RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 456
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 13 Décembre 2007
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Egalement dans ce numéro
TIC
Coup d'envoi de la radio numérique en France
Europe : Internet devant la TV pour les 16 - 24 ans
Le Géoportail passe à la 3 D
Salveo : un système intelligent de téléassistance et suivi des seniors à domicile
IBM annonce une percée dans les super-ordinateurs
Avenir
Le fauteuil roulant autonome intelligent de Toyota
Une main robotisée au service de la médecine
Un robot de surveillance autonome
Terre
L'Allemagne se donne les moyens de son objectif de réduction de CO2
L'Irlande innove avec le "budget carbone"
USA : la réduction des émissions de gaz à effet de serre moins coûteuse que prévue
Le réchauffement climatique et la déforestation pourraient détruire près de 60 % de la forêt amazonienne d'ici 2030
Les pays pauvres constituent aussi une grave menace pour le climat
Vivant
L'obésité des adolescents US augure une crise de santé publique d'ici 20 ans
la sclérose en plaques : le vaccin anti-hépatite B innocenté
Longévité : le coeur compte plus que le poids
Un coeur opéré sous téléguidage magnétique
Diabète de type 2 : une mortalité cardiovasculaire plus faible chez les buveurs de café
Edito
Rapport Olivennes : lutter contre le piratage numérique de façon intelligente et efficace



A la demande du Président de la République, Denis Olivennes a rendu, le 23 novembre dernier, son rapport sur la piraterie numérique et celui-ci a donné lieu à un accord signé à l'Elysée. Il faut rappeler que la création artistique et musicale est gravement menacée par le piratage : En 2006, un milliard de fichiers piratés d'oeuvres musicales et audiovisuelles ont été échangés en France. Le marché du disque a baissé de près de 50 % en volume et en valeur au cours des cinq dernières années. Enfin, le nombre de nouveaux artistes « signés » chaque année a baissé de 40 %.

Cette situation constitue évidemment un manque à gagner considérable pour les éditeurs et producteurs mais elle est également très dommageable pour les jeunes artistes qui ont le plus grand mal à vivre de leur métier et ne perçoivent pas de justes rémunérations pour leurs oeuvres.

Néanmoins il faut bien avouer que les solutions trouvées jusqu'à présent, notamment dans le cadre de la loi DADVSI, reposaient sur des peines et sanctions inadaptées et disproportionnées - jusqu'à 3 ans de prison et 300 000 euros d'amende- notamment pour les « pirates occasionnels ». Il fallait donc faire preuve d'imagination et changer de logique dans cette lutte contre la cyberpiraterie. Jusqu'à présent, la seule possibilité ouverte contre un pirate était de saisir le juge pénal en se fondant sur le délit de « contrefaçon ».

L'accord du 23 novembre prévoit la mise en place d'une autorité administrative indépendante, qui sera chargée de prévenir et de sanctionner le « piratage ». Cette autorité pourrait être l'Autorité de régulation des mesures techniques (ARMT), qui existe déjà mais dont le rôle est plus restreint. Elle commencera par envoyer aux pirates des messages d'avertissement qui seront personnalisés. Si le pirate récidive, l'autorité prendra alors des sanctions adaptées : suspension de l'abonnement Internet, puis sa résiliation. Un « fichier des résiliés » sur le modèle du fichier des interdits bancaires de la Banque de France sera créé.

Après les « luttes » auxquelles la loi DADVSI a donné lieu, la méthode suivie a tiré les leçons du passé et l'accord Olivennes a fait l'objet d'un très large consensus préalable entre tous les acteurs. C'est la première fois que le monde du cinéma et celui de la musique se mettent d'accord sur les solutions pour lutter contre le piratage et pour améliorer l'offre légale, mais aussi la première fois qu'un consensus est créé entre les artistes et les fournisseurs d'accès Internet.

Cet accord est novateur et très intéressant car il s'accompagne de progrès substantiels de la part des producteurs de contenus numériques. Les maisons de disque se sont engagées à retirer les « mesures de protections » des productions françaises de leurs catalogues. Cela signifie qu'une musique achetée légalement pourra être lue plus facilement sur tous les types d'appareils, par exemple sur tous les baladeurs. L'offre légale sera plus facilement accessible, plus riche, plus souple, notamment en matière de vidéo à la demande.

Cet accord Olivennes vient logiquement d'être complété, le 7 décembre, par un autre accord passé entre l'Etat et la SACEM. La société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, chargée de récolter les droits d'auteur des artistes à chaque diffusion de leurs oeuvres, a en effet obtenu de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés, chargée de la protection de la vie privée) le droit de rechercher les «pirates», via l'adresse IP de leur ordinateur sur le Web.

En pratique, la Sacem ne pourra pas identifier l'internaute lui-même. Mais la société pourra en revanche monter un dossier associant à une adresse IP l'ensemble des téléchargements effectués depuis cette adresse, et le transmettre à un juge, qui décidera - ou non - d'engager des poursuites. Néanmoins, la Sacem n'aura pas le droit d'envoyer des messages préventifs aux internautes fautifs afin de les prévenir des sanctions encourues. Une autorité administrative chargée de superviser la lutte contre le téléchargement illégal s'en chargera. Elle aura également le droit, en cas de récidive, de demander la suspension ou la résiliation de l'abonnement internet du fautif.

Ainsi complété, l'accord Olivennes constitue une avancée très novatrice qui sert à la fois les intérêts des internautes et ceux des artistes et devrait aboutir à faire du piratage un risque inutile. Il faut rappeler inlassablement que le piratage numérique constitue, par son ampleur et sa dimension criminelle, un fléau économique et culturel qu'aucun argument pseudo-idéologique ne peut plus justifier. Il faut donc saluer cet accord et souhaiter qu'il porte un coup décisif contre le piratage numérique et permette la juste rétribution de la création artistique et culturelle dans notre pays.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Coup d'envoi de la radio numérique en France
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

La ministre de la Culture et de la Communication a signé le mercredi 5 décembre un arrêté qui fixe la norme technique de diffusion de la radio numérique, première étape du lancement de ce nouveau service. « Le gouvernement a considéré que la norme T-DMB, par sa maturité, sa richesse et son évolutivité, était la plus à même de développer le marché de la radio numérique en France », indique Christine Albanel. La technologie T-DMB (Terrestrial Digital Multimedia Broadcasting) est un dérivé de la technologie DAB (Digital Audio Broadcasting), standard européen pour la diffusion de radios numériques, déployée notamment au Royaume-Uni. Elle est soutenue par l'immense majorité des opérateurs français - Radio France, Lagardère, NextRadio, NRJ, RTL, Sirti.

Cette technologie présente l'avantage de pouvoir notamment utiliser la bande de fréquences « III », actuellement empruntée par Canal+ pour sa diffusion en mode analogique. Autre atout de la T-DMB, elle nécessite moins d'émetteurs ;

s'il faut trois émetteurs pour couvrir Paris en DVB-H, un seul en T-DMB devrait suffire pour couvrir la capitale. Côté calendrier, la signature de cet arrêté « marque le coup d'envoi de la radio numérique pour que celle-ci arrive d'ici un an dans les foyers », a déclaré Christine Albanel lors d'une conférence de presse. L'arrêté sera transmis au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui va lancer, début 2008, un appel à candidatures pour attribuer les fréquences hertziennes numériques. Les premières émissions commerciales en T-DMB, hors expérimentations, devraient donc intervenir dès l'année prochaine.

ZDNet

Europe : Internet devant la TV pour les 16 - 24 ans
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

En doutions-nous vraiment ? Internet est en passe de détrôner la télévision dans les usages des Européens, tout particulièrement pour la tranche des 16 - 24 ans au sein de laquelle la moyenne des personnes interrogées affirme pour la première fois passer plus de temps en ligne que devant le petit écran. 57 % des Européens accèdent désormais régulièrement à Internet, selon un rapport publié par l'EIAA (European Interactive Advertising Association), soit 169 millions de personnes dans les dix pays sur lesquels porte cette étude. Organisme européen de représentation des régies publicitaires interactives, l'EIAA indique avoir mené cette étude sur 7.000 personnes en Europe durant le mois de septembre.

L'usage d'Internet est déjà particulièrement bien implanté en France avec des internautes déclarant passer en moyenne 12,7 heures par semaine en ligne. Seuls l'Italie (13,6 heures par semaine) et la Suède (13 heures) affichent des usages supérieurs en termes de temps, avec une moyenne européenne qui se situe aux alentours de 11,9 heures par semaine. 32 % des internautes français passeraient plus de 16 heures par semaine en ligne. 83 % des internautes interrogés confessent désormais « ne pas pouvoir vivre sans au moins une activité en ligne ». 32 % d'entre eux affirment ne pas pouvoir se passer de la messagerie électronique, alors que 96 % admettent que leur pratique d'Internet leur fait délaisser d'autres activités. En France, 71 % des internautes admettent qu'ils consomment moins de télévision (51%), de presse écrite (39 %) et de radio (30 %) à cause d'Internet.

Neteco

Le Géoportail passe à la 3 D
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Depuis son lancement en juin 2006, le Géoportail de l'IGN (Institut géographique national), qui se retrouve en concurrence (presque frontale) avec les Google Earth ou Virtual Earth de Microsoft, ne cesse de s'enrichir de nouveaux services. La dernière évolution du projet a été inaugurée mercredi 5 décembre par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables (MEDAD)

En l'état, le géoportail accueille désormais les vidéos de l'INA (Institut national de l'audiovisuel). Pour qui navigue sur le Géoportail, le pictogramme de l'établissement public est apposé sur près d'un millier de communes de France.

Il suffit de cliquer sur le logo. Une petite fenêtre s'ouvre alors sur l'écran et donne accès, de façon aléatoire aux dix premières archives en lien avec la ville sélectionnée.Dans le même registre, un partenariat a également été conclu avec le Conservatoire des jardins et paysages en France continentale et d'outremer qui porte sur près de 440 sites. Sur le Géoportail, les internautes peuvent également désormais regarder (sur 50 % du territoire national à ce jour), le plan cadastral et effectuer des mesures approximatives de parcelles. Autre nouveauté, le Géoportail prend aussi en compte le calcul des distances à parcourir sur le sol (et non plus à vol d'oiseau). Ce qui est bien pratique pour des randonneurs en vacances à la Réunion ou en visite au château de Versailles.

OINet

Salveo : un système intelligent de téléassistance et suivi des seniors à domicile
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

La société Pervaya commercialise « Salveo », une solution de téléassistance à domicile d'un nouveau genre. Terminé le bracelet ou le pendentif avec lesquels il faut appuyer sur un bouton pour déclencher une alarme. Pour M. Nehme, ces techniques sont dépassées, pas suffisamment sécurisantes et entraînent trop d'alertes déclenchées par erreur...

Salveo s'appuie sur un concept d'intelligence ambiante. En réalité, le système se compose d'une part, d'un réseau de capteurs sans fils réagissant à la chaleur, aux mouvements ou aux vibrations qui sont installés au domicile de la personne âgée (chambre, séjour, cuisine, salle de bain, etc.) et d'une simple base de transmission. Ensuite, sur un serveur central, un logiciel analyse 24h24 et 7j/7 les données concernant les activités journalières de la personne. Le système prend en compte le rythme de vie de la personne âgée à travers un logiciel d'apprentissage. Si une situation critique ou anormale est détectée (non réveil, absence de mouvement, durée d'utilisation de la cuisine et des toilettes, taux de mobilité de la personne, etc.), une alerte est envoyée à une opératrice d'un plateau médicalisé, à un membre de la famille ou du corps médical...

Enfin, un accès Internet est mis à disposition des acteurs de la vie de la personne âgée pour les informer de l'état de santé de cette dernière et en faciliter le suivi. Cette technologie d'assistance à domicile donne droit à une réduction d'impôt de 50 % maximum. Son coût peut donc être pris en charge complètement ou partiellement dans le cadre de l'APA.

SA

IBM annonce une percée dans les super-ordinateurs
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

IBM annonce avoir réussi à convertir les signaux électriques en impulsions lumineuses, ce qui, à terme, pourrait permettre de proposer des super-ordinateurs (ou supercalculateurs), aujourd'hui d'énormes machines, sur un seul microprocesseur. Dans un article publié jeudi dans la revue Optics Express, IBM explique avoir fabriqué des modulateurs électro-optiques qui sont de cent à mille fois plus petits que des modulateurs photoniques en silicone et assez petits pour être installés sur un microprocesseur.

En connectant des coeurs sur un micro-processeur par la lumière plutôt que par des câbles, les problèmes liés à l'énergie consommée et à la chaleur générée par des puces à coeurs multiples pourraient être évités, permettant des pas de géant dans la capacité de calcul informatique. IBM estime avoir franchi une "étape importante" dans la recherche visant à relier des centaines ou des milliers de coeurs sur un petit processeur. A titre d'exemple, la console de jeu PlayStation 3 de Sony est alimentée par neuf coeurs installés sur des puces sophistiquées.

"Comme les réseaux de fibres optiques qui ont permis une expansion rapide d'internet en permettant aux utilisateurs d'échanger d'énormes quantités de données, la technologie d'IBM apportera des capacités similaires sur un microprocesseur d'ordinateur", a déclaré Will Green, le scientifique d'IBM qui a conduit ce projet. Il a expliqué que l'utilisation de la lumière pour transférer des informations entre les coeurs pourrait être cent fois plus rapide et utiliser dix fois moins d'énergie que l'utilisation de câbles.

Green a déclaré à Reuters qu'IBM avait utilisé des procédés et outils industriels standards pour fabriquer les petits modulateurs électro-optiques Mach-Zehnder en silicone.C'est ce qui conforte l'équipe de recherche dans l'idée que le procédé pourrait être commercialisable, même s'il faut au moins une décennie pour que cette étape soit atteinte. "Nous cherchons des applications beaucoup plus réalisables dans un délai de dix à quinze ans ou quelque chose comme ça. Il y a beaucoup d'éléments à réunir.

Il y a de nombreux défis à relever," a déclaré Green dans une interview.Il a expliqué que dans le futur un petit super-ordinateur sur un seul microprocesseur pourrait utiliser aussi peu d'énergie qu'une ampoule électrique, ouvrant la voie à une énorme réduction des coûts, de l'énergie requise, de la chaleur créée et de l'espace nécesaire tout en augmentant la bande passante.

LP

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le fauteuil roulant autonome intelligent de Toyota
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Le groupe Toyota a présenté un robot fauteuil roulant autonome et intelligent, truffé de technologies pour les suspensions, les amortisseurs, la consommation d'énergie ou la précision de mobilité qui s'avèrent potentiellement utiles pour l'automobile. Ce prototype de 150 kilogrammes est destiné à permettre aux personnes âgées ou handicapées de se déplacer de façon sûre, confortable et autonome.Il s'abaisse pour accueillir son passager et se dresse ensuite avant de prendre la route.

Ses roues, indépendantes, sont montées sur des systèmes d'amortisseurs actifs qui permettent par exemple à l'une d'elles d'être perchée sur le trottoir tandis que l'autre reste sur la route, sans que le fauteuil bascule. Les montées et descentes de plans inclinés s'effectuent sans problème. Ce fauteuil futuriste peut parcourir 20 kilomètres avec une batterie chargée pendant une heure, et sait suivre une personne. Les composants et technologies mis en oeuvre dans ce "Mobility Robot" laissent augurer de futures évolutions pour le confort (amortisseurs, suspensions), la sécurité (détection d'obstacle, conduite autonome) et les performances (moteurs électriques, batteries) des automobiles.

Le "Mobility Robot" sera utilisé au sein du groupe Toyota au cours de 2008, afin de recueillir des données pour le perfectionner et un jour le commercialiser. A l'instar de l'Etat nippon et de nombreuses firmes japonaises, Toyota estime que les robots, aujourd'hui majoritairement employés dans des usines, doivent devenir sous différentes formes de véritables assistants de vie pour faciliter le quotidien des humains non seulement dans l'industrie mais aussi dans les lieux publics et à la maison.

AFP

Une main robotisée au service de la médecine
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Une main robotisée pourrait révolutionner l'industrie manufacturière et la médecine. Celle-ci, développée à partir de logiciels utilisant l'intelligence artificielle, sera capable d'apprendre les mouvements d'une main humaine pour ensuite les reproduire. Et d'effectuer des actions demandant une dextérité hors de portée des robots actuels. Pour y parvenir, les scientifiques ont mis au point un gant relié à des capteurs qui enregistrent les mouvements d'une main humaine. Des mouvements filmés par huit caméras haute-résolution CCD à illumination infra-rouge et capable de mesurer la précision d'un geste au millimètre.

A terme, le robot devrait être utilisé pour développer un poumon artificiel se rapprochant de son homologue de chair. "Une main robotique qui peut accomplir des tâches avec la dextérité d'une main humaine est l'un des saint Graal de la science", explique Honghai Liu, conférencier spécialiste en intelligence artificielle à l'Institut de recherche industrielle de l'université de Portsmouth, à l'origine du projet avec le Robotics Institute de l'université Jiao Tong de Shanghaï.

Atelier

Un robot de surveillance autonome
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Alsok, une société de services de sécurité d'origine japonaise, a présenté RIBOGU Q, un robot de surveillance autonome qui est capable de reconnaître des personnes recherchées. Patrouillant dans la foule, le robot analyse le visage des personnes qu'il croise grâce à une caméra embarquée. S'il s'avère que le visage d'individu croisé rassemble à celui d'une personne enregistrée dans sa base de données des personnes recherches, il se charge alors de prendre une photographie de l'individu et de l'envoyer par le biais du réseau sans fil aux services de surveillance qui peuvent ainsi intervenir dans les plus brefs détails s'il s'agit bel et bien d'une personne recherchée.

Alsok le préconise dans les recherches de fugitifs ou de terroristes dans les lieux très fréquentés comme les gares, les aéroports et les galeries commerciales, mais il n'est pas encore question de vente pour l'instant. En effet, le robot sera testé d'ici peu dans les sites dont Alsok assure la surveillance avant son exploitation commerciale qui est prévue dans le courant de l'année prochaine.

GNT

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'Allemagne se donne les moyens de son objectif de réduction de CO2
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Le gouvernement allemand a approuvé une ambitieuse série de mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, se donnant ainsi les moyens de son objectif qui vise à réduire ces émissions de 40 % en 2020, par rapport à 1990. Ce programme, comprenant 14 projets de lois et décrets, prévoit de débloquer 500 millions d'euros par an dès 2009 pour favoriser le recours aux énergies renouvelables pour la production de chaleur dans les bâtiments anciens.

"L'Allemagne a l'ambition de montrer qu'un pays développé peut concilier croissance et protection du climat," a lancé le ministre de l'Environnnement Sigmar Gabriel, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue chargé de l'Economie, Michael Glos."C'est à l'échelle mondiale le seul programme qui prévoit de mettre en pratique de manière si concrète les objectifs fixés. Nous espérons que d'autres suivront", a-t-il ajouté, alors que s'est ouvert lundi à Bali une conférence internationale décisive sur le climat. "L'idée est de trouver un équilibre entre exiger et encourager par des aides financières", a résumé M. Glos, pour qui rien ne sert d'imposer des mesures dont on ne peut contrôler l'application.

C'est le cas dans le bâtiment, où l'utilisation d'énergies renouvelables pour le chauffage et l'eau chaude sera subventionnée. Dans l'ancien, le gouvernement veut porter l'aide publique de 150 à 350 millions d'euros en 2008, avant de passer à 500 millions d'euros par an dès 2009. Dans le neuf, 14 % de l'énergie thermique devra être renouvelable. Une révision de la loi sur les énergies renouvelables doit permettre de viser d'ici à 2020 une part de 25 % à 30 % de ces dernières dans la production d'électricité, au lieu de l'objectif de 12% prévu jusqu'à présent.

Le gouvernement veut aussi doubler l'utilisation du système de chaleur et d'énergie combinées (CEC), à la forte efficacité énergétique. Sa part dans la production d'électricité doit passer de 12 % à 25 %.

Les centrales à charbon seront aussi contraintes de faire des efforts pour réduire leurs émissions de CO2 de 15 millions de tonnes d'ici à 2020. Le gouvernement veut aussi favoriser les économies d'électricité par la mise en place de critères de fabrication plus sévères pour les appareils et installations électriques. Dans le transport, la taxe sur les véhicules doit être fonction du taux de carbone émis et le niveau de pollution des voitures doit être mieux signalé au consommateur. Le développement des biocarburants sera en outre favorisé et le transport aérien intégré dans le commerce de CO2.

La chancelière allemande Angela Merkel a fait de la protection du climat son cheval de bataille, portant son pays à la tête de ce combat, avec une ambition inégalée de réduction de CO2: -40 % d'ici à 2020 par rapport à 1990, contre -20 % à -30 % pour l'Union européenne.

Romandie

L'Irlande innove avec le "budget carbone"
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Pour la première fois, le ministre des Finances a présenté un budget faisant apparaître les performances à la fois écologiques et économiques du pays, évaluant ainsi nos résultats par rapport à nos engagements internationaux du protocole de Kyoto. Jeudi 6 décembre, le ministre de l'Environnement, John Gormley, a dévoilé le premier "budget carbone" de l'Irlande, une initiative que l'association « Les Amis de la Terre » appelait de ses voeux depuis un certain temps.

Le budget carbone est, comme tous les autres budgets, un exercice comptable et prévisionnel. Le ministre de l'Environnement a ainsi présenté les dernières estimations sur l'impact écologique de chaque secteur de l'économie, ainsi que les mesures prévues pour le réduire et leurs résultats attendus par rapport aux objectifs du protocole de Kyoto et à l'engagement du gouvernement irlandais de réduire son niveau d'émissions polluantes de 3 % en moyenne chaque année.

Le dispositif est loin d'être parfait. Les Amis de la Terre estiment que le budget carbone devrait d'abord partir du niveau de pollution autorisé par Kyoto, pour ensuite le répartir entre chaque secteur économique sur la période prévue et enfin proposer les mesures adéquates pour respecter ces limites. Le budget carbone ne devrait pas se limiter à un catalogue de mesures et de résultats escomptés, mais représenter le maximum de nos émissions polluantes. En réalité, ce budget n'est qu'un début. Les mesures concrètes qui y figurent ne sont qu'un petit pas sur la voie du développement durable, alors qu'il nous faudrait faire un saut de géant.

A partir de juillet prochain, la taxe sur tout achat d'une voiture neuve sera calculée exclusivement en fonction des performances écologiques du véhicule. A l'instar des réfrigérateurs aujourd'hui, les voitures recevront une note allant de A à G reflétant leurs qualités sur le plan environnemental. Plus votre voiture sera polluante, plus vous devrez payer. Simple, clair et équitable. Il est important de souligner que la taxe d'immatriculation des véhicules moins polluants sera en réalité plus faible que celle actuellement en vigueur, ce qui prouve bien que l'objectif de cette nouvelle taxe n'est pas de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat mais d'envoyer un signal fort aux consommateurs pour les inciter à acheter des voitures propres.

CI

USA : la réduction des émissions de gaz à effet de serre moins coûteuse que prévue
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Les Etats-Unis pourraient réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 2030 de un tiers à un demi à des coûts envisageables pour l'économie du pays, d'après le rapport. Selon les auteurs, réduire les émissions de dioxyde de carbone de 3 milliards de tonnes d'ici 2030 coûterait en moyenne près de 50 milliards de dollars chaque année, soit un total de 1,1 billion de dollars.

Cela représenterait 1,5% des 77 billions de dollars d'investissement réel que l'économie des Etats-Unis prévoit de faire sur cette période. L'effet sur l'économie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre est actuellement débattu au Congrès américain, où un comité du Sénat envisage de faire passer une loi qui régulerait les gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique. Le Congrès américain pourrait en efffet faire un pas dans ce sens en abaissant à 6,7 litres aux 100 km (contre 9,4 litres actuellement) la norme de consommation des nouvelles voitures. Près de 80 % des réductions pourraient être réalisées en utilisant des technologies qui ont déjà fait leurs preuves aux Etats-Unis, ou dans d'autres parties du globe, d'après le rapport.

La société de conseil McKinsey et The Conference Board (association internationale de dirigeants d'entreprises) viennent de publier le rapport d'une initiative conjointe "U.S. Greenhouse Gas Abatement Mapping". Il est estimé que les Etats-Unis peuvent suivre une trajectoire permettant d'éviter entre 3 à 4,5 gigatonnes par an d'émissions de gaz à effet de serre (équivalent CO2) à l'horizon 2030 (émissions annuelles projetées sans action : 9,7 gigatonnes). 40 % de ces émissions peuvent être évitées à coût négatif ou nul.

Les principaux gisements d'économie sont dans la filière de génération électrique, où les énergies fossiles représentent plus de 50% des sources primaires. Mais les actions les plus rentables sont dans le domaine des bâtiments, où la généralisation d'ampoules à faible intensité permettrait d'économiser à elle seule près de 300 millions de tonnes d'équivalent CO2.

Les méthodes d'abattement des émissions sont très dispersées. Le rapport en a examiné près de 250 et en a retenu une quarantaine. L'option d'abattement la plus importante en volume, la capture et la séquestration du carbone (CCS) ne représente que 11% du total. Les investissements additionnels cumulés sur la période 2010-2030 représenteraient 1100 milliards de dollars soit seulement 1,5% de l'investissement industriel (77.000 milliards). Les secteurs du transport et de l'électricité sont principalement concernés par ces investissements.

Le rapport appelle à la mise en oeuvre rapide des mesures d'efficacité énergétique à coût négatif ou nul, à l'adoption d'un système de cap-and-trade et à l'accélération du développement des infrastructures à faible intensité carbone, au travers notamment de la facilitation des procédures réglementaires d'autorisation. Selon ce rapport, les États-Unis peuvent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici à 2030 pour un coût minimal. Aucune mesure ne coûterait plus de 50 dollars (34 euros) par tonne. De plus, 40 % des réductions permettraient en fait d'économiser de l'argent.

Selon cette étude, aucune technologie nouvelle n'est nécessaire. Selon Jack Stephenson, "80 % des réductions proviennent de technologies existant déjà à l'échelle commerciale". Quant aux 20 % restants, ils résultent d'idées dont le développement est déjà bien avancé : les voitures hybrides, par exemple, qui se branchent à des prises électriques et dont les batteries sont assez puissantes pour parcourir de 40 à 60 kilomètres en fonctionnant uniquement à l'électricité ; ou bien les biocarburants fabriqués à partir de cellulose (herbe de prairie) plutôt que de produits comestibles.

BE

Le réchauffement climatique et la déforestation pourraient détruire près de 60 % de la forêt amazonienne d'ici 2030
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Le réchauffement climatique et la déforestation pourraient rayer de la carte près de 60 % de la forêt amazonienne d'ici 2030, a prévenu le Fonds mondial pour la nature (WWF). "L'importance de la forêt amazonienne sur le climat de la planète ne peut être minimisée", a souligné Daniel Nepstad, auteur d'un nouveau rapport publié par le WWF à l'occasion de la conférence sur le changement climatique à Bali, en Indonésie. "Elle est non seulement essentielle pour le rafraîchissement des températures mondiales, mais également une source importante d'eau douce qui est sans doute suffisante pour influencer certains des grands courants océaniques", a expliqué M. Nepstad. La forêt constitue en outre une "réserve massive de carbone".

Etendue sur 4,1 millions de km2, la forêt amazonienne recouvre près de 60 % du Brésil. Elle contient un cinquième des ressources mondiales en eau douce et environ 30 % de la faune et la flore mondiales. Selon le WWF, l'exploitation du bois, le développement du bétail et l'aggravation de la sécheresse devraient progresser dans les prochaines années et détruire 55 % de la forêt. En cas de diminution de 10 % des précipitations dans la forêt amazonienne, comme on le prévoit, 4 % supplémentaires pourraient être rayés de la carte.

Les scientifiques estiment qu'en cas de hausse des températures de plus de deux degrés Celsius au-dessus de son niveau pré-industriel, les conséquences pour l'environnement et la population seraient graves. Or, "il sera très difficile de maintenir les températures à deux degrés Celsius si nous ne conservons pas la forêt amazonienne", a souligné Daniel Nepstad, scientifique au Centre de recherche Woods Hole, dans le Massachusetts. Selon le WWF, la déforestation de la forêt amazonienne pourrait relâcher entre 55,5 milliards et 96,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère d'ici 2030, soit l'équivalent de deux années d'émission de CO2 dans le monde.

AP

Les pays pauvres constituent aussi une grave menace pour le climat
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Même si les pays riches éliminaient leurs émissions de carbone maintenant, les pays en voie de développement représenteraient quand même une menace susceptible d'engendrer de graves perturbations climatiques en moins d'une génération. Ce constat dérangeant résulte d'une étude du Center for Global Development, réalisée par David Wheeler et Kevin Ummel. Celle-ci montre que les émissions cumulées de carbone des pays du sud sont, à elles seules, devenues suffisamment importantes pour perturber de manière grave et irréversible le climat de la planète. La recherche, basée sur des données récemment dévoilées concernant les émissions entre 1850 et 2005, va à l'encontre de l'idée que les pays pauvres peuvent attendre avant de s'inquiéter du réchauffement climatique, le temps de bâtir leur économie, et laisser aux pays bien nantis, qui sont à l'origine de la plus grande part des émissions de dioxyde de carbone, le soin de résoudre le problème.

Ces résultats indiquent que la survie de chaque région dépend maintenant des autres, selon David Wheeler, l'auteur de l'étude, qui est rendue publique alors que se déroulait une importante conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Bali, en Indonésie. Cette étude viendrait étayer le point de vue selon lequel les pays pauvres doivent d'ores et déjà faire leur part pour éviter un désastre environnemental. Les émissions de carbone accumulées dans ces régions du monde atteignent déjà un niveau suffisant pour compromettre la stabilité du climat -- quoi que fassent les pays riches, soutient M. Wheeler, un économiste spécialiste du développement. En fait, les émissions des pays pauvres excéderont probablement celles des pays riches peu après 2025, selon l'étude. Si les émissions mondiales de dioxyde de carbone continuent sans entrave, la hausse des températures et des niveaux des océans, la violence accrue des tempêtes, la réduction de la productivité agricole et des réserves d'eau douce compromettront le développement des pays pauvres avant même qu'ils n'accèdent aux niveaux d'émissions des pays industrialisés, conclut l'étude de David Wheeler.

cgdev

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'obésité des adolescents US augure une crise de santé publique d'ici 20 ans
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

L'épidémie d'obésité parmi les adolescents américains pourrait se traduire par une hausse à deux chiffres du nombre de cas de maladies cardiaques d'ici 2035, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. L'épidémie d'obésité constatée actuellement et liée au style de vie pourrait augurer une véritable crise de santé publique, à laquelle les médecins ne pourront faire face uniquement à l'aide de médicaments contre l'hypertension et le cholestérol, selon l'étude.

Le nombre de personnes souffrant de maladies cardiaques pourrait augmenter de 16 % d'ici 2035 aux Etats-Unis, soit 100.000 malades de plus, et le nombre de décès liés à ces maladies provoquées par l'obésité pourrait augmenter de 19 %, indique l'étude. "Les adolescents d'aujourd'hui seront les jeunes adultes de demain, des jeunes adultes qui devraient normalement travailler, élever leurs familles et ne pas se préoccuper de maladies de coeur avant d'être bien plus âgés", écrit Kirsten Bibbins-Domingo, épidémiologiste et bio-statisticienne à l'université de San Francisco (Californie, ouest).

Or, "notre étude montre qu'un plus grand nombre de ces jeunes adultes souffriront de maladies cardiaques à 30 ou 35 ans, ce qui aura pour conséquences un plus grand nombre d'hospitalisations, de procédures médicales, de besoins en matière de traitements pour des maladies chroniques, de congés maladie et une réduction de l'espérance de vie", poursuit-elle.

A l'aide d'une modélisation informatique, les chercheurs ont déterminé à partir du nombre d'enfants en surpoids en 2000 que jusqu'à 37 % des hommes et 44 % des femmes qui auront 35 ans en 2020 seront obèses. Environ 9 millions d'adolescents américains sont en surpoids, selon des statistiques au niveau national, et le taux d'obésité infantile a été multiplié par trois depuis les années 1970.

NEJM

la sclérose en plaques : le vaccin anti-hépatite B innocenté
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Pour ceux qui avaient encore des doutes, aucune relation ne peut être établie entre la survenue d'une sclérose en plaques (SEP) et la vaccination contre l'hépatite B. Maintes fois démentie, cette rumeur franco-française est à nouveau démentie par un chercheur français de l'hôpital du Kremlin Bicêtre (Paris).

C'est la douzième étude innocentant le vaccin contre le VHB. L'équipe du Dr Yann Mikaeloff a suivi 143 enfants qui, avant l'âge de 16 ans et entre 1994 et 2003, avaient développé une SEP. Tous ont vu leurs carnets de vaccination passés au peigne fin, ainsi que les antécédents familiaux de maladies auto-immunes, dont la sclérose en plaques. Les résultats ont ensuite été comparés à ceux d'un groupe contrôle.

La conclusion tombe, nette : « la vaccination contre le VHB ne semble pas augmenter le risque de sclérose en plaques chez l'enfant » écrivent les auteurs. Et pour cause, chez aucun des jeunes malades suivis, un quelconque lien entre le vaccin contre l'hépatite B et la SEP n'a été établi. Un constat qui vaut « pour toutes les marques de vaccin anti VHB disponibles » concluent les auteurs. Rappelons que la France est le seul pays développé où la vaccination anti-VHB est soupçonnée de déclencher une SEP. Conséquence directe de cette exception, les petits Français sont à découvert : entre 33 % et 42 % seulement sont vaccinés. C'est très inférieur aux 90 % de couverture vaccinale recommandés par l'OMS.

Eurekalert

Longévité : le coeur compte plus que le poids
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Les personnes de plus de 60 ans qui font de l'exercice et sont en bonne forme physique vivent nettement plus longtemps que celles qui sont sédentaires et ce indépendamment de l'indice de masse corporelle, selon une étude publiée aux Etats-Unis.

Des recherches précédentes avaient montré que l'obésité et l'inactivité physique accroissent le risque de mortalité chez les adultes d'âge moyen. Mais aucune étude ne l'avait attesté pour les personnes plus âgées. "Nous avons observé que des personnes obèses plus âgées mais en bonne forme cardiorespiratoire avaient un risque de mortalité, quelqu'en soit la cause, plus bas que celles ayant un poids normal" mais n'étant pas en bonne forme physique, écrit le Dr Xuemei Sui de l'université de Caroline du Sud, principal auteur de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

"Nos données laissent penser que le niveau de forme cardiorespiratoire chez les plus de 60 ans modifie le rapport entre obésité et mortalité", ajoute-t-il. Les chercheurs ont analysé le lien entre le taux de mortalité et la forme cardio-respiratoire ainsi qu'avec différentes mesures cliniques d'adiposité. Cette recherche a porté sur 2.603 adultes de 60 ans et plus (âge moyen de 64,4 ans), dont 20 % de femmes et 80 % d'hommes.

Le degré de forme physique a été évalué en fonction de la durée et de l'intensité d'exercices réalisés sur un tapis roulant tandis que l'adiposité a été mesurée par rapport à l'indice de masse corporelle (IMC). Les auteurs de l'étude ont dénombré 450 décès dans ce groupe durant un suivi de 12 ans en moyenne. Ils ont constaté que les personnes décédées étaient plus âgées, en mauvaise forme physique et avaient davantage de risques cardiovasculaires que celles qui ont survécu. Mais les mesures d'adiposité ne montraient pas de différence entre les décédés et les survivants.

Les sujets jouissant de la meilleure forme physique souffraient généralement moins de facteurs de risques cardiovasculaires, tels que l'hypertension, le diabète ou le cholestérol. Le taux de mortalité des sujets bénéficiant de la meilleure forme physique est en général de 50 % inférieur à celui de ceux qui ont une mauvaise forme cardiovasculaire. "Les résultats de notre étude montrent qu'il est possible de réduire la mortalité parmi les personnes plus âgées, y compris chez celles qui sont obèses, en faisant régulièrement de l'exercice physique, tel qu'une marche vigoureuse de 30 minutes ou plus, quasiment tous les jours de la semaine", insistent ces médecins.

JAMA

Un coeur opéré sous téléguidage magnétique
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

L'équipe du Pr Michel Haïssaguerrem du Centre de cardiologie de l'hôpital Haut-Lévêque du CHU de Bordeaux, fait appel depuis trois semaines à une machine unique en France. Cet appareil utilise une sonde aimantée soumise à un puissant champ magnétique généré autour du patient et pilotée à distance par ordinateur pour détruire les tissus à l'origine d'une fibrillation auriculaire. Ce trouble du rythme cardiaque à l'origine de palpitations, malaises ou syncopes concerne 3,5 % de la population après 65 ans.

Cette opération sous téléguidage magnétique permet ainsi de piloter l'intervention avec une souris d'ordinateur (grâce au système de navigation magnétique de l'entreprise Stereotaxis) au lieu de devoir la diriger à la main. Elle devrait apporter un plus par rapport à la technique de référence, inventée en France et appelée «ablation endocavitaire par radiofréquence», qui nécessite une manipulation manuelle très délicate de la sonde introduite par la veine fémorale et remontée jusqu'aux cavités cardiaques pour détruire le foyer à l'origine des troubles du rythme.

«Cette dernière est un peu moins précise car on manipule la sonde à 80 cm du coeur du patient alors qu'avec ce téléguidage magnétique, c'est comme si l'on agissait à l'intérieur même de la cavité cardiaque , détaille Michel Haïssaguerre, qui reste néanmoins mesuré. Si l'avenir est peut être au téléguidage magnétique, les techniques actuelles sont aussi parfaitement au point. Inutile de venir à Bordeaux pour se faire soigner. D'autant que nous avons des listes d'attente de plus de dix-huit mois.» L'intervention dure de deux à quatre heures et se fait sous simple sédation, le patient étant parfaitement valide dès le lendemain.

Ce médecin fait partie avec Pierre Jais et Mélèze Hocini d'une équipe pionnière ultraspécialisée dans la «cartographie du coeur». C'est-à-dire l'étude des foyers ou des réseaux de cellules générateurs de troubles électriques qui initient ces fibrillations auriculaires. Ceci lui a permis de déterminer l'origine principale de cette fibrillation. Non pas au sein des oreillettes selon le dogme dispensé pendant des années mais plus en amont au niveau des veines pulmonaires (qui acheminent le sang oxygéné des poumons vers le coeur). «Nous avons eu la surprise de constater que ces veines ne sont pas des tubes inertes mais qu'elles sont tapissées de cellules anormalement excitables», explique, enthousiaste, ce médecin qui fait des recherches dans ce domaine depuis 1984.

Figaro

Diabète de type 2 : une mortalité cardiovasculaire plus faible chez les buveurs de café
Vendredi, 14/12/2007 - 00:00

Le diabète de type 2 est caractérisé par le développement progressif de complications vasculaires concernant en particulier les lésions athérosclérotiques, principales responsables de l'augmentation de la morbi-mortalité chez les patients. Ces derniers présentent, de fait, un risque plus élevé de cardiomyopathie ischémique et d'accident vasculaire cérébral. Il est admis que globalement, le diabète de type 2 augmenterait d'un facteur trois le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire par rapport aux personnes non diabétiques. Par ailleurs, de nombreuses études menées sur le café ont récemment révélé que sa consommation était inversement associée au risque de développer un diabète de type 2. Récemment, dans une grande étude prospective, des auteurs Finlandais se sont intéressés à la relation entre la consommation de café et la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, qu'elles soient d'origine congénitale ou acquise et aux accidents vasculaires cérébraux parmi des patients atteints de diabète de type 2.

En tout, 53 166 sujets âgés de 25 à 74 ans ont été inclus dans l'étude et suivis pendant vingt ans sur la base de questionnaires complets renseignant, de manière précise, les habitudes de vie des patients (tabac, alcool, activité physique, consommation de thé, café....) et complétés par un suivi médical régulier. Pendant la durée du suivi, 4.453 sujets ont développé un diabète et 1.471 décès ont été recensés. Sur les 4.453 patients diabétiques, 503 ont été exclus parce qu'ils avaient développé un diabète de type 1 ou qu'ils avaient souffert de maladie cardiaque congénitale ou d'un accident vasculaire cérébral avant le début de l'étude et 113 ont été exclus pour cause de données insuffisantes. Ainsi l'analyse finale a porté sur 3.837 patients avec un diabète de type 2.

Sur les 1.471 décès enregistrés, 909 étaient dus à une maladie cardiovasculaire, 598 à une maladie cardiovasculaire d'origine congénitale et 210 à un accident vasculaire cérébral. Une analyse multivariée des résultats a montré que la consommation de café chez les patients diabétiques était inversement associée à la mortalité cardiovasculaire. Cette différence significative apparaît au-delà de deux tasses de café quotidiennes (soit 200 ml). Elle est indépendante des principaux facteurs de risque (âge, indice de masse corporelle (IMC), pression systolique, cholestérol total, niveau d'activité physique, consommation d'alcool et de tabac).

Elle concerne en particulier la mortalité totale, la mortalité d'origine cardiovasculaire et la mortalité liée à une cardiopathie congénitale. En revanche, la consommation de café n'affecte pas la mortalité consécutive aux accidents vasculaires cérébraux. Ces données complètent donc les résultats de récentes études montrant les effets préventifs du café sur le diabète de type 2, bien que les mécanismes impliqués restent à élucider. L'hypothèse la plus probable, déjà évoquée par ces auteurs, repose sur les propriétés antioxydantes de certains composants du café et leurs effets à différents stades du métabolisme du glucose, suggérant un contrôle de l'hyperglycémie.

NCBI

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