RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 693
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 15 Mars 2013
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les paiements par carte bancaire mieux protégés
Avenir
Japon : le robot HAL au service des personnes à mobilité réduite
Les nanoparticules hybrides, prochaine arme contre le cancer ?
Matière
Des chercheurs découvrent un moyen d'éviter la décohérence dans un système quantique
Les fluctuations quantiques du vide converties en photons réels
Des feuilles artificielles en silicium pour produire de l'électricité
Le thorium est-il l'avenir du nucléaire ?
Espace
La vie a pu exister sur Mars !
Terre
La Terre plus chaude aujourd'hui que pendant 80 % des 11.000 dernières années
La route maritime par le Pôle-Nord devrait être ouverte en 2050
Vivant
Vers un vaccin contre le virus respiratoire syncytial
Le chromosome Y est-il plus ancien que l'homme lui-même ?
Consommer trop de viande augmente le risque de mortalité
Des oméga-3 pour des bébés en pleine santé
Hépatite C : un nouveau traitement en vue
Cancer du côlon : la piste génétique s'étoffe
Vers des greffes sans traitement immunosuppresseur
Une étude américaine confirme les effets bénéfiques du vin rouge pour la santé...
Le cerveau des souris amélioré...grâce à une greffe de cellules humaines
Un "NanoVelcro" pour identifier les cellules cancéreuses
Un gène prédisposant à la maladie d'Alzheimer découvert grâce à une nouvelle technique d'imagerie
Détecter le cancer de l'estomac grâce à l'haleine !
Une souris clonée 26 fois de suite par des scientifiques japonais
Une nouvelle technique de production des vaccins anti-viraux
Nanoparticules et venin d'abeille pour combattre le virus du Sida
La dépendance à l'Internet diminuerait la connectivité du cerveau des adolescents
Le lien entre inflammation et psychose se précise
Le thé vert pourrait réduire les risques de maladie d'Alzheimer
La trabectédine, un nouvel agent anti-cancéreux prometteur
Un peptide est-il la clé du bonheur ?
La stimulation cérébrale profonde : nouvelle arme contre l'anorexie
Un médicament hypotenseur pour réparer les dégâts de l'AVC
La suppression d'un seul gène prévient l'obésité chez la souris
Découverte d'un nouveau mécanisme moléculaire qui bloque le développement de certains cancers
Une avancée majeure dans la compréhension du goût
L'excès de sel alimentaire pourrait conduire au développement de maladies auto-immunes
La graisse abdominale augmente le risque de certains cancers
Le cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !
Obésité et mélanome : un lien génétique commun
Edito
Les plantes disposent-elles d’une forme d’« intelligence » ?



Tout commence en 1983, quand deux chercheurs, Jack Schultz et Ian Baldwin, publient dans la prestigieuse revue « Science », un article montrant qu'un peuplier et un érable émettaient des signaux chimiques qui sont captés par des arbres sains voisins (Voir Science).

En 1988, des chercheurs néerlandais des universités de Wageningen et Amsterdam montrèrent que, lorsqu’ils sont attaqués par l'acarien Tetranychus urticae, les plants de haricots et de concombres émettent des molécules volatiles qui attirent l'acarien prédateur Phytoseiulus persimilis, qui va venir détruire les Tetranychus.

En 1990, une autre équipe de recherche, regroupant des chercheurs des universités de Gainesville, en Floride, et Tifton, en Géorgie, fit une nouvelle découverte : lorsque les des plants de maïs sont attaqués par des chenilles du papillon podoptera exigua, ils ont la bonne idée de produire des composés volatiles qui attirent les guêpes parasites Cotesia marginiventris. Or, ces insectes ont comme habitude de pondre leurs œufs dans les chenilles de Spodoptera, ce qui entraîne naturellement la destruction de ces dernières.

En 1995, une autre étude montra cette fois qu’en réaction à une attaque par de jeunes chenilles de Pseudaletia separata, les plants de tabac vont produire un composé chimique distinct de celui qu’ils produisent quand ils sont agressés par des chenilles plus âgées. Grâce à ce signal spécifique, la guêpe Cotesia kariyai ne s'attaque qu'à ces jeunes chenilles, exemple extraordinaire du raffinement des stratégies de coopération biologique entre plantes et animaux (Voir Etude).

En mars 2012, des chercheurs israéliens de l'Université Ben Gourion ont découvert que les plantes étaient capables d’échanger des signaux de détresse par le biais de leurs racines (Voir article). Dans cette étude, dirigée par le biologiste végétal Ariel Novoplansky, les chercheurs ont exposé progressivement cinq plantes de jardin à des conditions de sécheresse. Ils ont constaté que la première plante soumise à ce stress hydrique essayait de réagir pour lutter contre cette perte d'eau et qu’elle émettait, via ses racines, des signaux d’alerte pour informer les plantes voisines de cette menace et leur permettre de s'y préparer.

"Ces travaux montrent que les plantes sont capables, à un certain niveau, d'apprendre, de se souvenir et de répondre efficacement aux menaces de l'environnement, comme pourraient le faire des être complexes avec un système nerveux central", souligne Ariel Novoplansky.

En janvier 2013, des chercheurs de l’Inra firent une autre nouvelle découverte surprenante : pour rester droites, les plantes ne sont pas seulement capables de percevoir leur inclinaison par rapport à la gravité. Elles savent également évaluer leur propre courbure. Cette faculté, qu’elles partagent avec les animaux, est appelée proprioception et correspond à ce qu’il faut bien définir par une forme de conscience de leur structure et de leur mouvement.

Cette étonnante propriété a d’ailleurs un corollaire révélé en 2006 par des recherches effectuées par le chercheur Bruno Clair à l’Université de Kyoto (Voir NCBI). Celui-ci a montré que les arbres pouvaient agir sur la pression existante entre les cellules qui constituent leur réseau de cellulose, un peu à la manière dont nous contractons nos muscles pour bouger.

Bien entendu, les échelles de temps mises en œuvre sont différentes mais il n’en reste pas moins vrai, selon ces recherches, que les arbres possèdent, de manière distincte à leur capacité de croissance, une faculté de motricité dont ils savent très bien se servir pour s’adapter aux changements de leur environnement.

Mais n’est-il pas exagéré, en dépit de ces découvertes, de parler de perceptions sensorielles en évoquant le monde végétal ? Peut-être pas, si l’on en croit certaines avancées récentes et pour le moins troublantes en la matière.

Ludovic Martin, chercheur en biologie moléculaire végétale à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, qui travaille sur la mécanoperception chez le peuplier, a notamment montré que le tremble (une espèce de peuplier de la famille du saule) déclenche au bout de quelques minutes un gène spécifique, si l’une de ses branches est pliée sous l’effet d’un vent violent. Ce mécanisme permet à l’arbre de se « souvenir », pendant environ une semaine, de ce traumatisme dû au vent (Voir Dailymotion)

Le concombre, pour sa part, est muni de minuscules vrilles qui sont sensibles à d’infimes pressions, que la peau humaine serait bien incapable de percevoir, et déclenchent l’enroulement de cette plante. Cette plante, incapable de s'élever suffisamment sans utiliser comme support une autre plante, aurait développé cette remarquable capacité, qui s'apparente à un sens du toucher très développé, parce qu'elle était indispensable à sa survie, d'un point de vue darwinien.

Mais certaines plantes dites « holoparasites» (sans chlorophylle) ont également de l’odorat. Pour survivre et trouver rapidement de la nourriture, elles sont capables de repérer uniquement à l’odeur un légume ou une céréale comestible située à proximité !

Enfin, encore plus étonnant, d'autres plantes, comme le maïs, seraient sensibles à certains sons et à certaines fréquences sonores, si l’on en croit des recherches menées par l’Université d’Australie occidentale en 2012 (Voir The University of Western Australia).

Selon ces travaux très sérieux, les plants de Maïs seraient sensibles aux fréquences de l’ordre de 220 Hertz, proches de celles émises par leurs propres racines. Cette capacité de perception auditive, très efficace du point de vue énergétique, viendrait compléter la sensibilité lumineuse et biochimique de cette plante et renforcerait sa réactivité aux changements de son environnement.

A la lumière de ces fascinantes découvertes, on voit donc que, s’il est sans doute excessif, dans l’état actuel des connaissances, de parler « d’intelligence végétale », il existe à coup sûr une capacité adaptative des plantes qui semble s’appuyer sur différents modes de perception sensorielles qui vont bien au-delà de ce qu’on pouvait imaginer, il y encore trente ans.

Cette sensibilité végétale et cette extraordinaire faculté d’adaptation à leur milieu se manifestent par des modes de communication entre plantes mais également entre plantes et animaux, multiples, intriqués et extrêmement subtils, qui sont le fruit de plusieurs milliards d’années d’évolution. Il apparaît en effet de plus en plus clairement, à la lumière de ces recherches, que les plantes, bien que dépourvues de système nerveux, n'en possèdent pas moins des capacités surprenantes de perception et d'analyse sensorielles ainsi qu'un certain mode de "conscience" diffuse du monde extérieur, même s'il faut évidemment se garder de toute analogie anthropocentrique en la matière.

Au-delà de l’intérêt scientifique que présente la connaissance fondamentale de ces mécanismes, l’élucidation de ces systèmes de perception, de communication et d’action des plantes représente un enjeu majeur pour adapter nos espèces végétales au changement climatique inévitable à venir et pour relever, dans le respect de l’environnement, le défi de l’augmentation de la productivité agricole auquel nous allons devoir faire face pour nourrir plus de 9 milliards d’humains dans 40 ans.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Les paiements par carte bancaire mieux protégés
Mardi, 12/03/2013 - 13:26

Des chercheurs allemands de l'institut Fraunhofer ont mis au point une nouvelle solution d'authentification des signatures manuscrites directement sur la carte bancaire. Cette technologie de comparaison biométrique, utilisable sur n'importe quelle carte de crédit, devrait renforcer la sécurisation des transactions électroniques.

Ce système identifie un client grâce à la dynamique de la signature, en analysant la progression de la position du stylo, via une tablette ou un écran tactile. Avec ce procédé, le délinquant qui voudrait utiliser une carte volée se retrouvera bloqué, même s'il possède le code de la carte. Autre avantage du système, la comparaison entre les signatures effectuées et les données biométriques stockées dans la carte est faite directement sur la puce de la carte bancaire, ce qui rend très difficile le vol de ces données biométriques.

Cette solution innovante de sécurisation peut donc être appliquée à n'importe quelle carte bancaire. Concrètement, il suffit que le client s'enregistre à sa banque en signant un écran tactile, ce qui génère l'enregistrement des paramètres biométriques de la signature dans la puce de la carte. A chaque règlement, le client effectue sa signature sur une tablette, grâce à un stylo électrique et la transaction n'est autorisée qu'après authentification biométrique de cette dernière.

Face à la hausse des fraudes à la carte bancaire, ce système de signature biométrique pourrait donc renforcer, de manière simple et fiable, la sécurité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Fraunhofer

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Japon : le robot HAL au service des personnes à mobilité réduite
Mercredi, 13/03/2013 - 13:59

Une étude japonaise menée pendant deux ans par l'Université de Tsukuba a montré que 90 % des patients qui ne peuvent plus se déplacer de manière autonome, à la suite de lésions de la moelle épinière, ont retrouvé un certain degré de mobilité, après avoir subi un programme de réadaptation à l'aide du "costume robotisé" HAL (Hybrid Assistive Limb), qui est un exosquelette développé conjointement par l'Université de Tsukuba et la société de robotique Cyberdyne.

Les patients ont porté HAL deux fois par semaine, pendant 16 séances, pour des sessions de formation de 20 minutes. A l'issue de cette rééducation, les chercheurs ont constaté une amélioration chez 25 des 27 patients de l'étude. "Nous avons confirmé par ces travaux que l'utilisation de HAL permettait aux patients d'améliorer sensiblement et durablement leurs fonctions motrices et de récupérer une partie de leur autonomie", souligne Kiyoshi Eguchi, qui dirige ces recherches.

A la suite de ces bons résultats, les hôpitaux et les centres de rééducation japonais ont décidé de lancer des essais cliniques étendus chez l'homme pour évaluer les possibilités thérapeutiques de HAL dans la prise en charge des principales pathologies neurodégénératives ou musculaires affectant la mobilité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AS

Les nanoparticules hybrides, prochaine arme contre le cancer ?
Mardi, 12/03/2013 - 07:00

Une équipe de chercheurs suédois, de l'Université Chalmers et de l'Institut Karolinska à Stockholm, a mis au point des nanoparticules hybrides, à la fois thérapeutiques et diagnostiques, baptisées "théranostiques".

Conçues pour le traitement du cancer du sein, ces nanoparticules sont biodégradables et non toxiques et comprennent une partie hydrophile et une autre hydrophobe. Une concentration élevée de l'isotope naturel 19F (fluor) rend ces particules clairement visibles sur des images haute résolution prises par IRM (imagerie par résonance magnétique) et permet de suivre la progression d'un médicament jusqu'à la tumeur.

Ces nanoparticules ont été testées en combinaison avec la doxorubicine, une molécule utilisée pour traiter le cancer de la vessie, du poumon, de l'ovaire et du sein. Des expériences in vitro, sur des cellules en culture, ont montré que ces particules permettaient de tuer les cellules cancéreuses.

L'étape suivante consistera à utiliser ces nanoparticules pour cibler les tumeurs qui sont difficiles à traiter avec la chimiothérapie, comme les tumeurs cérébrales, le cancer du pancréas et les tumeurs résistantes du sein. « En modifiant les propriétés de nos particules, on peut augmenter l'absorption sélective des médicaments transportés dans les tumeurs visées », explique Andreas Nystrom, chercheur au Medical Center nanoscience de l'Institut Karolinska.

À terme, ces chercheurs envisagent des chimiothérapies sur mesure et parfaitement ciblées sur les cellules tumorales, ce qui devrait permettre une efficacité thérapeutique bien plus grande, tout en réduisant les effets secondaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NTN

KTH

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Matière
Matière et Energie
Des chercheurs découvrent un moyen d'éviter la décohérence dans un système quantique
Mardi, 12/03/2013 - 19:24

Des chercheurs israéliens sont parvenus à utiliser la diffusion d'un photon quand il frappe un atome, pour mieux comprendre le processus de décohérence quantique qui se traduit par une brusque perte des propriétés d'intrications quantiques.

La décohérence se manifeste par une transition de l'état quantique à l'état de la physique classique et tous les scientifiques sont intéressés par ce phénomène qui freine la réalisation d'un ordinateur quantique.

Dans ce travail, les chercheurs ont émis des photons uniques sur des atomes et ont ensuite étudié les résultats à l'aide d'un détecteur. Ils ont observé qu'en frappant les atomes, ces photons ont été déviés, selon un processus appelé diffusion. Ils ont également découvert que si le photon frappe un atome dont le spin (moment de rotation intrinsèque) n'a pas été aligné dans la même direction que lui, ce photon restera intriqué à cet atome et la décohérence quantique n'aura pas lieu.

Cette expérience suggère donc qu'il est possible de prévenir la décohérence quantique, en jouant sur les états de spin des atomes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Phys

Les fluctuations quantiques du vide converties en photons réels
Mardi, 12/03/2013 - 19:19

Grâce à la physique quantique, on sait que le vide de l'espace est tout sauf vide et contient en réalité de l'énergie qui peut se matérialiser en particules, sous l'effet des fluctuations quantiques du vide.

En 1948, le physicien néerlandais Hendrick Casimir a prédit que deux miroirs parallèles placés dans le vide subiraient une force d’attraction l’un vers l’autre. Depuis, plusieurs expériences ont démontré la réalité de l’effet Casimir. Cet effet montre que le vide peut appliquer une pression provoquée par l’énergie qu'il contient. Cette énergie se manifeste sous forme d'ondes qui vont exercer une pression sur la surface de chaque miroir. Mais comme il existe également du vide entre les miroirs, leur écartement va perturber le champ d'énergie du vide. L'attraction entre ces deux miroirs permet donc de mesurer la différence de pression exercée entre le champ énergétique ambiant et celui qui est déformé entre ces miroirs.

Des chercheurs finlandais de l’université d’Aalto ont eu l'idée de faire varier rapidement la distance entre les deux miroirs, en utilisant un réseau d’aimants supraconducteurs très puissants. Ils ont alors constaté l'irruption de particules réelles, issues du vide quantique. Comme le souligne Pasi Lähteenmäki, "Notre expérience est parvenue à modifier l’indice de réfraction du vide."

Ces expériences devraient permettre de nouvelles vérifications de la mécanique quantique et une meilleure connaissance de la nature quantique du vide.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

Phys

Des feuilles artificielles en silicium pour produire de l'électricité
Lundi, 11/03/2013 - 16:45

Des chercheurs américains ont mis au point une «feuille artificielle», qui vise, à partir de cellules solaires au silicium, à exploiter la lumière du soleil comme le font de véritables feuilles naturelles.

Les feuilles des arbres et des plantes peuvent décomposer l'eau en hydrogène et en oxygène et convertir l'énergie du soleil directement sous une forme chimique stockable, sans avoir besoin de raccordement externe. Un système de feuille artificielle pourrait utiliser la lumière du soleil pour produire un combustible stockable, comme l'hydrogène, au lieu de produire de l'électricité pour une utilisation immédiate. L'hydrogène ainsi obtenu pourrait être utilisé pour produire de l'électricité via une pile à combustible.

Ces "feuilles" convertissent la lumière en électricité, à l'aide d'un catalyseur chimique. Ce dispositif électrochimique produit donc un courant électrique qui peut séparer des atomes d'hydrogène et d'oxygène à partir des molécules d'eau qui les entourent.

Pour l'instant, ce concept original a un taux de conversion de 4,7 % mais, selon les chercheurs, il est possible de monter rapidement à 16 % et même à 18 % si l'on utilise des cellules d'arséniure de gallium au lieu du silicium.

Comme le souligne Daniel Nocera, qui dirige ces recherches, "Ce système est simple, fiable et surtout peu coûteux et, si l'on pense que la demande mondiale d'énergie va augmenter de 60 % d'ici 2050, ce procédé peut devenir une partie de la solution pour fournir de l'énergie solaire bon marché et propre aux pays pauvres."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Redorbit

Le thorium est-il l'avenir du nucléaire ?
Lundi, 11/03/2013 - 15:53

Le thorium va-t-il relancer l'énergie nucléaire, confrontée à la diminution des ressources d'uranium (dont les réserves sont de l'ordre de 70 ans de consommation), à la question récurrente du retraitement des déchets à très longue vie radioactive et à un rejet de plus en plus grand de la part des populations depuis la catastrophe de Fukushima ?

Le thorium est un métal lourd, identifié en Norvège en 1828 par le chimiste suédois Berzelius. Son nom fait référence à Thor, dieu scandinave du tonnerre. Les réserves mondiales de thorium sont considérables et représentent plus de 10 000 ans de consommation mondiale et le thorium pourrait bientôt devenir un combustible alternatif à l’uranium dans la production d’énergie nucléaire.

Après absorption d’un neutron, le thorium se transforme en uranium 233 dont la fission produit plus de neutrons que celle de l’uranium 235, actuellement utilisé dans nos centrales. En d’autres termes, le cycle thorium-uranium 233 produirait davantage d’énergie avec moins de matière au départ.

De plus, l’association thorium-uranium 235 produirait des déchets en quantité moindre. Selon les scientifiques, le volume de déchets radioactifs serait divisé par 200, et leur durée de vie ne dépasserait pas 500 ans. Si dans les années 1950, les scientifiques s’étaient intéressés à ce cycle thorium-uranium dans le cadre des programmes du nucléaire civil, c’est l’association uranium-plutonium qui avait été préférée.

Contrairement à ce dernier cycle, la production d’énergie thorium-uranium se réalise à basse température. Si la chaleur augmente, le rythme de la fission diminue, ce qui réduit le risque d’explosion. En d’autres termes, cette exploitation à basse température empêche une utilisation militaire de l’énergie nucléaire, réduisant l’exploitation du thorium à des programmes civils.

La Norvège posséderait des réserves de thorium estimées à plus de 170 000 tonnes, soit 15 % des réserves mondiales, ce qui représenterait, sur le plan énergétique, l'équivalent de plus de 100 fois ses réserves prouvées de pétrole ! Depuis le début de l'année, ce pays a mis en oeuvre son projet "Thor Energy" qui consiste à expérimenter l'usage du thorium comme combustible nucléaire en utilisant au réacteur nucléaire de recherche de Halden.

Plusieurs autres pays, comme l'Inde ou la Chine, ont également manifesté leur volonté de développer une production d’énergie nucléaire axée sur le couple thorium-uranium.

Le thorium pourrait donc donner un nouveau souffle à l'énergie nucléaire en permettant trois avancées décisives : la première concernant cette ressource, par rapport à l'uranium, la seconde ayant trait à la réduction drastique de la quantité et de la dangerosité des déchets nucléaires et la troisième portant sur l'assurance d'une utilisation civile du nucléaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Thor Energy

Business Insider

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Espace
Espace et Cosmologie
La vie a pu exister sur Mars !
Mercredi, 13/03/2013 - 14:35

A la lumière des dernières analyses et observations du robot Curiosity, qui se trouve dans le cratère de Gale à l'équateur de Mars près du mont Sharp, la Nasa est à présent convaincue que les conditions nécessaires à la vie ont été réunies sur Mars, il y a plusieurs milliards d'années.

"Une question fondamentale à laquelle la mission Curiosity devait répondre était celle de savoir si Mars pourrait avoir été propice à la vie : sur la base de ce que nous savons maintenant, la réponse est affirmative", a déclaré lors d'une conférence de presse, Michael Meyer, l'un des responsables scientifiques de la mission Curiosity.

Les analyses du premier échantillon prélevé à l'intérieur d'une roche martienne par le robot Curiosity montrent que la roche prélevée contient environ 20 % d'argile et des minéraux comme des sulfates et l'olivine. Cet environnement martien, à la différence des autres anciens environnements humides déjà observés sur Mars, est légèrement alcalin et non acide ou très salé.

Curiosity avait déjà découvert des graviers et cailloux provenant du lit d'une ancienne rivière, témoins d'un passé humide de la planète rouge.

Le communiqué de la Nasa souligne que "La variété des substances chimiques identifiées dans cet échantillon est impressionnante et la présence de sulfates et de sulfites indique une source possible d'énergie chimique pour des micro-organismes. Nous sommes donc en présence d'un environnement de Mars où les conditions ont été dans le passé favorables à l'apparition de la vie".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NASA

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La Terre plus chaude aujourd'hui que pendant 80 % des 11.000 dernières années
Mardi, 12/03/2013 - 07:15

En analysant les données issues de 73 sites à travers le monde, une équipe de scientifiques regroupant des chercheurs de l'Oregon State University (OSU) et l'Université de Harvard, a reconstitué l'histoire de la température de la Terre depuis le dernier épisode glaciaire. Ces recherches montrent que la planète est aujourd'hui plus chaude qu'au cours de 80 % des 11 300 dernières années.

«Nous savions déjà que la Terre est plus chaude aujourd'hui qu'elle ne l'a été au cours des 2.000 dernières années»,  souligne Shaun Marcott qui ajoute : "Maintenant, nous savons également que notre planète est plus chaude actuellement qu'au cours des 11 300 dernières années."

Ces travaux confirment la hausse rapide et forte de la température. L'histoire du climat montre qu'au cours des 5 000 dernières années, la Terre s'est refroidie de 0,80°C, mais que les cent dernières années ont vu la température moyenne monter de 0,80°C. L'étude souligne que "Le rythme du réchauffement en cours apparaît sans précédent aussi loin que les auteurs peuvent remonter".

La température moyenne globale risque d'augmenter encore de 2 à 6°C d'ici 2100. Mais contrairement à ce qui s'est passé il y a 10 000 ans, quand la Terre avait déjà connu une forte augmentation de températures, la plupart des espèces végétales et animales risquent de ne pas avoir assez de temps pour s'adapter à cette transition climatique d'une brutalité sans précédent...

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

NSF

La route maritime par le Pôle-Nord devrait être ouverte en 2050
Lundi, 11/03/2013 - 16:32

Selon une étude américaine, si la fonte des glaces se poursuit à ce rythme, il sera possible, d'ici à 2050, de rallier l'Asie depuis la côte Est des Etats-Unis en passant par l'Arctique, alors que la majeure partie du trafic maritime entre le continent américain et le continent asiatique s'effectue actuellement via le canal de Suez ou de Panama.

Sous l'effet du réchauffement climatique, ces nouvelles voies maritimes passant par le nord vont rendre les trajets beaucoup plus courts et donc plus économiques. Pour l'heure, ces voies ne sont praticables qu'avec des navires spécialement équipés et l'escorte de brise-glaces.

En utilisant des projections sur le réchauffement climatique et la perte de glace arctique, Smith et ses collègues estiment qu'en 2050, le Passage du Nord-Ouest qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du grand Nord Canadien sera suffisamment navigable pour permettre un voyage entre la côte Est des Etats-Unis et le détroit de Bering en 15 jours, comparé aux 23 jours nécessaires avec le Passage du Nord-est qui longe la Sibérie, soit un gain de temps de 30 %.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

PNAS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Vers un vaccin contre le virus respiratoire syncytial
Jeudi, 14/03/2013 - 07:51

La firme AmVac, spécialisée dans la recherche de nouveaux vaccins, progresse dans la mise au point d'un vaccin (baptisé pour l'instant AMV602)  destiné à la prévention des infections par le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce vaccin AMV602 d’AmVac est basé sur la technologie innovante des vecteurs Sendai, mise au point à l’institut Max-Planck de biochimie de Martinsried, en Allemagne.

Rappelons que ce virus contagieux est la cause la plus fréquente, dans le monde, d'infections respiratoires chez les jeunes enfants. En France, près de 500 000 nourrissons par an sont touchés par ce virus.

Cette étude a montré que ce vaccin expérimental AMV602 déclenchait une excellente protection immunitaire efficace contre le VRS en activant simultanément deux mécanismes de défense immunitaire : la réponse immunitaire humorale avec des anticorps et la réponse immunitaire cellulaire avec des macrophages.

Le VRS est l’une des causes les plus courantes de bronchiolite et de pneumonie ainsi qu’une cause majeure des hospitalisations d’enfants à travers le monde. La maladie est particulièrement dangereuse pour les bébés prématurés, les enfants présentant d’autres problèmes de santé ainsi que les personnes âgées. Actuellement, le seul traitement contre ce virus est un anticorps monoclonal mais son efficacité est limitée.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Amvac

Le chromosome Y est-il plus ancien que l'homme lui-même ?
Mercredi, 13/03/2013 - 14:43

La génétique des populations n'en finit pas de chambouler la théorie de l'évolution de l’espèce humaine : dans le cadre du projet "génographique", des généticiens américains ont en effet découvert une personne au génome étonnant. Elle ne possède aucun polymorphisme simple nucléotide connu pour le chromosome Y !

Après enquête, les chercheurs ont découvert que ce chromosome Y était issue d'une lignée très rare et se perdant dans la nuit des temps. Selon les méthodes statistiques basées sur les taux de mutation, la divergence de cette lignée daterait d'au moins ...300 000 ans, une date qui correspond à la séparation de la branche des hominiens de laquelle serait issue notre espèce, Homo sapiens. Les premières traces d’hommes "modernes" datant de seulement 150 000 ans, cette lignée du chromosome Y serait donc née avant l'apparition de notre espèce.

Cette découverte montre donc que l'évolution des lignées dans la population obéit à des lois plus complexes que prévu, ce qui est confirmé par le fait que les séquences de ce chromosome Y inédit sont variables et n’ont pas été transmises aux porteurs par un grand-père commun. Ces recherches montrent également que les groupes humains isolés conservent une forme importante de diversité génétique.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

AJHG

National Geographic

Consommer trop de viande augmente le risque de mortalité
Mercredi, 13/03/2013 - 14:27

Selon une vaste étude européenne, menée auprès de 450.000 participants dans dix pays par l'Institut de médecine préventive et sociale de l'université de Zurich, les personnes qui mangent plus de 40 grammes par jour de viandes et charcuteries industrielles augmenteraient sensiblement leurs risques de mortalité.

Ce type d'aliments contient en effet des nitrosamines, substances cancérogènes avérées également présentes dans les agents de salage, de fumage et les conservateurs. En outre, la viande et la charcuterie industrielles sont riches en cholestérol et graisses saturées et augmentent chez certaines personnes les risques de maladies cardiovasculaires.

Ce travail rappelle cependant que les personnes qui consomment le plus ce type d'aliments sont également, le plus souvent, celles qui mangent le moins de fruits et légumes et qui boivent le plus d'alcool.

Les chercheurs recommandent de se limiter à 20 grammes par jour pour bénéficier de la vitamine B et du fer présents dans ces viandes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMC

Des oméga-3 pour des bébés en pleine santé
Mercredi, 13/03/2013 - 14:16

Selon une recherche américaine, dirigée par Susan E. Carlson, professeure de nutrition à l'université du Kansas, les femmes enceintes qui prennent quotidiennement de la DHA, un type d'acide gras de la famille des oméga 3, restent plus longtemps enceintes, ont des bébés plus gros et ont moins de risque d'accoucher prématurément.

Dans cette étude en double aveugle, les chercheurs ont donné de manière aléatoire 600 milligrammes de DHA à 154 femmes en bonne santé durant la deuxième moitié de leur grossesse. 147 ont reçu un placebo.

Après pondération des différents facteurs familiaux, médicaux, environnementaux et économiques,  les chercheurs ont constaté que les bébés dont les mères prenaient un supplément de DHA avaient un poids moyen supérieur de 250 grammes à ceux dont les mères ne prenaient pas cette molécule. En outre, 5 % des mères sous placebo ont accouché avant 34 semaines, contre seulement 0,6 % pour les mères qui ont reçu de la DHA.

Ce travail montre donc que la prise de DHA pendant la grossesse permet à la fois de réduire sensiblement des risques d'accouchement prématuré et d'augmenter les chances d'avoir un bébé en bonne santé.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

AJCN

Hépatite C : un nouveau traitement en vue
Mercredi, 13/03/2013 - 14:11

A la suite de la dernière conférence mondiale sur les rétrovirus et les infections opportunistes, le Professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS, a annoncé que, chez les patients infectés par le virus de l’hépatite C (VHC) de génotype 1, il est envisageable de se passer du peginterféron, le traitement actuel de référence.

De récents travaux montrent en effet que le faldaprevir et le simeprevir, deux nouveaux inhibiteurs de protéase du VHC, ont une action thérapeutique efficace à la fois chez les patients mono-infectés et co-infectés (VIH-VHC).

Une autre étude a par ailleurs montré que le ledipsavir pouvait éliminer complètement le VHC, en association avec sofosbuvir et ribavirine. Rappelons qu'en France, on estime à environ 400 000 le nombre de personnes séropositives pour le VHC dont les deux tiers en infection chronique. La moitié des personnes infectées par le VHC ignorent leur état.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Everyday Health

Cancer du côlon : la piste génétique s'étoffe
Mercredi, 13/03/2013 - 14:06

Des chercheurs du Research London Institute et de l'University College London Cancer Institute ont découvert que, dans 80 % des cas, trois gènes sont absents chez les patients les plus susceptibles de développer un cancer du côlon résistant aux traitements.

Ces cancers réfractaires se caractérisent par la présence de cellules appelées aneuploïdes qui ont des aberrations chromosomiques et présentent de nombreuses mutations génétiques. "L'aneuploïdie est à l'origine de 60 % des cas de cancers du côlon et favorise l'apparition de résistances médicamenteuses", confirme le Professeur Michel Ducreux, chef du service de cancérologie digestive à l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif.

Contrairement aux cellules normales, qui comportent 46 chromosomes, les cellules aneuploïdes en possèdent jusqu'à 60 et, bien que ce phénomène soit connu depuis une vingtaine d'années, on ignorait son mécanisme exact. Les chercheurs anglais ont montré que, chez ces cellules aneuploïdes, le processus de duplication du génome qui accompagne la division cellulaire s'enrayait ou se bloquait, provoquant des cassures et des anomalies dans l'ADN, ainsi que des aberrations chromosomiques.

En étudiant le génome de ces cellules chez des patients atteints de cancer colorectal, les chercheurs ont constaté que ces gènes étaient à l'origine de ces dysfonctionnements.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Vers des greffes sans traitement immunosuppresseur
Mercredi, 13/03/2013 - 13:54

Des chercheurs japonais dirigés par les professeurs Satoru TODO de l'Université de Hokkaido et Kou OKUMURA de l'Université Juntendo, sont parvenus à supprimer les rejets de greffe sans avoir recours à des immunosuppresseurs.

Leur technique, employée sur 10 patients bénéficiant de greffes de foie, a permis de diminuer le traitement immunosuppresseur et même, pour 4 patients,  de le supprimer totalement. Les bénéficiaires de transplantation d'organes sont actuellement obligés de suivre un traitement à vie pour éviter un rejet de greffe. Ce dernier se produit quand les lymphocytes T du receveur s'attaquent au greffon considéré comme un corps étranger. Pour éviter cette réaction de l'organisme, les immunosuppresseurs bloquent les leucocytes et empêchent ces rejets qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour le patient.

Mais ces immunosuppresseurs affaiblissent durablement le système immunitaire du patient et augmentent  les risques d'infection ou d'atteinte rénale. S'agissant des greffes du foie, le taux de survie à cinq ans est d'environ 80 % au Japon et le but de ces recherches était d'améliorer ces résultats.

La technique mise au point par les chercheurs nippons repose sur un donneur d'organe vivant et consiste à extraire les leucocytes du donneur et du receveur avant la transplantation pour les mettre en culture ensemble. Ce milieu de culture subit alors un traitement spécifique qui a pour effet de faire accepter par les leucocytes du receveur les composants provenant du donneur. Les leucocytes ainsi obtenus sont réinjectés au receveur 15 jours après la greffe et les doses d'immunosuppresseurs délivrées au receveur sont progressivement réduites.

Sur les 10 patients ayant bénéficié de cette technique, 4 ne prennent plus aucun traitement immunosupresseur depuis plusieurs mois et les 6 autres ont sensiblement réduit les doses de médicaments.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AS

Une étude américaine confirme les effets bénéfiques du vin rouge pour la santé...
Mardi, 12/03/2013 - 19:28

Cette fois, ce ne sont pas des chercheurs français mais des chercheurs américains, a priori plus objectifs sur le sujet, qui le disent : l'un des composés du vin rouge, le resvératrol (Un polyphénol présent dans certains fruits comme les raisins), agit directement sur une protéine impliquée dans les maladies inflammatoires. Ces conclusions très sérieuses ont été faites par David Sinclair, biologiste moléculaire à la Harvard Medical School de Boston et auteur principal de l'étude.

Il y a dix ans, Sinclair et ses collaborateurs avaient déjà montré que le resvératrol activait SIRT1, une enzyme qui bloque les groupes acétyles de certaines protéines soupçonnées d'être impliquées dans le vieillissement et le métabolisme.

"Cette étude est intéressante mais le resvératrol interagit avec de nombreuses protéines et son mécanisme d'action sur SIRT1 est loin d'être élucidé" explique Matt Kaeberlein, spécialiste du vieillissement à l'Université de Washington à Seattle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Le cerveau des souris amélioré...grâce à une greffe de cellules humaines
Mardi, 12/03/2013 - 19:15

Des chercheurs de l'Université de Rochester (New York), dirigés par les neurologues Steven Goldman et Maiken Nedergaard, ont amélioré les capacités cognitives de souris en implantant dans leur cerveau, au stade embryonnaire, des cellules humaines, appelées cellules gliales progénitrices.

"Cette étude confirme que les cellules gliales, loin d'avoir un rôle subalterne, influencent directement le fonctionnement de la mémoire, ce qui pourrait changer la façon dont les scientifiques conçoivent le cerveau" précise Steven Goldman.

Les chercheurs ont constaté, dans le cerveau des souris transplantées, la présence d’un réseau d’astrocytes bien plus complexe que prévu et fonctionnant trois fois plus vite, grâce à l'accélération des signaux-calcium. Des tests ont permis de confirmer que ces souris "améliorées" étaient plus performantes dans l'épreuve du labyrinthe et pouvaient reconnaître des objets familiers, même placées dans des endroits nouveaux.

On a en effet longtemps pensé que ces cellules gliales, qui représentent environ 90 % du cerveau, n'avaient pas une grande importance et servaient essentiellement d'auxiliaires aux neurones. Mais à présent, beaucoup de chercheurs sont convaincus que les astrocytes jouent un rôle essentiel dans les capacités cognitives du cerveau humain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science News

Redorbit

Un "NanoVelcro" pour identifier les cellules cancéreuses
Mardi, 12/03/2013 - 19:10

Des chercheurs de l'Université de Californie, menés par Hsian-Rong Tseng, ont développé une méthode qui permet d'isoler et d'analyser les cellules cancéreuses qui se détachent des tumeurs et circulent dans le sang. Ce procédé utilise une technologie semblable au Velcro mais à l'échelle nanométrique.

Les cellules tumorales circulantes (CTC), jouent un rôle crucial dans la production des métastases distantes et lorsque ces cellules sont isolées précocement, elles peuvent fournir aux médecins des informations essentielles sur le type de cancer d'un patient, son profil moléculaire et ses risques d'évolution.

Concrètement, lorsque le sang passe à travers la puce, des fibres nanométriques, recouvertes d'anticorps de protéine qui correspondent à des protéines sur la surface des cellules cancéreuses, agissent comme du velcro, et piègent les cellules malades. Ce système permet une véritable «biopsie liquide» de la tumeur et fournit des informations précieuses sur les risques de métastases. En utilisant cet outil sur des patients porteurs de cellules de mélanome en circulation dans le sang, les chercheurs ont réussi à isoler ces cellules et à déterminer leurs caractéristiques génétiques. Ils ont ainsi pu repérer si ces cellules présentaient la mutation dans la protéine BRAF qui apparaît dans environ 60 % des cas de mélanome et les rend sensibles à certains médicaments.

"Avec cette technologie à base de puces NanoVelcro, nous serons bientôt en mesure de mieux personnaliser les traitements pour les patients et d'augmenter ainsi sensiblement leurs chances de guérison" souligne Hsian-Rong Tseng.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UCLA

Un gène prédisposant à la maladie d'Alzheimer découvert grâce à une nouvelle technique d'imagerie
Mardi, 12/03/2013 - 13:42

Des chercheurs de l'Université de Californie ont découvert un nouveau facteur de risque génétique pour la maladie d'Alzheimer en utilisant une technique avancée d'imagerie par balayage qui permet de visualiser les connexions cérébrales.

La maladie d'Alzheimer, cause la plus fréquente de démence chez les personnes âgées, touche au moins 20 millions de personnes dans le monde et le risque de développer cette pathologie double tous les cinq ans après l'âge de 65 ans.

C'est après avoir analysé plus de 1000 génomes humains que ces chercheurs ont découvert une anomalie fréquente dans notre code génétique qui augmente le risque de maladie d'Alzheimer. Pour repérer ce gène, ils ont utilisé une nouvelle méthode d'imagerie qui filtre les connexions du cerveau.

"Nous avons identifié une mutation du code génétique qui augmente le risque de maladie d'Alzheimer", a déclaré l'auteur principal de l'étude, Paul Thompson, qui ajoute : "Si vous êtes porteur de cette variante génétique, votre risque de démence sera beaucoup plus grand en vieillissant".

Chez les personnes porteuses de cette mutation spécifique, un gène, appelé SPON1, est défectueux et fragilise les connexions entre les centres du cerveau contrôlant le raisonnement et l'émotion. Ce gène favorise également le dépôt de plaques séniles dans le cerveau.

Les chercheurs ont également découvert que le gène SPON1 peut être manipulé à des fins thérapeutiques pour prévenir la maladie d'Alzheimer. Cette thérapie génique permet, chez la souris, d'obtenir des améliorations cognitives et réduit les plaques amyloïdes qui s'accumulent dans le cerveau.

"Avec un scanner du cerveau qui prend une demi-heure et une analyse ADN d'un échantillon de salive, nous pouvons rechercher dans vos gènes les facteurs qui déterminent la vulnérabilité de vos connexions cérébrales," souligne Paul  Thompson.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UCLA

Détecter le cancer de l'estomac grâce à l'haleine !
Mardi, 12/03/2013 - 13:36

Une équipe de chercheurs chinois et israéliens a mis au point un outil d’analyse des composés organiques dans l'haleine capable de diagnostiquer le cancer de l'estomac. Le test en question repose sur une méthode d'analyse des gaz de l’haleine grâce à un capteur hypersensible pouvant faire la différence entre des maux d’estomac, un ulcère de l'estomac ou un cancer.

Ce procédé fiable et rapide pourrait, à terme, remplacer l'endoscopie pour détecter le cancer gastrique.

Après avoir évalué différents facteurs, tels que la sensibilité du test, les faux positifs, les faux négatifs, les chercheurs obtiennent pour leur test un taux de précision de 90 % auprès de 130 patients dont 37 avec cancer de l'estomac, 32 avec ulcères et 61 personnes avec douleurs d'estomac moins sévères.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Une souris clonée 26 fois de suite par des scientifiques japonais
Mardi, 12/03/2013 - 13:33

Des scientifiques japonais ont reproduit 26 fois de suite une souris à l'identique, en repartant à chaque fois du dernier spécimen cloné.

L'équipe de Teruhiko Wakayama, du centre Riken pour la biologie du développement, a produit au total 598 souris semblables lors de cette expérimentation commencée en 2006. Comme le souligne le Docteur Wakayama, " En appliquant notre méthode, la reproduction de masse d'animaux de valeur devient possible même après la mort des individus d'origine". Parmi les nouvelles possibilités ouvertes par cette technique, on peut citer le clonage de certains animaux d'élevage aux qualités exceptionnelles.

La technique japonaise repose sur le transfert nucléaire de cellules somatiques et consiste à prélever le noyau d'une cellule de l'animal que l'on veut cloner, puis à l'introduire dans l'ovocyte énucléé d'un individu de la même espèce. Cet ovocyte est enfin transplanté chez une mère porteuse qui donnera naissance au clone.

Afin de pouvoir reproduire 26 fois ce processus de clonage, les chercheurs ont notamment eu recours à un inhibiteur de l'histone déacétylase, utilisé notamment en cancérologie pour agir sur le cycle cellulaire.

Les souris clonées ainsi obtenues ont des caractéristiques biologiques normales. Elles vivent aussi longtemps que des souris normales et présentent les mêmes capacités de reproduction.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

CDB RIKEN

Une nouvelle technique de production des vaccins anti-viraux
Mardi, 12/03/2013 - 13:21

Des chercheurs français de l'Université d'Aix-Marseille et de l'Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, dirigés par Antoine Nougairède, ont réussi, en s'inspirant du virus du Chikungunya, à produire des candidats vaccinaux à l'aide de la technique de ré-encodage génomique. Cette méthode très prometteuse permet, sans modification du codage des protéines virales, de "fabriquer" artificiellement des génomes viraux recomposés.

Les vaccins antiviraux sont plus que jamais la clef de voute des politiques de santé publique et leur rapport coût-efficacité n'est plus à démontrer. Les vaccins antiviraux les plus efficaces restent les vaccins "vivants atténués", dont le principe consiste à injecter un virus dont la virulence est amoindrie et qui va induire chez le patient une infection sans gravité.

Les principaux avantages de ce type de vaccin sont la durée de la protection et le faible nombre d'injections nécessaire. Le problème, c'est que ce type de vaccin est loin d'être facile à produire car l'atténuation de la virulence des souches virales vaccinales est un paramètre difficile à maîtriser. C'est pour cela qu'il n'existe pas encore de vaccin pour lutter contre de nombreuses maladies virales dangereuses et qu'il est si difficile de produire rapidement un vaccin de ce type en cas d'apparition d'un nouveau virus pathogène.

Cette nouvelle méthode d'atténuation pourrait donc permettre de concevoir bien plus vite des vaccins antiviraux atténués très efficaces.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Plospathogens

Nanoparticules et venin d'abeille pour combattre le virus du Sida
Mardi, 12/03/2013 - 07:45

Des chercheurs américains de la Washington University School of Medicine de Saint-Louis ont montré qu'il était possible de détruire le virus du Sida (VIH) à l'aide de nanoparticules transportant une toxine issue du venin d'abeille. Cette avancée constitue une étape importante vers l'élaboration d'un gel vaginal qui pourrait prévenir la propagation du VIH.

Le venin d'abeille contient une toxine puissante appelée mélittine qui perce littéralement l'enveloppe protectrice qui entoure le VIH et d'autres virus. En outre, cette étude montre que la mélittine véhiculée par ces nanoparticules ne cause aucun dommage aux cellules normales.

Un avantage décisif de cette approche est que les nanoparticules attaquent un élément essentiel de la structure du virus, ce qui n'est pas le cas de la plupart des médicaments anti-VIH qui inhibent certes la capacité du virus à se répliquer mais ne peuvent pas supprimer l'infection initiale.

Au-delà de la possibilité d'un nouveau type de prévention sous la forme d'un gel vaginal, cette découverte associant nanoparticules et mélittine pourrait donc déboucher sur une nouvelle arme thérapeutique contre les foyers d'infection par ce virus, y compris pour les virus résistants aux médicaments. Les nanoparticules pourraient être injectées par voie intraveineuse et, en théorie, devraient être capables de détruire complètement le virus du Sida dans le sang.

Comme le souligne le docteur Joshua L. Hood, "Les particules de base que nous utilisons dans ces expériences ont été développées il y a plusieurs années dans le cadre d'un essai de produit sanguin artificiel et elles peuvent circuler en toute sécurité dans le corps et transporter sans problèmes des molécules thérapeutiques".

Autre bonne nouvelle, ce concept de destruction virale par perçage de la membrane ne se limite pas au VIH mais peut s’appliquer aussi à de nombreux autres virus, y compris ceux des hépatites B et C, qui possèdent le même type d'enveloppe de protection et sont donc vulnérables à l'effet de la mélittine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

La dépendance à l'Internet diminuerait la connectivité du cerveau des adolescents
Mardi, 12/03/2013 - 07:40

La dépendance à Internet est de plus en plus assimilée à un trouble mental, bien que ses origines neurobiologiques demeurent inconnues.

Cette étude, réalisée par l'Université de Séoul, en Corée du sud, sur 12 adolescents atteints de dépendance à Internet et 11 sujets témoins en bonne santé, a utilisé la neuro-imagerie fonctionnelle pour étudier l'évolution de la connectivité cérébrale fonctionnelle chez les adolescents atteints de dépendance à Internet. L'hypothèse de départ des chercheurs était celle de modifications neurobiologiques proches de celles observées dans d'autres troubles liés à la toxicomanie et notamment de perturbations de connectivité dans les circuits cortico-striataux chez les adolescents présentant une dépendance à l'Internet.

L'étude des analyses d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a montré que les adolescents ayant une dépendance à Internet présentaient bien une connectivité fonctionnelle réduite au niveau cortical et sous-cortical (- 24 % pour le cortex préfrontal et - 27 % pour le cortex pariétal).

Selon ces travaux, la dépendance à Internet est associée à une baisse généralisée et significative de la connectivité fonctionnelle dans les circuits cortico-striataux mais sans modifications significatives dans la topologie du réseau fonctionnelle du cerveau.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

Le lien entre inflammation et psychose se précise
Mardi, 12/03/2013 - 07:35

La psychose est une pathologie mentale qui se traduit par une perte de contact avec la réalité qui peut entraîner des délires ou des hallucinations. Les troubles psychotiques seraient deux fois plus fréquents que la maladie d’Alzheimer et toucheraient environ 2 % de la population, entraînant de nombreux problèmes de santé et certains troubles mentaux comme la schizophrénie et le trouble bipolaire.

On sait que l'acide Kynurenique (Kyna) perturbe plusieurs voies de signalisation associées aux fonctions cognitives du cerveau et certaines études ont également montré que les niveaux de Kyna dans le liquide céphalo-rachidien sont plus élevés chez les patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire.

L’équipe de recherche de l'Institut Karolinska, dirigée par Martin Schalling, a montré que certains individus ont une variante génétique particulière du gène KMO qui affecte le fonctionnement de l’enzyme, impliquée dans la production de Kyna, ce qui provoque une hausse sensible de la concentration de Kyna. Selon ces travaux, les patients atteints de trouble bipolaire porteurs de cette variante auraient 2 fois plus de risque de développer des troubles psychotiques.

Ces recherches montrent qu'outre les facteurs génétiques, le stress et les infections, la production accrue de Kyna, dans le cadre de cette variante génétique, intervient dans le processus lié aux voies de signalisation activées par l'inflammation.

Ces travaux pourraient donc permettre de déboucher sur un nouveau mode de diagnostic par test génétique mais aussi de nouvelles options thérapeutiques exploitant la panoplie des anti-inflammatoires présents sur le marché.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Le thé vert pourrait réduire les risques de maladie d'Alzheimer
Mardi, 12/03/2013 - 07:30

Des chercheurs de l’Université du Michigan ont montré que le thé vert peut contrôler la formation des plaques pathogènes de protéine β-amyloïde, associées à la maladie d'Alzheimer. La molécule responsable de cet effet protecteur est l'épigallocatéchine-3-gallate (EGCG), qui empêche la formation d'agrégats de protéines contenant le cuivre, le fer et le zinc.

Une étude publiée en 2011 avait déjà montré que le thé vert pouvait avoir un effet protecteur contre le développement de la maladie d'Alzheimer ou d’autres formes de démence. Ce nouveau travail a étudié et comparé les interactions du thé vert EGCG avec plusieurs protéines à métaux Aß et a observé que l'EGCG interagissait avec Aß.

Les chercheurs vont à présent tester la capacité de l’épigallocatéchine-3-gallate à interférer avec la formation de plaques chez la mouche.

Comprenant plus de 200 composés chimiques, le thé vert exerce une action préventive dans de nombreuses pathologies parmi lesquelles certains cancers, comme l'ont montré des études chinoises, l'hypertension et le diabète. il semblerait que le thé vert puisse également ralentir le vieillissement cérébral et contribuer au maintien des facultés cognitives.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

PNAS

La trabectédine, un nouvel agent anti-cancéreux prometteur
Mardi, 12/03/2013 - 07:25

Des chercheurs italiens ont réévalué les capacités thérapeutiques de la trabectedine, une substance déjà utilisée pour le traitement du cancer.

Cette molécule est issue d'un mollusque de la mer des Caraïbes et elle est autorisée en Europe pour ses propriétés anti-tumorales, notamment dans le traitement des sarcomes et du cancer des ovaires. La trabectedine agit en interfèrant avec l'ADN humain, ce qui provoque un arrêt de la mitose (division du noyau des cellules), en ciblant les cellules tumorales.

Mais les chercheurs ont découvert que la trabectedine désactivait également, dans 4 modèles tumoraux de souris, une catégorie de cellules immunitaires appelée macrophages associés aux tumeurs (MAT). Au lieu de lutter contre les cellules malignes, ce type de macrophages aide les cellules cancéreuses par différentes voies et notamment en favorisant leur prolifération.

L'étude souligne que la destruction des monocytes, y compris les macrophages associés aux tumeurs, a été observée chez les patients traités. Ces travaux montrent que la trabectédine active la caspase-8, un groupe de protéase à cystéine qui joue un rôle-clé dans les phénomènes inflammatoires et dans le suicide cellulaire (apostose) et permet l'expression différentielle des récepteurs TRAIL (TNF-Related Apoptosis Inducing Ligand). Cette propriété inattendue pourrait être exploitée dans différentes stratégies thérapeutiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Un peptide est-il la clé du bonheur ?
Mardi, 12/03/2013 - 07:20

Les bases neurochimiques qui sous-tendent les émotions humaines et le comportement social restent largement inconnues. Mais des scientifiques de l'Université de Californie (UCLA) ont identifié et mesuré, pour la première fois chez l'homme, la libération d'un peptide spécifique, appelé hypocrétine, dont le taux de concentration semble directement corrélé à la sensation de bonheur.

Ces recherches suggèrent que le renforcement du taux d'hypocrétine pourrait sensiblement contribuer à améliorer l'humeur chez les personnes dépressives ou anxieuses et pourrait ouvrir la voie à de futurs traitements de nombreux troubles psychiatriques.

La dépression est la principale cause de troubles psychiatriques aux Etats-Unis, avec plus de 6 % de la population touchée. s'agissant des traitements, plusieurs études récentes ont remis en cause l'efficacité supposée des antidépresseurs, allant même jusqu'à affirmer que certains de ces médicaments ne sont pas plus efficaces que des placebos.

Dans la présente étude, les chercheurs ont pu recueillir des données sur l'évolution de la production d'hypocrétine chez huit patients qui étaient traités au Ronald Reagan UCLA Medical Center pour épilepsie réfractaire. Des électrodes intracrâniennes profondes ont été implantées chez ces patients par le Docteur Itzhak Fried, co-auteur de l'étude.

A l'issue d'un suivi très fin, les chercheurs ont constaté que les niveaux de l'hypocrétine ne sont pas liés à l'excitation en général, mais sont nettement plus élevés quand les patients éprouvent des émotions positives.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UCLA

La stimulation cérébrale profonde : nouvelle arme contre l'anorexie
Mardi, 12/03/2013 - 07:10

Des chercheurs canadiens de l'université de Toronto, dirigés par Andres Lozano, ont montré, pour la première fois, que la stimulation cérébrale profonde pouvait avoir des effets bénéfiques dans le traitement des anorexies résistantes.

L'anorexie mentale est la pathologie psychiatrique du jeune adulte la plus grave : avec un taux de mortalité de 10 %. En France, 50 000 personnes seraient anorexiques, essentiellement des femmes, et cette pathologie toucherait plus de 1 % des jeunes filles.

La stimulation cérébrale profonde est déjà utilisée avec succès dans le traitement de plusieurs pathologies, dont la maladie de Parkinson. Plus récemment, cette technique prometteuse a été également employée pour traiter des troubles psychiatriques tels la dépression et les fameux TOC (troubles obsessionnels compulsifs).

Actuellement, plus de 20 % des patientes anorexiques ne tirent aucun bénéfice des solutions thérapeutiques classiques, soulignent les auteurs de l'étude. Et dans les cas les plus graves, il y a un risque réel de développer des maladies chroniques, voire même de mort prématurée.

L'étude a porté sur six femmes atteintes d'anorexie mentale sévère depuis plusieurs années. Ces patientes ont reçu, via des électrodes implantées dans le cerveau, des impulsions électriques pendant neuf mois au niveau de leur gyrus subcallosal, une région cérébrale impliquée dans la régulation de l'humeur et de l'anxiété.

A l'issue de cet essai clinique, la moitié des patientes avaient repris du poids, et ce gain pondéral a été maintenu. En outre, chez quatre patientes sur six, on a pu constater une nette régression des troubles compulsifs et obsessionnels ainsi qu'une amélioration de leur humeur.

En conclusion, l'étude souligne que la stimulation cérébrale profonde pourrait être envisagée comme option thérapeutique mais seulement dans les cas les plus graves et pour les patients réfractaires aux autres traitements.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

Un médicament hypotenseur pour réparer les dégâts de l'AVC
Mardi, 12/03/2013 - 07:05

Des chercheurs de l’Université de Géorgie ont découvert que le Candésartan, un médicament utilisé pour faire baisser la pression artérielle, avait aussi la capacité de stimuler la sécrétion du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (Brain-derived neurotrophic factor ou BDNF), une molécule essentielle pour l’apprentissage et la mémorisation.

Cette découverte est surprenante et paradoxale car les médicaments hypotenseurs, comme les inhibiteurs de l'angiotensine II, ne sont pas recommandés dans les cas d’AVC car ils réduisent l’apport d’oxygène dans le cerveau. Mais ces travaux ont montré que le Candésartan agissait sur le récepteur AT2, impliqué dans l'angiogenèse et sur la production de BDNF, ce qui favorise la croissance et la réparation des vaisseaux sanguins du cerveau.

Finalement, ces recherches ont montré que ce médicament hypertenseur est non seulement capable d'améliorer la récupération du patient et de réduire les handicaps liés à un AVC, mais pourrait également avoir une action thérapeutique sur la dépression et la maladie d’Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JPET

La suppression d'un seul gène prévient l'obésité chez la souris
Lundi, 11/03/2013 - 16:53

Une équipe de chercheurs de l'Université du Colorado School of Medicine et de l'obésité et du Laboratoire du métabolisme à l'Université Tufts a découvert que la suppression d'un gène spécifique chez la souris l'empêche de devenir obèse, même si elle est nourrie avec un régime riche en graisses, une découverte qui ouvre des perspectives pour le traitement de l'obésité chez l'homme.

Les chercheurs ont créé une lignée de souris ne portant pas le gène Plin2 qui produit une protéine régulant le stockage des graisses et le métabolisme. Ils ont alors constaté que, contrairement aux souris non modifiées, ces souris mangaient beaucoup moins et étaient plus actives physiquement.

"Même soumises à un régime alimentaire qui provoque l'obésité, ces souris ne grossissent pas", souligne James McManaman, qui dirige ces recherches. Il ajoute : "Il peut être possible de reproduire ce résultat chez l'homme en ciblant ce même gène spécifique."

Autre observation : les cellules adipeuses chez ces souris avaient une taille réduite de 20 % par rapport aux souris ordinaires et elles ne présentaient pas le genre d'inflammation des tissus généralement associée à l'obésité. "A tous les niveaux, ces souris étaient en meilleure santé. Elles avaient des niveaux de triglycérides plus bas, elles étaient plus sensibles à l'insuline, n'avaient pas de maladies du foie et moins d'inflammation dans les cellules adipeuses," souligne James McManaman.

Selon les chercheurs, l'absence du gène Plin2 accélère la métabolisation des graisses et réduit l'inflammation. En contrôlant ce gène, il devrait être possible d'agir directement sur les mécanismes qui conduisent au dérèglement alimentaire et à la surchage pondérale.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JLR

Découverte d'un nouveau mécanisme moléculaire qui bloque le développement de certains cancers
Lundi, 11/03/2013 - 16:38

Un groupe de scientifiques du Southwestern Medical Center a réussi, chez la souris, à bloquer le développement tumoral d'un cancer incurable chez l'homme.

«À ma connaissance, c'est la première fois qu'on parvient à contrôler un cancer humain génétiquement induit chez la souris», souligne Luis Parada, directeur du département de biologie du Southwestern Medical Center. Celui-ci ajoute : «Nous avons montré que le blocage de l'activité d'une molécule du récepteur CXCR4, impliqué dans ces tumeurs, inhibe le développement tumoral, ce qui ouvre une piste thérapeutique pour le traitement de tumeurs rares mais incurables des gaines nerveuses périphériques."

Ces tumeurs rares sont résistantes aux thérapies actuelles et généralement mortelles. Les chercheurs ont comparé l'expression des gènes d'activité dans les tumeurs cancéreuses et les cellules spécifiques de ces tumeurs. Ils ont ainsi pu montrer que la protéine aa (CXCR4), est essentielle pour la croissance de la tumeur. L'équipe a également découvert qu'une molécule, la CXCL12, en association avec la protéine CXCR4, favorisait la croissance du cancer en stimulant la division cellulaire par une voie de signalisation décrite dans l'étude.

Les scientifiques ont enfin réussi à bloquer l'activité de CXCR4 dans les tumeurs nerveuses de la souris par thérapie génique et en utilisant un médicament appelé AMD3100.

"Nous sommes très encouragés par ces résultats, car ils nous fournissent de nouvelles orientations thérapeutiques pour lutter contre ce cancer mortel", souligne Luis Parada qui précise que des essais cliniques sur l'homme sont prévus rapidement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Une avancée majeure dans la compréhension du goût
Lundi, 11/03/2013 - 16:29

Une étude internationale associant 19 chercheurs provenant de neuf institutions, a permis d'identifier CALHM1, un canal lié aux cellules réceptrices du goût, comme une composante essentielle du processus de perception des saveurs de base : sucré, amer et salé.

Les scientifiques savaient déjà que l'activation des récepteurs gustatifs sur des cellules de type II déclenche une chaîne complexe d'événements à l'intérieur des cellules gustatives. Ils ont découvert le rôle de l'ouverture d'un pore formé par CALHM1 dans la membrane des cellules gustatives. L'ouverture de ce canal permet aux molécules d 'ATP de servir de signal de relais aux cellules nerveuses adjacentes.

Ces travaux montrent que les pannexines et connexines, protéines de canaux que l'on croyait impliquées dans la libération d'ATP à partir de cellules gustatives, n'interviennent pas dans ce processus.

Ces recherches montrent que ce canal ionique ATP joue un rôle majeur dans le sens du goût et dans la perception par le cerveau des différentes saveurs fondamentales.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

L'excès de sel alimentaire pourrait conduire au développement de maladies auto-immunes
Lundi, 11/03/2013 - 16:16

Selon une étude internationale associant des universités américaines et allemandes (Université de Yale, New Haven, Harvard University, Hôpital universitaire d'Erlangen, Université Vanderbilt, Friedrich-Alexander-Universität, Université d'Erlangen-Nuremberg, Centre Max Delbrück-for Molecular Medicine, Universitätsmedizin), l'augmentation de la consommation de sel peut provoquer une réaction des cellules immunitaires qui sont impliquées dans le déclenchement des maladies auto-immunes.

Au cours des dernières décennies, les scientifiques ont observé une augmentation constante de l'incidence des maladies auto-immunes dans le monde occidental. Cette augmentation ne peut pas être expliquée uniquement par des facteurs génétiques et les chercheurs émettent l'hypothèse que la forte augmentation de ces maladies est liée à des facteurs environnementaux.

On savait déjà que l'excès de sel alimentaire s'accumule dans les tissus et peut affecter les macrophages du système immunitaire. Cette étude montre que l'excès de sel agit de manière très néfaste sur une catégorie spécifique de lymphocytes cellules T appelée TH17, qui produit la cytokine interleukine 17 et joue un rôle essentiel dans la pathogenèse des maladies auto-immunes. Récemment, des chercheurs ont d'ailleurs postulé que les cellules Th17 pourraient jouer un rôle central dans l'apparition de la sclérose en plaques.

Les chercheurs ont constaté que le nombre de cellules Th17 pro-inflammatoires dans le système nerveux des souris pouvait décupler à cause d'un régime très salé. Selon les scientifiques, outre la Sclérose en plaques, le sel pourrait être également impliqué dans le psoriasis, une autre maladie auto-immune avec de fortes composantes Th17.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Nature

La graisse abdominale augmente le risque de certains cancers
Lundi, 11/03/2013 - 16:11

La graisse viscérale, stockée en profondeur dans la cavité abdominale, serait directement liée à un risque accru de cancer du côlon, selon une nouvelle étude américaine publiée par l'American Association for Cancer Research (AACR).

"Il y a eu longtemps des incertitudes concernant le fait de savoir si l'obésité est, en soi, un facteur de cancer, indépendamment des habitudes alimentaires et du mode de vie", souligne Derek M. Huffman, chercheur à l'Institut pour la recherche sur le vieillissement de New York. Celui-ci précise que "Bien que le mode de vie joue un rôle certain, ce travail montre clairement que l'adiposité viscérale est directement liée au cancer de l'intestin."

Huffman et ses collègues ont cherché à déterminer si la suppression de la graisse viscérale chez des souris génétiquement prédisposées à développer un cancer du côlon pourrait empêcher ou diminuer le développement de ce type de cancer.

Ils ont réparti les souris dans trois groupes. Les souris du premier groupe ont été autorisées à manger autant qu'elles voulaient et sont devenues obèses. Celles du deuxième groupe pouvaient également manger sans restriction mais avaient eu leur graisse viscérale chirurgicalement enlevée au début de l'étude. Les souris du troisième groupe n'étaient pas opérées mais n'avaient droit qu'à 60 % des calories consommées par les autres souris afin de réduire leur masse de graisse viscérale.

Résultat : les souris du deuxième groupe, celles qui avaient été opérées pour leur enlever la graisse viscérale, ont eu nettement moins de tumeurs du colon que les autres souris, ce qui montre que la présence de graisse abdominale est intrinsèquement un facteur de risque pour le cancer du colon.

Autre découverte importante : chez les souris femelles, la suppression de la graisse viscérale était significativement liée à une réduction des tumeurs intestinales, mais pas la restriction calorique. Alors que chez les souris mâles, la restriction calorique a un effet significatif sur les tumeurs intestinales, mais pas l'élimination de la graisse viscérale.

"Cela suggère qu'il existe des différences importantes entre les sexes dans la façon dont l'adiposité et les nutriments interagissent avec l'environnement de la tumeur", souligne Huffman qui préconise de nouvelles stratégies permettant de réduire la graisse viscérale chez les personnes présentant une obésité abdominale.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

CPR

Le cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !
Lundi, 11/03/2013 - 16:04

De nouvelles recherches américaines viennent de vérifier une fois de plus le vieil adage selon lequel le cerveau est le seul organe qui s'use si l'on ne s'en sert pas !

Ces travaux éclairent en effet le mécanisme moléculaire qui explique pourquoi un environnement stimulant pourrait protéger contre la maladie d'Alzheimer. On savait déjà que le maintien d'une activité intellectuelle et de relations sociales pouvait permettre de retarder l'apparition de la démence et de la maladie d'Alzheimer.

Cette nouvelle étude, menée par Dennis Selkoe et ses collègues du BWH (Brigham and Women's Hospital) de Boston, montre que la stimulation prolongée et intensive par un environnement enrichi, en particulier la pratique régulière de nouvelles activités, peut avoir des effets bénéfiques en retardant les principaux facteurs de déclenchement de la maladie d'Alzheimer.

La maladie d'Alzheimer se produit quand une protéine appelée bêta-amyloïde s'accumule et forme des "plaques séniles" dans le cerveau. Cette accumulation de protéines finit par bloquer les cellules nerveuses dans le cerveau en les empêchant de bien communiquer entre elles. Ce processus entraîne la destruction des capacités cognitives, telles que la mémoire, l'attention et la capacité d'apprendre.

En utilisant un modèle particulier de souris génétiquement modifiée, Selkoe et son équipe ont découvert que l'exposition prolongée à un environnement complexe activait certains récepteurs du cerveau liées à l'adrénaline, ce qui déclenchait une voie de signalisation qui empêchait la protéine bêta-amyloïde de perturber la communication entre les cellules nerveuses au niveau de l'hippocampe, une région qui joue un rôle important à la fois dans la mémoire à court et à long terme.

"Notre travail suggère que l'exposition prolongée à un environnement social, intellectuel et culturel riche peut aider à protéger l'hippocampe contre les effets néfastes de la bêta-amyloïde dans la maladie d'Alzheimer", souligne Selkoe qui ajoute : "Nous commençons à élucider le mécanisme moléculaire qui explique pourquoi un environnement plus riche peut aider à prévenir ou à retarder les effets de la maladie d'Alzheimer et, plus généralement, du déclin cognitif lié à l'âge."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Neuron

Obésité et mélanome : un lien génétique commun
Lundi, 11/03/2013 - 15:57

Des chercheurs américains du Melanoma Genetics Consortium ont réalisé une analyse des mutations n’entraînant qu’une modification d’une seule « lettre » dans la séquence des nucléotides (SNP pour Single nucleotide polymorphism ou en Français, Polymorphisme à Nucélotide Unique).

Une analyse très précise du génome de 1 353 patients ayant développé un mélanome malin, et de 3 566 personnes témoins, a permis de découvrir que certains SNP situés au niveau du gène FTO étaient directement associés à un risque accru de développer un mélanome. Afin de confirmer ces premiers résultats, les chercheurs les ont confrontés à l’analyse génomique de 12 314 personnes atteintes de mélanomes.

Les scientifiques ont également comparé ces données à d’autres études génétiques. Ils ont ainsi découvert que des SNP similaires, mais localisés dans d'autres régions du gène FTO, étaient liés à un risque accru d’obésité.

Poursuivant leurs recherches, les scientifiques ont finalement pu établir le lien génétique entre obésité et mélanome : en étudiant les mutations pouvant entraîner une augmentation des risques de survenue d’un mélanome, ou d’une prise excessive de poids, ils ont découvert que, contrairement à ce qu'ils pensaient, ces deux mécanismes n'étaient pas reliés par un Polymorphisme à un Nucélotide Unique commun mais par une région du gène FTO qui associe obésité et cancer de la peau.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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