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Il prendra sa retraite en juin 2012. Le Minitel, désormais obsolète, aura duré plus de trente ans. Retour sur la carrière de cette invention ancêtre de l'Internet.
Une page se tourne. France Télécom débranchera définitivement le Minitel le 30 juin 2012. S'il existe encore 800.000 appareils couleur châtaigne ou gris en circulation, l'opérateur est cependant incapable de distinguer ceux effectivement utilisés de ceux qui prennent la poussière dans le grenier.
À l'heure des tablettes et autres smartphones, on pourrait railler cette invention franco-française, qui n'a connu que des exportations mineures, en Suisse par exemple. Et pourtant, ce serait oublier qu'elle a constitué un véritable bond technologique !
Alors que l'informatique balbutiait à peine, le rapport sur « l'Informatisation de la société », coécrit en 1977 par Simon Nora et Alain Minc, lance la réflexion sur la télématique, cette fusion des télécommunications et de l'informatique. « À l'époque, les Français ne savaient pas ce qu'était un clavier ! La toute puissante Direction Générale des Télécoms (DGT, future France Télécom), un État dans l'État, a mené une action régalienne pour rattraper le retard du pays », se souvient François de Valence, ex-éditeur de services Minitel. La DGT voulait à l'origine créer un annuaire électronique, capable de se substituer aux 15 millions de Bottins à imprimer chaque année. Elle accouchera finalement du premier réseau interactif à grande échelle au monde.
Au départ, le premier prototype de Minitel n'est qu'un boîtier à brancher sur la télévision. Néanmoins, il aurait introduit une concurrence malvenue avec cette dernière. Télic-Alcatel, Matra (Lagardère) et Radiotechnique (Philips) sont donc choisis pour fabriquer les premiers modèles avec écran en 1982. Juste doté d'un clavier et d'un modem, le Minitel n'était pas équipé de microprocesseur. Il se contente d'afficher les données via une mosaïque de pixels gris, très limitée par sa résolution. Daniel Kaplan, à la tête d'une « Minitel agency » dans les années 1980, défend cette conception minimaliste : « Peut-être que le Minitel est aujourd'hui un dinosaure, mais les dinosaures étaient adaptés aux conditions de leurs temps ! » Une pique adressée aux premiers ordinateurs personnels, plus puissants mais plus compliqués d'utilisation.
Cette technologie élémentaire et robuste, couplée aux subventions massives de l'État, assure le succès du Minitel. Le pic de 6,5 millions de terminaux est atteint en 1995, soit 20 millions de personnes « connectées ». Outre l'annuaire en ligne très plébiscité, les Français découvrent en 1984 le Kiosque télématique. Jusqu'à 25.000 services y sont disponibles grâce aux numéros 3615, 16 ou 17. Flirter sur le Minitel rose, mais aussi s'inscrire à la fac, apprendre une langue étrangère, chercher un appartement, consulter son compte en banque ou encore acheter un billet de train, on goûte en France, avant l'avènement du Net, aux joies de la « révolution télématique ».
Pendant les années 1990, les « minitélistes » se connectent environ une heure et demie chaque mois à leur compagnon télématique. Mais France Télécom a en contrepartie freiné le développement de l'Internet, « pendant un ou deux ans », avance Daniel Kaplan. Et selon Marc Simoncini, autre pionnier du Minitel, cette vérité ne remet pas en cause tout l'héritage des années Minitel : « France Télécom a certes ralenti le virage numérique en France, mais le savoir-faire induit a été au contraire un accélérateur. Le Minitel fut en fait une formidable école et a contribué à la création d'une culture online en France. »
La Tribune
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Accéder aux données d’un réseau sans fil (WLAN) en utilisant un simple signal lumineux est désormais possible. Des chercheurs allemands sont parvenus à créer un réseau à haut débit en modifiant un éclairage basé sur la technologie des LED.
Imaginez quatre personnes dispersées dans une salle de 90 m². Chacune savoure un film en haute définition sur son ordinateur portable ou son smartphone via un réseau sans fil. Pourtant, les données ne sont pas transmises par les habituelles ondes électromagnétiques du protocole WIFI. Dans cette pièce, le réseau est assuré directement par… l’éclairage. Telle est la performance qu’ont réalisée des chercheurs du Fraunhofer Institute en partenariat avec Siemens et France Telecom Orange Labs. Lors d’une démonstration à Rennes en mai, ces derniers ont délivré un débit de 100 Mbit/s.
Leur secret ? La technologie de communication par lumière visible (VLC). Basée sur de simples diodes électroluminescentes en lumière blanche (LED), elle permet de coder des informations en langage binaire par l’ajout d’un composant spécifique, le modulateur, tout en garantissant un éclairage normal. Le modulateur allume et éteint successivement les LED à très haute fréquence, de sorte que l’œil humain ne perçoit pas la variation de luminosité. Le signal lumineux, ainsi converti en successions de 0 et de 1, est alors capté par un récepteur, une photodiode fixée sur le terminal informatique, qui convertit l’information en impulsions électriques.
Seul inconvénient : ce réseau sans fil cesse de fonctionner si un obstacle se dresse entre le récepteur et la source lumineuse ! Les chercheurs travaillent donc à assurer la stabilité du signal. Et à doper le débit : ils affirment atteindre 800 Mbit/s en combinant des diodes rouges, bleues, vertes et blanches.
S’il ne semble pas concurrencer le WLAN classique, ce « WLAN optique » trouve quelques applications spécifiques. Par exemple, dans les hôpitaux les avions ou certains procédés industriels, dans lesquels les ondes électromagnétiques s’avèrent nuisibles. Désormais, une salle de chirurgie où officierait un robot d’intervention piloté par réseau sans fil ne relève plus de la science fiction…
Industrie & Technologies
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Nanotechnologies et Robotique
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Le système de réseaux de neurones élaboré par une équipe de chercheurs japonaise donne aux robots qu’il équipe la capacité de déceler une information nouvelle et de la prendre en compte.
À l’Université de Meiji, au Japon, un petit robot sur roulettes n’était programmé que pour réagir aux couleurs rouge, vert et bleu. À la vision de ces couleurs, il empruntait les chemins prédéfinis correspondants. C’était avant que l’équipe du professeur Junichi Takeno le dote d’une conscience. Grâce à une série de réseaux de neurones récursifs (dits Monad) hiérarchiquement organisée, les chercheurs ont en effet réussi à simuler une conscience humaine, reliant reconnaissance, comportement et actions.
Lorsque le robot rencontre une lumière violette, qu’il n’est pas programmé pour reconnaître, le temps de traitement de cette information inconnue est plus long. C’est ainsi que le système détecte qu’il s’agit d’un événement nouveau et le retient. Il lui assigne alors une action, prédéfinie dans une liste d’actions à mettre en place les unes après les autres à chaque rencontre d’une nouvelle couleur. Il répétera cette action lorsqu'il croisera de nouveau une lumière violette. Les formes, les tailles, peuvent également être des stimuli assimilés. Ce système a passé le test cognitif du miroir, c'est-à-dire qu’il a été capable de reconnaître son propre reflet dans un miroir comme étant une image de lui-même.
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Matière et Energie
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Le groupe français d'énergie GDF Suez a annoncé jeudi 18 août qu'il allait augmenter de 14 % la capacité du barrage géant de Jirau actuellement en chantier au Brésil, pour répondre à la demande croissante d'électricité dans le pays sud-américain.
Avec six unités de 75 mégawatts (MW) de plus (50 au lieu de 44), "la capacité totale du projet de barrage de Jirau (Brésil) actuellement en construction sera portée de 3.300 MW initialement prévus à 3.750 MW", a indiqué GDF Suez jeudi 18 août dans un communiqué.
La construction du barrage sur la rivière Madeira (ouest) en Amazonie brésilienne, le plus grand projet de centrale hydroélectrique actuellement en construction dans le monde, est réalisée par une filiale à 50,1 % du britannique International Power, que GDF Suez a acquis début 2011. "Ce projet s'inscrit dans la stratégie du groupe d'accroître son exposition aux marchés en forte croissance", déclare le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet, cité dans le communiqué.
Situé près de la frontière bolivienne, le chantier géant, grevé par des émeutes d'ouvriers en mars, suscite la colère d'organisations écologistes et de défenseurs de tribus indiennes. Entamée en 2008, la construction s'inscrit dans un complexe de quatre barrages dans la zone.
Le Moniteur
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Un avion de ligne utilise la poussée fournie par ses réacteurs afin de rouler depuis le terminal de départ jusqu'au début de la piste de décollage, consommant du kérosène et provoquant des nuisances sonores à proximité des aéroports. Le 30 juin 2011, à l'aéroport de Hambourg-Finkenwerder, une équipe formée de chercheurs et d'ingénieurs du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR), d'Airbus, et de Lufthansa Technik a testé avec succès un prototype de propulsion électrique permettant le roulement de l'avion au sol. L'expérience a été menée sur un Airbus A320 ATRA (Advanced Technology Research Aircraft). Le dispositif, formé d'un système de pile à combustible alimentant en électricité deux électromoteurs placés au niveau des deux jantes de la roulette de nez (système formé par les roues placées sous le nez de l'appareil), permet d'entraîner l'avion de 47 tonnes sans aucune émission de gaz polluants et presque sans bruit.
Le DLR est impliqué depuis trois ans dans un projet du Ministère fédéral de l'économie et de la technologie (BMWi) visant à développer des systèmes d'entraînement au sol d'avions, sans émissions de gaz polluants. Les travaux actuels s'inscrivent dans le cadre du programme de recherche aéronautique LuFo IV. En coopération avec Airbus Deutschland GmbH, le DLR a ainsi développé le système de piles à combustible compatible avec des avions, ainsi que le système de propulsion pour la roulette de nez électrique d'un Airbus A320 en partenariat avec Airbus et Lufthansa Technik.
"En utilisant des roulettes de nez électriques sur des avions de la taille d'un A320, le potentiel d'économies de kérosène à l'aéroport de Francfort est d'environ 44 tonnes par an", affirme Thorsten Mühlhausen, de l'Institut DLR pour le guidage des avions. La diminution totale des émissions en gaz polluants au sol dans ce même aéroport est estimée de 17 à 19 %. Par ailleurs, l'installation de roulettes de nez électriques à piles à combustible permet de réduire la durée de mise en service des réacteurs jusqu'à deux heures par jour pour sept décollages quotidiens d'un même avion, augmentant ainsi les intervalles de temps entre les travaux de maintenance nécessaires.
Dans un autre projet de recherche, le DLR et Airbus développent actuellement un système de pile à combustible destiné à remplacer les groupes auxiliaires de puissance (APU) utilisés jusqu'à présent et alimentés par du kérosène. Les APU permettent de fournir l'énergie pour les systèmes électriques et les systèmes de pressurisation de l'air lorsque les réacteurs principaux de l'avion sont au repos, par exemple lors de la phase d'embarquement des passagers.
Bulletins Electroniques
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Moins de branches sur les arbres, d'où une plus grande vulnérabilité aux parasites, cycle de reproduction perturbé : ces risques découlant du réchauffement climatique mettent en danger l'avenir de la forêt méditerranéenne, selon une étude du Cemagref publiée récemment. Des chercheurs de cet institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement ont abouti à ces conclusions après avoir observé en continu le développement saisonnier d'un écosystème de quatre étages de végétations comprenant des pins d'Alep et trois espèces de chênes.
Pour tester les effets de la sécheresse, des zones de 900 m2 d'arbres ont été créées, dont certaines ont été privées de 30 % des précipitations grâce à un système de gouttières tandis que d'autres bénéficiaient de 30 % d'eau supplémentaire par irrigation. Et d'autres parcelles ont servi de zones témoins. Les chercheurs ont ainsi découvert que la raréfaction des pluies et l'augmentation des températures faisaient que "l'arbre produit beaucoup moins de branches, est donc affaibli et plus vulnérable aux maladies et parasites", selon Michel Vennetier, l'un des auteurs de l'étude. "Chez les chênes, l'avortement des fructifications compromet leur reproduction", a-t-il ajouté. De même, la modification de "l'architecture de l'arbre", autrement dit sa forme typique, a des conséquences sur la qualité des sols des forêts méditerranéennes. "Les houppiers (cimes) des pins étant plus clairsemés, le microclimat au niveau des sols est plus chaud et plus sec", a précisé Michel Vennetier.
L'étude, qui s'inscrit dans un projet plus large intitulé "Drought" (sécheresse en anglais) mené avec le CNRS (Institut national de la recherche scientifique), l'Institut national de la Recherche agronomique (Inra) et l'université d'Aix-Marseille, a également mis en évidence pour la première fois le phénomène de la croissance prolongée des pins d'Alep pendant l'hiver, plus doux depuis quelques années. Cela a pour conséquence que l'arbre a des pousses inachevées qui sont ensuite abîmées par le gel, des blessures constatées en nombre toujours plus grand depuis une dizaine d'années. Au final, souligne le Cemagref, la mortalité des pins d'Alep augmente et la composition des forêts est modifiée. Les pins sylvestres, par exemple, ont complètement disparu après la canicule de 2003 sur les versants de basse altitude des régions méditerranéennes. "Si le réchauffement a pu être bénéfique pour la productivité des forêts jusqu'en 1998, cette étude montre que l'on passe aujourd'hui un seuil critique en termes de résistance des arbres", a souligné Michel Vennetier.
Le Point
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le génome du kangourou a été séquencé pour la première fois, ce qui a permis de découvrir des gènes responsables de ses sauts caractéristiques ou permettant au lait maternel de protéger le fragile nouveau-né des infections, selon une étude publiée récemment.
Le génome du Macropus eugenii, petit kangourou australien, a été décrypté par un consortium international associant des scientifiques de cinq pays (Australie, Etats-Unis, Japon, Angleterre, Allemagne). "C'est le premier représentant de ces mammifères sauteurs symbolisant l'Australie dont le génome est séquencé", relèvent les chercheurs dans l'article paraissant dans la revue Genome Biology, gratuitement accessible en ligne.
"Le séquençage du tammar walliby nous a fourni de nombreuses possibilités de comprendre combien les marsupiaux sont différents de nous", selon le professeur Marilyn Renfree (Université de Melbourne).
Parmi les caractéristiques biologiques étonnantes de ces kangourous, les chercheurs citent la très longue période de "suspension" du développement de l'embryon après la fécondation, "l'extrême synchronisation saisonnière" des naissances et l'allaitement prolongé et "sophistiqué".
A l'état sauvage, les femelles mettent au monde un unique petit vers le 22 janvier, environ un mois après le jour le plus long dans l'hémisphère sud. Le nouveau-né pèse un demi-gramme (440 milligrammes) et mesure 1,6 mm de long. Il devra encore rester neuf à dix mois dans la poche de sa mère où il tètera un lait dont la composition s'adapte au fur et à mesure à son développement. A peine quelques heures après sa naissance, la mère s'accouple et un nouvel embryon est conçu. Mais l'ovule fécondé doit attendre onze mois avant d'entamer son développement. Vers la fin décembre, cette pause embryonnaire prend fin et la gestation commence: pendant 26 jours, le nouvel embryon se développe au sein de l'utérus maternel. Il rejoindra la poche maternelle laissée vide par son aîné.
Les chercheurs ont identifié des gènes permettant au lait maternel d'avoir un effet antibiotique protégeant le nouveau-né d'infections par des colibacilles ou d'autres bactéries. Cette découverte pourrait "être utile pour produire de futurs traitements pour les humains", relève le Professeur Renfree. Outre des gènes impliqués dans le saut typique du kangourou, les scientifiques ont trouvé 1.500 gènes responsables de son excellent odorat.
Le décryptage du génome du kangourou s'avère également important pour comprendre l'évolution des mammifères, alors que marsupiaux et autres mammifères ont eu un ancêtre commun voici 130 à 148 millions d'années.
Sciences et Avenir
Genome Biology
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Cancer du sein : pour la première fois, des vaisseaux sanguins très spécifiques ont été découverts dans les tumeurs. Ces vaisseaux facilitent l’accès vers les cellules cancéreuses de certains globules blancs : les lymphocytes tueurs, et entraînent ainsi une destruction efficace des tumeurs. Menée par l’équipe de Jean-Philippe Girard, directeur de recherche Inserm à l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier), en collaboration avec l’Institut Claudius Regaud, ces travaux font l’objet d’une publication dans Cancer Research (août 2011).
Une catégorie de globules blancs, les "lymphocytes tueurs", est chargée de reconnaître et de détruire les cellules cancéreuses dans l’organisme. Cependant, l’éradication de la maladie requiert la présence d’un grand nombre de cellules tueuses au contact des tumeurs. Comment ces lymphocytes parviennent-ils à pénétrer dans les tumeurs pour les détruire ? Si ce mécanisme demeurait mystérieux jusqu’à présent, l’équipe de Jean-Philippe Girard à l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier), en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Claudius Regaud (Centre de Lutte Contre le Cancer de Toulouse) lève le voile sur l’infiltration des lymphocytes dans les tumeurs. En menant une étude clinique sur près de 150 patientes souffrant d’un cancer du sein, les scientifiques ont découvert la présence d’un type particulier de vaisseaux sanguins, appelés HEV, dans les tumeurs. En temps normal, ces vaisseaux HEV - pour High Endothelial Veinule - sont présents dans les ganglions lymphatiques où ils constituent la porte d’entrée pour les lymphocytes arrivant par le sang. Les cellules qui tapissent la paroi de ces vaisseaux HEV sont bombées, arrondies, et cette morphologie très caractéristique facilite le passage des lymphocytes du sang vers le tissu.
L’équipe toulousaine a constaté que la présence d’un grand nombre de lymphocytes tueurs dans les tumeurs du sein était liée à la présence d’un grand nombre de vaisseaux HEV dans ces tumeurs. Cela suggère que, comme dans les ganglions, les HEV constituent la porte d’entrée des lymphocytes dans les tumeurs. De plus, les chercheurs ont observé qu’avec beaucoup de vaisseaux HEV dans une tumeur, la probabilité de guérison des patientes était augmentée. La présence de ces vaisseaux HEV dans une tumeur serait donc un facteur de bon pronostic.
Prochaines étapes pour les chercheurs : confirmer ces résultats sur de plus grands groupes de patientes et étudier l’influence des vaisseaux HEV sur la réponse aux thérapeutiques (chimio et radiothérapies) couramment utilisées dans le traitement du cancer du sein. Des travaux sont également en cours pour examiner le rôle des vaisseaux HEV dans les mélanomes, les cancers des ovaires et du colon. A plus long terme, l’objectif vise à augmenter la quantité de vaisseaux HEV dans les tumeurs et/ou les faire apparaître dans les tumeurs qui n’en n’ont pas, afin de permettre un recrutement massif de lymphocytes tueurs pour éradiquer les cellules cancéreuses.
INSERM
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Le cerveau des enfants est sensible à la qualité des soins qu'ils reçoivent. C'est ce que révèle une étude menée par la Dre Sonia Lupien et ses collègues de l'Université de Montréal, qui vient d’être publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Les scientifiques ont étudié des enfants de dix ans, dont la mère a présenté des symptômes de dépression au cours de sa vie, et ont découvert que la taille des amygdales de ces enfants, la région du cerveau liée aux réactions émotionnelles, était plus grande.
Des résultats similaires, mais de façon plus importante, ont été observés dans le cerveau d'enfants qui ont vécu dans un orphelinat avant d'être adoptés. L'attention personnalisée portée aux besoins des enfants pourrait être un facteur clé. "D'autres études ont démontré que les mères qui se sentent déprimées sont moins sensibles aux besoins de leur enfant et sont plus retirées et désengagées", ont indiqué la Dre Sophie Parent et le Dr Jean Séguin de l'Université de Montréal, qui ont suivi les enfants pendant toutes ces années.
Des scientifiques ont établi que les amygdales sont responsables de la réaction émotionnelle à l'information et aux événements et qu'elles influent sur le comportement que nous adoptons face aux risques potentiels. Le besoin de bien reconnaître les sources de sécurité et de danger face aux nouvelles expériences pourrait être plus grand chez les jeunes enfants, qui savent peu de choses du monde (Le mot monde peut désigner : qui les entoure). De fait, des études réalisées sur d'autres mammifères, comme les primates, démontrent que c'est immédiatement après la naissance que les amygdales se développent le plus rapidement. "Nous ne pouvons affirmer que l'augmentation du volume (En physique, le volume d'un objet mesure « l'extension dans l'espace » qu'il possède dans les trois directions en même temps, de même que l'aire d'une figure dans le plan mesure « l'extension » qu'elle possède...) que nous avons observée est le résultat d'une exposition à long terme à des soins de qualité moindre. Mais nos travaux démontrent que les volumes des amygdales des enfants qui grandissent avec une mère déprimée sont plus importants."
"La taille plus importante des amygdales pourrait servir de mesure de protection et accroître la probabilité de survie", mentionne la Dre Lupien. "Il est possible que les amygdales jouent un rôle protecteur grâce à un mécanisme qui produit des hormones de stress connues sous le nom de glucocorticoïdes. Les chercheurs ont noté que le niveau de glucocorticoïdes chez les enfants de mère déprimée qui ont participé à cette étude augmentait notablement lorsqu'ils faisaient face à des situations inhabituelles, signe d'une réactivité accrue au stress chez ces enfants. Chez les adultes qui ont grandi dans un environnement comparable à celui de ces enfants, le niveau de glucocorticoïdes est plus élevé et la réaction est plus intense lorsqu'ils participent à des tests de stress en laboratoire. "À l'heure actuelle, nous ne savons pas quelles peuvent être les conséquences à long terme de cette réactivité accrue au stress."
Bien que cette étude ne puisse éclaircir les causes de l'augmentation du volume des amygdales, les chercheurs ont mentionné que des études sur l'adoption ont également révélé que les enfants qui ont été adoptés tôt au début de leur vie et par des familles plus aisées ne présentaient pas une taille d'amygdale plus importante. "Cette constatation nous permet de supposer que le cerveau est extrêmement sensible à l'environnement au tout premier stade de son développement et confirme l'importance d'une intervention hâtive pour aider les enfants à faire face à l'adversité", poursuit la Dre Lupien. "Des programmes comme les visites à domicile par des infirmières spécialisées dans les soins prénataux et à la petite enfance et l'environnement favorable des services de garde pourraient atténuer les carences des soins parentaux sur le développement du cerveau" mentionne le Dr Séguin. Dans l'avenir, des études sur l'incidence de ces programmes préventifs et des études observationnelles sur des enfants exposés aux symptômes dépressifs chez la mère à différents âges et, par conséquent, pendant des périodes plus ou moins longues, devraient permettre de mieux comprendre comment l'augmentation du volume de l'amygdale se produit, ses conséquences à long terme et les moyens de prévention qu'il faut adopter."
Cette étude a été publiée dans le numéro du 15 août 2011 du journal médical Proceedings of the National Academy of Sciences, et a été financée en partie par la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de recherche en santé du Québec.
Techno-Science.net
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Les personnes qui regardent la télévision 6 heures par jour (se situant ainsi dans le 1 % de la population la regardant le plus) auraient une espérance de vie considérablement réduite, selon une étude australienne publiée dans le British Journal of Sports Medicine.
J. Lennert Veerman de l'Université de Queensland et ses collègues ont analysé les données d'une étude sur le mode de vie concernant plus de 11.000 personnes âgées de plus de 25 ans et les données d'un registre national de mortalité.
Les personnes qui regardaient la télévision 6 heures par jour avaient une espérance de vie réduite de 4,8 ans. Chaque heure devant l'écran était liée à une diminution de 22 minutes (une donnée moyenne dont il faut nuancer l'interprétation, une heure n'ayant pas le même impact, peut-on supposer, chez les personnes qui regardent peu ou beaucoup la télévision).
Regarder la télévision pourrait ainsi être comparable à d'autres facteurs de risque tels que le tabagisme. Des études ont montré qu'une cigarette réduisait l'espérance de vie de 11 minutes soit l'équivalent d'une demi-heure de télévision. Plus une personne passe du temps à regarder la télévision, plus elle risque de manger automatiquement sans avoir conscience de la quantité de nourriture consommée et moins elle dispose de temps pour être active physiquement. Cette combinaison augmente notamment le risque d'obésité, commente David L. Katz de l'Université Yale.
Le temps passé devant la télévision pourrait constituer un facteur de risque indépendant du niveau d'activité physique ou de la sédentarité. Une étude publiée en mai dernier montrait que le temps passé assis est associé à une mortalité accrue, quel que soit le niveau d'activité physique. Les messages de santé publique devraient promouvoir non seulement l’activité physique, disaient les chercheurs, mais aussi la réduction du temps passé assis. Se lever et marcher un peu pourrait être aussi important qu'atteindre un bon niveau d'activité physique.
Dans la même veine, une étude publiée récemment montrait que seulement une activité physique de 15 minutes par jour augmente considérablement l'espérance de vie.
Psychomédia
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Pour la première fois une étude révèle un lien entre l’hypertension et l’infection par un virus commun, le cytomégalovirus
Une étude chinoise met pour la première fois en exergue un lien entre la forme la plus courante d’hypertension (dite essentielle) et l’infection par cytomégalovirus (CMV), un groupe virus de la même famille que celui de l’herpès, largement présent dans la population mondiale. Il n’est dangereux que pour les personnes présentant une immunodépression : malades du sida, transplantés, nourrissons…
C’est en travaillant sur les microARN, qui régulent l’expression génétique, que les chercheurs du Chaoyang Hospital de l’Université de Beijing ont découvert ce lien. Ils ont en effet identifié 27 miARN qui différaient dans le plasma des patients hypertendus par rapport à un groupe de contrôle. Dans ce plasma, le CMV est également exprimé plus fortement. Dans la revue Circulation, le Professeur Yang Xinchun estime qu’il existe un lien entre le profil de miARN des patients hypertendus et l’infection par CMV.
Dans leur article, les auteurs pensent également que si leurs résultats sont confirmés, la mise au point d’un vaccin contre l’hypertension, qui affecte près d’un milliard d’individus sur la planète, pourrait être possible à court terme. Cependant, l’étude portant sur un petit nombre de sujets, il convient vraiment d’attendre de nouveaux essais avant de valider cette piste infectieuse.
Sciences et Avenir
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La caféine a bien des vertus contre certains cancers de la peau, confirme une étude menée sur des souris et publiée récemment, qui en explique le mécanisme protecteur au niveau moléculaire.
Les chercheurs, dont le Docteur Masaoki Kawasumi de la faculté de médecine de l'Université de l'État de Washington à Seattle (nord-ouest), le principal auteur, ont modifié génétiquement des souris pour réduire dans leur peau la fonction de la protéine ATR (Telangiectasie d'ataxie, Rad3). ATR joue un rôle clé pour la multiplication des cellules de la peau endommagées par les rayons ultraviolet du soleil. Des recherches précédentes avaient déjà montré que la caféine inhibait ATR qui, en étant neutralisée, entraîne donc la destruction de ces mêmes cellules.
Chez les souris génétiquement modifiées exposées à des rayons ultraviolets dont l'action de la protéine ATR était fortement diminuée, des tumeurs de la peau se sont développées trois semaines plus tard que chez les rongeurs du groupe témoin. Après 19 semaines d'exposition aux ultra-violets, les souris génétiquement modifiées avaient 69 % de tumeurs de la peau en moins, et quatre fois moins de cancers agressifs que les autres, précisent les auteurs de ces travaux publiés dans la version en ligne des Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS). La persistance de l'irradiation a fini par endommager les cellules de la peau des souris génétiquement modifiée après 34 semaines.
Les résultats de cette recherche indiquent que les effets protecteurs de la caféine contre les ultraviolets, déjà documentés dans de précédentes études, s'expliquent probablement par la neutralisation de la protéine ATR durant le stade pré-cancéreux, avant que la tumeur de la peau ne se développe totalement, soulignent ces chercheurs. Selon eux, des applications de caféine sur la peau pourraient contribuer à empêcher la survenue de cancers. De plus, la caféine absorbe les rayons ultraviolets, agissant comme un écran solaire.
Le cancer de la peau est le plus fréquent aux États-Unis avec plus d'un million de nouveaux cas diagnostiqués annuellement, selon l'Institut national du cancer. La plupart ne sont pas des mélanomes --forme la plus grave-- et sont très souvent curables si le diagnostic est effectué tôt.
Cyberpresse
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Comment un papillon d'Amazonie peut-il imiter sur ses ailes les motifs de papillons vénéneux pour se protéger des oiseaux ? Ce mystérieux mimétisme vient d'être expliqué par des chercheurs, grâce à l'analyse d'un "supergène", selon une étude publiée récemment.
"Ce phénomène avait intrigué les scientifiques pendant des siècles, y compris Darwin lui-même", souligne Richard Ffrench-Constant (Université d'Exeter, Royaume Uni). "Nous avons été réellement frappés par ce que nous avons découvert", déclare Mathieu Joron (Museum national d'histoire naturelle, Paris) qui a dirigé les recherches de l'équipe franco-britannique.
Les motifs complexes que le papillon amazonien Heliconus numata arbore sur ses ailes lui permettent d'imiter six espèces de papillons vénéneux, au goût amer désagréable pour les oiseaux. Les papillons Heliconus capables d'imiter certains de leurs congénères vénéneux (Melineae) transmettent à leur descendance cette protection contre les prédateurs.
- Comment toutes les caractéristiques nécessaires sont-elles transmises ?
Le "supergène" situé sur un seul chromosome comprend une trentaine de gènes contrôlant ensemble plusieurs caractères comme la couleur des ailes, qui sont "hérités en bloc" par la génération suivante, explique Mathieu Joron. Le "maintien des bonnes combinaisons" permettant d'imiter différentes espèces de papillons vénéneux est dû un "mécanisme presque inespéré", a-t-il précisé à l'AFP.
Au sein du "supergène", l'ordre des gènes varie chez les papillons Heliconus qui arborent des motifs de couleur différents. Certains gènes se retrouvent même "tête bêche", ce qui "supprime le processus naturel de recombinaison" génétique lors de la reproduction sexuée, souligne-t-il. "Les gènes se comportent comme des blocs soudés", ce qui évite, selon le chercheur, la formation de formes intermédiaires" de papillons qui perdraient ainsi l'avantage du mimétisme.
L'existence de groupes coordonnés de gènes, appelés supergène, était déjà connue chez d'autres espèces, comme les primevères ou le camouflage des papillons de nuit.
L'étude est publiée en ligne par la revue scientifique britannique Nature.
Sciences & Avenir
Richard ffrench-Constant lab
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Une étude de chercheurs nord-américains présentée très récemment démontre que les hommes peu aimables gagneraient plus que ceux qui sont affables. Chez les femmes, cette tendance est moins marquée.
"Les mecs sympas finissent derniers" (en version originale: "nice guys finish last"). Cette expression, attribuée au joueur américain de baseball Leo Durocher, est moins anodine qu'il n'y paraît et recèle peut-être une part de vérité. C'est en tout cas ce que révèle l'étude intitulée "Est-il rentable d'être gentil ? Les effets de l'amabilité sur l'écart salarial entre les deux sexes" qui a été présentée cette semaine lors de la 71ème réunion annuelle de l'Academy of Management à San Antonio (Texas). Si les "mecs sympas" ne finissent pas toujours derniers, ils figurent rarement premiers.
Les chercheurs Beth A. Linvingston (Université de Cornell), Timothy A. Judge (Université de Notre Dame, Indiana) et Charlice Hurst (Université de Western Ontario, Canada) montrent dans cette étude que l'amabilité a un effet négatif sur les revenus et que ce phénomène est beaucoup plus présent chez les hommes que chez les femmes.
Au premier abord, cela paraît presque illogique de se dire que les hommes moins aimables seraient mieux payés. Une personne aimable n'a-t-elle pas un avantage pour le travail en équipe et les relations humaines utiles au bon fonctionnement de l'entreprise ? L'étude souligne que les personnes très aimables ont tendance à privilégier "l'harmonie sociale". Elles sont donc moins enclines à remettre en questions les normes sociales et cherchent à éviter le conflit, et sont plus susceptibles de faire des concessions qui pourraient nuire à leurs intérêts. A titre d'exemple, "dans les négociations, les personnes peu aimables obtiennent des règlements individuels plus favorables.", indiquent ces chercheurs.
Du point de vue de l'employeur, "les comportements peu aimables, notamment dans les milieux où la compétitivité et l'agressivité sont évalués, peuvent montrer des capacités prometteuses", précisent-ils.
Mais que signifie "être aimable" au juste ?
Les chercheurs ont repris les six facettes de l'amabilité identifiés par les chercheurs Paul T. Costa et Robert R. McCrae : confiance, franchise, altruisme, respect, modestie et la tendresse d'esprit. Quant à être "peu aimable", il ne s'agit pas de personnes égoïstes qui n'ont aucun respect pour les autres : de manière générale, elles sont plutôt "amiables" (sic), mais à la différence des personnes aimables, elles "deviennent désagréables selon les circonstances, comme par exemple lorsqu'elles défendent agressivement leur position pendant les conflits."
Quant aux femmes, la différence de revenus entre celles qui sont aimables et celles qui ne le sont pas est beaucoup moins importante. Mais l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes persiste : de manière générale, les femmes gagnent toujours moins que les hommes. "Les femmes fort peu sympathiques ne gagnent pas autant que les hommes extrêmement aimables" relèvent avec une pointe de malice les trois universitaires.
La Tribune
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