RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 520
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 25 Juin 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
Faire du web une expérience physique grâce aux RFID
La Grande Bretagne lance un ambitieux plan numérique
Écrire dans l'air avec son mobile comme avec un stylo virtuel
Avenir
Robotique médicale : le grand décollage
Matière
Récupérer l'énergie des voitures en allant faire ses courses
Une cellule photovoltaïque polymère au rendement quasi parfait
Terre
Une étude démontre l'impact nocif de l'exposition des femmes enceintes à la pollution intérieure
La fonte des glaciers des Alpes suisses s'accélère
Vivant
Le secret de la longévité humaine dans un gène
La mélatonine : une fontaine de jouvence ?
De nouveaux médicaments grâce à la génétique
Pour bien vieillir : de l'exercice et une vie sociale riche!
Alzheimer: vers un dépistage sanguin
Des nanoparticules pourraient rendre la chimiothérapie obsolète
Une arme pour affamer les tumeurs
Les vaisseaux, un arbre de vie
Des nanoparticules micellaires pour soigner les maladies cardiovasculaires
L'activité neuronale dépend de la dynamique des récepteurs présents au niveau de la synapse
Recherche
Des voitures britanniques roulant à l'hydrogène d'ici 2013
Edito
le Japon parie sur la voiture électrique



Tout en poursuivant activement, sur le long terme, leurs recherches pour parvenir à produire à un prix compétitif un véhicule à pile à combustible à l'horizon 2030, les grands constructeurs automobiles japonais, qui dominent déjà le marché mondial du véhicule hybride, lancent, l'un après l'autre, leurs voitures électriques sur le marché. Mitsubishi Motors vient de présenter son "iMiEV", qui sera mis en vente en juillet. Cette voiture à quatre places est équipée de batteries lithium-ion qui sont rechargeables sur des prises domestiques et dont l'autonomie est de 160 kilomètres.

C'est la première voiture de ce type au monde à être produite en série. Par ailleurs, Fuji Heavy Industry commencera à livrer la "Plug-in Stella" à la fin du mois de juillet 2009. L'autonomie du véhicule atteindra 90 km grâce à un pack batteries li-ion de 9 kWh qui comprendra 16 modules montés en série.

Grâce à une borne de recharge rapide, la Stella pourra récupérer 80 % de son énergie en 15 minutes tandis qu'une recharge traditionnelle prendra 5 à 8 heures selon le type de prise utilisé. Toyota, quant à lui, envisage de lancer une voiture électrique sur le marché japonais au cours de cette année et sur le marché américain avant la fin 2012.

Bien que leur prix de vente demeure plus élevé que celui des autres types de voitures et que leur autonomie soit moins importante, les voitures électriques s'imposent de plus, surtout en milieu urbain, comme solution de déplacement respectueuse de l'environnement.

L'Alliance Renault-Nissan vient pour sa part d'annoncer un investissement d'un milliard d'euros pour son projet de véhicules électriques. Nissan entend lancer son premier véhicule entièrement électrique aux États-Unis et au Japon en 2010, puis le commercialiser massivement à l'échelle mondiale à partir de 2012. Le Professeur Yoshihisa MURASAWA de l'Université de Tôkyô, spécialiste de la stratégie des entreprises, souligne que "Les constructeurs automobiles, en utilisant la convergence des technologies mécaniques et électroniques (mécatroniques) ont mis au point leurs technologies et accumulé leur savoir-faire au cours des années du développement des voitures à essence".

Mais l'industrie nipponne ne compte pas en rester là et veut conforter son avance technologique dans le domaine du véhicule « tout électrique ». Cinq constructeurs automobiles, dont Toyota et Nissan, sept fabricants de batteries et dix universités et instituts de recherche se lanceront conjointement dans le développement de batteries de prochaine génération.

Il s'agit d'un projet de sept ans financé par le METI, via la NEDO, avec un budget total d'environ 21 milliards de yen (environ 155 millions d'euros). Ce projet a pour objectif de tripler l'autonomie de la voiture électrique d'ici 2020. Sur le marché international de la batterie, la concurrence devient de plus en plus forte par suite de l'augmentation des demandes pour des mesures de lutte contre le réchauffement climatique.

Devant cette situation, le Gouvernement souhaite renforcer la compétitivité des entreprises japonaises en les invitant à participer à ce projet. Dans le centre de recherche qui sera mis en place au sein de l'Université de Kyôto, une cinquantaine de personnes venant des organismes participants, travailleront à plein temps pour développer des technologies fondamentales nécessaires à leur objectif commun.

L'autonomie actuelle des voitures électriques équipées de batteries lithium-ion est de 100 kilomètres pour les véhicules de taille moyenne et de 150 kilomètres pour les véhicules de petite taille, ce qui est nettement plus faible que celle des véhicules à essence dont l'autonomie est de plus de 500 kilomètres. Ce projet aura pour objectif de développer des technologies qui devraient permettre d'accumuler trois fois plus d'électricité par kilogramme de batterie.

Plus concrètement, il étudiera les mécanismes de la dégradation des matériaux en utilisant les installations d'analyse les plus avancées au Japon comme "Spring-8", grand synchrotron situé dans le département de Hyôgo, et il observera en temps réel le mouvement des ions lithium.

De telles recherches fondamentales nécessitent un budget de recherche important et une R&D de longue durée. Les entreprises participantes, qui effectuent actuellement leur R&D chacune de leur côté, ont estimé que la participation au projet serait une façon plus efficace et plus économique d'atteindre leur objectif.

En utilisant les données obtenues lors des recherches communes, les matériaux optimaux seront conçus et utilisés pour produire un prototype de batterie lithium-ion de petite taille avant 2015. En parallèle, des recherches sur un autre type de batterie devraient permettre d'atteindre une autonomie de 500 kilomètres après 2020. Les technologies développées seront appliquées également à d'autres produits, comme un accumulateur d'électricité installé dans les maisons particulières.

Mais, comme toujours, c'est le prix qui constituera le plus puissant facteur d'attractivité pour le consommateur : une étude révèle qu'une majorité serait prête à acheter une voiture qui n'émet pas de CO2 si elle ne coûte pas plus de 15.000 euros. On voit donc le défi que s'est fixé le Japon : fabriquer en 2020 un véhicule électrique d'une autonomie de 500 km coûtant moins de 15 000 euros et pouvant se recharger en quelques minutes.

Pour parvenir à relever un tel défi, le Japon a su non seulement unir sa recherche publique et industrielle mais mobiliser toutes les ressources de sa recherche fondamentale. Souhaitons que l'Europe sache allier de manière aussi efficace pragmatisme et vision à long terme si nous voulons rester dans la course mondiale du véhicule propre qui constitue un des enjeux techno-industriel majeur de ce siècle.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Faire du web une expérience physique grâce aux RFID
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Comment la technologie, les capteurs et autres détecteurs permettent de rendre visibles des phénomènes qui normalement ne le sont pas. C'est la question que s'est posée Timo Arnall, qui dirige le projet Touch à l'école d'architecture et de design d'Oslo. Celui-ci travaille sur des applications et des services permettant aux individus d'interagir avec des objets mais aussi avec leur environnement.

Le but étant de mettre au jour de nouveaux usages, dans les secteurs du divertissement, du marketing, de l'entreprise ou de l'éducation. Le projet est présenté à l'occasion de la conférence Lift with Fing, qui se tient à Marseille, et à laquelle L'Atelier est présent. Parmi les systèmes développés, le chien Sniff. Ce chien en peluche embarque un lecteur qui le rend capable de réagir aux objets ou surfaces estampillées d'un tag RFID. Ce qui est intéressant, c'est qu'il donne un retour tactile de cette expérience, comme un tremblement.

Pour le moment, l'équipe qui l'a mis au point souhaite l'utiliser auprès d'enfants en situation de handicap, pour les rassurer sur leur environnement. Selon le chercheur, cette démarche est loin d'être anodine. "Notre utilisation du web est en effet encore souvent séparée de notre existence physique". Or la multiplication des détecteurs comme les tags RFID et la technologie NFC dans notre environnement commencent à instaurer un rapport différent à notre environnement.

Notamment en nous permettant d'interagir avec les produits directement. "L'objet physique devient une interface d'interaction, sans qu'il y ait le besoin de passer par une interface informatique", note d'ailleurs Timo Arnall. "Il crée du lien pour des expériences physiques". Le centre a également mis au point un système qui relie un lecteur RFID/NFC à un iPhone. Quand le téléphone est passé à proximité d'un objet qui embarque un tag, un dessin d'animation est lancé, qui a un rapport avec l'objet taggé.

Comme une reproduction de voiture, une figurine d'animal... L'intérêt de l'expérience est de montrer qu'un simple geste donne accès à une action. "Notre rapport aux médias n'est plus une consommation passive", note ainsi Timo Arnall. Pour information, Lift with Fing vise à détecter quelles dynamiques issues du web peuvent être réutilisées sans inventer de nouvelles logiques d'innovation dans des secteurs comme la production industrielle, ou le développement durable.

Atelier

La Grande Bretagne lance un ambitieux plan numérique
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Après la France et l'Allemagne, la Grande-Bretagne vient de finaliser son plan numérique. Un plan ambitieux qui, comme le plan allemand, souligne en creux les nombreuses insuffisances du plan français. Principal objectif du projet britannique : permettre à tous les foyers de se connecter à l'Internet à haut débit à un niveau minimum de 2 Mbit/s. En France, le plan présenté en octobre dernier par Eric Besson, alors secrétaire d'Etat à l'économie numérique, prévoyait un service haut débit « universel » à 512 Kbit/s seulement.

Un niveau que tous les acteurs français jugent insuffisant pour proposer une véritable offre à haut débit. Deuxième objectif affiché par Londres : élargir l'accès au réseau à très haut débit au-delà des 50 à 60 % de foyers qui seront éligibles à cette offre. Et pour atteindre ces objectifs, le gouvernement britannique n'a pas oublié de mettre en place les sources de financement qui seront nécessaires pour pallier à l'insuffisance de l'investissement privé.

C'est le principal objectif de « Digital Britain ». Alors que 27 % des foyers britanniques (soit 2,75 millions) ont accès à Internet à des offres inférieures à 2 Mbit/s, le gouvernement anglais propose de fixer à 2012 la date pour instituer un accès à Internet à un débit minimum de 2 Mbit/s. Actuellement, le débit moyen est de 3 Mbit/s et le débit proposé à l'immense majorité des foyers (64 %) est compris entre 2 et 8 Mbit/s.

our financer la modernisation des réseaux, en zones rurales principalement, les pouvoirs publics indiquent qu'ils constitueront un fonds doté de 200 millions de livres, prélevés en partie sur la redevance audiovisuelle. D'un montant annuel de 3,6 milliards, cette redevance est versée intégralement à la BBC, qui est opposée à une baisse de ses ressources.

La mise en place d'un service universel du haut débit en 2012 n'est qu'une première étape en fait pour le gouvernement britannique. Le deuxième objectif est d'organiser le basculement rapide vers le très haut débit (FTTC, FTTH). Compte tenu des investissements réalisés et prévus par BT et Virgin Media (le câblo-opérateur), le gouvernement constate qu'en 2012, 50 % des foyers pourraient être éligibles à des offres d'accès d'au moins 20 Mbit/s.

Un marché qui pourrait s'élargir si ces offres rencontrent le succès (permettant aux opérateurs de financer une nouvelle tranche de travaux). Mais le gouvernement estime que l'investissement privé ne pourra guère couvrir plus de 60 à 70 %. Pour le dernier tiers des foyers, Londres compte donc passer à l'action. L'objectif est de financer la construction des réseaux à très haut débit pour permettre à 90 % de la population d'y avoir accès en 2017. Pour cela, le gouvernement va mettre en place un prélèvement de 50 pence par mois sur chaque ligne en cuivre. Soit 150 à 175 millions de livres par an.

Pièce essentielle dans le développement du haut et très haut débit, la téléphonie mobile va voir la gestion du spectre être modifiée. Un dossier qui a provoqué une importante polémique en Grande-Bretagne, Vodafone et O2, qui se partagent la bande 900 MHz, ne souhaitant pas rétrocéder une partie de ces fréquences. Pour régler le dossier et permettre aux autres opérateurs mobiles (Orange, T-Mobile et 3 UK) de poursuivre l'investissement dans les réseaux à très haut débit, le gouvernement reprend à son compte les propositions de la commission de gestion du spectre.

Principal objectif : mettre un plafond aux fréquences que peut détenir un opérateur dans les bandes inférieures à 1GH, permettant de couvrir le pays à moindre coût. Comme l'Ofcom doit allouer les fréquences du dividende numérique réservées à la téléphonie mobile (entre 800 et 900 MH), cela signifie que si Vodafone et O2 veulent acquérir des fréquences dans ces bandes, les deux opérateurs devront rétrocéder une partie des fréquences 900 MH.

Touchée aussi par les téléchargements illégaux de musique ou films, la Grande-Bretagne va améliorer la protection des ayants-droits. Ceux-ci pourront demander aux FAI d'envoyer des messages de mises en garde aux Internautes se livrant au piratage, dont l'adresse IP aura été identifiée. Par la suite, les ayants-droits pourront se retourner vers la justice pour obtenir réparation. Parmi les autres mesures envisagées par le gouvernement, figurent notamment la diminution du débit des lignes des pirates, voire le blocage de certaines fonctions.

R&T

Écrire dans l'air avec son mobile comme avec un stylo virtuel
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Un logiciel prototype permet aux utilisateurs d'écrire de courts messages directement « dans les airs » et de les envoyer automatiquement vers une adresse mail. Ce n'est qu'une première étape technologique afin de permettre aux utilisateurs de mélanger monde réel et environnement virtuel : elle leur permettra d'écrire en dessinant dans les airs le message à envoyer. Sandip Agrawal, de l'université de Duke en Caroline du Nord, est à l'origine du logiciel et décrit son usage : « On tient le téléphone comme un stylo et on peut écrire ou dessiner des petits diagrammes ». Cette technologie utilise des accéléromètres qui sont déjà présents dans certains téléphones comme l'iPhone.

Ces accéléromètres sont normalement dédiés à l'enregistrement des mouvements du téléphone et à son orientation afin d'afficher l'écran en mode portrait ou paysage. L'inconvénient actuel du prototype est qu'il faut réaliser des pauses entre chaque lettre. On ne peut encore utiliser l'écriture cursive mais on espère une version améliorée avec de meilleurs algorithmes et accéléromètres à l'avenir. Une application ludique potentielle pourrait être d'écrire rapidement un mot sur une photo prise avec son téléphone. Cette application a déjà remporté plusieurs prix et devrait être téléchargeable dans les prochains mois.

Yahoo

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Robotique médicale : le grand décollage
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Redresser une jambe fracturée avec un robot rebouteux : des chercheurs japonais de l'université de Tokyo ont développé un prototype efficace, mais rien qu'à regarder l'engin manipulateur, on souffre pour le patient. Et si les Français le rendaient plus doux ?

Deux équipes de spécialistes de robotique médicale du Japon et de France se sont rencontrées début mai dans la capitale nippone pour échanger leurs points de vue sur les bénéfices que la mécatronique peut apporter au corps médical et aux malades et étudier des coopérations. Les prouesses techniques existent, notamment du côté nippon où la miniaturisation et la précision des pinces ou autres outils en tout ou partie télécommandés ne lassent de surprendre. Les prototypes que l'on croise dans les salles de recherche sont très aboutis... sur le plan physique du moins.

"La robotique médicale est un secteur dans lequel la complémentarité des domaines d'excellence français et japonais est particulièrement essentielle", souligne Pierre Dauchez, expert en robotique français résidant à Tokyo. "Les Japonais sont des génies de la mécanique, mais ils ont davantage de difficultés pour la programmation de leurs machines. Inversement, les Français ont des compétences logicielles qui sont indispensables pour bien commander un robot", ajoute-il.

En matière de robotique médicale en effet, les gestes doivent être accomplis avec une précision d'orfèvre, ce qui exige des logiciels d'instruction et de positionnement sans faille.

La fiabilité est d'autant plus cruciale que le malade, lui, s'interroge : à quoi bon remplacer les mains expérimentées d'un chirurgien par un appareillage qui paraît à première vue périlleux à manipuler, encombrant, contraignant quand il n'est pas effrayant ? Pour les roboticiens japonais, qui, comme le citoyen lambda nippon, n'ont souvent guère d'appréhension à l'égard des machines, les avantages sont indéniables. "Les robots permettent au chirurgien de travailler à distance de la table d'opération dans une position ergonomique, au lieu d'être maladroitement penché au-dessus du patient", affirme le professeur Makoto Hashizume de l'Université du Kyushu. Le praticien est face à un écran et télécommande des instruments chirurgicaux grâce à des poignées spéciales munies de capteurs et autres moyens de reconnaissance de gestes. Des pédales lui permettent simultanément de contrôler diverses autres fonctionnalités.

Ce type de robot-chirurgien, une catégorie parmi de nombreuses autres, est déjà en exploitation. Le plus célèbre d'entre eux, le Da Vinci américain, opère aux Etats-Unis, en France et dans de grands hôpitaux d'autres nations riches. Ce médecin mécatronique rend jaloux les Japonais, dont le professeur Mamoru Mitsuishi, qui a conçu un clone avec l'ambition de surpasser ledit Da Vinci.

Les Français sont plus mesurés : "C'est vrai que le Da Vinci est étonnant mais la robotique médicale sera vraiment aboutie quand nous arriverons à mettre au point des micro-robots qui interviendront directement dans le corps des patients", reconnaît une pionnière du secteur en France, Jocelyne Troccaz, chercheuse du Centre National de la Recherche Scientifique français (CNRS). Tous cependant sont d'accord avec le professeur Ken Masamume quand il affirme que "la chirurgie sera moins invasive si elle est pratiquée de façon plus rapide, plus précise et plus sûre et qu'en cela, la technique est cruciale".

"Le développement de la robotique chirurgicale exige bien sûr une coopération entre les chirurgiens et les robots, mais surtout, en premier lieu, une collaboration entre les roboticiens et le corps médical", insiste pour sa part Marie-Christine Pouchelle, anthropologue du CNRS.

AFP

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Matière
Matière et Energie
Récupérer l'énergie des voitures en allant faire ses courses
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Un supermarché anglais va générer de l'électricité à chaque fois qu'un client gare sa voiture au parking. Ce supermarché Sainsbury est situé dans la ville de Gloucester. C'est le premier magasin qui possède un système de récupération d'énergie de ce type : les kinetic road plates (plaques routières cinétiques). Il s'agit de plaques flexibles qui capturent l'énergie : la plaque est poussée vers le bas par le poids de la voiture, engendrant un mouvement de roulis sous la surface de la route.

Ce mouvement est récupéré par des générateurs électriques de courant, ce dernier étant ensuite redirigé vers le supermarché. Le système a l'avantage de présenter un faible coût, et d'être invisible. On pense qu'il générera environ 30 kW par heure, ce qui est bien plus que l'énergie nécessaire pour alimenter toutes les caisses du supermarché.

Le magasin en question possède d'autres technologies écologiques : récupération d'eau de pluie pour les toilettes, panneaux solaires pour chauffer l'eau l'été, fenêtres à profusion et autres puits de lumière pour limiter l'éclairage artificiel sans oublier un réglage automatique de l'intensité lumineuse et la récupération de l'air froid généré par les réfrigérateurs afin de climatiser la zone des caisses.

Yahoo

Une cellule photovoltaïque polymère au rendement quasi parfait
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Le rendement est quasi parfait pour ce type de cellule : presque chaque photon absorbé est converti en une paire de porteurs de charge électrique et chacune de ces paires se retrouve aux électrodes. Le rendement global d'une telle cellule est de 6 %, ce qui signifie que 6 % de l'énergie absorbée est convertie en électricité. Le chiffre peut sembler dérisoire, mais le rendement global des cellules photovoltaïques polymères précédentes n'a jamais dépassé 5 %. Le résultat est donc plus qu'encourageant, car il permet d'envisager une application commerciale efficace et rentable.

Ce type de cellule est, de plus, bien moins cher à produire et plus léger que les panneaux photovoltaïques classiques comme ceux utilisant du silicium. Autre avantage : elles sont bien plus souples d'utilisation car... souples, justement. Faites de « copolymère », un polymère contenant deux chaînes de polymères alternées, elles relâchent des électrons lorsqu'elles sont atteintes par la lumière du Soleil. Avec certaines lumières vertes, l'efficacité peut atteindre 17 %. Ces résultats suggèrent que ce type de technologie, plus poussé, pourrait un jour atteindre les 10 ou 15 % de rendement.

Yahoo

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Une étude démontre l'impact nocif de l'exposition des femmes enceintes à la pollution intérieure
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Une étude menée par des chercheurs de l'Unité mixte Inserm-Université de Grenoble 823 « Institut d'oncologie/développement » auprès de 280 femmes enceintes indique que leur exposition aux polluants atmosphériques, notamment ceux issus de la combustion (trafic routier, chauffage) pourrait nuire à la croissance du foetus. Le poids à la naissance et le périmètre crânien s'en trouveraient altérés. L'effet des polluants atmosphériques pourrait se manifester dès le deuxième trimestre de grossesse. Ces travaux menés en collaboration avec les CHU de Nancy, de Poitiers et des chercheurs de l'Unité Inserm 780 à Villejuif font l'objet d'une publication dans la revue Environmental Health Perspectives.

L'étude dirigée par Remy Slama a été menée auprès de 280 femmes de la cohorte mère enfants EDEN1 chez lesquelles la croissance du foetus a été suivie à la fin de chaque trimestre de grossesse et à la naissance. En milieu de grossesse, les femmes volontaires ont porté un dispositif permettant de quantifier les niveaux de benzène dans l'air ambiant. L'originalité de ce travail est d'avoir pu obtenir grâce à ce dispositif, des données d'exposition individuelle aux polluants de l'atmosphère. Il a permis de prendre en compte l'exposition des femmes à la pollution non seulement à l'extérieur, mais aussi au domicile, sur le lieu de travail ou dans les transports.

Les chercheurs de l'Inserm ont retrouvé l'effet, connu, de la durée de grossesse, de la corpulence maternelle, et du tabagisme passif sur la croissance foetale. Après une correction de l'effet de ces facteurs déjà identifiés, il s'avère que l'exposition aux polluants de l'air est associée à une diminution du poids de l'enfant à la naissance ainsi qu'à une diminution de son périmètre crânien. A l'aide de mesures échographiques, l'équipe de chercheurs et de cliniciens a montré que cet effet sur le périmètre crânien était manifeste dès la fin du deuxième trimestre de grossesse. L'association entre pollution atmosphérique et croissance foetale a été observée pour des femmes de la population générale, à des niveaux d'exposition fréquemment rencontrés dans les villes françaises de taille moyenne. }}Les résultats obtenus confirment ceux d'une étude précédemment menée par la même équipe mais pour laquelle les données de pollution provenaient de mesures dans l'air extérieur, sans prise en compte directe de l'exposition aux polluants contenus dans l'air intérieur.

Le benzène est un composé organique volatil (COV) qui, en l'absence d'exposition professionnelle et d'exposition à la fumée de tabac, provient essentiellement des phénomènes de combustion : trafic routier, chauffage urbain, et dans certains cas émissions industrielles. On le retrouve aussi bien dans l'air extérieur que dans l'air intérieur, mais les principales sources identifiées, à part la fumée de tabac, sont à l'extérieur. Le fait d'avoir un garage communiquant avec le domicile peut constituer une source d'exposition ; le temps passé dans les transports serait, d'après une étude européenne récente, responsable d'un tiers de l'exposition des populations au benzène.

Inserm

La fonte des glaciers des Alpes suisses s'accélère
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Les glaciers des Alpes suisses ont reculé de 12 % au cours des dix dernières années, fondant à leur rythme le plus rapide depuis un siècle et demi du fait de la hausse des températures moyennes et d'une diminution des chutes de neige, apprend-on dans une étude rendue publique par l'université helvétique ETH. "Les dix dernières décennies ont été la pire décennie que nous ayons connue en 150 ans. Nous avons perdu beaucoup d'eau", a expliqué Daniel Farinotti, assistant chercheur à l'ETH.

"La tendance est vraiment à une accélération de la fonte des glaciers. Depuis la fin des années 1980, leur masse décroît à un rythme de plus en plus rapide", constate-t-il. Il est trop tôt pour dire comment les glaciers se comporteront en 2009, ajoute Farinotti : "Cette année, ça dépendra de l'été. Nous avons eu beaucoup de neige pendant l'hiver 2008/09. Mais le printemps a été très doux, et je doute que ce soit une année favorable aux glaciers." Les glaciers suisses ont perdu neuf kilomètres cubes de glace depuis 1999. L'année qui leur fut la plus néfaste fut 2003, avec un été de canicule et de sécheresse. Cette année-là, les glaciers ont diminué de 3,5 %. Selon les scientifiques, les températures dans les Alpes suisses devraient, d'ici 2050, augmenter en moyenne de 1,8 degré Celsius en hiver et de 2,7° l'été.

Reuters

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le secret de la longévité humaine dans un gène
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Le gène concerné s'appelle Cisd2 et se situe sur le chromosome 4. Chez une souris privée de ce gène, des signes de vieillissement prématuré ont été constatés comme la décoloration des poils et une perte de masse osseuse. L'animal privé de ce gène voit également son espérance de vie diminuer de moitié.

Une étude réalisée il y a 8 ans avait montré qu'une modification de gènes sur le chromosome 4 pouvait augmenter l'espérance de vie d'une personne de façon considérable, sans pour autant désigner un gène spécifique. Le Dr Tsai, responsable de l'équipe de douze chercheurs à l'origine de cette découverte, a indiqué que ces recherches avaient permis de définir, chez la souris, un nouveau modèle pour le syndrome de Wolfram.

Cette maladie rare associe diabète de type I, diabète insipide (affectant particulièrement les reins), surdité, perturbations visuelles et perte de tonicité de la vessie liée à des lésions neurologiques. Un lien a ainsi pu être établi entre le gène Cisd2, l'intégrité des mitochondries (structures cellulaires nécessaires au stockage de l'énergie des cellules) et le vieillissement. Les scientifiques essaient désormais de trouver le moyen de revitaliser le gène Cisd2.

Yahoo

La mélatonine : une fontaine de jouvence ?
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

La mélatonine aurait la vertu de ralentir les effets du vieillissement. Une équipe du laboratoire Arago de Banyuls sur Mer (CNRS / Université Pierre et Marie Curie) a en effet constaté qu'un traitement à base de mélatonine sur un petit mammifère retarde l'apparition des premiers signes de vieillissement. Plus connue sous l'appellation « hormone du sommeil », la mélatonine est naturellement sécrétée par le corps la nuit. Sorte de signal biologique de la tombée de la nuit, elle permet à l'organisme de se synchroniser avec le rythme journalier.

Au sein du laboratoire Arago, Elodie Magnanou et ses collaborateurs ont étudié sur le long terme les effets de la mélatonine sur la musaraigne musette, petit insectivore nocturne. En temps normal, l'animal présente les premiers signes de vieillissement dès l'âge de 12 mois, principalement en perdant le rythme de ses activités journalières. En administrant la mélatonine en continu un peu avant 12 mois, l'apparition de ces premiers signes est retardée d'au moins 3 mois, un délai considérable par rapport à la durée de vie de la musaraigne.

Plusieurs bienfaits de la mélatonine sont connus à ce jour, comme ses propriétés en tant qu'antioxydant, antidépresseur ou bien contre les troubles du sommeil. La prochaine étape est maintenant de comprendre les modes opératoires de l'hormone sur le vieillissement pour envisager, peut-être, une application chez l'homme.

CNRS

De nouveaux médicaments grâce à la génétique
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Comment découvrir de nouveaux médicaments ? L'empirisme, le hasard ou encore le «screening» systématique sur des modèles cellulaires ont permis jusqu'à présent de mettre au point la pharmacopée mondiale actuelle, impuissante encore pour un trop grand nombre de maladies. La société biopharmaceutique Pharnext, créée à Paris par le Pr Daniel Cohen, découvreur du génome humain, s'est lancée un défi de taille : mettre au point des nouveaux médicaments contre les maladies incurables, à partir de l'analyse de leurs caractéristiques génétiques et biomoléculaires. Le premier produit issu d'une telle stratégie baptisée «pléothérapie» destiné à traiter la maladie neuromusculaire de Charcot-Marie-Tooth a été testé chez l'animal avec des résultats tellement satisfaisants, que le laboratoire français Ipsen vient de conclure cette semaine avec Pharnext un accord de recherche et de développement pour ce nouveau médicament.

«La biologie des réseaux, discipline phare de l'ère postgénomique, permet d'abord d'établir l'inventaire des biomolécules impliquées dans les processus physiologiques et pathologiques. Il est désormais clairement établi que les fonctions biologiques dépendent de multiples réseaux moléculaires très intriqués», expose le Pr Daniel Cohen, président de Pharnext.

Ainsi, l'idée classique de ne traiter une maladie que par une seule molécule ne correspond pas à une réalité biologique. «Des médicaments composites, combinant plusieurs molécules restaureraient plus efficacement des réseaux pathologiquement perturbés», poursuit le professeur. Ainsi la démarche de Pharnext vise à identifier toutes les molécules perturbées dans une affection donnée grâce à une analyse génétique complexe, puis de détecter par différents tests, parmi les 1 000 médicaments disponibles hors brevet, ceux qui seraient susceptibles d'avoir une efficacité thérapeutique sur cette pathologie.

Et enfin, de réaliser des essais cliniques avec cette combinaison de molécules à faibles doses, sur des modèles animaux, dans un premier temps, pour confirmer l'impact de la thérapie sur la pathologie ciblée. C'est ce schéma qui vient d'être appliqué avec succès pour l'instant sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth et qui en train d'être élargi à nombre d'autres maladies.

La maladie de Charcot-Marie, une affection neurologique grave, concerne 30 000 personnes en France et trois millions dans le monde.

Il s'agit d'une altération des nerfs périphériques d'origine génétique très invalidante pour laquelle aucun traitement n'existe jusqu'à présent. «Le réseau des perturbations biomoléculaires a été reconstruit à partir des 30 gènes humains en cause dans cette maladie, précise le Pr Cohen. Différents mélanges de médicaments existants destinés a priori à une autre maladie ont été retenus et ont produit en expérimentation cellulaire et animale des résultats impressionnants. En particulier, des animaux, handicapés par une affection similaire ont réussi à remarcher.»

De tels mélanges, assemblés en un seul comprimé, devraient présenter un bon profil d'innocuité, car ils sont composés de médicaments déjà autorisés et chacun est administré à très faible dose (jusqu'à cent fois moins que pour leur indication usuelle) selon Pharnext. Cette diminution de dosage serait possible grâce à la synergie entre les médicaments combinés.

En plus de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, Pharnext a développé un pipeline breveté de «pléomédicaments», pour plusieurs maladies graves, et principalement la maladie d'Alzheimer. Les premiers tests sur l'homme dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth devraient débuter dans quelques mois.

Figaro

Pour bien vieillir : de l'exercice et une vie sociale riche!
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Une étude américaine montre que les personnes âgées qui répondent à ces différents critères (exercices physiques réguliers, vie sociale active, bon niveau d'éducation et pas de cigarettes) ont plus de chances de conserver leurs facultés intellectuelles, une fois arrivées dans le « grand âge ».

Cette enquête a été réalisée par l'Université de Californie de San Francisco auprès de 2.500 personnes âgées de 70 à 79 ans pendant huit ans. Les chercheurs ont étudié leurs fonctions cognitives plusieurs fois par an au cours de cette période. Et malheureusement, durant ces huit années, de nombreux participants ont montré un déclin de leurs facultés intellectuelles. Plus de la moitié (53 %) des sondés a ainsi montré une diminution « normale » -due au vieillissement- des fonctions cérébrales ; 16 % ont montré un déclin cognitif sévère et enfin, un petit tiers (30 %) n'a subi aucun changement au cours de l'étude. Face à ces résultats, les chercheurs américains ont examiné les facteurs qui pouvaient influer sur ces données...

« Jusqu'à maintenant, la majorité des études s'est penchée sur les facteurs qui entrainaient une augmentation des risques de pertes cognitives, mais peu de recherches se sont penchées sur les facteurs qui permettaient aux gens de conserver leurs facultés intellectuelles » souligne Alexandra Fiocco, médecin en charge de ce travail à l'Université de Californie de San Francisco. En fait, un profil « type » s'est dégagé de ces données. Ainsi, les septua/octogénaires qui pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine ont 30 % de plus de chance de préserver leurs fonctions cognitives, comparativement à ceux qui sont sédentaires.

Le niveau d'éducation joue également : les individus qui ont l'équivalent du baccalauréat ont pratiquement trois fois plus de chances de rester alertes, comparativement à ceux qui ont moins d'études derrière eux. La cigarette est -une fois encore- en cause : les non-fumeurs ont quasiment deux fois plus de chances de préserver leurs capacités cérébrales par rapport aux fumeurs. Enfin, les seniors qui sont restés actifs (par le travail, le bénévolat ou la vie de couple) ont 24 % plus de chances de maintenir leurs capacités mentales dans le « grand âge ».

UCLA

Alzheimer: vers un dépistage sanguin
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

La maladie d'Alzheimer est une affection neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions cérébrales. Elle affecte généralement les personnes de plus de 65 ans et s'accompagne d'une panoplie de symptômes très pénibles. En Europe plus de cinq millions d'individus en souffrent et ce nombre devrait doubler dans les 20 ans. A l'heure actuelle, il n'existe pas de traitements susceptibles de la soigner mais certains médicaments peuvent freiner son évolution.

Malheureusement, il n'existe pas non plus d'examens permettant d'affirmer la réalité de la maladie, seule l'étude anatomo-pathologique du cerveau après le décès conduit à un diagnostic définitif. Les médecins s'appuient donc sur un faisceau d'indices pour la dépister. Cette situation conduit souvent à des retards dans la prise en charge puisque le diagnostic dépend de l'efficience du médecin. Des chercheurs de l'Université McGill et de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale associé à l'Hôpital général juif (HGJ) de Montréal ont découvert une nouvelle technique de diagnostic qui pourrait considérablement simplifier la détection de la maladie d'Alzheimer.

Leurs résultats ont été publiés le 8 juin dans le Journal of Alzheimer's Disease. Pour diagnostiquer la maladie, ils ont utilisé une nouvelle technique très peu invasive appelée biospectroscopie proche infrarouge pour identifier les modifications dans le plasma sanguin des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Ces modifications sont détectables très tôt après qu'elles se soient produites, peut-être même pendant les phases précliniques de la maladie.

La biospectroscopie est l'équivalent médical de la spectroscopie, la science de la détection de la composition des substances qui utilise la lumière ou d'autres formes d'énergie. Lors d'une spectroscopie proche infrarouge, différentes substances émettent ou réfléchissent de la lumière selon des longueurs d'ondes spécifiques détectables.

Lors de cette étude, les chercheurs ont appliqué une lumière proche infrarouge à des échantillons de plasma sanguin prélevés sur des patients souffrant de démence précoce et de déclin cognitif léger, un état intermédiaire entre la cognition normale et la démence, et sur des sujets de contrôle âgés, en bonne santé. En utilisant cette technique, ils ont pu différencier les cas d'Alzheimer des sujets de contrôle en santé avec une sensibilité de 80 pour cent (identification juste des patients atteints de la maladie) et une spécificité de 77 pour cent (identification juste des personnes non atteintes).

Un nombre significatif de sujets atteints de déclin cognitif léger ont été testés positivement au sein du groupe de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ce qui indique que le test pourrait être capable de détecter la maladie d'Alzheimer avant même que les symptômes des patients n'atteignent les critères cliniques de la démence.

NO

Des nanoparticules pourraient rendre la chimiothérapie obsolète
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Une équipe de chercheurs de l'université de Central Floride affirme que l'on pourra un jour cibler et détruire les tumeurs cancéreuses grâce aux nanotechnologies, en évitant ainsi aux patients les effets toxiques des chimiothérapies.

Le professeur Manuel Perez qui dirige l'équipe a utilisé un médicament nommé Taxol pour ses études en laboratoire. Il s'agit de l'un des médicaments les plus utilisés de l'arsenal chimiothérapeuthique : "Ce produit cause de nombreux effets secondaires malheureusement, car il attaque aussi bien des tissus sains que cancéreux". L'équipe a utilisé des nanoparticules spéciales portant le Taxol exclusivement jusqu'aux cellules cancéreuses, afin de ne pas agresser les cellules saines.

L'astuce technique fut d'associer aux particules de l'acide folique, une vitamine dont les cellules cancéreuses raffolent. Grâce à l'imagerie médicale et à un colorant fluorescent, on a pu visualiser l'efficacité du processus. Ces nanoparticules peuvent avoir un double rôle : diagnostiquer par repérage les cellules cancéreuses et lutter contre ces dernières lorsqu'on leur associe un agent anti-cancéreux. La nanomédecine pourrait bientôt être utilisée à un stade précoce de la maladie, tant pour le diagnostic que pour le traitement.

Yahoo

Une arme pour affamer les tumeurs
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Une tumeur ne peut pas se développer sans être alimentée par des vaisseaux, que ceux-ci soient détournés à son profit ou bien qu'ils aient été nouvellement formés. Or, le VEGF joue un rôle crucial dans le développement vasculaire, qu'il soit normal ou pathologique. Le réseau vasculaire tumoral est anormal, désorganisé et instable, et le manque d'oxygène des cellules tumorales déclenche la synthèse de VEGF. En s'opposant à son action, il serait possible d'affamer la tumeur comme un arbre privé de sève périclite.

L'approche thérapeutique par des molécules anti-angiogenèse avait de quoi séduire, notamment car, contrairement à la chimiothérapie, elle paraissait pouvoir s'appliquer à toutes les tumeurs. Plusieurs des anticorps monoclonaux ont ainsi été testés chez la souris et chez l'homme. 'Contrairement à ce que pensait Judah Folkman, les anti-VEGF ne bloquent pas tout.

En fait, ils éradiquent les petites branches vasculaires et finalement aboutissent à une circulation tumorale de qualité', remarque le professeur Pierre Corvol, du Collège de France. Néanmoins, ils favorisent l'action de médicaments anticancéreux dans des secteurs mal vascularisés et renforceraient l'efficacité de la radiothérapie, qui marche d'autant mieux que l'oxygénation est meilleure.

Plutôt qu'une utilisation isolée des thérapeutiques anti-angiogéniques, qui n'a pas démontré qu'elle était efficace, il est logique de l'utiliser en association avec les traitements traditionnels que sont la chimiothérapie ou la radiothérapie', estime Pierre Corvol.

Yahoo

Les vaisseaux, un arbre de vie
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Les vaisseaux sanguins n'ont rien de simples tuyaux de canalisation inertes. "Les vaisseaux vivent leur propre vie, résume le professeur Corvol, professeur de médecine expérimentale au Collège de France, institution qu'il dirige. Ils influencent énormément les territoires qu'ils irriguent : ils leur apportent l'oxygène qui les nourrit, évacuent les déchets issus du métabolisme, les bactéries et les cellules."

Le réseau représente une interface énorme : la surface des vaisseaux capillaires à travers laquelle ont lieu tous les échanges entre l'air et le sang, indispensables à la vie, représente 130 m2, soit à peu près les trois quarts d'un terrain de tennis. Pour le professeur Corvol, qui a publié en 2008 L'Arbre vasculaire (éd. Odile Jacob), cette "quasi-autonomie" des vaisseaux s'illustre par le mécanisme de fabrication de nouveaux capillaires sanguins, l'angiogenèse. Le mécanisme-clé est ce que les Anglo-Saxons appellent l'"oxygen sensing", que l'on pourrait comparer à une sonde à oxygène et qui permet le "dialogue" entre les vaisseaux et le reste de l'organisme.

Ainsi, lorsque la pression en oxygène dans le sang diminue ("hypoxie"), le phénomène est perçu par les cellules et retentit sur la croissance vasculaire par la dilatation des vaisseaux, par la création de nouveaux vaisseaux permettant d'accroître le transport d'oxygène et par le déclenchement de la synthèse d'érythropoïétine (EPO), qui favorise la croissance des précurseurs des globules rouges. "La réaction vasculaire met en jeu des programmes d'adaptation complexes en réponse à l'hypoxie. Parmi les gènes contrôlant la réaction, une place particulière est occupée par un "maître gène", codant pour le "facteur inductible par l'hypoxie" (HIF)", indique Pierre Corvol. Normalement, l'HIF est dégradé grâce à une enzyme. En cas d'hypoxie, cette enzyme est bloquée afin que la réponse vasculaire se développe.

Autre exemple, chez la femme, lors de chaque cycle menstruel, de nouveaux vaisseaux apparaissent en vue de préparer une éventuelle grossesse. Cette formation a lieu sous l'action du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF). Le développement vasculaire doit être interrompu au bout de neuf mois, avec l'apparition de molécules anti-VEGF comme le "récepteur-R1 soluble du VEGF". D'où la mise en place de stratégies utilisant cette molécule pour s'opposer à la formation de nouveaux vaisseaux.

Cette capacité d'adaptation s'illustre également via le tissu adipeux. Très dépendant de la vascularisation, il favorise la création de nouveaux vaisseaux. Si l'on bloque ce phénomène par une molécule antiangiogénique, des modifications apparaissent dans le tissu adipeux. "Chez la souris, il est possible de faire régresser l'obésité par ce biais", note le professeur Corvol.

Les recherches sur les vaisseaux visent soit à en créer davantage, soit à les diminuer. "Dans ce domaine, il est plus facile de détruire que de construire", constate Pierre Corvol. Dans les maladies cardiovasculaires comme l'ischémie du myocarde, une partie du muscle cardiaque ne reçoit plus de sang. Si le VEGF favorise puissamment la formation de nouveaux vaisseaux, ces derniers sont de mauvaise qualité et sont trop perméables. "Pour faire de nouveaux vaisseaux, plusieurs facteurs de croissance sont nécessaires : il faut produire des cellules endothéliales, mais aussi plusieurs couches de cellules musculaires lisses", explique le médecin.

Auparavant, on expliquait l'occlusion des artères et l'ischémie constatées dans l'artérite des membres inférieurs par un manque de facteur de développement vasculaire. En réalité, il s'agit d'un excès de facteur antiangiogénique, s'opposant à la formation de nouveaux vaisseaux. Toute la question est donc de trouver le moyen de promouvoir une circulation collatérale pour irriguer les tissus qui ne sont plus oxygénés.

"C'est ce que l'on voit avec l'exercice physique, sans que l'on en comprenne la raison. L'oxygène est peut-être au coeur des choses, avec un couplage entre la dette en oxygène, qui existe lors de l'exercice physique, et la création de nouveaux vaisseaux ou l'ouverture de vaisseaux collatéraux", avance le professeur Corvol.

LM

Des nanoparticules micellaires pour soigner les maladies cardiovasculaires
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Les maladies cardiovasculaires sont à l'origine de près d'un tiers des décès aux Etats-Unis chaque année. Une des causes majeures de ces maladies est l'athérosclérose, ou obstruction des artères.

L'athérosclérose se caractérise par l'accumulation d'une substance graisseuse, la plaque d'athérome, sur et dans la paroi artérielle qui s'épaissit et perd de son élasticité. Certaines plaques sont plus susceptibles de se rompre ou de se fissurer, entraînant un relargage de collagène et autres constituants des plaques dans le système sanguin, menant à l'activation de la thrombine et à la formation d'un caillot, le thrombus, susceptible d'obstruer totalement l'artère.

Quand il s'agit de l'obstruction partielle d'une artère qui irrigue le coeur, elle provoque une douleur dans la poitrine qu'on appelle angine. Si le blocage devient complet et entraîne la mort d'une partie du muscle cardiaque, c'est la crise cardiaque (infarctus du myocarde). Quand le même phénomène se produit à la suite de l'obstruction totale d'une artère du cerveau, c'est l'accident vasculaire cérébral.

Des scientifiques et ingénieurs de l'University of California de Santa Barbara ont développé une nanoparticule qui cible spécifiquement ces plaques d'athérome. Les scientifiques dirigés par le professeur Ruoslathi, ont mis au point une nanoparticule micellaire constituée entre autres de monomères lipopeptidiques dont la tête polaire est un peptide CREKA (cystéine - arginine - acide glutamique - lysine - alanine) capable de fixer la protéine fibrine se déposant sur les plaques d'athérome.

Des expériences menées chez des souris ayant développé des plaques d'athérome suite à un régime riche en graisse, montrent que ces micelles couplées au peptide CREKA peuvent être utilisées pour délivrer de manière plus spécifique et en concentration plus importante des thérapies anticoagulantes au niveau des plaques d'athérome, comparées à des micelles ne présentant pas ce peptide. Les scientifiques ont également constaté que la liaison des micelles "ciblant", se faisait de manière plus importante sur les zones de rupture des plaques, c'est-à-dire à la jonction entre la plaque et le tissu sain, ce qui suggère que ces micelles seront potentiellement capables de délivrer spécifiquement les thérapies sur les plaques susceptibles de se rompre.

Les chercheurs estiment que les micelles développées dans cette étude sont les nanoparticules les plus versatiles et les plus flexibles pour la délivrance de thérapies ou d'instruments de diagnostic. Le fait qu'elles soient petites, avec un temps de circulation dans l'organisme relativement long, capables de porter des peptides qui ciblent et traitent le tissu pathologique, et puissent s'auto-assembler, en font un outil très prometteur pour la mise au point de thérapies contre les maladies cardio-vasculaires.

BE

L'activité neuronale dépend de la dynamique des récepteurs présents au niveau de la synapse
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Certaines informations du cerveau sont transmises de neurone en neurone au niveau d'espaces appelés synapses. Lorsqu'un influx nerveux arrive sous forme de courant électrique, la synapse libère une molécule chimique appelée neurotransmetteur. Celle-ci diffuse dans la fente synaptique et se lie à des récepteurs spécifiques situés en face, sur la membrane du neurone post-synaptique.

Certaines synapses ont un rôle excitateur et activent les neurones alors que d'autres ont au contraire une action inhibitrice et stoppent l'influx nerveux. Les synapses inhibitrices permettent ainsi de contrôler les neurones et d'assurer leur bon fonctionnement. Dans certaines situations, l'action inhibitrice est levée temporairement pour assurer différents mécanismes, notamment l'apprentissage.

Mais chez certaines personnes, le mécanisme permettant de contrôler l'inhibition est altéré et entraîne une excitation durable, responsable de différentes maladies dont l'épilepsie. C'est à ce titre qu'Antoine Triller et ses collaborateurs ont cherché à mieux comprendre comment était contrôlée l'action inhibitrice de ces synapses.

Pour cela, ils ont travaillé sur des neurones de l'hippocampe, une petite zone du cerveau responsable de la mémorisation où de nombreuses synapses inhibitrices à GABA contrôlent l'activité des circuits neuronaux. Les chercheurs connaissaient déjà plusieurs des facteurs régulant l'efficacité de ces synapses. Parmi eux, la présence des récepteurs spécifiques du GABA, à la surface de la membrane post-synaptique joue un rôle essentiel.

A ce titre, ils ont « accroché » sur les récepteurs à GABA des « boîtes quantiques », qui sont des composés fluorescents de très petite taille (15 nanomètres soit 15 millièmes de millimètres de diamètre). Les récepteurs, devenus fluorescents grâce à leur couplage à ces boîtes, peuvent être facilement suivis dans leurs déplacements.

Cet outil nanotechnologique, mis au point en 2003 dans le laboratoire d'Antoine Triller avec des physiciens de l'Ecole Normale Supérieure, a changé complètement la perception de la synapse, en dévoilant la dynamique des molécules. Grâce à ce dispositif, les chercheurs constatent aujourd'hui qu'en stimulant fortement les neurones, les récepteurs au GABA deviennent plus mobiles et quittent un à un la synapse En somme, lorsqu'un neurone est stimulé, la mobilité des récepteurs inhibiteurs qui sont situés à la surface de la membrane post-synaptique, augmente. Ces récepteurs sortent de la synapse, entraînant une diminution du niveau d'inhibition.

Les chercheurs montrent également que ce processus, qui se déroule en quelques minutes, est déclenché par une cascade d'événements, dépendants de la concentration de calcium à l'intérieur du neurone et de la présence d'une protéine appelée calcineurine.

Ces résultats montrent que le niveau d'excitation du neurone contrôle la diffusion des récepteurs GABA à la surface de la membrane post-synaptique et donc l'intensité du signal inhibiteur. Plus le neurone est excité, moins l'inhibition est importante. Ce processus est tout à fait réversible. Dès que le neurone cesse d'être excité, les récepteurs regagnent leur place initiale et reprennent leur rôle d'inhibiteur. Ce mécanisme, très important pour permettre l'apprentissage par les réseaux neuronaux, peut lorsqu'il est déficient avoir des conséquences pathologiques importantes.

« Un dysfonctionnement empêchant le retour des récepteurs expliquerait ainsi en partie la perte d'inhibition lors des crises d'épilepsie, lors de spasticité musculaire ou lors de douleurs neuropathiques. A ce titre, cette découverte ouvre des perspectives pharmacologiques et fournit de nouvelles cibles thérapeutiques pour traiter ces troubles neurologiques », explique Antoine Triller.

Inserm

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Des voitures britanniques roulant à l'hydrogène d'ici 2013
Vendredi, 26/06/2009 - 00:00

Une nouvelle voiture fonctionnant à l'hydrogène et capable de rouler à 80 km/h vient d'être présentée à la population britannique. Elle devrait faire son apparition sur le marché automobile d'ici 2013 et sera uniquement louée aux utilisateurs, au prix d'une voiture conventionnelle.

La voiture deux places, baptisée Riversimple Urban Car, peut parcourir 380 kilomètres sans être ravitaillée et pèse 350 kg. Elle possède 4 moteurs électriques, rattachés à chaque roue et est alimentée par une pile de seulement 6 kilowatts, alors que les autres prototypes à hydrogène fonctionnaient avec 100 kW. Ce sont les réactions chimiques avec l'hydrogène se produisant dans une pile à combustible spéciale qui produisent l'électricité, alimentant les moteurs des roues. Les seules émissions sont de l'eau et un peu de chaleur. Le premier véhicule a été exposé à Londres au Somerset House, mais les chefs du projet vont construire 10 autres prototypes qui seront prochainement essayés dans les villes du Royaume-Uni.

La production de la Riversimple Urban Car devrait débuter en 2013. D'ici là, des stations permettant de recharger les voitures en hydrogène devraient être mises en place à Peterborough, Worcester ou Oxford. Les voitures ne seront pas vendues mais louées aux utilisateurs au prix de 235 euro par mois, coût de l'hydrogène inclus, soit environ le même prix qu'une Volkswagen Polo ou qu'une Ford Fiesta. Les véhicules devraient avoir une durée de vie d'environ 20 ans. « Cela nous encouragera à produire des voitures robustes, qui durent longtemps et à aligner nos intérêts avec ceux des consommateurs et les besoins de la planète » déclare un représentant de Riversimple.

La voiture a été conçue ces trois dernières années lors d'un programme coopératif de recherche financé grâce au support de la compagnie BOC et de la famille Piech -Sebastien Piech est l'arrière petit-fils de Ferdinand Porsche, ndlr. Selon monsieur Piech, maintenant qu'un véhicule utilisant une technologie simple est mis au point, le challenge sera de développer les infrastructures, notamment d'approvisionnement, pour encourager son utilisation.

Yahoo

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