RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 387
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 01 Juin 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'internet par le courant électrique décolle enfin
Apple et Nike s'allient dans une chaussure communicante
Avenir
Honda parvient à contrôler une main robotique par les ondes cérébrales
Noémie, un robot golfeur fabriqué par des élèves ingénieurs du Rhône
Un nano-médicament à inhaler
Matière
L'objectif de l'oeil artificiel se rapproche
L'Ecosse va construire le plus grand parc éolien d'Europe
Les britanniques veulent plus d'énergies renouvelables
Terre
L'élargissement des zones tropicales se confirme
Vivant
Hérédité : un caractère transmis sans son gène chez la souris !
Un chimpanzé identifié comme le "réservoir naturel" du VIH
Le diesel néfaste pour la santé
L'oeuf a précédé la poule !
Vers le contrôle des « interrupteurs » de tumeurs
Alzheimer, "attaques", et fractures, principales causes de dépendance au grand âge
Edito
Energie éolienne : la France doit se réveiller



Notre pays compte aujourd'hui moins de 1000 MW de puissance électrique d'origine éolienne, ce qui représente une production d'électricité éolienne de 1 TWh en 2005. C'est à peine 0,2 % de notre consommation électrique et c'est 20 fois moins qu'en Espagne ou en Allemagne. Ce retard français en matière d'énergie éolienne est d'autant plus incompréhensible que notre pays possède tous les atouts pour développer cette énergie non polluante : compétences techniques, climat propice et grandes façades maritimes. Ce retard devient également très préoccupant si l'on observe l'évolution de l'énergie éolienne dans le monde depuis 10 ans : 32.000 MW installées sur cette période, soit deux fois plus que le nucléaire ! Aujourd'hui, l'énergie éolienne représente plus de 55.000 MW de puissance installée, 85.000 installations, un taux de croissance annuel de près de 25 % et plus de 150.000 salariés dans le monde. Rien qu'en Allemagne, 60.000 personnes travaillent directement ou indirectement pour le secteur éolien.

Au niveau mondial, la quantité de vent pourrait satisfaire, compte tenu des sites exploitables, au moins 20 % des besoins énergétiques. En admettant même qu'on se limite à l'objectif plus réaliste de 10 % d'électricité éolienne d'ici 2020 au niveau mondial cela épargnerait environ 10 milliards de tonnes d'émissions de gaz carbonique (sur un total de 60 à 70 milliards de tonnes). Pour atteindre cet objectif, il faudrait multiplier par 100 l'actuelle puissance éolienne installée. L'investissement à réaliser serait certes très lourd (de l'ordre de 200 à 300 milliards d'euros au total), mais les coûts de fonctionnement et d'entretien seraient très modestes et permettraient un amortissement rapide de ces installations, surtout si l'on intègre dans cet amortissement la réduction considérable des émissions à gaz à effet de serre.

En outre, comme les fabricants construisent des éoliennes plus grandes et plus performantes, le prix de l'énergie qu'elles produisent diminue d'environ 20 % par an depuis quatre ans. Au Danemark, au début des années 80, l'électricité d'origine éolienne revenait à près de 17 centimes d'euros le kilowatt/heure (kWh). Ce chiffre, qui comprend la totalité des coûts (équipements, main-d'oeuvre, intérêts des prêts, fonctionnement et entretien), est tombé à 6,15 centimes d'euros en 1995 et à environ 4,6 centimes d'euros aujourd'hui.

Le coût total d'investissement d'un parc éolien terrestre est de l'ordre de 1 000 ?/kW mais devrait décroître encore sensiblement avec l'expansion du marché. Le coût de production du kWh éolien a aussi fortement diminué sous l'effet conjugué, d'une part de la baisse des coûts des matériels et d'installation, d'autre part des gains de productivité dus aux progrès techniques. Pour un bon site (vitesse moyenne du vent de 7 à 8 m/s) le coût du kWh produit en France est de l'ordre de 5 centimes d'euros.

En France, l'arrêté du 8 juin 2001 fixe à 8,38 centimes d'euro (83,8 ?/MWh) le prix du rachat de l'électricité éolienne pendant 5 ans, et ensuite à un prix variable suivant le site pendant 10 ans. Depuis mars 2005, ce dispositif est limité aux parcs de plus de 20MW afin de mieux protéger les paysages d'installations anarchiques et stimuler le développement de cette énergie renouvelable, encore marginale en France.

S'agissant de l'évolution technologique, il faut en effet savoir que la dernière génération d'éoliennes n'a plus rien à voir avec les éoliennes encore artisanales d'il y a 10 ans. Alors qu'il y a 10 ans les éoliennes culminaient à 0,6 MW, ces nouvelles éoliennes, telles que celles installées en février 2005 en Allemagne, près de Hambourg, ont une puissance de 5 MW, de quoi alimenter (sur la base d'une production moyenne annuelle de 10 millions de kWh correspondant à un fonctionnement annuel de 2000 heures sur un site moyennement venté) plus de 3000 foyers, une hauteur de 120 mètres, et des pales d'un diamètre de 50 mètres. Une vingtaine de ces éoliennes pourraient, à elles seules, alimenter en électricité domestique (hors chauffage) une ville comme Montpellier ou Strasbourg !

Grâce aux extraordinaires progrès intervenus simultanément dans les matériaux composites, l'électronique de puissance (qui a permis l'adoption de l'hélice à pas variable) et la connaissance fines des vents, une éolienne actuelle peut fonctionner avec des vents allant de 9 à 120 Km/heure. Ces éoliennes fonctionnent à plein régime en moyenne 2400 heures par an, contre 1600, il y a 10 ans (leur rendement moyen annuel passant de 18,2 % à 27 ,4 %). Mais cette nouvelle génération d'éolienne est non seulement bien plus efficace et moins chère à construire, mais également bien moins onéreuse à entretenir.

Quant au bruit engendré par ces éoliennes, et souvent mis en avant comme une nuisance très importante, il a également été considérablement diminué, grâce aux progrès technologiques. Aujourd'hui, il est évalué à 44 dB à 250 mètres, soit le bruit ambiant d'une salle à manger. Nous sommes donc très loin des nuisances sonores d'un aéroport, d'une autoroute ou même d'un simple carrefour en milieu urbain.

Autre impact négatif parfois invoqué : les éoliennes seraient responsables de la mort de nombreux oiseaux. Toutes les études sérieuses montrent que cette crainte n'est pas fondée : une éolienne peut tuer entre 0 et 3 oiseaux par an alors qu'une ligne électrique haute tension en tue plusieurs dizaines par kilomètre et par an. Les études scientifiques ont démontré notamment au Danemark, que la plupart des oiseaux identifient et évitent les pales d'éoliennes. Il est, en revanche, essentiel de s'assurer que le site retenu ne se situe pas dans un couloir de migration.

Maintenant, si l'on passe en revue les avantages des éoliennes, on ne peut que constater à quel point, compte tenu des progrès technologiques intervenus au cours de ces dernières années, cette source d'énergie renouvelable est intéressante. Tout d'abord, elle occupe peu de terrain par rapport à la quantité d'énergie produite et, de surcroît, les installations éoliennes sont totalement réversibles: une fois en fin de vie, un parc d'éoliennes peut être facilement et rapidement démonté et le site peut être remis dans son état d'origine. On peut donc difficilement faire plus écologique !

Enfin, si l'on considère le ratio investissement initial-puissance installée, le coût de l'énergie éolienne avec environ un million d'euros d'investissement pour un MW installé, est équivalent à celui de l'énergie hydraulique et est nettement inférieur à l'énergie photovoltaïque, l'énergie géothermique, ou l'énergie des mers, à puissance égale, ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, qu'il ne faille pas intensifier les recherches pour faire diminuer le coût de mise en oeuvre et d'exploitation de ces autres sources d'énergie renouvelable qui devront également avoir un rôle plus important à jouer dans le paysage énergétique de demain.

Reste l'impact visuel et esthétique indiscutable de ces éoliennes géantes qui font déjà plus de 120 mètres et dépasseront demain les 200 mètres, comme les prototypes à l'étude au Danemark. Face à cet impact paysager, l'implantation d'éoliennes terrestres doit faire l'objet d'études d'impact préalables très soignées de manière à ce que ces éoliennes s'intègrent harmonieusement dans le paysage, ce qui est tout à fait possible, comme le montrent certaines réalisations, comme celle d'Ally, dans la haute Loire. Mais l'avenir appartient sans doute aux grands parcs d'éoliennes « offshore », c'est-à-dire construits en mer, loin de toutes habitations.

En 1997, les compagnies d'électricité danoises et l'Agence Danoise pour l'Energie ont élaboré des plans d'investissements à grande échelle dans l'énergie éolienne offshore au Danemark. Quelque 4.100 MW de puissance éolienne vont être installés dans les mers danoises d'ici l'an 2030. L'énergie éolienne couvrirait alors environ 50 % de la consommation d'électricité danoise (d'un total de 31 TWh/an). L'Allemagne et la Grande Bretagne, pour leur part, ont également d'ambitieux projets de parcs éoliens « offshore », 3000 MW pour l'Allemagne et 6000 MW pour la Grande Bretagne.

La France dispose pour sa part du deuxième potentiel éolien d'Europe après la Grande-Bretagne avec près de 70 térawatts (TW ou milliards de kilowatts) sur terre, et surtout, d'environ 90 TW en mer, soit, au total, 150 TW. Pourtant, en France, le seul projet d'éoliennes offshore porte sur 500 MW et apparaît comme bien modeste par rapport aux projets de nos principaux voisins européens. Alors que nous avons déjà un retard considérable en matière électricité éolienne, et que nous possédons de vastes façades maritimes, on ne peut que s'étonner de ce singulier manque d'ambition en matière de développement de l'énergie éolienne, comme d'ailleurs dans le domaine de l'énergie solaire. Ces éoliennes situées en pleine mer auront en effet un avantage décisif sur les éoliennes terrestres : elles bénéficieront d'un vent beaucoup plus rapide et plus régulier qui permettra à ces aérogénérateurs d'atteindre un rendement moyen annuel de 40 à 50 %, contre moins de 30 % pour leurs homologues terrestres.

Les Etats-Unis ne s'y sont pas trompés et développent actuellement une prochaine génération d'éolienne conçue pour fonctionner en pleine mer, sur des plates-formes capables de s'autostabiliser. (Voir notre article : "Des éoliennes flottantes géantes de 10 MW en 2015 dans notre lettre 385 du 19-05-2006). La puissance de ces futurs géants des mers sera de 10 MW en 2015. Avec un rendement de plus de 40 %, une seule de ces éoliennes géantes pourra produire 35 millions de kWh par an, de quoi alimenter plus de 10 000 foyers (hors chauffage) en électricité.

En combinant éoliennes terrestres et maritimes, les Etats-Unis envisagent à présent de produire à l'horizon 2020 10 % de leur électricité grâce au vent et 20 % en 2030 ! (Voir l'excellente étude L'énergie éolienne et les biocarburants au service de la revitalisation rurale aux USA). Certains scientifiques vont même plus loin, comme Mark Jacobson, Professeur à Stanford et spécialiste de l'impact des énergies sur le climat, qui pense que les Etats-Unis pourraient, à terme, satisfaire au Protocole de Kyoto en réduisant de 60 % leurs émissions de gaz à effet de serre. "Il faudrait pour atteindre cet objectif que nous produisions 30 % de notre électricité grâce au vent", souligne Jacobson. Celui-ci a fait le calcul et affirme que cet objectif de 30 % est réaliste: "cela représente un peu moins de 70.000 aérogénérateurs terrestres de 5 MW mais ce nombre pourrait être sensiblement diminué si l'on décide de réaliser également des fermes éoliennes en mer." souligne-t-il.

Revenons à présent en France. Une quarantaine de ces futures éoliennes maritimes géantes de 10 MW devrait pouvoir fournir assez d'électricité pour alimenter la consommation domestique d'une ville d'un million d'habitants, comptant 400.000 foyers ! En France, 1800 de ces éoliennes maritimes (qui ne posent aucun problème d'intégration dans le paysage ou de bruit) suffiraient donc pour produire 15 % de la totalité de l'électricité consommée par notre pays, c'est-à-dire autant d'électricité que celle produite chaque année grâce à l'énergie hydraulique. Un tel objectif est-il hors de portée pour un pays comme la France ?

Il faut également bien comprendre que l'énergie éolienne s'inscrit dans une nouvelle économie énergétique beaucoup plus vaste dont l'une des composantes essentielles est la production propre d'hydrogène, le vecteur énergétique de demain. Les Etats-Unis l'ont bien compris et le Laboratoire national de l'énergie renouvelable (NREL) au sein du ministère de l'énergie des Etats-Unis, vient de conclure, début mai, avec Xcel Energy, une société de production d'électricité et de gaz naturel, un accord de coopération relatif à un projet novateur de recherche-développement et de démonstration de production d'hydrogène à partir de l'énergie éolienne. Ce projet consiste à connecter un électrolyseur (équipement qui sépare l'eau en hydrogène et oxygène) à une éolienne du parc. Il s'inscrit dans le cadre de l'Initiative du combustible hydrogène du président Bush, qui vise à la mise au point de la technologie et de l'infrastructure nécessaires pour rendre pratique et peu coûteuse l'utilisation de l'hydrogène dans des véhicules à partir de 2020.

Plus près de nous, vos voisins espagnols vont également expérimenter une unité de production d'hydrogène, dans un parc éolien galicien à Sotavento. Ce projet répond aux besoins d'intégrer de plus grandes quantités d'énergie dans le réseau électrique, et au défi qui consiste à résoudre le problème majeur de la fluctuation de la production éolienne et de la production propre d'hydrogène. L'énergie électrique produite par l'éolienne sera transmise à un électrolyseur qui produira de l'hydrogène quand le réseau n'aura pas besoin de cette énergie. Cet hydrogène sera stocké dans des citernes et constituera le combustible d'un groupe électrogène.

Il faut rappeler que la France s'est engagée auprès de l'Europe à porter à 21 % sa part d'électricité produite par des énergies renouvelables d'ici 2010 et à diviser pas quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. A l'heure actuelle l'énergie hydraulique représente plus de 14 % de la production nationale d'électricité et les autres énergies renouvelables moins de 1 %. Notre pays doit donc être beaucoup plus ambitieux dans le développement des énergies renouvelables.

Alors que tous nos grands voisins, Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne mettent en oeuvre des programmes éoliens très ambitieux, et envisagent, à terme, de produire 30 à 40 % de leur électricité grâce au vent, Je crois qu'il est temps pour notre pays de se réveiller et de prendre, au niveau national comme au niveau local, des initiatives fortes qui le placeront en tête des pays européens pour cette énergie dont notre pays a la chance de posséder le deuxième gisement européen. Il y a là un triple enjeu, techno-économique, environnemental et citoyen dont la France doit prendre rapidement toute la mesure.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
L'internet par le courant électrique décolle enfin
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Lancés il y a cinq ans, les réseaux CPL (courant porteur en ligne) devraient décoller d'ici la fin de l'année, après avoir été longtemps négligés au profit du wi-fi pour établir un réseau internet à la maison, selon les industriels. Dans sa version à domicile ("indoor"), la technologie CPL permet de créer, à la maison ou dans une petite entreprise, un véritable réseau de transport de données numériques, comme internet ou des programmes de télévision, sans aucun câblage spécifique, en passant par le réseau électrique.

Connue depuis longtemps, et aujourd'hui considérée comme fiable, cette technologie utilisant de simples petits boîtiers insérés sur les prises de courant permet de séparer les signaux à basse fréquence, comme le courant alternatif, et les ondes de haute fréquence transportant les données numériques. L'utilisation du même câblage ne perturbe ni l'alimentation électrique ni les équipements qui y sont connectés.

Dans sa version extérieure ("outdoor"), le CPL permet de distribuer l'internet à haut débit dans un territoire donné, via l'infrastructure moyenne et basse tension. Les élus locaux, sollicités par leurs administrés, y trouvent une des solutions pour pallier les problèmes liés à la technologie ADSL qui ne peut transférer un débit suffisant au-delà de 6 à 8 km d'un central téléphonique.

C'est le cas par exemple dans le département de la Manche qui a inauguré l'an dernier la première offre commerciale d'internet haut débit sur réseau électrique. La région Ile-de-France a annoncé il y a quelques jours qu'elle allait utiliser le CPL pour raccorder 86 communes, soit 1,5 million de foyers situés dans la couronne parisienne.

Le CPL s'est développé autour d'un forum de certification, nommé "HomePlug", qui utilisait des technologies permettant des capacités de transfert de 14 à 85 mégabits par seconde. Aujourd'hui, il peut utiliser de nouveaux composants, comme les "chipsets" (jeux de circuits) fabriqués par l'espagnol DS2, offrant des débits garantis de 200 Mbits/seconde. Ce qui est beaucoup mieux adapté que le wi-fi pour apporter le signal à des téléviseurs haute définition (HD).

Le CPL s'appuie également sur la forte croissance du marché de la télévision par ADSL, qui devrait enregistrer au-moins 500.000 nouveaux clients en 2006, selon l'institut d'étude Gfk.

"On a fait fausse route au départ, car on a voulu utiliser le CPL pour faire communiquer des appareils numériques au sein de la maison, comme le fait le wi-fi. Mais le vrai intérêt du CPL va apparaître maintenant", estime le directeur de Siemens Communications Devices Philippe Segonds. "La technologie CPL permet aujourd'hui ce qui manquait aux premières générations : un débit suffisant, ainsi qu'une qualité de service et une fiabilité excellente, car les produits savent mieux gérer la priorité des flux, faisant passer la télévision avant la connexion de l'ordinateur", explique Ahmed Selmani, directeur des Terminaux résidentiels chez Sagem.

Wanadoo

Apple et Nike s'allient dans une chaussure communicante
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Nike a annoncé une alliance avec Apple Computer qui permettrait à ses chaussures de communiquer sans fil avec le baladeur musical de la firme à la pomme. Le nouveau système, baptisé Nike+iPod et vendu environ 29 dollars, permettra à un athlète de mesurer directement sur l'écran de son iPod nano, la distance parcourue, la vitesse de course, les calories brûlées, grâce à des capteurs insérés dans les chaussures. Cet accessoire sera disponible dans les magasins d'ici deux mois et les deux groupes prévoient de lancer d'autres produits dans les semaines à venir.

Nike, numéro un mondial de la chaussure de sport, a déclaré que Nike+ Air Zoom Moire serait la première chaussure à bénéficier du nouveau système. Apple va également intégrer une section Nike Sport Music sur son disquaire en ligne, iTunes Music Store, ont annoncé les deux groupes. Le partenariat a été annoncé à New York en présence des patrons des deux marques Steve Jobs et Mark Parker et ses sportifs Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, et Paula Radcliffe, détentrice du record du monde du marathon.

Tageblatt

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Honda parvient à contrôler une main robotique par les ondes cérébrales
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Des scientifiques japonais viennent de franchir une nouvelle étape vers la connexion du cerveau humain à la machine. Le motoriste japonais Honda annonce avoir développé une technologie qui se sert des signaux émis par le cerveau pour contrôler de simples mouvements exécutés par un robot. Dans un futur pas trop éloigné, la technologie mise au point par les ingénieurs de Honda Motor en collaboration avec ATR Computational Neuroscience Laboratories pourrait servir à remplacer les claviers ou les téléphones cellulaires, ont expliqué les chercheurs. Cette technologie pourrait également trouver des applications dans le cas de blessures à la colonne vertébrale, ont-ils ajouté.

Lors d'une démonstration vidéo à Tokyo, les signaux du cerveau détectés par une machine IRM (imagerie par résonance magnétique) ont été transmis à une main robotisée. Une personne installée dans la machine IRM a fermé le poing, étiré les doigts puis fait un V avec ceux-ci. Moins de sept secondes plus tard, la main robot reprenait les mêmes mouvements, avec un taux de reconnaissance de plus de 85 % ! Néanmoins des recherches plus approfondies seront nécessaires afin de décoder des mouvements plus complexes.

La machine servant à décoder les ondes cérébrales devra également être plus petite et plus légère, comme un couvre-chef que les gens pourront porter dans la vie de tous les jours, a évoqué le chercheur Yukiyasu Kamitani de ATR. Ce que les gens de Honda appellent une interface homme-machine est en fait une amélioration des approches passées, comme celles qui nécessitaient une intervention chirurgicale pour assurer la connexion d'électrodes.

D'autres méthodes obligeaient les gens à s'entraîner à envoyer des signaux d'une façon précise ou ne faisaient pas une lecture efficace desdits signaux, précise Kamitani. Des responsables chez Honda ont souligné que ces recherches auraient non seulement des applications en robotique, mais seraient également présentes dans les voitures du futur.

Honda

Noémie, un robot golfeur fabriqué par des élèves ingénieurs du Rhône
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

L'école d'ingénieurs de Villeurbanne a conçu un robot golfeur baptisé « Noémie ». Haut de 30 cm et large de 40, Noémie est constituée d'une boîte en plexiglas, qui laisse découvrir des roues, un "squelette" en aluminium, un moteur électrique et une puce électronique en silicium, véritable cerveau de la taille d'une pièce d'un euro.

"C'est la tradition de donner un prénom féminin à nos créations. Pour Noémie --qui a un mulet prénommé Violette--, nous nous sommes mis au travail depuis juillet dernier et il y a encore des réglages à faire", indique Denis Martin, président de Clubelek, le club d'électronique et de robotique de l'INSA. Créée il y a 10 ans, l'association regroupe une trentaine d'étudiants, de la 2e à la 5e année, qui se sont intéressés à la Coupe de France de robotique en regardant l'émission télévisée scientifique "E=M6".

"Chacun a une spécialité et s'investit dans ce robot golfeur, qui fait appel à une technologie de pointe, dont certaines pièces seront commercialisées dans deux ans. Cette année, le thème de la compétition est précisément le golf avec des règles très librement interprétées," ajoute Denis Martin. "Noémie analyse d'abord le terrain avec sa caméra avant de collecter et de déposer les balles avec son aspirateur intégré. Elle reconnaît les couleurs et agira en conséquence", explique Denis Martin. En outre, le robot peut obtenir des balles supplémentaires en actionnant trois tiges sur le terrain avec ses deux bras rétractables.

Wanadoo

Un nano-médicament à inhaler
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Des scientifiques de l'université de Marburg ont développé des nano-capsules qui permettent de transporter de manière ciblée une substance thérapeutique dans les poumons. Ce nouveau procédé s'appelle Nanohale. Les nano-particules ont une taille comprise entre 50 et 1000 nanomètres de diamètre. Leur surface peut fixer aussi bien des molécules hydrophiles que lipophiles en fonction de la partie des poumons ou elles sont adressées. Il est également possible de contrôler le temps de libération de l'agent actif dans les poumons. Ces capsules sont fabriquées à partir de polymères biodégradables. Des essais ont été réalisés sur des modèles animaux avec des capsules anti-tétanos ou contenant de l'insuline.

Grâce à cette technique, les chercheurs veulent développer un traitement anticancéreux qui permettrait de traiter de manière ciblée des cancers du poumon en stade précoce. Ils sont également en train de développer une thérapie contre l'hypertension pulmonaire, une maladie rare et grave pour laquelle il existe peu de traitements. En parallèle, cette équipe développe, en coopération avec l'université de Giessen, une thérapie génique contre les maladies du poumon. Le but est d'implanter le gène manquant dans les cellules du poumon par le biais de l'aérosol. De nombreuses applications de cette technique de la nanomédecine peuvent encore être imaginables.

BE Allemagne

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Matière
Matière et Energie
L'objectif de l'oeil artificiel se rapproche
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Les chercheurs de la société allemande Intelligent Medical Implants (IMI) Group à Bonn, ont conçu un implant en or, de la taille d'une pièce de monnaie, dont la puce électronique pilote une petite pastille de 49 électrodes collée sur la rétine au fond de l'oeil. En novembre, ces pastilles ont été fixées dans les yeux de quatre personnes aveugles par un chirurgien ophtalmologiste de la clinique universitaire de Hambourg.

Les puces électroniques, qui seront un jour en relation avec une caméra vidéo par liaison infrarouge, ont été testées en simulant l'envoi de signaux visuels. Quand un ordinateur a envoyé les signaux de motifs simples comme des lignes ou des taches, trois patients ont vu les lignes et ont pu localiser les taches. Un des patients a même pu voir la simulation d'un mouvement horizontal, a rapporté le 2 mai Thomas Zehnder, le directeur médical de IMI, à une rencontre de l'Association for Research in Vision and Ophtalmology (Arvo).

La société est maintenant en compétition avec un nombre croissant de groupes de recherche publics et privés, dont l'objectif est de mettre au point le premier «oeil» artificiel. Au moins cinq équipes à ce jour ont implanté des appareils expérimentaux chez l'homme et une sixième va bientôt le faire. Les systèmes qui font l'objet d'une évaluation préclinique sont aussi de plus en plus nombreux : on en compte au moins 23, soit le double d'il y a quatre ans.

Pour l'instant, les appareils les plus avancés n'ont fourni que des images rudimentaires en noir et blanc, encore insuffisantes pour se repérer dans un milieu inconnu. La plupart des yeux artificiels en développement ne profiteront qu'à la minorité de gens rendus aveugles par des maladies telles que la rétinite pigmentaire ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge, où seules les cellules photosensibles sont touchées. Ils ne seront pas applicables à des personnes aveugles de naissance, dont le système visuel n'a pu se développer correctement.

On se rapproche néanmoins du rêve d'une vision artificielle grâce à de meilleures techniques chirurgicales, une miniaturisation de l'électronique et des progrès à la fois dans les électrodes et dans les connaissances pour greffer sans risques de tels appareillages électroniques. «Pour nous tous, voir ces progrès est passionnant», confie Eberhart Zrenner, neuro-ophtalmologiste de l'université de Tübingen en Allemagne.

Depuis 2002, le groupe d'Humayun, maintenant à l'University of Southern California à Los Angeles, a implanté son dispositif chez six personnes devenues aveugles après une rétinite pigmentaire. Elles ont toutes pu distinguer les motifs lumineux d'une assiette, d'une tasse et d'une cuillère en déplaçant leur caméra pour analyser l'objet, ont annoncé les chercheurs au meeting de l'Arvo. Certaines d'entre elles ont aussi pu détecter le mouvement d'un faisceau de lumière dans une pièce obscure. Leur perception était grossière. «Mais pour elles, c'est déjà énorme», souligne Weiland.

Weiland, Humanyun et leurs collègues travaillent maintenant sur des implants épirétiniens contenant des centaines d'électrodes qui pourraient fournir selon eux assez de points lumineux pour permettre aux patients de reconnaître des figures et lire de gros caractères. Le groupe développe aussi une minuscule caméra vidéo qui sera intégrée à un cristallin artificiel destiné à remplacer le cristallin naturel. Ceci devrait permettre aux patients d'utiliser les mouvements naturels de leur oeil au lieu de devoir effectuer un déplacement particulier de la tête. Second Sight prévoit aussi de commencer cette année les tests d'un implant de 60 électrodes.

Cette technologie entrera en compétition directe avec la grille de 49 électrodes de l'IMI à côté de laquelle un très petit récepteur infrarouge sera placé pour recevoir, via un processeur de poche, les images vidéo d'une caméra. Cet été, ce nouvel appareil implanté chez dix personnes devrait leur permettre, selon Hans-Jürgen Tiedke, l'ingénieur électricien qui dirige les chercheurs de la société, de reconnaître des objets de taille comme une table, une chaise, une porte et peut-être même une tasse à café.

Figaro

L'Ecosse va construire le plus grand parc éolien d'Europe
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

L'Ecosse va construire à Whitelee le plus grand parc éolien d'Europe : 140 aérogénérateurs représentant une puissance installée de 332 MW et une production annuelle prévue de plus de 700 millions de kWh. Ce parc fournira en 2009 assez d'électricité pour alimenter 200.000 foyers, presque toute la ville de Glasgow. L'Ecosse s'est fixée comme objectif ambitieux de produire 18 % de son électricité à partir des énergies renouvelables en 2010 et 40 % en 2020. Le parc de Whitelee va, à lui seul, éviter l'émission de 650.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère chaque année et fournir le quart de l'electricité éolienne de Grande-Bretagne en 2010.

L'Ecosse est décidemment pionnière dans le domaine des énergies renouvelables puisqu'elle a commencé à construire, début 2006, sa plus grande centrale électrique, alimentée par de la biomasse, à Stevens Croft, près de Lockerbie en Ecosse. Elle aura une capacité de 44 MW et fournira de l'électricité à 70.000 foyers (environ 250 millions de kWh par an). L'Ecosse a également décidé de construire en 2009, la plus grande centrale électrique au monde alimentée à l'hydrogène à Peterhead. L'hydrogène, produit à partir de gaz naturel, permettra de satisfaire la consommation électrique de 250 000 foyers, l'équivalent d'une ville comme Glasgow.

REA

Les britanniques veulent plus d'énergies renouvelables
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

L'enquête d'opinion qui vient d'être effectuée en Grande-Bretagne sur les énergies renouvelables fera date et va probablement faire réfléchir les autres états européens sur leurs politiques énergétiques. Cette enquête, réalisée par la BBC auprès de 100.000 personnes, demandait à chaque personne interrogée de faire part de ses choix pour 2020 en matière de sources d'énergie pour produire l'électricité britannique.

Le résultat est sans appel : les 100.000 personnes interrogées souhaitent qu'en 2020 l'électricité anglaise soit produite à 36 % par les énergies renouvelables, à 28 % par le nucléaire, à 21 % par les énergies fossiles, et à 4 % par de l'électricité importée, le solde - 10% - représentant les économies d'énergie souhaitées.

Il est intéressant de voir que l'objectif souhaité pour les énergies renouvelables en 2020 par les britanniques est presque deux fois plus ambitieux que l'objectif défini par le gouvernement britannique, qui est de 20 %. Mais il est également très instructif de constater que les britanniques ont accepté l'idée d'un paysage énergétique très diversifié pour les décennies à venir et se prononcent pour une contribution importante du nucléaire dans la production d'électricité.

Un autre sondage, réalisé celui-ci par le Département de l'industrie et du Commerce, révèle que 85 % des anglais souhaitent le développement des énergies renouvelables et que 60 % d'entre eux seraient prêts à habiter à moins de 5 km d'une ferme éolienne. Ce sondage révèle également que 54 % des britanniques acceptent l'idée de la mise en service de nouvelles centrales nucléaires, dans la mesure où celles-ci permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

BBC

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'élargissement des zones tropicales se confirme
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Les zones tropicales du globe s'élargissent depuis 1979, ont observé des scientifiques américains sans pouvoir dire si ce phénomène est dû à des variations naturelles du climat ou au réchauffement atmosphérique résultant de la pollution humaine. Analysant les mesures de températures atmosphériques fournies par des satellites américains de 1979 à 2005, ces chercheurs ont estimé l'élargissement des tropiques de deux degrés de latitude ou 225 km sur cette période.

Les sécheresses et la diminution inhabituelle des précipitations ces dernières années dans les régions subtropicales du sud-ouest américain et du bassin méditerranéen en Europe pourraient s'expliquer par ce phénomène, relèvent ces météorologues dont les travaux paraissent dans la revue américaine Science datée du 26 mai. "Si l'élargissement des zones tropicales se poursuit et se confirme, cela signifierait que les déserts des régions subtropicales vont s'étendre à des latitudes recouvrant des endroits très peuplés", souligne Thomas Reichler, météorologue de l'université d'Utah (ouest), un des co-auteurs de cette recherche.

Selon son collègue John Wallace, "si les tropiques s'élargissent encore de 2 à 3 degrés de latitude durant ce siècle, des régions désertiques comme le Sahara pourraient s'étendre de plusieurs centaines de kilomètres". Bien que les mesures portent sur des moyennes globales, cette nouvelle étude montre spécifiquement que l'atmopshère terrestre s'est réchauffée de 0,83 degré Celsius à des altitudes moyennes ces 26 dernières années, précisent ces chercheurs. Ils soulignent ne pas avoir pris en compte le réchauffement exceptionnel de l'atmosphère en 1998 dû au courant marin du Pacifique El-Nino en 1997. Cette montrée de la température moyenne indique que les jet-streams, courants d'air chaud puissants de haute altitude dans chacun des deux hémisphères, se sont déplacés d'ouest en est vers les pôles, marquant une transition vers un climat subtropical.

"Nous avons analysé 26 ans de mesures satellitaires et trouvé une tendance ferme de réchauffement qui signifie que chacun des jet-streams subtropicaux se sont déplacés d'environ un degré de latitude", affirme Thomas Reichler. Ce déplacement s'est produit dans les deux hémisphères terrestres, une indication que les tropiques se sont élargis, ajoute-t-il, soulignant que des ballons d'observation météorologiques avaient indépendamment confirmé ces observations.

"Ce possible élargissement durable des tropiques pourrait être une nouvelle conséquence du réchauffement climatique, mais il ne s'agit encore que d'une hypothèse", explique ce climatologue, avançant aussi comme cause possible la diminution de la couche d'ozone dans la stratosphère due aux gaz réfrigérants. La zone tropicale se situe entre le tropique du Cancer à une latitude nord de 23,5 degrés et le tropique du Capricorne à 23,5 degrés de latitude sud. Mais les météorologues estiment généralement que les tropiques s'étendent de 30 degrés de latitude de part et d'autre de l'Equateur.

Science

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Hérédité : un caractère transmis sans son gène chez la souris !
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Feu Gregor Mendel, père des lois de l'hérédité, risque de se retourner dans sa tombe ! Des souris ont en effet hérité des effets d'un gène anormal alors qu'elles n'ont pourtant pas reçu ce gène, comme le montre de manière surprenante mais incontestable une expérience rigoureuse de laboratoire réalisée par Minoo Rassoulzadegan et ses collaborateurs de l'Unité Inserm 636 « Génétique du développement normal et pathologique », basée à Nice.

Rappelons que l'acide désoxyribonucléique (ADN) compose les gènes des souris et des hommes et que l'acide ribonucléique (ARN), dit « messager » a pour fonction de produire les effets de ces gènes.

Dans le cas de l'étude en question, le résultat de cette transmission de caractère héréditaire sans transmission du gène correspondant s'est manifesté par la présence de taches blanches au bout de la queue des souris. Les chercheurs ont produit des souris porteuses d'une copie normale du gène et d'une copie anormale. En se reproduisant entre elles, les souris ont donc transmis une copie de leurs gènes à leur descendance. En conséquence, les petits se retrouvaient avec deux copies, une de chacun de leurs parents. Selon les règles classiques de la génétique, les souris possédant deux gènes normaux devaient présenter une coloration normale de leur queue. Pourtant, 24 des 27 souris ainsi obtenues avec deux copies normales présentaient une coloration blanche de la queue, caractère pourtant associé au gène aberrant.

Quand les chercheurs ont fait se reproduire leurs souris spéciales avec des souris aux gènes uniquement normaux, leur descendance a également présenté l'anomalie : ce caractère pouvant être hérité de la mère comme du père s'exprimait sur plusieurs générations en l'absence même du gène anormal. Pour comprendre cette anomalie, les chercheurs ont analysé le sperme des souris, plus facile à étudier que les ovules. Ils ont ainsi découvert la présence d'ARN portant ce signal héréditaire. Lorsque de l'ARN d'une souris portant le gène anormal était introduit dans les embryons à un stade précoce du développement, environ la moitié de la descendance présentait les taches blanches sur la queue.

L'ARN fournissant normalement les instructions des gènes au mécanisme de fabrication des protéines, on peut penser qu'il transmet également l'effet des gènes. Mais on ne sait pas comment s'effectue ce transfert chez les souris, selon le responsable de cette étude, Minoo Rassoulzadegan de l'Université de Nice Sophia-Antipolis, en France. Pour le chercheur Paul Soloway de l'Université Cornwell, les résultats de cette étude à laquelle il n'a pas participé, ajouté à d'autres travaux, apportent la preuve d'un rôle de l'ARN.

Les scientifiques savent que le sperme transmet une certaine quantité d'ARN aux ovules pendant la fécondation. La récente étude démontre donc que l'ARN du sperme a un effet. Cela pourrait avoir un rôle dans la stérilité masculine inexpliquée, estime Stephen Krawetz, de l'Ecole de médecine de l'Université d'Etat Wayne à Detroit, dans le Michigan.

Paul Soloway n'est pas en mesure d'évaluer l'importance de cet héritage, mais note qu'une étude menée en 1997 sur un gène humain de prédisposition au diabète de type 1 avait obtenu des résultats semblables. Ce phénomène appelé "paramutation" avait déjà été observé dès 1956 chez certaines plantes mais cette récente étude sur les souris a permis d'en savoir davantage sur la façon dont cela se produit, estime Paul Soloway.

Il résulterait d'un "dialogue" entre deux copies ou allèles d'un même gène. Situés sur les deux chromosomes d'une même paire, ces allèles (venant de chacun des parents) sont habituellement indépendants. Dans de rares cas, l'expression de l'un dépend cependant d'indications données par l'autre. La "paramutation" est un exemple d'un tel "dialogue", dont les effets se prolongent sur les générations suivantes.

Chez les souris étudiées, le "dialogue" entre allèles d'un mème gène (l'un muté et l'autre pas) aurait entraîné la production d'ARN dans les cellules germinales (futurs spermatozoïdes et ovules), les "ordres" du gène muté étant ainsi transmis aux générations suivantes, même en l'absence du gène lui-même.

Paul Soloway pense qu'il est possible que de "tels ARN régulent aussi d'autre modes non-génétiques d'hérédité". Mme Rassoulzadegan, pour sa part, relève l'impact possible de ce phénomène étonnant de paramutation sur l'analyse de maladies génétiques chez l'homme : même en l'absence d'un gène muté déficient, une forme d'hérédité pourrait être transmise. C'est donc tout un nouveau et passionnant champ de recherche qui s'ouvre pour mieux comprendre ce nouveau mécanisme de transmission des caractères héréditaires.

Article @RTFlash

Inserm

Nature

Science

Un chimpanzé identifié comme le "réservoir naturel" du VIH
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Vingt-cinq ans après la découverte du virus du SIDA, une équipe internationale de chercheurs a identifié le chimpanzé Pan troglodyte troglodytes comme le "réservoir naturel" du VIH, selon une étude publiée par le magazine scientifique "Science".

Partie prenante à ces travaux, l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) précise dans un communiqué que plusieurs de ses chercheurs, associés à des confrères des universités de Montpellier-1 (France), d'Alabama (USA) et de Nottingham (GB), et du projet PRESICA (prévention du SIDA au Cameroun) sont parvenus à lever le voile sur l'origine du VIH-1, responsable de la pandémie de SIDA.

L'IRD rappelle que, dès 1989, la mise en évidence par deux de ses chercheurs de l'infection au Gabon d'un chimpanzé captif par un virus proche du VIH-1, le SIV cpz, avait suggéré que "la présence du VIH-1 dans la population humaine résultait d'une transmission inter-espèces".

Ces singes sont en effet des porteurs sains du SIV cpz, qui se transmet à l'homme vraisemblablement par la chasse et la consommation de viande de brousse infectée. Les équipes qui publient leur étude dans "Science" n'ont par la suite retrouvé que de rares chimpanzés captifs porteurs du SIV cpz, tous originaires du bassin du Congo, ce qui renforçait les incertitudes sur un "réservoir naturel" du virus.

Les scientifiques ont alors voulu étudier la prévalence de ce virus chez les chimpanzés sauvages. Afin de ne pas perturber cette espèce menacée, ils ont mis au point une méthode originale, non invasive, basée sur l'analyse des excréments. L'équipe a examiné 599 échantillons de fèces (excréments) de différentes communautés de chimpanzés, collectés dans les régions les plus reculées de la forêt tropicale camerounaise. De là, les chercheurs ont isolé en laboratoire les anticorps anti-SIV cpz et séquencé l'ARN viral présent dans ces fèces.

C'est ainsi que, pour la première fois, ils ont observé des communautés de chimpanzés chez lesquelles le SIV cpz est très répandu. Chez certaines, note l'IRD, "près de 35 % des individus sont porteurs du virus". Ces travaux ont permis de mettre en évidence au moins 16 souches différentes du SIC cpz, "dont certaines très proches du VIH-1 groupe M, le virus responsable de la pandémie, et d'autres proches du VIH-1 groupe N, une souche non-pandémique".

Fruit de plus quatre années de recherches sur les singes sauvages, cette étude identifie donc la sous-espèce de chimpanzés Pan troglodyte troglodytes comme le réservoir naturel du VIH-1.

"Le réservoir naturel du VIH est établi, mais il ne faut pas le confondre avec l'origine de la pandémie", met toutefois en garde Martine Peeters de l'IRD. Reste à déterminer pourquoi la localisation de ce réservoir naturel est différente des zones géographiques où les premiers cas de la maladie sont apparus mais aussi pourquoi seul le VHI-1 du groupe M s'est diffusé, provoquant une pandémie mondiale.

Le premier cas humain d'infection par le HIV est celui d'un homme de Kinshasa, capitale de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC), dont un échantillon de sang avait été prélevé en 1959 dans le cadre d'une étude médicale, des dizaines d'années avant que les scientifiques ne connaissent même l'existence du virus du SIDA.

Science

Le diesel néfaste pour la santé
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Le dioxyde d'azote présent dans l'air tue. Principal accusé : le diesel. C'est la conclusion d'une vaste étude européenne menée auprès de 60 millions d'individus ! Le coeur et les poumons sont en fait les deux organes les plus vulnérables. De la Scandinavie à la Turquie, les auteurs se sont intéressés à la pollution atmosphérique de 34 grandes villes. Leurs résultats sont extrêmement préoccupants. Chaque fois que la teneur de l'air en dioxyde d'azote -les fameuses particules fines- croît de 10 microgrammes par mètre cube, le taux de mortalité augmente à court terme de 0,30 %. Cette étude confirme donc plusieurs autres travaux réalisés sur cette question.

Les personnes âgées sont particulièrement fragilisées par cette pollution. "La plupart souffrent déjà de troubles respiratoires ou d'autres maladies, qui les rendent plus sensibles", souligne l'auteur. Lequel part en guerre contre les automobiles qui disposent d'un moteur diesel. "Nous devrions mieux contrôler la qualité du diesel et l'entretien des véhicules. Nous devrions aussi réduire leur utilisation. Même dans les meilleures conditions de contrôle et de qualité, ils émettent toujours 40 % de particules fines polluantes de plus que les autres moteurs".

ERJ

L'oeuf a précédé la poule !
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Un philosophe et scientifique britannique a résolu l'énigme qui hante l'humanité depuis toujours en affirmant que l'oeuf a précédé la poule. La clé de l'énigme millénaire se trouve dans le fait que le matériau génétique n'évolue pas durant la vie d'un organisme vivant, par conséquent le premier oiseau à devenir une poule a dû d'abord exister en tant qu'embryon à l'intérieur d'un oeuf.

Pour le professeur John Brookfield, de l'Université de Nottingham (est de l'Angleterre), l'organisme vivant à l'intérieur de l'oeuf devait avoir le même ADN que la poule qu'il allait devenir. M. Brookfield, spécialiste de la génétique évolutive a affirmé à plusieurs quotidiens : "Nous pouvons en conclure sans aucun doute que la première matière vivante membre de l'espèce doit être cet oeuf. L'oeuf était nécessairement avant la poule".

Les conclusions du professeur Brookfield ont reçu le soutien du professeur David Papineau du King's College de Londres, ainsi que du président de la fédération britannique des éleveurs de poulets (Great British Chicken), Charles Bourns.

CNN

Vers le contrôle des « interrupteurs » de tumeurs
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

Des chercheurs de l'Institut Max Planck de Biochimie de Martinsried ont découvert, en collaboration avec des scientifiques de l'université Ludwig Maximiliam de Munich, un mécanisme cellulaire qui protégerait de la formation des tumeurs. Lorsque le mécanisme naturel de protection cellulaire devient moins efficace, certains gènes peuvent s'activer et déclencher le développement de tumeurs. Le Bcl-3 appartient à cette classe d'oncogènes et serait notamment responsable de certaines leucémies. L'équipe de Reinhard Fassler de l'Institut Max Plank vient de montrer que cet oncogène peut être régulé et désactivé.

Chez la souris, les scientifiques ont démontré que la protéine Cyld empêche l'oncogène Bcl-3 de s'exprimer et protège ainsi les animaux de l'apparition de tumeurs. Pour ce faire, ils ont décrit toute la voie de signalisation cellulaire qui, lorsque le gène Cyld est défectueux, conduit à une croissance incontrôlée. Ces résultats permettent de croire que Cyld, probablement l'inhibiteur principal de Bcl-3 non seulement chez la souris mais aussi chez l'Homme, serait impliqué dans le développement des tumeurs du rein, du foie, de l'utérus et du colon.

Cell

Alzheimer, "attaques", et fractures, principales causes de dépendance au grand âge
Vendredi, 02/06/2006 - 00:00

La maladie d'Alzheimer et les séquelles des accidents vasculaires cérébraux (AVC), communément appelés "attaques cérébrales", sont les principales causes de dépendance, c'est-à-dire une perte d'autonomie au grand âge. Le gouvernement vient d'annoncer un plan quinquennal "grand âge dépendance".

Les AVC, dont sont victimes chaque année en France environ 130.000 personnes, âgées de 70 ans en moyenne, constituent la première cause de handicap moteur acquis chez l'adulte. Environ la moitié des personnes ayant souffert d'un AVC en garderaient des séquelles. La France compterait plus de 800.000 cas d'Alzheimer et de troubles apparentés. Le nombre de personnes touchées pourrait atteindre 1,3 million en 2020 et 2,1 millions en 2040, selon un rapport publié l'an dernier par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps).

Sur quelque 800.000 malades recensés en 2004, la maladie d'Alzheimer stricto sensu, décrite pour la première fois en 19O6 par le médecin allemand Alois Alzheimer, concerne 650.000 personnes. Et on dénombre 165.000 nouveaux cas par an. C'est la principale cause de dépendance lourde des personnes âgées et d'entrée en institution (maisons de retraite et établissements de long séjour), puisque actuellement 40 % des malades vivent dans de telles structures, selon le ministère de la Santé.

Les formes précoces de cette maladie neurodégénérative du cerveau, entraînant une détérioration progressive des fonctions cognitives (attention, perception, mémoire, intelligence, langage..) restent rares : seuls 5 % des malades ont moins de 65 ans. La prévalence augmente avec l'âge : en France, 1,5 % des personnes de 65 ans sont touchées, mais la fréquence de la maladie double tous les quatre ans pour atteindre 30 % des personnes de 80 ans, selon le ministère de la Santé.

Egalement associée à l'âge, bien qu'elle frappe aussi des moins de 50 ans, la maladie de Parkinson handicape 120.000 personnes en France. Tremblements et raideur des mouvements la caractérisent, mais aux difficultés motrices peuvent s'ajouter insommnie, humeur dépressive, crises de panique, troubles de l'attention. Les médicaments corrigent, de façon fluctuante, les symptômes moteurs. Mais ils n'arrêtent pas l'évolution de la maladie, perdent progressivement leur efficacité et peuvent entraîner des effets secondaires lourds.

Jugeant insuffisants les moyens consacrés à la recherche sur les maladies neurologiques, les associations France Alzheimer et France Parkinson ont participé en 2000 à la création de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) qui regroupe huit associations de patients ou fondations. Outre ces maladies neurodégénératives et les AVC, les dizaines de milliers de fractures du col du fémur annuelles (8 femmes de plus de 80 ans sur mille en seraient victimes chaque année) contribuent aussi à la dépendance et l'entrée en institution.

AFP

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