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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 377
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 23 Mars 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Haut-débit : une dynamique satisfaisante en France mais un passage au tout optique inéluctable
Les chercheurs de l'Institut Fraunhofer de Berlin présentent "la machine à écrire mentale"
senSAVE : un système de télésurveillance portatif utilisant des capteurs intelligents
Les enfants malades connectés au Web à l'hôpital Trousseau de Paris
Un clic pour porter plainte au "commissariat on-line"
Objectif 100 % de haut débit dans les campagnes en 2007
La santé à domicile : un secteur en plein essor
L'hôpital de Pau connecte ses patients à l'Internet
Le téléphone portable : futur outil de prévention médicale ?
Le "fossé numérique" se réduit mais l'âge reste un handicap dans l'accès aux TIC
Le plan de Washington pour réduire la fracture numérique
Avenir
Des nanofibres pour réparer les cellules nerveuses
Des cellules d'os mises en culture sur des nanotubes de carbone !
Construire des structures microscopiques avec de l'ADN
Les nanovecteurs moléculaires vont révolutionner la médecine
Des polymères à mémoire de forme programmables à distance
"Voir" des nano-objets
Eléctronique : Intel prépare l'après silicium
Une peinture qui arrête les communications des téléphones portables
Vers l'hydrogène bon marché en 2010
Espace
Une nouvelle carte de l'Univers confirme une fantastique "inflation" juste après le big bang et la prédominance de l'énergie sombre
Une ''super-Terre'' glacée à 9000 années-lumière
La mystérieuse matière noire reste stable dans le temps
Vivant
Le tabagisme passif tue 79.000 Européens chaque année
Du piment contre les cellules cancéreuses
Edito
Le nanomonde est en train de nous ouvrir de nouveaux horizons



Il faut souvent quinze à vingt ans entre une découverte fondamentale et ses premières applications "grand public". Ce fut notamment le cas pour le transistor, découvert en 1947, le laser, découvert en 1960 ou encore les téléviseurs à écrans plats à cristaux liquides (LCD), qui ont nécessité plus de 20 ans de recherche.

Il en aura été de même pour les nanotubes de carbone qui, quinze ans après leur découverte par le Japonais Sumio Iijima, sortent enfin des laboratoires. Ces structures en forme de microcylindres composés de molécules de carbone n'en finissent pas de révéler de nouvelles propriétés extraordinaires et commencent enfin à trouver des applications dans notre vie quotidienne. Dix mille fois plus fins qu'un cheveu, ces tubules de carbone pur sont deux cents fois plus résistants que l'acier à diamètre équivalent. Rigides et solides, les nanotubes sont capables de plier ou de s'étirer sur plus de quatre fois leur taille sans rompre.

Conduisant le courant et la chaleur bien mieux que les métaux, ils peuvent facilement être transformés en semi-conducteurs, ouvrant la voie à la conception de transistors à l'échelle nanométrique. Les obstacles qui freinaient l'utilisation des nanotubes sont levés les uns après les autres. Désormais, les nanotubes vont pouvoir être fabriqués en série. Depuis août 2005, l'équipe de Ray Baughman, un chimiste de l'Université du Texas à Dallas, peut produire jusqu'à dix mètres de "nano-ruban" chaque minute, aussi facilement qu'en déroulant une bobine de papier collant.

Ce ruban peut atteindre jusqu'à cinq centimètres de large, et possède une épaisseur de 50 nanomètres, ce qui le rend 2.000 fois plus mince qu'une feuille de papier. Les rubans produits sont transparents, flexibles, et conducteurs d'électricité. Le français Arkema vient, pour sa part, d'inaugurer début février une unité pilote de production capable de fournir 10 tonnes par an.

Aujourd'hui, la production mondiale dépasse les 100 tonnes pour un coût se négociant entre 1 000 et 40 000 euros le kilo.

Derrière ces matériaux se profilent les applications qui exploitent leurs extraordinaires propriétés électriques. La société japonaise Nantero a mis au point une mémoire pour ordinateur à base de nanotubes, devant être commercialisée cette année. L'américain Nanomix les utilise dans des détecteurs de gaz : un réseau de nanotubes allié à un gel réactif permet de mesurer avec précision les concentrations d'hydrogène et de gaz carbonique. Les applications vont des détecteurs industriels aux appareils respiratoires médicaux.

De leur côté, les biochimistes cherchent à utiliser ces nanotubes pour fabriquer des laboratoires d'analyse biologique complets tenant sur une simple puce. Il serait, en effet, possible d'accrocher sur chaque nanotube un brin d'ADN capable d'identifier une molécule précise.

Nanocancer

Ainsi, une goutte de sang suffirait pour analyser en quelques secondes le sang d'un malade chez lui. D'autres biologistes, à l'université de Strasbourg, envisagent d'utiliser ces nanotubes pour transporter les médicaments directement dans les cellules cancéreuses.

(Voir article).

Mais à plus court terme, c'est sans doute dans les domaines de l'électronique et de l'informatique que les nanotubes vont permettre des innovations majeures.(Voir aticle du CEA).

En août 2005, des chercheurs de l'Université de Californie, dirigés par Prabhakar Bandaru, ont réalisé le premier commutateur élaboré entièrement à partir de nanotubes de carbone. Ses concepteurs espèrent qu'il pourra se substituer aux puces de silicium pour fournir des composants plus rapides, plus petits et meilleur marché. Le dispositif est un nanotube en "forme de Y" et se comporte comme un transistor. (Université de Californie).

Les chercheurs du CEA viennent, pour leur part, de mettre au point un écran de 15 centimètres de diagonale pour quelques millimètres d'épaisseur, qui diffuse une courte séquence vidéo. L'image est lumineuse et contrastée. Cet écran est une première mondiale. Il ne fait appel ni au plasma, ni aux LCD des écrans plats actuels, mais aux nanotubes de carbone. « Ce matériau révolutionnaire nous permettra de produire des écrans plats encore moins chers et bien plus économes en électricité », explique Jean Dijon, de l'équipe grenobloise du Leti, le Laboratoire d'électronique de technologie de l'information. (CEA).

Des chercheurs de l'Institut Polytechnique de Rensselaer (Rensselaer Polytechnic Institute-RPI) situés à New-York ont annoncé, quant à eux, qu'un polymère flexible infusé avec des milliards de nanotubes en carbone pourrait être utilisé dans la création d'écrans particulièrement courbes et dans d'autres applications électroniques.( Voir New Sientist).

D'autres chercheurs de l'université de Boston, dirigés par Jianyu Huang, viennent de montrer qu'à haute température, les nanotubes de carbone peuvent subir une déformation avant rupture les rendant 280 % plus longs et 15 fois plus étroits. Cette propriété de superplasticité des nanotubes pourrait être utile pour une utilisation dans les dispositifs de nano-électronique (NanotechWeb).

De leur côté, des scientifiques du NIST (National Institute of Standards and Technology) ont réussi à élaborer des nanotubes de polymère exceptionnellement longs (environ 1 centimètre) suffisamment stables pour conserver leur forme indéfiniment. Des nanotubes de ce type devraient avoir des applications en biotechnologie : ils pourraient constituer des canaux pour le transport de minuscules volumes de produits chimiques, ou des "seringues hypodermiques" susceptibles d'injecter des molécules une par une. (NIST)

En médecine, les nanotechnologies seront également au coeur des futures thérapies. Un article publié dans le journal du prestigieux MIT souligne que les nanotechnologies font partie des technologies émergentes stratégiques et qu'elles vont révolutionner la médecine. (Voir article Les nanovecteurs moléculaires vont révolutionner la médecine dans notre rubrique « Nanotechnologies).

Plusieurs technologies révolutionnaires contre le cancer utilisant les nanotechnologies sont déjà en cours d'expérimentation chez l'animal. A l'Université Rice au Texas, des chercheurs travaillent sur un nouveau traitement qui utilise l'exposition à une lumière inoffensive, proche de l'infrarouge et l'utilisation de nanoparticules d'or pour détruire les tumeurs par la chaleur. Testée sur la souris, cette technique s'est avérée efficace contre les tumeurs et les chercheurs souhaitent à présent passer au stade des essais chez l'homme le plus rapidement possible.

Dans le domaine des neurosciences, les nanotechnologies sont également appelées à un avenir prometteur. C'est ainsi que de récentes recherches sino-américaines ont permis à des hamsters dont le nerf optique avait été endommagé de retrouver l'usage de leurs yeux grâce à un échafaudage de nanofibres qui aide les cellules nerveuses à repousser comme une plante sur une treille. (Voir article dans notre rubrique "Neurosciences")

Des chercheurs du Caltech sont parvenus, quant à eux, à utiliser de l'ADN pour fabriquer, simplement et à bas coût, des structures microscopiques aux multiples applications. Ils ont notamment réussi à créer à volonté des images complexes en deux dimensions d'un dix-millième de millimètre de diamètre, similaires aux "smileys" à l'aide d'ADN. (Voir article dans notre rubrique "Science du vivant")

Enfin, d'autres chercheurs de l'université de la Californie, dirigés par Laura Zanello, professeur de biochimie ont réussi, pour la première fois, à cultiver des cellules d'os sur des treillis en nanotubes de carbone. (Voir article dans notre rubrique "Science du vivant").

Outre les domaines de l'électronique, de l'informatique, de la médecine et des biotechnologies, les nanotubes de carbone sont enfin en train de révolutionner un autre secteur stratégique, celui de l'énergie. Les recherches de Taner Yildirim du NIST (National Institute of Standards and Technology), permettent d'espérer capturer l'hydrogène à hauteur de 8 % dans des nanotubes de carbone enrichis au titane. C'est un tiers mieux que la capacité de stockage minimum de 6 % exigée par l'association FreedomCar, le ministère de l'énergie des Etats-Unis et les trois plus grands constructeurs automobiles américains. Les nanotubes pourraient donc faire sauter un verrou technologique majeur dans l'utilisation à grande échelle de l'hydrogène comme carburant pour les transports automobiles.

Enfin, signalons qu'une entreprise du Massachusetts, Konarka, a mis à profit les progrès de la nanotechnologie pour concevoir un film ultraléger capable d'exploiter l'énergie solaire. Semblable aux films alimentaires, ce produit économique et facile à fabriquer se prête à d'innombrables applications. Par exemple, permettre à votre ordinateur portable de fonctionner sans autre forme d'alimentation, ou à la batterie de votre voiture de se recharger au soleil. On pourrait même envisager d'en recouvrir des immeubles de bureau, qui seraient alors en mesure de produire leur propre énergie électrique Konarka.

A la lumière de ce trop rapide panorama, on voit donc à quel point les nanotechnologies vont révolutionner de manière transversale et globale tous les secteurs clés de la science et de la technologie.

A plus long terme, 20 ou 30 ans, la maîtrise de la manipulation des atomes va permettre d'inverser le sens de la production : au lieu de fabriquer une paire de gants, un écran ou un stylo en partant de la matière brut pour arriver au produit fini, dans un processus "up-down", les nanotechnologies permettront d'inverser cette production : partir de l'atome (bottom) pour aller vers l'objet ou le produit fini (up), en procédant à une réorganisation de la matière.

Cette nanoproduction se fera sans aucun déchet et sera totalement respectueuse de l'environnement. Elle permettra également de fabriquer à la demande des produits sur mesure, exactement adaptés aux besoins de chacun. On le voit, presque un demi-siècle après le discours historique de Richard Feynman, le 29-12-1959, qui pressentit génialement que l'homme utiliserait l'infiniment petit, la révolution des nanotechnologies ne fait que commencer et il n'est pas exagéré de dire que l'exploration et l'utilisation de ce nanomonde va faire entrer l'humanité dans une nouvelle ère que nous commençons à peine à imaginer.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Haut-débit : une dynamique satisfaisante en France mais un passage au tout optique inéluctable
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Le dernier rapport du Comité des réseaux d'initiative publique (CRIP) animé par l'Autorité de régulation (ARCEP) fait le point sur le déploiement et les perspectives du haut débit en France et constitue une véritable mine d'informations. Début 2006, une soixantaine de projets de grande envergure - plus de 60 000 habitants concernés - sont recensés. Trente projets environ sont entrés en phase opérationnelle, le prestataire ou le délégataire ayant été retenu et les travaux commencés. Les engagements financiers cumulés s'élèvent aujourd'hui à un peu plus de 800 M? pour 13 000 kilomètres de réseau. Ces volumes sont vraisemblablement appelés à doubler au cours des trois prochaines années. En 2005, les projets des collectivités ont commencé à avoir un effet structurant sur la géographie du dégroupage. Sur les 168 nouveaux sites ouverts au cours de l'année 2005, plus des trois quarts sont dus aux premiers projets de réseaux d'initiative publique en Alsace, Loiret, Oise et Pyrénées-Atlantiques.

La couverture complète des répartiteurs en DSL sera atteinte au cours de l'année 2006 mais à moyen terme, beaucoup de paires de cuivre restent trop longues pour supporter la diffusion audiovisuelle. La perspective d'une diffusion de vidéo haute définition sur paires de cuivre homogène sur le territoire national est hors de portée financière, y compris à moyen terme. Il faudrait reconstruire ou modifier la moitié du réseau cuivre.

Le débit DSL est en effet fonction de la longueur des paires de cuivre. Au-delà de cinq à six kilomètres, plus aucun signal haut débit ne passe et on se trouve de ce fait en zone blanche. Compte tenu de la distribution de la population sur le territoire, on peut estimer qu'entre 3000 et 4000 communes ne seront, même à terme, pas couvertes en DSL ou que très partiellement. Peu d'évolutions technologiques sont attendues. Les zones blanches du DSL à fin 2006 seront pérennes, sauf à réaménager le réseau cuivre, modifier l'emplacement des répartiteurs ou équiper en DSL les sous-répartiteurs. France Télécom a lancé un plan dit "NRA-HD", visant à créer de nouveaux répartiteurs haut débit. Ce plan couvre entre mille et deux mille sites en trois ans, proches des zones d'activité non couvertes, notamment en zone périurbaine. Ce plan, en son état actuel, n'aura pas pour effet la résorption complète des zones blanches.

Le rapport souligne que la dynamique du marché français du haut débit est satisfaisante, avec des tarifs faibles, une concurrence dynamique, des innovations technologiques et une forte adhésion des clients finaux. Mais à long terme, selon ce rapport, les paires de cuivre téléphonique seront néanmoins insuffisantes pour répondre à la demande des ménages et des entreprises, et seront probablement remplacées par de la fibre. Dans un bilan de l'équipement en très haut débit sur fibre optique des zones d'activité, ce bilan détaille les différentes formes d'intervention susceptibles de «favoriser la rupture technologique vers la fibre optique». Les zones d'activité «bénéficient ainsi de facteurs économiques et juridiques favorables». Le CRIP relève ainsi que les zones d'activité rassemblent sur un pour cent du territoire entre un tiers et la moitié des entreprises de plus de dix salariés ; l'enjeu de leur équipement en très haut débit est loin d'être négligeable.

Il souligne par ailleurs que les collectivités étant propriétaires des fourreaux dans les nouvelles zones, elles peuvent s'organiser pour donner accès à leur patrimoine de manière efficace et non discriminatoire aux différents opérateurs. Quant aux zones d'activité antérieures, France Télécom propose aux opérateurs alternatifs depuis début mars une offre d'accès à ses propres infrastructures à un tarif attractif. Enfin, une collectivité décidant d'établir et d'exploiter des réseaux de fibre en zone d'activité doit être prudente en matière de choix technologique ; certaines solutions pourtant répandues sont de nature à limiter dans la durée l'intensité concurrentielle locale. La conjonction de l'offre d'accès aux fourreaux de France Télécom et des initiatives publiques pourrait permettre leur équipement significatif en très haut débit avant la fin de la décennie. «Les collectivités y jouent un rôle central, issu de leurs compétences en matière de droit du sol, éventuellement renforcées par celles que leur confère l'article L.1425-1 du code des postes et communications électroniques.»

Rapport du CRIP

Les chercheurs de l'Institut Fraunhofer de Berlin présentent "la machine à écrire mentale"
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Écrire par la seule pensée, tel est le défi que des scientifiques de l'Institut Fraunhofer pour l'architecture des ordinateurs et les techniques de logiciels (FIRST) et de la clinique neurologique de hôpital de la Charité à Berlin sont en train de relever. Ils ont en effet présenté au salon CeBIT à Hanovre une "machine à écrire mentale". Depuis plusieurs années, les équipes des professeurs Klaus-Robert Muller et Gabriel Curio étudient sur les interactions entre ordinateur et cerveau ("Brain-Computer-Interface"), qui devraient notamment permettre aux personnes totalement handicapées de communiquer avec le monde extérieur. Il suffit que ces personnes puissent encore penser "gauche" ou "droite", et cela suffit : plus de 128 électrodes placées sur la tête enregistrent les signaux cérébraux envoyés par le cortex moteur primaire et les filtrent grâce à un nouveau logiciel spécial qui apprend au fur et à mesure de son travail.

Les scientifiques de Tubingen sont persuadés que les personnes handicapées sont capables, dans la plupart des cas, de maîtriser leurs flux cérébraux. En revanche, le processus de rattachement des volontaires aux divers câbles reste une opération délicate qui prend actuellement une bonne heure. "Le tournant sera atteint lorsque nous aurons développé un électroencéphalogramme (EEG) sans points de contact, peut-être sous la forme d'un bonnet", précise Mme Kaplow. "Nous espérons y parvenir avant la fin 2006." Cet EEG mobile pourrait ainsi être utilisé sur des accidentés directement sur le lieu de l'accident.

Berlin Brain-Computer Interface

senSAVE : un système de télésurveillance portatif utilisant des capteurs intelligents
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Le senSAVE est un système de télésurveillance portatif utilisant des capteurs intelligents. Ces capteurs, qui enregistrent les données biologiques, sont intégrés dans une chemise. D'autres capteurs sont directement reliés au corps du patient et mesurent d'autres paramètres médicaux essentiels, tels que la tension artérielle et l'oxygénation du sang. Le système évalue en temps réel l'état physique complet du patient et, en cas de dégradation, envoie une alarme chez le médecin.

Par le senSAVE le médecin reçoit des données vitales essentielles lui permettant d'établir rapidement le bon diagnostic et de mettre en oeuvre immédiatement le traitement adéquat. le senSAVE s'adresse aussi bien aux patients qui présentent un risque cardiovasculaire élevé, qu'à des patients âgés ou porteurs de pathologies chroniques sérieuses et nécessitant un suivi médical constant. Le système a été conçu de manière à être facile d'utilisation, tant pour les médecins que pour le personnel soignant et les patients. Les capteurs sans fil miniaturisés sont maniables et n'entraînent aucune gène pour le patient. Le senSAVE s'intègre dans un projet global de télémédecine du célèbre Institut Fraunhofer.

FI

Les enfants malades connectés au Web à l'hôpital Trousseau de Paris
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Le programme Hostonautes, déjà opérationnel dans des hôpitaux de Marseille, Montpelier et Nancy, vient d'être étendu à l'hôpital Trousseau de Paris. Chaque année, environ 2 000 enfants de 6 à 16 ans suivent des cours pendant leur séjour au sein de cet établissement. Le programme Hostonautes de France Télécom a pour objectif de rompre l'isolement des petits malades, en leur permettant de communiquer depuis leur chambre avec le monde extérieur et de continuer leur scolarité, grâce à l'Internet et aux nouveaux outils de collaboration. Pour mener le projet à bien, il a fallu tout d'abord mettre en place un réseau adapté. C'est la technologie VDSL (V pour Very high bit rate) qui a été retenue.

Proche de l"ADSL, elle utilise les fils de cuivre des lignes téléphoniques déjà installées dans les chambres. A Trousseau, le VDSL permet de fournir en pratique 12 Mbit/s symétriques, un débit suffisant pour surfer sur Internet et établir simultanément des communications visiophoniques. Cinq PC fixes et douze portables ont été fournis pour l'instant par la Ville de Paris, avec divers accessoires, comme des webcams. Les enfants ont accès à Internet, mais les connexions sont sécurisées via le serveur de l'hôpital, qui interdit l'accès à certains sites. Les PC sont équipés du logiciel Livecom de France Télécom, permettant de dialoguer par chat, par visiophonie grâce à la webcam, ou simplement en mode audio. Les communications sont multipoints, c'est-à-dire que plusieurs personnes peuvent participer simultanément.

Spécialisé en pédiatrie, l'hôpital Trousseau possède son propre centre scolaire, qui comporte une douzaine de classes et autant de professeurs. Mais certains petits patients ne peuvent se déplacer facilement hors de leur chambre. Munis de leur matériel d'Hostonautes, ils peuvent désormais participer aux cours en visiophonie, et même faire les exercices de leur professeur : grâce à une application de conférence Web appelée NetTableau (développée par France Télécom), ils visualisent un tableau virtuel, ils peuvent y écrire, partager d'autres applications avec l'enseignant, faire de la conavigation sur le Web, etc. A terme, l'objectif est de pouvoir connecter les Hostonautes avec leur propre école, pour suivre leurs cours habituels. Le système est sur le point d'être testé dans une école parisienne.

CP

Un clic pour porter plainte au "commissariat on-line"
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

C'est une première européenne. L'Italie a récemment ouvert un " commissariat on-line " pour les internautes. En un clic, ils peuvent dorénavant remplir des formulaires de demande de passeport, porter plainte ou consulter le registre des voitures volées. Une nouveauté qui rencontre un vif succès. Ce "commissariat on-line" offre sept "bureaux" virtuels pour les citoyens. Ces "bureaux" s'occupent des services de sécurité télématique, comme la fraude sur internet ou la lutte contre les sites pédophiles, acceptent le dépôt de plaintes ou traitent les questions liées à l'immigration, la délivrance de passeports ou les mineurs. Une banque de données permet également de consulter le registre des véhicules volés, des documents disparus, des faux billets de banques ou le classement des armes par catégories. Au cours des deux premières semaines, le site aurait accueilli plus de 60.000 visites et environ 200 dépôts de plaintes selon Maurizio Masciopinto. "Les gens se branchent sur notre site depuis les Etats-Unis, la France et même de Moscou", a-t-il assuré.

TF1

Objectif 100 % de haut débit dans les campagnes en 2007
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Réduire la fracture numérique, pour que l'Internet à haut débit, comme l'électricité, soit disponible en toute partie du territoire, la tâche est ardue. C'est dans ce but que l'Etat a permis en 2004 aux collectivités territoriales de devenir opérateurs télécoms. Avec un instrument : les délégations de services publics ou DSP. Objectif de la manoeuvre : investir, grâce à des fonds publics, dans des zones pas forcément rentables. 230 personnes, en particulier des élus, sénateurs députés ou conseillers se sont retrouvées à la Maison des Arts et Métiers à Paris pour faire un point sur les investissements réalisés, à l'occasion d'une réunion organisée par l'Arcep, qui régule les postes et les télécoms.

Début 2006, l'Arcep recensait une soixantaine de projets montés par des collectivités locales, concernant plus de 60.000 habitants. Une trentaine étaient déjà entrés dans une phase opérationnelle. 800 millions d'euros pour développer 13.000 kilomètres de réseau seront investis. Reste que si fin 2006, 98 % de la population pourra accéder à l'ADSL, entre 3.000 et 4.000 communes risquent de ne pas être, même à terme, couvertes en DSL ou seulement très partiellement, indique le rapport remis par le Comité des réseaux d'initiative publique (CRIP). Les problèmes d'accès à Internet des entreprises sont en grande partie résolus. Présent à cette réunion, le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi s'est félicité de l'existence d'offres présentes sur l'intégralité du territoire, proposant des connexions de 2 mégabits dans les deux sens à un tarif de 400 euros par mois.

En revanche, cela se gâte pour les particuliers, alors que l'objectif du gouvernement est d'apporter le haut débit dans 100 % des communes d'ici 2007. "Il y a des progrès à faire. Chacun sait que dès que l'on s'éloigne à plus de 3 kilomètres du noeud de raccordement, ce n'est plus le haut débit pour tous", s'est exclamé le ministre. Il a donc annoncé la création d'un observatoire du haut débit, destiné à aider les collectivités à faire leur choix en matière d'aménagement du territoire.

Cet observatoire fournira ainsi des données multi-technologies (ADSL, Wifi, courant porteur électrique et autres) sur l'état de la couverture. Il prendra aussi en compte les engagements des opérateurs en matière de Wimax. C'est la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT, ex Datar) avec la participation de l'Arcep qui sera chargée de ce projet. Les collectivités sont invitées à y participer. Un budget d'étude de 50.000 euros y sera alloué. Des pratiques juridiques et techniques seront également éditées.

Tribune-

La santé à domicile : un secteur en plein essor
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

La santé à domicile ne se limite pas à l'hospitalisation à domicile, prescrite par un médecin en substitution d'une hospitalisation classique. Elle inclut l'ensemble des activités de santé pratiquées à domicile : soins, surveillance, aide aux personnes dépendantes...

Les produits et services destinés au marché de la santé à domicile sont donc extrêmement divers. Ils vont des simples aides techniques - cannes, déambulateurs... - aux installations lourdes comme les équipements de dialyse ou de chimiothérapie à domicile, accompagnés des prestations et fournitures nécessaires à leur fonctionnement.

Le marché est d'ores et déjà considérable : environ 4 milliards d'euros (dont 2,8 pour les matériels et les prestations de service associées). Il occupe déjà 40 000 personnes, et le nombre d'emplois pourrait progresser de 20 à 30 % dans les cinq prochaines années. En outre, les technologies de l'information et de la communication sont en train de modifier la donne : grâce à ces technologies, le patient peut être directement relié à l'équipe médicale. Ainsi, des capteurs sont en mesure de signaler à des centres de télésurveillance une chute du patient dans son logement, un dérèglement de son rythme cardiaque ou l'oubli d'un traitement de chimiothérapie. Encore embryonnaires, ces activités sont appelées à se développer largement du fait du vieillissement de la population, qui exigera de plus en plus de surveillance.

Sur le plan industriel, le marché des dispositifs médicaux progresse de 7 à 8 % par an en France comme dans le monde. La France est notamment bien placée dans des secteurs comme la télécardiologie, l'assistance respiratoire ou les capteurs pour la télémédecine. Dans le domaine des services, la distribution est assurée à la fois par les fabricants eux-mêmes et par des prestataires de services, les pharmaciens, des associations et des magasins spécialisés. L'installation, l'exploitation, la maintenance des matériels sont assurées par les industriels eux-mêmes ou par des prestataires comme Air Liquide Santé, Bastide ou LVL Médical, souvent engagés dans des partenariats avec les industriels.

La santé à domicile comporte des enjeux importants pour l'économie française. C'est un vaste gisement d'emplois de services à la personne ; son expansion va nécessiter de nouveaux personnels, de nouveaux métiers, de nouvelles formations qualifiantes. Elle offre de nouveaux marchés pour des entreprises industrielles et de services et devrait devenir un domaine naturel d'utilisation du nouveau chèque emploi service universel. Le développement de la santé à domicile est une quasi-certitude. Pour que les entreprises françaises puissent prendre demain une part significative du marché, elle doivent donner la priorité aux projets de R&D et s'engager dans le développement de produits et de services innovants.

Le secteur de la santé à domicile occupe dès aujourd'hui une place importante dans les appels à projets de R&D, qu'ils soient lancés par l'Agence nationale de la recherche (ANR), Oséo-Anvar ou le Fonds de compétitivité des entreprises géré par la Direction générale des entreprises. LA DGE s'est en particulier fortement impliquée dans la création du réseau national des technologies pour la santé (RNTS), géré depuis 2005 par l'ANR.

Parmi les projets retenus par le RNTS) en 2005, une vingtaine - soit plus de 15 % - concernent directement la santé à domicile ; ce thème sera également l'une des priorités de son appel à projets 2006, lancé prochainement. Il devrait aussi avoir sa place dans les projets de certains pôles de compétitivité (par exemple le pôle Innovations thérapeutiques).

Parmi les thèmes de R&D les plus prometteurs figurent notamment :

- les aides respiratoires,

- les systèmes de délivrance de médicaments,

- la dialyse,

- la télésurveillance et le télétraitement.

La plupart de ces thèmes appellent presque par nature une recherche collaborative. Ainsi les projets de télé-surveillance associeront-ils par exemple des PME spécialistes des capteurs, des opérateurs de télécommunications ou de télétransmission et des laboratoires d'analyse.

DGA

L'hôpital de Pau connecte ses patients à l'Internet
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

L'hôpital régional de Pau (540 lits et 2.000 employés) propose, depuis mars 2006, un accès internet haut débit aux patients hospitalisés qui le souhaitent afin que ceux-ci puissent consulter leur messagerie ou visionner des films à la demande. Concrètement, l'équipement consiste en un écran tactile de 17 pouces, monté sur un bras articulé. L'ensemble est ainsi à portée de main du patient, et peut également servir de point d'accès aux praticiens pour la consultation du dossier médical. Pour proposer à ses malades ce bouquet de services en ligne, L'hôpital de Pau s'appuie sur le Pau Broadband County, un réseau optique à très haut débit déployé par la municipalité sur toute l'agglomération paloise. L'hôpital de Pau devient ainsi l'un des premiers établissements publics français à informatiser les chambres des patients.

Dans un premier temps, une vingtaine de lits a été équipée dans les services de pneumologie et de traumatologie où la durée d'hospitalisation est la plus longue. A terme, d'autres services seront progressivement intégrés dans le projet et l'implantation de webcams est prévue afin que les patients puissent communiquer plus facilement avec l'extérieur.

CHU Pau

Le téléphone portable : futur outil de prévention médicale ?
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Le Dr Nitzan Yaniv développe un téléphone mobile qui permet de réaliser des tests médicaux. Le médecin propose un logiciel à intégrer aux téléphones munis d'appareils photos. Ce logiciel permet de transformer le simple appareil photo en scanner infra rouge. Un téléphone mobile équipé permet de s'auto-examiner pour déceler d'éventuelles maladies comme un cancer du sein ou un problème cardiaque. La mini-caméra infrarouge utilisée par le docteur Yaniv a recours à deux techniques complémentaires qui ont toutes deux prouvé leur efficacité dans le diagnostic précoce des cancers du sein. L'analyse par différences de températures entre de multiples zones du sein s'accompagne d'une autre analyse des flux d'oxygène produits au sein de ces zones.

Le patient peut donc prendre lui-même des photos qu'il peut transmettre par SM ou 3 G au laboratoire pour une analyse plus fine. En cas de doute, le patient pourra effectuer, cette fois chez un médecin, les tests complémentaires. Cet outil de diagnostic est moins précis qu'une mammographie mais il est beaucoup plus fiable en revanche que les techniques classiques d'autopalpation enseignées à des millions de femmes dans le monde.

L'opérateur israélien Cellcom - leader sur son marché - a indiqué au début de l'année 2006 travailler à l'intégration du mini-Sensor infrarouge au coeur même de l'APN/caméra intégrée à une majorité de téléphones mobiles aujourd'hui commercialisés. Pour une commercialisation dans le monde entier, l'invention de Yaniv - toujours en développement - attend une approbation de la fameuse FDA américaine (Food and Drug Administration). En attendant, le centre médical de Soroka dans la ville de Beersheva teste le dispositif et sa capacité, sur de nombreux cas, à détecter aussi bien les cancers du sein que des problèmes cardiaques.

Cet outil de prévention pourrait s'avérer très utile quand on sait qu'en France 42000 femmes sont atteintes chaque année par un cancer du sein et 12000 en meurent, soit 28,5 %. Or, on sait que la détection précoce du cancer du sein accroît très sensiblement les chances de guérison. Ce détecteur à infrarouges pourrait donc compléter très utilement les méthodes classiques de détection du cancer du sein.

WC

Le "fossé numérique" se réduit mais l'âge reste un handicap dans l'accès aux TIC
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Si le "fossé numérique" tend à se réduire en France, les nouvelles technologies se diffusent très inégalement au sein de la population, dont une partie risque de se retrouver exclue de la société de l'information, avertit le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) dans son bulletin du mois de mars 2006.

En 2005, précise le CREDOC, plus d'une personne sur deux est équipée d'un ordinateur portable et plus d'une sur trois a accès au Web. L'équipement informatique de la population se caractérise pourtant par de "très fortes inégalités" : 75 % des cadres supérieurs disposent d'une connexion Internet à domicile, contre seulement 24 % des ouvriers, 15 % des retraités et 13 % des non diplômés. Le constat est le même pour l'ordinateur : 83 % des titulaires de revenus supérieurs à 3.100 mensuels sont équipés, contre seulement 31 % des personnes percevant moins de 1.500 euros.

Le CREDOC observe cependant que les disparités d'équipement sont aujourd'hui "deux fois moins importantes qu'elles ne l'étaient en 1999", même si une pause a eu lieu dans ce mouvement de baisse entre 2002 et 2004 avec les premiers pas de l'ADSL. L'arrivée de cette technologie de connexion à haut débit a d'abord accru les inégalités entre les grands pôles urbains et le reste du pays. Cette disparité s'est ensuite estompée, à mesure que l'ADSL devenait disponible dans les petites communes.

De fait, la tendance globale semble aller vers une réduction des inégalités, comme en attestent les chiffes du CREDOC : en 1998, les personnes les moins aisées (moins de 2.300 euros mensuels par foyer) détenaient 32 % du parc des connexions à Internet à domicile ; elles en possèdent aujourd'hui 45 %, contre 55 % pour les individus plus fortunés.

"Un rattrapage est donc indéniablement en cours, mais beaucoup de chemin reste à parcourir pour que les nouveaux services numériques soient équitablement répartis au sein de la population", souligne le centre d'étude, notant que les personnes aux revenus mensuels inférieurs à 2.300 euros représentent 63 % de la population et ne détiennent que 45 % des connexions et 51 % du parc micro-informatique.

S'agissant de l'utilisation d'Internet, cause d'un deuxième "fossé" entre initiés et exclus, les disparités sont essentiellement liées à l'âge et portent sur les jeux en réseau, le recours à des services de messagerie instantanée et la réalisation de tâches professionnelles. Dans les deux premiers cas, ce sont surtout les jeunes qui sont concernés, le troisième cas impliquant plutôt les cadres et les étudiants. En revanche, pour la recherche d'informations, l'envoi d'e-mails ou la gestion de photos numériques, "c'est plutôt l'homogénéité qui prévaut", indique le CREDOC qui précise que "la plupart des personnes équipées utilisent ces services, quelle que soit leur catégorie sociale, leur âge ou leur niveau de revenu".

Rapport CREDOC

Le plan de Washington pour réduire la fracture numérique
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

La ville de Washington souhaite limiter à sa façon la fracture digitale, très importante au sein de la ville (reflétant la profonde division sociale entre l'Est et l'Ouest de la ville). Elle va prochainement faire un appel d'offre aux fournisseurs d'accès à Internet en ce sens. L'idée est de couvrir avec des réseaux sans fils (WiFi, WiMax, ceux utilisés pour la téléphonie mobile) ou câblés les parties de la ville dans lesquelles la population a été identifiée comme très défavorisée (il ne serait pas nécessaire de couvrir les autres zones) pour fournir un accès a Internet gratuit au habitants à faibles revenus (éventuellement uniquement à ceux-ci).

Cette volonté part d'un constat : si la fracture numérique est sociale, elle est aussi géographique et les zones à population à faibles revenus sont moins bien desservies en accès internet. Ce ciblage pourrait aussi éviter un mécontentement des opérateurs comme face à d'autres initiatives d'Internet sans-fil initiées par des collectivités locales. La municipalité pourrait fournir les infrastructures dont elle dispose dans le cadre de cette initiative (réseaux de fibres optiques, ...), mais la ville ne procédera à aucun investissement. Le gagnant de l'appel d'offre pourrait en revanche avoir l'exclusivité du droit de poser des équipements de communication sur les lampadaires et bâtiments municipaux. L'initiative prévoirait aussi des équipements en ordinateurs et des formations.

BE USA

WP

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des nanofibres pour réparer les cellules nerveuses
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des hamsters dont le nerf optique avait été endommagé ont retrouvé l'usage de leurs yeux grâce à un échafaudage de nanofibres qui aide les cellules nerveuses à repousser comme une plante sur une treille, expliquent des chercheurs américains et chinois. L'objectif de cette technique est de réparer les lésions du cerveau ou de la moelle épinière en permettant aux axones de se reformer. Les axones sont les prolongements des cellules nerveuses, des sortes de branches indispensables à la communication entre neurones, via les synapses.

En cas de lésion, les neurones ne peuvent reformer leurs axones et la communication entre certaines parties du cerveau est rompue. Après avoir sectionné le nerf optique de hamsters, petits ou adultes, Rutledge Ellis-Behnke (MIT) et ses collègues ont injecté une solution saline contenant des peptides capables de s'auto-assembler. C'est l'un des coauteurs de l'étude, Shuguang Zhang (MIT), qui a découvert il y a quelques années que certains peptides placés dans une solution saline formaient de fines couches composées de 99 % d'eau et de 1% de peptides. Ces couches constituent un échafaudage de nanofibres sur lequel les axones peuvent repousser, expliquent les chercheurs.

Chez les hamsters, l'injection de cette solution de peptides leur a permis de recouvrer la vue au bout de six semaines. Les chercheurs ont été heureusement surpris de voir que les résultats étaient aussi bons pour les adultes que pour les petits. Les chercheurs projettent de tester ces nanofibres sur d'autres types de lésions, notamment sur la moelle épinière. Les peptides étant synthétiques, cette solution a l'avantage de ne contenir aucun produit d'origine animal pouvant entraîner un rejet. Quant à l'échafaudage, il est biodégradable et les peptides sont éliminés ou recyclés par l'organisme.

NS

BBC

Des cellules d'os mises en culture sur des nanotubes de carbone !
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Les chercheurs à l'université de la Californie, dirigés par Laura Zanello, professeur de biochimie ont réussi, pour la première fois, à cultiver des cellules d'os sur des treillis en nanotubes de carbone. Les chercheurs ont montré que les nanotubes, 100.000 fois plus fins que des cheveux humains, sont un excellent échafaudage pour y faire « pousser » des cellules d'os.

Ce sont les nanotubes chimiquement les plus purs et électriquement neutres qui se sont avérés les plus aptes à servir de support pour cette culture de cellules osseuses. Les nanotubes de carbone n'étant pas biodégradables, ils se comportent comme une matrice inerte sur laquelle les cellules peuvent proliférer et former une matière osseuse fonctionnelle.

Ces recherches ouvrent de grands espoirs thérapeutiques dans les transplantations osseuses indispensables après certains accidents ou certains cancers. Les chercheurs vont à présent poursuivre leurs recherches pour mieux comprendre les interactions atomiques entre la matière osseuse vivante et les échafaudages synthétiques en nanotubes de carbone et évaluer la biocompatibilité immunitaire de la matière osseuse ainsi produite.

UC

Construire des structures microscopiques avec de l'ADN
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des chercheurs américains, dirigés par Paul Rothemund, de l'Institut de technologie de Californie (Caltech), sont parvenus à utiliser de l'ADN pour fabriquer, simplement et à bas coût, des structures microscopiques aux multiples applications. Ils ont notamment réussi à créer à volonté des images complexes en deux dimensions d'un dix-millième de millimètre de diamètre, similaires aux "smileys" à l'aide d'ADN. Ils ont aussi pu fabriquer une nanocarte du continent américain mesurant seulement une centaine de nanomètre (0,1 micron).

La technique utilisée pourrait être adaptée pour produire des structures en trois dimensions, notamment des circuits électroniques microscopiques, souligne l'auteur. Les scientifiques savent déjà depuis quelque temps fabriquer des objets nanométriques (un nanomètre = 1 millionième de millimètre), mais le processus de fabrication est complexe et onéreux car il faut manipuler les atomes un par un, sous vide ou à des températures très basses.

L'équipe californienne a réussi à exploiter de manière très ingénieuse les propriétés de l'ADN qui, par sa structure chimique spécifique, possède certains brins programmés pour "coller" à d'autres brins présentant une structure complémentaire. On peut ainsi concevoir des brins d'ADN de manière à ce qu'ils puissent s'assembler spontanément selon la figure souhaitée.

La méthode de M. Rothemund consiste à plier un brin d'ADN selon la forme désirée. C'est pourquoi il l'a baptisée « origami ADN ». Chacun des éléments de la chaîne est analogue à un pixel d'image informatique. On peut ainsi créer des images complexes - des mots ou des images - mille fois plus petits que le diamètre d'un cheveu humain. Cette méthode est "facile à mettre en oeuvre et bon marché", souligne M. Rothemund qui ajoute avec humour « Ma méthode a permis de créer très facilement 50 milliards de "smileys", c'est la plus grands concentration de bonne humeur que j'ai vue de toute ma carrière. »

CT

NS

Les nanovecteurs moléculaires vont révolutionner la médecine
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des chercheurs de l'Université du Michigan, dirigés par James Baker, ont mis au point des nanovecteurs moléculaires capables d'acheminer diffèrents médicaments directement dans les cellules-cibles. Ces nanovecteurs ouvrent de grandes perspectives thérapeutiques dans de multiples pathologies et notamment dans le traitement du cancer. "Le niveau d'intervention moléculaire de ces vecteurs va nous permettre d'intervenir avec une efficacité sans précédent sur diffèrents types de cellules lorsque celles-ci ne fonctionnent plus correctement", souligne Baker.

Les nanothérapies ont déjà fait leur apparition dans le traitement du cancer des ovaires et du sarcome de Kaposi. Mais la prochaine génération des nanotraitements, sur laquelle travaillent Baker et son équipe sera beaucoup plus efficace car elle permettra d'acheminer une grande variété de molécules thérapeutiques au coeur des cellules à traiter.

Dans son approche, Baker utilise des dendrimères qui sont des molécules particulières, très arborescentes et possédant de nombreuses ramifications. Chaque dendrimère possède plus de cent "crochets" moléculaires sur sa surface. Baker utilise des molécules d'acide folique comme "appât" pour attirer les cellules cancéreuses qui possèdent d'avantage de récepteurs à cette acide que les cellules normales.

Mais Baker est parvenu à lier des molécules anti-cancéreuses à d'autres branches des dendrimères et lorsque les cellules cancéreuses ingèrent l'acide folique, elles absorbent en même temps ces molécules toxiques pour elles. Le plus remarquable dans cette approche est qu'elle est réversible : les dendrimères peuvent être marqués avec les molécules traçantes qui s'activent spécifiquement à l'occasion d'un examen par RMI et permettent de repérer très précisément de petites tumeurs. Baker espère pouvoir commencer sur l'homme les essais de cette nouvelle thérapie dés la fin de l'année. Il pense qu'à terme il sera possible de composer et d'administrer au niveau cellulaire des traitements anti-cancéreux personnalisés combinant différentes molécules thérapeutiques qui seront véhiculées par ces dendrimères.

Les premiers essais de cette nanothérapie sur la souris sont très prometteurs. "La technique mise au point par Baker constitue une rupture, un vrai bond en avant par rapport à ce qui existe en matière de traitement contre le cancer", souligne Piotr Grodzinski, directeur du programme national de recherche des nanotechnologies contre le cancer. Baker pense que ces nanothérapies commenceront à être utilisées sur l'homme d'ici 5 ans et seront généralisées d'ici 10 ans. "Ces nanothérapies vont non seulement révolutionner la cancérologie mais vont également faire entrer la médecine dans un ère nouvelle" ajoute Baker.

Article @RTFlash

TR

Des polymères à mémoire de forme programmables à distance
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Une équipe de recherche associant des chercheurs de l'institut allemand des polymères à Darmstadt et de l'institut Teltow, près de Berlin, ont mis au point des polymères à mémoire de forme. Ces chercheurs sont parvenus à modifier à volonté la forme de ces polymères à l'aide de nanoparticules magnétiques, ce qui ouvre de grandes perspectives dans le domaine médical. Ces polymères à mémoire de forme possèdent l'étonnante capacité de reprendre leur forme originale après une déformation provisoire programmée. Cette remarquable propriété peut être activée en agissant sur le facteur thermique. Mais la grande innovation de ces recherches réside dans la découverte d'un nouveau processus magnétique contrôlable qui déclenche le changement de la forme sans besoin de contact direct avec les polymères.

Ce processus fonctionne en utilisant des nanoparticules magnétiques de l'oxyde de fer. Celles-ci sont distribuées dans les polymères et convertissent l'énergie d'un champ magnétique en chaleur. La température souhaitée est obtenue en modifiant la proportion de nanoparticules dans les polymères et l'intensité du champ magnétique. Les scientifiques imaginent déjà de nombreuses applications médicales à cette découverte. Il sera possible, par exemple, de fabriquer les cathéters télécommandés. "Ces cathéters pourraient être employés pour intervenir sur un organe sans avoir recours à une chirurgie intrusive et douloureuse à chaque changement thérapeutique" précise le Professeur Andreas Lendlein, chef de l'institut de la recherche des polymères à Teltow.

PNAS

NTW

"Voir" des nano-objets
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des chercheurs de deux laboratoires mixtes CNRS1-Université ont montré qu'il était possible de déterminer optiquement les caractéristiques géométriques de nanoparticules métalliques. Basé sur la mesure quantitative du spectre d'absorption optique de la nanoparticule étudiée, cet apport méthodologique unique au niveau mondial s'avère riche de potentiel dans le domaine des nanosciences car il permet d'obtenir pour la première fois une "image optique" d'un nano-objet jusqu'à une taille inférieure à 10 nm. Mais surtout, il devient possible de le caractériser précisément in situ dans de nombreux types d'environnement (verre, polymères, liquide). Jusqu'à présent, seule la microscopie électronique permettait d'obtenir ce type d'information, mais uniquement dans le cas d'échantillons préparés spécifiquement.

CNRS

Eléctronique : Intel prépare l'après silicium
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Lors du récent forum de San Francisco, Intel a présenté un transistor fabriqué sur un substrat d'antimoniure d'indium (InSb) qui présente des performances impressionnantes puisqu'il est bien plus rapide que les transistors au silicium, pour une consommation électrique dix fois plus faible. Selon le directeur Intel de la stratégie technologique, Paolo Gargini, qui a présenté ce prototype, il s'agit de préparer l'ère de l'après silicium qui se profile à l'horizon 2020. Gargini souligne que les électrons peuvent se déplacer 50 fois plus rapidement dans un cristal d'antimonide d'indium que dans du silicium, ce qui laisse entrevoir des microprocesseurs à la fois plus rapides et bien moins gourmands en énergie : un enjeu crucial quand on connaît le défi que représente la réduction de la consommation électrique des appareils électroniques et des ordinateurs portables.

Les composants en antimoniure d'indium possèdent en outre des remarquables propriétés optiques qui devraient permettre d'accélérer considérablement les échanges d'informations entre transistors et de faire ainsi sauter un important goulet d'étranglement en matière de puissance informatique. Mais ces nouveaux composants ont également leurs inconvénients : actuellement, des centaines de milliards de transistors peuvent être fabriquées en même temps sur de grandes galettes de 30 cm de diamètre. Mais ce mode de production est impossible avec des matériaux composés, tels que l'antimonide d'indium, l'arséniure de gallium (GaAs), ou l'arséniure d'indium (InAs), qui tendent à casser facilement.

Concrètement, cela signifie que ces matériaux composés ne pourront sans doute jamais complètement remplacer le silicium comme substrat universel en électronique mais ils pourront être combinés avec le silicium de manière à obtenir des dispositifs électroniques plus rapides et moins gourmands. Mais avant d'en arriver là, il faudra toutefois surmonter de nombreux défis techniques et notamment régler le problème de l'interface entre des matériaux dont la structure atomique est différente. "Le défi est sérieux mais je suis optimiste et je pense que, d'ici 10 ans, l'électronique composite sera une réalité souligne Gargini". Parallèlement à ces travaux, Intel fait feu de tout bois, dans de multiples directions technologiques, pour repousser les limites ultimes de la miniaturisation électronique.

Parmi les voies explorées figurent notamment la lithographie ultra-violette extrême, pour produire des transistors sur silicium de seulement quelques nanomètres (quelques milliardièmes de mètre) ainsi que l'implantation de micro-lasers sur silicium, qui pourraient permettre à terme des échanges de données optiques entre composants et puces, ce qui permettrait un gain de puissance considérable des puces électroniques.

TR

Une peinture qui arrête les communications des téléphones portables
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

NaturalNano s'est appuyé sur la nanotechnologie pour développer un type de peinture capable de stopper les signaux émis par les téléphones portables. La société NaturalNano utilise une licence technologique de la société Ambit qui consiste à mélanger simplement des particules de cuivre qui sont ensuite injectées dans des nanotubes (issus de terres argileuses d'Utah). Ce mélange de nanoparticules se retrouve finalement en suspension dans un pot de peinture.

L'idée, très ingénieuse, est d'obtenir une peinture capable de bloquer complètement les signaux des téléphones portables. Ce système est combiné à un filtre radio qui laissera passer les signaux au moment opportun. Grâce à ce système, le gérant d'un cinéma peut autoriser les signaux de portables avant le début de la projection ou pendant un entracte et les bloquer complètement pendant le film. Mais les communications radios d'urgence, elles, continueront à fonctionner. Le brouillage est certes illégal aux Etat-Unis mais seulement quand il est actif ; or, il s'agit ici d'un brouillage purement passif et la peinture de NaturalNano peut donc être utilisée en toute légalité.

NN

Vers l'hydrogène bon marché en 2010
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des chercheurs de General Electric ont mis au point un prototype de production d'hydrogène par électrolyse en réduisant considérablement les prix de revient. Ils prétendent ainsi avoir atteint un coût consolidé de 3$ par kilogramme d'hydrogène, contre environ 8$ pour les procédés classiques actuels. Ce prix de revient comprend le coût de la cellule, celui de l'électricité et les frais d'opération et de maintenance. Un kilogramme d'hydrogène est thermiquement équivalent à un gallon US d'essence (3,785 litres) dont le prix de détail actuel est de l'ordre de 2,5 dollars. L'innovation principale tient à la structure de la cellule, conçue dans un plastique "maison" (le Noryl) résistant à l'électrolyte alcalin.

Les électrodes sont matérialisées par des films métalliques minces appliqués sur le squelette plastique. Actuellement, le coût élevé de la cellule d'électrolyse est un frein à l'abaissement des coûts de production de l'hydrogène dans les installations fixes destinées à alimenter les postes de distribution de l'hydrogène. L'équipe de Richard Bourgeois, à GE, envisage de réduire encore d'un facteur 2 d'ici 2010 le coût de fabrication des cellules pour parvenir à un équivalent de 0,4$ par kilogramme d'hydrogène. De même, le recours à des énergies électriques distribuées et moins coûteuses (comme l'éolien) devrait contribuer à abaisser fortement la part de l'énergie dans le coût total. Quant au rendement de conversion, il devrait passer de 68 % à 76% dans les cinq années a venir.

BE USA

TR

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Espace
Espace et Cosmologie
Une nouvelle carte de l'Univers confirme une fantastique "inflation" juste après le big bang et la prédominance de l'énergie sombre
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

La nouvelle carte de la "jeunesse" de l'Univers établie grâce aux données du satellite WMAP confirme la théorie de l'inflation, selon Charles Bennett, de l'Université John Hopkins (USA), chef scientifique de ce projet. WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe) a été lancé en 2001 par la NASA pour étudier le rayonnement cosmologique diffus, la trace fossile du rayonnement émis par l'univers en formation.

En 2003, Bennett et son équipe ont déjà publié une carte de l'Univers quand il n'avait que 400.000 ans. La sonde COBE avait déjà permis d'établir des cartes de l'enfance de l'univers. Cependant WMAP a un atout supplémentaire : le satellite est capable de détecter la polarisation des photons qu'il observe. Ce rayonnement électromagnétique provenant de l'Univers est capté de façon quasi uniforme dans toutes les directions. Il s'agit de la lumière la plus ancienne et la plus lointaine qui puisse être détectée. Elle aurait été émise environ 370 000 ans après le Big Bang.

C'est cette carte de la polarisation de la plus ancienne lumière de l'Univers, une première, que l'équipe de Bennett vient de dévoiler. Ces chercheurs ont pu mesurer plus précisément les fluctuations du rayonnement diffus et le schéma de ces fluctuations coïncide avec celui prédit par la théorie de l'inflation. Cette théorie assez fantastique, émise il y a déjà 25 ans, prévoit une phase d'expansion extrêmement rapide qu'aurait connue l'Univers une fraction de seconde après le Big Bang. Celui-ci serait passé en un temps incroyablement bref de la taille d'une particule à celle d'une galaxie !

Ces nouvelles observations montrent que non seulement l'Univers grandit dans toutes les directions, mais qu'il s'étend de plus en plus rapidement, sous l'effet d'une mystérieuse énergie noire qui s'oppose victorieusement à la gravité et dont la nature fait toujours l'objet de multiples hypothèses. Ces nouveaux résultats de WMAP confirment également et précisent la répartition des constituants de l'Univers : il est fait à 74 % d'énergie noire - contre 73 % auparavant -, à 22 % de matière noire dont on ne sait pas de quoi elle est faite et à 4 % de matière ordinaire qui compose les étoiles, les planètes et les êtres vivants.

Les astrophysiciens vont à présent essayer de mettre en évidence les ondes de gravitation résultant de l'inflation. Si ces vagues de gravitation sont révélées lors des prochaines observations, elles constitueront une preuve supplémentaire de cette inflation et conforteront également la théorie des supercordes qui tente de réconcilier mécanique quantique et relativité générale.

NASA

Une ''super-Terre'' glacée à 9000 années-lumière
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Des astronomes ont découvert une ''super-Terre'' en orbite autour d'une étoile, une naine rouge, située à 9.000 années lumière de notre Terre. La masse de cette nouvelle exoplanète équivaut à environ 13 fois celle de la Terre et elle est au moins deux fois et demi plus éloignée de son étoile que la Terre du Soleil. Cette ''super-Terre'' serait un mélange de roches et de glace, un monde où la température n'excéderait pas -200°C.

Fin janvier 2006, une autre équipe annonçait la découverte d'une exoplanète aux caractéristiques similaires. Toutes deux ont été repérées grâce à l'effet de microlentille gravitationnelle dans le cadre du projet OGLE. Lorsqu'une étoile dite ''lentille'' passe devant une étoile ''source'', la gravité de la première amplifie le signal lumineux de la seconde. La présence d'une planète autour de la ''lentille'' produit des modifications de ce signal amplifié qui peuvent être détectées.

Les analyses menées par l'équipe d'Andrew Gould (Université de l'Ohio) ont écarté la présence de planètes de type Jupiter autour de la naine rouge. La ''super-Terre'' se trouverait donc dans un système arrivé ''à court de gaz'', explique Scott Gaudi, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Les étoiles de faible masse auraient des disques protoplanétaires moins massifs, offrant moins de matériel pour la formation des planètes. Ce type d'étoile étant majoritaire dans la Voie lactée, il est probable que les ''super-Terres'' soient plus nombreuses que les géantes gazeuses, suggèrent les chercheurs.

NS

La mystérieuse matière noire reste stable dans le temps
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

La mystérieuse matière sombre, qui empêche les galaxies de s'éparpiller en millions d'étoiles isolées, était tout aussi présente il y a 6 ou 7 milliards d'années - un moment où l'Univers produisait d'énormes quantités de nouveaux astres - qu'aujourd'hui. "C'est une surprise totale, car on aurait pu penser que cette proportion allait évoluer avec les années", souligne François Hammer, l'un des astronomes de l'équipe de l'Observatoire de Paris à l'origine de la découverte.

L'univers comporte aujourd'hui dix fois plus d'étoiles qu'il y a 7 mds d'années, mais le rapport matière stellaire/matière sombre n'aurait pas bougé, selon cette étude. Le concept de "matière sombre" remonte aux années 60, lorsque les astronomes ont réalisé que les galaxies spirales, comme notre Voie Lactée, tournaient sur elles-mêmes beaucoup trop vite par rapport à leur masse. Au bout de quelques tours, toutes leurs étoiles auraient dû être éjectées. Il fallait donc imaginer l'existence d'une masse encore inconnue pour expliquer leur stabilité. "Pour stabiliser les galaxies spirales, on a besoin d'une matière que l'on ne connaît pas, dont on ne sait encore rien, représentant une masse trente fois plus importante que la matière connue", explique à l'AFP M. Hammer. Les astronomes s'interrogent toujours sur la nature de cette masse sombre : trous noirs, gaz stellaires, particules "exotiques" encore inconnues... Et sur sa localisation. "On ne sait pas où la mettre. Peut-être dans un grand halo, entourant le disque de la galaxie, un peu éloigné d'elle, mais liée par la gravité à la galaxie", spécule le scientifique.

A&A

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le tabagisme passif tue 79.000 Européens chaque année
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

72.000 personnes sont victimes de ce tabagisme passif chez eux, et 7000 au travail, d'après cette enquête émanant d'organismes ou ONG européens regroupés dans la fédération Smoke Free Partnership. Du côté des personnes travaillant dans les bars, restaurants et discothèques, le bilan est estimé à 325 décès par semaine (près d'un mort par jour). 85% de la fumée émane de la cigarette entre deux bouffées, quand la cigarette se consume entre les doigts du fumeur ou dans un cendrier.

Cette fumée est plus toxique que celle inhalée et exhalée par le fumeur, la combustion se faisant à plus basse température et diffusant alors des composés plus toxiques, selon le rapport. Depuis janvier 2004, l'Irlande, la Norvège, l'Italie, Malte, la Suède, l'Espagne et l'Ecosse ont interdit de fumer dans tous les lieux publics. L'Angleterre, le Pays-de-Galles, l'Irlande du Nord et la Belgique ont des projets allant dans ce sens. La France devrait, elle aussi, annoncer fin mars des mesures pour restreindre le tabagisme dans les lieux publics.

Comme le souligne le professeur Konrad Jamrozik : "Nous disposons d'un certain nombre de rapports scientifiques officiels à l'échelle internationale qui confirment que le tabagisme passif est une cause de maladies cardiaques, d'accidents vasculaires et de cancers du poumon. "Que la cigarette soit proscrite dans tous les lieux publics en Europe, y compris les lieux de travail, c'est ce que souhaite le Smoke Free Partnership. Et d'ajouter que la fumée de tabac contient plus de 4.000 substances chimiques, dont plus de 50 sont cancérigères et plus de cent sont assimilées à du poison.

La fédération Smoke Free Partnership regroupe les associations European Respiratory Society, Cancer research UK, l'Institut national du cancer/France et European Heart Network. Son rapport constitue la première tentative pour traduire en chiffres les méfaits du tabagisme passif en UE.

France 2

Du piment contre les cellules cancéreuses
Vendredi, 24/03/2006 - 00:00

Le composant qui donne au piment rouge son piquant pourrait être utilisé pour tuer les cellules du cancer de la prostate et ralentir la croissance de cette tumeur, selon des chercheurs américains. Phillip Koeffler (Cedars-Sinai Medical Center) et ses collègues ont constaté que la capsaïcine déclenchait l'apoptose chez les cellules cancéreuses, cette mort cellulaire programmée qui justement ne fonctionne pas dans le cas des cellules cancéreuses, permettant la prolifération anormale de cellules.

Chez des souris atteintes d'un cancer de la prostate et traitées avec la capsaïcine, la taille des tumeurs a été réduite à 1/5ème par rapport aux souris non traitées. In vitro la capsaïcine a aussi ralenti la prolifération de cellules humaines de tumeurs de la prostate. Ce composant a aussi freiné le développement de tumeur formée chez la souris avec des cellules humaines, précisent les chercheurs.

CR

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