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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 985
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 25 Janvier 2019
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'intelligence artificielle optimise le trafic aérien
L'intelligence artificielle pour mieux gérer les flux à l'hôpital
De la vie artificielle quantique dans le cloud…
Avenir
Un fauteuil roulant contrôlé grâce aux expressions faciales !
Matière
Un polymère à déformation contrôlable par la chaleur
Des panneaux solaires imprimés à 10 euros le mètre carré…
Vivant
Les infections augmenteraient la survenue de troubles psychiatriques chez l’enfant et l’adolescent
Six mois de sport seulement améliorent le fonctionnement du cerveau chez les seniors
Vers un test sanguin de détection précoce du cancer de l'ovaire
Des pansements électriques pour cicatriser plus vite
Cancer du pancréas : enfin une avancée importante
Vers la vaccination des insectes ?
Diabète de type 2 : une nouvelle piste thérapeutique
Quel effet ont les boissons les plus courantes sur la dépression ?
Une consommation suffisante de protéines chez les seniors pour préserver leur autonomie
Homme
Les gènes de Néandertal témoignent de l’évolution du cerveau humain
Edito
Comment s’attaquer au fléau du suicide des seniors en France ?



En 2015, le taux de décès par suicide en France était de 16,7 pour 100.000 habitants. Bien que ce taux ait baissé de 25 % depuis 2007, il reste sensiblement supérieur à la moyenne européenne (10,2 pour 100.000 habitants) et surtout très supérieur à celui observé chez nos quatre grands voisins : l’Italie, 6,5 pour 100.000, le Royaume-Uni, 6,9 pour 100.000, l’Espagne, 7,6 pour 100.000 et l’Allemagne, 12,3 pour 100.000.

En France, comme dans le reste de l’Europe, les hommes sont trois fois plus nombreux à mettre fin à leurs jours que les femmes. Deux catégories d’âge présentent une surmortalité : les 45-54 ans (25,1 suicides pour 100 000 habitants) et les plus de 75 ans (30 suicides pour 100 000 habitants).

On l’ignore souvent mais le suicide, sujet dérangeant, reste en France la troisième cause de mortalité après les cancers et les pathologies cardio-vasculaires. Officiellement, le suicide a été la cause de 8 885 morts en France métropolitaine en 2014, soit un suicide par heure, selon le dernier rapport de l'Observatoire national du suicide. Mais cette étude très intéressante rappelle, en accord avec de nombreuses associations, que ce nombre de suicides reste très probablement sous-estimé, car il ne prend en compte que les morts déclarées comme telles sur le certificat de décès. Dans la réalité, on estime que le nombre de suicides pourrait dépasser les 10 000 personnes par an, en France.

Ce taux est le plus élevé chez les personnes âgées, notamment chez les hommes de plus de 75 ans (59,4 pour 100 000 hommes). Au total, on compte environ 3.000 suicides par an chez les plus de 65 ans. Cette catégorie d'âge représente 16 % de la population, mais presque un tiers des suicides (28 %).

Selon le rapport sur la prévention du suicide chez les personnes âgées du Comité National pour la Bientraitance et les Droits des Personnes Agées et des Personnes Handicapées (CNBD) ,il y aurait 4,5 fois plus de suicides chez les hommes âgés entre 75 et 84 ans, et 7 fois plus de suicides chez les hommes âgés entre 85 et 94 ans, que dans la population générale (Voir cette Etude). Fait important, plus de 70 % de ces passages à l’acte ont lieu au domicile de la personne âgée.

Parmi les spécificités que présente le suicide des personnes âgées, il est important de souligner la détermination des victimes : alors que le ratio entre tentatives de suicide et décès est de un pour quatre chez les hommes jeunes, il passe à un pour deux chez les plus de 70 ans, ce qui démontre bien la grande détermination dans le passage à l’acte pour cette tranche d’âge.

D’une manière générale, parmi les causes évoquées lors des appels à SOS Amitié, on trouve la solitude, la dépression, la maladie physique et les problèmes de couple ou de famille.

Mais s’agissant de la question plus spécifique du suicide des personnes âgées, plusieurs études réalisées par les services sociaux et médicaux locaux, à la demande des Autorités Régionales de Santé, mettent en avant trois grands types de facteurs.

Le premier concerne un profond sentiment de perte : certaines personnes âgées ressentent en effet avec beaucoup de violence la perte d’un être cher (le conjoint ou un ami proche), leur perte d’autonomie physique, leurs pertes de santé - par exemple, l’annonce d’un diagnostic de maladie neurodégénérative incurable -, ou encore la perte de leur environnement familier, avec le départ du domicile et l’entrée dans un établissement spécialisé.

Le deuxième ensemble de facteurs concerne la gestion des événements de la vie. Un passage mal préparé à la retraite, après une vie professionnelle très active, ou encore une rupture de l’unité familiale, avec un éloignement géographique des enfants ou petits-enfants, peuvent venir fragiliser durablement une personne âgée.

Enfin, le troisième groupe de facteurs rassemble les éléments du parcours psychique et affectif particulier. On observe ainsi que les personnes âgées dépressives peuvent présenter longtemps après le début de leur trouble des signes de confusion et d’agitation, qui peuvent se traduire par une perte d’intérêt, une dénutrition ou encore la prise d’antidépresseurs. Mais ces symptômes sont encore trop souvent confondus avec ceux correspondant à certaines formes de démence.

D’une manière générale, on estime que 80 à 90 % des tentatives de suicide chez les personnes âgées sont reliées à un état dépressif et, dans les deux tiers de ces situations, ces symptômes dépressifs présentés par les personnes âgées restent ignorés ou mal traités. Mais la solitude et le sentiment envahissant d’isolement joue également un rôle majeur dans le développement de tendances suicidaires chez certains seniors : on estime en effet de que, pour une personne âgé vivant à domicile, la vie sociale se limite à une seule discussion par semaine…

L’ensemble des études scientifiques réalisées sur cette question du suicide des personnes âgées montre que deux types d’interventions s’avèrent majeures pour réduire le taux de suicide des personnes âgées : en premier lieu, celles visant à réduire les facteurs de risque : en améliorant notamment le diagnostic et le traitement de la dépression et en luttant contre l’isolement des personnes. En second lieu, celles visant à augmenter les facteurs protecteurs qui favorisent un bon vieillissement et permettent le maintien d’une qualité de vie satisfaisante.

En France, certaines expérimentations territoriales sont conduites avec la mise en place d’une formation spécifique pour essayer de repérer les tendances suicidaires chez les personnes âgées. C’est par exemple le cas du CHRU de Besançon, qui a instauré, à l’initiative de Pierre Vandel psychiatre et enseignant dans cet établissement, un « brevet de premiers secours psychiatriques », qui s’adresse à toutes les personnes qui sont régulièrement au contact des anciens : les médecins généralistes, mais aussi les auxiliaires de vie, les infirmières, les pompiers et les policiers.

Pierre Vandel dirige également l’étude OBSUIVAL, lancée en 2017 pour deux ans et visant à une meilleure prévention du suicide des personnes âgées. Cette étude part du constat que les personnes âgées ont plus de mal que les autres à repousser les idées suicidaires qui les assaillent. Mais pour ce spécialiste, la raison de ce phénomène ne serait pas un manque de volonté mais relèverait d’une cause physiologique. L’hypothèse de cette équipe est en effet que ce phénomène de moindre résistance aux idées suicidaires serait lié à la diminution chez certains seniors de la capacité à contrôler leur vue. C’est pourquoi son étude va tout d’abord observer ce phénomène oculaire chez quinze patients dépressifs et à tendance suicidaire et quinze patients dépressifs sans tendance suicidaire.

Mais si nous voulons atteindre cet objectif difficile d'une réduction massive du suicide des seniors, nous devons intégrer cette problématique dans celle plus vaste d’une refonte globale du système médico-social d’aide et accompagnement des personnes âgées dans notre pays.

À cet égard, un récent rapport de l’institut Montaigne, intitulé « bienveillant à domicile : accompagner les seniors » propose des pistes de réflexion et d’action à la fois intéressantes et innovantes (Voir Institut Montaigne).

Cette étude fait le constat peu contestable que l’action des pouvoirs publics en faveur du vieillissement à domicile est entravée par la lourdeur du financement de la dépendance et la complexité de son organisation. L’étude rappelle notamment que notre collectivité nationale reste le principal financeur de la dépendance, avec 27 milliards d’euros de dépenses, soit deux tiers de l’ensemble des coûts liés à la dépendance qui sont évalués à 41 milliards d’euros par an.

Les acteurs du bien-vieillir à domicile se heurtent à deux obstacles majeurs : la qualité globalement insatisfaisante des services à domicile et leur manque de coordination. Pour essayer de surmonter ces difficultés, l’Institut Montaigne émet deux propositions très intéressantes.

D’abord, mettre en place un métier de moniteur de services de dépendance. Ce professionnel aurait pour rôle de fournir des conseils et une aide à la réalisation des démarches nécessaires, administratives notamment (demandes de subventions, etc.). Il serait également chargé d’aider  à la gestion de l’intervention de différents prestataires de services à la personne. Enfin, sur le plan du contrôle de la qualité des services, il assurerait la gestion des audits des services proposés à la personne.

La seconde proposition consisterait à créer, en complémentarité avec la fonction de gestionnaires des services, le nouveau métier de « Coach de vie ». Celui-ci interviendrait dans trois domaines : les besoins physiologiques et psychologiques de la personne, la vie quotidienne à domicile, et le lien avec le médecin traitant. S’agissant de ce dernier point, ce coach aurait un rôle crucial d’information et d’alerte envers le médecin traitant et les aidants. Il serait donc à même de détecter très en amont des signes et manifestations de changement d’humeur et de modification psychique pouvant augmenter les risques de tentative de suicide, et pourrait bien évidemment en informer très précocement le médecin de famille et les services sociaux concernés.

L’encadrement déterminant et les actions menées par ces deux nouvelles professions, moniteurs de dépendance et coach de vie, s’appuieraient sur un outil numérique puissant de « Care Management », que nous appellerons, en bon français « Gestion numérique de l’environnement médico-social ».

Ce système, déjà mis en place avec succès dans certains pays, comme le Japon, la Suède ou encore le Canada, permet la saisie simple et rapide, à l’aide d’interfaces mobiles comme les Smartphones ou les tablettes, des informations relatives aux actions menées avec le senior. Ces informations viennent alimenter un « tableau de bord » qui permet une excellente coordination de l’ensemble des actions menées par les différents services sociaux et médicaux et du suivi global de la personne âgée.

Selon l’Institut Montaigne, la mise en place de ce nouveau cadre combinant de manière équilibrée et harmonieuse une coordination humaine compétente et de qualité et des nouveaux outils numériques disponibles, pourrait non seulement permettre, sans coûts supplémentaires pour la collectivité, un maintien à domicile plus large des seniors, mais pourrait également déboucher sur une prévention bien plus efficace des pathologies et problèmes spécifiques qui affectent les personnes âgées, comme cette question récurrente du suicide des seniors qui restent très insuffisamment traitées dans notre pays.

Mais sans même attendre une réforme d’ensemble des structures d’accompagnement médico-social pour nos aînés, il est frappant de constater que des initiatives simples, peu coûteuses et déployables rapidement, peuvent permettre de prévenir très efficacement ce risque de suicide propre aux personnes âgées. À cet égard, plusieurs expérimentations dans le monde, notamment en Italie, au Canada et au Japon, ont montré qu’en renouant un lien relationnel plus fréquent et plus serré avec des seniors isolés (pour des raisons géographiques ou familiales), on pouvait réduire des trois-quarts ce risque suicidaire particulier aux anciens.

Concrètement, il suffit de permettre aux seniors d’entrer directement en relation, depuis leur domicile, avec des « écoutants » qui ont été spécialement formés et peuvent évaluer le niveau de détresse et de fragilité psychique de leurs interlocuteurs. Ces dispositifs reposent également sur la prise de contact régulière avec ces seniors, par téléphone et par courriel, afin de rompre leur sentiment d’isolement et de solitude.

Alors qu’il existe à présent, sur l’ensemble de notre territoire, une vaste panoplie de puissants moyens numériques de communication, il n’est plus tolérable que notre société accepte sans réagir vigoureusement qu’autant de personnes âgées décident de mettre fin à leurs jours.

Pour prendre à bras-le-corps ce problème, il est temps que les pouvoirs publics, en étroite coopération avec les collectivités territoriales et les acteurs médicaux et sociaux concernés, lancent un vaste programme de prévention active du suicide chez nos aînés. Ce programme, qui serait évalué chaque année, pourrait se fixer un objectif ambitieux : réduire de moitié en cinq ans le nombre de suicides des personnes âgées en France.

Si nous pouvions parvenir à un tel résultat, nous aurions alors accompli un grand pas vers une société que nos concitoyens, nous le voyons bien à la lumière des événements que connaît actuellement notre pays, appellent avec force de leurs vœux : c’est-à-dire une société plus empathique, plus humaine et plus soucieuse de ses membres les plus fragiles et les plus vulnérables.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
L'intelligence artificielle optimise le trafic aérien
Mercredi, 23/01/2019 - 07:11

Lorsqu'un A380 atterrit sur l’une des pistes de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, il va générer une turbulence de sillage qui empêchera les autres avions de se poser pendant au moins 3 minutes. Si un Airbus A320, avec ses 67 tonnes, arrive juste derrière, il devra par mesure de sécurité attendre la dispersion de cette air turbulent pour amorcer sa descente finale. Une perte de temps qui génère des dizaines de millions d’euros de manque à gagner pour le transport aérien. Alors que si les contrôleurs du ciel avaient pu changer l’ordre d’atterrissage, le délai aurait été ramené à une minute.

« Le problème avec le système actuel de contrôle aérien, c’est que le contrôleur ne peut pas changer l’ordre dans lequel les avions doivent se poser car le système détecte les avions quand ils sont déjà en phase de descente, de sorte qu’il est trop tard », explique Amine Karray, diplômé de l’ENSEEIHT et co-fondateur d’InnovATM aux côtés de Stéphane Bascobert, diplômé de l’ENAC.

Tous deux issus du groupe Thales, l’un des leaders mondiaux des solutions de gestion du trafic aérien, les deux ingénieurs ont quitté l’électronicien de défense en 2014 pour concevoir un algorithme à base de sciences prédictives qui permettent de prendre en compte un avion au moins 90 minutes avant son arrivée, lorsqu’il est encore en croisière.

Les deux fondateurs n’en diront pas tellement plus sur ce que contient cet algorithme. Quoi qu’il en soit, grâce à cet outil, baptisé SkyKeeper, il est possible selon eux de prédire l’heure exacte d’arrivée d’un avion avec une marge d’erreur comprise entre une et deux minutes. Suffisant pour inverser l’ordre d’atterrissage de deux avions si besoin est. « Le point important c’est que l’outil d’aide à la décision permet de recalculer en permanence le séquençage des avions pour l’ensemble du trafic », ajoute Amine Karray.

L’outil a en tout cas séduit le groupe ADP qui vient de participer à une levée de fonds d’un million d’euros au travers de son fonds ADP Invest. D’autres applications de SkyKeeper concernent aussi la gestion optimisée des cycles atterrissage-décollage, où l’algorithme calcule au plus juste -en fonction du trafic aérien à un instant T- comment éviter le phénomène des files d’attente au décollage.

Par ailleurs, le système permet aussi de gérer ce qu’on appelle les conflits au sol, c’est à dire l’attribution des parkings. « Cela fonctionne un peu comme Waze, où les contrôleurs peuvent indiquer un trajet optimal à l’avion et éviter ainsi des temps de roulage trop élevés », ajoute Amine Karray.

Sur une grosse plate-forme comme Roissy (150 km de taxiway), il n’est pas rare que les contrôleurs prennent une marge de 20 minutes de roulage là où 10 minutes auraient suffi. Avec des conséquences importantes sur la consommation de carburant. Au final, l’outil permettrait d’augmenter de 40 % en moyenne la capacité horaire d’une piste, qui est comprise entre 35 et 45 avions par heure actuellement dans un aéroport international. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Industrie & Technologies

L'intelligence artificielle pour mieux gérer les flux à l'hôpital
Lundi, 21/01/2019 - 20:39

Pour simplifier la gestion très complexe des flux à l'hôpital, GE Healthcare a développé une solution qui offre une vision en temps réel des différentes données d’un hôpital et qui les analyse pour aider les personnels de santé à les gérer et augmenter la capacité de l'établissement.

Le premier "centre de commande de capacité" a été ouvert à l’hôpital John Hopkins de Baltimore, en décembre 2016. La solution arrive aujourd'hui en Angleterre, au sein du Bradford Royal Infirmary, pour gérer en temps réel les 800 lits de l'hôpital. Pour optimiser la gestion des flux, GE Healthcare installe un poste de commande dans l’hôpital. Ce QG permet de centraliser les nombreuses applications déjà présentes dans les hôpitaux, comme celles relatives aux transports et aux soins, et celle apportées par l’entreprise, qui permettent notamment d’augmenter virtuellement la capacité du centre de soins.

Cette technologie passe par la création d’un "jumeau virtuel" de l’hôpital, avant même l’installation du centre de commandement. C’est un double parfait qui utilise les données récupérées en temps réel par les applications de l’hôpital et qui permet d’analyser les changements produits dans tout le centre de soins par la modification de certains paramètres, comme les heures de repas ou même le degré de prise de décision des infirmières. Une fois le système intégré à l’hôpital, ce jumeau virtuel permet d’anticiper certains événements, grâce au machine learning.

"On arrive à créer des lits virtuels", explique le CEO de GE Healthcare Partners. Deux ans après avoir équipé l’hôpital de Baltimore, l’entreprise annonce qu’il a réduit les temps d’attente de 25 % à l’admission et de 75 % pour les lits post-opératoires. Ces temps d’attente réduits, ainsi que les différentes aides apportées par le système aux personnels de soins, permettent d’accueillir plus de personnes par jour.

Laurent Dubois précise que "Notre solution vient en support aux personnels, ne leur ajoute pas de charge de travail et est créée en dialogue avec lui. On est sur une double solution, software et conseil". Car lors de l’installation de sa solution dans un hôpital, qui dure de 9 à 18 mois, une dizaine d’employés de GE Healthcare "travaille de manière extrêmement proche avec les personnels de santé pour créer sur place l’application qui répond à leurs besoins, qui sont différents selon les hôpitaux, et pour ensuite les former".

Si la solution de GE Healthcare a été développée dans une dizaine de centres hospitaliers, son implantation dans le Bradford Royal Infimary anglais est un premier pas de son arrivée en Europe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

L'Usine Digitale

De la vie artificielle quantique dans le cloud…
Lundi, 21/01/2019 - 20:19

Des chercheurs de l’Université du Pays Basque (UPV) ont créé un algorithme quantique de vie artificielle reproduisant les différentes évolutions propres aux systèmes vivants. Ce prototype a été configuré à partir de l’ordinateur IBM QX4, à travers le cloud.

Ce protocole de vie artificielle créé par les chercheurs de l’UPV reproduit les comportements biologiques propres aux systèmes vivants tels que la mutation, l’interaction entre individus, la naissance et la mort. Il s’agit de la première conception expérimentale d’un algorithme quantique de vie artificielle qui suit les lois darwiniennes de l’évolution.

Chaque modèle d’organisme correspond à une unité de vie quantique et chacune d’elle est composée de deux cubes qui agissent respectivement comme génotype et phénotype. Le génotype contient l’information sur le type d’unité vivante présent et qui se transmet de génération en génération. Le phénotype contient les caractéristiques liées aux gênes, mais aussi à l’environnement des individus.

Cette expérimentation représente une réelle consolidation de la théorie de la vie artificielle quantique. L’enjeu à présent est de complexifier le prototype, de réaliser des émulsions quantiques plus précises et de parvenir à la suprématie quantique.

La prochaine étape est donc de rajouter des caractéristiques : processus de robotique quantique, critères de genre, systèmes quantiques intelligents. Ce travail n’est que le début d’un futur caractérisé par l’auto-apprentissage des machines, l’intelligence artificielle et la vie artificielle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un fauteuil roulant contrôlé grâce aux expressions faciales !
Dimanche, 20/01/2019 - 16:58

Les fauteuils roulants motorisés sont pour la plupart contrôlés par une manette. Pour rendre ces engins accessibles aux personnes en incapacité de les contrôler de cette façon, Hoobox Robotics, en partenariat avec Intel, a créé Wheelie 7, un système doté d’intelligence artificielle permettant de diriger le fauteuil grâce aux expressions faciales, allant du sourcil levé à la langue tirée.

Le prototype de fauteuil « augmenté » est actuellement testé par plus de 60 personnes aux Etats-Unis. La plupart des testeurs ont des handicaps importants comme la tétraplégie ou la sclérose latérale amyotrophie.

La technologie : une combinaison de reconnaissance faciale, de capteurs, de robotique et d’une caméra Intel 3D RealSense montée sur le fauteuil. Wheelie 7 - parce qu’il ne faut que 7 minutes pour installer le système, - capture une carte du visage de son utilisateur et utilise des algorithmes d’intelligence artificielle pour traiter en temps réel les données pour diriger le fauteuil.

En amont, l’utilisateur devra enregistrer à l’aide d’un tiers, via une application, ses expressions faciales et leur attribuer un mouvement de fauteuil. Le système est compatible avec 95 % des fauteuils sur le marché et fonctionne même en faible lumière.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Industrie & Technologies

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Matière
Matière et Energie
Un polymère à déformation contrôlable par la chaleur
Mardi, 22/01/2019 - 14:31

Des chercheurs de l'Institut de bio-ingéniérie d'Harvard ont développé un nouveau type d'élastomères à cristaux liquides (LCE), dont la structure moléculaire peut être contrôlée à l'aide d'un champ magnétique.

Les auteurs de l'étude ont ainsi exploité un champ magnétique afin de contrôler la structure moléculaire en trois dimensions des polymères lors de leur synthèse. Ce faisant, ils ont découvert que les cristaux liquides s'alignaient selon la direction de ce champ. Ainsi, en la faisant varier, ils ont pu programmer la déformation des LCE en réponse à un changement de température.

Un tel matériau pourrait servir dans de nombreux domaines. Il pourrait en effet être utilisé dans le chiffrement de messages, qui ne seraient décryptés qu'à une certaine température. La matière pourrait également être employée en tant qu'adhésif, qui se décollerait facilement en le chauffant ou en le refroidissant.

Mais en ajoutant des molécules sensibles à la lumière dans la structure des LCE durant leur polymérisation, les chercheurs ont également réussi à créer des dispositifs microscopiques capables de réagir au rayonnement. Ils ont pu ainsi aboutir à la production de LCE qui se déforment en réponse à la fois à la lumière et à la chaleur.

L'application principale de ce matériau serait alors dans le domaine de l'énergie solaire. Il pourrait équiper des panneaux photovoltaïques « intelligents », qui suivraient automatiquement la lumière du soleil, à la façon des tournesols.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

Des panneaux solaires imprimés à 10 euros le mètre carré…
Mardi, 22/01/2019 - 14:07

L'équipe de Paul Dastoor, professeur de l’université australienne Newcastle a mis au point un liquide, dont la formule demeure secrète, capable de capter et de conserver l’énergie solaire. Ce liquide est utilisé comme encre dans une imprimante. Les scientifiques ont réussi à imprimer des panneaux solaires ultra-légers, flexibles et adaptables à presque tous les types de surface : sol, mur, toit de voiture… L’encre est imprimée sur des films en plastique PET, très robustes et recyclables selon le scientifique. Résultat : les panneaux font moins d’un millimètre d’épaisseur et peuvent être fixés avec un simple adhésif double-face.

La puissance en watt de ces panneaux n’a pas été communiquée par les universitaires. Leur efficacité est selon eux inférieure à celle des panneaux traditionnels à base de silicium et leur durabilité est moindre. En revanche, ils permettent tout de même de maintenir un flux d’énergie constant, même dans un environnement avec peu de luminosité. Ils sont si sensibles qu'ils peuvent même produire de petites quantités d’énergie à partir du clair de lune.

"Notre solution solaire imprimée continue de fonctionner de manière homogène par faible luminosité et sous une couverture nuageuse, ce qui signifie que les utilisateurs ne font pas l'expérience d'une baisse de productivité", explique le professeur Paul Destoor.

Cette  technologie n'est pas seulement simple et pratique, elle est bien moins coûteuse que celles existantes, avec un coût de production d'environ 9 euros le mètre carré ! Une différence importante avec les panneaux conventionnels, dont les prix sont en moyenne de 200 euros le mètre carré. Les panneaux flexibles sont imprimés avec un système rouleau à rouleau (R2R), notamment utilisés pour fabriquer des étiquettes ou des autocollants. Avec leur imprimante de laboratoire, les scientifiques ont une capacité de production d’une centaine de mètres carrés par jour.

"En utilisant une imprimante de taille commerciale, nous pourrions atteindre plusieurs kilomètres carrés par jour. Avec seulement dix imprimantes en fonctionnement jour et nuit, nous pourrions imprimer suffisamment de matériel pour alimenter 1 000 foyers par jour", détaille le scientifique. Le bas coût de cette technologie permettrait de diffuser son utilisation dans les pays en voie de développement, où plus d'un milliard de personnes dans le monde n’a pas accès à l’électricité aujourd’hui.

Paul Destroor a également pensé à un système d’abonnement pour les particuliers, que pourraient proposer les entreprises du secteur énergétique, comprenant la pose des panneaux et le remplacement des feuilles abimées.

"Cela peut fonctionner comme une ligne téléphonique, où les clients choisissent leurs services en fonction de leurs besoins, sans pour autant avoir à supporter le coût physique de l'installation de la ligne et de l'entretien associé. Le fournisseur est le propriétaire et s’occupe du maintien", développe le professeur Dastoor. Les panneaux sont actuellement en phase finale de test avant commercialisation avec 100 m2 installés sur le toit de l’université de Newcastle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The University of Newcastle

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Les infections augmenteraient la survenue de troubles psychiatriques chez l’enfant et l’adolescent
Mercredi, 23/01/2019 - 07:04

Une vaste étude épidémiologique danoise a pu relier maladies infectieuses, sévères ou non, et apparition de certaines affections neuropsychiatriques comme les troubles obsessionnels compulsifs chez les adolescents ou le retard mental chez les jeunes enfants. Les investigateurs ont, en effet, trouvé que le risque de développer un trouble mental était augmenté de 80 % après une infection sévère.

De même, l’utilisation d’anti-infectieux, en particulier d’antibiotiques, pour traiter l’infection était associé à une augmentation du risque d’environ 40 % de développer une maladie psychiatrique par la suite. L’association entre infection et risque de troubles psychiatriques, comme la dépression ou la schizophrénie, était déjà connu, mais cette étude apporte de nombreuses précisions. « À notre connaissance, cette étude est la première à montrer que toute infection traitée, y compris une infection peu sévère, est associée à un risque accru d’un grand nombre de troubles mentaux de l’enfance et de l’adolescence », affirment les auteurs.

C’est « la première sur une population aussi large et chez les enfants, a confirmé le Docteur Pierre Ellul, psychiatre à l’hôpital Robert-Debré à Paris (AP-HP) auprès de Medscape édition française. « Les Danois sont bien rodés à ces études de cohorte. Si seulement on pouvait faire la même chose en France sur les données de l’Assurance Maladie… » a-t-il ajouté. Les auteurs ont mené cette vaste étude sur l’ensemble de la population danoise.

Les données de santé de plus d’un million d’enfants et adolescents issus des registres danois ont été analysées entre novembre 2017 et février 2018. En détail, la cohorte a inclus tous les individus âgés de plus de 18 ans nés au Danemark entre 1995 et 2012. Tous les individus ont été suivis pendant environ 9,76 ans (4,91). Pendant ce suivi, 42,462 (3,9 %) ont été hospitalisés pour un trouble psy, quel qu’il soit, et 56 847 (5,2 %) ont reçu une prescription de médicament psychotrope.

Il s’avère que les infections ayant entraîné une hospitalisation sont associées à une augmentation de 84 % du risque d’apparition de trouble psychiatrique et à une augmentation de 42 % du risque de prescription de traitements psychotropes, chez les enfants et les adolescents. Toutes les infections traitées de façon médicamenteuse, même en ville, sont également concernées, bien que l’augmentation soit moindre : + 40 % de troubles psychiatriques, + 22 % de médication psychotrope. L’usage d’antibiotiques est associé à un risque plus important que les autres traitements.

Ils ont aussi procédé à l’étude de groupes de référence et de fratries : « les estimations de risques restaient significatives mais atténuées dans les fratries, ce qui indique que nos découvertes doivent être interprétées à la lumière d’autres cofacteurs : génétiques, familiaux et socioéconomiques »précisent-ils. Le stress lié à l’hospitalisation pourrait-il être la cause des troubles mentaux ?

L’hospitalisation pourrait-elle expliquer un surdiagnostic ? Non, puisque l’augmentation du risque est observée également pour des infections bénignes, soignées en ville. Grâce à ses contrôles et son étude des fratries, l’étude a pu écarter certains biais et suggère donc, sans le prouver, un lien de causalité biologique.

Plusieurs mécanismes sont suspectés. D’une part, l’infection elle-même peut traverser la barrière hémato-encéphalique et affecter le cerveau. D’autre part, les agents anti-infectieux peuvent modifier le microbiote intestinal, ce qui peut secondairement affecter le cerveau via le nerf-vague ou une altération de la barrière hémato-encéphalique. Enfin, des études génétiques ont montré une association entre troubles mentaux et gènes du système immunitaire.

Pour le Docteur Pierre Ellul, il faut distinguer deux types de pathologies sans doute reliées aux infections par des mécanismes différents. « Les théories neurodéveloppementales actuelles considèrent que les troubles psychiques, comme la schizophrénie, sont d’abord liées à des facteurs de prédisposition in utero puis à un élément déclencheur qui peut être la consommation de cannabis ou, comme ici, une infection. En revanche, pour d’autres affections, comme les troubles obsessionnels compulsifs, on est sur un effet plus direct : l’infection crée des super-antigènes qui ont des effets croisés : ils se fixent sur les noyaux de la base », explique-t-il. Il pointe aussi des résultats discordants : dans cette étude, les traitements antibiotiques augmentent le risque de troubles du spectre autistique alors qu’on sait par ailleurs que les antibiotiques pourraient améliorer les symptômes chez certains enfants autistes…

« Peut-être que les antibiotiques ne font ici qu’augmenter les symptômes chez un enfant au développement subnormal et présentant des difficultés dans les interactions sociales », avance le Docteur Ellul.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

Six mois de sport seulement améliorent le fonctionnement du cerveau chez les seniors
Mercredi, 23/01/2019 - 06:32

Des chercheurs américains ont montré que faire de l'exercice physique aérobique (qui augmente l'oxygénation du corps) trois fois par semaine pendant seulement six mois pourrait suffire à améliorer les capacités cérébrales des adultes souffrant de troubles cognitifs.

Pour cette étude, des chercheurs du Duke University Medical Center se sont intéressés à 160 participants âgés en moyenne de 65 ans. Les participants enregistraient des facteurs de risques de maladies cardiaques comme une tension élevée et des troubles cognitifs (des difficultés pour se concentrer, prendre des décisions ou se souvenir de certaines choses mais ces personnes n'étaient pas atteintes de démence). Tous les participants se définissaient par ailleurs comme sédentaires en début d'étude.

Afin d'examiner les effets de l'exercice et de l'alimentation, les participants ont été assignés de manière aléatoire à quatre groupes différents : le premier dédié aux exercices aérobiques seuls, le deuxième à un régime visant à lutter contre l'hypertension, un troisième alliant le régime et les exercices, et un dernier groupe qui recevait uniquement des appels téléphoniques éducatifs sur ces sujets une fois par semaine.

Les personnes qui devaient suivre le programme sportif devaient faire des exercices pendant 45 minutes trois fois par semaine. Chaque séance comprenait dix minutes d'échauffements et 35 minutes d'exercices aérobiques tels que la marche, le jogging, le cyclisme ou le vélo d'appartement. Les personnes qui suivaient le régime spécifique mis en place pour les personnes souffrant d'hypertension devaient consommer peu de sodium, mais beaucoup de fruits et légumes riches en fibres, des haricots, des noix, des produits laitiers allégés en graisse et de la viande maigre.

Les résultats ont montré qu'après six mois d'exercices, l'augmentation d'activité physique semblait améliorer les fonctions exécutives (capacité à réguler son comportement, à faire attention, à s'organiser et à atteindre ses buts) en comparaison avec les personnes qui n'avaient pas suivi le programme sportif.

De plus, les scores des tests cognitifs des participants s'amélioraient considérablement, leur faisant gagner près de neuf années d'âge cérébral. En revanche, les scientifiques n'ont pas noté d'amélioration du côté des facultés de mémoire. Ils n'ont pas non plus remarqué d'amélioration chez les participants qui ne suivaient que le régime spécifique (sans le sport) et ceux qui recevaient des appels dispensant des informations de santé, leurs performances aux tests de fonctions exécutives empiraient de moitié par rapport aux scores qu'ils avaient enregistrés en début d'étude.

"Les résultats sont encourageants car en seulement six mois, en ajoutant de l'exercice régulier à leur vie, les personnes qui avaient des troubles cognitifs sans démence pouvaient améliorer leurs capacités de prévoir et de mener à bien certaines tâches cognitives", a noté l'auteur de l'étude James A. Blumenthal.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Neurology

Vers un test sanguin de détection précoce du cancer de l'ovaire
Mardi, 22/01/2019 - 20:16

Des chercheurs australiens viennent d'élaborer un test sanguin qui parvient à détecter un biomarqueur des cellules ovariennes cancéreuses à tous les stades de la maladie, y compris précocement. Il permettrait de différencier les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, de volontaires-contrôle en bonne santé.

« Le cancer de l'ovaire est un cancer connu pour être difficile à détecter dans les premiers stades, au moment où il y a le plus d'options thérapeutiques possibles et où les taux de survie sont le plus élevés », rappelle le Professeur James Paton (Research Center for Infectious Diseases, University of Adelaide) dans un communiqué.

Pour rappel, actuellement, le meilleur biomarqueur du cancer de l’ovaire est l'antigène tumoral CA 125. On sait que les niveaux de CA 125 sont élevés, au moment du diagnostic, chez environ 80 % des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Cependant, le biomarqueur est également présent en cas d’endométriose, de grossesse ou de kystes ovariens, notamment.

C'est pourquoi le dosage du CA 125 n’est approuvé que pour évaluer la réponse aux traitements et repérer la survenue d'une rechute. Aussi, les taux de CA 125 sont très bas et peu détectables aux stades précoces. Autant de raisons pour lesquelles il est primordial de rechercher de nouveaux biomarqueurs du cancer de l’ovaire.

Dans ce nouveau travail, les chercheurs se sont intéressés à l'acide N-glycolylneuraminique (Neu5Gc), une molécule qui est exprimée sur les glycanes des cellules cancéreuses alors qu’elle n’est pas présente de façon significative dans les cellules saines, ce qui en fait un potentiel biomarqueur du cancer. Afin de voir si Neu5Gc était un biomarqueur intéressant du cancer de l’ovaire, les chercheurs ont procédé en plusieurs étapes.

D’un côté, l'équipe australienne a recueilli le sérum de patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire de stades I à IV, ainsi que celui de volontaires non atteintes d'un cancer de l'ovaire et en bonne santé. En parallèle, les chercheurs ont manipulé une sous-unité d'Escherichia coli productrice de shigatoxines, qui peut reconnaître l'acide N-glycolylneuraminique (Neu5Gc) des glycanes des cellules. En manipulant cette lectine Neu5Gc-spécifique, appelée SubB2M, ils ont amélioré sa capacité à reconnaître des glycanes contenant le Neu5Gc. Ils ont ensuite utilisé la technique de résonance de plasmons de surface (SPR), une méthode qui mesure la liaison d'un "ligand" à un "récepteur", ici la liaison entre les glycanes et SubB2M.

« En utilisant notre lectine modifiée Neu5Gc-spécifique, SubB2M, nous avons montré, grâce à la SPR, que les taux de Neu5Gc étaient significativement plus élevés dans le sérum de patientes atteintes de cancer de l'ovaire au stade I, II, III C et IV », ont rapporté les investigateurs. Ces derniers ont aussi montré que les niveaux de Neu5Gc sont élevés dans la majorité des sérums issus de patientes aux stades I et II de la maladie. Au total, 9 des 12 échantillons correspondant à un cancer de l’ovaire de stades I et 7 des 11 échantillons correspondant à un cancer de l’ovaire de stade II présentaient un niveau de Neu5Gc plus élevé que les témoins.

Les chercheurs considèrent qu'au vu de leurs résultats, les antigènes tumoraux contenant Neu5Gc pourraient servir de marqueurs diagnostiques pour la détection des stades précoces et avancés du cancer de l'ovaire mais aussi comme biopsie liquide pour suivre la progression de la maladie et l’efficacité des traitements.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medscape

Des pansements électriques pour cicatriser plus vite
Mardi, 22/01/2019 - 16:01

Depuis quelques années, on sait que la stimulation électrique favorise la cicatrisation des plaies. Des chercheurs américains et chinois des universités du Wisconsin et de Chengdu ont récemment développé des bandages électriques auto-alimentés presque aussi faciles d’usage que des pansements classiques.

Le bandage mis au point est constitué de plusieurs petites électrodes qui transmettront de l’électricité au contact de la peau. Les électrodes sont alimentées par un nano-générateur, un système qui s’installe autour du torse et qui convertit les mouvements respiratoires de la cage thoracique en électricité de faible intensité.

La faible intensité électrique délivrée au niveau de la plaie activerait les fibroblastes de la peau, des cellules impliquées dans l’élasticité et la régénération cutanée. Ces cellules auraient tendance à s’aligner plus rapidement, favorisant la cicatrisation de la peau.

Les résultats des premiers tests sont spectaculaires. Les essais effectués sur des rongeurs ont ramené le temps de cicatrisation de deux semaines en temps normal à trois jours avec le pansement électrisé. La prochaine étape est de faire des essais sur des porcs avant de se lancer sur des patients humains.

L’autre bonne surprise, c’est que cette technologie utilise des composants communs, simples et accessibles, rendant sa cicatrisation et sa commercialisation rapidement possibles. Ces bandages futuristes pourraient alors arriver très rapidement dans les hôpitaux !

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS NANO

Cancer du pancréas : enfin une avancée importante
Mardi, 22/01/2019 - 15:56

Bien que relativement rare (environ 2 % des cancers en France), le cancer du pancréas reste très difficile à traiter. Mais dans une étude dirigée par le Professeur Conroy, Directeur Général de l'Institut de Cancérologie de Lorraine, vient de montrer l’efficacité d’une nouvelle chimiothérapie adjuvante.

Dans cette étude, deux protocoles ont été comparés. La chimiothérapie Gemcitabine et la chimiothérapie nommée Folfirinox, cette dernière étant composée de trois molécules. 493 patients, atteints d’un cancer du pancréas métastasé, ont participé à l’étude. Chaque malade s’est vu assigner au hasard l’un des deux protocoles de chimiothérapie.

D’après les résultats, le taux de survie médian était significativement plus élevé pour les patients ayant bénéficié du protocole Folfirinox. Ainsi, à trois ans de suivi, le taux de survie était de 39,7 %, contre 21,4 % pour l’autre groupe. « Chez les malades qui ont bénéficié de cette nouvelle combinaison de chimiothérapie, on a obtenu un gain de survie de 19 mois. Jamais, à ce jour, de tels résultats n’avaient été atteints », souligne le Professeur Conroy.

Cependant, avec le protocole Folfirinox, les malades ont subi plus d’effets secondaires de grade 3 et 4, c’est-à-dire sévère à très sévère. Ces effets indésirables sont survenus chez 75,9 % des patients ayant bénéficié du protocole Folfirinox, et chez 52,9 % des patients ayant bénéficié du protocole Gemcitabine. Un effet secondaire de grade 3 empêche le malade de mener ses activités quotidiennes. Un effet secondaire de grade 4 menace le pronostic vital du patient.

Si le cancer du pancréas est si meurtrier, c’est parce qu'il n’est généralement pas diagnostiqué assez tôt. L’un des objectifs de la communauté scientifique est donc d’améliorer le diagnostic. Récemment, des chercheurs suédois ont mis au point un nouveau test sanguin qui permet de dépister rapidement les biomarqueurs du cancer du pancréas.

 Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

NEJM

Vers la vaccination des insectes ?
Mardi, 22/01/2019 - 15:40

Des chercheurs de l'Université d' Helsinki, en Finlande, ont réussi à concevoir le premier candidat-vaccin spécifiquement développé pour des insectes. Nommé PrimeBEE, le traitement pourrait venir en aide aux abeilles et les protéger contre les infections bactériennes qui déciment les colonies.

Les abeilles détiennent une place cruciale dans l'environnement. Avec les autres butineurs, on estime qu'elles pollinisent pas moins de 80 % des espèces de plantes sur Terre. Pourtant, ces précieux petits insectes sont aujourd'hui en danger. Ces dernières années, les populations ont connu un net déclin, laissant craindre une disparition prochaine des abeilles.

Si les pesticides, le changement climatique ou la perte de l'habitat sont évoqués parmi les facteurs responsables, des maladies émergentes frappent également les colonies. Un problème contre lequel des scientifiques pourraient avoir trouvé la solution. Cette équipe de l'Université de Helsinki en Finlande est parvenue à développer le premier vaccin destiné aux insectes.

Le mode de fonctionnement des vaccins est bien connu. Il consiste à mettre en contact un individu avec un agent pathogène afin de pousser son système immunitaire à développer des anticorps contre un agent infectieux. Les vaccins sont ainsi utilisés chez l'homme mais aussi chez d'autres animaux notamment domestiques.

Le problème est que le système immunitaire des insectes ne possède pas d'anticorps. Chez les insectes, il est ainsi impossible de déclencher ce qu'on appelle la "mémoire immunitaire" via un vaccin. Mais les scientifiques finlandais ont trouvé comment contourner le problème.

Ces recherches sont parties de deux observations. La première de la biologiste Dalial Freitak. En étudiant des papillons de nuit, elle a constaté que lorsque ces derniers étaient exposés à certaines bactéries, notamment via l'alimentation, ils semblaient transmettre une résistance à leur descendance qui montrait alors une forte réponse immunitaire.

La seconde observation est venue de sa collègue, Heli Salmela. Cette spécialiste travaillait depuis quelques temps sur les abeilles et une protéine appelée "vitellogénine" qui semble déclencher une réaction immunitaire chez les insectes face à des bactéries invasives.

Le vaccin PrimeBEE utilise la protéine vitellogénine pour aider les abeilles à déclencher une réponse immunitaire contre un agent pathogène. Plus précisément, le duo finlandais a choisi de s'attaquer à la "loque américaine", une maladie très contagieuse causée par la bactérie Paenibacillus larvae et capable de décimer des colonies entières.

L'infection est souvent introduite par des abeilles nourricières qui contaminent les larves via de la nourriture infectée par des spores. Ces derniers sont alors capables de germer et de se multiplier pour infecter d'autres victimes. Pour empêcher cela, Freitak et Salmela ont eu l'idée de concevoir un vaccin à administrer à la reine de la colonie via une pâte sucrée.

Le principe de l'innovation est relativement simple. "Quand l'abeille reine mange de la nourriture contaminée par des pathogènes, les signatures moléculaires associées se lient à la vitellogénine. La protéine transporte alors ces signatures dans les oeufs de la reine, où elles agissent comme des inducteurs pour de futures réponses immunitaires", détaille l'équipe dans le communiqué.

Ce procédé permettrait ainsi au système immunitaire des futures abeilles de reconnaître la bactérie comme étrangère et de déclencher une réaction pour s'en protéger. "Nous avons découvert le mécanisme qui montre que vous pouvez réellement les vacciner. Vous pouvez transférer un signal d'une génération à une autre", se réjouit Dalial Freitak. Reste cependant à attendre les résultats des premiers essais, en cours, de vaccin pour en évaluer l'efficacité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

University of Helsinki

Diabète de type 2 : une nouvelle piste thérapeutique
Lundi, 21/01/2019 - 20:46

Des chercheurs de l'Inserm et de l'Université Toulouse III développent une stratégie thérapeutique visant à restaurer l'action de l'insuline, pour combattre le diabète de type 2. Ces scientifiques utilisent pour ce faire les propriétés d'une enzyme : la lipase hormono-sensible. Celle-ci exerce un effet bénéfique sur l’action de l’insuline en stimulant la synthèse d'acides gras dans les cellules graisseuses.

Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie). Dans le cas du diabète de type 2, ce phénomène provoqué par une perturbation du métabolisme glucidique apparaît progressivement et insidieusement.

En France, la prévalence du diabète est estimée à plus de 5 % de la population en 2015 et le diabète de type 2 correspond à 90 % des cas. A ces chiffres, s’ajoutent les personnes diabétiques, en particulier parmi les femmes et hommes en surpoids et obèses, qui s’ignorent.

La lipase hormono-sensible (LHS) est une enzyme qui transforme les graisses en acides gras et les libèrent dans la circulation sanguine. Chez les patients obèses, ces acides gras déclenchent une résistance progressive à l'insuline à l'origine du diabète de type 2.

Dans un travail précédent mené par l'équipe Inserm de Dominique Langin, les chercheurs avaient montré que la diminution de l’expression de la LHS dans les adipocytes conduisait à une meilleure réponse à l’insuline, signe de bonne santé pour ces cellules.

De façon inattendue, les chercheurs ont observé que l’effet bénéfique d’une diminution de LHS n’était pas, comme attendu, dû à un moindre relargage d’acide gras. Elle s’explique par une synthèse accrue d’acide oléique, l’acide gras majoritaire de l’huile d’olive. Cette première observation laissait entrevoir une piste intéressante pour la prise en charge de patients obèses qui sont plus à risque de développer un diabète de type 2.

Pour envisager une stratégie thérapeutique, il fallait donc expliquer comment la diminution de LHS exerçait cet effet bénéfique sur l’action de l’insuline. L’équipe du Professeur Langin a découvert l’existence d’une interaction physique entre la LHS et un facteur de transcription responsable de la synthèse d’acides gras, le facteur ChREBP.

La LHS, en se liant au facteur ChREBP, bloque son activité. Ainsi, une diminution de la LHS conduit à la libération de ce facteur dans le noyau, favorisant son activité, la synthèse d’acide oléique et la sensibilité à l’insuline.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Inserm

Quel effet ont les boissons les plus courantes sur la dépression ?
Lundi, 21/01/2019 - 20:32

Le café, le thé et les boissons sucrées sont les boissons non alcoolisées les plus consommées au monde. Cependant, compte-tenu de leur composition, leurs effets sur la santé peuvent être opposés, comme le montre une étude réalisée par l'Université de Seoul, en Corée du sud.

En effet, la dépression est influencée par le mode de vie, dont l’alimentation. Les aliments influencent l’inflammation et l’oxydation qui interviennent dans la physiopathologie de la dépression. Le café est caractérisé par son apport en caféine et en polyphénols (acides chlorogéniques et caféiques notamment), le thé par son apport en caféine (certes moindre), et en L-théanine et polyphénols de type flavanols (catéchines), et les boissons sucrées par leur apport en sucres simples ajoutés.

Ces chercheurs coréens ont effectué une méta-analyse sur des études épidémiologiques, soit 15 études, 9 transversales et 5 prospectives, portant sur 20 572 cas de dépression parmi 347 691 participants à travers le monde. Pour le café, le risque est abaissé de 27 % avec au moins 3 tasses par jour en comparaison d’aucune, selon 8 études.

Pour le thé, le risque est abaissé de 29 % pour au moins 1 tasse par jour en comparaison d’aucune selon 5 études. Pour les boissons sucrées, le risque augmente de 36 %, pour 235 ml/j vs 0.

Les relations inverses entre thé, café et dépression pourraient s’expliquer par la présence de caféine, qui stimule le système nerveux central en tant qu’agoniste non spécifique des récepteurs de l’adénosine et augmente la neurotransmission dopaminergique, pouvant contrer l’état de dépression.

De plus, les acides chlorogéniques et caféiques du café ont des effets anti-inflammatoires et antioxydants. Quant aux catéchines du thé, elles sont antioxydantes ; la L-théanine peut augmenter la sérotonine et la dopamine cérébrales, qui ont des effets neuroprotecteurs.

En revanche, toujours selon cette étude, une consommation régulière de boissons sucrées pourrait, à long terme, en faisant monter le niveau des triglycérides et le stress oxydatif, augmenter le risque de dépression.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

Une consommation suffisante de protéines chez les seniors pour préserver leur autonomie
Lundi, 21/01/2019 - 20:26

Chez les personnes âgées, une consommation suffisante de protéines contribue-t-elle à retarder l'invalidité, la perte d’autonomie et la dépendance ? C'est la question que s'est posée une équipe de la Newcastle University (Grande-Bretagne) qui a cherché à évaluer l’impact des protéines contre la perte de masse musculaire et contre la sarcopénie.

Le principe tout simple de l’autonomie c’est d’être en mesure de gérer deux niveaux différents de capacités essentielles : les soins quotidiens et les activités ménagères de base. Les soins quotidiens de base comprennent les actions de se nourrir, se laver, se vêtir et aller aux toilettes soi-même. Les tâches ménagères de base comprennent la gestion de son budget et la mobilité nécessaire pour faire ses courses et participer à des activités sociales.

Si la personne à des difficultés à exécuter ces deux types de tâches quotidiennes, ces difficultés peuvent réduire sa qualité de vie et son autonomie. Cette équipe a pu montrer qu’un apport suffisant de protéines participe à maintenir l’autonomie chez les plus âgés.

Au début de l'étude en 2006-2007, 722 participants, dont 60 % de femmes, ont été recrutés et ont renseigné leurs apports alimentaires quotidiens, leur taille et leur poids, ainsi que leur état de santé général. L’analyse des données a montré que 28 % des participants recevaient un apport en protéines inférieur à l'apport nutritionnel recommandé ; les chercheurs ont également constaté que les personnes âgées ayant plus de problèmes de santé chroniques présentent cependant des besoins différents en protéines (en fonction de leurs activités notamment).

Au final, les participants qui consommaient plus de protéines au début de l'étude présentaient un risque significativement réduit de handicap et de perte d’autonomie, par rapport aux participants consommant moins de protéines.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAGS

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Les gènes de Néandertal témoignent de l’évolution du cerveau humain
Mardi, 22/01/2019 - 15:48

Des chercheurs de l'Institut Max Planck de l'Université Radboud, aux Pays-Bas, ont réussi à montrer que les humains porteurs actuellement de fragments d’ADN néandertaliens particuliers ont une tête légèrement moins arrondie. Ces indices génétiques dévoilent l’évolution de la forme et des fonctions du cerveau moderne.

Les personnes portant deux gènes hérités de Neandertal ont une tête plus plate et plus allongée, comme celle des Néandertaliens. L'effet est trop petit pour être visible à l'œil nu. Ces éléments apparaissent en revanche sur les scanners du cerveau.

Les Néandertaliens n'étaient pas les ancêtres directs de notre propre espèce, mais nos cousins ​​éloignés. Ils vivaient déjà en Europe au moment de l'arrivée de nos ancêtres, il y a environ 40.000 ans, et il semble y avoir eu un métissage, car la plupart des Européens ont des gènes de Néandertal cachés dans leur ADN - entre 1 et 2 % du total.

Simon Fisher de l'Institut de psycholinguistique Max Planck aux Pays-Bas s'est interrogé sur l’effet de ces gènes sur la forme de la tête.

Les crânes de Néandertal - et ceux de nos derniers ancêtres communs avec les Néandertaliens - sont moins en forme de boule que les crânes des individus aujourd'hui. Le cerveau de l'homme de Néandertal est "écrasé" par rapport à notre cerveau.

L'équipe scientifique de Simon Fisher se base sur une analyse des crânes de près de 4.500 Européens dans un scanner cérébral. Ils ont également séquencé leur génome pour rechercher près de 6.700 fragments d'ADN supposés avoir été transmis par des Néandertaliens. Des êtres vivants d’ascendance européenne portent des fragments rares d’ADN de Néandertal dans leur génome.

Deux fragments étaient liés à un crâne plus plat chez les Européens de nos jours. Ces deux éléments jouent un rôle dans le développement du cerveau. Pour l'un d'entre eux, la version humaine moderne rend les cellules nerveuses mieux isolées dans une partie du cerveau appelée cervelet. La variante humaine moderne de l'autre gène peut stimuler la croissance des cellules nerveuses dans une autre structure.

Les chercheurs soulignent que les effets de la présence de ces rares fragments de Néandertal sont subtils et ne peuvent être détectés que sur un très grand échantillon. Les variantes de Néandertal entraînent de petits changements dans l’activité des gènes et poussent légèrement les gens vers une forme de cerveau moins globulaire selon Simon Fisher.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

MPI

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