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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 684
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Janvier 2013
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Egalement dans ce numéro
TIC
2013 : l'année de l'Internet des objets !
Avenir
Un nanomoteur rotatif contrôlable !
Matière
Vers des cellules solaires flexibles à haut rendement
Cellules photovoltaiques : un rendement de 44 % !
Transformer n'importe quelle surface en batterie solaire !
Des éoliennes lenticulaires deux fois plus efficaces
Espace
Notre galaxie compterait au moins 17 milliards de planètes !
Terre
Une catastrophe planétaire pourrait survenir en une seule nuit !
L'élévation du niveau des mers va-t-elle entraîner une baisse ponctuelle des températures ?
Vivant
L'obésité fait le lit de la maladie d'Alzheimer
La mortalité par cancer poursuit son déclin aux Etats-Unis
La mauvaise alimentation tue trois fois plus que la malnutrition au niveau mondial
Alcool : une dépendance plus forte pour les consommateurs précoces
Epilepsie et migraine : une base génétique commune ?
Les émotions passent plus par le corps que par le visage
Comprendre comment se propage le cancer
Alzheimer : prévenir l'inflammation pour retarder la maladie
Cancer du pancréas : une nouvelle molécule à l'essai
Le lien entre pollution atmosphérique et mortalité se confirme
L'évolution des bactéries mieux comprise
Les anti-TNF protègent le myocarde
Vers un vaccin contre la maladie d’Alzheimer
Cancer : une nouvelle voie pour bloquer la vascularisation des tumeurs
Maladie auto-immune : la piste virale se précise
Tests de toxicité : vers une méthode de substitution à l'expérimentation animale
Assembler des nano-objets à ADN cent fois plus vite !
Régénérer le cœur après un infarctus !
Diversité cellulaire des tumeurs : la génétique n'explique pas tout !
L'intimidation précoce peut fragiliser la santé mentale des adultes
Des nanoparticules pour détecter plus tôt les cancers
Recherche
Toyota présente des voitures presque intelligentes mais pas sans pilote
Edito
Les nanotechnologies : la nouvelle arme anti-cancer



En cancérologie, la panoplie des nouvelles armes scientifiques et thérapeutiques ne cesse de s’élargir et de s’enrichir et déborde maintenant largement le champ de la biologie pour aller puiser de nouvelles ressources dans les domaines des sciences physiques, mathématiques ou optiques.

Plus de vingt ans après la découverte des nanotubes de carbone, les nanotechnologies commencent enfin à sortir des laboratoires et à révolutionner la lutte contre le cancer, tant dans le domaine de la détection que des nouvelles approches thérapeutiques ciblées.

Il y a quelques semaines, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont présenté un dispositif permettant d’amplifier à l’aide de nanoparticules interagissant avec des protéines spécifiques, des quantités même infinitésimales de biomarqueurs liés à la présence d’un cancer et présents dans l'urine.

Cette avancée permet déjà de révéler avec précision la formation précoce des tumeurs colorectales et s’avère prometteuse pour mesurer la réponse tumorale à la chimiothérapie et détecter les métastases (Voir article Nature).

En octobre 2012, des chercheurs britanniques ont mis au point, pour leur part, un test biologique de nouvelle génération qui permet de dépister directement à l'œil nu un cancer à un stade très précoce !

Ce détecteur se compose de minuscules particules d'or dispersées sur un ruban plastifié qui est utilisé pour analyser la composition biochimique du sang du patient. Si certains marqueurs biologiques spécifiques d’un cancer sont présents dans le sang, même en toute petite quantité,  par exemple l'antigène prostatique spécifique (PSA) qui indique la présence d’un cancer de la prostate, les nanoparticules d'or vont immédiatement réagir chimiquement et colorer en bleu le liquide présent dans ce détecteur.

En revanche, si aucun de ces biomarqueurs n’est détecté, les nanoparticules d’or réagiront alors d’une autre façon qui se traduira sur le plan chimique par une coloration rouge du liquide d’analyse. Cette méthode très fiable et peu onéreuse possède une sensibilité dix fois plus grande que les techniques conventionnelles utilisées aujourd’hui.

Comme le souligne Molly Stevens, "Le test est conçu sur des supports plastiques jetables et ne requiert pas d’équipements coûteux puisque la présence de la molécule recherchée peut être détectée tout simplement à l’œil nu" (Voir article Nature).

Mais si les nanotechnologies sont en train de bouleverser les outils de dépistage du cancer, elles commencent également à s’imposer parmi les nouvelles stratégies thérapeutiques les plus prometteuses.

Aux Etats-Unis, en avril 2012, a commencé le premier essai clinique avec des nanoparticules conçues pour transporter jusqu’à la tumeur à détruire de grandes quantités de molécules anti-cancéreuses (Voir article MIT news et article Science).

Selon le Professeur Omid Farokhzad, de l'Université de Harvard, « Cette technique, testée pour la première fois chez l’homme, va bouleverser le traitement du cancer ».

Pour l’instant, une vingtaine de patients atteints de cancer généralisé ont bénéficié de cette nouvelle technique de soins et une majorité d’entre eux ont vu leur cancer se stabiliser ou régresser.

Cette nanothérapie permet, avec une quantité de médicament cinq à dix fois moins importante, d’obtenir les mêmes résultats que ceux observés par les chimiothérapies traditionnelles par voie orale ou en injections.

Cette nanoparticule, baptisée BIND-014, a été développée par la société américaine BIND Biosciences et elle a démontré pour la première fois chez l’homme qu’il était possible de concevoir et d’utiliser des nano-médicaments programmables qui amplifient considérablement l’efficacité des molécules employées contre les tumeurs visées.

Comme le souligne avec enthousiasme le Professeur Philip Kantoff, responsable de la recherche clinique au célèbre Institut du cancer Dana-Farber, « Ces premiers résultats cliniques sur le BIND-014 confirment l’immense potentiel thérapeutique de la nanomédecine dans la lutte contre le cancer ».

Il faut par ailleurs préciser qu’à l’occasion de ces essais cliniques, aucun effet indésirable sévère n’a été constaté et ce traitement est même mieux toléré que le traitement classique à des doses équivalentes.

Une autre équipe de recherche de l’Université de Singapour, dirigée par le Professeur Zhang Yong, travaille également sur une nouvelle technique de traitement optique ciblé du cancer par les nanotechnologies.

L’idée est d’utiliser des nanoparticules capables de convertir la lumière du proche infrarouge en lumière visible ou en lumière ultraviolette. Ces nanoparticules sont conçues pour être acheminées de manière très ciblée, grâce à un guidage par biomarqueurs, jusqu’à la tumeur à détruire. Une fois sur place, ces nanoparticules photodynamiques sont activées à l’aide d’un faisceau infrarouge et vont alors faire exploser les cellules tumorales.

Comme le précise le Professeur Zhang, « Cette technique d’activation par le proche infrarouge est non seulement dépourvue de toxicité pour le malade mais elle est en outre capable de détruire des tumeurs profondes ».

Autre exemple de cette effervescence en matière de nanothérapies anticancéreuses, les travaux du Docteur Stephen Grobmyer, de l’Université de Floride à Gainesville, qui utilise des nanovecteurs pour combattre le cancer du sein.

Ces nanovecteurs enrobent et transportent deux molécules anticancéreuses, le Doxil et l’Abraxane. Grâce à ce « nano-encapsulage » ces médicaments sont bien plus efficaces car ils arrivent jusqu’à la tumeur sans être repérés et dégradés par le système immunitaire du malade.

Au Centre australien de nanomédecine à l'Université de Nouvelles Galles du Sud, à Sydney, des chercheurs ont quant à eux mis au point des nanoparticules qui pourraient améliorer le traitement par chimiothérapie du redoutable neuroblastome.

Ce cancer agressif de l’enfant nécessite des chimiothérapies très lourdes qui provoquent malheureusement des effets secondaires importants. Pour contourner ce problème, les chercheurs australiens ont mis au point des nanoparticules constituées d’un polymère d’environ 20 nanomètres de diamètre qui peuvent être acheminées jusqu’à la tumeur et qui vont alors libérer de l'oxyde nitrique dans les cellules tumorales.

Ainsi fragilisées, ces cellules malignes peuvent alors être détruites avec des doses de chimiothérapie cinq fois moins importantes que celles habituellement utilisées.

En France, une jeune société, Nanobiotix, a mis au point une technologie très innovante du nom de « NanoXray ». Constatant que l’efficacité de la radiothérapie était limitée par sa nocivité pour les tissus situés autour de la tumeur, les chercheurs de Nanobiotix sont parvenus à mettre au point des nanoparticules spécifiques.

Celles-ci sont injectées dans la tumeur à traiter et permettent, grâce à leurs propriétés physiques, d’amplifier jusqu’à 9 fois les effets des rayons X, sans modifier cependant la dose réelle administrée au patient.

Ces nanoparticules viennent de faire l’objet d’une évaluation clinique favorable de la part des autorités médicales et ce traitement pourrait être disponible au niveau mondial d’ici 5 ans et bénéficier à plus d’un million de patients soignés par radiothérapie.

Il faut enfin évoquer les remarquables recherches de Patrick Couvreur, que nous suivons avec enthousiasme depuis de nombreuses années dans notre Lettre.

Ce chercheur du CNRS est devenu, depuis 15 ans, un spécialiste mondialement reconnu des nanotechnologies à finalité médicale. Il procède actuellement à la dernière phase d'essais cliniques d'un nano-vecteur, le squalène, capable d’acheminer de fortes doses de médicament  pour détruire plusieurs types de tumeurs. Appliquée à la redoutable tumeur du pancréas, ce nanomédicament transportant de la gemcitabine permet de guérir les deux tiers des souris traitées alors qu’elles meurent toutes en moins de deux mois lorsqu’elles sont soumises à une chimiothérapie classique !

Récemment, ce chercheur infatigable a réussi une nouvelle avancée en associant à ce couple squalènes-anticancéreux, des nanoparticules de fer qui permettent de guider ces missiles anticancéreux jusqu’à la tumeur à l’aide d’un aimant externe et de visualiser en direct par imagerie les effets thérapeutiques de ce nanotraitement.

Ce rapide tour d’horizon des progrès décisifs récents intervenus en cancérologie grâce aux nanotechnologies et aux nanovecteurs nous montre à quel point il est vital que la médecine et la biologie s’ouvrent à l’ensembles des disciplines scientifiques et intègre de nouvelles approches théoriques et conceptuelles venues des sciences physiques et  mathématiques mais aussi des sciences humaines pour parvenir à des ruptures décisives dans le combat contre le cancer.

A cet égard, il serait souhaitable qu’un programme ambitieux de recherche spécifiquement orienté sur l’utilisation des nanotechnologies en oncologie, comme le projet européen Nanomed2020 lancé en septembre 2012, soit intégré au volet concernant l’essor de la médecine personnalisée qui constitue l’une des cinq grandes priorités inscrites dans le troisième plan Cancer portant sur la période 2014-2018, qui vient d’être présenté le 4 décembre dernier par le président de la République.

Mais ne nous y trompons pas : ce qui est vrai pour le cancer le sera également demain pour d’autres défis de santé publique comme les maladies neurodégénératives, les bactéries multirésistantes ou les nouveaux virus. C’est pourquoi il est si important de réfléchir à une réorganisation profonde de notre recherche clinique et fondamentale, tant au niveau national qu’européen, afin de mieux favoriser, dés le début du cycle d’études universitaires, cette fertilisation réciproque et cette synergie très féconde entre disciplines scientifiques.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
2013 : l'année de l'Internet des objets !
Jeudi, 10/01/2013 - 14:40

En 1999, le futurologue Kevin Ashton avait souligné que la quasi-totalité des informations disponibles sur l'Internet avaient été créées par l'homme sous la forme de textes, photos, vidéos. Mais Ashton avait prévu que cela changerait rapidement avec l'arrivée d'ordinateurs suffisamment puissants pour générer et stocker eux-mêmes des données numériques, sans intervention humaine.

Aujourd'hui, les technologies imaginées par Ashton sont là et notre environnement se remplit d'étiquettes RFID, de capteurs divers et variés et de détecteurs en tout genre qui recueillent en permanence des montagnes de données dans tous les domaines.

Toutes ces informations sont en train d'être intégrées à un Internet des objets qui, à terme, interconnectera chaque objet physique ou vivant à la Toile mondiale.

Les grandes mégapoles mondiales sont en train de s'équiper de systèmes de gestion interactifs reposant sur l'Internet des objets et capables d'analyser en temps réel l'état des transports, de la pollution, de la sécurité ou de la propreté.

En Australie, immense pays peu peuplé, la surveillance à distance via le Net des maisons, bureaux et cultures est en train de se développer à toute vitesse et il ne faudra que quelques années pour que tous les objets qui composent notre environnement soient reliés à l'Internet, ce qui va profondément bouleverser nos sociétés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT Technology Review

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un nanomoteur rotatif contrôlable !
Jeudi, 10/01/2013 - 14:09

Une équipe franco-américaine composée de chercheurs du Centre d'élaboration de matériaux et d'études structurales (CEMES, CNRS) et de l'Université d'Ohio a mis au point le premier moteur nanométrique dont le sens de rotation peut être inversé à volonté. Les chercheurs ont réussi à atteindre la taille limite de fonctionnement d'un tel nanodispositif et celui-ci fait seulement deux nanomètres de diamètre. Le rotor de ce moteur est mis en mouvement grâce aux électrons délivrés par la pointe d'un microscope à effet tunnel.

Ce nano-moteur se compose de trois parties. En premier lieu, le stator du moteur qui permet de l'accrocher à une surface en or. On trouve ensuite une rotule (constituée par un atome de ruthénium) sur laquelle s'articule un rotor moléculaire composé de cinq pales.

Une quinzaine d'étapes sont nécessaires pour parvenir à cette molécule complexe dont la synthèse est le fruit de 10 ans de travail et on mesure mieux la prouesse réalisée quand on sait que ce nanomoteur est fait d'à peine 200 atomes !

Comme souvent dans ce domaine des nanotechnologies, le microscope à effet tunnel sert à la fois d'instrument d'observation et de source d'énergie et le sens de rotation de ce nanomoteur est fixé par le positionnement de la pointe du microscope qui doit être ajusté au dixième de nanomètre (0,1 milliardième de mètre).

Prochaine étape de ces recherches : mesurer la puissance de ce nano-moteur en utilisant des nano-engrenages en cours d'élaboration. A terme, de tels nano-moteurs pourraient constituer les composants actifs de nano-robots qui seraient utilisés en médecine, pour intervenir dans le corps humain ou en électronique, pour vérifier des nano-puces.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Vers des cellules solaires flexibles à haut rendement
Mercredi, 09/01/2013 - 17:28

Une équipe de recherche de l'Université de Stanford, dirigée par Xiaolin Zheng, est parvenue à mettre au point un nouveau type de cellules solaires flexibles qui pourraient bien, d'ici quelques années, équiper nos toits de voiture, nos mobiles ou nos portables.

Les panneaux solaires actuels présentent l'inconvénient d'être lourds et rigides, ce qui limite considérablement leur utilisation et augmente leur coût d'exploitation. Il existe certes des cellules solaires souples mais leur fabrication reste complexe et coûteuse car elle nécessite de nombreuses étapes et l'emploi de matières rares et de produits chimiques variés.

Les chercheurs de Stanford ont réussi à simplifier sensiblement ce processus de fabrication des cellules solaires flexibles en utilisant un nouveau substrat solide en dioxyde de silicium pour déposer des couches minces de silicium. Une fois la cellule assemblée, elle est plongée dans l'eau à température ambiante et l'eau interagit avec le nickel et le dioxyde de silicium, ce qui provoque la séparation de la cellule solaire qui peut alors facilement être déposée sur un autre matériau. Ces travaux ont par ailleurs montré que l'efficacité de ce nouveau type de cellule solaire, c'est-à-dire son rendement de conversion, n'était pas affectée par ce transfert.

Pour l'instant, ce mode de production fonctionne pour isoler des cellules solaires à partir d'une plaquette de silicium et de dioxyde de silicium. Mais, bien que ce travail n'ait pas encore été publié, Zheng précise que cette nouvelle technique de fabrication fonctionne également avec des cellules solaires déposées sur des plaques de verre. Cette méthode devrait donc permettre de produire des cellules souples presque deux fois plus efficaces que celles sur silicium amorphe, en utilisant la technologie CIGS (Cuivre - Indium - Gallium - Sélénium).

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

MIT Technology Review

Cellules photovoltaiques : un rendement de 44 % !
Mercredi, 09/01/2013 - 16:57

Des chercheurs du National Renewable Energy Laboratory (NREL) ont annoncé plusieurs avancées majeures dans le domaine des cellules solaires.

Première avancée : une technique utilisant la jonction à couches minces d'arséniure de gallium (GaAs) par épitaxie. Ce procédé, mis au point par l'Université de Berkeley permet de réaliser des couches souples de GaAs d'une épaisseur de seulement un micron.

L'autre percée réside dans la réalisation de cellules solaires à plusieurs couches semi-conductrices afin d'absorber et d'exploiter en parallèle différentes longueurs d'onde lumineuses, ce qui permet une plus grande efficacité. Ces progrès ont permis d'atteindre le rendement record de 43,5 % et ces technologies permettraient de produire l'électricité à un coût d'environ 0,50 $ par watt, deux fois moins élevé que l'objectif de coût fixé par le gouvernement américain.

Ces nouvelles cellules solaires permettent en outre des économies significatives en terme d'exploitation car elles nécessitent, à puissance égale, deux fois moins d'espace et de surface que les panneaux utilisés actuellement.

La production industrielle de ce nouveau type de cellules solaires à haut rendement devrait, selon les chercheurs du NREL, permettre de produire d'ici 2020 de l'électricité solaire à un coût comparable ou inférieur à celui des centrales thermiques et de l'éolien.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Energy.gov

Transformer n'importe quelle surface en batterie solaire !
Mercredi, 09/01/2013 - 16:38

Des chercheurs américains de la Rice University ont développé une batterie lithium-ion qui présente le grand avantage de pouvoir être peinte sur une grande variété de surfaces.

«Avec cette avancée, nous allons enfin disposer d'un matériau solaire beaucoup plus souple qui peut être intégré presque partout et produire à faible coût de l'électricité", souligne le Professeur Pulickel Ajayan qui dirige ces recherches.

Cette batterie solaire à peindre se compose de plusieurs couches : deux collecteurs de courant, une cathode (qui contient de l'oxyde de lithium-cobalt, du carbone et du graphite), une anode qui associe un mélange de lithium et l'oxyde de titane et un séparateur polymère intermédiaire.

Ces batteries ont réussi à alimenter un ensemble de diodes électroluminescentes pendant six heures à une tension stable de 2,4 volts. Ces batteries présentent une grande stabilité de charge, même après 60 cycles de charge et décharge.

La prochaine étape va consister à associer ce nouveau type de batterie à des cellules solaires, ce qui devrait aboutir à un système de production et de stockage d'électricité solaire à la fois très simple, efficace, bon marché et possédant un champ d'application énorme.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Rice

Des éoliennes lenticulaires deux fois plus efficaces
Mercredi, 09/01/2013 - 16:30

Le professeur Yuji Ohya et son équipe de l'Université de Kyushu travaillent depuis plusieurs années sur l'optimisation d'un nouveau type d'éolienne lenticulaire qui pourrait permettre de produire 2 à 3 fois plus d'énergie que les éoliennes traditionnelles.

La structure fonctionne en s'inspirant des lentilles optiques qui focalisent la lumière du soleil. Grâce à un carénage cylindrique entourant les pales, une dépression est créée derrière la turbine, ce qui provoque une forte accélération du flux d'air entrant. En outre, cette éolienne lenticulaire fonctionne également de manière plus efficace quand le vent est faible.

Dans un premier temps, 2 turbines lenticulaires ont été construites sur le campus de l'université de Kyushu. Chaque machine, d'une hauteur de 34 mètres, possède une puissance de 100 kW et un rotor de 13 mètres de diamètre pour un carénage cylindrique de 15 mètres.

Une expérimentation en bassin est en cours avant la construction d'un parc éolien marin qui sera réalisé sur une plate-forme flottante située dans la baie de Hakata. Cette plate-forme de 18 mètres de diamètre comprendra deux éoliennes de 100 kW.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Environmental Research

^ Haut
Espace
Espace et Cosmologie
Notre galaxie compterait au moins 17 milliards de planètes !
Jeudi, 10/01/2013 - 14:50

Selon une étude de la NASA reposant sur les observations du télescope Kepler, une étoile sur six dans notre galaxie possède une planète de la taille de la Terre sur une orbite proche, soit un total de plus de 17 milliards de planètes comparables à la nôtre dans notre galaxie.

Depuis son lancement en orbite en 2009, Kepler a observé 150.000 étoiles.

Selon cette étude, presque toutes les étoiles similaires à notre Soleil dans la Voie lactée possèdent des planètes en orbites.

Ces exoplanètes ont été regroupées en cinq catégories. Il y a d'abord les planètes (17 % du total) qui font de 0,8 à 1,25 fois la taille de la Terre dans une orbite de 85 jours ou moins autour de leur étoile.

Ensuite, environ un quart des étoiles ont des planètes d’une taille de 1,25 à deux fois celle de la Terre.

Troisième catégorie, les planètes "Neptune", qui ont une taille grande comme deux à quatre fois la Terre.

Quatrième catégorie, les planètes géantes, de quatre à six fois la Terre, qu'on ne trouve qu'autour de 3 % des étoiles de notre galaxie.

Enfin,  5 % des étoiles de la voie lactée ont des planètes gazeuses géantes, type Jupiter.

Depuis un an, Kepler a identifié 2740 planètes en orbite autour de 2036 étoiles.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BBC

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Une catastrophe planétaire pourrait survenir en une seule nuit !
Jeudi, 10/01/2013 - 14:31

Bien que les Mayas se soient, heureusement pour nous, trompés dans leur prédiction fixant la fin du monde le 21 décembre 2012, nous ne sommes pas pour autant sortis d'affaire selon un article très sérieux publié par Nature.

Ce papier rappelle qu'il y a cent mille ans, à la suite d'une éruption volcanique énorme, un morceau gigantesque du volcan Mauna Loa à Hawaii est tombé dans la mer, provoquant un raz de marée de plus de 300 mètres de haut à des centaines de km à la ronde !

De tels méga-tsunami surviennent régulièrement et depuis 40 000, il y a eu au moins dix énormes effondrements de matière (de plus de 100 kilomètres cubes chacun) uniquement dans l' Atlantique Nord. A chaque fois, ces catastrophes ont provoqué des vagues géantes de plusieurs centaines de mètres de haut.

Cette semaine, le Forum économique mondial a évoqué, dans son rapport 2013, les risques naturels qui menaçaient la planète et parmi ceux-ci, les super-volcans figurent en bonne place.

Depuis 13,5 millions d'années, la terre a connu 19 éruptions volcaniques cataclysmiques qui ont provoqué chacune l'expulsion violente de 1.000 kilomètres cubes de roches - de quoi recouvrir tout un continent de plusieurs centimètres de cendres et modifier le climat mondial pendant des décennies à cause de l'assombrissement de l'atmosphère. L'une des éruptions les plus récentes, celle de Toba en Indonésie il y a 74.000 ans, a été si importante qu'elle serait à l'origine de la dernière glaciation et aurait presque exterminé l'espèce humaine.

Les quatre super volcans les plus actifs sont Toba en Indonésie, les Champs Phlégréens en Italie, Yellowstone aux États-Unis et Taupo en Nouvelle-Zélande. Ces quatre "monstres" volcaniques pourraient exploser sans prévenir en seulement quelques heures, causant des dévastations inimaginables à l'échelle planétaire.

En attendant que la science nous en apprenne plus sur ces géants souterrains, notre civilisation doit prendre conscience de cette menace, même si le risque de super-explosion volcanique reste faible à l'échelle de nos vie humaines.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

L'élévation du niveau des mers va-t-elle entraîner une baisse ponctuelle des températures ?
Jeudi, 10/01/2013 - 14:01

Selon des travaux du célèbre climatologue James Hansen, de la NASA, une hausse catastrophique du niveau des mers d'ici la fin du siècle pourrait avoir un effet inattendu : le refroidissement temporaire de la planète. La fonte des icebergs pourrait en effet refroidir les mers autour du Groenland et de l'Antarctique et, par voie de conséquence, abaisser la température moyenne mondiale.

Hansen souligne cependant que cet "effet de froid" pourrait être dévastateur et aggraverait les épisodes météorologiques extrêmes comme par exemple les tempêtes d'hiver, alimentées par les différences de température entre les pôles et l'équateur.

En outre, met en garde Hansen, ce refroidissement temporaire serait trompeur car, en raison de l'effet de serre, la planète dans son ensemble continuerait inexorablement à accumuler de la chaleur et seule la redistribution de cette chaleur globale serait modifiée par cette fonte des glaces et de réchauffement des mers.

Pour faire comprendre ce phénomène, Hansen prend l'exemple d'une personne enfermée dans une cuisine où règne une chaleur étouffante. Elle peut, pour se rafraîchir, ouvrir la porte du réfrigérateur et laisser dégivrer des aliments. La température restera constante dans cette cuisine mais simplement, une partie de l'énergie thermique se détournera sur le dégivrage du congélateur plutôt que sur le réchauffement de l'air. Hansen est persuadé qu'il pourrait y avoir une hausse considérable du niveau des mers durant ce siècle et, avec ses collègues Makiko Sato et Reto Ruedy, il en a récemment simulé les effets possibles.

En supposant une élévation du niveau de la mer de 60 centimètres d'ici 2065, le modèle d'Hansen suggère que la température moyenne globale de la terre augmenterait de 1,5° C, par rapport à l'ère préindustrielle, contre 1,9° C, sans cet effet de refroidissement. Mais si le niveau des mers augmentait d'un mètre quarante d'ici 2080, la température de surface diminuerait alors de 0,9° C, au lieu de s'élever de 2,2° C et l'Europe du Nord pourrait connaître un net refroidissement.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

New Scientist

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'obésité fait le lit de la maladie d'Alzheimer
Jeudi, 10/01/2013 - 15:05

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Inserm a montré que l'obésité aggraverait les lésions cérébrales et les déficits cognitifs provoqués par la maladie d'Alzheimer, pathologie qui constitue à présent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liées à l'âge.

Bien que des chercheurs américains aient annoncé, il y a trois mois, qu'ils avaient réussi à détecter certains des premiers signes de la maladie d'Alzheimer plus de deux décennies avant l'apparition des symptômes physiques, il n'existe toujours pas de traitement véritablement curatif contre cette maladie.

On sait cependant que chez les personnes atteintes par cette affection, le déclin cognitif résulte de deux types distincts de lésions : les plaques amyloïdes à l'extérieur des neurones et l'accumulation de protéines Tau anormales à l'intérieur des neurones.

Il avait déjà été démontré que l'obésité constituait un facteur favorisant l'apparition des plaques amyloïdes mais on ignorait en revanche si le surpoids avait également un impact sur l'accumulation de protéines Tau anormales dans les neurones.

Les chercheurs du Docteur Luc Buée ont utilisé des souris transgéniques porteuses d'une dégénérescence du cerveau liée aux protéines Tau. Ces souris ont reçu pendant six mois un régime riche en graisse conduisant à l'obésité et les chercheurs ont alors pu constater que les souris devenues obèses présentaient toutes une aggravation de leur affection se traduisant par une augmentation du niveau de protéine Tau dans le cerveau. Reste cependant à identifier les causes de cette aggravation.

Comme le souligne David Blum, "Si nous parvenons à identifier les facteurs aggravant les lésions associées à la protéine Tau, nous pourrons agir sur les lésions associées à ces protéines et nous disposerons sans doute d'un traitement efficace contre cette forme de démence."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Diabetes

La mortalité par cancer poursuit son déclin aux Etats-Unis
Jeudi, 10/01/2013 - 14:57

Le recul historique de la mortalité due au cancer se poursuit aux Etats-Unis, avec une baisse de 1,8 % par an de 2000 à 2009 chez les hommes et de 1,4 % chez les femmes, selon le dernier rapport annuel fédéral. Chez les enfants, le taux de décès dû au cancer a chuté de 1,8 % par an.

Fait remarquable : le nombre de décès par cancer aux USA est redescendu au niveau des années 40 alors que la population américaine a doublé depuis cette période. Cette diminution de la mortalité par cancer aux USA représente un million de décès évités depuis 20 ans !

De 2000 à 2009, le taux annuel de mortalité chez les hommes a diminué pour 10 des 17 cancers les plus fréquents et en 2013, on prévoit 1,6 million de personnes atteintes d'un cancer aux USA et 577.000 décès par cette maladie.

En revanche, la mortalité a augmenté chez les hommes pour le cancer de la peau le plus dangereux, le mélanome, ainsi que pour le cancer du pancréas et du foie, indique le rapport.

Le taux annuel de décès chez les femmes a baissé pour 15 des 18 cancers les plus communs (poumon, sein, colon et rectum, ovaire, sang, glandes, cerveau, os, rein, estomac, col de l'utérus, vessie, œsophage, cavité buccale, pharynx et vésicule biliaire). Mais la mortalité chez les femmes s'est accrue pour les cancers du pancréas, du foie et de l'utérus.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Daily Mail

La mauvaise alimentation tue trois fois plus que la malnutrition au niveau mondial
Jeudi, 10/01/2013 - 13:52

Le Lancet a récemment publié sa "somme" épidémiologique concernant l'évolution de la mortalité et de l'espérance de vie dans le monde. Ces travaux confirment que l'espérance de vie a partout considérablement augmenté, tandis que la mortalité infantile a régressé sensiblement.

Globalement, l'espérance de vie a atteint 67,5 ans chez les hommes et 73,3 ans chez les femmes en 2010, soit des augmentations de 20 % depuis 1970. Parallèlement, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a chuté de 60 %, passant de 16,4 millions de décès à 6,8 millions en 2010.

Les pathologies non transmissibles, cancers, maladies cardiovasculaires et diabète, sont aujourd'hui responsables de deux décès prématurés sur trois dans le monde, contre un décès sur deux en 1990.

Mais l'enseignement le plus étonnant de cette vaste étude est sans doute que l'alimentation excessive et de mauvaise qualité provoque à présent au niveau mondial bien plus de décès que la sous-nutrition : les scientifiques estiment en effet que trois millions de décès sont attribuables chaque année au surpoids, soit plus de trois fois plus que les décès liés à la sous-nutrition.

Enfin, l'étude rappelle que les facteurs importants de risque restent peu nombreux : sur les 300 affections majeures qui touchent l'humanité, 20 % seulement sont responsables de 80 % des décès.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

The Lancet

Alcool : une dépendance plus forte pour les consommateurs précoces
Jeudi, 10/01/2013 - 13:41

L’alcoolisme reste un défi de santé publique en France et l'on estime qu'au moins cinq millions de Français seraient dépendants, à des degrés divers, de boissons alcoolisées.

Mais depuis quelques années, un phénomène nouveau a fait son apparition et inquiète les médecins. Il s'agit de la pratique de plus en plus répandue chez les jeunes, du "binge drinking" qui consiste à consommer ponctuellement (à l'occasion de la sortie du samedi soir par exemple) de grandes quantités de boissons alcoolisées dans le but d'éprouver très vite une sensation d'ivresse.

Dans le cadre du projet européen AlcoBinge, des chercheurs de l'Inserm ont essayé d'évaluer sur de jeunes rats les effets de cette pratique sur la santé. Ces travaux montrent qu'une consommation excessive et fréquente d’alcool chez ces rats entraîne des altérations de la structure du cerveau qui augmentent à la fois les risques d'addiction à l’âge adulte et les troubles neurologiques irréversibles provoqués par l’alcool.

Cette étude montre notamment que, plus les rats sont exposés jeunes à l’ivresse alcoolique, plus ils risquent d’être dépendants à l'alcool une fois devenus adultes.

Si l'on transpose les résultats de cette étude à l'homme, on constate que les jeunes ayant une consommation excessive d'alcool entre 13 et 16 ans, auront deux fois plus de risque de devenir dépendants à l'alcool par rapport à ceux qui commencent à boire entre 17 et 21 ans.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Science Direct

Epilepsie et migraine : une base génétique commune ?
Jeudi, 10/01/2013 - 13:33

On sait depuis longtemps que les malades épileptiques sont également souvent sujets à des migraines mais le lien génétique entre ces deux affections restait à établir. Des chercheurs de l’université de Columbia ont donc analysé les profils génétiques de plus de 700 patients et leur famille, vivant aux États-Unis, au Canada, en Argentine, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Ces travaux montrent que la prédisposition à la migraine double chez les personnes dont plus de trois membres de la famille souffrent d’épilepsie.

"Notre étude montre une forte base génétique commune de la migraine et l'épilepsie car le risque de migraine est augmenté uniquement chez les personnes qui ont des proches parents épileptiques et seulement si au moins trois membres de la famille sont touchés", souligne  le Docteur Winawer qui dirige ces recherches.

"Une connaissance plus approfondie de la génétique des populations souffrant d'épilepsie permettra d'améliorer le diagnostic et le traitement de ces patients et aura des effets très positifs sur la qualité de vie des personnes atteintes d'épilepsie" précise l'étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

Les émotions passent plus par le corps que par le visage
Mercredi, 09/01/2013 - 17:14

Une étude dirigée par le Docteur Hillel Aviezer du département de psychologie de l'Université hébraïque, le Docteur Yaacov Trope de la New York University et le Docteur Alexander Todorov de l'Université de Princeton a montré que, contrairement à ce que nous croyons, pour percevoir les émotions de l'autre, nous nous servons principalement d'indices contextuels venant de tout le corps et non du visage.

Pour évaluer la capacité des participants à ressentir des émotions justes, les chercheurs ont imaginé plusieurs expériences. L'une d'entre elles montre que lorsque les sujets ne voient que la photo du visage de joueurs de tennis qui viennent de gagner ou de perdre un point important, ils ne peuvent discriminer les gagnants des perdants.

Par contre, quand ces sujets voient une photo de l'ensemble du corps du joueur, ils devinent très bien les émotions des joueurs. Les chercheurs ont reproduit ces résultats en utilisant des photos de personnes éprouvant des émotions dans des situations très diverses. Pour démontrer que la perception des émotions était bien liée à la vue ou non du corps, les chercheurs ont également interverti par modification numérique le visage de joueurs qui gagnaient un point sur le corps de joueurs qui en perdaient un et vice-versa.

Ils ont alors constaté que la gestuelle des sujets était influencée par le corps de joueurs mais pas par leur visage. Cette étude montre donc que nous ressentons les émotions exprimées par d'autres personnes en percevant de manière inconsciente des informations venant du corps de nos interlocuteurs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Comprendre comment se propage le cancer
Mercredi, 09/01/2013 - 17:05

Les métastases sont responsables d'environ 90 pour cent des décès par cancer mais le mécanisme qui permet aux cellules cancéreuses de se propager dans l'organisme est encore mal compris et les chercheurs essayent de comprendre comment certaines cellules cancéreuses parviennent à migrer pour aller coloniser un nouveau site.

Une étude des chercheurs du MIT a montré que les cellules du corps humain sont habituellement attachées les unes aux autres par un système de support structurel appelé matrice extracellulaire. Des protéines appelées intégrines, situées à la surface des cellules, forment les points d'ancrage qui fixent les cellules à la matrice.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont étudié des souris génétiquement modifiées pour développer un cancer du poumon et ont comparé les propriétés d'adhérence des cellules à partir de quatre types de tumeurs pulmonaires primaires.

Les chercheurs ont développé une technologie qui leur a permis d'exposer chaque type de cellule à environ 800 paires de différentes molécules présentes dans la matrice extracellulaire. Ils ont ensuite mesuré la façon dont les cellules se liaient à ces protéines. Ils ont constaté que les cellules métastatiques utilisaient la fibronectine et la galectine-3 pour coloniser de nouveaux sites et s'affranchir de leur ancrage initial.

Ces résultats ouvrent la voie vers de nouveaux moyens de bloquer les métastases en utilisant une interaction cellulaire plutôt qu'une mutation génétique particulière.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT Technology Review

Alzheimer : prévenir l'inflammation pour retarder la maladie
Mercredi, 09/01/2013 - 16:47

Des chercheurs des Universités de Bonn et du Massachusetts ont découvert un nouveau mécanisme de transmission de l'information nerveuse qui protège contre la perte de fonction des neurones. Il s’agit d’un gène silencieux, impliqué dans la voie de signalisation de l’inflammation, qui, une fois éteint, permet de prévenir l'inflammation et la perte de mémoire. Une nouvelle cible donc dans cette quête d’un traitement efficace pour faire face à l’augmentation considérable du nombre de patients atteints.

La maladie d'Alzheimer provoque une destruction progressive des cellules nerveuses, accompagnée par un déclin cognitif croissant. Le professeur Michael T. Heneka, directeur du groupe d'étude Clinical Neurosciences de l'Université de Bonn et chercheur au Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) souligne que les fameuses plaques bêta-amyloïdes apparaissent chez les patients de nombreuses années avant la manifestation des premiers symptômes.

On constate également des dépôts anormaux de protéines dans les cellules nerveuses des malades et cette réaction en chaîne provoque la destruction progressive des cellules nerveuses.

La découverte de cette nouvelle voie de signalisation impliquée dans le développement de l'inflammation chronique des cellules du cerveau va de pair avec l’identification du rôle clé d’une protéine, Caspase-1, une enzyme de la famille des protéases à cystéine.

Cette enzyme semble responsable du développement d'un processus de réaction inflammatoire car l'étude montre la présence de niveaux élevés de caspase-1 dans le cerveau des patients atteints alors que ce niveau est bas chez les personnes en bonne santé. Les scientifiques ont également observé ces résultats chez des souris génétiquement modifiées, modèles pour développer la maladie d'Alzheimer.

Le gène NLRP3, jouerait également un rôle déterminant dans la voie de signalisation inflammatoire. En désactivant ce gène qui commande la production de l'enzyme Caspase-1 chez la souris, les chercheurs ont supprimé l’inflammation dans le cerveau des souris qui conservent une mémoire intacte.

En plus, chez ces souris, les plaques de peptide bêta-amyloïde sont moins nombreuses. Il semble donc que le blocage de l'expression du gène de la Caspase-1 préserve les cellules nerveuses contre ce processus inflammatoire qui conduit à la maladie d'Alzheimer.

Cette découverte fondamentale ouvre donc une voie thérapeutique très prometteuse pour lutter contre cette affection.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Cancer du pancréas : une nouvelle molécule à l'essai
Mercredi, 09/01/2013 - 16:23

Des chercheurs américains de la célèbre clinique Mayo (Floride) ont identifié une nouvelle cible pour améliorer le traitement du cancer de l'adénocarcinome pancréatique qui représente plus de 95 pour cent des cas de cancer du pancréas, un cancer très grave et malheureusement souvent mortel car résistant à la chimiothérapie conventionnelle.

Les chercheurs ont montré qu'une voie moléculaire spécifique était activée pour promouvoir la croissance accélérée de tumeurs pancréatiques, et cette découverte a montré qu'il était possible de désactiver cette voie grâce à un médicament, le bortézomib, déjà utilisé dans le traitement de certains cancers du sang. Comme le souligne le docteur Peter Storz, "En ciblant cette voie pour diminuer la prolifération des cellules cancéreuses, nous espérons mettre au point une nouvelle stratégie pour le traitement du cancer du pancréas".

Le cancer du pancréas se traduit par une activation spécifique du facteur de transcription NF-kB, impliqué dans l'expression des gènes qui permettent une prolifération cellulaire anormale. Il existe deux voies par lesquelles NF-kB peuvent être activées, et les chercheurs ont choisi celle dans laquelle NF-kB est activé.

Ces travaux ont montré que l'activité accrue de la voie NF-kB du récepteur TNF favorise la croissance rapide des tumeurs pancréatiques et est corrélée à une agressivité accrue de ce cancer. Ils ont testé cette découverte dans 55 échantillons humains de cancer du pancréas, et ont constaté que dans sept cas sur dix ce mécanisme était fortement impliqué dans la prolifération de ce cancer.

Ils vont à présent expérimenter un cocktail de médicaments qui comprend notamment le bortezomib et d'autres inhibiteurs de molécules afin d'évaluer l'efficacité de cette nouvelle voie thérapeutique contre le cancer du pancréas.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Mayo Clinic

Science Daily

Le lien entre pollution atmosphérique et mortalité se confirme
Mercredi, 09/01/2013 - 16:12

Alors que l'Union européenne s'apprête à réviser en 2013 le cadre réglementaire relatif à la qualité de l’air, l’Institut national de veille sanitaire (InVS), s'appuyant sur les résultats de l’étude européenne Aphekom (qui porte sur l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine dans 25 villes européennes) vient de souligner le rôle à présent scientifiquement avéré de la pollution de l'air sur la mortalité prématurée en ville et la réduction de l'espérance de vie potentielle.

L'étude européenne Aphekom a notamment permis d'évaluer les effets sanitaires de la pollution de l’air en France. Ce projet a inclus neuf grandes villes françaises : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.

Les résultats d’Aphekom montrent que les niveaux de pollution actuellement observés dans ces villes ont un impact important sur la santé des habitants.

Cette étude Aphekom démontre pour la première fois à cette échelle qu'en réduisant le niveau d'exposition aux particules fines (D'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres) et en passant du seuil autorisé de 50µg par m², au seuil recommandé par l'OMS de 10 µg par m², on pourrait éviter plus de 1 000 hospitalisations par an en France et augmenter l'espérance de vie de 7 mois et demi pour les Marseillais et de 6 mois pour les habitants des agglomérations parisiennes, lyonnaises et strasbourgeoises.

De nombreuses études scientifiques nationales et internationales ont par ailleurs montré que la pollution de l'air avait des effets effets sanitaires à court terme, même à de faibles niveaux. Ces travaux ont par ailleurs montré l’effet nocif des particules fines pour la santé et leur rôle amplificateur en matière de cancer, d'allergies et de maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Comme le souligne Michal Krzyzanowski, chef du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS, "Près de deux ans d'espérance de vie pourraient être gagnés dans les villes les plus polluées d'Europe si la pollution pouvait être ramenée aux niveaux préconisés dans les lignes directrices de l'OMS relatives à la qualité de l'air". "Cela représente près d'un tiers de l'écart d'espérance de vie observé entre les États membres de l'Union européenne", ajoute-t-il. "Près de 15 % du gain d'espérance de vie aux États-Unis entre 1980 et 2000 ont été attribués à l'amélioration de la qualité de l'air".

En 2011, les premiers résultats de l'étude européenne Aphekom avaient montré que le dépassement de la norme OMS pour les PM2,5, dans les 25 villes européennes étudiées provoquait au moins 19.000 décès prématurés par an.

Une étude britannique de référence, réalisée par le Professeur George Knox et publiée en 1995 (JECH) a par ailleurs démontré le lien de causalité puissant entre la domiciliation à proximité d'une voie de grande circulation routière et le risque de cancer et de leucémie, notamment chez les enfants.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

InVS

InVS

L'évolution des bactéries mieux comprise
Mercredi, 09/01/2013 - 14:37

La capacité des bactéries à produire des mutations, et donc à s'adapter, évolue en fonction de leur environnement et de leur niveau d'adaptation. Des chercheurs du CNRS et de l'Université Joseph Fourier de Grenoble viennent de montrer que les mutations du génome des bactéries sont liées à leur capacité d'adaptation qui leur permet notamment de devenir multi-résistantes aux antibiotiques et de provoquer de graves maladies nosocomiales.

Ces chercheurs ont cultivé depuis 25 ans des populations bactériennes à partir d'une cellule "Mère" unique d'Escherichia coli. Ils ont, tout au long de cette période, réalisé des prélèvements à intervalles réguliers sur ces populations afin d'observer leur évolution. Au cours de cette étude d'une longueur sans précédent qui correspond à 55 000 générations (environ deux millions d'années à l'échelle humaine), les chercheurs ont constaté que la capacité à produire des mutations de ces bactéries avait été multipliée par cent.

Après 20 000 générations, les scientifiques ont observé une augmentation très importante du nombre de mutations. Celui-ci est passé d'une moyenne de 50 mutations par génome à 20 000 générations, à une moyenne de 700 mutations à 40 000 générations. De manière surprenante, cette évolution n'a pas été linéaire et s'est effectuée par "bond", en plusieurs étapes.

Les chercheurs ont pu modéliser les mécanismes moléculaires de cette évolution en analysant les génomes entiers de ces bactéries. Ils ont alors constaté que cette population bactérienne connaît dans un premier temps un taux de mutation très élevé, ce qui lui est nécessaire pour s'adapter à son environnement.

Ensuite, le taux de mutation diminue avant de se stabiliser, ce qui permet à cette "population" de garder une bonne probabilité de bénéficier de mutations bénéfiques, tout en réduisant la part des mutations néfastes.

Les chercheurs espèrent que la compréhension du comportement et des facultés d'adaptation de ces populations de bactéries pathogènes permettra d'ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques pour mieux lutter contre les infections bactériennes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

Les anti-TNF protègent le myocarde
Mercredi, 09/01/2013 - 14:29

Au cours de ces dernières années, de nombreuses recherches ont révélé le rôle central de l’inflammation dans le déclenchement des maladies cardiovasculaires. On savait notamment que le traitement du psoriasis à l'aide d'anti-inflammatoires, comme le méthotrexate, diminuait sensiblement le risque vasculaire chez ces patients.

Une vaste étude portant sur près de 9 000 patients vient d'évaluer l'efficacité du traitement anti-TNF du psoriasis en matière de prévention cardio-vasculaire. Les sujets ont été répartis en trois groupes : 1 673 ont reçu un inhibiteur du TNF pendant plus de 2 mois, 2 097 n’avaient jamais été traités par un anti-TNF, mais recevaient un traitement systémique ou une photothérapie, et 5 075 patients ne recevaient que des traitements topiques.

Après quatre ans de suivi, l'analyse de ces trois cohortes, après pondération des différents facteurs de risques des patients, a montré une incidence des infarctus du myocarde plus de deux fois inférieurs (3,05 contre 6,73) pour les patients traités aux anti-TNF par rapport à ceux traités par traitement topique. 

Il semble donc bien qu'il existe un lien puissant entre la prise d'anti-TNF et le niveau de protection cardio-vasculaire des malades atteints de psoriasis.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

News Medical

Vers un vaccin contre la maladie d’Alzheimer
Mercredi, 09/01/2013 - 00:30

La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’accumulation dans le cerveau de plaques de peptides amyloïdes β. Mais on sait qu'il existe également chez les malades des anticorps anti-amyloïde β dont le rôle commence à être mieux compris.

L’ankyrine G (ankG) est une protéine contrôlant les canaux ioniques de l'axone. Des données récentes lui accordent un rôle indispensable à la neurogenèse, et le polymorphisme de son gène ANK3 a été associé à la forme la plus fréquente de la maladie d’Alzheimer (MA), d’apparition tardive.

Une équipe de recherche suisse vient ainsi d'explorer le rôle de différents anticorps sériques dirigés contre des antigènes cérébraux chez des malades d’Alzheimer de plus de 65 ans. Les chercheurs ont constaté chez ces patients des taux élevés d’anticorps dirigés contre l’ankG, une protéine qui contrôle les canaux ioniques de l’axone. La présence de ces anticorps chez les patients semble montrer qu'il existe bien un mécanisme protecteur naturel, capable de freiner la progression de la maladie.

Cette hypothèse est confirmée par le fait que les malades immuno-positifs connaissent un déclin cognitif beaucoup moins important que ceux qui sont immuno-négatifs.

Il semble que le niveau de concentration en ankG dans le cerveau des malades soit directement corrélé à la progression et à la gravité des plaques d'amyloïde. Des essais chez l'animal ont par ailleurs montré qu'une immunisation active à l'aide d'une protéine ankG recombinante pendant 3 mois, entraîne une augmentation du taux d’IgGs et une réduction des protéines ankG, ce qui se traduit par une réduction de la taille des plaques amyloïdes cérébrales des souris.

Les analyses réalisées sur le cerveau des souris confirment que les anticorps anti ankG atténuent la perte des épines dendritiques des neurones, ce qui confirme de manière très forte l'hypothèse récente qui explique la dégénérescence de ces épines dendritiques par des anomalies de la plasticité synaptique.

La présence d’anticorps cérébraux serait donc associée à un ralentissement de l’évolution de la maladie chez les malades grâce à une meilleure élimination des plaques amyloïdes cérébrales et à une stabilisation de la perte des épines dendritiques des neurones.

Cette protéine ankG pourrait donc servir de cible pour un possible vaccin contre la maladie d’Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Hindawi

Cancer : une nouvelle voie pour bloquer la vascularisation des tumeurs
Mercredi, 09/01/2013 - 00:10

Une équipe de recherche dirigée par Omar Benzakour et associant l'institut de physiologie et biologie cellulaires de Poitiers, l'université d'Oslo et l'université de Sheffield a montré, pour la première fois, que la protéine S, l'agent anticoagulant présent dans le sang, bloque la formation de nouveaux micro-vaisseaux sanguins, les capillaires, impliqués dans l'apparition des tumeurs cancéreuses mais également dans d'autres pathologies, comme les rétinopathies diabétiques et les maladies neurodégénératives (Alzheimer et Parkinson).

Comme l' explique Omar Benzakour, "cette protéine S commande plusieurs événements impliqués dans la fabrication des micro-vaisseaux et son rôle dans la vascularisation a été très sous-estimé ».

Ces travaux ont clairement montré que cette protéine S humaine inhibe la croissance vasculaire endothéliale facteur (VEGF) 2 ainsi que la capacité des cellules endothéliales à former des réseaux de type capillaire. En outre, la protéine S inhibe VEGF-A et induit la phosphorylation du VEGFR2 endothélial et l'activation de la kinase activée par le mitogène-ERK1 / 2 et Akt.

Ces recherches montrent enfin pour la première fois l'existence d'une protéine S/Mer/SHP2, qui inhibe la voie de signalisation VEGFR2 et régule la fonction endothéliale, se comportant comme un inhibiteur de l'angiogenèse endogène.

Cette avancée fondamentale devrait se traduire à terme par la mise au point d'une nouvelle classe de nouveaux médicaments bloquant la formation des vaisseaux irriguant les tumeurs cancéreuses.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Blood

Maladie auto-immune : la piste virale se précise
Mercredi, 09/01/2013 - 00:00

On sait que notre système immunitaire peut se retourner contre nos propres cellules mais on ignore toujours les raisons fondamentales de ce dysfonctionnement à l'origine des maladies auto-immunes. Dans le cadre du projet européen FIGHT-MG (Combattre la Myasthénie Grave), l'unité mixte Inserm/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Association Institut de myologie « Thérapies des maladies du muscle strié », a travaillé sur une maladie auto-immune, la myasthénie grave.

Sonia Berrih-Aknin et Rozen Le Panse ont montré qu'une molécule imitant un virus peut provoquer une perturbation de la réponse immunitaire qui va dégradant les fonctions musculaires. La myasthénie grave est une maladie auto-immune rare (6 000 malades en France) entraînant une grande  faiblesse musculaire et une fatigue chronique. Elle commence généralement à affecter les muscles du visage avant de s'étendre aux muscles des membres ou aux muscles respiratoires.

On sait que cette affection est provoquée par une production d'auto-anticorps circulants qui bloquent les récepteurs de l'acétylcholine (RACh), un neurotransmetteur nécessaire à la transmission du signal nerveux moteur, au niveau de la jonction neuromusculaire.

Les infections virales sont suspectées depuis longtemps de pouvoir provoquer l'apparition de la myasthénie mais ce rôle n'a jamais pu être prouvé.

Ces chercheurs ont réussi à comprendre les causes du déclenchement de la maladie en utilisant une molécule qui imite l'ARN double brin viral.

Ils ont pu montrer in vitro que cette molécule était capable d'activer trois protéines (le récepteur « toll-like » 3 (TLR3), la protéine kinase R (PKR) et l'interféron-beta (IFN-â) qui entraîne une inflammation au niveau du thymus.

Ces résultats montrent que des molécules mimant une infection virale peuvent bien provoquer une myasthénie chez la souris. Il semble donc très probable qu'une infection virale puisse, via une inflammation du thymus, provoquer l'apparition d'une myasthénie auto-immune.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

Tests de toxicité : vers une méthode de substitution à l'expérimentation animale
Mardi, 08/01/2013 - 15:48

Le chercheur allemand Ralf Herwig, qui travaille au célèbre Institut de génétique moléculaire Max-Planck à Berlin, a été récompensé du prix de la recherche pour la protection des animaux pour ses travaux ouvrant la voie à un nouveau type d'évaluation de la toxicité des substances chimiques dans le foie, qui présente la particularité de ne plus recourir aux essais sur les animaux.

Dans le cadre du programme REACH, entré en vigueur en 2008, l'Union européenne veut mieux contrôler l'utilisation des substances chimiques dans l'alimentation ou les matières premières, dans le but d'améliorer la santé des Européens. Avec les protocoles actuels, les études d'évaluation sur les animaux du pouvoir cancérigène d'une substance durent au moins deux ans.

Ralf Herwig, en coopération avec la firme suédoise Cellartis, a développé des cellules artificielles semblables à des cellules hépatiques qui pourraient permettre à terme de se passer d'essais sur les animaux. Ces cellules de synthèse seront exposées aux molécules à évaluer selon trois niveaux de toxicité : génotoxique carcinogène, non génotoxique carcinogène, et non carcinogène. L'évaluation du niveau de toxicité se fera en observant les effets des différents produits chimiques sur le bon fonctionnement des gènes des cellules testées.

Jusqu'à présent, pour contrôler la toxicité des substances dans le système cellulaire, il fallait comparer l'expression des gènes impliqués à des informations statistiques. Mais, grâce à cette nouvelle méthode, l'ensemble des informations biologiques est prise en compte, ce qui devrait permettre de ne plus avoir recours à l'expérimentation animale, de plus en plus controversée.

Selon Ralf Herwig, "Cette nouvelle technique permet d'identifier les mécanismes cellulaires qui ne sont pas liés à des modifications du génome". Le gouvernement allemand, pour sa part, souligne que "Ces travaux montrent que nous pouvons réduire et peut-être un jour supprimer les essais sur les animaux grâce à ces nouvelles méthodes".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

IDW

Assembler des nano-objets à ADN cent fois plus vite !
Mardi, 08/01/2013 - 15:37

Depuis plusieurs années, les chercheurs savent utiliser l'ADN pour construire des objets complexes de taille nanométrique. Mais, jusqu'à présent, ce processus de fabrication était lent (plusieurs semaines) et ne permettait pas d'envisager le passage au stage industriel.

Des chercheurs de l'Université technologique de Munich, dirigés par Jean-Philippe Sobczak, sont parvenus à élucider le mécanisme de repliement mis en oeuvre en utilisant un marqueur fluorescent pour évaluer la formation d'ADN double brin au cours de la réaction ou d'ADN simple brin lors du dépliement. Ils ont également réussi à congeler de manière ultra-rapide des échantillons à différents niveaux de température afin de pouvoir étudier leur comportement.

Les chercheurs ont ainsi pu identifier les conditions thermiques spécifiques de réactions qui accélèrent le repliement de plusieurs ordres de grandeur, ce qui permet la fabrication de nanostructures en seulement quelques minutes et ouvre la voie à un rendement de près de 100 pour cent. Fait très intéressant, ce mécanisme de repliement présente de nombreux points communs avec celui à l'oeuvre pour le repliement des protéines et il semble envisage d'imaginer une transposition de ce mécanisme à l'intérieur des cellules vivantes.

A plus court terme, cette découverte devrait rendre la nano fabrication à partir d'ADN bien plus simple et bien moins coûteuse dans de multiples domaines, tels que la nanoélectronique ou la nanomédecine. Dans de précédentes études, des scientifiques avaient pu produire une gamme impressionnante de nano-objets en trois dimensions en repliant une armature d'ADN simple brin et en la fixant par de courtes « agrafes » d'ADN.

Comme le souligne Jean-Philippe Sobczak, "Cette combinaison d'un haut rendement et d'un assemblage par repliement ultra-rapide ouvre enfin la voie à un essor industriel des nanotechnologies utilisant  l'ADN".

Le recours à l'imagerie à haute résolution en microscopie électronique à basse température a notamment permis aux chercheurs de cartographier dans le détail un nano-objet stable qui comprend plus de 460.000 atomes. Les chercheurs sont également parvenus à réaliser 19 modèles différents d'objets en ADN ayant différentes formes : plaque, roue dentée et brique notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

TUM

Régénérer le cœur après un infarctus !
Mardi, 08/01/2013 - 15:22

Des chercheurs américains du Baylor College of Medicine, du Stony Brook University Medical Centre et du Weill Cornell Medical College sont parvenus à reprogrammer, à l'aide d'un cocktail de trois gènes spécifiques, le tissu cicatriciel cardiaque résultant d'un infarctus en cardiomyocytes fonctionnels, tels que ceux qui sont à l'oeuvre dans un cœur sain. Un infarctus du myocarde provoque la formation de tissu cicatriciel qui ne permet pas les contractions du muscle cardiaque. Ces travaux ont essayé de voir s’il était possible de reprogrammer les cellules du tissu cicatriciel en cardiomyocytes fonctionnels et donc, d'améliorer la contraction cardiaque.

Les chercheurs ont transféré pendant vingt jours dans le cœur de 344 rats malades trois formes de gènes du VEGF, le Gata4, Mef 2c et Tbx5  (facteur de croissance endothéliale vasculaire) qui favorisent la croissance des vaisseaux sanguins dans le coeurs des rats.

Le gène GMT seul a réduit la quantité de tissu cicatriciel de moitié par rapport aux animaux qui n'ont pas reçu les gènes. En outre, il y avait plus de cellules du muscle cardiaque chez les animaux qui ont été traités avec les facteurs de croissance. Enfin, les chercheurs ont constaté que le cœur des rats ainsi traités présentait une bien meilleure fraction d'éjection (quatre fois plus importante) que ceux qui n'avaient pas reçu de gènes (La fraction d'éjection est le pourcentage de sang qui est pompé à partir d'un ventricule).

Selon les docteurs Rosengart et Crystal qui dirigent ces recherches, "Ces résultats apportent la preuve du concept pour une nouvelle approche thérapeutique qui permettrait de réduire au minimum les lésions cardiaques après un infarctus. Il faut cependant poursuivre ces recherches pour voir jusqu'à quel niveau nous pouvons par cette méthode régénérer les cellules cardiaques et restaurer la fonction cardiaque."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Journal of the American Heart Association

Diversité cellulaire des tumeurs : la génétique n'explique pas tout !
Mardi, 08/01/2013 - 15:00

Des chercheurs de la célèbre Ecole de Médecine de l'Université Hopkins de Baltimore, dirigés par Antonija Kresso, ont montré que des cellules cancéreuses ayant un génome identique, peuvent se comporter de façon très différente et ne pas réagir du tout de la même façon à une chimiothérapie. Ce résultat étonnant remet en question la thèse dominante selon laquelle les différences génétiques expliquent la diversité des comportements des cellules cancéreuses dans une tumeur.

On sait que, dans la plupart des tumeurs, seules certaines cellules bien particulières semblent commander la croissance tumorale mais, selon ces recherches, le critère génétique est tout à fait insuffisant, au moins dans le cas du cancer du colon, pour identifier les cellules cancéreuses qui contrôlent la prolifération de la tumeur.

Les chercheurs ont en effet pu observer que les cellules tumorales issues de la même lignée génétique présentaient d'importantes différences, tant dans leur cycle de vie que dans leur capacité de croissance et de résistance à la chimiothérapie. Il semble donc bien que l'agressivité de certaines cellules cancéreuses ne soit pas liée à leur profil génétique mais à d'autres facteurs et mécanismes impliquant l'environnement de ces cellules.

Selon ces chercheurs, "Il est presque certain qu'il existe dans les tumeurs des mécanismes non génétiques inconnus qui jouent un rôle important et parfois déterminant dans la résistance aux médicaments".

Cette découverte pourrait expliquer pourquoi certains cancers et pas d'autre récidivent après les traitements. Comme le souligne le Professeur Mel Greaves, de l'Institut de recherche sur le cancer à Londres, "La diversité génétique, épigénétique et phénotypique des cellules-souches cancéreuses est probablement la cause majeure qui explique la difficulté de combattre efficacement les cancers les plus avancés".

Celui-ci souligne qu'il est essentiel d'étudier les facteurs épigénétiques et le microenvironnement des cellules cancéreuses pour mieux comprendre leurs différences de comportement.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Science

The Scientist

L'intimidation précoce peut fragiliser la santé mentale des adultes
Mardi, 08/01/2013 - 14:46

Une étude du Centre d'études sur le stress humain (CESH) de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine de Montréal a montré que des personnes ayant subi des menaces et intimidations pendant leur jeunesse risquaient une perturbation de l'expression de leurs gènes régulant l'humeur, ce qui expose ces personnes à des risques accrus de pathologies psychiatriques et mentales en vieillissant.

L'étude a permis de mieux comprendre les mécanismes complexes qui déterminent de quelle façon les expériences traumatisantes perturbent notre réponse à une situation stressante. Ces recherches montrent que, deux ans avant la diminution du niveau cortisol (qui est constatée vers l'âge de 12 ans), on observe une altération du gène (SERT) qui régule la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l'humeur et la dépression.

Pour réaliser leurs travaux, les chercheurs ont réalisé des observations et analyses sur 28 paires de jumeaux identiques âgés en moyenne de 10 ans. A chaque fois, l'un des jumeaux mais pas l'autre, avait subi des intimidations à l'école.

Comme ces vrais jumeaux vivent dans le même milieu familial, la modification de l'expression génétique impliquée dans le stress est probablement liée aux traumatismes et menaces subis à l'école. Il reste cependant à savoir si ces effets sont réversibles, auquel cas une prise en charge et un accompagnement psychologique approprié en milieu scolaire pourraient permettre d'éviter cette fragilité psychologique et mentale à l'âge adulte.

Comme le souligne Isabelle Ouellet-Morin, qui a dirigé ces recherches, « Nos gènes ne sont pas immuables et cette étude montre à quel point notre environnement peut influer sur leur fonctionnement. Cela est particulièrement vrai dans les cas de stress traumatique pendant l'enfance qui va non seulement modifier notre réponse au stress mais va également modifier l'expression des gènes contrôlant la régulation de l'humeur ».

Dans ses précédentes recherches, Isabelle Ouellet-Morin avait montré que les enfants ayant subi des menaces et intimidations produisaient des niveaux plus faibles de cortisol - l'hormone du stress -, mais étaient beaucoup plus sujets à des réactions agressives et à des conduites asociales.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Université de Montréal

Des nanoparticules pour détecter plus tôt les cancers
Mardi, 08/01/2013 - 14:35

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point des nanoparticules capables d'amplifier les signaux spécifiques émis par les cellules cancéreuses du colon. Cette innovation, co-financée par l'Institut national pour la santé (NIH) devrait permettre de détecter de manière très précoce des tumeurs colorectales primaires ou métastatiques.

Le diagnostic précoce du cancer du colon améliorerait considérablement les chances de survie pour de nombreux patients. Pour relever ce défi scientifique, il faut parvenir à détecter les protéines spécifiques sécrétées par les cellules cancéreuses et qui circulent dans le sang. Cependant, leurs niveaux sont si faibles que leur détection précoce s’avère très difficile.

Comme le souligne Sangeeta N Bhatia, du MIT, "L'outil mis au point au MIT utilise des nanoparticules qui vont interagir avec des protéines cancéreuses et utiliser des enzymes, les protéases, qui peuvent amplifier ces protéines. Cet outil est d'autant plus novateur qu'il devrait également permettre de suivre l'évolution de la maladie et d'évaluer la réponse au traitement choisi".

Cette avancée est importante car des chercheurs de l'Université de Stanford ont montré qu’en utilisant les méthodes actuelles, on ne peut détecter la plupart des biomarqueurs associés aux cancers que plusieurs années après leur apparition.

Mais ce nouvel outil ne se contente pas d'être très sensible, il est également d'une grande précision. Les chercheurs sont en effet parvenus à utiliser 10 peptides différents dont chacun d'entre eux peut être identifié grâce à la spectrométrie de masse. Il est ainsi possible d'identifier les signatures moléculaires spécifiques correspondant aux différents types de tumeurs.

Les premiers essais chez la souris ont déjà permis de valider l'efficacité de ce nouvel outil qui devrait permettre de diagnostiquer le cancer colorectal précocement. Cette méthode permet également de suivre la progression de la fibrose hépatique, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des biopsies.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Nature

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Toyota présente des voitures presque intelligentes mais pas sans pilote
Mercredi, 09/01/2013 - 15:54

Toyota, le géant japonais de l'automobile, veut vendre des voitures à "assistance intelligente", capables de prendre en charge automatiquement une grande partie du pilotage, en particulier dans des situations dangereuses.

La sécurité de ces futurs véhicules sera basée sur le prototype Lexus LS utilisé pour la recherche à l'Institut Toyota Ann Arbor, dans le Michigan.

Ces voitures seront équipées de capteurs radar à ondes millimétriques, ainsi que d'un scanner laser à 360 degrés qui recueille des données en trois dimensions. Toutes ces informations seront centralisées et analysées par un puissant ordinateur de bord qui calculera en temps réel le meilleur régime du moteur et le freinage optimal et pourra également, dans certaines circonstances, prendre les commandes de la voiture.

"Notre objectif est un système qui perçoit et analyse en permanence l'environnement interne et externe du véhicule et réagit en conséquence", a déclaré Mark Templin, vice-président et directeur général de la division Lexus de Toyota.

Ces véhicules autonomes seront capables de détecter les obstacles éventuels et de prévenir les collisions. Ils pourront également "comprendre" les conditions de circulation et s'y adapter.

Toyota souhaite cependant une introduction progressive de ces technologies automatisées et n'a pas pour objectif la suppression du pilotage humain mais seulement son accompagnement sous la forme d'un "copilote qualifié, intelligent et attentif."

Cette stratégie se démarque donc clairement de celle de Google qui, depuis plusieurs années, travaille sur le concept de voiture entièrement automatique pouvant résoudre à la fois les défis liés à la congestion de la circulation et à l'environnement et pouvant être appelée par l'utilisateur à la manière d'un "ascenseur horizontal".

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Technology Review

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