RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 159
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 07 Septembre 2001
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Egalement dans ce numéro
TIC
459 millions d'internautes à domicile, et moi et moi et moi...
Comment Intel prépare l'arrivée des hauts débits
Les Américains pourront payer plus facilement leurs impôts en ligne
Rien que pour vos yeux
Le prochain krach boursier sera-t-il provoqué par des machines ?
L'ordinateur le plus puissant du monde
Ablation de la prostate, le robot au service du chirurgien
Bataille de standards autour du successeur du magnétoscope
Matière
Une puce atomique fabriquée a partir d'un condensat de Bose-Einstein
IBM a mis au point la puce moléculaire de l'aprés silicium
Le CEA réalise la première micro-pile à combustible française
Espace
L'univers en 3D
Découverte du premier système solaire comparable au nôtre
Vivant
La petite gélule qui vous photographie par dedans !
Greffe : un nouveau système pour conserver les organes en vie
Unnouvel espoir dans le traitement de l'infarctus
Des cardiologues reconstituent un muscle cardiaque avec des cellules souches
Du sang fabriqué à partir de cellules souches
Les puces à ADN pour le dépistage du cancer de la prostate
Un test prénatal sans danger
Les neurones qui nous font respirer
Le premier circuit neuro-électronique
Edito
Il faut que les gouvernements européens annoncent, sans retard, l'effacement de toutes les procédures UMTS



Il ne fait aucun doute que le mode d'attribution des licences UMTS décidé par les principaux gouvernements européens, les montants exorbitants atteints lors des enchères britanniques ou allemandes et les sommes peu raisonnables demandées par le gouvernement français lors du « concours de beauté », ont joué un rôle déterminant dans le déclenchement d'un processus qui a provoqué l'effondrement des valeurs télécoms. Mais ces graves erreurs politiques et financières ne sont pas seules responsables de l'effondrement des valeurs télécoms. Il y a deux autres causes : technologique et culturelle qui, sur le fond, jouent un rôle tout aussi fondamental. Au niveau technologique tout d'abord. Le succès du GSM a été si foudroyant et si ample sur l'ensemble de l'Europe que beaucoup de techniciens se sont laissé emporter par l'euphorie technologique des années 1998 et 1999. Ils ont laissé croire aux responsables des grandes compagnies, en tête desquelles nous retrouvons Ericsson et Nokia, leaders du marché GSM qui, eux-mêmes, ont « transmis » leurs convictions aux responsables politiques de la Commission de Bruxelles et aux leaders politiques européens, que la technologie UMTS, en ouvrant la voie à l'accès large débit et mobile à Internet, allait permettre à l'Europe de distancer définitivement les Etats-Unis dans le domaine des Télécommunications. Malheureusement, lors du passage de la théorie à la pratique, les techniciens ont constaté qu'il serait très difficile de tenir, dans des temps très courts, toutes les promesses qui avaient été faites au niveau des prouesses technologiques. Ainsi, au fur et à mesure qu'avancent les développements des prototypes, les dates opérationnelles de parfait fonctionnement sont sans cesse reportées. Il est maintenant plus réaliste de dire qu'il faudra au moins 5 ans avant que l'UMTS soit technologiquement accessible à Monsieur Toutlemonde et que le déploiement des réseaux pour couvrir l'ensemble du territoire européen sera beaucoup plus onéreux que celui qui était prévu à l'origine dans les plans d'affaires. Mais si les valeurs de télécommunications s'effondrent, il faut aussi en chercher la raison dans le domaine culturel et relationnel. Les opérateurs et les équipementiers oublient trop souvent qu'il est nécessaire, pour qu'une nouvelle technologie s'impose, que ses usages soient volontairement et spontanément acquis par ses utilisateurs potentiels. En Europe, beaucoup de décideurs ont cru, en définissant le modèle économique (aberrant) de l'UMTS, que cette nouvelle génération de communication mobile connaîtrait le même succès que le GSM et qu'ils pourraient même demander plus de 500 Francs par mois à chaque usager ! C'était aller un peu vite en besogne. En effet, de façon simpliste, comment pouvons-nous expliquer le succès du GSM ? Le portable GSM a eu comme principale vertu de donner à tous les usagers du téléphone, et plus particulièrement aux Jeunes, une sensation de liberté en coupant le fil de notre vieux téléphone qui, depuis des décennies, était lié à un lieu précis à notre domicile ou notre lieu de travail. Mais au niveau des usages, nous n'avons fait que transférer en mobile ce que nos parents et nous-mêmes avions l'habitude de faire depuis des décennies en fixe : avoir des conversations téléphoniques. Les spécialistes marketing des grands opérateurs de télécommunications auraient dû avoir leur attention attirée quand ils ont constaté que le premier usage qui n'était pas du vocal sur le GSM, je veux parler du Wap, a été un échec. Pour que l'UMTS soit sur la voie de la réussite, il faudrait d'abord qu'une large majorité d'européens aient déjà acquis l'habitude de naviguer sur Internet sur leur ordinateur, à leur domicile. Or, tous les chiffres sont cohérents : l'Europe et plus particulièrement les pays latins, dont malheureusement la France, accusent un vrai retard pour entrer dans ce nouveau monde. Il faudrait ensuite, si nous voulons que le plus grand nombre navigue avec plaisir et efficacité sur Internet en utilisant son « mobile UMTS », que l'interface vocale homme machine soit totalement opérationnelle et fiable. En effet, qui pourrait croire que les internautes seraient nombreux à utiliser cet outil s'il fallait encore se servir de claviers ou même de stylets, fort peu pratiques en usage totalement mobile, pour aller de page en page visiter les sites ! Pendant que nous nous « égosillons » par de vains discours, en Europe, à parler des « chances » de l'UMTS, les principales autres plaques continentales, et plus particulièrement l'Amérique du Nord, continuent imperturbablement à faire acquérir à leurs habitants les usages d'Internet en utilisant de plus en plus largement les hauts débits. Nous devrions nous poser des questions quand nous constatons le retard pris par l'Europe et plus particulièrement la France : à la fin de l'an 2000, on comptait 18 millions de personnes en Amérique du Nord raccordées à un réseau fixe Internet à haut débit alors que l'Europe n'en comptait que 5 millions, dont seulement 190.000 en France. Si nous prenions ces seuls éléments pour comparer notre Pays aux USA, la France ne pèserait plus que le centième des Etats-Unis ! Aussi, il est très urgent que les gouvernements des principaux pays européens prennent sans retard conscience qu'il leur faut changer de cap pour entrer dans le futur, dans ce monde si vital des télécommunications de l'avenir, sinon notre navire va très vite toucher les récifs. Je vous laisse imaginer la vague d'optimisme retrouvée qui toucherait avec bonheur, dans le contexte chargé actuel, l'ensemble de l'Europe si, dans une communication pleine de grandeur mais aussi d'humilité, les responsables politiques des principaux pays européens, au plus haut niveau, reconnaissaient d'une même voix qu'ils se sont trompés et annonçaient l'effacement de toutes les procédures UMTS depuis leur origine, en s'engageant même à rembourser les sommes déjà perçues et permettant à tous les opérateurs et équipementiers de remettre tous les compteurs à zéro. Il est vrai que l'équilibre des budgets nationaux qui sera difficile à atteindre en 2002 sera rendu, provisoirement, encore plus instable mais je vous laisse imaginer l'ambiance de reprise que pourraient donner ces 2000 milliards de francs actuellement bloqués de façon stérile pour développer une technologie qui n'existe pas encore. C'est toute l'économie européenne qui disposerait ainsi d'une bouffée d'air qui lui serait particulièrement précieuse dans le pessimisme qui semble s'installer. Pour tirer les leçons de cette erreur, les responsables européens devraient ensuite, ensemble et solennellement, dégager avec clarté une ligne d'horizon. Pour atteindre cet avenir radieux, il faut s'appuyer sur des technologies déjà éprouvées, tout en ayant les capacités de supporter les contraintes du futur. Or, après avoir observé les expériences essentielles et les développements majeurs menés à bien aux quatre coins de notre petite planète, et plus particulièrement aux Etats-Unis, je pense que l'avenir passe plus par le photon que l'électron et que seule la fibre optique a la capacité de supporter toutes les exigences que nous pouvons avoir pour les télécommunications du futur. Ceci ne veut pas dire que des technologies relais ou complémentaires, telles que les XDSL ou la radio (BLR ou UMTS) n'ont pas d'avenir mais elles n'ont pas, physiquement parlant, les capacités de supporter les progressions géométriques que seule l'optique pourra encaisser. Dans un programme ambitieux qui pourrait donner une nouvelle dimension à l'Europe, il nous faut mailler l'ensemble de notre continent d'un réseau optique très dense. Des technologies relais telles que l'ADSL ou appropriées à l'aménagement du territoire, telles que la radio, permettraient de compléter ce réseau jusqu'à l'usager. Si tous les gouvernements européens, avec humilité, reconnaissaient leur erreur d'avoir voulu imposer avec des prélèvements publics aberrants une technologie non encore mature et arrêtaient un plan porteur d'avenir pour équiper tout notre continent en haut débit, je porte en moi l'intime conviction que c'est le destin même de toute l'Europe qui serait ainsi changé.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
459 millions d'internautes à domicile, et moi et moi et moi...
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Quelque 459 millions de personnes dans le monde étaient dotées d'un accès internet à domicile au cours du second trimestre 2001, soit une hausse de 30 millions par rapport aux trois premiers mois de l'année, selon une étude réalisée par Nielsen/NetRatings. L'étude publiée lundi révèle que les Etats-Unis et le Canada compte pour 40 % de la population internaute mondiale avec connexion à domicile, soit une légère baisse par rapport aux 41 % du 1er trimestre. L'Europe, le Proche-Orient et l'Afrique restent stables et comptent pour 27% de personnes connectées à internet à domicile dans le monde, suivis par la région Asie-Pacifique représentant 22 % des internautes du monde contre 20% au 1er trimestre. Quelque 4 % des internautes de la planète se trouvent Amérique latine. Le potentiel de croissance reste encore très fort dans de nombreuses régions, estime également le rapport. "En terme de niveaux de pénétration, environ 65% des ménages en Corée du Sud, en Suède et en Australie ont des ordinateurs personnels connectés au Net", a indiqué Richard Goosey de Nielsen//NetRatings. Aux USA 61 % des ménages sont désormais connectés à l'internet, dont 25% par une liaison à haut débit. "Il est intéressant de constater qu'un nombre de marchés européens bien développés sont encore très éloignés de tels niveaux: l'Allemagne avec 48 %, le Royaume-Uni avec 46 %, l'Italie avec 41 % et la France avec 34 %", a-t-il ajouté. Le nombre total d'internautes devrait atteindre les 508 millions en 2003 selon l'institut d'études Dataquest. L'Asie sera alors devenue le plus grand marché Internet du monde : les Etats-Unis (162.8 millions d'internautes) et l'Europe occidentale (162.2 millions) n'arrivant qu'en deuxième et troisième position.

Nielsen/NetRatings : http://www.nielsen-netratings.com/news.jsp

Dataquest : http://www.gartner.com/

Comment Intel prépare l'arrivée des hauts débits
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

3GIO, pour "Third Generation I/O architecture" (ou architecture d'entrée/sortie de troisième génération) sera demain au coeur de nos PC et leur permettra de profiter des hauts débits, qu'ils proviennent d'un réseau Gigabit Ethernet ou d'un périphérique exploitant une interface haut débit. Aujourd'hui, le PC ressemble avant tout à un goulet d'étranglement. Notamment parce que ces sous-éléments dialoguent via un le bus PCI, une architecture vielle de presque dix ans et dont le débit "plafonne" à 133 Mo/s. Résultat, il a déjà fallu trouver une voie plus rapide - appelée l'AGP - pour exploiter correctement la puissance des cartes graphiques 3D. Or l'avenir passe par des interfaces à haut débit: avec le réseau donc, mais aussi avec les sous-ensembles de l'ordinateur (mémoire, processeurs cadencés à plusieurs giga-hertz) ou encore avec les périphériques qui exploiteront par exemple des technologies comme 1394b - une évolution de firewire qui prévoit des échanges à plus de 3 Gbit/s. Pour gérer toutes ces entrées/sorties à la haute de leur performance, l'architecture 3GIO devrait autoriser des débits de plusieurs giga-octets par seconde. Un rêve ? Plus vraiment car le consortium PCI-SIG (qui réunit les grands acteurs de l'industrie) vient d'approuver les spécifications de 3GIO. Gartner Group estime que les premiers produits pourraient apparaître d'ici à 2003. Sans surprise, plusieurs années de transition s'écouleront avant que 3GIO ne supplante complètement PCI. Mais cette architecture devrait bel et bien s'imposer, même auprès d'un AMD pourtant promoteur d'une technologie (HypertTransport) en partie concurrente.

JDnet : http://solutions.journaldunet.com/0108/010829_intel.shtml

L'architecture 3GIO : http://www.pcisig.com/news_room/3gio

Les Américains pourront payer plus facilement leurs impôts en ligne
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Le département du Trésor américain a annoncé le 6 septembre un système de paiement des impôts via internet destiné aux entreprises comme aux particuliers. Les contribuables pourront en outre l'utiliser pour suivre l'évolution de leur situation fiscale et pour consulter de façon trimestrielle le montant estimé des impôts prélevés sur leur compte bancaire, précise le quotidien dans son édition électronique. Cette initiative vise à rapprocher les services fiscaux fédéraux des méthodes utilisées par les banques et les organismes de cartes de crédit. Le système de paiement électronique utilisé jusqu'ici impose l'usage d'un logiciel spécifique et la connexion au réseau du département du Trésor. Un peu moins de deux millions de sociétés, principalement les plus grandes, utilisent le procédé actuel et près de neuf millions ont décidé de s'en passer ou ne l'exploitent que rarement. Depuis le début de l'année, 1,9 milliard de dollars d'impôts ont déja été collectés en ligne aux USA. N'importe quel impôt fédéral pourra être réglé avec cette nouvelle procédure simplifiée qui est totalement gratuite. L'administration fiscale américaine souligne que cette procédure est particulièrement intéressante pour les 39 millions d'Américains qui règlent leurs impôts sur le revenu par tiers provisionnels. Pour utiliser ce nouveau service, Les contribuables doivent s'inscrire sur le site Internet de l'Electronic Federal Tax Payment Systemt et s'identifier à l'aide de leur numéro de sécurité sociale. Après vérification de cette inscription, le contribuable reçoit par courriers séparés un mot de passe ainsi qu'un numéro d'identification personnel unique pour accéder en toute sécurité à ce site.

Brève rédigée par @RT Flash

WP :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A48990-2001Sep5.html

Rien que pour vos yeux
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Dans un futur proche, il ne vous sera plus utile de retenir votre numéro confidentiel de carte bleue et autre code PIN (Personal Identification Number), un simple battement de cil suffira. Comme dans James Bond, votre iris servira de « passeport intégré », selon une étude publiée dans le journal Proceedings of the Royal Society. Les mathématiciens John Daugman et Cathryn Dowing de l'Université de Cambridge (Royaume-Uni) ont comparé les images de plus de 2,3 millions d'iris appartenant à des volontaires venant des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Japon. Ils ont établi pour chaque iris un code barre à partir des algorithmes combinant les différentes caractéristiques de la partie colorée de l'oeil. Ce nouveau système biométrique permet d'identifier une personne avec une grande fiabilité. Selon les chercheurs, il est presque impossible de déjouer un tel appareil sachant que même les vrais jumeaux et les deux yeux d'une même personne n'ont pas le même iris. Selon leurs calculs, il y aurait une chance sur 7 milliards que deux personnes aient le même iris. Cependant, les yeux et par conséquent les iris varient en fonction de différents facteurs environnementaux, comme la lumière. Ils ont donc établi une marge d'erreur de 11 % sur un même iris en fonction des différentes heures de la journée. Ce qui, selon John Gaudman, est en deçà du seuil qui entraînerait des confusions. L'aéroport international de Heathrow à Londres devrait être équipé dès l'automne d'un appareil utilisant les algorithmes de John Gaudman. L'objectif étant d'éviter aux voyageurs de perdre leur temps aux services d'immigration, une simple photo de leur iris, prise en quelques secondes, suffira à les identifier.

Sciences&Avenir :

http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010808.OBS7281.html

Proceedings of the Royal Society :

http://www.pubs.royalsoc.ac.uk/proc_maths/proc_maths.html

Le prochain krach boursier sera-t-il provoqué par des machines ?
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

On savait déjà qu'un ordinateur pouvait battre le meilleur joueur d'échec du monde (Deep Blue contre Kasparov). IBM vient de montrer que les machines sont aussi de meilleurs spéculateurs. Depuis Deep Blue, on savait déjà que les robots jouent mieux aux échecs que les humains. Et selon Jeffrey Kephart, du centre de recherches de la compagnie américaine, cette découverte est encore plus significative que les défaites de Gary Kasparov. Rapportée par le New Scientist, l'expérience inédite réalisée par IBM consistait à faire s'affronter six personnes lambda et six robots dans un jeu de spéculation. À tour de rôle, les uns représentaient les acheteurs, limités en termes de pouvoir d'achat, et les autres jouaient le rôle des vendeurs, à partir de prix plancher. Le but de l'opération était, en suivant un principe économique de base, de maximiser son profit en spéculant sur le cours de produits aussi divers que l'or ou la poitrine de porc. Et les résultats sont intéressants : à partir de stratégies simples, les robots ont ramené 7 % d'argent de plus que nos malheureux congénères. Dave Cliff, de Hewlett-Packard, un des concepteurs de ces traders métalliques pour IBM, déclare même "être heureusement surpris que ses algorithmes aient permis de battre des humains". Bien évidemment, pour les chercheurs d'IBM, les résultats sont à la mesure des espoirs (et de l'argent) investis dans ce projet. Jeffrey Kephart affirme que cette réussite pourrait se chiffrer "en milliards de dollars chaque année". Bientôt, dit-il, "des millions de robots remplaceront les spéculateurs traditionnels pour prendre les décisions de spéculation". Alors, fini les krachs boursiers ? Pour Jean Arcady-Meyer, directeur de recherches au CNRS, cette expérience n'apporte aucun élément réellement nouveau : "Six humains testés contre six robots, ça ne fait pas des statistiques bien convaincantes", affirme-t-il. D'autant plus que les humains n'étaient pas des professionnels. "Depuis les travaux d'Axelrod, qui avait mis en compétition des programmes informatiques et des humains dans le jeu du dilemme du prisonnier itéré (1), on sait bien qu'un ordinateur peut faire mieux que les humains", ajoute-t-il. En fait, cette expérience ne représente qu'une des applications des "nouveaux systèmes modulaires d'anticipation des comportements spéculatifs (2). En clair, le robot s'adapte automatiquement à ses adversaires en anticipant leurs réactions (une seule stratégie ne suffit pas, car elle peut fonctionner contre une personne et échouer contre une autre). Cependant, si Jean Arcady Meyer restreint la portée de l'expérience, il ne remet pas fondamentalement en cause l'idée qu'à terme des robots puissent effectuer des opérations de spéculation pour des organismes financiers.

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/business/newsid_1481000/1481339.stm

New Scientist : http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99991131

L'ordinateur le plus puissant du monde
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Le supercalculateur développé par IBM pour le département de l'énergie américain (DOE), afin de réaliser des simulations 3D d'essais nucléaires, a été mis en marche mercredi 15 août. Baptisé ASCI White (Accelerated Strategic Computing Initiative), ce mastodonte, qui pèse la bagatelle de 106 tonnes, a été installé au nord de la Californie dans un complexe de la superficie de deux terrains de basket. Il est capable de développer 12,3 téraflops, ce qui représente 12300 milliards d'opérations à la seconde. Le gouvernement américain ne semble reculer devant aucune dépense pour ce projet de simulation nucléaire. Il a même investi dans le dernier cri des écrans high-tech pour mieux admirer les explosions virtuelles. À une configuration déjà hors norme, IBM a en effet ajouté son écran T220 mesurant 22,2 pouces de diagonal et disposant de la résolution la plus élevée jamais obtenue pour ce type de matériel: 200 pixels par pouce pour plus de 9 millions de pixels au total, soit 12 fois plus de détails que sur un moniteur classique. Cette mise en service ne constitue cependant que la première étape du projet ASCI White, dont les ambitions sont nettement plus élevées, souligne IBM dans un communiqué. L'ordinateur, qui propose déjà 23% de puissance supplémentaire au regard des exigences formulées par le DOE, bénéficiera en effet d'améliorations successives pour finalement atteindre 100 téraflops en 2005.

IBM :

http://www.ibm.com/Press/prnews.nsf/jan/0205904CC378160985256AA90071A94D

Ablation de la prostate, le robot au service du chirurgien
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Il y a un peu plus d'un an, une première chirurgicale a eu lieu en France à l'hôpital Henri Mondor de Créteil : une ablation de la prostate a été effectué par un robot ! Bien sûr, le robot seul n'aurait pu rien faire sans la présence indispensable d'un chirurgien. En fait, le robot était là pour parfaire les gestes du chirurgien. Avec une ouverture minime, ce dernier disposait d'une image en trois dimensions fournie par une caméra, et se servait des bras articulés du robot pour effectuer des gestes d'une grande précision. Ce même robot, utilisé en France depuis quelques années mais dans d'autres services de chirurgie, a déjà fait ses preuves notamment dans la chirurgie cardiaque où plusieurs pontages coronariens ont eu lieu. L'idée consiste à mettre ce robot à la disposition d'un maximum de disciplines chirurgicales, pour que la chirurgie robotique se développe davantage. Avec cette nouvelle technique, l'intervention dure presque deux fois plus longtemps, mais présente pour le malade de nombreux avantages comme le raccourcissement du délai d'hospitalisation, une cicatrice plus petite, et des suites opératoires moins importantes. A l'avenir, la chirurgie robotique pourrait simuler une intervention grâce à son couplage avec différentes techniques d'imagerie : le chirurgien n'aura plus qu'à exécuter l'intervention virtuelle qui se déroule sur un autre écran !

Csanté : http://www.csante.com/

Bataille de standards autour du successeur du magnétoscope
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

L'enregistreur de DVD, présenté comme le successeur du magnétoscope, fait ses premiers pas sur les marchés grand public, mais les fabricants réunis au Salon de l'électronique de Berlin sont loin de s'entendre sur un standard commun. Après de nombreuses annonces techniques ces derniers mois, les appareils enregistrant sur un disque de la taille d'un CD à la place d'une cassette VHS sont désormais présentés avec des dates de sortie dans les magasins, et des prix encore réservés aux passionnés: Philips a présenté à Berlin un lecteur-enregistreur de DVD (Digital Versatile Disk) qui sera commercialisé dès les prochaines semaines à 2.200 euros. Les autres produits de salon visent les mêmes tarifs. Le prix d'un DVD vierge est également bien supérieur à celui d'une cassette vidéo, puisqu'il est de l'ordre de 20 euros. Selon des sources professionnelles, ces prix devraient diminuer rapidement et pourraient même être divisés par deux d'ici un an si le marché décolle assez vite. Alors que la croissance des ventes de lecteurs de DVD depuis deux ans est exponentielle, supérieure même à ce que prévoyaient les constructeurs au départ, le principal obstacle au marché des graveurs de DVD vient des constructeurs eux-mêmes, qui n'ont toujours pas réussi à s'accorder sur un format. Trois standards se disputent le marché. Panasonic, Toshiba et Hitachi mettent en avant le format DVD-RAM, qui présente l'inconvénient de ne pas pouvoir être lu sur les platines DVD habituelles. Plus de 140 millions d'unités de lecteurs DVD sont déjà en service dans le monde. Pour sa part, le japonais Pioneer a, le premier, mis sur le marché en juin dernier l'enregistreur DVD-RW, compatible avec les lecteurs de DVD les plus récents. Mais les maîtres du marketing, comme Sony, Thomson Multimedia et Philips, ou des grands de l'informatique comme Hewlett-Packard et Dell privilégient le standard DVD+RW qui peut être lu sur les lecteurs de DVD de salon déjà sur le marché, aussi bien que sur un lecteur de DVD-ROM équipant les ordinateurs. "L'alliance DVD+RW a pour but de promouvoir une réelle convergence entre les mondes de l'informatique et des appareils électroniques grand public, et nous sommes persuadés que notre format est celui qui va s'imposer sur le marché", a souligné David Burks, responsable de cette activité chez Hewlett-Packard. Bien entendu, les trois formats de DVD sont totalement incompatibles entre eux. L'avenir des différents formats sera en outre influencé par la sortie annoncée pour l'an prochain, de lecteurs mixtes (lisant à la fois DVD-RAM et DVD+RW) qui sont actuellement en préparation chez Panasonic, Toshiba et Samsung. Qui plus est, les spécialistes font remarquer que le successeur du magnétoscope n'est pas encore désigné: le consommateur pourrait fort bien préférer l'enregistrement sur le disque dur des prochains téléviseurs.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/010827/1/1kafn.html

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Matière
Matière et Energie
Une puce atomique fabriquée a partir d'un condensat de Bose-Einstein
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Un groupe de travail de l'Institut de Physique de l'Université de Tubingen (Sud de Stuttgart) dirige par le Professeur Zimmermann a réussi a produire un condensat de Bose-Einstein sur la surface d'une micropuce, constituant ainsi pour la première fois une "puce atomique". Les chercheurs ont pour cela utilise du rubidium (quasiment visqueux a température ambiante) qu'ils refroidissent au moyen d'un laser dans un premier temps, puis par évaporation dans un second temps. A une température proche du zéro absolu, les atomes de rubidium forment des petits nuages de l'ordre de grandeur du diamètre d'un cheveu, contenant chacun jusqu'à 50 millions d'atomes. Les atomes sont maintenus en suspension et isoles les uns des autres au moyen d'un champ magnétique. Les nuages d'atomes peuvent ainsi rester dans cet état pendant quelques secondes au-dessus de la surface d'une puce céramique. Les chercheurs réussirent a remplir les circuits conducteurs de la puce avec les nuages d'atomes de rubidium, ceux-ci pouvant ainsi servir de porteurs d'information a l'instar des bits dans les puces traditionnelles.

BE Allemagne : http://www.adit.fr

Université de Tubingen : http://www.uni-tuebingen.de/uni/qvo/pd/pd.html

IBM a mis au point la puce moléculaire de l'aprés silicium
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Le groupe informatique américain IBM a annoncé qu' il avait créé la première puce électronique tenant dans une simple molécule, ce qui pourrait rendre les ordinateurs beaucoup plus puissants tout en leur permettant de consommer moins d'energie. La puce, créée à partir d'un "nanotube en carbone", une molécule cylindrique d'atomes de carbone, est, selon le groupe, 100.000 fois plus fine qu'un cheveu humain, affirme le groupe dans un communiqué. La nanotechnologie (à l'échelle du milliardième de millimètre) est considérée comme l'avenir de l'informatique. "Les nanotubes de carbone sont premiers sur la liste des remplaçants potentiels des actuelles puces en silicium, lorsque celles-ci atteindront leur limite de miniaturisation, une barrière physique qui devrait être atteinte dans 10 à 15 ans", a déclaré Phaedon Avouris, directeur du département en charge des nanotechnologies à IBM. "Les nanotechnologies dépassant le silicium pourraient entraîner des progrès inimaginables en termes de miniaturisation et de puissance des ordinateurs", a-t-il encore déclaré. La nouvelle puce infiniment petite d'IBM a été utilisée pour créer un circuit d'inversion du voltage, ou "NOT", un composant à la base de toute puce en silicium. IBM a affirmé qu'il chercherait désormais à concevoir des fonctions informatiques plus complexes, à l'aide de cette même technologie.

Brève rédigée par @RT Flash

IBM :

http://researchweb.watson.ibm.com/resources/news/20010827_logiccircuit.shtml

Nano Letters du 26-08-2001 :

http://pubs.acs.org/cgi-bin/jtextd?nalefd/asap/html/nl015606f.html

NYT du 27-08-2001 :

http://www.nytimes.com/2001/08/27/technology/27NANO.html?

Le CEA réalise la première micro-pile à combustible française
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Les applications portables et les objets nomades sont de plus en plus nombreux mais leur faible autonomie reste encore un frein important à des utilisations de longue durée. Pour trouver une solution à ce problème, le CEA a lancé il y a un an le projet Minipac qui travaille sur la mise au point de piles à combustible miniatures. Un pas important vient d'être franchi dans le cadre de ce projet avec la réalisation du premier prototype de micro-pile français ; Il s'agit d'une pile à combustible miniaturisée composée d'un empilement de couches minces sur substrat de silicium. La technologie utilisée est celle des piles à combustibles à membrane échangeuse de protons (PEMFC) qui fonctionne à basse température. L'objectif est désormais d'améliorer les performances de cette pile pour disposer, à terme, d'une source de 1 à 5 watts de puissance pour une tension de 3 volts et un volume total inférieur à 25 cm3. Les piles développées dans le cadre de cette étude peuvent fonctionner avec différents combustibles. Les premiers essais ont été réalisés avec de l'hydrogène pur mais le CEA explore aussi la filière méthanol. Autre avantage important, contrairement aux batteries actuelles la recharge de ces micro-piles à combustibles est quasi-instantanée.

CEA : http://www.cea.fr/actualite/articles.asp

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Espace
Espace et Cosmologie
L'univers en 3D
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des scientifiques américains ont localisé un amas de galaxies grâce à l'effet de distorsion gravitationnelle. Cette technique permettrait, d'ici dix ans, d'établir une carte de l'univers en 3D. Concevoir une carte de l'univers en 3D : un rêve partagé par de nombreux spécialistes du monde entier. Parmi ces chercheurs, David Wittman et Antony Tyson, membres des Bell Labs, le célèbre centre de recherches de Lucent Technologies, viennent de marquer un point. Pour s'offrir du matériel, ils ont recherché des financements du côté de la Nasa ou de la National Science Foundation. Ils leur ont présenté leur dernière découverte, qui concerne une quinzaine de galaxies. Pour l'instant, ils recherchent ces galaxies à partir d'outils mathématiques, en se servant de ce qu'on appelle l'effet de "distorsion gravitationnelle". En observant que la lumière émise par des galaxies lointaines était déviée, ils ont pu déduire la présence d'un amas de galaxies situé entre la Terre et les galaxies observées. Le calcul de la déflexion du rayon lumineux leur permet ensuite de situer la place et la masse de ces galaxies, représentées sur une carte en 3D. Aujourd'hui, ils veulent aller plus loin. Et si leur découverte n'est pas révolutionnaire (selon Yannick Mellier, de l'Institut d'astrophysique de Paris, "plusieurs amas de galaxies ont déjà été découverts ces trois dernières années, et cette découverte ne constitue donc pas une première"), ils comptent bien avancer à grands pas dans la mise en place, d'ici une dizaine d'années, d'une carte en 3D de la répartition des masses dans l'univers. Une carte qui nécessiterait l'utilisation de télescopes spécifiques et très coûteux, encore à l'étude.

New Scientist :

http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99991187

Découverte du premier système solaire comparable au nôtre
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des astronomes californiens ont découvert le premier système solaire semblable au nôtre. Jusqu'ici, la plupart des planètes découvertes hors de notre système solaire voyageaient en orbite erratique autour de leur étoile. En observant l'étoile 47 Ursae Majoris les chercheurs de l'université de Berkeley ont mis à jour deux planètes qui semblent disposer d'une orbite circulaire comme les planètes de notre système. L'une de ses planètes a une fois et demi la taille de Jupiter et l'autre les trois quarts de cette taille. C'est la première fois que l'on détecte deux planètes dans une orbite quasiment circulaire autour de la même étoile. En effet un grand nombre des 70 planètes recensées appartiennent à d'étranges systèmes solaires, avec des orbites originales proches des étoiles et ce type d'observations révèle des orbites serrées, des planètes très proches de l'étoile centrale. C'est pourquoi cette dernière découverte, qui amène à découvrir une organisation de planètes proche de celle du système solaire, est très intéressante car elle renforce l'hypothèse d'une possible vie extraterrestre, puisque la planète détectée présente une position qui n'exclue pas le développement d'une telle vie.

Brève rédigée par @RT Flash

CNN :

http://europe.cnn.com/2001/TECH/space/08/16/new.planets.ap/index.html

Wired : http://www.wired.com/news/technology/0,1282,46103,00.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La petite gélule qui vous photographie par dedans !
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Encore plus fort que la capsule grâce à laquelle il est possible de réaliser des coloscopies virtuelles, voici donc la gélule qui, au fil de son transit, réalise des photographies de l'intestin grêle et les expédie au médecin par radio. Avant bien entendu de revenir au jour par les voies naturelles. La performance - israélienne - vient d'être couronnée par une autorisation de mise sur le marché accordé par la Food and Drug Administration américaine. Le progrès est d'autant plus déterminant que cette gélule permettra désormais d'obtenir des photos en temps réel - et non plus des images virtuelles reconstituées - de segments de l'intestin auxquels les fibroscopes ne peuvent aujourd'hui accéder. Les images en question sont transmises à un mini-récepteur radio porté par le patient à la ceinture. Le médecin peut ensuite les sauvegarder sur ordinateur puis les traiter. L'appareil se déplace dans le tube digestif - estomac, colon et intestin grêle - grâce aux contractions qui font progresser le bol alimentaire et les matières fécales. Ses batteries, avec leurs 8 heures d'autonomie, alimentent les prises de vues, l'éclairage et le transmetteur radio. Son utilisation n'est pour l'instant autorisée qu'en complément de la fibroscopie classique, mais nul doute que des développements se présentent prochainement...

Destination Santé : http://www.destinationsante.com/

Greffe : un nouveau système pour conserver les organes en vie
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

A fin d'éviter aux chirurgiens d'avoir l'oeil rivé sur la montre avant une greffe d'organe, le chercheur Waleed Hassanein a mis au point un système portatif qui permet de maintenir les organes vivants et donc de les conserver plus longtemps. Actuellement, les organes sont transportés dans de la glace. Dans ces conditions, le coeur doit être greffé dans les quatre à six heures qui suivent le prélèvement, tandis que le foie peut attendre 12 heures. Chaque année, par manque de temps, des centaines d'organes sont perdus. Le système portatif de conservation élaboré par Waleed Hassanein, de Transmedics à Woburn dans le Massachusetts (Etats-Unis), permet de conserver les organes entre 36 et 48 heures. Son grand intérêt est qu'il maintient les organes en vie. En injectant dans le sang les molécules nécessaires à son fonctionnement, le coeur continue de battre sans stimulation électrique. L'appareil collecte et récupère les déchets automatiquement. Il permet ainsi au rein de continuer à produire de l'urine et au foie de la bile. Ce système portatif, qui garde les organes en fonction, permettrait aux chirurgiens d'évaluer la viabilité de l'organe d'un seul coup d'oeil. Les 500 expériences effectuées avec des organes d'animaux semblent concluantes. Waleed Hassanein estime que son système serait même capable de relancer un coeur qui aurait cessé de battre.

Sciences&Avenir :

http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010817.OBS7548.html

Unnouvel espoir dans le traitement de l'infarctus
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Chacun connaît les progrès considérables accomplis dans le traitement de l'infarctus du myocarde dont l'essentiel repose aujourd'hui sur une prise en charge ultra-précoce. Cependant, dans le cas particulier des infarctus les plus sévères, à l'origine d'un état dit de "choc cardiogénique" où le coeur ne peut plus assumer son rôle de moteur de la circulation sanguine et où la vie du patient est rapidement menacée, aucune des récentes avancées thérapeutiques n'avait permis une amélioration significative du pronostic vital. Une récente publication de la prestigieuse revue américaine Circulation offre une lueur d'espoir. En effet, sur un groupe de 11 patients traités par une simple perfusion d'une molécule baptisée L-NMMA, 64 % des patients étaient toujours en vie un mois après le début du traitement, ce qui, pour ce type de pathologie, traduit un réel progrès. Ces résultats devront être confirmés par d'autres travaux mais ouvre une voie de recherche prometteuse.

Circulation : http://circ.ahajournals.org/current.shtml

Des cardiologues reconstituent un muscle cardiaque avec des cellules souches
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des cardiologues allemands de l'université de Duesseldorf ont annoncé le 24 août avoir reconstitué pour la première fois et avec succès fois une partie du muscle cardiaque d'un malade du coeur avec ses propres cellules souches. L'homme, âgé de 46 ans, a été victime en mars d'un grave infarctus qui avait détérioré une grande partie des parois de son ventricule gauche. Quatre jours plus tard, les médecins ont extrait de sa moëlle des cellules souches pour les injecter le lendemain dans les parties atteintes de son muscle cardiaque. Dix semaines après l'intervention, un examen a montré une nette amélioration de sa condition cardiaque. Un des cardiologues ayant opéré, Bodo Eckerhard Strauer, cette amélioration ne peut qu'être due à une transformation des cellules souches en cellules du muscle du coeur, permettant ainsi la reconstitution des parois atteintes du ventricule. Toutefois, a-t-il admis avec précaution, pour démontrer cette hypothèse il faudrait analyser un échantillon des tissus reconstitués. Selon l'université de Duesseldorf, il s'agit de la première transplantation réussie de cellules souches dans un thorax fermé. Selon les cardiologues, six autres personnes ont subi la même intervention avec succès. Des médecins français avaient déjà réalisé une opération de la sorte sur un homme de 72 ans victime lui aussi d'un infarctus. Mais au lieu d'utiliser des cellules souches, ils avaient eu recours à des cellules précurseur du muscle squelettique prélevées dans la cuisse du patient.

La Recherche :

http://www.larecherche.fr/medecine/n010824171036.x3vuys4w.html

Maladie cardiaque : un gène qui répare les coronaires
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Alors qu'on parlait jusqu'à présent de la thérapie génique comme un espoir pour soigner diverses maladies, voilà qu'un essai mené par le professeur Jeffrey Isner, de l'école de médecine de la Tuft's University à Boston, porte ses fruits et permet d'y croire. L'essai s'est déroulé sur des patients atteints de graves maladies des coronaires, ces artères qui irriguent et nourrissent le coeur. Les chercheurs ont réussi à injecter, en quatre sites différents, un gène responsable de la production du facteur de croissance vasculaire endothéliale ( VEGF ) qui améliore le flux sanguin dans le coeur. Chez neuf patients sur treize, l'injection du gène-médicament a aboutit à la formation de nouveaux vaisseaux, aucune complication majeure n'a été rapportée six mois après l'intervention, et le nombre moyen d'angines de poitrine est passé de 48 par semaine à deux seulement. Avant de crier victoire, les spécialistes qui saluent cet exploit préfèrent rester prudents, du fait de plusieurs décès survenus jusqu'alors dans des essais de thérapie génique. Pour eux, cette réussite s'expliquerait alors par le fait que le gène injecté avait pour porteur un plasmide "nu", autrement dit une ADN de petite taille qui pénètre facilement dans la cellule cible. Dans les pays industrialisés, les infarctus du myocarde sont encore responsables de 100.000 décès par an. Les résultats encourageants de cet essai redonnent l'espoir aux grands malades des coronaires.

Csanté : http://www.csante.com/comsante/gen/read.php3?

Du sang fabriqué à partir de cellules souches
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des scientifiques américains ont réussi à fabriquer des cellules du sang à partir de cellules souches embryonnaires, franchissant ainsi une étape majeure vers de nouvelles thérapies visant à produire des tissus cellulaires susceptibles de guérir certaines maladies aujourd'hui incurables. La fabrication de cellules du sang à partir de cellules souches indifférenciées pourrait aussi être une solution à la pénurie de sang dans certaines régions et permettre de fabriquer des produits sanguins plus sûrs, minimisant les risques de transmission de maladies inhérents aux transfusions provenant d'un donneur, selon les chercheurs. C'est dans les laboratoires de l'Université du Wisconsin, où les cellules souches embryonnaires avaient pour la première fois été isolées par le professeur James Thomson en 1998, qu'a été réalisée cette première culture de cellules du sang. "Ces résultats montrent une méthode effective et efficace pour dériver des cellules du sang à partir de cellules hématopoïétiques, des cellules de sang primitives produites à partir de cellules souches embryonnaires, a estimé le professeur Dan Kaufman, qui dirige ces recherches. Ces cellules primitives du sang ont ensuite été amenées à se transformer en globules rouges, globules blancs et plaquettes, selon le chercheur. Le compte-rendu du travail de son équipe est publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Cette étude est la première démonstration concrète de la capacité des cellules souches à se transformer en un des 220 types de cellules et tissus spécialisés qui composent le corps humain, ouvrant la voie à une nouvelle médecine, capable de produire des cellules de remplacement pour les patients atteints de maladies aussi diverses que le cancer, la maladie d'Alzheimer et autres maladies neurodégénératives aujourd'hui incurables. Ce premier succès dans la production de cellules du sang pourrait trouver des applications rapides en augmentant la production destinée à la transfusion et aux transplantations. Il faut savoir que, faute de produits sanguins compatibles, seulement 25% des patients souffrant de leucémie ou cancers du sang peuvent actuellement être traités aux Etats-Unis. L'administration de sang issu de cellules souche pourrait également permettre de préparer un malade à de futurs greffes de cellules elles-mêmes cultivées à partir de cellules souches embryonnaires, en minimisant le risque de rejet.

NYT : http://www.nytimes.com/2001/09/04/health/04STEM.html

PNAS du 11-09-2001 : http://www.pnas.org/

Les puces à ADN pour le dépistage du cancer de la prostate
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

La technique des puces à ADN ou "DNA microarrays" est en plein essor, notamment comme outil diagnostique et pronostique en cancérologie. Des chercheurs américains décrivent dans la dernière parution de la revue Nature comment ce procédé peut être utilisé dans le cancer de la prostate pour différencier les tissus sains des tumeurs malignes. Arul Chinnaiyan et des collaborateurs de l'Ecole de Médecine du Michigan ont utilisé la technique des puces à ADN pour établir des profils d'expression génique spécifiques selon la nature de différents tissus prostatiques. Les chercheurs indiquent que cette approche permet "d'établir de nombreuses associations entre les gènes et le cancer de la prostate". Ils ont aussi montré que l'expression de deux protéines, l'hepsine et pim-1, était corrélée à un mauvais pronostic dans le cancer de la prostate. Replacé dans un contexte clinique, ils soulignent que la mesure du PSA (prostate-specific antigen) a considérablement amélioré le dépistage du cancer de la prostate. Néanmoins, les faux positifs ne sont pas rares avec ce test et la protéine peut être retrouvée dans des conditions non malignes. D'après l'équipe de Chinnaiyan, Pim-1 et l'hepsine pourraient se révéler être des marqueurs plus utiles du cancer de la prostate. Ils sont associés aux cellules prélevées et ne semblent pas être présents dans le sérum. Par ailleurs, la technique des microarrays faciliterait l'identification rapide d'autres biomarqueurs.

Science Dailly :

http://www.sciencedaily.com/releases/2001/09/010903092212.htm

Un test prénatal sans danger
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des chercheurs du Centre de recherche de l'hôpital Saint-François d'Assise, à Québec, ont identifié le nombre exact de cellules foetales dans le sang maternel au cours du développement du foetus. Ce qui leur permettra de diagnostiquer plus facilement les aberrations chromosomiques du foetus, et notamment le syndrome de Down.Cette découverte du Docteur Regen Drouin, publiée dans la revue Clinical Genetics, permettra aux chercheurs de mettre au point un test prénatal, efficace, peu coûteux et sans risque aucun, d'ici quatre ou cinq ans. Le syndrome de Down, plus communément appelé Trisomie 21, est une malformation congénitale accompagnée d'un retard mental modéré à grave, provoquée par une aberration chromosomique. L'être humain est composé de plusieurs milliers de cellules. Chacune de ces cellules possède un noyau qui est lui-même normalement constitué de 23 paires de chromosomes (soit un total de 46 chromosomes par cellule). Chez la personne trisomique on en retrouve 47, soit un chromosome surnuméraire dans la paire 21. Cette dernière présente un retard de toutes les fonctions intellectuelles et des symptômes physiques caractéristiques. La trisomie 21 est l'anomalie génétique la plus fréquente chez l'homme en raison de son taux élevé de viabilité. La fréquence de la trisomie 21 est de une naissance sur 750. Le facteur de risque augmente avec l'âge de la mère. Pour une femme de 20-25 ans, le risque est d'environ 1 pour 2000. Pour celles âgées de 30 ans, il est de 1 pour 200, mais passe à 1 pour 30 chez les femmes de plus de 45 ans. Depuis plusieurs décennies, il est possible de dépister le syndrome de Down. L'amniocentèse, qui consiste à introduire une aiguille très fine dans l'abdomen de la mère pour prélever 30 ml de liquide amniotique, est proposée à toutes les femmes de plus de 38 ans. L'inconvénient de cette technique est d'augmenter le risque de fausse couche de 0,5 %. D'autres programmes permettent de diagnostiquer 60 à 75 % des cas de trisomie 21 cas grâce à des marqueurs biochimiques.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2462.asp

Les neurones qui nous font respirer
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

Des neurobiologistes ont identifié chez le rat un ensemble de neurones qui commanderait les fonctions respiratoires des mammifères. C'est de ce groupe réduit de quelques centaines de neurones que partiraient les signaux qui déclenchent la respiration, expliquent les chercheurs dans le numéro de septembre de la revue Nature Neuroscience. L'équipe de Jack Feldman, de l'université de Californie (Los Angeles), a travaillé à partir des neurones de rongeurs. Les neurones cibles ont été marqués puis détruits. Les effets ont été spectaculaires : la respiration des rats est devenue irrégulière, les volumes de CO2 et d'oxygène dans le sang n'étaient plus maîtrisés. Les chercheurs espèrent maintenant localiser ces neurones chez l'homme. A terme, ils souhaitent apporter de nouvelles solutions aux troubles respiratoires comme le syndrome d'apnée du sommeil ou la mort subite du nourrisson.

Sciences&Avenir :

http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010827.OBS7830.html

Nature Neuroscience : http://www.nature.com/neuro/

Le premier circuit neuro-électronique
Samedi, 08/09/2001 - 00:00

C'est une première mondiale : pour la première fois des scientifiques allemands de l'Institut de biochimie Max Planck, basé à Munich ont fait fonctionner un circuit intégré mêlant du vivant et de l'électronique. Importante du point de vue neuro-électronique, cette découverte pourrait plus généralement s'appliquer aux domaines médical et informatique. Les chercheurs ont prélevé une vingtaine de neurones sur des escargots ymnaea stagnalis puis les ont connecter à une micropuce de silicium. Les neurones, isolés individuellement par des séries de piquets en polymère, ont été posés sur des transistors amplifiant le moindre voltage, et stimulés par une source d'énergie. Des synapses, c'est-à-dire des jonctions entre cellules nerveuses, se sont ainsi développées. Le signal électrique émis par la puce en silicium est ensuite passé d'un neurone vers un autre, avant de revenir vers le semi-conducteur : le premier circuit intégré partiellement vivant était né. La grande réussite de cette expérience consiste surtout, à avoir su orienter et maîtriser la croissance des neurones. Les perspectives applications de cette découverte sont nombreuses même si elles sont encore lointaines. On pense tout d'abord à l'industrie, avec la conception d'ordinateurs ou de robots qui raisonneraient de manière plus humaine. Mais à plus court terme ce sont les applications médicales qui sont les plus probables. Elles pourraient notamment permettre de réparer des systèmes nerveux endommagés, en combinant des neurones et des microprocesseurs. Enfin, grâce à cette découverte, on pourrait mieux comprendre le mécanisme de formation de la mémoire humaine, en observant les modifications des synapses lors de la mémorisation d'une donnée. Peter Fromherz et son équipe ont l'intention de perfectionner leur système. D'abord en lui ajoutant un neurone d'escargot supplémentaire. «Ils sont plus gros que les neurones de mammifères, continue le chercheur allemand. Ils sont donc plus faciles à isoler, à manipuler, leurs contacts électriques avec les puces sont plus forts et, avec quelques neurones seulement, il est possible de fabriquer un réseau fonctionnel.» Un système bionique qui pourrait leur permettre de comprendre comment se forme la mémoire dans un réseau de neurones en culture plus compliqué ou de développer des petites prothèses neuronales. «Certaines personnes espèrent un jour pouvoir remplacer des neurones d'une rétine endommagée par une puce de silicium pour que ceux qui ont perdu une partie de leur vision puissent voir à nouveau, ajoute Peter Fromherz.

PNAS :

http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/98/18/10457?=&FIRSTINDEX=0&fdate=6/1/20...

WP : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A5195-2001Aug27.html

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