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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 529
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 08 Octobre 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
Des chercheurs transfèrent l'équivalent de 400 DVD par seconde sur 7000 kilomètres
Le téléphone mobile, premier des médias de masse
Le Light Peak, en remplacement de la clé USB ?
La ville de Belfort dématérialise le ticket de bus sous la forme d'un SMS
Matière
IBM travaille au développement d'un "transistor ADN"
Les circuits imprimés vont se réparer tous seuls
Le DLR développe des piles à combustible pour une utilisation dans des centrales hybrides décentralisées
Une cellule photovoltaïque ultrafine à haut rendement
Terre
La part des énergies fossiles doit baisser avant 2020
Des arbres artificiels contre le réchauffement climatique
Vivant
Des nanoparticules pour traiter la démence
Des "nano-aimants", nouvel espoir dans la lutte contre le cancer
Un nouveau traitement contre les métastases du foie
Percée majeure pour le cancer du sein
La tumeur du pancréas 70 fois plus sensible aux traitements
Vers un vaccin contre les bilharzioses
Un vaccin contre la cocaïne expérimenté aux Etats-Unis
Edito
Le très haut débit pour tous en 2020, c'est possible !



La France se classe au dix-septième rang mondial en termes de compétitivité dans le domaine des nouvelles technologies et a ainsi gagné trois places par rapport à 2008, selon une étude réalisée dans 66 pays et publiée par l'association des fabricants de logiciels BSA. L'enquête, conduite pour la 3e année consécutive par la branche information économique de The Economist Group, éditeur de l'hebdomadaire britannique, a évalué les pays selon six critères, parmi lesquels le taux d'équipement, le soutien des pouvoirs publics ou encore l'offre de travailleurs qualifiés.

La France obtient une moyenne générale de 59,2 sur 100 (contre 78 pour le numéro un, les Etats-Unis).

Les cinq pays les mieux classés en Europe sont la Finlande (2e rang mondial), la Suède (3e), les Pays-Bas (5e), le Royaume-Uni (6e) et le Danemark (8e). La France "se défend plutôt bien" dans le secteur juridique car il y a une forte protection de la propriété intellectuelle", ainsi que sur la qualité de son environnement, jugé "plutôt favorable pour le climat des affaires", "la disponibilité de l'infrastructure informatique" et "le soutien des pouvoirs publics" au secteur.

La publication de ce classement survient alors que François Fillon a confirmé l'ensemble des objectifs de l'Etat en matière de déploiement de la fibre optique et de l'internet à haut débit mobile, à l'occasion du séminaire sur l'avenir du numérique organisé par la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le Premier ministre a répété l'objectif d'accès à internet pour 100 % des Français avant la fin du quinquennat, par voie fixe ou mobile, rappelant ainsi les ambitions annoncées en mai dernier par l'Etat, dans le cadre du volet numérique de son plan de relance.

Lors d'une récente réunion du Comité des Réseaux d'Initiative Publique organisée par l'ARCEP, les participants, dont je faisais partie, ont ressenti un vent d'optimisme qui pourrait faire évoluer rapidement le problème du très haut dans notre Pays. En effet, tous les acteurs du secteur ont conscience qu'il faudra une lourde intervention financière des fonds d'Etat et des Collectivités Locales pour permettre à tous les habitants de la Zone 3 (Zone Rurale) d'accéder au Très Haut Débit.

Or, jusqu'à l'année dernière, l'Etat nous disait être très favorable à favoriser par la Loi et la Réglementation le déploiement du Très Haut Débit mais il ne cachait pas qu'il ne voulait pas mettre la main au portefeuille. Or les prises de position récentes du Gouvernement sur le Dividende Numérique ou sur la péréquation prévue dans la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique (déposée par Xavier Pintat) mettent en évidence une réelle évolution de la volonté gouvernementale et il est raisonnable de penser maintenant que l'Etat s'engagera financièrement dans cette grande aventure du numérique.

Cette évolution favorable devrait prochainement être confortée par la décision du Gouvernement de réserver une partie du « Grand Emprunt » à l'équipement numérique de la France.

Au même moment, outre atlantique, Barak OBAMA vient de rappeler que l'innovation est le moteur de la croissance et que les Etat-Unis doivent généraliser l'Internet à large bande. Près de huit milliards de dollars seront déboursés pour améliorer la connexion et les services TIC. Il s'agit de permettre aux américains d'avoir accès aux outils éducatifs et médicaux mais aussi de créer de nouveaux emplois.

Le Président américain s'appuie sur une étude qui montre que moins de la moitié des ménages hors métropoles bénéficient d'un accès haut débit, contre 70 % dans le reste du pays. Obama est persuadé qu'un meilleur accès à Internet permettra aux entreprises rurales d'être plus efficaces, d'élargir leur marché et de créer de nouveaux postes.

En France, pour étendre les réseaux fixes, grâce au déploiement de la fibre optique, des investissements "de plusieurs dizaines de milliards d'euros" seront nécessaires, selon François Fillon, qui a confirmé que "le gouvernement doit accompagner cette évolution". La Caisse des dépôts a notamment été chargée de mobiliser 750 millions d'euros de fonds propres, sur trois ans, pour accélérer le déploiement de la fibre optique dans les zones peu peuplées (Zones 3), où ce lourd investissement est difficile à rentabiliser pour les opérateurs.

Ces investissements de l'Etat et des Collectivités Locales devraient également servir à accélérer la couverture optique de notre pays qui n'arrive qu'en 11ème position en Europe, avec à peine 1 %, contre plus de 10 % dans les pays scandinaves. De son côté, Michel Mercier, ministre de l'Aménagement du territoire, plaide également en faveur du développement du très haut débit sur l'ensemble du territoire, pour "éviter une France à deux vitesses".

Il est vrai que l'économie numérique représente plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an en France, 300 000 emplois et plus de 5 % du PIB français. C'est la raison pour laquelle le développement du très haut débit fixe mobile constitue un enjeu majeur pour la décennie à venir. "20 milliards d'investissements dans les TIC (technologies de l'information et de la communication) génèrent la création de 800.000 emplois" et "la hausse de dix points du taux de couverture haut débit d'un pays augmente la croissance de 1,3 point", souligne Paul Hermelin, directeur général de Capgemini.

Mais si nous voulons permettre à tous les foyers français d'avoir accès au très haut débit (plus de 100 Mbits/seconde), il ne faut pas traiter séparément le très haut débit fixe et très haut débit mobile. Comme le souligne Yves Gassot, Directeur général de l'Idate, « Plus nous pourrons déployer la fibre loin, plus nous pourrons faire appel à des cellules radio de petite dimension, de façon à mieux gérer le spectre de fréquence ».

A cet égard nous devons prendre en considération les progrès remarquables réalisés par les réseaux sans fil, 3G+ et HSPA aujourd'hui, LTE et/ou WiMax demain. Dès 2010, les réseaux sans fil LTE devraient permettre (les techniciens nous l'assurent...) de proposer des vitesses de transfert, en descente, de l'ordre de 100 Mbit/s et ce n'est qu'un début ! Ces réseaux LTE (Long Terme Evolution), qui supporteront le 4G pourraient révolutionner l'accès à Internet car ils devraient, à terme, permettre d'atteindre 1 gigabit ! (1 000 Mbits).

Autre avantage de cette technologie sans fil : elle peut être utilisée sur les fréquences existantes (2G et 3G) ou bien sur de nouvelles bandes. Mais surtout la LTE pourrait permettre de réduire la fracture numérique et d'apporter le haut débit dans les régions à fable densité de population, offrant ainsi une alternative intéressante au Wimax. Tous les grands pays européens testent actuellement la LTE et cette norme devrait faire l'objet d'un lancement commercial en Suède et en Norvège dés 2010.

Nous devons donc intégrer cette évolution technologique et développer un réseau optique à très haut débit qui soit conçu pour fonctionner en synergie avec ces nouveaux réseaux sans fil à très haut débit 4 G, notamment dans les zones de faible et moyenne densité de population. Grâce à cette nouvelle complémentarité technologique, nous pouvons réaliser en 10 ans ce qui aurait pris une génération il y a encore quelques années : permettre à tous l'accès au très haut débit à un coût acceptable pour la collectivité. Donnons nous les moyens de relever ce défi national et nous pourrons nous hisser en tête de la compétition cognitive mondiale qui détermine à présent la puissance et la richesse des nations.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Des chercheurs transfèrent l'équivalent de 400 DVD par seconde sur 7000 kilomètres
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Alcatel-Lucent (Euronext Paris et NYSE : ALU) annonce que des scientifiques des Bell Labs, l'unité de recherche du Groupe, ont établi un nouveau record de transmission optique à plus de 100 pétabits (l'équivalent de 100 millions de gigabits) par seconde.kilomètre sur une distance de 7000 kilomètres. Cette expérience de transmission comprenait notamment l'envoi de l'équivalent de 400 DVD par seconde entre Paris et Chicago, soit la capacité la plus élevée jamais atteinte sur une distance transocéanique, et une capacité dix fois supérieure à celle des câbles sous-marins commerciaux les plus modernes d'aujourd'hui. Pour obtenir ces résultats record, les chercheurs des Bell Labs ont utilisé de façon innovante de nouvelles techniques de détection, ainsi que toute une variété de technologies de modulation, de transmission et de traitement du signal.

La transmission optique à haute vitesse est l'une des principales composantes de la stratégie de Réseaux optimisés à hautes performances d'Alcatel-Lucent, dont les éléments clés sont déjà utilisés par des fournisseurs de services de premier plan.

Pour atteindre ces résultats record, les chercheurs des Bell Labs de Villarceaux (France) ont utilisé 155 lasers fonctionnant chacun sur une fréquence différente et transportant 100 gigabits de données par seconde, ce qui permet d'accroître de façon spectaculaire la performance de la technologie WDM (Wavelength Division Multiplexing) standard.

« Ce record de transmission est incontestablement une étape marquante dans l'accroissement de la capacité et de la vitesse des réseaux. Il représente également un progrès majeur qui permettra de faire face à l'explosion actuelle de la demande », a déclaré Gee Rittenhouse, responsable Recherche des Bell Labs. « Ceci illustre à merveille la place prééminente de la recherche des Bell Labs et prouve que nos chercheurs sont capables de résoudre des problèmes complexes. »

Les résultats du record ont été calculés en multipliant le nombre de lasers par leur vitesse de transmission (155 x 100 Gbits/s), puis en multipliant le total obtenu (15,5 Tbits/s) par la distance de 7000 kilomètres.

La combinaison de la vitesse et de la distance est exprimée en bits par seconde.kilomètre,une unité de mesure standard en transmission optique à haute vitesse.

Les transmissions ont été réalisées sur un réseau dont les répéteurs - les équipements utilisés pour maintenir la force du signal optique sur de longues distances - étaient placés à 90 kilomètres les uns des autres. Cet espacement entre les répéteurs est 20 % plus long que celui généralement utilisé dans ce type de réseau. Dans ces expériences, il était beaucoup plus difficile de maintenir la transmission sur de telles distances car le bruit - les perturbations du signal - augmente en même temps que la vitesse de transmission.

Les chercheurs ont également augmenté la capacité en créant une interface entre des processeurs de signaux numériques avancés et la détection cohérente, une nouvelle technologie qui permet d'obtenir des détails sur un plus grand nombre de propriétés de la lumière que la détection directe, la méthode la plus courante dans les systèmes d'aujourd'hui. Grâce à cette technique, les chercheurs ont pu accroître efficacement la capacité en augmentant le nombre de sources de lumière introduites dans une même fibre, mais en séparant la lumière en différentes couleurs quand elle arrive à destination.

Les détails de l'expérience ont été présentés dans un rapport de recherche qui a été examiné lors d'une session exclusive et hautement concurrentielle de l'ECOC 2009, la grande conférence sur les communications optiques en Europe.

Ce record de transmission n'est que le plus récent d'une longue série de percées des Bell Labs dans le domaine des réseaux optiques, lesquelles sont devenues des solutions qui ont transformé le marché et créé des opportunités de croissance considérables pour Alcatel-Lucent : l'invention de la technologie DWDM (Dense Wave Division Multiplexing), l'introduction de la fibre à dispersion non-nulle (NZDF), les essais 100 Gigabit Ethernet en grandeur réelle et la modulation par décalage de phase différentiel (DPSK) à 40 Gbits/s, les systèmes à 40 Gbits/s les plus répandus à travers le monde.

AL

Le téléphone mobile, premier des médias de masse
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Le mobile est devenu le premier des médias. Alors qu'on dénombre 480 millions de quotidiens distribués chaque jour, 1,4 milliard d'utilisateurs d'internet, 1,5 milliard de télévisions, 2,1 milliards de personnes ayant un compte bancaire, 3,9 milliards de personnes possédant une radio FM... On compte déjà 4 milliards d'abonnés au téléphone mobile (pour seulement 3,4 milliards de téléphones mobiles en circulation).

Dans un de ses livres, Tomi Ahonen classe le mobile comme 7ème média de masse venant, dans le temps, après l'imprimerie, l'enregistrement audio, le cinéma, la radio, la télévision et l'internet.

"Les mobiles sont aussi différents de l'internet que la télé l'a été de la radio", insiste-t-il. Si les contenus de l'internet et de nombreux autres médias sont aussi accessibles sur mobiles, ce n'est pas nécessairement d'une manière totalement adaptée, comme le montre souvent la difficulté d'accéder à des films ou contenus radio depuis son mobile. Le mobile est appelé à générer des formes médiatiques adaptées ("On n'a pas de sonneries sur l'internet ou à la radio !"). Si l'ordinateur n'a que deux interfaces - les 101 touches du clavier et la souris -, les smartphones en ont beaucoup plus : clavier, écran tactile, caméra, capteurs de mouvements...

En tant que média, le mobile est le premier média massivement personnel. Il est un média qu'on a toujours sur soi et est connecté ou plutôt connectable en permanence.

Cette forte pénétration a des impacts directs sur la structuration du marché et les usages. Alors que le cycle de vie d'un ordinateur est de 3,5 ans, celui d'un mobile est seulement de 18 mois. Les nouvelles générations de téléphones mobiles (comme l'iPhone ou Androïd...) s'apprêtent à transformer en profondeur le marché. Et qu'en sera-t-il demain avec des enfants qui ont aujourd'hui 9 ans et pour qui le mobile est déjà l'outil qu'ils plébiscitent dans leurs usages...

Les 4 prochains milliards d'utilisateurs ne seront pas connectés à l'internet, ils n'auront pas d'ordinateurs personnels... Mais ils n'auront pas non plus accès aux téléphones de nouvelle génération. Les 4 prochains milliards d'utilisateurs utiliseront les téléphones qu'on utilise aujourd'hui. Ils seront mordus de SMS comme le montre l'explosion mondiale du marché : 130 milliards de dollars en 2008, avec un trafic en progression de 50 %, des revenus de 25 % et des utilisateurs de 20 %.

Aujourd'hui, la Finlande supprime les cabines téléphoniques. 60 % des foyers y ont abandonné la connexion filaire. Déjà 13 % des utilisateurs de mobiles ne s'en servent pas pour passer des appels téléphoniques ! 46 % des comptes bancaires au Kenya sont des comptes mobiles. En Estonie on peut voter avec son mobile. Seulement 14 % des Anglais mettent leur mobile en mode silencieux quand ils dorment !

L'application "tueuse" de la téléphonie mobile pourrait bien être une vieille invention, celle du successeur du SMS : le MMS (pour Multimedia messaging service, c'est-à-dire la version multimédia du SMS ! Derrière cette proposition qui semble porter à sourire, car le MMS annoncé depuis longtemps a pour l'instant eu du mal à s'imposer, Tomi Ahonen ne propose qu'un exemple pour distiller le doute. Un exemple marquant : BMW a recemment utilisé les MMS pour faire une campagne publicitaire de vente de pneus neige auprès d'acheteurs de modèles récents, en envoyant à chacun l'image personnalisée de sa voiture équipée de ces nouveaux pneus. Le résultat en terme marketing semble éclatant, annonce le gourou de la mobilité, annonçant un taux de conversion exceptionnel de 30 % : "pour 10 publicités envoyées, 3 personnes ont commandé des pneus neige !" BMW aurait récolté 45 millions de dollars de gains pour une campagne qui ne lui aurait couté que 60 000 euros !

LM

Le Light Peak, en remplacement de la clé USB ?
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Lors de l'Intel Developer Forum (IDF), Intel a annoncé sa volonté de développer sa technologie Light Peak, visant à accélérer les échanges entre deux périphériques, en remplaçant l'utilisation actuelle des câbles en cuivre par de la fibre optique. Les avantages sont nombreux avec des débits de base à 10 Go/s et pouvant atteindre 100 Gb/s d'ici quelques années, la distances couverte approchant les 100 mètres ou encore la prise en charge de plusieurs protocoles simultanés.

Une démonstration par exemple a eu lieu où l'affichage d'un écran était assuré par une connexion Light Peak tandis qu'un transfert de fichiers était en cours sur des SSD via le même câble. Les possibilités sont nombreuses et Intel souhaite une standardisation de sa technologie. Elle permettrait ainsi de connecter de nombreux périphériques ainsi qu'un écran, une dock station ou un simple disque dur via un câble dont la longueur pourrait atteindre les 100 mètres.

Intel a créé le module permettant l'exploitation de cette fibre optique ainsi que le contrôleur nécessaire à son exploitation. Le tout est franchement compact et pourrait arriver sur le marché dès l'année prochaine. Le géant est d'ailleurs en train de travailler avec des constructeurs afin de faire de cette connectique un nouveau standard qui serait utilisé par de très nombreux périphériques, comme l'USB en son temps. On se demande d'ailleurs ce qu'il advient de l'USB 3.0 qui pourrait entrer en concurrence directe avec la technologie Light Peak, mais qui aura l'avantage d'alimenter le périphérique.

LM http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60709.htm

La ville de Belfort dématérialise le ticket de bus sous la forme d'un SMS
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Le réseau de transports en commun Optymo de Belfort a adopté une solution de micro-paiement de titres de transport par SMS. Il en coûte 1,5 ? en sus du prix du SMS. Ces titres sont contrôlables par les conducteurs. En juillet dernier, le réseau de transports en commun Optymo de la ville de Belfort a lancé un service de micro-paiement de titre de transport par mobile.

Les usagers Belfortains ou de passage peuvent obtenir leur ticket de bus par un simple message écrit sur leur téléphone mobile. Quel que soit leur opérateur mobile, il leur suffit d'envoyer BUS au 84100 pour recevoir instantanément un SMS faisant office de titre de transport. Ce ticket virtuel est valable une heure à compter de sa réception, sur l'ensemble des lignes et quel que soit le nombre de correspondances effectuées.

Légèrement plus cher que son homologue classique, le ticket virtuel est facturé 1,5 ?, auquel s'ajoute le prix du SMS. Il est prélevé par l'opérateur mobile de l'usager. Pour éviter toute fraude, le contrôleur peut vérifier la validité de ce titre de transport grâce à un numéro unique et éphémère figurant sur le ticket. Dans le cadre de sa collaboration avec Optymo, Orange Business Services a assuré le conseil, l'accompagnement, l'intégration technique, l'exploitation et l'hébergement de la solution.

Ce système de micro-paiement accompagne la décision appliquée depuis l'été 2007, de mettre fin à la vente de titres de transports dans le bus. Les objectifs : diminuer de 23 % le temps d'attente à l'embarquement donc réduire le temps parcours, générer une hausse de la productivité et exclure les risques d'agression liés à la présence de liquidités dans les véhicules.

R1T

^ Haut
Matière
Matière et Energie
IBM travaille au développement d'un "transistor ADN"
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Les scientifiques d'IBM poursuivent leurs travaux visant à créer une puce, un 'transistor', capable de séquencer l'ADN à l'échelle nanométrique. Comme d'autres, de BioNanomatrix à 23andMe, le groupe informatique américain cherche à rendre plus aisée, rapide et moins coûteuse la lecture de l'ADN humain et à se positionner sur le marché de l'e-santé.

Il s'agit, par extension, d'apporter des améliorations significatives en matière de diagnostic et de traitement ultra personnalisé. « En cas de succès, le projet pourrait réduire les coûts de l'analyse génomique personnalisée, au tarif de 100 à 1000 dollars. Par comparaison, le premier séquençage jamais réalisé par le Projet génome humain (HGP) a coûté 3 milliards de dollars », a précisé dans un communiqué la firme d'Armonk, New York.

Neteco

Les circuits imprimés vont se réparer tous seuls
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Pour franchir une crevasse, lancer des cordes de nanotubes : tel est le principe imaginé par des chercheurs américains de l'Université de l'Illinois (Urbana Champaign) pour rétablir le contact après rupture du conducteur dans un circuit imprimé. Le procédé est relativement simple : des microspheres de plastique (200 micromètres de diamètre) remplies de nanotubes de carbone, excellents conducteurs d'électricité, sont déposées sous forme de spray aux endroits vulnérables du circuit.

Lors d'une rupture, causée par exemple par un choc ou des vibrations, les microsphères se brisent et relâchent leur contenu. Lequel se charge de rétablir le contact. Outre une amélioration de la fiabilité, les chercheurs mettent en avant la simplicité et le gain de poids qu'offre leur solution : pour éviter les pannes, les électroniciens conçoivent en effet des circuits redondants. Encore au stade du laboratoire, le procédé demande encore à être développé à l'échelle industrielle. Mais il pourrait être utilisé à terme sur des équipements sensible et impossibles à réparer en pratique, comme des satellites.

S&V

Le DLR développe des piles à combustible pour une utilisation dans des centrales hybrides décentralisées
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mis en service avec succès un site pilote unique à l'échelle fédérale pour des piles à combustible (PAC) pressurisées à hautes températures et a ainsi franchi une étape déterminante pour un approvisionnement énergétique décentralisé à haute performance. Avec le site pilote sur les PAC destiné à l'étude de la structure d'une centrale hybride, les scientifiques de l'institut de thermodynamique technique du DLR à Stuttgart (ITT, ) sont en mesure d'analyser le comportement de PAC sous haute pression. Les tests serviront à développer une centrale hybride couplant les PAC à haute température avec une turbine à microgaz et promettant à long terme le plus haut rendement qu'il est possible d'atteindre pour la production d'électricité dans des installations décentralisées de puissance inférieure à 1 MW.

Le défi consiste à raccorder la turbine à microgaz - une petite turbine à gaz avec une puissance électrique pouvant atteindre 250 kW, dans laquelle un éjecteur à gaz comprimé et chaud met en mouvement une turbine - avec la PAC à haute température. La température d'exploitation des PAC surpressurisées atteint environ 1.000°C. Ainsi, lors de la fabrication d'électricité, des gaz s'échappent à plus de 850°C, gaz qui vont alimenter la chambre de combustion de la turbine à gaz. Grâce à la pression d'entrée élevée et à la haute efficacité des PAC, la centrale hybride nécessite, en comparaison avec des turbines à gaz classiques, une quantité de combustible significativement plus faible.

Dans le cadre du projet "centrale hybride", l'ITT se concentre sur la partie PAC : la PAC employée est une pile à combustible à oxyde solide (SOFC, 2]), une PAC à haute température qui, grâce à son haut rendement et ses faibles émissions de déchets, est appropriée pour la production stationnaire d'électricité et de chaleur. Elle transforme, comme toutes les PAC, le gaz combustible directement en électricité et chaleur. Le système SOFC surpressurisé pourrait atteindre un rendement record de 50 % et constituerait ainsi un sous-système intéressant pour une centrale hybride très performante.

[BE

Une cellule photovoltaïque ultrafine à haut rendement
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

La compagnie japonaise Sanyo Electric a annoncé avoir développé une cellule photovoltaïque de type HIT (Heterojunction with Intrinsic Thin-layer - hétérojonction à couche mince intrinsèque), qualifiée d'ultrafine. Son rendement de conversion atteint 22,8 %, soit seulement 0,2 points en-dessous du rendement record d'un modèle précédent présenté par la même compagnie en mai de cette année. Son épaisseur est de 98 micro-m, soit l'équivalent d'une feuille de papier, la moitié de celle de la version précédente, dont l'épaisseur équivaut à celle d'une carte de visite. Sanyo n'a pas encore planifié sa commercialisation.

Les cellules HIT ont été inventées par Sanyo et sont commercialisées depuis 1997. Elles sont constituées d'une tranche (wafer) de silicium cristallin, encadrée par deux couches ultrafines de silicium amorphes. Elles combinent ainsi les deux technologies photovoltaïques actuellement sur le marché, de manière à augmenter leurs rendements. En effet, chacune de ces technologies absorbent des longueurs d'onde différentes de lumière. En combinant les deux, on augmente la quantité de lumière qui peut être absorbée par la cellule.

La nouvelle cellule de Sanyo a gagné en finesse grâce à l'amincissement de la tranche de silicium cristallin. D'ordinaire, cette pratique entraine une perte de rendement, due à une diminution de l'absorption de la lumière. La réduction de la quantité de silicium employé est importante puisque que son coût compte pour moitié dans celui de la cellule.

BE

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La part des énergies fossiles doit baisser avant 2020
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur maximum avant 2020 dans les grands pays en développement pour éviter que le réchauffement climatique n'échappe à tout contrôle, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport pour 2009.

Les recommandations de l'agence sont beaucoup plus ambitieuses que les propositions formulées par des pays tels que la Chine dans les négociations menées sous l'égide des Nations unies, qui doivent s'achever en décembre à Copenhague par l'adoption d'un traité international. L'agence juge en outre que la consommation maximum d'énergies fossiles doit être atteinte avant 2020 pour maintenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2°C. Elle évalue par ailleurs à 3% la réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2009, réduction due en partie à la crise économique.

"Cela nous offre l'occasion de réaliser de véritables progrès sur la voie d'un avenir énergétique propre, à condition que les décisions appropriées soient mises en oeuvre rapidement", souligne Nobuo Tanaka, directeur général de l'AIE, dans un communiqué.

Ce rapport, extrait des Prévisions annuelles de l'énergie mondiale à paraître, souligne qu'il faudra consacrer 10.000 milliards de dollars supplémentaires à des investissements dans le domaine de l'énergie entre 2010 et 2030 pour contrôler les rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Cette somme représente entre 0,5 et 1 % du PIB mondial mais, souligne l'AIE, elle pourrait être intégralement financée ou presque par des économies sur les carburants, rendues possibles par l'amélioration des performances énergétiques. Suivant le scénario de l'AIE, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre dans les pays riches chutent par rapport à leurs niveaux de 2007. Pour les économies émergentes, comme le Brésil, la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud et le Moyen Orient, il faudrait que la tendance s'inverse en 2020, et que leurs émissions de GES commencent alors à refluer.

AIE

Des arbres artificiels contre le réchauffement climatique
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Les éoliennes vont-elles bientôt avoir de nouveaux voisins ? Des scientifiques anglais préconisent la mise en place d'arbres artificiels pour enrayer les émissions de gaz à effet de serre. Actuellement au stade de «prototypes très avancés», ces machines réaliseraient un mécanisme relativement simple. A travers un filtre, elles capteraient le dioxyde de carbone qui, une fois retraité, pourrait ensuite être stocké au fond des océans, où sa densité plus importante que l'eau lui permettrait de rester bloqué. Seuls 5 % du gaz capté serviraient à alimenter la machine.

Inventeur de ce projet, le professeur Klaus Lackner, éminent professeur de l'université de Columbia, affirme qu'un seul arbre synthétique ferait disparaître bien plus de dioxyde de carbone qu'un arbre végétal. Selon des estimations, la quantité de CO2 éliminée serait de 90.000 tonnes par an, soit l'équivalent des émissions de plus de 20.000 voitures. Et d'après le rapport de l'IMechE, 100.000 arbres artificiels suffiraient pour capturer toutes les émissions de logements, de transports et d'industries légères de la Grande-Bretagne. Les arbres pourraient être déployés à proximité de réserves de gaz ou de champs pétroliers pour utiliser les réseaux de circulation de gaz existants, ainsi qu'au bord des axes routiers pour faciliter la capture de CO2 provenant du trafic.

Les actions contre le réchauffement climatique dû au gaz carbonique répondent à deux catégories : la première consiste à réduire les émissions de CO2, la seconde à réduire le CO2 émis. Nouvelle science visant à lutter contre le changement climatique, la géo-ingénierie fait partie de la deuxième catégorie. Elle ne doit donc pas être considérée comme une «solution miracle» mais, disent les auteurs de l'étude, s'inscrire comme un complément idéal aux efforts menés contre la production de dioxyde de carbone et ses effets sur la planète.

Figaro

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des nanoparticules pour traiter la démence
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Avec le risque du développement des maladies liées à la vieillesse, une équipe de l'université de Central Florida travaille en collaboration avec une équipe de Boston University School of Medicine menée par Hyond Jin Cho, pour développer un laboratoire miniature ayant pour but de détecter dès ses premiers stades la démence, et la traiter. Le nombre de personnes atteintes de démence, qui est le premier précurseur d'Alzheimer, va doubler tous les 20 ans dans l'état actuel des choses, soit atteindre 65,7 millions de personnes en 2030 et 115.4 millions en 2050 d'après le Rapport mondial annuel sur Alzheimer. Le rapport, publié le 20 septembre 2009, fait de ce combat une priorité internationale.

Des nanoparticules peuvent détecter des niveaux dangereux de dérivés réactifs de l'oxygène, comme les singulets d'oxygène, dans le système nerveux central. Ces dérivés, connus sous le nom d'espèces réactives de l'oxygène (ROS), contribuent de manière importante au développement de maladies neuro dégénératives comme Alzheimer et Parkinson. Le développement de ce nouvel outil d'analyse permettrait à la fois de détecter plus tôt les premiers stades de la démence, d'accélérer le diagnostic et par conséquent d'avoir un traitement plus efficace de ces maladies liées au vieillissement de l'homme.

Pour pouvoir mieux les traiter, les chercheurs étudient le fonctionnement des ROS dans le système nerveux : la recherche en cours permettra d'avoir une meilleure compréhension de l'évolution et de l'implication des ROS dans la maladie. A l'heure actuelle, les tests existant ont plusieurs inconvénients. Ils sont capables de détecter seulement un nombre limité de ROS à la fois. Ils sont longs et les procédés de mise en oeuvre de la détection sont compliqués : ils ne fonctionnent pas assez rapidement par rapport à la durée de vie de la plupart des produits dérivés.

Cho et son équipe ont développé un capteur électrochimique miniaturisé, un "lab on chip" dont les applications permettent aux scientifiques d'effectuer de multiples analyses sur une seule et même puce. L'outil d'analyse des ROS sera développé sur cette même plate-forme, déjà utilisée et brevetée. Ce qui rend le détecteur de ROS différent des autres labs on chip, est l'utilisation de nanoparticules pour aider à détecter le stress oxydatif important identifié comme l'un des premiers indicateurs d'Alzheimer et de Parkinson. Comme les nanoparticules se comportent comme un antioxydant, protéger les cellules du stress oxydatif, qui peuvent donc servir à un indicateur de ROS.

BE

Des "nano-aimants", nouvel espoir dans la lutte contre le cancer
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Une équipe de l'University College de Londres (UCL) a découvert que des nanoparticules d'oxyde de fer pouvaient être associées à des agents biologiques spécifiquement dirigés contre des cellules cancéreuses, comme des anticorps par exemple, qui peuvent les conduire directement vers des cellules tumorales devant être détruites.

La deuxième étape de leur approche consiste à chauffer légèrement ces nanoparticules (5 à 6 degrés Celsius au-dessus de la température corporelle). En appliquant un courant magnétique alternatif, on observe une élévation de la température ciblée, qui survient seulement au niveau des cellules tumorales ayant fixé les nanoparticules aimantées.

Cette approche "ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement du cancer", ont déclaré les scientifiques londoniens lors d'une conférence. "Si on arrive à faire que les nanoparticules magnétiques migrent vers les cellules cancéreuses, nous pourrons alors détruire les cellules tumorales de façon ciblée, sans affecter les cellules saines alentour - la définition même de la thérapie ciblée."

Ils ont souligné que leurs travaux en étaient encore aux toutes premières étapes, aucun essai n'ayant encore été réalisé chez l'homme. Ils estiment qu'il faut encore à peu près dix ans pour développer, améliorer et tester cette stratégie avant de pouvoir espérer son autorisation dans le traitement du cancer. "Notre objectif est d'être prêts à entamer les essais cliniques dans trois ans", a expliqué Quentin Pankhurst, professeur de physique à l'UCL.

Mark Lythgoe, directeur du centre d'imagerie biomédicale de l'UCL, a précisé que ces nanoparticules avaient déjà été testées avec une catégorie particulière de cellules souches, les cellules souches mésenchymateuses (CSM). Dans une étude qui devrait être publiée bientôt, les chercheurs de cette équipe ont mis en évidence que chez la souris, des CSM sur lesquelles ont été fixées des nanoparticules aimantées peuvent aller se fixer sur des métastases pulmonaires. Deux variantes de cette stratégie semblent également prometteuses.

L'une consiste à fixer les nanoparticules aimantées sur des anticorps ciblant les cancers de la tête et du cou. La seconde repose sur l'utilisation des champs magnétiques pour guider les nanoparticules aimantées vers la zone de l'organisme où le traitement doit être appliqué.

SD

Un nouveau traitement contre les métastases du foie
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Un nouveau moyen de traitement des métastases du foie devrait permettre de réduire le taux de mortalité élevé (proche de 45 %) de ce type de cancer. Mis au point par le CLARA (Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes), le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, l'Unité 556 de l'INSERM et la société EDAP, spécialiste des ultrasons thérapeutiques, la technique d'ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) est le fruit de recherches initiées en 2006.

L'HIFU doit permettre de détruire, à l'aide d'une sonde ultrasonore, les métastases hépatiques avec précision en épargnant les structures anatomiques voisines. Déjà à l'origine d'une technique similaire d'ultrasons pour la prostate, la société EDAP s'est appuyé sur l'INSERM pour les applications physiques et sur le Centre Louis Bérard pour l'action aux patients.

Après une démonstration de son efficacité chez l'animal, cette technique a reçu, le 23 septembre, une autorisation de l'AFSSAPS pour la réalisation d'essais cliniques auprès des patients. « Le premier test sur patient sera mené dès le mois d'octobre par le professeur Rivoire, précise Peter Pauwels, délégué général du CLARA. Une vingtaine de patients devraient avoir expérimenté le dispositif d'ici le printemps. Une mise sur le marché est envisageable à l'horizon 2012. »

« Dans ce projet, le CLARA a joué un rôle de levier à travers le dispositif "Preuve du concept" » explique Peter Pauwels. Acté en novembre 2004 et effectif en 2005, ce dispositif vise à améliorer les transferts industriels. Le CLARA soutient ainsi des projets qui associent des équipes académiques et cliniques avec un partenaire industriel, avec l'objectif d'accélérer le transfert industriel et le processus d'accès des innovations aux patients.

« Aujourd'hui, 21 projets à fort potentiel sont en cours, regroupant 14 partenaires industriels et plus de 30 équipes académiques. Le budget s'élève à près de 23 millions d'euros, dont 16 millions sont apportés par les partenaires industriels} » précise Peter Pauwels. Pour ce projet, le pôle a donc eu un effet levier. Par le biais du CLARA, les collectivités locales ont investis 420 000 euros et la société EDAP 590 000 euros.

IJ

Percée majeure pour le cancer du sein
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Des scientifiques de l'université de Cambridge ont identifié un gène dont le mauvais fonctionnement ou l'absence explique plus de la moitié des cancers du sein. cette découverte est une avancée majeure. Ce gène, dénommé NRG1 (neuregulin-1) et localisé sur le chromosome 8, joue aussi un rôle dans les cancers de la prostate, des ovaires, du colon et de la vessie, ont établi ces chercheurs.

Ces scientifiques ont constaté que les cellules cancéreuses n'apparaissaient pas sur le chromosome 8, le gène NRG1 stoppant leur prolifération. Cependant si le gène est défectueux ou est absent, les tumeurs cancéreuses peuvent croître sur ce chromosome. Chaque être humain naît avec un gène NRG1 intact, mais il semble qu'au fil du temps il puisse s'endommager, laissant la voie libre aux cellules cancéreuses, selon cette étude. "Je crois que le NRG1 pourrait être la plus importante découverte en 20 ans d'un gène suppresseur de tumeur, car elle nous donne des informations vitales sur un nouveau mécanisme causant le cancer du sein", a déclaré le Dr Paul Edwards, qui était à la tête de cette équipe de chercheurs.

"Nous avons de fortes indications que le gène est impliqué dans le cancer du sein, mais nous n'avons aucune raison de penser que ce n'est pas la même chose pour les autres cancers, dont les cancers de la prostate et du colon", a-t-il ajouté.

Arlene Wilkie, de l'organisation caritative Breast Cancer Campaign, qui a contribué à financer l'étude, a estimé qu'il s'agissait d'une "avancée majeure" qui pourrait ouvrir la voie à une "multitude de stratégies nouvelles pour améliorer le diagnostic et le traitement". La découverte du NRG1 serait la plus significative en terme de recherche génétique sur le cancer depuis celle à la fin des années 70 du p53. Une dizaine d'années après avoir été identifié, le p53 avait été classé dans la catégorie des gènes suppresseurs de tumeurs, c'est à dire des gènes freinant la prolifération des cellules cancéreuses.

BBC

La tumeur du pancréas 70 fois plus sensible aux traitements
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Un grand pas a été franchi dans la lutte contre la tumeur du pancréas. C'est un chercheur italien, Davide Melisi, qui a montré qu'il était possible de rendre cette tumeur 70 fois plus sensible à la chimiothérapie en inhibant une protéine : la TAK-1.

Davide Melisi a présenté ses résultats le 24 septembre à Berlin où se tenait le Congrès Européen d'Oncologie (ECCO-ESMO). A tout juste 33 ans, le jeune chercheur originaire de Naples revient dans sa ville pour travailler à l'Institut des Tumeurs - Fondation Pascale, après quatre ans passés au "M.D. Anderson Center" de Houston, Texas. C'est aux Etats-Unis qu'il a effectué ses travaux, aux côtés de l'italo-américain James Abbruzzese, leader mondial de la recherche sur la tumeur du pancréas.

Melisi a démontré, pour le moment uniquement sur les animaux de laboratoire, qu'en modifiant les cellules tumorales et en inhibant ainsi une protéine particulière, la TAK-1, la tumeur devient beaucoup plus sensible à l'action de la chimiothérapie. Sur la base de ces résultats, il a été possible de développer un médicament sur lequel Melisi fera des études cliniques de phase I, justement à la Fondation Pascale.

Ces recherches ont montré comment l'inhibition du TAK-1 rend la tumeur sensible non pas à un seul, mais à plusieurs médicaments, en interférant avec un mécanisme de sensibilité à la chimiothérapie des cellules tumorales pancréatiques. Le chercheur explique qu'au cours de l'étude, trois médicaments différents ont été utilisés. Le principe inhibiteur du TAK-1 a rendu la tumeur 70 fois plus sensible à ces médicaments, et la survie des souris ainsi traitées a doublé, passant de 61 jours à 122 jours.

C'est un grand espoir pour une tumeur qui tue chaque année 25.000 personnes aux Etats-Unis, et à laquelle survivent plus de 5 ans à peine 1 à 4 personnes sur cent. La prochaine étape est donc la phase de tests cliniques qui se déroulera cette fois à Naples, mais qui restera tout de même en étroite collaboration avec Houston.

BE

Vers un vaccin contre les bilharzioses
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Les pays du Sud sont confrontés à une situation très préoccupante en termes de maladies infectieuses chroniques. La bilharziose (ou schistosomiase) est, par sa fréquence, la deuxième parasitose endémique après le paludisme. Dans les deux cas, il n'existe pas de stratégie préventive efficace, et le développement de résistances vis-à-vis des quelques molécules actives accroissent ce problème de santé publique. Essentiellement présente dans les pays en développement, la bilharziose touche environ 200 millions de personnes de façon chronique, et tuent 300 000 d'entre elles chaque année.

Après des années de recherche fondamentale, menée par le Pr André Capron puis, au sein de l'unité Inserm 547 à Lille, par le Pr Monique Capron, et la tenue d'évaluations cliniques préliminaires, le candidat-vaccin contre Schistosoma haematobium entre désormais dans sa phase ultime de test d'efficacité, la phase III, à laquelle participent près de 300 enfants, âgés de 6 à 9 ans, infestés par le parasite.

Après avoir été traités pour éliminer les parasites présents dans leur circulation sanguine (élimination temporaire, seulement !), les petits patients ont été vaccinés (trois administrations à un mois d'intervalle, entre mars et juin 2009) et un rappel interviendra au bout d'un an.

Un suivi médical, prévu pendant au moins deux ans, sera ensuite mis en place pour déceler la récidive de la bilharziose. Les chercheurs et les médecins espèrent que le taux de réinfestation sera significativement moins élevé chez les enfants vaccinés, par rapport à un groupe contrôle d'enfants ayant reçu un placebo.

Inserm

Un vaccin contre la cocaïne expérimenté aux Etats-Unis
Vendredi, 09/10/2009 - 00:00

Un traitement de type vaccinal destiné à protéger les cocaïnomanes d'un flash de cocaïne se révèle également être une aide pour combattre la dépendance à cette drogue, selon les résultats de la première étude d'ampleur menée sur cette forme d'addiction et publiée dans le numéro d'octobre des "Archives of General Psychiatry". L'étude a regroupé 115 usagers de cocaïne par ailleurs dépendants de l'héroïne et ayant reçu un traitement par méthadone, produit de substitution à l'héroïne, dans une clinique de New Haven (Connecticut).

Au bout de 12 semaines, la presque totalité des participants avaient reçu soit cinq injections de ce vaccin expérimental, soit un placebo. Tous ont été suivis pendant 12 semaines supplémentaires. Les participants ont par ailleurs assisté à des programmes hebdomadaires de prévention de la rechute et subi des tests sanguins relatifs au taux d'anticorps et un examen d'urine pour rechercher des traces d'héroïne ou de cocaïne.

Au total, 21 patients vaccinés, soit 38 %, ont produit des anticorps anticocaine à un taux suffisant pour prévenir un flash de cocaïne. Dans ce groupe, 53 % ont stoppé leur consommation plus de la moitié du temps pendant l'étude, contre 23 % de ceux dont le taux d'anticorps était plus faible.

Le bénéfice de ces injections n'est pas parfait, mais les chercheurs estiment que, bien que limité, il est suffisamment prometteur pour pouvoir envisager une extension du traitement dans les années qui viennent.

"C'est une étude vraiment importante. Elle démontre clairement qu'il est possible de fabriquer un vaccin qui interfère avec l'action de la cocaïne dans le cerveau", a souligné le Dr Nora Volkow, directrice du National Institute on Drug Abuse, qui a financé ces travaux. Les résultats sont publiés quelques jours à peine après l'annonce par la FDA, l'agence américaine du médicament, d'un projet de lancement de la première étude de phase III d'un vaccin contre la nicotine, dont l'objectif est d'aider au sevrage tabagique. L'étude, avec le vaccin NicVAX lancé par la FDA, sera financée par l'Etat fédéral.

Les vaccins contre la cocaïne et la nicotine ont tous deux le même mode d'action. Ils stimulent le système immunitaire qui, en conséquence, produit des anticorps. Ces derniers se fixent sur les récepteurs de la substance addictive, ce qui l'empêche d'atteindre le cerveau. Dans la nouvelle étude, les anticorps fabriqués s'attaquent à la cocaïne en empêchant la survenue d'un état euphorique propre à cette drogue illicite. Ce qui permet à près de 40 % des usagers de réduire leur consommation, voire de l'arrêter au moins pour un temps.

Alors que l'on compte plus de deux millions de dépendants à la cocaïne aux Etats-Unis et qu'aucun agrément thérapeutique n'a été donné par la FDA, ces résultats constituent "un premier pas important", a fait valoir le Dr Thomas Kosten, qui a mis au point le vaccin utilisé pour l'étude.

AP

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