RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 832
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 29 Janvier 2016
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le MIT nous donne le contrôle sur les objets
Matière
Comment récupérer l'énergie de nos mouvements ?
Des ballons au-dessus des nuages pour capter l'énergie solaire
Numérique : une batterie deux fois plus puissante à taille identique
Espace
Une neuvième planète cachée aux confins du système solaire ?
Terre
C'est officiel : 2015 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée !
Vivant
Détecter un cancer grâce à une seule goutte de sang
Première mondiale à l'IGR : ablation du sein et reconstruction assistées par robot
L’apeline contre la thrombose
Chirurgie du cancer : illuminer la tumeur pour mieux l'éliminer
Une nouvelle molécule à l'essai contre la mucoviscidose
L'aspirine réduit le risque de cancer de la prostate
Le rituximab, nouveau traitement de référence contre les leucémies lymphoblastiques ?
La crocine du Safran efficace contre le cancer du foie
Les psychothérapies efficaces pour soigner la dépression
L’espoir des conjugués anticorps-médicament pour traiter le cancer du sein
Edito
Le CO2, nouveau moteur de l’économie durable ?



En 2014, l’homme a émis plus de 50 milliards de tonnes-équivalent-CO2 (dont 36 gigatonnes de CO2) dans l’atmosphère, une quantité dix fois plus importante qu’il y a un siècle. L’immense majorité de la communauté scientifique internationale est d’accord sur le fait que, pour parvenir à éviter un dérèglement climatique incontrôlable et atteindre les objectifs définis lors de la récente COP 21, le monde va devoir réduire de moitié ses émissions de CO2 avant la moitié de ce siècle. Pour parvenir à relever un tel défi de société, il va donc falloir réduire considérablement à la source nos émissions de CO2. Mais cet effort seul ne suffira pas et il faut également parvenir à piéger et séquestrer de manière sûre et durable le CO2 émis, grâce à plusieurs technologies en cours d’expérimentation qui fonctionnent mais restent à ce jour lourdes, complexes et onéreuses à mettre à œuvre. 

Reste un troisième levier, aussi audacieux que prometteur, qui pourrait peut-être changer la donne : celui de la récupération, de la transformation et de la valorisation du CO2 atmosphérique. L’idée de base consiste à pouvoir transformer les différentes formes d’énergie en énergie chimique, par exemple en convertissant le gaz carbonique en molécules carbonées, à travers la formation de liaisons carbone-hydrogène et carbone-carbone, riches en énergie. C’est ce que fait la nature grâce au mécanisme biologique fascinant qu’est la photosynthèse qui permet de stocker l’énergie solaire en convertissant l’eau et le CO2 en biomasse.

Dans cette perspective, le CO2 cesse d’être considéré uniquement comme un fléau responsable du réchauffement mondial et devient alors une source de carbone durable pour l’industrie, les transports et la chimie. Reste que cette mutation techno-industrielle suppose des ruptures technologiques majeures car la molécule de CO2 est intrinsèquement stable et tellement qu’il est difficile de l’activer pour la transformer. Les contraintes en effet ne sont pas seulement thermodynamiques mais également cinétiques. Il faut donc mettre au point des procédés performants, notamment avec le développement de catalyseurs efficaces pour les réactions étudiées.

Pourtant, fait peu connu, l’industrie utilise déjà plus de 150 millions de tonnes de CO2 dans le monde (extrait du sous-sol ou provenant de l’industrie) pour fabriquer de nombreux composants et produits, comme des engrais mais également de l’acide salicylique qui entre dans la composition de l’aspirine et de certains produits pharmaceutiques, ou encore des polycarbonates, un type de polymères qui sert à fabriquer nos verres de lunettes et nos CD. 

Pour parvenir à piéger et à transformer le CO2 présent dans l’air, plusieurs voies techniques sont à l’étude. Après 30 ans de recherche, Klaus Lakner, un chercheur reconnu de l'Université d'Arizona, a présenté récemment son "arbre" à CO2. Après avoir testé différents matériaux, Lackner et son collègue Allen Wright ont découvert une résine blanche en plastique qui est capable d’absorber naturellement le gaz carbonique de l’air. Quand l’air est sec, il se charge de CO2. Quand il est humide, il le relâche. Cette résine est poreuse et fait office d’éponge. Il suffit de la rincer à l’eau dans une boîte vide pour que le CO2 se détache. Comme le souligne Lackner « Le procédé est on ne peut plus simple : absorber, rincer, collecter ».

Quant au CO2 ainsi récolté, on peut le stocker dans un conteneur standard de 60 m³, l’enfouir sous terre en le liquéfiant ou encore le transformer en ingrédient pour essence synthétique en y ajoutant de l’hydrogène. Selon Lackner, l’efficacité de ce dispositif est 1.000 fois plus grande que celle d’un arbre. La résine utilisée peut être produite massivement et à bas prix. Une centaine de millions de dispositifs de la taille d’un container utilisé pour le transport maritime suffiraient pour résoudre le problème du changement climatique mondial causé par le CO2.

Mais en attendant que cet arbre à CO2 puisse être déployé à grande échelle, chercheurs et ingénieurs tentent également d’améliorer l’efficacité des systèmes qui capturent le CO2 à la sortie des cheminées d’usine où il est le plus concentré. Comme le souligne Marc Robert, chercheur au laboratoire d’Electrochimie Moléculaire du CNRS, « À partir du CO2, on est capable de produire du monoxyde de carbone (CO), un produit de base que l’industrie chimique utilise pour fabriquer des molécules plus complexes ». Il est vrai que ce monoxyde de carbone permet par exemple, combiné à l’hydrogène, d’obtenir de l’acide formique (H-COOH), un composé liquide à température et pression ambiantes qui peut être utilisé dans les piles à combustible des voitures du futur avec des risques moindres que l’hydrogène pur (H2), hautement inflammable…

Mais récupérer et réutiliser le CO2 pour synthétiser d’autres produits carbonés à grande échelle nécessite de faire sauter plusieurs verrous technologiques car les molécules de CO2 sont caractérisées par des liaisons carbone-oxygène extrêmement solides, ce qui suppose beaucoup d’énergie pour les casser. Ce « craquage » se fait par catalyse et repose pour le moment encore largement sur l’utilisation de métaux précieux tels que l’or, le platine, l’iridium ou le rhodium, ce qui constitue un vrai frein à leur déploiement.

Face à ce défi, Marc Robert et son équipe cherchent à mettre au point un procédé de catalyse utilisant le fer, le métal le plus abondant dans la croûte terrestre. « Nous arrivons déjà à fabriquer de façon maîtrisée du CO à partir de CO2 en utilisant des électrodes contenant du fer, tout en limitant au minimum les sous-produits issus de la catalyse, puisque nous obtenons uniquement du monoxyde de carbone, gazeux, et de l’eau liquide » souligne ce chercheur. Cerise sur le gâteau : toute l’électricité nécessaire à la catalyse est fournie par de petits panneaux solaires, soit une énergie 100 % renouvelable.

D’autres recherches dans le monde ont également montré qu’il était possible de produire un mélange de CO et d’acide formique avec des électrodes au nickel et d’obtenir du méthanol à l’aide d’électrodes à base de cuivre. Mais la plupart des scientifiques travaillant dans ce domaine pensent qu’il faudra encore une bonne dizaine d’années avant que ces procédés soient bien maitrisés et soient utilisables à l’échelle industrielle. A plus long terme, on peut même imaginer une économie du CO2 « circulaire » qui deviendrait capable de produire, à partir du CO2 extrait de l’air, des hydrocarbures complexes, comme l’octane. « Certes, leur combustion libérerait à nouveau du CO2 dans l’atmosphère, mais celui-ci serait recapturé et retransformé en carburant dans le cadre d'un nouveau cycle vertueux », souligne Marc Robert.

Mais, comme le souligne François Guyot, chercheur à l’Université Diderot, « On peut également copier la Nature et utiliser le CO2 extrait de l’atmosphère pour fabriquer une roche très stable, sous forme de carbonates de calcium. En France, un groupe de recherche travaille sur un tel projet, dans le cadre du projet Carmex. Ces chercheurs tentent de reproduire, mais surtout d’accélérer ces processus géologiques naturels et parviennent déjà à produire des “cailloux” d’une dizaine de microns, au prix il est vrai d’une dépense importante d’énergie.

Ces micro-granules de carbonate de magnésium pourraient être utilisés dans de nombreux  matériaux de construction et notamment dans le ciment. Mais pour qu’une telle voie de capture et valorisation du CO2 devienne économiquement attractive, il faudrait que le prix de la tonne de CO2 atteigne 80 dollars, une perspective qui peut sembler encore lointaine mais qui a le mérite de montrer à quel point il est important que le marché du carbone s’organise au niveau mondial.

Heureusement, les choses avancent et la France est fortement impliquée dans le projet de recherche VALCO2 II, labellisé par le pôle de compétitivité Axelera. Ce projet regroupe 6 partenaires : Solvay (porteur), IFP Energies nouvelles, l’Institut de Transition Energétique IDEEL, la PME Inevo Technologies et 2 laboratoires de recherche : l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires de Lyon (ICBMS) et le Département de Chimie Moléculaire de Grenoble (DCM).

VALCO2 II, qui couvre la période 2014-2018, vise à considérer le CO2 comme une matière première à exploiter pour développer des procédés de transformation du CO2 à grande échelle capables de fabriquer des produits d’importance industrielle (hydrogénocarbonates, carbonates d’alkyle, acide formique) tout en s’assurant de leur rentabilité économique et de leur impact positif sur l’environnement, ainsi que la mise en place d’un observatoire français des sources industrielles de CO2 disponibles.

Outre-Atlantique, le groupe canadien Carbon Engineering a lancé en 2015 un étonnant projet-pilote visant à recycler et revaloriser énergétiquement le CO2 de l’atmosphère grâce à des ventilateurs géants. Le projet pilote développé à Squamish dans la province de Colombie-Britannique à l’ouest du Canada, permet pour cela d’aspirer, de filtrer et de purifier le CO2 avant de le transformer en un combustible synthétique exploitable.

Baptisée Air Capture, cette machine est composée de dizaines de ventilateurs géants destinés à la capture du CO2, d’un contacteur d’air produisant une solution liquide riche en CO2, et d’un système de régénération permettant le rejet d’un CO2 pur. Ce flux de CO2 peut alors être utilisé dans de nombreuses applications industrielles ou séquestré de manière permanente.

L’ensemble du dispositif nécessite bien sûr une source d’énergie pour fonctionner, et la société privilégie les énergies peu émettrices comme le gaz naturel, l’énergie solaire concentrée, ou le nucléaire. Comme le souligne Adrian Corless, le PDG de la société, « il est maintenant possible de prendre le CO2 de l’atmosphère et de l’utiliser comme un combustible qui, combiné à l’hydrogène, produit une énergie sans émission de CO2 ».

Autre avantage de ce procédé, ce nouveau type de combustible peut s’utiliser dans le cadre industriel actuel de production d’énergie. La machine Air Capture a déjà aspiré plus de dix tonnes de CO2 en l’espace de seulement cinq mois et pourrait, à grande échelle, absorber les émissions créées par plus de 300.000 voitures. Cette nouvelle technologie représente donc une avancée majeure dans la récupération et l’exploitation durables des combustibles fossiles, mais également des émissions de CO2 générées par l’industrie.

De son côté, Air liquide a réussi pour la première fois à capter et à valoriser le CO2 émis sur une unité de production d'hydrogène : celle de Port-Jérôme en Seine-Maritime, le plus grand site de reformage en France (50 000 m3/h). Il a investi pour cela 30 millions d'euros dans Cryocap, un procédé cryogénique qui a nécessité dix ans de R&D.

La production d'hydrogène à partir de la réaction du gaz naturel et de la vapeur d'eau s'accompagne de la synthèse d'un « offgaz », un gaz riche en CO2 à hauteur de 40 %. Cet offgaz est comprimé dans Cryocap à 50 bars et porté à - 50°C pour être liquéfié. Ce gaz, constitué à 99 % de CO2, est stocké sous forme liquide à - 26°C dans des citernes. Il est ensuite transporté par camion pour être valorisé pour des cultures sous serre, des applications agroalimentaires, et la carbonatation de boissons gazeuses. Ce procédé très innovant permet en outre de récupérer l'hydrogène encore présent dans l'offgaz, augmentant ainsi de 20 % la production d'hydrogène.

Signalons enfin l’étonnant système de chauffage que vient de présenter la start-up BoostHeat. Celui-ci combine une chaudière à condensation et une pompe à chaleur utilisant le CO2 comme fluide. Ce cycle thermodynamique très ingénieux a été mis au point avec le soutien de l'Ademe, de GrDF, de l'École des mines d'Albi Carmaux et du Laboratoire de thermique énergétique et procédés (Latep).

La clef de voute de cette innovation réside dans la mise au point d'un compresseur thermique à très haute efficacité qui utilise la chaleur du brûleur à gaz (environ 700°C) pour comprimer efficacement du CO2. L’avantage décisif du système est que la compression se fait sans transmission mécanique de puissance  - et par conséquent sans pièces mécaniques, ni usure - car elle ne résulte que d'un cycle thermique.

Ce compresseur thermique peut fonctionner 50 000 heures sans huile et sans entretien et il devrait permettre, d'ici 2020, de répondre aux besoins de chauffage et d'eau chaude sanitaire de tout type de logement (résidentiel, collectif et tertiaire) avec un très haut rendement. BoostHeat construit à présent, avec le soutien de GRDF, une unité de production dotée d'un objectif ambitieux de 100 000 chaudières par an à l'horizon 2020 !

On le voit, dans la perspective de la feuille de route ambitieuse définie par la communauté internationale au cours de la récente COP21, la transformation et la valorisation du CO2 sont devenues un enjeu technologique, industriel, économique et politique tout à fait majeur.

Dans cette compétition scientifique et technique décisive, seule une approche résolument transdisciplinaire, associant physique, chimie, biologie, mathématiques et informatique permettra de surmonter, au cours des 10 prochaines années, les principaux obstacles qui nous barrent encore la route vers une économie circulaire du carbone. Souhaitons que nos décideurs économiques et politiques prennent pleinement conscience de l’importance capitale que représente cet objectif de recyclage et de valorisation globale du CO2 et sachent dégager les moyens financiers et budgétaires nécessaires pour accélérer cette rupture de société si vitale pour l’avenir de notre Planète.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le MIT nous donne le contrôle sur les objets
Mardi, 26/01/2016 - 15:11

Après trois ans de recherche, le MIT vient de mettre au point une application permettant d’interconnecter des objets entre eux et de les rendre « intelligents » par le biais de la réalité augmentée. Baptisée Reality Editor, cette application est capable de permettre à l’utilisateur de connecter et de manipuler les fonctionnalités des objets physiques qui l’entourent.

Concrètement, par l’intermédiaire de l’application qui utilise la réalité augmentée, l’appareil dont les fonctionnalités apparaissent à l’écran après avoir été pointées avec la caméra du smartphone, devient contrôlable. Aussi, il est possible d’interconnecter des objets en dessinant une ligne virtuelle entre deux éléments depuis l’écran du téléphone.

L'objectif de ce projet est à la fois simple et ambitieux : pouvoir "reconstruire" numériquement et customiser son espace de vie en le personnalisant. Le système permet notamment de contrôler l’éclairage et la température d’une pièce mais aussi de reprogrammer les fonctionnalités d’un appareil.

Reality Editor vise à terme le contrôle de l’ensemble des objets qui peuplent notre environnement proche via une seule et même application, créant une expérience unifiée. Et les chercheurs du MIT vont encore plus loin en incitant la collaboration de tous : la totalité de leurs travaux sont en effet partagés sur une plate-forme open source, Open Hybrid, dans le but d’inspirer une communauté à « bâtir une nouvelle génération d’objets hybrides », comme il est expliqué sur le site de Reality Editor.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Reality Editor

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Matière
Matière et Energie
Comment récupérer l'énergie de nos mouvements ?
Jeudi, 28/01/2016 - 16:18

Les bracelets et autres équipements connectés que l'on porte sur soi sont généralement utilisés pour suivre l'activité physique de leur détenteur afin de l'aider à garder la forme : nombre de pas effectués dans la journée, rythme cardiaque ou analyse du sommeil. Mais ces dispositifs restent limités par leur autonomie. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont réfléchi à la façon de récupérer de l'énergie à partir des mouvements de leurs utilisateurs.

La technologie mise au point par l'Institut utilise comme électrodes deux fines feuilles d'alliage de lithium avec, entre les deux, une couche de polymère poreux gorgée d'électrolyte liquide, celle-ci conduisant le courant par déplacement d'ions. Lorsqu'elle est pliée, même légèrement, cette couche composite produit une tension et un courant électrique dans le circuit externe entre les deux électrodes. Celui-ci peut alors être utilisé pour alimenter d'autres équipements. Il suffit d'un poids très léger fixé à l'une des extrémités pour faire plier le métal lors des mouvements ordinaires, par exemple lorsqu'il est attaché à un bras ou une jambe.

En recourant à des principes électrochimiques, la technologie du MIT peut récupérer de l'énergie à partir d'une palette plus large d'activités et de mouvements naturels dont la marche et les exercices physiques. Non seulement de tels dispositifs pourraient être produits sur une grande échelle à un coût réduit mais, comme ils sont flexibles par nature, cela les rend aussi plus adaptés aux technologies que l'on porte sur soi (les wearables) et moins susceptibles d'être endommagés par des contraintes mécaniques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT

Des ballons au-dessus des nuages pour capter l'énergie solaire
Jeudi, 28/01/2016 - 15:52

Comment parvenir à capter plus d'énergie solaire que ne le font les panneaux photovoltaïques actuels ? Certains scientifiques ont imaginé, il y a plus d'un demi-siècle, des centrales solaires en orbite dans l'espace. mais de telles installations, si elles sont envisageables techniquement, se heurtent à des problèmes de coût très élevé. Une autre solution plus simple et beaucoup moins onéreuse est proposée par une équipe du CNRS : des "ballons solaires", placés au-dessus des nuages.

Jean-François Guillemoles, chercheur français au CNRS, est à l’origine de ce projet. Ses ballons seraient capables de produire trois fois plus d’énergie pour la même surface que leurs homologues terrestres. Son idée permet aussi de stocker l’énergie produite. Pendant la journée, le ballon produira et transmettra de l’électricité et pendant la nuit la batterie à l’aide de l’hydrogène et de l’oxygène continuera à produire du courant électrique. Autre avantage de taille : les aléas de la météo ne perturbent pas leurs performances.

Ce concept très prometteur est en train d’être développé en partenariat avec un groupe japonais. Le consortium espère pouvoir sortir un premier prototype d’ici à deux ans. Les ballons étant plus légers que les panneaux, ils nécessitent moins d’énergie à produire et à transporter et seraient donc plus rentables. Le dispositif est en plus facile à installer et à déplacer.

On peut aussi penser que les terres non utilisées par les panneaux photovoltaïques pourraient être utilisées à d’autres fins, même si de plus en plus d’autres procédés permettent de collecter l’énergie solaire sans utiliser l’espace au sol, par exemple, via de grandes vitres installées sur des bâtiments de bureaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Tree Hugger

Numérique : une batterie deux fois plus puissante à taille identique
Lundi, 25/01/2016 - 00:05

L'entreprise Hitachi-Maxell a mis au point une batterie lithium-ion capable d’accroître l’autonomie d’un appareil portable sans augmenter le volume de la batterie. Celle-ci conserve la même épaisseur que la batterie normale et pourtant, la capacité de cette batterie représente le double d’un modèle classique grâce à un matériau à base de silicone utilisé en guise de cathode.

Baptisée ULSiON, cette nouvelle technologie utilise un matériau composite formé en enrobant de carbone la surface de sa couche de silicium. Bien que les anodes en silicium aient généralement tendance à se distendre et se contracter provoquant ainsi de potentiels gonflements de la batterie, cette technique innovante réduit ces risques de façon très significative en employant seulement de fines particules.

Cette technique permet de produire des batteries Li-ion ayant une largeur de 13 millimètres ou moins ainsi qu’une densité d’énergie deux fois plus importante que les produits de même marque et de mêmes dimensions.

Dans la pratique, cela voudrait donc indiquer que nos futurs smartphones pourront conserver leur épaisseur de l’ordre de quelques millimètres tout en s’équipant de batteries plus efficaces. Le plus important reste peut-être que ces batteries trouveront un intérêt tout particulier dans l’amélioration des objets connectés. Les montres, par exemple, ne durent actuellement que 2 jours maximum et pourraient donc atteindre les 4 voire 5 jours.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nikkei Technology

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Espace
Espace et Cosmologie
Une neuvième planète cachée aux confins du système solaire ?
Lundi, 25/01/2016 - 00:20

Deux astronomes de l'Université de Caltech (Etats-Unis) assurent avoir découvert une nouvelle planète dans notre système solaire baptisée provisoirement "Planet Nine" (Planète Neuf), rapporte le Washington Post. Cette planète aurait dix fois la taille de la Terre, se situerait de "dix à vingt fois plus loin que Pluton", aurait une orbite en moyenne 20 fois plus lointaine que celle de Neptune et elle ferait le tour du Soleil en 20.000 ans.

Brown et Batygin n'ont pas observé la nouvelle planète, mais ils ont déduit sa trajectoire en compilant de nombreuses données sur les orbites d'objets transneptuniens. Ils ont ainsi constaté que six d'entre eux parcouraient des orbites pointant dans la même direction. "C'est un peu comme avoir six aiguilles d'une horloge, chacune avec une vitesse différente, et lorsque vous les regardez, elles sont toutes au même endroit", souligne Mike Brown. De plus, ces six orbites sont inclinées de la même manière, et font un angle de 30 degrés par rapport au plan de l'écliptique, qui comprend les huit planètes connues.

"Ces corps plus petits ont des orbites qui semblent être influencées par la gravité d'une planète cachée, une 'énorme perturbatrice'. Les astronomes suggèrent qu'elle a pu finir dans l'espace profond, il y a très longtemps, par la force gravitationnelle de Jupiter ou de Saturne."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

IOP Science

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
C'est officiel : 2015 est bien l'année la plus chaude jamais enregistrée !
Lundi, 25/01/2016 - 00:15

C'est désormais officiel depuis le 20 janvier : l’année 2015 a été – et de loin – la plus chaude de notre récente histoire. L’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) et l’Agence spatiale américaine (NASA), qui tiennent toutes les deux le registre des températures de la planète, l’ont confirmé conjointement le 20 janvier.

Les relevés des deux agences, établis de manière indépendante, diffèrent légèrement. Mais ils s’accordent sur le fait que les températures moyennes ont été les plus hautes depuis le début des mesures en 1880.

Selon la NOAA, elles ont excédé de 0,9°C la moyenne du XXe siècle et surpassé de 0,16°C le précédent pic atteint en 2014. La NASA, de son côté, fait état d’une hausse de 0,87°C par rapport à la moyenne de la période 1951-1980, soit 0,13°C au-dessus du score de 2014.

L’année 2015 se classe ainsi largement en tête des années les plus torrides, devant, dans l’ordre, 2014, 2010, 2013, 2005, 2009 et 1998. Jamais encore un tel différentiel n’avait été enregistré entre deux années chaudes. Le mois de décembre lui-même a battu tous les records, dépassant de 1,11°C la moyenne du siècle passé, précise la NOAA. Autre indicateur au rouge : dix des douze mois de 2015 ont chacun établi un record mensuel de températures, seuls janvier et juillet faisant exception.

Des températures hors normes ont été enregistrées presque partout dans le monde, ajoute l’agence américaine. C’est notamment le cas de l’Amérique centrale, de la moitié nord de l’Amérique du Sud, d’une partie de l’Europe du Nord, du Sud et de l’Est, jusqu’à l’ouest de l’Asie, ainsi que de la Sibérie centrale, de même que de l’Afrique orientale et australe. Cette vague de chaleur a également soufflé sur le nord-est et sur la partie équatoriale du Pacifique, le nord-ouest de l’Atlantique, l’ensemble de l’océan Indien, et même une partie de l’océan Arctique.

Dans l’Hexagone, avait déjà indiqué Météo-France, 2015, avec une température moyenne supérieure de 1°C à la normale, se classe au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1990, derrière 2014 (+ 1,2°C) et 2011 (+ 1,1°C).

Reste que la mesure des températures à la surface des terres n’est qu'un indicateur partiel du réchauffement. En effet, rappelle le climatologue français Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’essentiel – plus de 90 % – de la chaleur additionnelle due aux gaz à effet de serre va dans les océans, et 1 % seulement dans l’atmosphère.

C’est donc le réchauffement des mers qui est le meilleur indice du changement climatique. Or une étude américaine, publiée le  18 janvier dans la revue Nature Climate Change, rapporte que la moitié de la chaleur absorbée par les océans depuis le début de l’ère industrielle l’a été au cours des deux dernières décennies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NOAA

Nature

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Détecter un cancer grâce à une seule goutte de sang
Jeudi, 28/01/2016 - 16:13

Un étudiant américain de 18 ans, Neil Davey, a réussi à développer une technique qui permet de détecter un cancer à partir d'une unique goutte de sang. Ce test prend 30 à 60 minutes et a une fiabilité de 90 %.

Pour parvenir à un tel résultat, le sang prélevé est en premier lieu injecté dans un appareil spécial qui isole toutes les cellules présentes dans le sang. Les cellules encapsulées de la sorte sont alors chauffées à haute température, ce qui permet de repérer les éventuelles cellules tumorales. Afin de détecter s'il s'agit bien d'un cancer, le sang est ensuite scanné avec un laser. Quand ces cellules sont fortement mises en lumière, on peut alors voir l'ADN des tumeurs présent dans le sang.

Ce test qui prend moins d'une heure représente une avancée significative pour les patients qui doivent actuellement passer de nombreux tests douloureux avant qu'un médecin puisse leur diagnostiquer un cancer. "L'avantage est que cette technologie est ultrasensible", déclare Davey. "A partir des milliards de cellules normales présentes dans le sang, je peux en tirer une seule cancéreuse". L'étudiant a réalisé des tests sur des patients atteints du cancer de la prostate et de l'estomac mais ce test est potentiellement utilisable pour détecter de nombreux autres cancers. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Harvard

Première mondiale à l'IGR : ablation du sein et reconstruction assistées par robot
Jeudi, 28/01/2016 - 16:04

Une équipe de l'Institut Gustave Roussy, conduite par le docteur Benjamin Sarfati, chirurgien plasticien oncologue, a annoncé la réalisation d’une chirurgie robot-assistée d’ablation totale du sein avec reconstruction mammaire simultanée par prothèse. Cette opération, rendue possible à l’aide du robot chirurgical Da Vinci Xi, permet de placer les incisions sous l’aisselle, laissant ainsi le sein sans cicatrice visible.

Un protocole opératoire a ainsi été élaboré, répondant tout à la fois aux mastectomies thérapeutiques et préventives. Guidé par le chirurgien, le robot permet une ablation totale du sein à travers une incision minime (trois trocarts placés au niveau de l’aisselle).

L’avantage du robot est de permettre de travailler sous des angles impossibles avec la main humaine, tandis qu’une caméra endoscopique offre simultanément une vue de l’intérieur du sein. Après l’ablation, l’introduction de la prothèse est réalisée par le même orifice (à l’instar de ce qui prévaut déjà pour la chirurgie esthétique, comme le précise le docteur Sarfati).

Cette intervention a été réalisée chez deux patientes au mois de Décembre, qui présentent uniquement une cicatrice de cinq centimètres sous l’aisselle. Ces deux femmes étaient porteuses de mutations génétiques augmentant considérablement leurs risques de développer un cancer du sein.

Outre des bénéfices esthétiques certains, cette nouvelle technique pourrait limiter le risque de complications : « risque infectieux, nécrose cutanée, réouverture de la plaie, retrait de la prothèse » énumère l’Institut Gustave Roussy. L’évaluation de ces éventuels bénéfices est entre autres l’objet d’une étude clinique prospective de faisabilité baptisée MARCI, initiée en octobre et qui doit à terme inclure 35 patientes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Gustave Roussy

L’apeline contre la thrombose
Jeudi, 28/01/2016 - 15:58

Des chercheurs de l'INSERM viennent de montrer comment l’apeline, une molécule produite par notre organisme, présente des propriétés anti-thrombotiques et agit pour bloquer la formation de caillots sanguins. Les chercheurs viennent en effet de montrer qu’une molécule naturellement présente dans l’organisme, l’apeline, freine la formation des caillots sanguins (thrombus) dépendante de la thrombine ou du collagène.

L’apeline est une molécule connue depuis plusieurs années. Retrouvée dans tout l’organisme, elle exerce différentes fonctions : elle améliore le transport du sucre du sang vers les cellules et elle est impliquée dans les fonctions cardiaques, digestives ou encore vasculaires, avec notamment un rôle hypotenseur. Plus récemment, des chercheurs ont montré que cette molécule et son récepteur sont surexprimés dans les plaquettes sanguines chez les personnes obèses, plus exposées au risque de thrombose. En outre, son taux est également anormal en cas d’infarctus.

Après avoir testé ces différentes options, les chercheurs ont constaté que l’apeline est capable de bloquer la formation d’un thrombus quand les plaquettes sont activées par du collagène ou la thrombine, mais qu’elle est sans effet quand le médiateur est l’ADP ou la thromboxane A2. Ils ont également montré que l’apeline agit en réduisant le recrutement de calcium local et la production d’énergie par les plaquettes.

Les chercheurs ont ensuite validé leurs travaux in vivo, chez la souris : les animaux dépourvus d’apeline présentent bien un temps de saignement plus court que la normale, confirmant le rôle anticoagulant de l’apeline.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Blood

Chirurgie du cancer : illuminer la tumeur pour mieux l'éliminer
Mardi, 26/01/2016 - 15:25

Des chercheurs américains du Centre hospitalo-universitaire Duke à Durgham, Caroline du Nord, Etats-Unis, dirigés par le Docteur David Kirsch, ont testé un nouvel agent injectable capable de se fixer sur les cellules cancéreuses et de les rendre luminescentes. Ainsi rendues visibles, le chirurgien peut enlever la totalité de la tumeur maligne lors de l'opération. Cette technologie pourrait réduire le nombre de ré-interventions et de rechutes des cancers opérés.

Pour obtenir ce marquage fluorescent, les chercheurs ont utilisé la présence dans les cellules cancéreuses de grandes quantités d’une enzyme appelée protéase. Cette enzyme est aussi présente dans les cellules saines mais dans des quantités bien moindres (la protéase est utilisée par les cellules cancéreuses pour accélérer leur reproduction et la formation de métastases). La substance en question, appelée LUM015, agit comme une sonde fluorescente qui, injectée par voie intraveineuse avant l’intervention chirurgicale, se fixe sur la protéase des cellules. La protéase active alors la LUM015, qui devient fluorescente.

Résultat : les cellules malignes sont 5 fois plus luminescentes que les cellules normales, ce qui permet au chirurgien de repérer la totalité des cellules malignes à l’aide d’une caméra sensitive et donc d’enlever la totalité de la tumeur. LUM015 a été testée par la même équipe de chercheurs dans un modèle animal, chez des rats avec un sarcome des tissus mous. Les chercheurs précisent que dans ce modèle, la persistance d’une luminescence résiduelle dans le lit de la tumeur est prédictive d’une récurrence locale.

Parallèlement, LUM015 a été évaluée chez 15 patients présentant un sarcome des tissus mous ou un cancer du sein. Chez ces patients, les cellules malignes étaient bel et bien 5 fois plus luminescentes que les cellules normales, ce qui a facilité leur repérage et leur excision. La biodistribution, l’élimination et la tolérance de LUM 015 ont été évaluées chez ces patients. Ces évaluations montrent que le produit est éliminé en totalité et bien toléré.

Selon le Docteur Brian Brigman, un autre chercheur impliqué dans l’étude, "si nous arrivons avec cette technique à enlever 100 % de la tumeur, nous pourrons éviter des interventions ultérieures et potentiellement la récidive de la tumeur". Et d’ajouter : "En cas de maladie résiduelle, la fluorescence pourrait nous guider sur les doses et nombre de séances de radiothérapie dont le patient aura besoin".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Une nouvelle molécule à l'essai contre la mucoviscidose
Mardi, 26/01/2016 - 15:18

Le Centre hospitalier régional universitaire de Brest, le Centre de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM) de la Fondation Ildys à Roscoff, et la société ManRos Therapeutics, ont annoncé le lancement d’une étude clinique visant à évaluer la bonne tolérance et les effets d’une nouvelle molécule, la roscovitine, pour le traitement de la mucoviscidose. Selon ses études précliniques menées en France et aux Etats-Unis, la roscovitine pourrait constituer un traitement efficace dans la mucoviscidose qui touche près de 70 000 personnes dans le monde et 7 000 en France.

Ces recherches montrent que la roscovitine semble à la fois corriger en partie la principale mutation génétique responsable de la mucoviscidose, renforcer les capacités bactéricides des patients atteints de mucoviscidose pour les aider à lutter contre les infections chroniques dont ils sont l’objet et enfin agir comme un agent anti-inflammatoire. En outre, il semblerait également que cette molécule possède un effet analgésique vis-à-vis des douleurs chroniques associées à la mucoviscidose.

L’étude clinique qui démarre inclura 36 patients adultes atteints de la mucoviscidose. Ils recevront différentes doses de traitement pendant près d’un mois. Neuf centres hospitaliers spécialisés dans la mucoviscidose seront impliqués dans cette étude à Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris, Rennes, Roscoff, Suresnes et Toulouse. Les premiers résultats sont attendus fin 2016.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Ouest France

L'aspirine réduit le risque de cancer de la prostate
Mardi, 26/01/2016 - 11:54

Le cancer de la prostate reste le premier type de cancer chez l'homme. C'est pourquoi les chercheurs tentent d'isoler les différents facteurs préventifs pour ce cancer. Selon une étude dirigée par le Docteur Christopher Allard, de l'école de santé d'Harvard, la prise quotidienne d'aspirine diminue le risque de décès par cancer de la prostate de près de 40 %. "Les plaquettes protègent probablement les cellules cancéreuses circulantes de la reconnaissance immunitaire. En diminuant ces plaquettes, vous permettez ainsi au système immunitaire de mieux combattre le cancer", souligne le Docteur Allard.

L'étude a débuté en 1982 et a été menée sur 22.000 hommes. Les chercheurs ont constaté que les hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate qui ont pris de l'aspirine trois fois par jour diminuaient de 24 % leur risque de développer une forme mortelle de la maladie et réduisaient également de 39 %  leur risque de mort par ce type de cancer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Tech Times

Le rituximab, nouveau traitement de référence contre les leucémies lymphoblastiques ?
Mardi, 26/01/2016 - 11:48

Le rituximab, un anticorps monoclonal ciblant CD20, a largement fait ses preuves dans les lymphomes non hodgkiniens à cellules B. Mais une nouvelle étude randomisée de phase 3 vient de montrer l'efficacité de cet anticorps pour le traitement des leucémies aiguës lymphoblastiques de type B.

L'idée d'utiliser le rituximab dans ce type de LAL se justifie par le fait que l'antigène CD20 est exprimé au moment du diagnostic chez 30 à 40 % des patients, qu'il s'agit d'un facteur connu de mauvais pronostic et qu'une étude préalable a suggéré un bénéfice de l'ajout du rituximab à la chimiothérapie.

Ces travaux réalisés par Sébastien Maury concerne 209 sujets adultes chez qui une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) avec présence de précurseurs de cellules B et chromosome Philadelphie négatif avait été nouvellement diagnostiquée et qui n'avaient pas encore été traités.

Selon la randomisation, ces sujets recevaient en plus d'une chimiothérapie intensive soit du rituximab à la dose unique de 375 mg/m2 par perfusion soit un placebo pendant 6 semaines.

Résultats : une probabilité de survie à 2 ans sans événements (critère principal d'évaluation) de 65 % chez les patients du bras rituximab versus 52 % chez les patients du bras placebo. A noter que cette prolongation de la survie sans progression est retrouvée également lorsque les résultats sont analysés au moment de la réalisation d'un transplantation de cellules souches après obtention d'une première réponse complète.

Chez les sujets ne recevant pas de transplantation lors de l'obtention d'une première réponse complète, le rituximab s'accompagne également d'une probabilité plus importante de survie sans événement (66 % versus 53 %) et il y a en plus augmentation de la probabilité de survie globale (74 % versus 63 %).  L'étude conclut donc que l'ajout du rituximab devrait devenir le standard de traitement pour les patients avec LAL avec précurseurs de cellules B.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medscape

La crocine du Safran efficace contre le cancer du foie
Mardi, 26/01/2016 - 11:39

La crocine, qui est l'antioxydant à l'origine de la couleur du safran, avait déjà démontré son potentiel contre la neuro-inflammation dans la sclérose en plaques. Mais cette fois, une étude réalisée par l'United Arab Emirates University (EAU) a montré le caractère protecteur de cette biomolécule contre le cancer du foie, l’une des principales causes de décès par cancer dans le monde.

En travaillant sur un modèle murin, les chercheurs ont élucidé les mécanismes par lesquels la crocine, un pigment, antioxydant, du safran protège contre le cancer du foie. Aujourd’hui, le sorafenib, un inhibiteur de l'angiogenèse, reste le seul traitement disponible du carcinome hépatocellulaire. Il existe donc un vrai besoin de nouveaux composés thérapeutiques.

Les chercheurs ont donc examiné l'efficacité chimio-préventive d’une des principales biomolécules du safran, la crocine, contre le cancer du foie induit chimiquement chez le rat puis exploré les mécanismes des effets anti-tumoraux du composé. En particulier, l'équipe identifie les protéines exprimées de manière différentes dans les tissus pré-traités avec la crocine vs non-traités. La même analyse est également réalisée in vitro sur des lignées de cellules cancéreuses humaines, traitées avec différentes concentrations de crocine.

L’analyse confirme non seulement les propriétés anti-prolifératives et pro-apoptotiques de la crocine mais aussi ses propriétés anti-inflammatoires contre la protéine NF-kB, un marqueur de l'inflammation. Une protéine qui semble une cible thérapeutique prometteuse pour de nouveaux traitements anticancéreux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

Les psychothérapies efficaces pour soigner la dépression
Lundi, 25/01/2016 - 00:10

Selon une méta-analyse américaine, les antidépresseurs de deuxième génération et les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ont une efficacité thérapeutique équivalente pour soigner les dépressions. Les chercheurs de l'Université de Caroline du Nord ont analysé les résultats de 11 essais contrôlés randomisés comparant, chez un total de plus de 1500 patients, les antidépresseurs de deuxième génération et les TCC pour le traitement initial d'un trouble dépressif majeur. Ils n'ont trouvé aucune différence statistiquement significative d'efficacité entre les antidépresseurs et les TCC, que ce soit en termes de réponse, de rémission ou encore de changement de score de dépression.

Dans les pathologies les plus sévères, les TCC sont néanmoins rarement prescrites seules et viennent souvent en complément d'une prise d'antidépresseurs. « Lors d'une psychothérapie, le patient doit être partie prenante. Or, une personne en dépression a tendance à renoncer. Dans les cas les plus graves, il est absolument découragé, se pense incurable », explique le Professeur Rouillon. En revanche, une fois que le patient va mieux, il peut garder des résidus cognitifs de sa dépression. La thérapie cognitivo-comportementale peut alors l'aider à corriger ces schémas de pensée.

Pour les symptômes d'intensité légère et modérée en revanche, des études précédentes ont montré l'efficacité des TCC et la Haute Autorité de santé recommande d'y avoir recours en première intention dans les dépressions les plus faibles.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMJ

L’espoir des conjugués anticorps-médicament pour traiter le cancer du sein
Lundi, 25/01/2016 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Bâle travaillent sur la mise au point de molécules capables de se lier de manière sélective aux cellules cancéreuses et de délivrer un médicament pour les tuer. Ce concept « conjugué anticorps-médicament » combiné à une thérapie (immunothérapie), stimule le système immunitaire et l'aide à attaquer les cellules tumorales. Selon cette étude, cette thérapie innovante s’avère une option thérapeutique prometteuse dans le traitement du cancer du sein.

Depuis quelques années, une nouvelle classe de médicaments, les conjugués anticorps-médicament sont testés dans le traitement des cancers. lls sont constitués d'un anticorps et d’un médicament : L’anticorps se lie à une molécule cible présente à la surface de la cellule tumorale - ici HER 2- par son extrémité variable tandis que son extrémité constante est armée d’un médicament. La cellule tumorale absorbe l’anticorps qui délivre le médicament qui détruit la cellule cancéreuse de l’intérieur.

L’idée ici est de combiner un CAM, « trastuzumab emtansine », un anticorps ciblant le récepteur HER 2 couplé à un cytotoxique, avec une immunothérapie supplémentaire qui active le système immunitaire pour attaquer la tumeur de manière encore plus efficace.

Les chercheurs, dirigés par le Professeur Alfred Zippelius de l'Hôpital universitaire de Bâle, ont testé cette thérapie doublement combinée chez des souris modèles de cancer du sein. L’équipe montre que la thérapie parvient à bloquer les récepteurs sur les cellules immunitaires qui amortissent leur activation et, en administrant un anticorps complémentaire, à restaurer l’activation de différentes cellules immunitaires.

Si seule, cette réponse immunitaire n'a pas d’effet immédiat et suffisant sur la tumeur du sein, elle se révèle toutefois efficace en combinaison avec le CAM, pour attaquer les cellules cancéreuses au point d’entraîner une guérison complète. Ces recherches ont confirmé l’efficacité des conjugués anticorps-médicament, en particulier en combinaison, et ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement du cancer du sein.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Translational Medicine

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