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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 555
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 20 Mai 2010
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'UE envisage une "révolution numérique" pour les citoyens européens
Orange teste la télé 3D sur ADSL
Avenir
FACE, un robot pour aider les autistes
Matière
25 % de l'électricité d'origine solaire en 2050
De l'eau chaude pour refroidir les super-ordinateurs
Une nouvelle méthode de stockage d'électricité excédentaire sous forme de gaz naturel
Terre
Le mois d'avril 2010 a été le plus chaud jamais enregistré
Vivant
Elucidation d'une étape clé dans le fonctionnement du rein
Cancer de la prostate : un vaccin bientôt disponible
Laser : une nouvelle technologie soigne une tumeur maligne chez un chat
Un nouveau médicament contre le cancer du cerveau
Un endoscope sous forme de capsule téléguidable par navigation magnétique
Une version inhalable du vaccin contre la rougeole développée à l'Université du Colorado
Un gène qui endort et protège de l'alcoolisme
Découverte d'une nouvelle classe d'antibiotiques
Homme
L'analyse du génome de l'Homme de Néandertal montre des relations de parenté avec l'Homme moderne
Edito
Vers une taxe carbone mondiale ?



Alors que le Parlement vient d'adopter le 11 mai, au terme d'un long marathon législatif, la loi "Grenelle 2" qui confirme les engagements du "Grenelle" de l'environnement, une étude réalisée par des chercheurs de l'Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam (PIK) montre que les engagements concernant la réduction des émissions de carbone convenus en décembre 2009 dans le cadre de l'Accord de Copenhague ne suffiront pas à limiter les niveaux du réchauffement planétaire à 2°C.

Les scientifiques prédisent en revanche une augmentation moyenne de la température mondiale de plus de 3°C d'ici à la fin du XXIe siècle. Les conclusions de l'étude viennent d'être publiées dans la revue Nature.

"Il est surprenant que ces engagements soient si peu ambitieux", soulignent les scientifiques qui mettent en avant le grand décalage entre l'objectif de l'Accord de Copenhague visant à maintenir le réchauffement planétaire en dessous de 2°C et les déclarations d'intention de nombreux pays quant à leurs réductions en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES).

Cette étude montre que, sans objectifs internationaux plus ambitieux, les émissions de GES augmenteront jusqu'en 2020 de 10 à 20 % par rapport aux niveaux actuels, pour atteindre un total de 47,9 à 53,6 Gt d'équivalent CO2 en 2020. Dans ces conditions, il y aura plus de 50 % de chances que le réchauffement planétaire soit supérieur à 3° C d'ici la fin de ce siècle.

L'étude rappelle que, pour limiter l'augmentation du réchauffement à deux degrés, il faut impérativement limiter les émissions mondiales de GES à 40-44 Gt d'équivalent CO2 pour 2020, contre environ 47 Gt 2009. ensuite, le rythme de diminution doit être plus rapide puisqu'il faudrait descendre à 35 Gt en 2030 et 20 Gt en 2050 pour avoir plus de 50 % de chance d'empêcher un dérèglement climatique majeur.

Le Dr Malte Meinshausen du PIK, co-auteur de l'étude, souligne que "Des émissions de CO2 atteignant les 48 Gt en 2020 ne permettront pas d'atteindre l'objectif de 2°C." Or, sur la pente actuelle, nous allons vers une élévation de la température globale de plus de 3°C à l'horizon 2100.

A l'issue de Copenhague, 76 pays, responsables de 80 % des émissions de GES sur la planète, se sont engagés à réduire leurs émissions d'ici 2020. Mais dans les faits, seuls deux pays industrialisés semblent jusqu'ici avoir proposé des réductions d'émissions de GES compatibles avec l'objectif de 2°C, le Japon et la Norvège.

Les Etats-Unis propose pour 2020 un taux inférieur de 17 % aux taux de 2005, ce qui équivaut à 3 % en dessous des taux de 1990, ce qui est très insuffisant pour être sur le rythme de diminution nécessaire de nos émissions de CO2 pour atteindre une division planétaire par deux d'ici 2050.

La Chine, premier émetteur mondial de CO2, elle se fixe comme seul objectif une réduction de l'intensité d'émissions de GES de 40 % (c'est-à-dire un taux d'émissions relatif au produit national brut du pays) par rapport à 2005.

Enfin, les engagements pris par l'Union Européenne en termes d'émissions de GES, une baisse des émissions de l'ordre de 20 à 30 % pour l'année 2020 par rapport à 1990, sont insuffisantes : en effet si c'est le chiffre de 20 % qui est retenu, cela correspond à un rythme de réduction annuel inférieure à la moyenne des réductions observées dans les 30 dernières années.

Sans avoir participé directement à cette étude, le climatologue américain de réputation mondiale James Hansen, directeur de l'institut Goddard d'études spatiales de la NASA, n'a fait que confirmer les craintes exprimées dans cette étude lors de sa récente audition devant l'Assemblée nationale le 12 mai.

Soulignant que notre planète n'était capable d'absorber que la moitié du CO2 émis par l'homme, il a rappelé qu'il fallait impérativement diminuer de moitié nos émissions mondiales de CO2 d'ici 2050, ce qui suppose une diminution de 75 % par habitant dans les pays développés.

Pour lui, ce défi ne peut être relevé par les seuls mécanismes du marché et les « bourses » du carbone et autres systèmes d'échange de quotas. Il préconise une taxe carbone mondiale et un coût du CO2 qui croisse de façon continue car une telle taxe adoptée par un seul pays ou ensemble géopolitique nuirait à ses entreprises.

Selon lui, les Chinois seraient d'accord pour une taxe carbone mondiale car ils investissent massivement dans les énergies renouvelables et dans le nucléaire et sont particulièrement menacés par les conséquences du réchauffement climatique, notamment en raison de leur nombreuse population côtière.

Hansen souligne qu'il est utopique de vouloir de plafonner les émissions de CO2 à un niveau mondial. Selon lui, la Chine ou l'Inde n'a aucune raison d'accepter un tel plafonnement car leurs émissions par tête sont de cinq à 10 fois inférieures à celles des Etats-Unis ou de l'Europe.

Il rappelle par ailleurs que depuis l'instauration du protocole de Kyoto, l'augmentation des émissions s'est sensiblement accélérée au lieu de diminuer.

Selon Hansen, les principales économies doivent s'entendre sur une taxe carbone mondiale. Ceux qui la refuseraient seraient soumis à une taxation de leurs exportations aux frontières que l'OMC ne pourrait refuser car elle serait universelle et équitable.

Cette taxe augmentera régulièrement le prix des énergies fossiles, accélérera la nécessaire transition énergétique vers une économie décarbonnée et stimulera le développement technologique.

Le temps est donc venu de faire de la valeur carbone un facture-clé dans les échanges commerciaux internationaux si nous voulons réussir à réduire dans des proportions suffisantes nos émissions humaines de CO2 pour éviter un dérèglement irréversible et majeur du climat aux conséquences incalculables pour l'humanité.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
L'UE envisage une "révolution numérique" pour les citoyens européens
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

La Commission européenne a annoncé la mise en place d'un marché unique du numérique et souhaité que d'ici à 2013 tous les citoyens européens aient accès à l'internet haut débit. "La révolution numérique doit servir en premier lieu les intérêts des citoyens et des entreprises d'Europe", a affirmé la commissaire européenne chargée de la stratégie numérique, Neelie Kroes, au cours d'une conférence de presse.

Concernant l'ambition prêtée à la Commission par des médias de créer un marché unique des services des télécommunications où la différence de tarif entre les appels depuis l'étranger et ceux depuis son propre pays devrait tendre vers zéro, Mme Kroes a cependant réclamé encore de "la patience". Le plan de la Commission prévoit notamment que tous les citoyens européens puissent avoir accès à internet haut débit d'ici à 2013 et au très haut débit d'ici à 2020. Actuellement, seuls 1 % des Européens disposent d'une connexion internet à haut débit par fibre optique, contre 12 % des Japonais et 15 % des Sud-Coréens.

"Nous avons absolument besoin d'un internet très rapide pour que l'économie connaisse une forte croissance, pour créer des emplois et de la prospérité et pour faire en sorte que les Européens puissent accéder au contenu et aux services qu'ils désirent", a souligné Mme Kroes.La Commission étudiera, notamment, les possibilités d'attirer des capitaux pour les investissements dans le haut débit grâce à des mécanismes de rehaussement du crédit et encouragera les investissements dans les réseaux à fibre optique.

Alors que plus de la moitié des 500 millions d'Européens utilisent internet quotidiennement, 30 % ne s'en sont jamais servis. "Tous les Européens, quels que soient leur âge et leur origine sociale, doivent pouvoir disposer des connaissances et des compétences nécessaires pour entrer dans l'ère numérique", a estimé Mme Kroes. L'objectif est que d'ici à 2015, 15 % seulement des Européens ne se soient jamais servis d'internet. Son plan préconise également une réglementation européenne pour sécuriser le commerce en ligne, afin que 50 % de la population achètent en ligne d'ici à 2015, et 20% de manière transfrontalière.

AFP

Orange teste la télé 3D sur ADSL
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

C'est une première en France. Le 23 mai 2010, Orange va ouvrir un canal vidéo en 3D sur son bouquet de télévision sur ADSL. Ses abonnés pourront en profiter gratuitement, sans changer de décodeur et à condition d'avoir un téléviseur 3D ainsi que les lunettes associées. Le numéro de canal correspondant sur le décodeur TV sera communiqué dans les prochains jours, assure Orange.L'opérateur lance cette initiative à l'occasion du tournoi de tennis de Roland-Garros.

Une cinquantaine de rencontres seront diffusées en 3D entre le 23 mai et le 6 juin, durant la compétition. Mais ce « canal événementiel » a vocation à perdurer au-delà, même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'une chaîne, explique Orange.« Nous diffuserons des événements sportifs ou des spectacles vivants régulièrement », précise l'opérateur qui prévoit environ deux nouveaux programmes par mois. Les contenus resteront accessibles en boucle en permanence. L'objectif est de permettre aux abonnés de découvrir et de tester la vidéo en 3D.

Mais tout le monde n'y aura pas droit pour des raisons techniques. La 3D est en effet particulièrement gourmande en bande passante. D'abord parce qu'elle s'appuie sur la haute-définition (4 à 5 Mbit/s pour un flux HD au minimum), ensuite parce qu'il faut deux fois plus d'images pour reconstituer l'effet stéréoscopique. Conséquence : le minimum requis est de 8 Mbit/s, selon Orange, ce qui exclut bon nombre d'internautes résidant trop loin du central téléphonique.L'opérateur ne précise pas le nombre de ses abonnés éligibles à ce service de diffusion. Mais il reconnaît que le développement de la 3D s'inscrit surtout dans le cadre du déploiement de la fibre optique.

Avec 50 ou 100 Mbit/s en voie descendante, cette technologie a de la marge. Une fois encore, ce sont les résidents urbains qui auront le privilège d'en profiter. Les autres devront se rabattre sur le satellite et le câble.Quoi qu'il en soit, l'initiative d'Orange est la bienvenue. Le matraquage publicitaire des fabricants de télé 3D s'intensifie à l'approche de la Coupe du monde de football, un événement qui a déjà servi de rampe de lancement commercial à la HD. Mais les contenus en 3D se font attendre, y compris sur le format Blu-ray 3D. Canal+ est l'un des rares groupes audiovisuel à annoncer une chaîne 3D sur le câble, le satellite et la fibre optique, sans toutefois préciser de date.

OINet

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
FACE, un robot pour aider les autistes
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

FACE (Facial Automation for Conveying Emotions) est un robot créé avec pour objectif d'arriver à définir un protocole clinique innovant dans l'évaluation et le traitement de l'autisme, basé sur l'imitation et sur l'utilisation pragmatique de la réciprocité sociale et émotive.

Les sujets atteints de ce dysfonctionnement cérébral ont des difficultés à interpréter la multitude d'éléments et de nuances qui composent l'alphabet de la communication non verbale (expressions faciales, vocalises, prosodie, mimiques, postures...). Face à cet univers communicatif complexe, les sujets autistes réagissent en se renfermant sur eux-mêmes et en s'isolant de tout ce qui les entoure. FACE intervient justement sur cet aspect, en simplifiant les niveaux de la communication non verbale et permettant ainsi une herméneutique plus simple des expressions faciales.

FACE est le résultat d'une recherche conduite par un groupe coordonné par Arti Ahluwalia et Giovanni Pioggia. L'Institut pour la neuropsychiatrie Stella Maris de Tirrenia et l'Académie des beaux arts de Carrara ont aussi collaboré à cette étude. Le robot ainsi développé possède des caractéristiques anthropomorphes et un visage extrêmement réaliste.

Il utilise une peau artificielle recouverte de capteurs qui lui permettent de récupérer des informations tactiles et kinesthésiques. Enfin, il est pourvu d'un système de vision artificielle qui scanne l'environnement pour repérer le sujet en face de lui et en recueillir l'expression tout en suivant son regard.

Face à un sujet autiste, le visage robotique parvient à moduler la gamme des émotions primaires (colère, peur, tristesse, joie, surprise...). Les réponses du sujet sont recueillies par la veste couverte de capteurs qu'il porte et qui acquiert en temps réel les signaux physiologiques tels que la fréquence cardiaque, respiratoire et la réponse électrodermique.

Pour l'instant, le système a été testé sur quelques sujets, et présente déjà des résultats positifs mais il faudra encore du temps avant d'en exploiter toutes les potentialités. "Les enfants autistes - explique Danilo De Rossi, professeur au département d'Ingénierie de l'Information de l'université de Pise - réussissent mieux à interagir avec les machines qu'avec les humains.

BE

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Matière
Matière et Energie
25 % de l'électricité d'origine solaire en 2050
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), 25% de l'électricité produite dans le monde pourrait provenir de l'énergie solaire à l'horizon 2050. En combinant les technologies solaires photovoltaïques et thermiques, l'AIE indique qu'ensemble, elles pourraient générer jusqu'à 9.000 TWh d'énergie au cours des 40 prochaines années.

Lors de la Conférence du Plan Solaire Méditerranéen qui s'est tenue à Valence, en Espagne, l'AIE a estimé que cette combinaison pourrait renforcer la sécurité énergétique mondiale tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone de près de 6 milliards de tonnes par an, d'ici à 2050.

L'utilisation de l'énergie solaire thermique à concentration reste optimale dans les régions du monde où le ciel demeure dégagé comme en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Inde. A contrario, l'énergie photovoltaïque convertit la lumière du soleil en électricité grâce pour la plupart à des modules en silicium.La division Renouvelable de l'AIE a affirmé que le solaire serait en mesure de rivaliser avec le charbon et les centrales nucléaires d'ici à 2030.

Enerzine

De l'eau chaude pour refroidir les super-ordinateurs
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Des chercheurs suisses ont mis au point un système de refroidissement d'un super-ordinateur avec de l'eau chaude, ont annoncé jeudi 6 mai les responsables de l'Ecole Fédérale de Zurich. Aquasar, le nouveau super-ordinateur de l'école et centre de recherches zurichois, est le premier de sa catégorie a être refroidi avec de l'eau chaude et non pas de l'air. De l'eau à une température comprise entre 50 et 60 degrés est utilisée pour refroidir les processeurs du super-ordinateur à leur température maximale d'utilisation, soit 80 à 85 degrés.

Le débit, en circuit fermé, est de 30 litres par seconde. Il a fallu un an aux chercheurs de l'EPFZ et d'IBM pour mettre au point ce système de refroidissement qui permettra jusqu'à 40 % d'économies d'énergie. Surtout, la chaleur récupérée est directement réinjectée dans le réseau de chauffage de l'établissement zurichois afin de ne pas être simplement dissipée et donc perdue.

Habituellement, il faut produire de l'air frais pour refroidir les ordinateurs, ce qui est très coûteux Au cours des quatre dernières années, la consommation mondiale d'énergie des centres de calcul a doublé, mais seulement la moitié de cette électricité est utilisée pour le calcul, l'autre moitié sert au refroidissement.

LM

Une nouvelle méthode de stockage d'électricité excédentaire sous forme de gaz naturel
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Que faire de l'électricité produite par le vent et le soleil, qui n'est pas utilisée immédiatement en période de consommation électrique réduite? Afin d'intégrer les énergies renouvelables fluctuantes dans un système énergétique durable, il est nécessaire de trouver des moyens de stockage de l'énergie excédentaire produite. Il est déjà possible de stocker l'électricité sous forme d'eau (centrales hydrauliques avec stockage par pompage-turbinage), transformée à nouveau en électricité dans des turbines en périodes de pointe. Cependant ces capacités de stockage sont très limitées.

Une alternative à cette méthode a été développée par l'entreprise autrichienne Solar Fuel Technology (Salzbourg), en coopération avec l'Institut Fraunhofer de recherche sur l'énergie éolienne (IWES), le Centre de recherche sur l'énergie solaire et l'hydrogène (ZSW) à Stuttgart et l'Université de Linz : il s'agit de stocker l'électricité excédentaire produite par l'énergie éolienne ou photovoltaïque sous forme de méthane synthétique, neutre pour l'environnement, dans des gazomètres et conduits de gaz déjà existants. Une installation de démonstration fonctionne déjà avec succès à Stuttgart. La première centrale, d'une puissance de 10 MW, devrait être construite d'ici 2012.

Le procédé consiste à transformer l'électricité excédentaire produite en gaz naturel. L'énergie intermédiaire peut être stockée sous forme chimique dans le réseau de gaz naturel. L'infrastructure pour la transformation inverse de l'énergie chimique intermédiaire est aussi déjà opérationnelle : il s'agit de centrales thermiques brûlant du gaz naturel et générant de l'électricité dans des turbines à gaz ou à vapeur.

La technologie combine deux procédés de transformation de l'électricité en énergie chimique, comme l'explique Michael Specht, chercheur au ZSW : la séparation de l'eau en dihydrogène et dioxygène à l'aide de l'électricité (électrolyse) et la transformation du CO2 en méthane (méthanisation) (le méthane est le composant principal du gaz naturel).

La méthanisation est elle-même un procédé chimique à plusieurs étapes : le CO2 est transformé en méthane (le produit final), en passant par de l'acide formique, du formaldéhyde et du méthanol. L'intérêt principal de cette technologie réside dans la possibilité d'utiliser le réseau de gaz naturel existant. Par ailleurs, selon Michael Specht, le rendement de la transformation de l'électricité en gaz naturel est supérieur à 60%.

Les réservoirs locaux des fournisseurs d'énergie et les gros réservoirs centralisés sont dimensionnés de telle sorte qu'ils peuvent couvrir le besoin en méthane pendant plusieurs mois.

La capacité de stockage du réseau de gaz naturel parcourant l'Allemagne est importante et s'élève à 200 TWh - la consommation de plusieurs mois. Le réseau électrique ne dispose que de 0,04 Wh. L'intégration à l'infrastructure est facile : le gaz naturel peut être intégré dans le réseau d'alimentation, les pipelines et réservoirs, pour alimenter les véhicules ou allumer les chauffages en gaz naturel.

BE

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Le mois d'avril 2010 a été le plus chaud jamais enregistré
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Cette année est bien partie pour devenir la plus chaude jamais enregistrée, d'après des données sur les températures moyennes relevées durant les quatre premiers mois de 2010 par l'agence climatique américaine NOAA Le mois d'avril 2010 a été le mois d'avril le plus chaud jamais enregistré sur terre avec 14,5 degrés, a annoncé l'Administration nationale américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA).

"La température moyenne combinée sur les surfaces terrestre et océanique a été en mars la plus chaude jamais recensée avec 14,4 degrés centrigrades, soit 0,76 degré au-dessus de la moyenne au XXe siècle", note la NOAA dans un rapport diffusé sur son site internet.Sur la seule croûte terrestre, la température moyenne d'avril 2010 arrive en troisième position dans les annales, qui remontent à 1880, après le record atteint en 1998.

Reuters

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Elucidation d'une étape clé dans le fonctionnement du rein
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Le rôle principal du rein est de maintenir stable le milieu intérieur, malgré des apports alimentaires très variables. Ceci inclut la capacité à éliminer les acides produits par les cellules à partir des aliments, de manière à éviter l'apparition d'une acidose métabolique, c'est-à-dire d'une diminution du pH sanguin. Dans le rein, la plus grande partie des acides est éliminée sous la forme d'ammonium, NH4+.

Jusqu'à présent l'absorption de l'ammonium par un segment du tubule rénal, la branche large ascendante de l'anse de Henle, et son accumulation dans l'interstitium rénal, étaient considérées comme essentielles, mais non démontrées. Pascal Houillier et son équipe ont établi que cette étape était effectivement primordiale à l'acidification normale de l'urine. Pour la première fois, ils ont mis en évidence le rôle central de l'échangeur NHE4, une protéine dont la fonction dans le rein était jusqu'alors inconnue.

L'équipe de recherche a utilisé des souris transgéniques déficientes pour la protéine NHE4. Une insuffisance de la capacité d'acidification de l'urine a été diagnostiquée chez ces dernières. En étudiant ce transporteur par microperfusion tubulaire, méthode performante mais, néanmoins, peu répandue, les chercheurs ont identifié le rôle de cet échangeur dans le rein. Enfin, ils ont établi que la régulation de cette protéine est transcriptionnelle : l'activité de la protéine est corrélée à l'augmentation de l'ARN messager.

Le gène codant pour NHE4 est donc un bon candidat pour expliquer les cas d'acidose tubulaire chez l'adulte. En effet, l'incapacité du rein à éliminer quotidiennement une quantité appropriée d'acide est responsable de ce syndrome dont les conséquences les plus habituelles sont la lithiase rénale, l'insuffisance rénale (ou son aggravation) et la déminéralisation osseuse.

« Ces résultats ont des conséquences importantes, non seulement pour le diagnostic de maladies rares comme les acidoses tubulaires héréditaires mais aussi pour la prise en charge des insuffisances rénales chroniques, explique Pascal Houillier, professeur à l'Université Paris Descartes. En effet dans ces affections, la capacité d'acidifier l'urine est précocement altérée par un défaut du processus que nous avons étudié, et cette altération joue un rôle significatif dans l'aggravation de la maladie vers sa forme terminale ». Le prolongement de cette recherche permettra de connaître le promoteur du gène NHE4 et les sites du gène où se trouvent les défauts d'expression, causes des maladies acido-basiques.

CNRS

Cancer : il vaut mieux manger du poisson que de la viande
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

61.566 Britanniques ont participé à cette étude, parmi lesquels 32.403 personnes mangeant de la viande, 8.562 personnes qui ne mangent pas de viande mais du poisson, et 20.601 végétariens.

Après un suivi de 12 années et deux mois en moyenne, 3.350 cancers ont été observés, dont 2.204 touchant les mangeurs de viande, 317 les mangeurs de poisson et 829 les végétariens. Les personnes mangeant de la viande sont davantage touchées que les autres par différents types de cancer : le cancer de l'estomac, des ovaires, des tissus lymphatiques, et de la vessie, selon l'étude.

BJC

Cancer de la prostate : un vaccin bientôt disponible
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

L'autorité américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert jeudi à la mise sur le marché du Provenge, une nouvelle thérapie cellulaire pour traiter des cancers avancés de la prostate et premier traitement de ce type à être commercialisé aux Etats-Unis.

Cette thérapie utilise le système immunitaire de l'organisme tel un vaccin pour combattre le cancer. Provenge, développé par la firme de biotechnologie Dendreon, est destiné aux hommes pour le traitement du cancer de la prostate, qui s'est déjà propagé à d'autres parties de l'organisme et est résistant aux thérapies hormonales conventionnelles.

"Provenge offre une option de traitement pour les hommes souffrant de cancers avancés de la prostate ayant peu de choix de thérapies efficaces", a déclaré dans un communiqué le Dr Karen Midthun, directrice par intérim du Centre d'évaluation et de recherche biologique.

Les chercheurs travaillent depuis plusieurs décennies au développement de cette approche thérapeutique. Le cancer de la prostate est le second plus fréquent parmi les hommes aux Etats-Unis après le cancer de la peau. Il touche surtout les hommes les plus âgés.Environ 192.000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en 2009 et environ 27.000 hommes en sont morts, selon l'Institut National américain du Cancer.

WP

Laser : une nouvelle technologie soigne une tumeur maligne chez un chat
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

La société nordiste spécialisée dans l'innovation par la lumière, Osyris, a mis au point un nouveau laser issu de ses travaux en biophotonique. Ce dispositif a été utilisé pour traiter un cas de tumeur épithéliale superficielle récidivante chez un chat.

Les analyses histologiques ont confirmé une régression totale de la tumeur en une semaine. Ces résultats immédiats sont extrêmement encourageants et seront poursuivis par la validation clinique et la transposition à l'échelle humaine.

L'ensemble des travaux réalisés depuis 2002 par OSYRIS MEDICAL sur la compréhension des interactions entre la lumière et les tissus vivants permet d'aborder des voies thérapeutiques jusqu'alors non investiguées. La technologie Radlight® développée et brevetée par OSYRIS MEDICAL et l'Université de Lille1 fait partie d'un programme de recherches pluriannuel labellisé par le pôle Nutrition Santé Longévité.

Elle consiste à stimuler des molécules d'oxygène par une configuration lumineuse particulière afin d'obtenir des radicaux libres, dont l'action oxydative sur les cellules est connue. Jaouad Zemmouri, Président Directeur général du groupe déclare : « Sous irradiation Radlight®, les amas cellulaires anormalement vascularisés déclenchent un cycle apoptotique qui mène vers leur destruction sélective. Ce traitement peut se révéler pertinent pour traiter des pathologies où une activité cellulaire est anormale, notamment en cancérologie ».

En avril 2010, un chat atteint d'une tumeur épithéliale superficielle récidivante a été traité avec la technologie Radlight®. Le souhait était de ne plus lui appliquer de traitements traditionnels à effets secondaires importants(irradiation, chirurgie, chimiothérapie...). Les résultats immédiats sont très encourageants car la tumeur a totalement régressé sous une semaine, ce qu'ont confirmé des analyses histologiques.

L'enjeu de ce premier essai en médecine vétérinaire était d'évaluer si le taux de radicaux libres induits par Radlight® était suffisant pour détruire l'ensemble de la tumeur de manière sélective. Philippe Rochon, Directeur R&D d'OSYRIS MEDICAL, précise que « Cette approche physicienne est tout simplement inédite en médecine. La mise au point de Radlight® a nécessité de lever de nombreux verrous technologiques pour concevoir la configuration lumineuse nécessaire ». Jaouad

Zemmouri, PDG du groupe, ajoute que : « La stratégie d'OSYRIS MEDICAL est de mettre au point de nouvelles utilisations thérapeutiques de la lumière. Nous avons dans un premier temps exploité les propriétés thermiques des lasers, dans des applications comme la lipolyse, le traitement de l'insuffisance veineuse. Nos recherches en amont sur les effets résonants de la lumière ouvrent aujourd'hui des possibilités de traitement des pathologies telles que lecancer ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge.

Ces travaux sont longs et coûteux à mettre en oeuvre, surtout lorsque l'on propose une approche radicalement nouvelle en médecine, avec des photons qui se substituent aux molécules pharmaceutiques ». Le projet a été mené avec le soutien financier de l'Europe, d'OSEO, de Lille Métropole Communauté Urbaine et de la région Nord-Pas de Calais. L'étape suivante est claire : poursuivre les investissements permettant d'envisager les traitements sur l'homme.

Eurasanté

Un nouveau médicament contre le cancer du cerveau
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Des chercheurs canadiens de l'Université de l'Alberta ont découvert qu'une petite molécule peu coûteuse et peu toxique peut provoquer une régression de plusieurs cancers.

Les chercheurs affirment que cette molécule est facilement absorbable par l'organisme, par voie orale, et peut être testée immédiatement sur des patients cancéreux. »

Le journal Science Translational Medicine revient sur les travaux d'une équipe de chercheurs de l'université d'Alberta montrant que le dichloroacétate (DCA) peut provoquer une régression de plusieurs cancers, notamment du poumon, du sein et de tumeurs au cerveau.

Les auteurs de l'étude ont démontré que le dichloroacétate répare les dommages causés par le cancer aux mitochondries, les unités au sein des cellules qui convertissent les nutriments en énergie. Lors des tests menés sur certains patients, il a été constaté une « réduction de tumeurs cancéreuses à la fois dans les éprouvettes et sur des animaux », explique le professeur Evangelos Michelakis, qui a dirigé l'équipe de chercheurs. Les cellules cancéreuses suppriment leurs mitochondries, ce qui les empêche de mourir. Les chercheurs affirment que « le DCA permet de renverser ce phénomène et de reprogrammer les cellules cancéreuses pour qu'elles redeviennent mortelles ».

Dans le même sens, le chercheur Sébastien Bonnet précise que le « DCA n'a aucun effet sur les cellules saines alors qu'actuellement les médicaments ne sont pas capables de les différencier des cellules cancéreuses ».

MA

Un endoscope sous forme de capsule téléguidable par navigation magnétique
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Olympus Medical Systems, filiale d'Olympus spécialisée dans l'instrumentation médicale optique de précision, et Siemens Healthcare Diagnostics KK, filiale japonaise de Siemens, ont conjointement mis au point un prototype d'endoscope sous forme de capsule téléguidée par navigation magnétique. L'appareil est destiné à être utilisé dans l'estomac humain, pour le diagnostic de diverses affections.

Il existe déjà des modèles d'endoscope sous forme de capsule, mais ces derniers ne peuvent se déplacer seuls, et dépendent pour l'exploration du mouvement péristaltique, la série de contractions musculaires grâce auxquelles l'intestin fait descendre son contenu. Ces endoscopes ne permettent donc d'explorer que certaines parties du tube digestif, comme l'intestin grêle. Or, il serait intéressant de pouvoir utiliser ce type d'appareil pour observer l'estomac, ce dernier étant le siège de nombreuses pathologies. Le sujet est particulièrement important au Japon, où la prévalence du cancer de l'estomac est élevée.

La capsule conçue par Olympus et Siemens a une longueur de 31 mm et un diamètre extérieur de 11 mm, et est munie d'une caméra à chaque extrémité. L'appareil de navigation magnétique, quant à lui, ressemble à un appareil IRM. Il est capable d'émettre un champ magnétique d'une intensité comprise entre celle du champ magnétique terrestre et celle produite par un IRM.

Un examen se déroule de la manière suivante : le patient s'allonge sur l'appareil de navigation magnétique, et son estomac est rempli d'eau, ce qui permet à la capsule de s'y déplacer librement dans les trois dimensions. Cette dernière est contrôlée par le médecin à l'aide d'un joystick. Les photographies prises par les caméras, ainsi que les données de position et d'orientation de l'endoscope sont ensuite envoyées à un système de traitement de l'image. Ainsi, il est possible d'explorer en temps réel l'estomac du patient.

BE

Une version inhalable du vaccin contre la rougeole développée à l'Université du Colorado
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

La rougeole est une maladie infectieuse endémique d'origine virale. Elle est fortement contagieuse, se transmet par voie aérienne et peut entraîner des complications pouvant aller jusqu'à la mort chez les malades, principalement les jeunes enfants. Dans de nombreux pays, la plupart des enfants sont vaccinés contre cette maladie avant d'atteindre l'âge d'un an et demi. Cependant, dans certaines zones du monde (principalement l'Afrique Sub-Saharienne et l'Asie du Sud), le taux de vaccination est plus faible.

En conséquence, la rougeole est aujourd'hui l'une des maladies les plus meurtrières chez les enfants, bien qu'un vaccin existe. En 2008, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait à 164.000 le nombre de décès dus à cette maladie dans le monde. Les programmes de dons de vaccin mis en place par l'UNICEF ou l'OMS sont soumis à des restrictions en matière de coût de revient. Pour la rougeole, ce coût ne peut excéder 0,10 dollars pour le système de vaccination et 0,17 dollars pour la dose de vaccin elle-même.

C'est dans ce contexte que l'équipe menée par le Professeur Robert Sievers de l'Université du Colorado à Boulder a développé une version inhalable du vaccin contre la rougeole. L'objectif principal de ce projet était de mettre au point un vaccin sous forme autre qu'injectable, l'utilisation fréquente de seringues et d'aiguilles usagées dans les pays ciblés favorisant en effet la propagation de maladies telles que le SIDA. Le développement d'une forme inhalable permet également de provoquer une réponse immunitaire directement dans le système respiratoire, qui constitue le point d'entrée du virus, et ainsi de renforcer l'efficacité de l'immunisation.

Le vaccin se présente sous forme d'une poudre fine mise en suspension dans de l'air et inhalée par le nez et la bouche. Cette poudre est obtenue par un procédé développé et breveté par Aktiv-Dry, la compagnie fondée en 2002 par Sievers. Le procédé, appelé "Nébulisation à l'aide de Dioxyde de Carbone" consiste à mélanger une forme affaiblie du virus et du dioxyde de carbone supercritique. Le mélange forme des bulles et des gouttelettes microscopiques qui sont alors séchées et encapsulées dans des micro-particules constituées de sucres et d'acides aminés.

Les premières étapes des essais cliniques sont prévues pour cet été en Inde et portera sur une cohorte de 1.800 personnes. En parallèle, l'équipe du Pr. Sievers a testé la stabilité de la formulation en expédiant un lot de vaccin d'Inde aux Etats-Unis puis en le faisant voyager entre les côtes Est et Ouest.

Le vaccin s'est révélé stable dans les différentes conditions environnementales testées, une caractéristique nécessaire pour un vaccin destiné à être utilisé dans les conditions climatiques parfois difficiles de l'Inde et des autres pays les plus touchés.

Ce projet est soutenu financièrement par le programme Grand Challenges in Global Health Initiative mené par la Bill & Melinda Gates Foundation. Le prix de revient total actuel de cette nouvelle formulation du vaccin est d'environ 0.26$ par dose. Cette nouvelle technologie pourrait être appliquée à d'autres maladies afin de fournir des vaccins ou des traitements à bas prix et faciles à utiliser. Le Pr. Siever et son équipe espèrent ainsi à terme pouvoir appliquer leur procédé au traitement de tuberculoses multi-résistantes

BE

Un gène qui endort et protège de l'alcoolisme
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

Pourquoi certains tombent-ils de sommeil après seulement un verre de vin alors que d'autres peuvent enchaîner les cocktails jusqu'au bout de la nuit sans ressentir la moindre somnolence? La différence tient peut-être à un gène. Un gène qui, selon des chercheurs américains, protégerait en fait les individus, dont on dit souvent qu'ils ne «tiennent pas» l'alcool, d'une dépendance à ce produit.

Pour parvenir à cette conclusion originale, l'équipe de Denis McCarthy (université du Missouri) a scruté le comportement de 91 jeunes Afro-Américains dans les heures suivant l'ingestion d'une quantité modérée d'alcool. Il s'est avéré que ceux qui avaient le plus tendance à somnoler après avoir bu étaient plus souvent porteurs d'un gène appelé ADH1B*3.

Or, d'autres chercheurs ont établi que ce variant du gène de l'alcool déshydrogénase (une des enzymes responsables du métabolisme de l'alcool) est associé à une faible dépendance à l'alcool.

Ce gène présente une autre particularité: il n'est retrouvé quasiment que dans les populations avec des origines africaines. Pour Denis McCarthy, qui publie ses résultats dans la revue Clinical & Experimental Research, l'effet sédatif de l'alcool observé chez les porteurs du gène ADH1B*3 pourrait être l'une des explications de leur moindre alcoolodépendance, «les gens étant moins tentés de boire en grande quantité si cela les fatigue que si cela les stimule ou les désinhibe», relève-t-il.

Pour autant, les chercheurs sont loin d'avoir percé tous les secrets de nos comportements vis-à-vis de l'alcool. Plusieurs gènes de susceptibilité à cette addiction ont été identifiés, qui interagissent de façon complexe avec l'environnement. De nombreux facteurs personnels et sociaux sont aussi reconnus: chômage, précarité de l'emploi, isolement, conjoint alcoolique ou encore affections psychiatriques - telles que dépression, schizophrénie ou troubles de la personnalité...

À l'échelle d'une famille, le risque de développer une dépendance à l'alcool serait multiplié par trois chez les enfants d'alcoolique, mais seul une petite proportion d'entre eux devient finalement alcoolodépendant (15% des garçons et 5% des filles).

Figaro

Découverte d'une nouvelle classe d'antibiotiques
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

A l'Université de Sherbrooke, une équipe multidisciplinaire vient de mettre au jour une nouvelle classe d'antibiotiques efficaces contre certaines bactéries responsables de maladies nosocomiales : l'antibiotique à base de ligand PC1. Les travaux ayant abouti à cette découverte ont été publiés fin avril dans la revue PLoS Pathogens.

Le Professeur Daniel Lafontaine, du Département de Biologie de la Faculté des Sciences et ses collègues de la Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé de Sherbrooke ont découvert un antibiotique auxquels des bactéries comme Clostridium difficile ou Staphylococcus aureus n'avaient encore jamais été exposées. Contrairement aux antibiotiques connus, ces bactéries n'ont pas développé de résistance face à cette nouvelle molécule. "Même après 30 générations de bactéries exposée à la molécule PC1, nous ne détectons aucune résistance, alors qu'habituellement il suffit de 5 ou 6 passages" témoigne Daniel Lafontaine.

Les antibiotiques conventionnels reposent généralement sur des molécules clefs, comme la pénicilline, qui sont dérivées les unes des autres pour contrer l'adaptation permanente des bactéries. La nouvelle classe d'antibiotiques est composée d'une molécule synthétique qui se fixe spécifiquement sur le riboswitch de la bactérie, une zone essentielle à sa survie. La prolifération de la bactérie est ainsi empêchée. "Notre expertise dans l'étude tridimensionnelle des riboswitchs nous a permis de comprendre que ça fonctionne uniquement lorsque le riboswitch visé est devant un gène particulier appelé guaA, explique le Professeur Lafontaine. Cela touche une voie de base de sa régulation".Les auteurs ont poussé leur expérimentation avec succès sur des modèles animaux.

BE

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
L'analyse du génome de l'Homme de Néandertal montre des relations de parenté avec l'Homme moderne
Vendredi, 21/05/2010 - 00:00

L'équipe de Svante Pääbo, directeur du département de génétique évolutionnaire à l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionnaire de Leipzig ], a publié le séquençage partiel du génome de l'Homme de Néandertal dans un article paru dans la revue Science le 7 mai 2010. Pour la première fois depuis le séquençage du génome humain, des chercheurs sont parvenus au bout de quatre années de travail à séquencer le génome d'un hominidé : l'Homme de Néandertal, qui plus est le plus proche parent éteint de l'Homme.

Le séquençage du génome du Néandertal a été réalisé à partir de l'analyse de plus d'un milliard de fragments d'ADN extraits d'os de l'époque du Néandertal trouvés en Croatie, en Espagne, en Russie et en Allemagne. Le travail de séquençage est dans ce cas particulièrement difficile étant donné l'âge de l'ADN : le matériel génétique est très détérioré et contaminé.

Selon Svante Pääbo, plus de 95% de l'ADN d'un échantillon analysé provient en fait de bactéries et de microorganismes qui se sont développés après la mort de l'individu. Les chercheurs de Leipzig sont tout de même parvenus à reconstituer plus de 60% du génome de l'Homme de Néandertal, grâce à de nouvelles techniques développées en partie par eux-mêmes. Ils espèrent séquencer le reste du génome prochainement.

BE

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