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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 933
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 26 Janvier 2018
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Des insectes télécommandés pour seconder les secouristes…
Des microrobots biohybrides pour traiter les tissus difficiles à atteindre
Matière
Un projet allemand de stockage de l’énergie par réaction d’oxydoréduction
Vivant
La vaccination généralisée contre le streptocoque B pourrait éviter 100 000 fausses couches par an
Des défenses de mitochondries animales découvertes dans des plantes
Le régime universel n'existe pas…
Le lien biologique stress-dépression mieux compris
Un médicament anticancéreux pour lutter contre le Sida ?
30 minutes de marche par jour réduit de 20 % le risque de décès
Une nouvelle molécule pour lutter contre les métastases
Un anticorps monoclonal contre la migraine
Un champignon comestible prometteur pour la lutte contre des maladies génétiques humaines
Le réconfort d’un adulte s’inscrit dans les gènes d’un enfant
Une maladie des gencives à l’origine de la polyarthrite rhumatoïde ?
Découverte d'une enzyme-clé dans l'expression du génome
Edito
Neutralité du Net : un principe universel que nous devons défendre



L’événement est passé relativement inaperçu dans les médias mais risque pourtant d’avoir des effets considérables sur l’avenir de l’Internet au niveau mondial : le régulateur américain des Télécoms, la FCC, a voté le 14 décembre dernier l'abrogation du principe dit de "neutralité du Net", ce qui autorise désormais les fournisseurs d'accès à Internet à opérer une distinction dans le traitement et l’acheminement des différents contenus auxquels ils donnent accès. Pour justifier cette décision qui constitue un revirement complet par rapport à la position prise en 2015 par cette même FCC, Ajit Pai, le président de la Commission, souligne que « Cela ne va pas mettre fin à l’Internet tel que nous le connaissons. Cela ne va pas tuer la démocratie, ni étouffer la liberté d’expression en ligne ».

Rappelons que la FCC avait pourtant pris clairement position, lors de sa décision du 26 février 2015, pour le maintien de ce principe fondamental de neutralité du Net, et avait adopté un nouveau cadre réglementaire visant à assurer un Internet, fixe ou mobile, "libre, ouvert et rapide". La FCC avait, à cette occasion, par la voix de son ancien Président Tom Wheeler, précisé « Qu’Internet est le vecteur ultime de la liberté d'expression et c’est un outil tout simplement trop important pour permettre aux fournisseurs d'accès à Internet d'être ceux qui fixent les règles ».

De manière très politique, la FCC avait considéré en 2015 que l’Internet américain devait être considéré comme un « bien public » au même titre que le réseau téléphonique. Concrètement, cela signifiait qu’il était possible d’interdire aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer arbitrairement des contenus légaux, de ralentir ou d'accélérer les flux de données sans justification ou encore d’établir une hiérarchie de priorités pour certains contenus dont le tarif d’acheminement sur le Net serait majoré.

Le principe de neutralité, théorisé en 2003 par le juriste américain Tim Wu sous le nom de "network neutrality", repose sur le fait que la vitesse des flux de données sur le Net ne puisse pas être modifiée par les opérateurs télécoms. Concrètement, il faut en effet savoir que l'accès à un site Internet repose sur l’acheminement jusqu’à l’utilisateur final, via des réseaux physiques (câble, fibre optique) ou sans fils (satellite, réseaux 4 G, liaison radio, Wi-Fi, WiMax…) par des opérateurs, comme ATT, Verizon ou NTT, au niveau international, ou Orange, Bouygues ou SFR en France, de "paquets" de données numériques. La neutralité du Net consiste à garantir que tous ces paquets circulent à la même vitesse, quelle que soit leur nature (texte, images, vidéo), sans que l'opérateur concerné puisse refuser ou ralentir volontairement certains types de données ou, au contraire, en favoriser d'autres.

Jusqu’à ce changement à 180 degrés de position de la FCC, le 14 décembre dernier, les fournisseurs d'accès à Internet ne pouvaient pas décider librement de favoriser, pour des raisons strictement commerciales, certains flux par rapport à d'autres et ne pouvaient pas non plus bloquer des contenus légaux. Cette décision, avait été vivement contestée par les fournisseurs d'accès Internet (FAI) et opérateurs de télécoms, comme Verizon, Comcast, At&T ou Time Warner. En revanche, cette position de la FCC avait reçu le soutien des gros producteurs de contenus, comme Netflix, Google ou Twitter, ainsi que de la plupart des acteurs de l’économie numérique, très attachés au maintien d’un cadre concurrentiel équitable, qui ne favorise pas de manière excessive les groupes de sociétés déjà fortement implantées sur les marchés de l’économie numérique.

Il faut cependant souligner que la fin de ce principe de neutralité du net aux États-Unis n’est pas une surprise pour les observateurs attentifs de l’économie numérique. Le nouveau président de la FCC, nommé par Donald Trump, était en effet notoirement hostile à ce principe et souhaitait y mettre un terme. C’est à présent chose faite, pour la plus grande satisfaction des opérateurs des télécoms, qui font valoir que pour pouvoir investir dans l’amélioration et la modernisation des réseaux et infrastructures, et répondre ainsi à l’explosion de la demande des usages sur Internet, il n’y a pas d’autres solutions que de faire payer davantage certains utilisateurs pour qu’ils puissent disposer de services d’une meilleure qualité, c’est-à-dire d’un débit plus rapide pour leurs données.

Mais les partisans de ce principe de neutralité du net contestent vivement cet argument et mettent en avant les menaces que fait peser sur la liberté d’expression, l’arrivée d’un Internet à plusieurs vitesses qui risque de renforcer considérablement les pouvoirs des opérateurs et fournisseurs d’accès, en leur offrant notamment la possibilité de contrôler et de filtrer les contenus accessibles aux internautes. Ces mêmes défenseurs du principe de neutralité soulignent également les conséquences dommageables de cette décision pour les internautes américains, qu'il s’agisse de particuliers, d’institutions, de collectivités publiques ou d’entreprises. Le risque est grand, selon eux, que s’instaure rapidement un Internet à plusieurs vitesses avec, d’un côté, des entreprises qui ont les moyens de payer plus cher pour pouvoir transmettre leurs contenus plus rapidement sur le Net et, de l’autre côté, d’autres acteurs économiques plus modestes ou des associations et institutions qui se retrouveront, de fait, reléguées sur un Internet basique, moins rapide et de moindre qualité.

Les partisans de la neutralité du Net soulignent également que cette dérégulation risque d’avoir des conséquences très néfastes en réduisant globalement la capacité d’innovation des entreprises américaines. On peut en effet craindre que, ne pouvant plus bénéficier de ce principe de neutralité du net, tous les petits acteurs économiques, artisans, start-up ou encore travailleurs individuels, se retrouvent fortement pénalisés par rapport aux grandes sociétés qui bénéficieront d’une véritable rente de situation sur le net et d’un avantage compétitif qui sera difficile à surmonter pour leurs concurrents nouvellement arrivés sur ce marché numérique.

En Europe, cette question fondamentale de la neutralité du net fait également l’objet d’un vif débat, tant entre les acteurs économiques concernés qu'au niveau politique et démocratique. Le moins qu’on puisse dire est qu’actuellement le principe de neutralité du Net est loin de faire l’unanimité au sein de l’Union européenne. On constate par exemple que, dans certains pays comme le Portugal, certains opérateurs proposent des packs en complément de forfaits de téléphone, avec 10 gigas en plus pour avoir accès au choix à des applications de messagerie, les réseaux sociaux, ou encore la vidéo.

Le Conseil européen a cependant pris, à plusieurs reprises, position en faveur de la neutralité de l’internet (Voir Conseil européen) et a rappelé son attachement au principe de traitement non discriminatoire du trafic par les sociétés qui fournissent l'accès à Internet. Le Conseil a également souhaité que le cadre réglementaire européen interdise de bloquer ou de ralentir des contenus ou des applications spécifiques, prévoyant seulement un nombre limité d'exceptions permettant par exemple de contrer certaines attaques informatiques menées grâce à l’utilisation de logiciels malveillants. Le Conseil européen souhaite cependant, pour les services autres que la fourniture d'accès à Internet, que puissent être autorisés des niveaux spécifiques de qualité pour certains services mais sous réserve d’une garantie suffisante d’un service universel de qualité pour l’Internet global.

Finalement, l’ensemble de ces principes, y compris la neutralité du Net, ont été intégrés par une Directive européenne, adoptée en octobre 2015, dans le cadre du « paquet » télécommunications, et entrée en vigueur en mai 2016 dans les états-membres de l’Union. Cette Directive repose sur deux grands principes : les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) ne peuvent pas (sauf dans un nombre de situations limitées et précisées de manière exhaustive) discriminer les contenus transmis sur le réseau et les internautes peuvent consulter et diffuser librement les contenus de leurs choix.

Le nouveau cadre réglementaire européen a toutefois prévu des exceptions : les FAI peuvent exceptionnellement bloquer des contenus pour contrer une attaque informatique, faire face à un encombrement exceptionnel de leurs réseaux, ou répondre à des demandes émanant du pouvoir judiciaire. Les FAI peuvent également proposer des services plus performants que leur offre de base, tant que celle-ci n'est pas dégradée. Certains services comme la télévision par Internet, peuvent également bénéficier, sous certaines conditions, d’une priorité d’acheminement sur l’Internet européen.

La France a inscrit ce principe de neutralité dans la loi du 7 octobre 2016 pour une « République numérique » et l'Arcep (autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a rendu un premier diagnostic de la neutralité du net en France le 30 mai 2017. Selon cette autorité, ce cadre réglementaire européen est globalement respecté. C’est pourquoi, dans un souci pédagogique, l’ARCEP préfère pour l’instant ne pas sanctionner directement les manquements à la neutralité, mais échanger avec les opérateurs pour les inciter à respecter cette neutralité.

Il reste que ce débat entre partisans et adversaires de la neutralité du net pourrait bien devenir rapidement obsolète, compte tenu des évolutions et ruptures technologiques en cours qui vont favoriser l’apparition d’une multitude de nouveaux usages et de nouveaux services et vont sans doute relativiser d’ici quelques années la portée de ce principe de neutralité du net. Mais l’avenir n’est pas écrit : il est loin d’être exclu, qu’à la suite de cette décision américaine, les pressions industrielles, économiques et politiques en Europe soient de plus en plus fortes pour essayer de remettre en cause, partiellement ou totalement, ce principe tout à fait fondamental de neutralité du net.

Cette question décisive pour l’avenir de l’économie et de la société numérique commence heureusement à faire l’objet d’un large débat démocratique, tant dans l’opinion publique qu’au sein des responsables politiques. Xavier Paluszkiewicz, député de Meurthe-et-Moselle, vient ainsi d’adresser au secrétaire d’État responsable des questions numériques une question écrite dans laquelle il lui demande quelles sont les « mesures complémentaires » que la France et l’Europe peuvent adopter « pour assurer la pérennité » de la neutralité du net.

Ce parlementaire souligne notamment la persistance de pratiques clairement contraires à ce principe de neutralité du net, comme celle du « zero rating », qui consiste à ne pas facturer l’usage de certains services alors même qu’ils sont utilisés à travers le forfait du client. En matière de téléphonie mobile par exemple, il existe des forfaits qui incluent Facebook et YouTube mais pas Twitter et Dailymotion. Dans ces formules, les plates-formes incluses peuvent être consultées sans limite alors que celles qui en sont exclues consomment l’enveloppe mensuelle de données. Il n’est pas besoin d’être un grand économiste pour comprendre qu’une telle pratique entraîne une distorsion importante de concurrence, car elle donne évidemment l’avantage aux services en place au détriment des nouveaux arrivants sur le marché.

Cette question écrite de Xavier Paluszkiewicz s’inscrit dans le prolongement des travaux du groupe de travail sur la démocratie numérique, regroupant à l’Assemblée nationale des membres de toutes les sensibilités politiques. Ce groupe a formulé il y a quelques semaines plusieurs propositions très intéressantes, parmi lesquelles figure l’inscription dans la Constitution du principe de neutralité du net et son corolaire, le libre accès à l’Internet (Voir Rapport Assemblée nationale).

On mesure mieux l’extraordinaire importance de cet enjeu lié au principe de neutralité du net quand on sait que le nombre total d’internautes s’approche des quatre milliards et devrait dépasser cette année la barre symbolique des 50 % de la population mondiale. En outre, au-delà de cet aspect quantitatif, l’Internet tel que nous le connaissons depuis plus d’un quart de siècle va radicalement changer de nature au cours des 10 prochaines années, en développant simultanément deux nouvelles dimensions qui vont en démultiplier la puissance, le Web 3.0 et le Web 4.0, et vont transformer la toile en moteur de la production et de l’innovation dans l’ensemble des activités économiques sociales, politiques et culturelles qui structurent nos sociétés.

En effet, à l’Internet des objets connectés, qui commence déjà à devenir réalité (Web 3.0), va se superposer l’Internet de l’intelligence collective symbiotique (Web 4.0) dans lequel vont échanger et collaborer des milliards d’êtres humains et autant de systèmes d’intelligence artificielle de plus en plus polyvalents et dotés de capacités d’auto apprentissage.

C’est pourquoi nous devons veiller avec la plus grande vigilance à ce que la puissance quasi démiurgique de cet Internet cognitif et ubiquitaire, véritable cerveau planétaire, qui émergera vers 2030, ne soit pas confisquée par les gouvernements et les grands groupes économiques et financiers et reste également accessible, d’une part, aux myriades d’artisans et de travailleurs et d’innovateurs individuels qui font la richesse et la diversité de notre tissu économique et, d’autre part, aux simples citoyens, aux multiples collectivités et à tous les acteurs de l’économie associative, sociale et non marchande qui sont les clés de voûte de notre démocratie.

M’étant battu pendant plusieurs décennies, en tant qu’élu local et parlementaire, pour la défense et la reconnaissance pleine et entière du principe de service universel des télécommunications et de libre accès au savoir numérique, j’appelle de mes vœux un grand débat démocratique qui puisse venir renforcer et enrichir, tant au niveau national qu’européen, ce principe si essentiel pour notre avenir de neutralité du net.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des insectes télécommandés pour seconder les secouristes…
Jeudi, 25/01/2018 - 07:20

Un groupe de biomécaniciens de l’Université Nanyang à Singapour est parvenu à robotiser un scarabée à l’aide d’une puce électronique attachée sur le dos du coléoptère et reliée à ses antennes. Long de 2,5 centimètres, il s’agit ainsi du plus petit robot-insecte du monde.

"C'est le dernier né des zombiptères, ordre nouveau d'insectes que nous avons créé. Il est réduit en esclavage par des expérimentateurs au moyen d'un appareillage électronique qui lui est greffé", souligne l'étude. À terme, les scientifiques espèrent se servir de ces insectes robotiques pour se glisser dans les décombres et retrouver d’éventuels survivants lors des catastrophes naturelles.

Ce n’est pas la première fois que les chercheurs parviennent à télécommander un insecte. Néanmoins, l'originalité de cette expérience réside dans le fait qu'ils ont choisi de stimuler les antennes du coléoptère plutôt que ses muscles. Ainsi, lorsqu’un signal électrique va être envoyé à l’antenne gauche, il pensera qu’il y a un obstacle et tournera à droite. À l’inverse, si l’antenne droite est stimulée, l’insecte virera à gauche. Pour le faire reculer, les deux antennes doivent simultanément être stimulées.

Le DARPA, département de recherche de l'armée américaine, travaille également sur des projets similaires de contrôle à distance d'insectes. L'idée est d'en faire des auxiliaires pour les commandos et forces spéciales qui pourraient ainsi explorer à distance certains lieux difficiles d'accès, avant d'intervenir.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Soft Robotics

Des microrobots biohybrides pour traiter les tissus difficiles à atteindre
Mercredi, 24/01/2018 - 06:43

Une équipe de recherche associant des chercheurs de l’Université d'Edimbourg et de Hong Kong, a réussi, en enrobant de particules magnétiques une algue, Spirulina, à concevoir un microrobot télécommandé capable de diagnostiquer et de traiter les maladies dans les parties du corps difficiles à atteindre. Cette performance, dont la fonctionnalité est démontrée dans l’estomac de rats, pourrait conduire à une nouvelle technique permettant les diagnostics complexes mais aussi à un nouveau mode d’administration ciblé de médicaments à des organes ou des tissus jusque-là inatteignables.

Ces nanorobots ont été développés en recouvrant des algues minuscules de particules magnétiques biocompatibles. Cet essai teste un « essaim » de nanorobots mesurant quelques millionièmes de mètre de long, soit environ le diamètre d'une cellule sanguine, guidé grâce aux particules magnétiques vers des sites éloignés dans l'estomac de rats.

Les nanorobots sont suivis dans les tissus superficiels grâce à la luminescence naturelle des algues, et dans les tissus plus profonds et difficiles à atteindre, par imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces robots s’avèrent capables de détecter des changements chimiques liés à l'apparition de maladies dans les zones éloignées du corps, ouvrant ainsi une nouvelle technologie de diagnostic à distance.

La biodégradation de ces robots dans le corps semble pouvoir être adaptée en ajustant l'épaisseur de leur revêtement magnétique. De plus, les scientifiques montrent, à partir de tests de laboratoire, que les nanorobots sont capable de libérer des composés au cours de leur dégradation, notamment des molécules antitumorales qui attaquent sélectivement les cellules cancéreuses tout en ignorant les cellules saines. D'autres recherches doivent encore valider ce nouveau mode de thérapie ciblée.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Robotics

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Matière
Matière et Energie
Un projet allemand de stockage de l’énergie par réaction d’oxydoréduction
Mercredi, 24/01/2018 - 06:36

l’institut Fraunhofer pour le génie chimique vient de lancer, sur le site de la commune de Pfinztal, dans le Land de Bade-Wurtemberg, un projet de nouvelle méthode de stockage de l’énergie. Actuellement encore au stade expérimental, cette technologie consiste en la mise en service d’une batterie « naturelle », basée sur un procédé salin, que vienne alimenter en électricité une éolienne et des modules solaires.

Ulrich Schubert, du Center for Energy and Environmental Chemistry de l’Université de Jena, a développé avec une équipe de chercheurs les matériaux permettant le fonctionnement de cette batterie, nommée « Redox-Flow ». Il s’agit notamment d’un nouveau polymère, capable d’attirer et de repousser les électrons, un procédé rendu possible et particulièrement stable dans un environnement saturé en sel.

D’où l’ambition, d’ici cinq ans, de transposer ce projet à plus grande échelle, sur le terrain. Par une réaction d’oxydoréduction faisant intervenir le nouveau matériau développé, on transformerait alors les dômes salins en batteries, capables de stocker une grande quantité d’énergie. Avec une capacité de 700 MWh et un rendement proche de 70 %, elles permettraient en effet, selon le porteur du projet l’énergéticien EWE, d’alimenter en électricité jusqu’à 75.000 foyers par jour.

Les batteries sont une des méthodes de stockage de l’énergie les plus étudiées actuellement, présentant des avantages certains par rapport à d’autres procédés plus lourds en termes d’infrastructures (pompage-turbinage) ou moins efficaces (procédé de stockage de l’hydrogène notamment). A terme, cette technologie pourrait aussi trouver d’autres débouchés, dans l’industrie automobile notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

France Diplomatie

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La vaccination généralisée contre le streptocoque B pourrait éviter 100 000 fausses couches par an
Jeudi, 25/01/2018 - 07:30

Selon plusieurs études scientifiques récentes, plus de 100.000 fausses couches et décès de nouveau-nés pourraient être évités dans le monde grâce à un vaccin contre une infection courante chez les femmes enceintes par une bactérie, le streptocoque B. Le risque de maladie présenté par ce streptocoque a été longtemps sous-estimé, soulignent les auteurs, dont les travaux paraissent dans la revue médicale Clinical Infectious Diseases et ont également été présentés à la conférence annuelle de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene réunie à Baltimore (Maryland).

Plus de 21 millions de femmes enceintes dans le monde sont porteuses de cette bactérie longtemps considérée inoffensive, estiment ces chercheurs de la faculté d'Hygiène et de médecine Tropicale de Londres (LSHTM). Aujourd'hui, on sait que ce streptocoque est responsable de septicémie et de méningite potentiellement mortelles chez le nouveau-né et que cet agent pathogène est aussi une cause majeure de fausse-couche. Or, il n'y pas encore de vaccin disponible, déplorent ces chercheurs.

Cette analyse montre pour la première fois qu'un vaccin à 80 % efficace et donné à 90 % des femmes dans le monde pourrait éviter 231.000 cas d'infection --pas toujours mortelle-- de femmes enceintes et de nouveau-nés. Naturellement présent et inoffensif dans l'appareil digestif, le streptocoque B devient pathogène lorsqu'il migre vers d'autres organes et n'occasionne que des infections bénignes, sauf chez la femme enceinte et son fœtus. En moyenne, 18 % des femmes attendant un enfant sont colonisées par cette bactérie avec des taux allant de 11 % en Asie de l'est à 35 % dans les Caraïbes.

Les cinq pays où l'on compte le plus grand nombre de femmes enceintes infectées sont l'Inde (2,4 millions), la Chine (1,9 million), le Nigeria (1,06 million), les États-Unis (942.800) et l'Indonésie (799.100). L'Afrique, avec seulement 13 % de la population mondiale, compte 65 % de toutes les fausses-couches et décès de nouveau-nés résultant de l'infection par ce streptocoque, révèle l'étude.

Actuellement la seule prévention consiste à donner des antibiotiques aux femmes au moment de l'accouchement pour réduire le risque pour l'enfant, ce qui permet d'éviter 29.000 cas par an, pour la plupart dans les pays riches. Cette approche pourrait être difficile dans les pays en développement où de nombreuses naissances ont lieu à domicile. Enfin, donner des antibiotiques à 21,7 millions de femmes pourrait contribuer à la résistance microbienne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CID

Des défenses de mitochondries animales découvertes dans des plantes
Jeudi, 25/01/2018 - 07:10

Des scientifiques de l'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) ont découvert que le mécanisme utilisé par les mitochondries pour défendre les cellules des mammifères contre un stress qui endommage les protéines existait aussi chez les plantes.

Les mitochondries sont des organites cellulaires qui jouent un rôle central dans le maintien de la santé de la cellule, dite aussi homéostasie. L'une des manières de fonctionner des mitochondries consiste à récolter de l'énergie par phosphorylation oxydative, dans laquelle diverses enzymes de la mitochondrie relâchent de l'énergie pour produire la molécule ATP, la « monnaie énergétique » de la cellule, qui peut être utilisée dans d'autres processus. C'est pourquoi les mitochondries sont souvent décrites comme la « centrale électrique » de la cellule.

La plupart des protéines mitochondriales sont encodées par l'ADN dans le noyau de la cellule. Toutefois, les mitochondries contiennent aussi un peu de leur propre ADN, qui encode également certaines de leurs protéines. En raison de cette double origine, les mitochondries sont sujettes au stress protéotoxique : il s'agit de différents facteurs qui endommagent la production, le repliement et la structure 3D des protéines mitochondriales, affectant ainsi leur fonction.

Les mitochondries maintiennent la santé de leurs protéines (ou « protéostasie ») au travers d'un réseau complexe de contrôle de qualité de protéines chaperons et d'enzymes protéases. Un exemple en est la réponse protéine dépliée mitochondriale (UPRmt), qui décrit une séquence d'actions de réparation déclenchées lorsqu'une protéine mitochondriale est dépliée ou mal pliée, et que les protéines chaperons sont incapable de la prendre en charge.

L' UPRmt, pour l'essentiel, synchronise un certain nombre d'actions mitochondriales et nucléaires pour assurer la protéostasie mitochondriale et on sait qu'elle joue un rôle dans le métabolisme et le vieillissement des cellules des mammifères. Toutefois, les scientifiques ne savaient pas qu'elle existait aussi chez les plantes.

Ces travaux ont permis de montrer que l' UPRmt se produit aussi chez les plantes en réponse à un stress protéotoxique. Les scientifiques ont étudié une petite plante eurasienne, Arabidopsis thaliana, utilisée depuis le début du XXe siècle comme organisme modèle pour étudier la génétique, l'évolution et le développement des plantes.

Les chercheurs ont utilisé de la doxycycline, un antibiotique qui bloque la traduction des gènes dans les mitochondries, pour induire un stress protéotoxique dans les mitochondries de la plante. Ils ont ainsi découvert qu'elle activait une UPRmt spécifique aux plantes et retardait la croissance des cellules des plantes ainsi que leur vieillissement biologique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EPFL

Le régime universel n'existe pas…
Jeudi, 25/01/2018 - 07:00

Selon une étude américaine réalisée par des chercheurs de l'Université A&M (Texas), il  n'existerait pas, pour des raisons tenant à la grande diversité génétique entre individus, de régime universel convenant à tout type de personne.

Les chercheurs ont utilisé quatre groupes de souris. Au sein de chaque groupe, les différences génétiques étaient presque inexistantes, tandis qu'entre deux groupes, elles étaient comparables à deux personnes non apparentées. 4 régimes alimentaires, reflétant les nôtres, ont été testés sur une période de 6 mois : le régime américain (riche en graisses et glucides raffinés, principalement à base de maïs), le régime méditerranéen (blé et extrait de vin rouge), japonais (avec du riz et des extraits de thé vert) et le régime cétogène (riche en graisses et protéines, mais avec très peu de glucides).

Mis à part le régime américain, les trois autres sont considérés comme étant équilibrés et sains. Pendant la durée de l'étude, les scientifiques ont mesuré l'hypertension artérielle, le cholestérol, la quantité de graisse dans le foie et les niveaux de sucre dans le sang.

Bien que les régimes dits « sains » aient fonctionné pour la plupart des souris, l'un des 4 types génétiques a très mal réagi au régime japonais avec une augmentation de graisse dans le foie et avec des marques de dommages. Le régime cétogène a montré de bons résultats sur deux des groupes mais de très mauvais sur les deux autres. Ils sont devenus obèses, avec des foies gras et un taux élevé de cholestérol. De même, certains groupes ont moins subi que d'autres les effets néfastes du régime américain. Avec le régime méditerranéen, il y a eu un mélange d'effets. Une partie était en très bonne santé, tandis que d'autres ont pris du poids.

Le but de cette étude était de mettre au point le régime optimal. Mais ces résultats démontrent qu'un régime alimentaire qui fait perdre du poids à une personne pourrait avoir l'effet inverse sur une autre ! Selon ces chercheurs, l'efficacité de chacun de ces régimes dépendrait en fait fortement de notre profil génétique particulier. Reste à présent à identifier les gènes qui vont influer sur le succès de tel ou tel régime…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Genetics

Le lien biologique stress-dépression mieux compris
Mercredi, 24/01/2018 - 08:10

Des chercheurs américains menés par Caroline Ménard, de l’Université Laval, et Scott J. Russo, de l’Université Mount Sinai (New York), ont découvert que le stress réduit l’étanchéité de la « barrière hémato-encéphalique » (BHE). Celle-ci est composée de cellules très serrées les unes sur les autres et tenues ensemble par une protéine nommée claudine-5, qui agit un peu comme le ciment dans un mur de brique. La fonction de cette barrière est de protéger le cerveau, organe très sensible, contre des contaminants ou des microbes qui pourraient circuler dans le sang.

Comme le cerveau des gens déprimés montre souvent des signes d’inflammation, Mme Ménard et ses collègues ont fait l’hypothèse que si cette BHE se relâchait, cela pouvait permettre à plus de molécules et microbes de passer et ainsi provoquer de l’inflammation dans le cerveau. Les risques de dépression s’en trouveraient alors accrus.

En plaçant des souris modifiées génétiquement pour être sensibles au stress dans des cages juste à côté de souris plus grosses et agressives, ils ont créé une situation de stress chronique pour leurs « souris-test ». Et ils ont constaté qu’elles produisaient moins de claudine-5 et montraient plus de comportements dépressifs que les souris non-stressées.

Ensuite, afin de vérifier que c’était bien un déficit de claudine-5 qui était en cause — et non un autre facteur qui vient avec le stress, car celui-ci provoque plusieurs changements dans l’organisme —, ils ont infecté d’autres souris avec un virus qui entravait le travail de cette protéine, et le lien a bel et bien été confirmé.

En outre, ils ont aussi examiné une soixantaine de cerveaux humains de la Banque de cerveau de l’Institut Douglas (U. McGill), et ont constaté que chez les sujets qui souffraient de dépression majeure quand ils sont décédés, les niveau de claudine-5 étaient inférieur de 50 % à ce qu’on voit dans le cerveau des non-dépressifs.

« Notre étude est la première à démontrer que l’inflammation périphérique induite par un stress social chronique peut influencer directement le cerveau en altérant l’intégrité de la barrière hématoencéphalique. Elle confirme également le rôle central de l’inflammation dans le développement de symptômes dépressifs », précise la Docteure Ménard.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Soleil

Un médicament anticancéreux pour lutter contre le Sida ?
Mercredi, 24/01/2018 - 08:04

Alors qu'elle travaillait sur un protocole anti-cancer, l'équipe de recherche du professeur Jean-Philippe Spano, à la Pitié-Salpêtrière, a découvert par hasard que le nivolumab, un anticorps monoclonal efficace dans le traitement du cancer du poumon, permettait également de détruire le virus du Sida.

Ces chercheurs ont constaté une "décroissance drastique et persistante" des réservoirs de cellules dans lesquels le virus du Sida se cache lors des attaques des médicaments antirétroviraux. Ces cellules réservoirs se trouvent dans le système immunitaire, le cerveau, la moelle épinière et les gamètes. Elles sont dormantes et ne peuvent être éliminées ni par les antirétroviraux ni par des traitements immunosuppresseurs. D'ailleurs, si le traitement s'arrête, le virus se réactive et contamine d'autres cellules.

Dès lors, si les scientifiques trouvent un moyen de nettoyer ces réservoirs de cellules infectées par le virus du sida, cela devrait permettre d'éradiquer complètement le virus, donc de guérir les patients.

Le professeur Spano explique : "les cellules dormantes infectées ne produisent pas activement le virus, elles sont infectées de manière latente. Elles se cachent dans des réservoirs dès le début de la propagation du virus. Problème : les traitements immunosuppresseurs réactivent les cellules dormantes. Le plus souvent, cette réactivation est bloquée par des check-points, mais ces derniers ont l'indélicatesse de bloquer aussi les fonctions de défense des cellules".

Or, si l'on empêche les check-points d'agir, les cellules dormantes réactivées apparaissent au grand jour et le système immunitaire peut alors les repérer et les éradiquer. L'équipe du professeur Spano a procédé à 31 injections de nivolumab, un inhibiteur de check-points, sur un homme de 51 ans, tous les 14 jours depuis décembre 2016. Il avait été diagnostiqué séropositif en 1995 et touché par un cancer du poumon en 2015. Juste après les injections, le virus du sida n'était pas visible, puis il a gagné en activité, pour finalement décroître 45 jours après. Ainsi de suite pendant 120 jours.

"Nous avons mis au jour la première démonstration de ce mécanisme, continue le professeur Spano. Il peut être efficace sur les patients atteints du virus du sida, avec ou sans cancer, et semble ne pas produire d'effet secondaire". L'expérience doit à présent être vérifiée sur de nombreux autres patients afin d'attester de sa véritable efficacité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

HuffPost

30 minutes de marche par jour réduit de 20 % le risque de décès
Mercredi, 24/01/2018 - 07:53

Une étude réalisée par des chercheurs de l’American Cancer Society (Géorgie) sur 140 adultes vient de montrer que le fait d'effectuer seulement une demi-heure de marche chaque jour permettait de réduire de 20 % les risques de décès toutes causes confondues.

« En regard du doublement du nombre d’adultes âgés de 65 ans et plus prévu d'ici 2030, les cliniciens doivent encourager leurs patients plus âgés à marcher, même s'ils marchent moins longtemps que la durée d’exercice recommandée, à la fois pour leur santé et leur longévité » écrit cette équipe américaine.

Les résultats de l'étude, présentés dans l’American Journal of Preventive Medicine, confirment sur une large cohorte de participants âgés, que la marche, même durant moins de 2 heures par semaine et à rythme modéré, réduit le risque de maladie cardiaque, de diabète, de cancer du sein et du côlon et plus globalement le risque de décès prématuré.

L'étude souligne que, même pratiquée à de très faibles niveaux, la marche est déjà liée à un risque de mortalité réduit. Une observation à méditer quand on sait que seuls 42 % des 65-74 ans et 28 % des 75 ans et plus pratiquent une activité physique au moins 30 mn par jour.

Articld rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AJPM

Une nouvelle molécule pour lutter contre les métastases
Mercredi, 24/01/2018 - 07:47

Pour la seconde fois en 3 ans, des chercheurs de l'Université Catholique de Louvain (Belgique) ont identifié une molécule qui, chez la souris, permet d'éviter qu'un cancer ne se généralise. Ces deux avancées sont uniques au monde, et "doublent les chances de mettre au point un médicament efficace dans la prévention des métastases", se félicite l'institution universitaire.

Déjà en 2014, Pierre Sonveaux et son équipe avaient mis en évidence le rôle joué par les mitochondries dans la formation de métastases. Lorsque les mitochondries des cellules tumorales sont altérées, elles favorisent la formation des métastases. Mais des tests sur des souris porteuses d'un cancer du sein humain avaient montré qu'une molécule, le mitoQ, était capable de bloquer ces altérations.

Aujourd'hui, les chercheurs de l'UCL ont identifié une deuxième molécule, la catéchine:lysine 1:2, qui empêche aussi l'apparition des métastases. Des tests concluants ont en effet été menés sur des souris atteintes de mélanomes. Alors que le mitoQ était une molécule de synthèse, la catéchine:lysine 1:2 est produite au départ à partir d'une plante qui pousse en Indonésie, explique Pierre Sonveaux. Ces deux molécules ciblent très sélectivement la mitochondrie et non l'ensemble de la cellule. "Elles peuvent empêcher un cancer de se généraliser, mais pas le guérir", souligne toutefois le professeur.

Ce dernier a bon espoir que les prochains tests confirment leur efficacité dans le traitement de plusieurs types de cancers chez la souris, en combinaison avec la chimiothérapie par exemple. Le passage de la frontière entre la souris et l'homme est, lui, beaucoup plus incertain. D'où l'utilité de travailler parallèlement sur deux molécules, relève M. Sonveaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Vif

Un anticorps monoclonal contre la migraine
Mercredi, 24/01/2018 - 07:41

Le groupe Novartis vient d’annoncer des résultats positifs de l’étude STRIVE de phase III, étude de six mois conçue pour évaluer erenumab dans la prévention de la migraine épisodique (définie dans le cadre de l’étude STRIVE par la survenue de 4 à 14 jours de migraine par mois).

« Erenumab a démontré des résultats probants sur le plan clinique et significativement différents de ceux du placebo, ceci pour l’ensemble des critères d’évaluation principaux et secondaires, notamment ceux mesurés au moyen du score MPFID (Migraine Physical Function Impact Diary), évaluant l’impact quotidien de la migraine sur les activités physiques2. Le traitement par erenumab a été bien toléré, son profil de sécurité étant comparable à celui du placebo », indique le groupe dans un communiqué.

Erenumab est le premier et unique anticorps monoclonal de son genre, entièrement humain, conçu pour bloquer spécifiquement le récepteur CGRP, lequel joue un rôle essentiel dans la survenue des crises de migraine.

L’étude STRIVE a inclus 955 patients, randomisés afin de recevoir soit le placebo soit erenumab par voie sous-cutanée à la dose de 70 ou 140 mg une fois par mois, pendant six mois. Dans le groupe de patients traités par erenumab 140 mg, le nombre de jours de migraine par mois a été réduit de 3,7 jours par rapport aux 8,3 jours/mois à l’inclusion (réduction de 3,2 jours pour le 70 mg et de 1,8 jour pour le placebo, p < 0,001 dans les deux cas).

« L’étude STRIVE est la première étude de phase III à présenter des résultats complets sur les anticorps monoclonaux de la voie du CGRP, et elle démontre clairement que le blocage de cette voie peut réduire l’impact de la migraine », commente le Professeur Peter Goadsby, directeur du Centre de recherche clinique du NIHR-Wellcome Trust et professeur de neurologie au centre hospitalier King’s College Hospital de Londres.

« Les résultats de l’étude STRIVE renforcent les données démontrant les bénéfices significatifs et durables d’erenumab déjà constatés pour l’ensemble des migraines chroniques et épisodiques, notamment chez les patients qui n’ont pas répondu aux traitements préventifs antérieurs », explique Vas Narasimhan, Directeur mondial du développement et Chief Medical Officer chez Novartis.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

My Pharma

Un champignon comestible prometteur pour la lutte contre des maladies génétiques humaines
Mercredi, 24/01/2018 - 07:32

Des chercheurs français de l’Inserm, du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de l’Université de Lille et de l’Institut Pasteur de Lille ont découvert, en passant au crible plusieurs milliers de substances végétales, le potentiel thérapeutique prometteur d’un champignon, Lepista inversa, sur trois lignées cellulaires isolées de patients atteints de mucoviscidose.

Environ 10 % des malades atteints de maladies génétiques rares, telles que la mucoviscidose ou la myopathie de Duchenne, (ou plus fréquentes comme certains cancers), sont porteurs d’une mutation non-sens, c’est-à-dire d’un changement dans la séquence de l’ADN.

Cette mutation se traduit par la présence d’un « codon stop » qui ne code aucun acide aminé connu et arrête prématurément la synthèse des protéines issues des gènes mutés. Dès lors, les protéines obtenues sont tronquées et dysfonctionnent. Incapables d’assurer leur rôle au sein de l’organisme, elles entrainent les conséquences délétères que l’on connaît : obstruction des bronches et incapacité respiratoire dans la mucoviscidose et destruction des muscles dans la myopathie.

Plusieurs stratégies sont aujourd’hui développées pour corriger les conséquences d’une mutation non-sens. La translecture est une des pistes parmi les plus prometteuses. Elle consiste à ce que la machinerie cellulaire continue la synthèse de la protéine malgré la présence d’un « codon stop » dans l’ADN. Pour cela, au moment de la transformation de l’ARN en protéine, des molécules « leurre » situées dans l’environnement très proche de la machinerie cellulaire peuvent tromper sa vigilance et permettre, comme si de rien n’était, la fabrication d’une protéine complète. Néanmoins, les molécules capables de jouer ce rôle et identifiées jusqu’à présent ont une efficacité très limitée ou une toxicité importante.

En alliant leurs savoir-faire et grâce à l’utilisation d’un système de criblage sur la chimiothèque-extractothèque du Muséum national d’Histoire naturelle, deux équipes de scientifiques ont réussi à montrer que l’extrait d’un champignon, Lepista inversa ou clitocybe inversé, est capable de restaurer très efficacement l’expression de gènes humains présentant des mutations non-sens sur des cellules en culture.

Une activité significative a aussi été mise en évidence sur des cellules de patients atteints de mucoviscidose grâce à la collaboration des deux laboratoires de recherche avec le CHU de Lille, Les Hospices Civils de Lyon, l’hôpital Cochin et l’association Vaincre la Mucoviscidose.

« Quand on sait que restaurer 5 % de protéines fonctionnelles dans la mucoviscidose pourrait avoir un impact sur les conséquences de la maladie, ces travaux sont extrêmement encourageants » estiment les auteurs qui précisent que cette stratégie présente aussi l’avantage de ne pas toucher au patrimoine génétique des patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Inserm

Le réconfort d’un adulte s’inscrit dans les gènes d’un enfant
Mercredi, 24/01/2018 - 07:25

Une étude réalisée sur 94 enfants suivis pendant quatre ans et demi par le Professeur Michael Kobor et ses collègues du département de génétique médicale de l’Université de la Colombie-Britannique montre que les enfants de quatre ans qui ont connu plus de détresse et qui ont reçu moins de réconfort lorsqu’ils étaient bébés présentaient un profil moléculaire sous-développé pour leur âge.

Ces chercheurs ont découvert des différences de méthylation à cinq endroits de l’ADN entre les enfants aux contacts nombreux et ceux aux faibles contacts. Deux de ces endroits font partie de gènes : l’un joue un rôle dans le système immunitaire et l’autre dans le métabolisme. Comme le souligne le Professeur Michael Kobor, "Nous pensons qu’un vieillissement épigénétique plus lent chez l'enfant peut être synonyme d’une incapacité à s’épanouir".

Les conséquences de ces observations sur le développement de l’enfant et la santé des adultes ne sont pas clairement établies. Il s’agit de la première recherche à montrer chez les humains que le simple fait d'avoir été physiquement réconforté en étant bébé peut avoir des conséquences profondes et potentiellement permanentes sur l’expression génétique d’une personne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cambridge University Press

Une maladie des gencives à l’origine de la polyarthrite rhumatoïde ?
Mercredi, 24/01/2018 - 07:19

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université d'Umeå en Suède, les maladies des gencives, ou « parondotopathies », seraient préexistantes à l'apparition d’une polyarthrite rhumatoïde. L’étude montre également une relation causale entre la perte de l'os de la mâchoire et des niveaux élevés d’une molécule induisant la résorption osseuse dans le sang : le RANK-L.

La perte de l’os de la mâchoire causée par une inflammation secondaire à la prolifération d’une bactérie dans la gencive est caractéristique à la fois de la parodontite - une maladie entraînant la perte des dents - et de la polyarthrite rhumatoïde. Malgré les différences dans l'inflammation de la parodontite ou de la polyarthrite rhumatoïde, il a maintenant été établi qu'il existe une corrélation entre les deux.

Il a notamment été démontré que les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ont dans une large mesure des chutes de dents et que les traitements visant à traiter la parodontite soulagent également les douleurs articulaire de la polyarthrite rhumatoïde. « Jusqu'à présent, cependant, on ignorait s’il existait une relation causale entre les deux », explique Pernilla Lundberg, maître de conférences au Département d'Odontologie à l'Université d'Umeå, et l'un des chercheurs à l'origine de l'étude.

Dans le cadre d'une collaboration, Pernilla Lundberg et Solbritt Rantapää-Dahlqvist, chercheur au Département de santé publique et de médecine clinique de l'Université d'Umeå, ont analysé la prévalence de la perte d’os de la mâchoire sur les radiographies dentaires de malades souffrant de polyarthrite rhumatoïde.

Les radiographies ont été réalisées avant que les symptômes de l'arthrite ne se développent et ont été comparées aux radiographies de témoins semblables en tout point en dehors de la polyarthrite. Tous les participants à l'étude avaient à plusieurs reprises donné du sang à la Biobanque médicale du nord de la Suède. Les radiographies dentaires ont été récupérées chez les dentistes traitants.

Les résultats montrent pour la première fois que les personnes qui développeront plus tard une polyarthrite rhumatoïde ont une maladie de la gencive avérée sur des radiographies. Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ont également plus de risques de développer une parodontite avec le temps. Parmi les personnes qui ont développé plus tard une polyarthrite rhumatoïde, le plus haut degré de perte osseuse de l’os de la mâchoire a été détecté chez les personnes qui avaient également des taux élevés de RANK-L dans le sang, une molécule induisant la résorption osseuse.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

Découverte d'une enzyme-clé dans l'expression du génome
Mercredi, 24/01/2018 - 06:26

Au cours de chaque cycle cellulaire, l’information génétique, qui correspond à la séquence des acides nucléiques, est dupliquée pour ensuite être répartie équitablement au sein des cellules filles résultantes. Dans cette étape de réplication, un autre type d’information doit être reproduit et transmis aux cellules filles, c’est l’information épigénétique, elle constitue la signature identitaire de la cellule-mère.

Les parties méthylées de l’ADN sont une des marques essentielles de l’information épigénétique. Dans ce processus de re-méthylation de l’ADN répliqué, la protéine UHRF1 est connue pour sa capacité à se lier à l’ADN demi-méthylé mais beaucoup de questions demeurent pour expliquer comment UHRF1 reconnait spécifiquement l’ADN partiellement méthylé ou pour connaître quelles sont les autres protéines recrutées pour effectuer la re-méthylation.

L’étude réalisée par l’équipe du Centre Epigénétique et Destin Cellulaire de l’Université Paris Diderot et les chercheurs du RIKEN Cellular Memory Laboratory, sous la direction du professeur Yoichi Shikai (RIKEN Cellular Memory Laboratory), et du professeur Pierre-Antoine Defossez (Centre Epigénétique et Destin Cellulaire, Université Paris Diderot), montre que la DNA Ligase 1, dont le rôle dans la réplication de l’ADN est avéré, possède un motif méthylé similaire aux histones, lui permettant d’interagir avec UHRF1 pour guider cette dernière vers les sites de réplication de l’ADN. Ce mécanisme cellulaire assure le transfert de l’information épigénétique portée par la méthylation de l’ADN sur les parties du génome tout juste répliquées.

Ces scientifiques ont pu isoler la protéine humaine UHRF1 et mettre en évidence le complexe formé par les autres protéines qui interagissent avec, dont la DNA Ligase 1, une enzyme importante de la réplication et de la réparation de l’ADN. Ils ont même réussi à identifier le site exact de liaison entre la DNA Ligase 1 et la protéine UHRF1.

Ces travaux, en apportant la preuve que la DNA Ligase 1 intervient dans la méthylation de l’ADN en plus de son rôle dans la réplication, ouvrent la voie pour des investigations quant à son potentiel thérapeutique anti-cancéreux. En effet, le développement de nombreux cancers dépend sensiblement de la méthylation de l’ADN.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Molecular Cell

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