|
|
|
|
|
NUMERO 123 |
|
|
|
|
|
|
|
Edition du 01 Décembre 2000
|
|
|
|
|
Edito
La vie, mode d'emploi : la nécessité d'une nouvelle Loi de Bioéthique
La Cour de Cassation vient d'admettre, dans un arrêt sans précédent, qu'un handicapé soit indemnisé pour le seul fait qu'on l'ait laissé naître et qu'il soit contraint de vivre. Elle a donné ainsi raison à ses parents qui estiment que ce sont les erreurs d'un médecin et d'un laboratoire qui les ont empêchés de décider un avortement et ont donc permis la naissance de leur fils. Cet enfant sourd, quasi aveugle et souffrant de graves troubles mentaux, aura donc réparation du préjudice que constituerait pour lui-même sa propre vie, a décidé la juridiction suprême. La cause de son handicap est une rubéole contractée lors de la grossesse de sa mère, et qui avait été détectée lors d'un examen. Le médecin et le laboratoire avaient toutefois diagnostiqué par erreur que la mère était immunisée. Or, cette dernière avait exprimé le désir d'avorter si elle était atteinte de cette maladie. "Dès lors que les fautes commises par le médecin et le laboratoire dans l'exécution des contrats formés avec la mère de l'enfant avaient empêché celle-ci d'exercer son choix d'interrompre sa grossesse afin d'éviter la naissance d'un enfant atteint d'un handicap, ce dernier peut demander la réparation du préjudice résultant de ce handicap et causé par les fautes retenues", dit en substance l'arrêt de la cour. La Cour de Cassation, qui siégeait en assemblée plénière, n'a donc pas suivi le Parquet qui s'était opposé le 3 novembre, lors de l'audience, à la demande du couple en soulignant qu'elle supposait l'existence d'un droit à "ne pas naître". L'Avocat général Jerry Sainte-Rose pensait qu'accepter la requête ouvrirait la possibilité à des enfants insatisfaits de leur existence de poursuivre leurs parents en justice. Il évoquait aussi le risque d'une élimination systématique des foetus frappés d'un handicap. La Cour de Cassation n'a pas non plus suivi les arguments de l'avocat du médecin et du laboratoire, qui soulignaient que la cause directe du handicap de l'enfant était la rubéole de sa mère et non la faute du médecin et du laboratoire. Elle semble s'être rangée aux arguments des avocats des parents qui souhaitaient que la Cour "s'éloigne des débats philosophiques et se plonge dans la réalité concrète de l'éducation d'un enfant handicapé". Cette affaire exemplaire pose trois questions fondamentales sur le plan du droit comme de l'éthique : qui peut se prévaloir d'un droit d'être né ou non ? Y a-t-il un préjudice de naître, en particulier de naître avec un handicap ? Enfin, y a-t-il un droit à la mort foetale après sa naissance, autrement dit peut-on reprocher à sa mère de ne pas avoir avorté ? Cette décision de la Cour de Cassation constitue bien un revirement radical en matière de jurisprudence et démontre la nécessité d'ouvrir un double débat : au niveau de la société, d'une part, pour réfléchir à la conception que nous nous faisons de la singularité et de la dignité d'une vie humaine et au niveau législatif, d'autre part, où il faut redéfinir, dans le cadre du réexamen de la loi de bioéthique, que vient d'annoncer le Premier Ministre, la protection à donner à l'embryon, au foetus et à l'enfant-né au fur et à mesure de son développement et des progrès extraordinaires de la médecine et de la génétique. Il faut en effet bien mesurer toute la portée de cette décision qui revient à dire que naître peut constituer en soi un préjudice. Jusqu'à présent, une telle affirmation n'était pas recevable, au nom du respect de la dignité humaine, principe inscrit dans l'article 16 du Code Civil. Remettre en cause cette position c'est admettre, comme l'a souligné avec force l'Avocat général, que « La mort ou l'inexistence deviennent ainsi une valeur préférable à la vie », et que « certaines vies ne valent pas la peine d'être vécues ». Une question aussi essentielle, qui touche aux valeurs constitutives de notre civilisation, ne peut pas, et ne doit pas être circonscrite au seul cadre juridique et doit faire l'objet d'un vrai débat démocratique et d'une réflexion éthique collective. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
|
|
|
|
|
|
|
|
TIC |
|
|
Information et Communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L'investissement mondial en technologies de l'information, essentiellement l'informatique et les télécommunications, a atteint les 2100 milliards de dollars en 1999, estime la World Information Technology and Services Alliance, un consortium de 41 associations professionnelles du secteur. Mieux : la WITSA, qui a travaillé essentiellement à partir de chiffres du consultant International data Corporation pense également que cette montée en flèche va continuer, avec 50 % de croissance probable d'ici à 2004. Plus que les volumes bruts, ce sont les pourcentages qui impressionnent. Pour l'ensemble de la planète, les technologies de l'information représentent désormais 6,6 % de ce qu'il faut bien appeler un “produit mondial brut” et aux États-Unis, elles taquinent désormais les 9 % du PIB avec un investissement de 762 milliards de dollars. Derrière les États-Unis, on trouve évidemment le Japon (362 milliards de dollars), suivi sans grande surprise par l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie. Mais c'est du côté des plus petits pays que l'on trouve certains records : la Nouvelle-Zélande, qui mène la danse avec 10,5 % de son PIB investi en technologies de l'information, et la Suisse, avec 3335 dollars par habitant, également un record.
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Web par-ci, l'e-mail par-là. Ras-le-bol ! A croire qu'il est devenu impossible de trouver un job, de louer une place de théâtre, de partir en vacances ou encore de jouer à la Bourse sans surfer sur le Net. Mais le pis, c'est le soir, quand tous les mômes restent scotchés devant leur « ordi » pour « chater » sur ICQ. A bas la dictature du Net sur la ligne téléphonique ! pensent beaucoup de parents... Justement, cette tyrannie est en train de voler en éclats. Chassez l'Internet du téléphone, il revient par la télévision (câble ou satellite), mais, encore mieux, par le réseau EDF ! C'est une idée lumineuse, car le 220 volts court partout dans la maison. Depuis chaque prise électrique, on pourra accéder au Web. Une école qui s'y connectera n'aura ainsi plus besoin d'installer une prise téléphonique dans chaque classe. Plusieurs pays testent cet acheminement qui bénéficie, du reste, d'une subvention européenne. Parfaitement au courant, EDF a commencé une expérience avec une vingtaine de foyers strasbourgeois. Cette transmission électrique ne pose pas vraiment de problèmes techniques : les ordinateurs des cobayes strasbourgeois ont été équipés d'une sorte de modem qui crypte les données du Net sous forme d'une onde à haute fréquence, laquelle est ensuite superposée à l'onde de basse fréquence du courant 220 volts. Les spécialistes parlent de courant porteur en ligne (CPL). Sa fréquence s'étage entre 15 et 30 MHz jusqu'au compteur électrique... qui constitue un premier obstacle : il atténue le CPL. Aussi, ce dernier est capté en amont du compteur par un dispositif qui le transforme en signal numérique, avant de le réinjecter en aval en le convertissant à nouveau en CPL, mais de fréquence 12 MHz. Le message poursuit alors son chemin jusqu'au poste de transformation EDF, où un serveur est installé, relié au Web par un réseau câblé classique. Par la suite, quand la technique sera devenue opérationnelle, l'information pourra transiter par les réseaux optiques qui équipent certains postes de transformation. Le réseau électrique permet un transfert cinquante fois plus rapide qu'avec une ligne téléphonique, mais il reste des points techniques à vérifier, ce qui sera fait à Strasbourg. En cas de succès, un monde nouveau s'ouvre aux fondus du Net. Par exemple, n'importe quel appareil électroménager branché sur une prise électrique pourra être commandé par l'intermédiaire du Web. Faisons un peu de science-fiction : un internaute disposant d'un téléphone mobile Wap pourra, depuis n'importe où dans le monde, commander la mise en route de son four, programmer sa chaîne hi-fi, faire charger un film sur son magnétoscope.
|
|
|
|
|
|
|
|
Depuis longtemps déjà, la biométrie est considérée comme l'une des solutions d'avenir pour résoudre les problèmes de sécurité liés à l'informatique de réseau en général, et au commerce électronique sur Internet en particulier. Mais si le système de la reconnaissance d'empreinte est techniquement au point depuis longtemps, son utilisation généralisée se heurte à des problèmes d'intégration dans le matériel micro-informatique. Les fabricants de claviers, par exemple, sauraient inclure une petite zone sur laquelle l'utilisateur n'aurait qu'à apposer son doigt pour faire démarrer son ordinateur ou le laisser se connecter au Net. Mais le surcoût estimé (quelques dizaines de dollars) les oblige à attendre qu'une demande précise de la part des constructeurs de PC -qui eux-mêmes seraient sollicités par le marché - leur commande de tels équipements. Pourtant, la situation pourrait bientôt se débloquer. Récemment, Microsoft a annoncé que les prochaines versions de Windows, aussi bien pour le grand public que pour les entreprises, comporteraient des couches logicielles capables de gérer les terminaux biométriques qui pourraient être connectés au PC.Un signal fort qui a déclenché, notamment dans la Silicon Valley, de nouvelles initiatives pour faire en sorte que les systèmes de reconnaissance d'empreintes digitales soient encore plus faciles à utiliser - et si possibles peu coûteux. L'une des avancées les plus récentes dans ce domaine a été présentée récemment par la firme SecuGen, installée à Milpitas, à la sortie de la Silicon Valley, qui a choisi d'intégrer son système non pas au clavier mais ...à la souris.Cette première souris biométrique sera d'ailleurs utilisée prochainement par une des filiales américaines de la banque sur Internet, ING Direct, appartenant au groupe néerlandais ING Group, la plus grande institution financière du pays. Dans quelques semaines, les internautes, aux Etats-Unis, qui choisiront d'ouvrir un compte bancaire en ligne recevront cette souris (gratuitement dans certaines conditions) aux couleurs Orange et Bleu de la banque. Il leur suffira de s'en servir comme n'importe quelle autre souris pour pouvoir effectuer leurs opérations en ligne, sans même avoir à saisir le moindre mot de passe. Un système aussi simple à utiliser que rassurant pour l'internaute qui, dans ce domaine, se montre particulièrement frileux : selon la firme d'enquêtes et d'analyses Gomez Advisor, moins d'un million d'américains utilisent un compte bancaire électronique proposé par une banque en ligne - même s'ils sont plusieurs millions à consulter leurs opérations via les services Internet offerts par les banques traditionnelles. Pour l'instant, les ambitions d'ING Direct sont limitées puisqu'il s'agit d'abord de voir comment réagiront les internautes à cette souris révolutionnaire. Mais l'expérience sera suivie de près, et pas seulement par la banque virtuelle.
|
|
|
|
|
|
|
|
D'un côté, 350 à 500.000 photos pédophiles échangées par ordinateurs interposés. De l'autre, un super logiciel made in France. La police judiciaire, grâce à un nouveau système à l'essai dès 2001, veut affronter les pervers sur leur propre terrain : l'Internet. Surfimage un logiciel de pointe élaboré par l'INRIA et des chercheurs de LookThatUp, tourne déjà à titre expérimental dans les ordinateurs des enquêteurs au sein de la Division nationale pour la répression des atteintes aux personnes et aux biens (DNRAPB). Selon leur responsable, le commissaire Jean-François Cossé, "350 à 500.000 clichés à caractère pédophile" circulent par messageries et sont stockés dans des disques durs ou consultables sur le Web. "Il y a les images connues. Certaines ont 30 ans comme une série nommée Lolitas. Ces images ne nous intéressent pas dans un sens d'investigation", explique le policier. L'objectif de son service "est d'identifier les victimes et les auteurs d'infractions les plus récentes". Au moment d'une perquisition, on saisit un disque dur ou des cédéroms. Notre difficulté est de trier rapidement toutes les photos trouvées. Il faut un outil qui puisse reconnaître si une de ces images fait partie d'une série connue et à l'inverse signaler des images non encore répertoriées". Le temps passé pour le tri est en effet capital, constate le commissaire. "S'il faut six mois d'expertise, ce n'est pas intéressant. L'idéal est d'obtenir les résultats dans la période de garde à vue". Plus les photos seront jugées récentes ou inconnues du logiciel, plus les policiers auront des chances de remonter à l'auteur des clichés. Le principal rôle de Surfimage consiste à "indexer" les photos saisies, c'est-à-dire à les analyser selon différents paramètres tels que couleurs, texture, etc... Les images indexées rentrent ensuite dans une base de données. Le logiciel, en plus de ce classement, est capable d'une comparaison qui remplace l'oeil exercé du policier. Affiné, Surfimage pourra reconnaître des détails identiques dans différentes photos, par exemple dans des vêtements, des couvertures ou du mobilier. La lutte contre les pédophiles collectionneurs ou auteurs de sévices ne peut à terme s'envisager sans ce que M. Cossé appelle un "inventaire mondial". La police suédoise, par exemple, pionnière en la matière, a expérimenté "Excalibur", un logiciel qui lui a permis d'élaborer une vaste photothèque. "Cela pose la question de la communication des supports saisis d'État à État, et avec quelle interface: Europol ? Interpol ?", s'interroge le commissaire qui précise que les collaborations entre pays existent mais souffrent souvent de longueurs et d'absence d'outil commun.
|
|
|
|
|
|
|
|
C'était, si l'on en croit le magazine Wired, la démonstration à ne pas manquer au dernier Comdex à Las Vegas. Il faut bien avouer que la technologie de projection tridimensionnelle de la société américaine Dimensional Media est impressionnante (pour ceux qui n'y étaient pas, une séance vidéo de rattrapage est possible sur le site web du constructeur). Dimensional Media développe depuis 1994 des solutions de visualisation en 3D qui ne nécessitent ni lunettes de réalité virtuelle, ni aucun autre équipement électronique sophistiqué. Son premier client fut le gouvernement américain qui souhaitait développer un nouveau système d'affichage 3D destiné aux scientifiques et aux médecins. Progressivement, la technologie High Definition Volumetric Display (HDTV) est mise au point. Les versions de base des appareils conçus par Dimensional Media enferment un objet dans un socle. Une image virtuelle de cet objet est alors projetée dans l'espace au-dessus du socle à l'aide d'un jeu de miroirs et de lentilles. La prouesse de Dimensional Media consiste à restituer une image très fidèle, avec un grain très fin, ce qui est rare avec les images de type holographique. Mieux encore : récemment, la société a montré des prototypes qui projettent des objets animés avec lesquels on peut interagir. Par exemple, un paquet de cigarettes qui semble planer dans l'air et que l'on peut faire tourner sur lui-même ou même ouvrir simplement en le "touchant" du bout des doigts. Dans ce cas, c'est une reconstitution numérique de l'objet (et non l'objet réel) qui sert de modèle à l'image diffusée. L'appareil est équipé de capteurs infrarouges qui détectent les mouvements de l'utilisateur et commandent la projection de nouvelles images. Des systèmes tactiles avec retour de force peuvent même être ajoutés afin d'offrir la sensation de toucher. Mais la société fournit encore peu d'informations sur les solutions techniques retenues. Dimensional Media a commercialisé ses premiers systèmes de projections 3D statiques pour des opérations publicitaires. La société envisage désormais d'attaquer d'autres marchés, par exemple celui du diagnostic médical à distance (pour voir en 3D les images d'une opération) ou le trafic aérien (pour contrôler d'un coup d'oeil le bon usage des couloirs aériens). Il s'agirait cette fois d'appareils plus petits, de véritables moniteurs d'ordinateur 3D.
|
|
|
|
|
|
|
|
Une majorité d'États européens viennent de refuser la remise en cause du statut des logiciels face aux brevets. C'est ce qu'a révélé mercredi 22 novembre l'alliance Eurolinux, qui rassemble des militants pour les logiciels libres. L'Office européen des brevets (OEB), pour sa part, n'a pas souhaité confirmer la nouvelle, la conférence diplomatique sur les brevets n'étant pas terminée. C'est dans le cadre de cette conférence, qui se tient à Munich jusqu'à la fin de la semaine, que le vote serait intervenu. Il porte sur la révision de la convention de Munich, qui régit le droit des brevets dans les pays européens (y compris pour certains qui ne sont pas dans l'Union). Sur les 19 États dans lesquels s'applique la convention, 16 d'entre eux auraient voté contre le passage à la brevetabilité des logiciels, contre 3 abstentions. Bien que la question puisse être rediscutée lors d'une révision ultérieure, cette décision est un succès pour les opposants aux brevets de logiciels, qui mènent depuis quelques mois un lobbying intense. D'autant que le vote de petits pays ne semblait pas acquis d'avance. Mais le combat n'est pas terminé puisqu'une deuxième phase se jouera à la Commission de Bruxelles - donc dans le cadre plus strict de l'Union - qui prépare une directive pour mettre en place un brevet communautaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
Les chercheurs d'IBM à Zurich développent une technologie de stockage qui permettrait d'améliorer d'un facteur 10 la capacité des disques durs. Selon leurs derniers résultats, publiés à la mi-novembre dans la revue scientifique Applied Physics Letters, les chercheurs annoncent être en mesure de stocker 30 gigabits par centimètre carré (Gbits/cm2). La densité des disques durs actuellement commercialisés (qui culminent à 80 Go de stockage maximum) n'est que de 3 Gbits/cm2. Cependant, ce procédé ne sera pas commercialisé avant 3 à 5 ans, comme l'a déclaré à ZDNet Martin Hug, responsable de la communication du labo de Zurich. Le principal obstacle du système demeurant sa lenteur, face à des disques durs qui tournent aujourd'hui de plus en plus vite, jusqu'à 15 000 tpm (tours par minute), pour parvenir à des temps d'accès plus courts. Cette nouvelle technologie repose sur la miniaturisation de la tête d'enregistrement qui dispose de 1 024 minuscules aiguilles pour la gravure des données sur matière plastique. D'où le nom de baptême de Millipede (Mille-pattes) pour ce procédé annoncé comme révolutionnaire. Les aiguilles inscrivent les données sur une fine couche de plastique en chauffant. Un courant électrique traverse en effet les aiguilles, qui atteignent alors les 400 degrés Celsius, ce qui correspond à la température de fusion du plastique. Leur contact avec le polymère crée des entailles qui sont autant de données en langage binaires (0 et 1). La grande nouveauté du procédé réside dans la miniaturisation extrême des aiguilles, dont le diamètre de la pointe est de seulement 40 nanomètres (millionième de mm). Avec une telle réduction, les chercheurs de Zurich ont annoncé des perspectives de gravure de l'ordre de 60 à 80 Gbits/cm2. Les travaux de recherche ont débuté en octobre 1999, le développement de la technologie prend aujourd'hui forme et les chercheurs des laboratoires de Zurich devraient bientôt pourvoir présenter un prototype.
|
|
|
|
|
|
|
|
Un seul appareil de poche pour prendre des photos numériques et écouter de la musique au format MP3. Tel est le concept imaginé par le géant japonais de la photographie Fujifilm. Baptisé FinePix40i, ce produit se présente comme un appareil de photo numérique compact. Il bénéficie de la technologie Super CCD créée il y a deux ans par Fujifilm pour repousser les limites de qualité des imageurs électroniques. Ainsi, avec un capteur Super CCD à 2,4 millions de pixels, il offre des images de même résolution qu'avec un capteur CCD classique à 4,3 millions de pixels. Intégrant un baladeur audio, cet appareil lit la musique compressée en MP3, le format de fichiers musicaux le plus répandu sur Internet. Ces fichiers audio peuvent être téléchargés sur le Web ou obtenus par compression du contenu de CD au moyen d'un logiciel fourni par Fujifilm. Les fichiers musicaux sont enregistrés sur une minicarte SmartMedia, la même que celle servant à stocker les images. Une SmartMedia de 64 Mo peut ainsi contenir environ 80 minutes de musique. Cet appareil photo allonge la liste des produits intégrant les fonctions de baladeur audio: téléphones mobiles (Samsung, Sagem, Siemens, Sanyo, Panasonic), assistants personnels numériques (Compaq, HP, Sagem), autoradios (Blaupunkt et Grundig) et AutoPC (Clarion).
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Avenir |
|
|
Nanotechnologies et Robotique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Des Chercheurs américains de l'université Cornell à New York ont mis au point des nano-hélicoptères, de la taille d'un virus qui pourraient être utilisées pour transporter des médicaments à l'intérieur des cellules malades. Ces moteurs bio moléculaires, sont dotés d'hélices d'un diamètre de l'ordre du nanomètre (un millionième de millimètre) suffisamment puissantes pour effectuer huit tours d'hélice par seconde. Combinant matériaux biologiques et artificiels, ces moteurs utilisent le combustible biochimique ATP (adénosine triphosphate), l'énergie de la vie cellulaire. "Avec cette démonstration, nous pensons avoir réalisé une toute nouvelle technologie", souligne l'un des chercheurs, Carlo Montemagno. "Nous avons montré que des nano-instruments hybrides pouvaient être assemblés, entretenus et réparés en utilisant la physiologie de la vie". Les hélices de ces hélicoptères ont 750 nanomètres de long et 150 nanomètres de diamètre alors que les virus sont larges de 17 à 1.000 nanomètres. Leur moteur biologique a pu les faire tourner jusqu'à deux heures et demie lorsque ces hélicoptères étaient plongés dans une solution d'ATP et d'autres produits chimiques. Les chercheurs ont créé 400 engins mais seulement cinq d'entre eux ont bien fonctionné, reconnaissent-ils. De tels hélicoptères pourraient à terme être utilisés comme des "nano infirmières" voyageant dans le corps pour effectuer la mission qui leur sera allouée. L'équipe de Carlo Montemagno imagine également la mise au point de "pharmacies intelligentes" qui analyseront les messages chimiques des cellules malades, calculeront la dose de médicament nécessaire et la fourniront. Les chercheurs de Cornell vont à présent essayer de faire fonctionner leur hélicoptère avec un combustible plus léger que l'ATP, tels que des photons qui constituent la lumière. Dans la nature, l'ATP-ase transforme la nourriture en source d'énergie pour les organismes vivants en brisant les liaisons atomiques de l'ATP pour créer l'ADP (adénosine diphosphate). Cette réaction chimique entraîne une protéine cylindrique, semblable à un rotor, à l'intérieur de l'ATP-ase, provoquant ainsi la rotation de l'hélice des nano-hélicoptères. Brève rédigée par @RT Flash Science : http://www.sciencemag.org/
|
|
|
|
|
|
|
|
Après six ans de recherche, un traitement antibactérien permanent des fibres textiles et des matériaux, vient d'être élaboré par Gilbert Boulon, du laboratoire de microbiologie industrielle de l'ITECH Lyon et par Marc Lemaire, du laboratoire,,. catalyse et synthèse de l'Université Claude-Bernard Lyon 1, Un investissement de l'ordre de trois millions de francs, dont un million financé par l'ANVAR, a permis aux deux chercheur s de réaliser cette " première " nationale. Avec le concours de la société Atlas, filiale des écoles d'ingénieurs de Lyon, Gilbert Boulon et Marc Lemaire ne sauraient mieux anticiper les attentes des industriels en quête de tissus intelligents. Le procédé permet de tuer les bactéries par simple contact du textile avec la peau, qu'il s'agisse de coton, de lin, de chanvre, de polyester ou de polyamide, un bout de tissu de deux centimètres carrés tue 500 000 bactéries. Les draps et housses du secteur hospitalier sont les premiers concernés par le greffage antibactérien permanent. Mais limiter la prolifération des bactéries, c'est aussi supprimer les odeurs de transpiration, ce qui explique l'intérêt des fabricants de chaussettes et de vêtements de sport pour ce procédé Il peut d'ailleurs donner lieu à bien d'autres applications, telle la stabilisation du bois des meubles ou des parquets biodégradés. " Suivant la concentration du traitement antibactérien qui ne. présente aucun danger pour la, peau, on tuera ou diminuera sensiblement la population microbienne " précisent Gilbert Boulon et Marc Lemaire qui ajoutent " La molécule de base se prépare chimiquement, mais 1'un des avantages de ce procédé est son faible coût, lié à sa facilité d'application à froid, en cinq minutes, par n'importe quel ennoblisseur, à l'aide de matériels, textiles classiques ". Jusqu'ici, on procédait par imprégnation des textiles en utilisant un produit micro-encapsulié dont effets antibactérien, beaucoup plus limités dans le temps: ils ne résistent pas à plus de trois lavages. Avec ce nouveau procédé de greffage chimique de principes actifs sur la fibre on aboutit au contraire à un effet permanent et les tissus testés ont révélé une activité antibactérienne pérenne au-delà de cinquante lavages. Progrés : http://www.leprogres.fr/
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Matière |
|
|
Matière et Energie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Pentium 4 commence sa carrière avec une technique de gravure à 0,18 micron. Elle sera de 0,13 micron à la fin de 2001. Cette caractéristique propre à la fabrication des puces désigne la largeur du trait qui sépare deux transistors dans le processus (lithographie) qui permet de dessiner les composants sur la tranche de silicium qui les accueille. Cette valeur influence directement la densité du réseau de transistors et sa vitesse de fonctionnement, ainsi que la consommation électrique et la dissipation de chaleur de la puce.Le Pentium II était produit avec une gravure à 0,25 micron et le Pentium III a bénéficié du passage à 0,18 micron. Ainsi, chacune des dernières puces d'Intel a bénéficié d'un changement de gravure au cours de sa carrière ce qui a permis d'augmenter considérablement leur cadence de fonctionnement. Une même architecture de microprocesseur telle que la P6 qui couvre les puces allant du Pentium Pro au Pentium III a vu ainsi la fréquence d'horloge des puces passer de 150 MHz à 1,1 GHz. « Nous lancons un nouveau procédé de fabrication tous les deux ans », précise Gilles Granier, directeur général d'Intel France. La loi de Moore (doublement du nombre des transistors d'une puce tous les dix-huit, voire vingt-quatre mois) reste à peu près vérifiée et l'explosion du nombre de transistors par puce se poursuit grâce à la miniaturisation du trait de gravure. Le spectre redouté d'un abandon de la lithographie optique bien maîtrisée à l'usage de rayons X recule sans cesse. Une aubaine pour les industriels inquiets de cette épée de Damocles qui ferait exploser des investissements industriels. Des milliards de dollars pour chaque nouvelle usine. Actuellement, la fabrication industrielle du Pentium 4 avec une gravure à 0,18 micron conduit à une grille de 0,15 micron d'épaisseur, le double de celle obtenue en laboratoire par Intel. Jena-Paul Colin estime qu'il est théoriquement possible de descendre jusqu'à une couche de un à deux atomes. Chacun de ces derniers mesurant 2 à 3 angströms (dix millionnièmes de millimètre), l'isolant ne dépasserait pas 10 angströms, 70 fois moins que le record actuel d'Intel. Si un tel dépôt se révèle réalisable en série, il faudra vérifier que le principe d'incertitude d'Heisenberg, qui stipule qu'il est impossible de mesurer simultanément la vitesse et la position d'une particule, n'engendre pas des transistors « fuyards ». « Mais, même dans ce cas, la réalisation de microprocesseurs n'est pas impossible », affirme Jean-Paul Colin. Il suffit, pour cela, de considérer l'incertitude sur le mauvais fonctionnement de certains des millions de transistors contenus dans la puce comme une donnée du problème.
|
|
|
|
|
|
|
|
La loi de Moore, qui stipule que le nombre de transistors dans les microprocesseurs double tous les dix-huit ou les vingt-quatre mois, est-elle éternelle ? Cet incroyable constat d'une croissance exponentielle de la puissance de calcul des puces a été fait par Gordon Moore, l'un des fondateurs d'Intel, à la fin des années 60. Aujourd'hui encore, elle se vérifie dans une de ses hypothèses. A quelques irrégularités près. Le Pentium 4, lancé le 20 novembre en est la démonstration avec ses 42 millions de transistors. Dans dix-huit mois, la prochaine puce devrait en contenir plus de 80 millions, dernière étape avant les 100 millions, sorte de mur du son de l'électronique au-delà duquel il est difficile d'imaginer à quoi une telle puissance pourra bien servir. « Cette question revient régulièrement, commente Jean-Paul Colin, directeur du développement d'Intel France. Le besoin de performance est d'autant plus important que les ordinateurs s'adressent à un public plus large », ajoute-t-il. La fameuse « interface » entre l'homme et la machine se révèle en effet l'un des plus gros consommateurs de puissance. L'antique système d'exploitation MS-DOS, qui imposait de connaître par coeur la syntaxe des commandes, se contentait du modeste processeur 386 du milieu des années 80. L'arrivée de Windows a imposé le passage au Pentium. Et le Pentium 4 prétend améliorer la reconnaissance vocale permettant, outre la dictée, la généralisation de la commande de la machine par la voix. Intel fait également la démonstration des capacités des premiers jeux vidéo à tirer profit de la puissance de calcul du Pentium 4 et de ses 144 nouvelles instructions. Les performances de la nouvelle puce résultent de la combinaison de trois innovations. L'architecture NetBurst, en premier lieu, dispose d'un moteur d'exécution rapide pour les calculs sur les entiers très utilisés dans les algorithmes des programmes multimédias. Elle permet de fonctionner au double de la fréquence interne, grâce à l'exécution des instructions en nombre entier en un demi-cycle d'horloge. D'où son adaptation au visionnage de la vidéo en continu (streaming) et à la 3D. Le système baptisé Hyperpipeline double le nombre d'étapes de traitement d'une instruction en passant à 20, contre 10 sur le Pentium III. D'où un meilleur enchaînement des commandes sans attendre la fin de l'exécution de chacune d'elles. Le bus interne, c'est-à-dire le canal de circulation des données à l'intérieur de la puce, fonctionne à 400 MHz, soit le triple de la cadence du Pentium III (133 MHz). Le débit des échanges d'information atteint 3,2 gigaoctets par seconde, aussi bien avec la mémoire qu'avec les composants de contrôle (Chipset) de la carte mère. Pour tirer profit de ces caractéristiques, Intel fait appel aux nouvelles mémoires Rambus (RDRam). De quoi laisser planer une interrogation, car ce type de composants reste rare sur le marché et donc cher. Intel prépare une alternative avec un Chipset autorisant l'emploi de mémoires plus classiques (SDRam). Mais il ne devrait pas être disponible avant le troisième trimestre 2001.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vivant |
|
|
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Une banale protéine du sang pourrait servir de base à la mise au point de tests diagnostics de la maladie de la vache folle et de la maladie humaine de Creutzfeldt-Jakob, selon des travaux suisses publiés dans la revue Nature datée du 23 novembre. L'équipe du Pr Adriano Aguzzi de l'hôpital universitaire de Zurich et ses collègues rapportent la découverte des "propriétés inattendues" d'une protéine du sang humain et de la souris, le "plasminogène", qui, après transformations, intervient dans la destruction des caillots sanguins. Cette protéine présente la particularité de s'accrocher spécifiquement à la forme anormale du prion, caractéristique des encéphalopathies spongiformes transmissibles, surnommées "maladies à prions" : encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) connue sous le nom de maladie de la vache-folle, tremblante du mouton, maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), classique ou nouveau variant (nvMCJ) lié à la consommation de produits bovins contaminés par l'ESB. Ces maladies, toutes mortelles, sont caractérisées par la présence de prion pathologique, forme anormale et infectieuse d'une protéine, prion, naturellement présente dans le cerveau et dont la fonction demeure inconnue. Les chercheurs ont attaché des petites perles magnétiques à la protéine afin de pouvoir la suivre. Ils l'ont ensuite mélangée à du tissu de cerveaux de souris infectés par l'agent de la tremblante du mouton, forme d'encéphalopathie spongiforme, spécifique au mouton. Ils ont constaté que la protéine se liait exclusivement aux formes anormales du prion (PrPSc) de la tremblante, mais pas au prion normal. Les essais sur du tissu de cerveau de patients victimes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ont donné des résultats similaires. La "propriété inattendue" de cette protéine sanguine, sa capacité d'une "efficacité étonnante" à s'accrocher exclusivement au prion pathologique, "pourrait être exploitée à des fins diagnostiques", estime le Pr Aguzzi. Comme "le sang est vraisemblablement porteur du prion de l'ESB", la protéine pourrait être utile pour améliorer les techniques destinées à débarrasser du prion les produits dérivés du sang, ajoute-il. Le plamisnogène représente le premier facteur endogène (présent dans le corps) distinguant prion normal et anormal, notent les auteurs. Brève rédigée par @RT Flash Nature : http://helix.nature.com/nsu/001123/001123-8.html
|
|
|
|
|
|
|
|
C'est une avancée majeure pour soigner une maladie génétique héréditaire incurable, appelée chorée de Huntington, qui provoque une dégradation des facultés intellectuelles et motrices puis une démence. Trois patients atteints par cette maladie ont vu leur état nettement amélioré depuis qu'ils ont été opérés en 1998 à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) par le docteur Marc Peschanski, directeur de l'unité 421 de l'Inserm neuroplasticité et thérapeutique. Deux autres sont dans un état stationnaire. Les résultats de l'opération vont être publiés dans quelques jours dans une prestigieuse revue scientifique anglo-saxonne : les chercheurs ont en effet le recul nécessaire pour être sûrs du succès. Une prouesse annoncée en grande pompe lors du prochain Téléthon des 7 et 8 décembre, car cette victoire est aussi celle de l'Association française des myopathes (AFM) qui cofinance ces travaux. La technique est totalement originale. Il s'agit d'une greffe de cellules neuronales prélevées sur des embryons « récupérés » à la suite d'une interruption volontaire de grossesse. Ces cellules ont été réimplantées dans la zone du cerveau du malade atteint par la maladie (voir infographie), appelée striatum. Son mauvais fonctionnement entraîne l'apparition de contractions musculaires involontaires, brusques, brèves et imprévisibles, touchant les extrémités des membres, la face et le tronc, puis une dégénérescence du cerveau. On appelle ces manifestations « troubles choréiques », d'où le nom de cette maladie, décrite pour la première fois par un médecin du nom de Huntington en 1872. Quelque 16 000 personnes en France seraient porteuses du gène et 6 000 sont malades. Les premiers symptômes commencent en général entre 35 et 50 ans. Ce dysfonctionnement du striatum est lié à une défaillance sur un gène, avec 50 % de risque de la transmettre à son enfant. Pourquoi utiliser des cellules d'embryons pour lutter contre la maladie ? Tout simplement parce qu'elles sont très « plastiques » plus souples et malléables en quelque sorte et ont donc davantage de chance d'être correctement réimplantées que des cellules neuronales d'adulte. Et pourquoi utiliser comme réservoir à cellules des embryons décédés à la suite d'une IVG ? Tout simplement parce qu'il n'y a pas à l'heure actuelle en France de possibilités d'obtenir par d'autres moyens ces cellules d'embryon. Pour avoir le droit de réaliser cette opération, l'équipe médicale a obtenu l'accord du Comité national d'éthique, qui spécifie que la mère doit autoriser par écrit le prélèvement de l'embryon « à des fins scientifiques ou médicales ». Mais, en dehors de cette autorisation de principe, il n'est pas évident que les mères soient très précisément informées du devenir précis de leur embryon dans ce cas de figure. C'est en tout cas ce que l'on peut conclure à la lecture du compte rendu d'audition de l'équipe médicale devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques du 24 février 2000, recueilli par le député Alain Claeys et le sénateur Claude Huriet, qui mentionnait : « Une information plus précise sur l'utilisation des prélèvements peut être fournie sur demande de la patiente. Elle n'est que très rarement sollicitée. » Lancet : http://http://www.thelancet.com/journal/vol356/iss9244/full/llan.356.9244.origin... Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-123908-QUO,00.html Libération : http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20001130jeua.html dossier complet Parisien : http://www.parisien.fr
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs britanniques ont présenté le 22 novembre à Nottingham une main totalement bionique, la première au monde selon eux, adaptable à des poignets d'enfants. Cette main, qui est l'aboutissement de 2 ans de recheches, a été testée avec succès pendant six mois par cinq enfants. Deux enfants ont démontré la maniabilité de cette main aux journalistes réunis devant le Nottingham City Hospital. L'index et le pouce sont articulés, dotés de minuscules embrayages et moteurs, permettant à la personne l'utilisant d'effectuer une série de tâches comme ouvrir un paquet de bonbons, tenir un livre dans une main et tourner les pages de l'autre. Les cinq enfants qui ont participé au programme de six mois d'essais de la main, sont âgés de deux à onze ans. "Maintenant, je peux jouer avec mon Gameboy, je peux tenir des choses avec mes deux mains et tourner les pages d'un livre, c'est génial", a déclaré Jeremy Driver, 11 ans, qui était auparavant équipé d'une prothèse classique non mobile. Les mains, baptisées Prodigits, ont été construites par une société, RSL Steeper Limited, et un groupe d'hôpitaux d'Ecosse, le Lothian Primary Care NHS Trust. David Gow, concepteur de l'idée et directeur des services de réhabilitation technique au Lothian Primary Care NHS Trust, a exprimé l'espoir que les Prodigits seront rapidement commercialisées. "Cela pourrait aider des milliers d'enfants en Grande-Bretagne, en Europe et aux Etats-Unis", a-t-il dit. La main bionique est dotée d'une bande de silicone placée entre la prothèse et le poignet de l'enfant. Des électrodes sont implantées dans le silicone et captent les signaux des muscles du poignet, activant alors la main. RSL Steeper Limited a indiqué travailler actuellement à l'élaboration d'une main similaire, adaptable sur un poignet d'adulte. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1035000/1035304.stm
|
|
|
|
|
|
|
|
Médiatisée sous la dénomination de "régime crétois", une alimentation de type méditerranéenne diminue le risque de décès dans les mois qui suivent un infarctus du myocarde. L'étude GISSI-Prevenzione a été coordonnée par le docteur Roberto Marchioli et porte sur la prévention des maladies cardiovasculaires. De nombreux facteurs de risque favorisant la survenue d'un infarctus du myocarde sont identifiés : stress, tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, sédentarité, antécédents familiaux, etc... La persistance de ces facteurs de risque ainsi que le non-suivi du traitement médical instauré peuvent entraîner la récidive de l'accident cardio-vasculaire. L'étude GISSI permet d'objectiver le bénéfice d'un régime méditéranéen dans la prévention des récidives d'infarctus du myocarde. Pour cela, plus de 11 000 italiens victimes d'un infarctus du myocarde ont rempli un questionnaire portant sur leur alimentation immédiatement après l'incident cardiaque, ainsi que 6, 12 et 42 mois plus tard. Il apparaît que les patients consommant le plus de beurre ou d'huile végétale avaient un risque de décès dans les 42 mois qui suivent leur infarctus du myocarde trois fois supérieur à ceux qui consommaient le plus de l'huile d'olive, des fruits, des légumes frais et du poisson. Le bénéfice du ce régime est lié à sa richesse en antioxydants (dans les fruits et légumes), en acides gras mono-insaturés (dans l'huile d'olive) et en acide gras poly-insaturés (dans le poisson). Une alimentation riche en fruits, légumes frais, poissons, huile d'olive et pauvre en beurre et huile végétale autre que celle provenant de l'olive (alimentation dénommée régime méditerranéen) est donc bénéfique dans la prévention des récidives cardio-vasculaires. Son intérêt ne se limite pas là : les auteurs indiquent que le bénéfice de ce régime concerne également les obèses. Csanté : http://www.csante.com/
|
|
|
|
|
|
|
|
Une démonstration élégante de l'implication des canaux ioniquespotassium calcium dépendants dans la régulation de la pression artérielle vient d'être publiée par Brenner et al dans le journal Nature. Le diamètre des artères est contrôlé par les contractions du muscle lisse qui les entoure. Lorsque le muscle lisse se contracte, le diamètre artériel diminue et la pression artérielle augmente. Si ce phénomène est chronique, des pathologies cardiovasculaires se développent. Les différents signaux qui aboutissent à la contraction du muscle lisse provoquent généralement une entrée de calcium dans la cellule via les canaux calciques dépendants du voltage. L'entrée globale de calcium active certaines protéines qui vont stimuler les protéines contractiles. Mais il existe une voie de régulation négative qui finit par contrebalancer cet effet, le relargage secondaire de calcium par le reticulum sarcoplasmique. Ce relargage, activé par l'entrée globale de calcium va libérer du calcium là où il est situé, c'est-à-dire de façon très locale sous la membrane. Ce calcium va ouvrir les canaux potassiques calcium dépendants aussi appelés BigK en raison de leur grande conductance. L'entrée massive de potassium hyperpolarise la cellule et les canaux calciques se ferment, permettant la relaxation. Boucle de régulation complexe, fort étudiée mais encore controversée. C'est en manipulant ces canaux BigK que les chercheurs ont pu montrer leur implication dans ce phénomène. Ils ont créé une lignée de souris dans laquelle la protéine modulatrice des BigK dans le muscle lisse est absente. En l'absence de cette protéine, béta1, les BigK sont moins sensibles au calcium et les phénomènes de relaxation décrits ci-dessus ne sont plus mesurables. Les souris souffrent également de toutes les pathologies liées à l'hypertension, notamment une hypertrophie cardiaque. Cette démonstration peut ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques en suggérant que la modulation fine de l'activité des canaux BigK pourrait permettre d'ajuster la pression artérielle. Science en Ligne : http://www.sciences-en-ligne.com/Frames_Actualites.asp
|
|
|
|
|
|
|
|
Les travaux publiés par des chercheurs français semblent annoncer une bonne nouvelle pour les 500 millions de personnes atteintes de paludisme dans le monde. Une équipe du Laboratoire de chimie de coordination du CNRS à Toulouse, dirigée par Bernard Meunier, vient d'annoncer dans le dernier numéro de la revue ChemBioChem, avoir mis au point une nouvelle classe de médicaments actifs contre ce fléau qui, d'après l'OMS (organisation mondiale de la santé), tue toutes les 12 secondes et fait entre 1,5 et 2,7 millions de victimes par an, principalement dans le tiers-monde.Appelées trioxaquines, ces molécules offrent une alternative à la chloroquine, un antipaludéen bon marché utilisé avec succès depuis plus de quarante ans, mais devenu inopérant face à Plasmodium falciparum, le parasite responsable des formes les plus graves, généralement mortelles, de la maladie. Or ces souches résistantes sont aujourd'hui très répandues, en particulier en Asie du Sud-Est, en Afrique tropicale et équatoriale et en Amazonie.Composées de deux fragments distincts (une aminoquinoléine et un trioxane) liés en une seule molécule, les trioxaquines, mises au point par les chimistes français, ont l'avantage d'avoir deux mécanismes d'action différents. Ce qui élargit leur spectre et leur permet de venir à bout des formes résistantes du parasite. Les tests réalisés in vitro montrent qu'elles sont efficaces à des doses très faibles, de l'ordre de 10 à 20 nanomolaires. Relativement simples à produire, les trioxaquines devraient être proposées à des prix abordables pour les populations, généralement pauvres, à qui elles sont destinées. Ce résultat est d'autant plus méritoire que la lutte contre le paludisme, vis-à-vis duquel il n'existe toujours pas de vaccin, n'est plus une priorité pour les laboratoires pharmaceutiques, attirés par les marchés plus solvables des pays du Nord. Figaro : http://lefigaro.fr
|
|
|
|
|
|
|
|
Chaque année en France, près de 80 000 personnes souffrent de troubles coronariens suffisamment importants pour nécessiter une intervention. Ces patients présentent une ou plusieurs obstructions des artères coronaires induisant une angine de poitrine ou un risque accru d'infarctus du myocarde. Dans 20 % des cas environ, ils sont traités par pontage coronarien, une opération chirurgicale, visant à court-circuiter la zone obturée, en créant un pont, avec une greffe d'un vaisseau naturel ou synthétique, de part et d'autre de l'obturation. Dans 80 % des cas, une intervention moins lourde est proposée depuis une vingtaine d'années : l'angioplastie transluminale. Il s'agit en introduisant un ballonnet par le réseau artériel jusqu'aux coronaires, de dilater la zone obturée, en y adjoignant dans certains cas, pour empêcher l'artère de se reboucher, un stent, une sorte de tuteur métallique. L'efficacité de ces procédures a été démontrée, aussi bien sur l'augmentation de l'espérance de vie, que sur la qualité de vie. Néanmoins, dans 20 % des cas environ, dans les six premiers mois après la dilatation, l'artère se réobture. Même si l'utilisation plus récente de stents a réduit d'environ 20 % le risque de récidive, cette complication concernerait encore en France près de 16 000 personnes sur les 60 000 traitées chaque année. Il semble en effet que la phase de dilatation soit suivie d'une inflammation artérielle plus ou moins importante. D'où l'idée d'utiliser après la dilatation, une radiothérapie locale, dans l'artère, pour empêcher la prolifération cellulaire qui accompagne cette inflammation. Depuis 1994, de nombreux essais cliniques ont été menés avec des résultats favorables.Sur le plan technique, le procédé est assez simple. Il s'agit, au décours de l'angioplastie, par le cathéter qui sert à mettre en place le ballonnet, de glisser jusqu'à la zone à traiter, un fil radioactif, laissé en place pendant 3 à 5 minutes puis retiré, afin de détruire les cellules inflammatoires et empêcher le risque de sténose ultérieure. La première grande étude sur ce sujet a montré, sur 85 patients souffrant d'une resténose après une première angioplastie, que cette curithérapie réduisait de plus de 50 % les récidives. Une seconde étude, présentée il y a quelques mois au congrès de l'American College of Cardiology, portant sur 476 personnes, a mis en évidence une réduction de 34 % du risque avec ce procédé. Aucun effet secondaire n'a été mis en évidence aux doses où cette curithérapie locale a été utilisée, en particulier, aucun cas de perforation artérielle n'a jamais été observé. Figaro : http://www.lefigaro.fr/
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Science Museum de Londres, en Grande-Bretagne, présente une recherche menée par des chercheurs de l'Université NorthWestern de Chicago, pour relier le cerveau d'un poisson à un robot. Surprenante a priori, cette recherche vise à comprendre comment le cerveau des animaux et des humains contrôle le mouvement des membres, de quoi permettre des avancées significatives dans la conception de prothèses. Les chercheurs ont branché un robot équipé de capteurs de lumière au cerveau d'une lamproie, un vertébré aquatique très primitif et de forme cylindrique. Ils ont branché les fils de la machine à la partie du cerveau qui permet en temps normal à la lamproie de se maintenir une position verticale dans l'eau. Grâce aux capteurs de lumière, le cerveau pouvait « voir » son environnement et diriger le robot vers les sources de lumières... comme s'il s'agissait de son propre corps. «Nous nous introduisons dans les mécanismes de la nature, reconnaît le professeur Sandro Mussa-Ivaldi, directeur de la recherche, mais les scientifiques n'arrêtent pas de le faire. Cela vaut la peine si grâce à cela nous pouvons élaborer un nouveau savoir et de meilleures prothèses.» Les chercheurs pensent que dans le futur, les prothèses de bras et de jambes seront directement reliées au cerveau pour que celui-ci les actionne comme de véritables membres. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1043000/1043001.stm
|
|
|
|
|
|
|
|
Des médecins japonais vont réaliser une fécondation in vitro avec le sperme d'un homme séropositif en utilisant une méthode révolutionnaire qui réduit à presque zéro le risque d'infection pour sa femme et son futur enfant. Le traitement sera mené le mois prochain par des médecins de l'université de Niigata (nord) pour un couple d'une trentaine d'années, a précisé, mardi, Megumi Nakano, un responsable de la division sida du ministère de la Santé. "C'est un pas important, a-t-elle ajouté. Les chercheurs travaillent sur cette technique depuis plusieurs années et nous allons en faire profiter des patients". Les médecins vont d'abord placer le sperme du mari dans une centrifugeuse afin de séparer la semence du virus. Il sera ensuite de nouveau filtré, grâce à la méthode dite du "swim-up", avant que ne soit réalisée la fécondation in vitro proprement dite. Selon Hideji Hanabusa, un spécialise de l'hôpital d'Ogikubo, cette méthode prévient presque totalement les risques d'infection. "Si les médecins ne font pas d'erreur, le niveau de sécurité est quasiment de 100%", a-t-il déclaré au quotidien Yomiuri Shimbun. Pour Megumi Nakano, cette méthode offre "l'espoir aux couples qui ont renoncé à avoir un bébé par peur d'une infection du virus HIV". Au Japon, 6.937 personnes sont porteuses du virus de l'immunodéficience humaine HIV, selon les statistiques du ministère. 80% sont des hommes. Jusqu'à présent, 1.196 de ces personnes sont mortes du sida. D'après Mme Nakano, une technique similaire est déjà utilisée en Italie, où plus de 2.000 personnes en ont bénéficié. AFP : http://www-old.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001128084904.38og2xe0.html
|
|
|
|
|
|
|
|
Le gouvernement va proposer d'autoriser, sous certaines conditions, la recherche thérapeutique sur les embryons humains congelés dans le cadre de l'avant-projet de loi sur la bioéthique qui sera discuté au Parlement au deuxième trimestre 2001. Le clonage reproductif restera strictement interdit dans cette future loi. En plus des dispositions sur la recherche, l'avant-projet de loi autorise sous conditions le transfert d'un embryon congelé chez la femme après la mort de son compagnon. Il assouplit par ailleurs les restrictions apportées au don d'organes par des personnes vivantes. Préparé depuis un an, l'avant-projet révise les lois de 1994 sur la bioéthique. Prévue à l'origine dans un délai de cinq ans, cette évolution du droit est rendue nécessaire par le développement des recherches scientifiques comme par l'évolution de notre société. Parmi les principales questions soumises au législateur: la recherche sur l'embryon, qui était interdite dans les lois de 1994. Elle devient d'autant plus d'actualité que des dizaines de milliers d'embryons humains conçus depuis les années 80 pour les besoins de la procréation médicalement assistée sont aujourd'hui abandonnés dans les congélateurs des centres spécialisées, faute d'un «projet parental». Les scientifiques souhaitent pouvoir utiliser ces embryons pour améliorer les techniques de procréation et rechercher de nouveaux traitements, grâce aux progrès de la génétique. Cette technique pourrait permettre un jour de soigner des maladies incurables comme celle d'Alzheimer. L'avant-projet de loi autorisera la recherche «dans une double perspective: d'une part l'amélioration des techniques de procréation médicalement assistée, et d'autre part la recherche de nouveaux traitements à partir de cellules-souches». Ces cellules non-différenciées, pouvant donner aussi bien un muscle qu'un nerf ou de la peau, «pourront être obtenues à partir d'embryons surnuméraires, actuellement congelés, ayant fait l'objet d'un abandon du projet parental et dépourvus de couple d'accueil», a précisé le Premier ministre. Elles pourront demain être conçues à partir du sang du cordon ombilical. «Ces cellules pourraient aussi être obtenues, si cela s'avérait un jour nécessaire, au sein de protocoles strictement définis et encadrés, par transfert de cellules somatiques», c'est-à-dire par clonage à visée thérapeutique. Mais cette technique ne sera envisagée que si les deux autres sont inapplicables. Par ailleurs, le transfert chez la femme d'un embryon conçu dans le cadre d'une procréation médicalement assistée sera autorisé après le décès du père, à condition que ce dernier y ait «expressément consenti» de son vivant et sous réserve du respect par la femme d'un temps de réflexion de trois mois à un an après le décès. L'avant-projet de loi facilite en outre le don d'organes par des personnes vivantes. Ces dons sont actuellement possibles de la part des père, mère, fils, fille, frère et soeur du patient, et du conjoint en cas d'urgence. La nouvelle loi devrait élargir cette possibilité en supprimant la condition d'urgence pour le don du conjoint et en autorisant le prélèvement sur toute personne majeure ayant avec le receveur des «relations étroites et stables». Le texte crée enfin une «haute instance de suivi et de contrôle». Cette instance sera chargée d'assurer un suivi permanent des découvertes en matière de reproduction humaine, de biologie et de génétique. Elle comportera en son sein un «Haut conseil» de 18 membres qui conseillera le gouvernement sur les demandes d'autorisation des protocoles de recherche dans les domaines couverts par la loi. AP : http://quotidien.nouvelobs.com/societe/20001128.OBS9580.html
|
|
|
|
|
|
|
|
Née du projet de séquençage systématique des génomes et du traitement des milliers de données ainsi engendrées, la génomique commence à donner ses fruits. Porteuse de fantastiques espoirs pour traiter de nombreuses maladies, détecter les prédispositions à certaines affections et s'en protéger, cette discipline permet aussi de prévoir la survenue de maladies génétiques qu'on ne sait pas encore guérir. Accompagnant les progrès scientifiques dans ce domaine, un large débat s'est ouvert autour des applications potentielles des découvertes génétiques et de leur impact sur les individus et les familles. Ainsi en va-t-il de la médecine prédictive, forme nouvelle de la médecine - fondée sur l'analyse génétique -, qui cherche moins à soignerqu'à anticiper une éventuelle maladie chez un enfant à naître ou un être a priori sain. A ce titre, elle soulève bien des problèmes éthiques. Notamment avec le diagnostic prénatal et certaines démarches eugéniques pratiquées dans certains groupes humains porteurs de maladies génétiques particulières. La connaissance des gènes offre heureusement des perspectives plus souriantes. Notamment en permettant la mise au point de nouveaux traitements liés, par exemple, au cancer. Ainsi, la découverte de la présence anormale d'un récepteur (HER2) responsable de la multiplication des cellules tumorales dans certains cancers du sein a conduit à développer l'herceptine, un anticorps qui inhibe l'action de ce récepteur. Une stratégie similaire est envisagée pour de nombreuses autres tumeurs, après étude du dérèglement de gènes impliqués dans la prolifération cellulaire. Pour aller plus loin, des projets de grande ampleur pour l'établissement de la « carte d'identité moléculaire » des tumeurs ont été lancés. Au début de l'année 2000, la Ligue nationale contre le cancer a donné son concours à un programme de ce type (Le Monde du 26 janvier). « Notre objectif, précise le professeur Daniel Louvard, directeur de la section recherche de l'Institut Curie, est d'identifier tous les paramètres génétiques qui font qu'une cellule cancéreuse est différente des autres et de mieux savoir comment elle fonctionne, un préalable à une recherche thérapeutique beaucoup mieux ciblée. » « L'énorme information recueillie sur le génome va être mise en pratique pour la thérapeutique de demain, confirme Daniel Cohen, un des pionniers de la génétique en France. Elle révèle des cibles thérapeutiques intéressantes, en particulier les récepteurs membranaires qui assurent la communication des cellules entre elles et avec le milieu intérieur. » Les maladies psychiatriques - schizophrénie et dépressions - ou neurologiques comme les maladies neurodégénératives, en particulier la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson, ne pouvant être étudiées chez l'animal, n'ont bénéficié à ce jour que de très peu de développement thérapeutique. « L'identification d'anomalies fonctionnelles de certains gènes lorsque la maladie est familiale a permis de dévoiler ses mécanismes, ajoute Chris Henderson, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'unité Inserm 382. Un exemple typique est la maladie d'Alzheimer et les mutations retrouvées dans le gène “préséniline”. Ces découvertes ont facilité les études biologiques et aideront à la recherche d'un traitement. » Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-120993-QUO,00.html
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs de l'Université de Pittsburgh ont créé des versions miniatures du gène de la dystrophine, le gène mis en cause dans la dystrophie musculaire de Duchenne. Ces versions raccourcies autorisent l'utilisation d'un vecteur Adeno Associated Virus (AAV) pour introduire les versions raccourcies dans les cellules musculaires. Dans des expériences menées chez un modèle animal, ces vecteurs ont permis d'améliorer durablement les signes de la maladie. La dystrophie musculaire de Duchenne est une maladie génétique musculaire très fréquente. Elle touche 1 garçon sur 3.500 et est causée par des mutations récessives du gène de la dystrophine, localisé sur le chromosome X. Les travaux de Wang et al qui seront publiés dans l'édition du 5 décembre du journal Proceedings of the National Academy of Sciences ouvrent la voie à de nouvelles possibilités pour le traitement de cette affection par thérapie génique. Ces auteurs rappellent dans leur article que les essais de thérapie génique se sont révélés relativement décevants. La transplantation de myoblastes et l'utilisation de vecteurs AAV n'a pas apporté le succès espéré. Les vecteurs AAV constituent néanmoins un support de choix en thérapie génique. Ce virus n'est pas pathogène chez l'homme, permet une expression durable du transgène et est faiblement immunogène. De plus, les vecteurs AAV présentent la meilleure efficacité de transfert de gènes dans les cellules musculaires. Enfin, il peut être injecté directement dans le tissu musculaire par exemple. L'inconvénient majeur de ces vecteurs est leur capacité de chargement limitée. En d'autres termes, ces vecteurs ne peuvent empaqueter que des gènes d'une longueur totale inférieure à 4,5 kb (kilobases). Ceci constitue un handicap majeur dans le cas de la myopathie de Duchenne car l'ADN complémentaire (copie ADN de l'ARNm) du gène de la dystrophine est long de 14 kb. Afin de contourner ce problème, Wang et al ont construit des minigènes de la dystrophine. Ces minigènes codent pour des protéines qui conservent une activité fonctionnelle minimale. Plus courts que la séquence totale de la dystrophine, ils peuvent être utilisés en thérapie génique avec l'AAV. L'efficacité de ce système a été évaluée chez des souris mdx, un modèle animal de la myopathie de Duchenne. L'injection de vecteurs AAV dans le muscle des souris a permis une expression stable et durable (au moins 6 mois) des minigènes dans la majorité des myofibrilles. La correction des défauts biochimiques et physiologiques a amélioré la pathologie dystrophique. La morphologie des myofibrilles était normale ainsi que l'intégrité des membranes cellulaires. Les chercheurs ont ainsi défini les unités minimales du gène essentielles à l'activité biologique. De plus, ils ont montré que ces minigènes couplés à un vecteur AAV offraient une stratégie de choix pour le traitement de la myopathie de Duchenne par thérapie génique. Caducée : http://www.caducee.net/
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Recherche |
|
|
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alstom prépare le TGV de l'avenir: le constructeur français a mis au point le prototype de l'AGV, automotrice à grande vitesse capable de rouler à 350km/h, contre 320km/h pour l'actuel train à grande vitesse. Les premiers essais de l'AGV, dont la capacité sera supérieure de 20% à celles des rames actuelles, sont prévus début 2001 sur la ligne SNCF Lille-Calais, a expliqué mardi à l'Associated Press la direction d'Alstom, interrogée sur les informations publiées le même jour par le quotidien ''Le Monde''. La SNCF ne les a revanche pas confirmées. Selon Georges Palais, responsable des produits grande vitesse chez Alstom, la SNCF n'a pas encore pris d'engagement sur l'AGV. Alstom a proposé l'AGV à la compagnie ferroviaire espagnole Renfe, qui doit ouvrir fin 2004 sa ligne à grande vitesse Madrid-Barcelone. La Renfe n'a pas passé commande pour le moment. L'AGV se différencie principalement du TGV par sa motorisation: sur l'AGV, les transformateurs et les moteurs de traction seront répartis sur toute la rame, alors que l'actuel TGV est composé de motrices encadrant des remorques. La disposition retenue sur l'AGV permettra de placer des passagers dans les voitures de tête et de queue. Un train AGV de dix voitures devrait transporter ainsi 411 passagers, 20 % de plus qu'un TGV de la même longueur, soit 200m. Par ailleurs, l'AGV consommera moins d'énergie et sera modulaire, contrairement au TGV composé invariablement d'une ou deux unités de huit voitures chacune. En fonction des besoins, une rame AGV pourra comporter sept, dix, douze ou quatorze voitures. L'entrée en service commercial à la SNCF, espère Alstom, pourrait intervenir en 2005-2006. AP : http://fr.news.yahoo.com/001128/5/rcnb.html
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
|
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|