|
|
Edito
Réchauffement climatique, lutte contre la pauvreté et biodiversité: la préservation des forêts tropicales est une priorité mondiale
Selon le GIEC, la part de la déforestation représente environ 2O % des émissions de carbone mondiales et les émissions directes issus de l'exploitation des terres et de la forêt ont cru de 40% entre 1970 et 2004 (combustion, dégradation de la biomasse, de la tourbe et déforestation). Une des recommandations du Groupement d'experts climatiques pour atténuer le réchauffement planétaire est donc de réduire les émissions issues de la déforestation, notamment sous les tropiques, dans les pays en voie de développement comme le Brésil, en Afrique subsaharienne et en Indonésie, où la croissance démographique et le développement économique vont continuer d'exercer une pression croissante sur la forêt. Les forêts tropicales couvrent 1,681 millions d'hectares dont environ 900 millions en Amérique du Sud, 500 millions en Afrique et 260 millions en Asie.Les taux de déforestation actuels varient de 1.1% en Asie à 0.7% en Amérique latine et en Afrique. Les forêts primaires constituent des réservoirs stables de carbone, alors que les jeunes plantations et forêts en reconstruction fixent le dioxyde de carbone de l'air sous forme de carbone organique. D'autre part, les incendies et la combustion du bois correspondent à des libérations de carbone dans l'atmosphère tandis que les usages qui prolongent l'existence du bois en retardent la restitution. Les forêts tropicales renferment 45 % des 958 milliards de tonnes de carbone présents dans les écosystèmes forestiers. Le climatologue réputé Philippe Ciais souligne qu'un ha de foret tropicale plantée sur un sol nu permet en moyenne de stocker 350 tonnes de carbone en incluant le carbone dans le sol. Une étude publiée par la revue Science en 22 juin 2007 (cosignée également par P Ciais) a montré que les forêts de l'hémisphère Nord n'absorberaient qu' 1,5 milliard de tonnes de CO2 contre 2,4 milliards calculés par les modèles. Ce qui signifie que les concentrations de CO2 dans l'hémisphère Nord seraient plus importantes que prévu. En revanche, malgré les brûlis agricoles, les forêts tropicales ne relargueraient pas dans l'atmosphère 1,8 milliard de tonnes de CO2, mais seulement 100 millions. Une autre étude publiée en avril 2007 dans le PNAS a montré que planter et préserver des forêts tropicales pourraient ralentir le réchauffement climatique, alors que planter des forêts dans les hautes latitudes pourrait contribuer au réchauffement. Cette étude, menée par des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), prouve que seules les forêts tropicales sont fortement bénéfiques au ralentissement du réchauffement global car non seulement elles absorbent le gaz carbonique mais elles favorisent également les nuages qui aident à refroidir la planète. Enfin une étude publiée le 23 juillet 2008 dans le PNAS estime qu'un milliard de dollars par an pourrait permettre de réduire de 10 % la déforestation tropicale, évitant l'émission d'environ un demi-milliard de tonnes de carbone par an pour les 25 prochaines années. Le rapport coût/efficacité d'une telle mesure de préservation de la forêt tropicale serait, selon cette étude, bien supérieure à celui des technologies propres mises en oeuvre par les pays développés pour limiter à grand frais leurs émissions de CO2. Les forêts plantées et préservées sous les tropiques contribuent donc de manière puissante à ralentir le réchauffement de l'atmosphère, alors que planter des arbres en d'autres endroits de la planète pourrait aggraver le réchauffement. Ces études remarquables et complémentaires convergent pour confirmer le rôle majeur des forêts tropicales sur l'atmosphère et le climat. Selon le climatologue Ken Caldeira, "les forêts tropicales agissent comme un véritable climatiseur de la Terre". Il faut en outre rappeler le rôle essentiel des forêts tropicales, et plus particulièrement les forêts denses humides, dans la préservation de la biodiversité: ces forêts abritent plus de 80 % de la diversité spécifique terrestre. Aujourd'hui, cette richesse est menacée. Selon la FAO, le quart de la diversité biologique de la planète risque de disparaître d'ici à 2020. L'urgence des mesures à prendre contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité commence heureusement à faire évoluer l'opinion et les positions de la communauté internationale sur cette question complexe de la réduction des émissions liée à la déforestation et la dégradation des forêts tropicales. Un pas décisif a été franchi en 2006, avec les contributions de la Banque Mondiale, de Sir Nicholas Stern et enfin du GIEC cette année, dans son 4ème rapport qui souligne que : « 65% du potentiel d'atténuation globale du carbone se situe sous les tropiques et 50% de l'ensemble pourrait être réalisé en réduisant les émissions de déforestation ». Dans son rapport révolutionnaire de 2006, Nicolas Stern désignait la réduction de la déforestation comme une mesure " rentable du point de vue économique" pour atténuer le changement climatique. Ainsi estimait-il qu'il en coûterait entre 10 et 15 milliards de dollars (6,4 à 9,7 milliards d'euros) chaque année pour diminuer de moitié la déforestation d'ici à 2030. L'idée d'émettre des REDD (réduction d'émissions issues de la déforestation et de la dégradation tropicale) sur les marchés du carbone fait donc son chemin. La Bolivie a été la première à présenter des résultats mesurables et certifiés à la manière des MDP (Mécanismes de développement propre du protocole de Kyoto) sur le projet expérimental du Parc Noël Kempff. Depuis le sommet de Bali, le principe de la Réduction des Emissions liée à la Déforestation et la Dégradation des forêts tropicales (REDD) et de son intégration dans le cadre de la Convention Cadre Changement Climatique est admis. Les pays tropicaux vont ainsi pouvoir valoriser à travers les différents marchés du carbone leurs efforts REDD. Le projet des REDD est très novateur car il permet simultanément, et de manière synergique, de lutter contre le changement climatique, de réduire la pauvreté et de sauvegarde de la biodiversité. Les arbres plantés ne comptent que pour 0,1% des projets enregistrés dans le cadre du Protocole de Kyoto notamment pour cause de difficultés méthodologiques et administratives pour certifier le stockage de carbone. « Hormis la difficulté de calculer le carbone stocké dans les arbres et le sol, se pose le problème de garantie de pérennité ainsi que la rapidité de mise en oeuvre : quand on plante des arbres, les tonnes de carbones seront compensées dans 30 ans. Les énergies renouvelables ont nettement plus de succès dans les MDP (53 % des projets) surtout auprès des pays européens, car le marché européen du carbone n'accepte qu'1% de projets de reforestation par pays. Une des réticences à donner trop d'importance à la forêt dans le marché carbone est liée à la peur de voir les pays industrialisés diminuer leurs efforts dans leurs propres réductions d'émissions, en achetant des crédits à bas prix, issus de la forêt tropicale. Mais depuis 1990, la situation a changé: le Protocole de Kyoto prend fin en 2012 et les objectifs de 2020, 2030 et 2050 définis à Bali sont bien plus ambitieux et vont inclure tous les pays émergents qui seront attendus sur leurs engagements. Les objectifs de réduction fixés impacteront alors le prix de la tonne de carbone. _ Une étude récente du Centre européen d'études économiques (ZEW) montre que la limitation des émissions de gaz à effet de serre permise par la protection de grandes zones de forêts tropicales permet de préserver le climat non seulement efficacement mais aussi économiquement. Une intégration de ces forêts dans le marché international des droits d'émissions profiterait, à long terme, aussi bien aux pays industrialisés qu'aux pays en développement. Ainsi, la prise en compte de la protection des forêts tropicales après l'expiration du protocole de Kyoto en 2012 augmenterait nettement l'efficacité et la rentabilité de la future politique du climat. L'idée d'intégrer la protection des forêts tropicales dans les marchés mondiaux et européens du carbone à l'aide du mécanisme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Degradation) est donc en train de s'imposer mais sera difficile à mettre en oeuvre. Il faudra trouver un accord sur le système qui régulera et financera les REDD. Laurence Tubiana, directrice de l'IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) croit à « un marché parallèle de droits sur la déforestation évitée », pour ne pas déstabiliser le marché actuel. Le déboisement destiné à l'obtention de bois tropicaux fait disparaître des forêts stockant le carbone, ce qui accélère le réchauffement du climat. Le mécanisme REDD permettrait de reconnaître et de chiffrer la réduction des émissions de gaz à effet de serre permise en évitant le déboisement des forêts tropicales. Les pays en développement pourraient ainsi limiter les émissions de CO2 en protégeant leurs forêts, faire enregistrer ces émissions évitées dans des certificats et les vendre aux pays industrialisés. Ces derniers pourraient comptabiliser ces émissions évitées dans leurs objectifs de protection du climat. Les pays industrialisés pourraient faire des économies grâce au mécanisme REDD, car éviter des émissions en protégeant les forêts tropicales est moins coûteux que de développer des innovations techniques. En effet, les pays industrialisés ont déjà développé de nombreuses technologies innovantes pour réduire leurs émissions. La mise au point d'innovations supplémentaires nécessiterait de très fortes dépenses. Les régions tropicales profiteraient aussi particulièrement fortement du mécanisme REDD. Comme le montre l'étude, les revenus apportés par la vente des droits d'émission couvriraient largement les coûts d'opportunité de la protection des forêts, c'est-à-dire la perte des gains liés à l'utilisation des forêts (vente du bois ou conversion en surfaces agricoles) due à la protection. Les pays en développement feraient donc une bonne affaire en protégeant les forêts tropicales. L'intégration de cette protection dans les systèmes de droits d'émission et de quotas carbone pourrait, en outre, permettre aux pays industrialisés de gagner l'adhésion des pays en développement à la mise en place d'un nouvel accord sur le climat. Jean Louis Borloo entend avec raison placer la préservation des forêts tropicales parmi les priorités de sa présidence de l'Union Européenne. Il souhaite notamment "que les textes relatifs aux compléments législatifs de la certification européenne FLEGT et à la déforestation évités trouvent le meilleur consensus et aboutissent rapidement. " Il s'est également prononcé pour une interdiction totale du bois non certifié en Europe. La mise en place de mécanismes internationaux pour fournir une compensation aux pays qui protégeraient leurs forêts au détriment de leurs impératifs économiques et l'évaluation économique des actions de "déforestation évitée" sont à présent reconnues comme des priorités mondiales et doivent devenir, au même titre que le développement des énergies renouvelables et des technologies propres, es axes majeurs de la politique européenne en matière d'environnement et d'aide au développement. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
|
|
|
|
|
|
|
|
TIC |
|
|
Information et Communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour Igor Lukyanchuk, professeur au département de physique de l'université de Picardie (Amiens), la puissance des ordinateurs pourrait être multipliée par 1 000 grâce au remplacement du silicium par le graphite - une forme cristalline du carbone - pour la fabrication des puces. De quoi améliorer la traduction vocale simultanée ou la compression d'images, par des méthodes plus efficaces mais grandes consommatrices de puissance de calcul. En 2004, Igor Lukyanchuk, associé au physicien Yakov Kopelevich (Sao Paulo, Brésil), découvre une propriété remarquable : dans le graphite très pur, certains électrons se comportent comme des photons. Il en résulte un phénomène proche de la supraconductivité, cette propriété qu'ont certains matériaux à perdre toute résistance au passage du courant électrique à la température de l'azote liquide (- 196o C). Or, dans le graphite, cette aptitude existe à température ambiante. De quoi le transformer en concurrent du cuivre pour les câbles et autres connexions électriques. En 2005, une autre découverte ouvre de nouvelles perspectives. Les équipes d'André Geim (université de Manchester) et de Philip Kim (université de Columbia) parviennent à isoler des monocouches de graphite - des feuillets appelés graphène. Un matériau ne possédant que deux dimensions (longueur et largeur), dont l'épaisseur est celle des atomes de graphite, soit quelques angströms (10-10m). La physique descend ainsi en dessous de l'échelle du nanomètre (10-9m), ouvrant la voie à une toute nouvelle électronique, dans laquelle le carbone pourrait prendre le relais du silicium. L'agence de recherche militaire américaine (Darpa) ne s'y est pas trompée, qui a amorcé un programme de recherche baptisé CERA (Carbon Electronics for RF Application). Avec pour objectif l'obtention d'un film de graphène de 50 mm par 50 mm.André Geim, lui, a franchi une autre étape , en fabriquant le premier transistor en graphène. Le composant de base des puces électroniques de l'ère du graphite LM
|
|
|
|
|
|
|
|
La Bibliothèque municipale de Lyon a opté pour la technologie de recherche Idol éditée par l'anglo-américain Autonomy, concurrent du français Exalead et du norvégien FAST (Microsoft). Le but ? Améliorer l'accès à l'information contenue sur le site bm-lyon.fr et constituer une communauté en ligne, via guichet du savoir.org, en permettant aux internautes d'échanger avec d'autres utilisateurs et/ou d'interroger des bibliothécaires. Idol (intelligent data operating layer) est censée autoriser la recherche de données structurées et non structurées (texte/audio/video) quels que soient les formats et les systèmes d'exploitation utilisés au sein de l'organisation concernée. L'outil intègre une fonction automatisée destinée à faciliter les recherches au sein d'un corpus et à suggérer des documents annexes à la requête initiale (Automatic Query Guidance). Par ailleurs, l'indexation est paramétrable. Quant aux résultats, ils sont classés par pertinence et sont accompagnés d'un bref résumé. « Trouver la bonne information dans les archives de n'importe quelle bibliothèque publique peut être une expérience frustrante et consommatrice de temps, tout spécialement pour une bibliothèque aussi importante que celle de Lyon », déclare dans un communiqué Emmanuel Meriot, directeur général d'Autonomy France. Avant d'affirmer : « notre technologie va aider leurs utilisateurs à trouver l'information plus rapidement, tout en encourageant le partage des connaissances et en simplifiant la charge de travail des bibliothécaires ».Deuxième bibliothèque de France, la BML s'appuie sur un réseau de 15 établissements et fournit services et documents à quelque 2,5 millions de lecteurs par an. Neteco
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Avenir |
|
|
Nanotechnologies et Robotique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La robotique au service des handicapés n'est plus une utopie. Nous sommes en train de franchir un pas important », s'enthousiasme le docteur Jean-Luc Le Guiet. Son Centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Kerpape, près de Lorient, vient d'accueillir Sam parmi ses patients pendant plusieurs semaines. Le robot ne sert plus seulement à assembler des voitures, manutentionner des colis, tondre un jardinet ou distraire des mômes en mal d'affection. Il aide désormais des handicapés. Sam est l'un des premiers au monde à offrir ses services aux tétraplégiques. Grâce à l'association Approche (Association pour la promotion de la robotique concernant les personnes handicapées), cette expérimentation est pleine de promesses pour tous ceux qui peinent à vivre seuls au quotidien, y compris les personnes âgées. Le robot vient du laboratoire List (CEA) qui exploite ainsi son travail sur les automates pour le nucléaire. Sam ferait plutôt penser au capitaine Crochet avec son bras terminé par une pince. Pas de jambes non plus mais une plate-forme mobile à roues. Pour regard, il dispose de 2 caméras vidéo montées de part et d'autre de la pince. Sa navigation repose sur deux télémètres laser à balayage ainsi que des capteurs ultrasons anticollision. « Nous avons surtout travaillé sur l'interface pour qu'elle soit simple, et accessible même pour une personne dont les membres supérieurs ont une dextérité réduite. » Des robots de service sont déjà commercialisés dans le monde comme ceux de la société allemande Neobotix. Mais leur utilisation est prohibitive pour les handicapés. Sam ne rend pour l'instant que de très modestes services. Il peut attraper des objets à l'autre bout d'un appartement. A condition qu'il soit placé verticalement car la dextérité de sa pince reste sommaire. La personne désigne d'abord sur son écran une pièce où se trouve sa cible. L'information est envoyée par liaison Wi-Fi à Sam qui se dirige vers le lieu puis y filme son environnement à destination. Une fois que l'utilisateur a repéré à l'écran un verre, une bouteille d'eau ou une canette, il trace un cadre autour et clique dessus. Le robot utilise alors ses deux caméras stéréoscopiques pour saisir l'objet avant de le rapporter à son maître. La pince dispose d'un capteur optique pour confirmer sa prise et d'un capteur de pression pour éviter toute casse. Les patients ont toutefois expérimenté un manque de fiabilité dans les manipulations de Sam. Car si cette opération peut apparaître banale, la saisie est pourtant l'un des gestes les plus compliqués qu'a à résoudre la robotique. « La difficulté est de trouver un terrain d'entente, entre la représentation du robot en 2D et celle de l'humain en 3D. » Dès son arrivée dans un logement, Sam se familiarise avec les lieux en prenant de nombreux points de repère qu'il assimile par des segments de droites incompréhensibles par l'utilisateur. Les opérateurs plaquent par dessus ces représentations un plan d'architecte, intuitif à l'humain. La représentation de l'objet à saisir pose le même problème. Le robot interprète la vision vidéo de l'utilisateur grâce à la triangulation des points obtenus par les 2 caméras. L'algorithme fait appel à la mathématique des pixels. En clair, le calculateur repère les textures sur l'objet dans chaque image et essaie d'y reconnaître le même point. « La quinzaine de patients qui l'utilisent sont enthousiastes », confirme Arnaud Verrier, ergothérapeute au centre de Kerpape. « Les plus valides utilisent une souris ou une «trackball». Les autres contrôlent l'écran avec la tête, grâce à une caméra infrarouge qui suit le mouvement d'une pastille collée sur le front du tétraplégique. La capacité de leurs membres suffit à actionner un simple clic. » LE
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Matière |
|
|
Matière et Energie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Au terme d'une expérience au CEA-Iramis, des chercheurs du CEA, CNRS, de l'Université Paris 6 et de l'Imperial College de Londres avancent pouvoir "photographier" l'évolution des nuages électroniques, tant dans un solide que lors d'une réaction chimique ou en électronique moléculaire. Dès 2003, une équipe du CEA-Iramis avait démontré qu'il était possible de produire des impulsions de 130 attosecondes via une interaction entre un faisceau laser excitateur et un jet d'atomes. Toutefois, le déclenchement, la durée et l'intensité des impulsions ne pouvaient être contrôlés. Aujourd'hui, l'équipe européenne va plus loin. Elle explique que l'on peut façonner et contrôler ces impulsions ultra-courtes "en remplaçant le jet d'atomes par un jet de molécules linéaires", notamment le gaz carbonique. Le principe, poursuit-elle, consiste à utiliser un premier faisceau laser pour aligner les molécules de gaz afin de contrôler leur orientation par rapport au champ électrique d'un second faisceau excitateur. Selon l'équipe européenne de recherche, ce "flash ajustable" à l'échelle de l'attoseconde, instrument voué à la prise de "photographies" d'orbitales électroniques et de leurs réarrangements, conviendrait aux laboratoires oeuvrant dans les domaines de la chimie, des nanosciences et de la nanoélectronique. EET
|
|
|
|
|
|
|
|
Un rapport réalisé par le McKinsey Global Institute (MGI) explique que l'efficacité énergétique (EE) est la forme d'énergie la moins chère actuellement disponible. Ce rapport, daté de février 2008, montre qu'avec 170 milliards de dollars d'investissements supplémentaires par an jusqu'en 2020 (0,4 % du PIB mondial actuel), on pourrait diviser par deux la croissance de la demande mondiale en énergie, soit l'équivalent d'une fois et demi la consommation énergétique annuelle des Etats Unis. Cela permettrait d'économiser 900 milliards de dollars par an. Sur ces 170 milliards, les secteurs industriels mondiaux ont besoin d'environ 83 milliards par an et le secteurs résidentiel de 40 milliards de dollars par an, soit à peu près un quart du total. Le secteur du de transport nécessite pour sa part $ 22 milliards d'investissement. La recherche de l'efficacité énergétique est donc la façon la plus rentable (taux de rentabilité moyen annuel de 17 % selon McKinsey) de diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre planétaires, réduction nécessaire pour rester sous le seuil des 2°C d'augmentation de la température moyenne mondiale. Aujourd'hui, de nombreuses imperfections des marchés et des politiques publiques découragent les consommateurs et le milieu des affaires à se lancer dans l'EE (subventions des carburants, manque d'information des consommateurs...). L'Institut identifie quatre pistes d'actions pour surmonter ces difficultés : mettre en place des seuils d'efficacité énergétique pour les appareils et les équipements, améliorer l'efficacité énergétique dans les constructions neuves et à l'occasion d'opérations de rénovation dans les bâtiments anciens, durcir les normes et augmenter les investissements dans les intermédiaires énergétiques. MK
|
|
|
|
|
|
|
|
Plus de 148 milliards de dollars de nouveaux financements sont arrivés dans le secteur mondial des énergies durables l'année dernière, soit une augmentation de 60% par rapport à 2006, selon le rapport analytique intitulé "Tendances mondiales des investissements dans les énergies vertes 2008", publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUE). "Comme en Californie et dans le Klondike au 19ème siècle, les énergies vertes suscitent une véritable ruée vers l'or des prospecteurs des temps modernes partout dans le monde", a déclaré le directeur exécutif du PNUE Achim Steiner à la publication du rapport.Ce mouvement intervient dans un contexte d'inquiétude sur les changements climatiques et de flambée des prix du pétrole et des produits alimentaires à travers le monde ce qui pourrait entraîner, selon les experts, une récession économique mondiale à long terme. Sur un total de 205 milliards de dollars de capitaux dans les énergies durables, 98 milliards sont allés à la génération d'énergie renouvelable, notamment éolienne aux Etats-Unis, en Chine et en Espagne. 50 milliards de dollars ont été affectés au développement technologique et 56,6 milliards de dollars ont changé de mains par le biais de fusions et acquisitions, selon le rapport. L'essentiel des fonds est parti en Europe, suivie des Etats- Unis. La Chine, l'Inde et le Brésil attirent quant à eux un intérêt croissant. Les nouveaux investissements dans ces trois pays ont été multipliés par 14, passant de 2 à 26 milliards de dollars. L'énergie éolienne a attirée plus d'investissements au niveau mondial l'an dernier que toute autre technologie qui n'est pas basée sur les combustibles fossiles, y compris les grandes centrales hydroélectriques et l'énergie nucléaire. En Europe et aux États-Unis la nouvelle capacité éolienne en 2007 représentait 40% et 30%, respectivement, des nouvelles capacités énergétiques. L'investissement dans la technologie de l'efficacité énergétique a atteint un record de 1,8 milliard de dollars, une augmentation de 78% par rapport à 2006. L'Amérique du Nord a attiré le plus d'investissement dans l'efficacité énergétique en 2007, suivie de l'Europe. Le Bâtiment offre le plus grand potentiel pour l'économie d'énergie(et représente 40% des émissions de CO2). L'efficacité de l'industrie et du transport suit, avec le secteur de l'énergie (peut-être surprenant) étant le secteur avec le moins de possibilités d'économies. Selon l'Agence internationale de l'énergie, chaque dollar investi dans l'efficacité énergétique permet d'éviter une moyenne de plus de 2 $ nécessaires pour créer de nouvelles ressources. PNUE
|
|
|
|
|
|
|
|
Actuellement l'Europe est très active dans le domaine de la conversion photovoltaique à partir de nouveaux matériaux. Cette filière offre l'avantage de produire des cellules de très faible coût. Deux concepts sont développés dans ce domaine, celui du « tout organique » destiné à cours terme au marché des applications nomades, et celui dit « hybride » qui apparait prometteur pour les installations raccordées au réseau grâce à des systèmes de type « Grätzel ». A l'origine du projet Nanorgysol le consortium CSPVP (Cellules Solaires PhotoVoltaïques Plastiques), créé en 2002 dont le but fut de fédérer les différents métiers et les compétences nécessaires pour l'élaboration de cellules solaires organiques efficaces, a rassemblé 8 laboratoires français et permis ainsi de les placer au meilleur niveau international dans le domaine des cellules solaires photovoltaïques plastiques très bas coût. Le projet Nanorgysol, qui a débuté en décembre 2005, compte 20 laboratoires universitaires français et le CEA. Leur objectif est d'explorer un grand nombre de matériaux et de concepts des filières « organiques » et « hybrides » afin d'en évaluer leur potentialité et pouvoir faire à l'issue du projet des choix stratégiques en terme de filières à développer. Les résultats attendus par les partenaires du projet Nanorgysol sont l'obtention d'une cellule solaire de rendement de conversion supérieure à 5% sur substrat verre, avec une surface active de 1cm² et la démonstration d'un rendement de conversion sur une surface de 100 cm². L'objectif ultime du projet étant le transfert industriel de ces travaux de R&D. Nanorgysol est un projet financé pendant 2 ans par l'ANR qui l'a retenue lors de son appel à projet en 2005 sur le domaine du solaire photovoltaïque. Après 1 an et demi de travaux donc, des rendements de conversion de 4% sur des cellules de 1 cm² ont été atteints. Les études de vieillissement et de durée de vie des cellules photovoltaïques développées au sein de ce projet seront faites dans le cadre de projets futurs. Parallèlement au projet Nanorgysol, l'Institut allemand Fraunhofer des systèmes énergétiques solaires (ISE) est parvenu pour sa part à convertir la lumière du soleil en électricité avec un rendement de 37,6%. Ce record européen a été atteint avec une cellule photovoltaïque (PV) à multi-jonctions de quelques millimètres de diamètre, constituée de semi-conducteurs III-V et soumise à un rayonnement solaire concentré 1.700 fois. Pour le module PV dans son ensemble, un rendement de 28,5% a été atteint en conditions réelles sur le site de Fribourg, soit le meilleur rendement de l'ISE jusqu'à présent. D'après Andreas Bett, Directeur du département "Matériaux, cellules PV et technologie" à l'ISE, des rendements de 45% pour les cellules et de 35% pour les modules seraient envisageables dans les années à venir.A l'origine du record : des progrès décisifs dans le domaine des matériaux qui ont permis un fonctionnement fiable des cellules, même soumises à une intensité lumineuse extrêmement élevée. "En particulier, la qualité des diodes à effet tunnel, de seulement 30 nm d'épaisseur, qui relient les trois cellules entre elles, joue un rôle déterminant", mentionne le Dr. Frank Dimroth, chef du groupe de travail "III-V - Epitaxie et cellules PV" à l'ISE. Les cellules PV à multi-jonctions sont constituées d'environ 30 couches élémentaires d'alliages semiconducteurs III-V, qui doivent toutes présenter une haute qualité cristalline. Pour l'élaboration de ces structures complexes, les chercheurs de l'ISE ont recours à une grosse installation de l'entreprise Aixtron (à Aix-la-Chapelle) capable de réaliser une épitaxie métallo-organique en phase gazeuse. "Comme nous menons nos recherches sur des installations de production industrielles, nous sommes en mesure de transférer nos résultats sur le marché en quelques mois seulement, avec l'aide de notre partenaire AZUR SPACE", se réjouit M. Dimroth. "A l'Institut ISE, nous travaillons intensément depuis plus de dix ans au développement de cellules multi-jonctions destinées à être intégrées dans des systèmes à concentration, car cette technologie promet de loin les plus hauts rendements pour la conversion de la lumière en énergie", poursuit-il. Et le Prof. Eicke Weber, Directeur de l'ISE, de renchérir : "Je considère cette technologie comme particulièrement prometteuse pour les pays à fort ensoleillement". Jusqu'à présent, le photovoltaïque à concentration était quasiment réservé à des applications spatiales. Les développements en cours rendent aujourd'hui envisageable leur utilisation terrestre. Déjà aujourd'hui, des systèmes PV à concentration installés en Espagne produisent deux fois plus d'électricité par unité de surface que des systèmes PV conventionnels à base de silicium. Mais pour que cette technologie devienne compétitive, les coûts doivent encore baisser. BE Tenerrdis
|
|
|
|
|
|
|
|
Stocker de l'énergie solaire et éolienne n'est pas toujours simple. Quand le vent souffle fort, par exemple, les éoliennes produisent plus d'électricité que les habitants n'en ont besoin. Il s'agit de stocker cet excédent énergétique et de le restituer lorsque le vent faiblit. Enairys Powertech, une start-up en cours de création, a développé une méthode pour stocker et restituer l'énergie par air comprimé. L'ingénieur et fondateur d'Enairys, Sylvain Lemofouet, a conçu avec le professeur Alfred Rufer, directeur du Laboratoire d'électronique industriel de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et le professeur Daniel Favrat, directeur du Laboratoire d'énergétique industrielle, une batterie qui ne contient pas de métaux lourds. Explications de Sylvain Lemofouet: «L'air, comme tous les gaz, est compressible. En d'autres termes, il peut prendre le volume qu'on lui impose. En l'obligeant à occuper un plus petit espace, sa pression augmente et crée un potentiel d'énergie comparable à l'élévation de l'eau dans un barrage hydroélectrique.» Le stockage d'énergie par air comprimé n'est en soi pas nouveau mais cette technique n'a pour ainsi dire jamais été exploitée, du fait du faible rendement des machines à air existantes. En effet, l'air s'échauffe quand on le comprime et cette chaleur, une fois évacuée, génère des pertes importantes. La quantité d'énergie récupérée à la détente de l'air est faible par rapport à celle qui a été initialement stockée. On parle d'un rendement de l'ordre de 20 à 30%. La machine à air comprimé d'Enairys fonctionne non pas avec un piston mécanique mais grâce à un concept de compression et de détente d'air basé sur le principe du «piston liquide». L'eau refroidit l'air pendant la phase de compression et le réchauffe pendant la phase de détente permettant de réduire les pertes thermiques au minimum et donc d'avoir un bien meilleur rendement. Dans le système d'Enairys, l'électricité est employée pour comprimer l'air en alimentant un moteur électrique couplé à un compresseur hydropneumatique. L'air est ensuite stocké dans des bonbonnes, reliées les unes aux autres. Lorsqu'il y a une demande en électricité, l'air comprimé est utilisé pour faire tourner la même machine hydropneumatique et entraîne la machine électrique qui fonctionne alors en alternateur pour reproduire du courant. «Le rendement énergétique de notre système est de l'ordre de 60-65% et s'approche ainsi du rendement des batteries au plomb qui est de 70%», souligne Sylvain Lemofouet. Le grand avantage d'un tel système est qu'il est écologique et économique. Aujourd'hui, le stockage de l'énergie solaire ou éolienne se fait par des batteries d'accumulateurs électrochimiques. Celles-ci contiennent des métaux lourds qui sont polluants. En outre, leur durée de vie n'est que de quelques années. «Sur le long terme, notre système est moins coûteux», précise l'ingénieur. Des brevets ont été déposés par l'EPFL et Enairys en détient une licence exclusive. Le premier prototype est aujourd'hui terminé. La start-up développe un prototype industriel qui servira de démonstrateur. De telles installations seront essentiellement destinées à l'alimentation en énergie d'applications autonomes en région isolées à partir de panneaux photovoltaïques et d'éoliennes par exemple, ou encore comme alimentation de secours pour les applications sensibles connectées à des réseaux électriques instables. «Nous visons également le marché de la production d'air comprimé à haute pression et à plus long terme celui des voitures urbaines à air comprimé», souligne Sylvain Lemofouet qui recherche actuellement 0,5 million de francs pour développer les premiers produits commerciaux. Puis, il devra encore lever entre 2 à 3 millions de francs pour passer à la phase d'industrialisation. Le projet a déjà bénéficié de plusieurs aides. Coup de coeur du jury lors du trophée Perl 2008 (Prix Entreprendre Région Lausanne), Enairys a également été primé par Venturelab et bénéficie du coaching de la CTI Start-up. Le marché du stockage énergétique est bel et bien présent. Selon le cabinet de recherche Lux Research, le marché est estimé à 60 milliards de dollars. LT=
|
|
|
|
|
|
|
|
Le gouvernement allemand envisage la construction de trente parcs éoliens en mer du Nord et en mer Baltique d'ici 2030. Le ministre des Transports et de l'Urbanisme, Wolfgang Tiefensee a présent é un plan, d'aménagement du territoire prévoyant que "25.000 mégawatts proviennent de l'énergie éolienne d'ici 2030". La coalition droite/gauche de la chancelière Angela Merkel comme le secteur allemand de l'énergie sont d'accord sur la nécessité d'investir dans les parcs éoliens."D'autant plus que le prix du pétrole augmente. Les nombreuses propositions des investisseurs prouvent la rentabilité économique" de tels investissements, souligne le ministre social-démocrate M. Tiefensee. La construction de 2.000 éoliennes en mer devraient fournir dans un premier temps une capacité d'environ 11.000 mégawatts d'électricité. Les premières installations seront dressées cette année au large de l'île Borkum, en mer du Nord, selon le Welt am Sonntag.Berlin a relevé la contribution du secteur éolien pour parvenir à l'objectif de 20% d'énergies renouvelables d'ici 2020 et baissé celle des biocarburants, en réaction à la crise alimentaire mondiale, avait indiqué en avril la Fédération allemande de l'énergie éolienne.L'énergie éolienne couvre actuellement 7% de l'énergie consommée en Allemagne,contre à peine 1 % en France. Romandie
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Terre |
|
|
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La production agricole pourrait chuter de moitié dans de nombreux pays en raison du réchauffement climatique, et le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde devrait augmenter de 50 millions d'ici 2020, lit-on dans un rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Selon le document, la production agricole devrait diminuer dans les zones tropicales ainsi que dans les régions plus tempérées, suite au réchauffement climatique, à la diminution des ressources aquatiques et à la réduction de la biodiversité. "Les résultats de cette étude récente établissent qu'à l'horizon 2080, la production agricole dans les économies émergentes pourrait chuter de 9 à 21%. L'Afrique devrait être le continent le plus touché, mais ce phénomène sera généralisé et concernera l'ensemble du globe", indique le rapport. Malgré l'intensification des menaces liées au réchauffement, les régions les plus fragiles ne reçoivent pas d'aides afin de s'adapter à ce phénomène, tandis que les donations liées à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques n'atteignaient que 26 millions de dollars à la mi-2007. Selon l'ONU, 1,8 milliard de personnes vivront en 2025 dans des pays possédant des ressources aquatiques nettement insuffisantes, et les deux tiers de la population mondiale pourrait faire face à des problèmes d'approvisionnement en eau. ONU
|
|
|
|
|
|
|
|
Jean-Louis BORLOO, ministre d'État, Ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire, a présenté, le 23 juillet, un grand plan de relance de la production hydroélectrique française. Ce plan constitue la première étape de l'exercice de programmation énergétique pour 2020 élaboré dans le droit fil des conclusions du Grenelle Environnement et que Jean-Louis BORLOO présentera devant le Parlement avant fin 2008. Le ministre souhaite que la France aille jusqu'au bout de son potentiel dans chaque filière d'énergies renouvelables pour atteindre l'objectif de 23 % d'énergies renouvelables d'ici 2020. Avec une production annuelle de 70 térawatts-heure par an et une puissance installée de 25 000 MW, l'hydroélectricité constitue la première source d'électricité renouvelable en France. Sa part dans la production nationale d'électricité est de 12 %. Notre pays dispose ainsi du 2ème parc installé en Europe (après la Norvège). En France on compte environ 1.700 petites installations sous le régime de l'autorisation pour une puissance de l'ordre de 1 000 MW et environ 400 concessions qui représentent une puissance de 23 500 MW (95 % de la puissance électrique). A titre de comparaison, la puissance nucléaire installée est de 63 000 MW. A l'horizon 2020, l'hydroélectricité présente un potentiel supplémentaire de développement de 7 TWh par an (environ 1,5 % de notre consommation totale d'électricité prévue en 2020) an et de 2 500 MW de puissance de pointe, ce qui représente 10 % d'énergie renouvelable produite par an en plus. Le premier volet porte sur l' autorisation de mise en concurrence des concessions à partir de 2012. Le plan de relance prévoit en effet le renouvellement des concessions des 400 plus grands barrages français. Les candidats à l'exploitation devront impérativement répondre à trois exigences :une exigence absolue de sécurité des installations, d'efficacité énergétique afin d'exploiter au maximum le potentiel de production des barrages français et d'exemplarité en termes de qualité des eaux, de respect de l'environnement et des écosystèmes Le deuxième volet prévoit un soutien massif de l'Etat aux investissements effectués dans les barrages, conformément aux engagements du Grenelle Environnement. Les objectifs sont d'augmenter nos capacités de production et de renforcer la sécurité de notre alimentation en électricité.En effet, l'électricité hydraulique est la seule forme de stockage d'électricité à grande échelle. Le but est de développer les stations de pompage (STEP) pour assurer une alimentation stable en période de pointe sans recourir aux centrales à fioul. Le troisième volet consiste à reconquérir la qualité des eaux des fleuves et des rivières français. Jean-Louis BORLOO annoncera ce plan de reconquête à la rentrée. MEEDDAT
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Vivant |
|
|
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Une équipe de chercheurs de l'Institut Max Planck de génétique moléculaire (Berlin), en collaboration avec l'entreprise Genomatix Software (Munich), est parvenue à expliquer en partie pourquoi l'organisme humain présente une grande diversité de cellules et de fonctions, alors qu'il ne possède qu'une information génétique limitée (25.000 gènes, soit à peine plus qu'un ver nématode). Grâce à une nouvelle technologie de séquençage, l'équipe du Dr. Marie-Laure Yaspo a pu démontrer que de nombreuses molécules d'ARN messagers (ARNm) 1] détectées ne correspondaient à aucun gène connu. Ceci implique, selon eux, que certaines molécules d'ARNm seraient issues d'un autre mode de transcription de l'information génétique, une alternative au classique processus d'épissage . La méthode de séquençage utilisée est la technologie des puces à ADN, ou Bio-Chips, un ensemble de molécules d'ADN fixées sur une surface de verre, de silicium ou de plastique. Les ARNm extraits des cellules sont identifiés à l'aide d'un marqueur fluorescent. Cette méthode de détection s'avère très sensible puisqu'elle permet d'identifier jusqu'à une seule molécule d'ARNm dans les cellules étudiées. Ce niveau de détection constitue une avancée technologique considérable. L'écart en terme de sensibilité avec les résultats précédemment obtenus est du même ordre que la différence de stockage entre un CD et un DVD. L'équipe de recherche a révèlé le nombre considérable de molécules d'ARNm présentes dans les cellules étudiées. Sur les 25.000 gènes recensés dans le génome humain, 15.000 gènes étaient en effet actifs dans les cellules rénales, 14.000 dans les lymphocytes B, des chiffres beaucoup plus élevés que ceux auxquels s'attendaient les chercheurs. Selon le Dr. Yasto, toutes les parties codantes d'un gène ne seraient pas forcément transcrites en ARNm, l'organisme pourrait ainsi synthétiser plusieurs molécules d'ARNm à partir de différentes combinaisons d'exons dans un même gène. C'est le phénomène dit d'épissage alternatif : chaque gène peut produire une série d'ARNm, tous différents les uns des autres. Les chercheurs ont ainsi identifié, en plus des molécules d'ARNm issues d'un épissage classique, un nombre de molécules d'ARNm (34% des molécules d'ARNm totales) qui n'ont pu être attribuées à aucun gène connu. Cette découverte permet aux chercheurs d'appréhender de nouvelles possibilités de transcription de l'information génétique chez l'Homme. Le Dr. Yasto conclut que cette découverte influencera certainement de futures recherches sur les causes moléculaires de certaines maladies humaines comme le cancer où l'information contenue dans les cellules est notamment souvent transcrite autrement que dans un organisme sain. [BE
|
|
|
|
|
|
|
|
Un panel international de cancérologues a mis en garde le 24 juillet sur les conséquences sur la santé des téléphones portables, notamment chez les enfants et recommandé l'adoption de mesures de précaution.Le panel, dirigé par le professeur Ronald Herberman de l'Université de Pittsburg (Pennsylvanie, est), est composé principalement de cancérologues américains et français. Ceux-ci ne se prononcent pas de façon catégorique sur le sujet, mais recommandent la prudence. "Les champs électromagnétiques générés par les téléphones portables devraient être considérés comme un risque potentiel pour la santé", ont-ils averti dans un document publié par l'Université de Pittsburg."Il n'y a pas eu assez de temps qui s'est écoulé pour avoir des données suffisantes sur les effets biologiques des téléphones cellulaires et autres téléphones sans fil qui aujourd'hui sont universels", indique le document. Les médecins recommandent notamment de ne pas laisser les enfants utiliser les téléphones portables, sauf en cas d'urgence, de garder les appareils le plus loin possible du corps. "Les enfants en bas-âge sont plus vulnérables aux champs magnétiques à cause de la taille plus petite de leur cerveau", ont expliqué les cancérologues. Autre recommandation, l'utilisation d'une oreillette qui divise par 100 l'intensité du rayonnement électromagnétique au niveau du cerveau. Les médecins estiment que l'industrie de la téléphonie devrait "assumer ses responsabilités". "C'est de leur responsabilité de proposer des équipements comportant le moins de risques possibles (pour la santé) et de faire évoluer la technologie dans ce sens"."Il n'est pas nécessaire d'interdire cette technologie, mais de l'adapter et de la contrôler afin qu'elle ne se transforme jamais en une cause de maladies", concluent-ils. PPG
|
|
|
|
|
|
|
|
Les récents développements de la génétique moléculaire et cellulaire laissent entrevoir la possibilité extraordinaire de « bloquer » à la source l'apparition du cancer en modifiant l'homme génétiquement, comme le raconte l'immunologiste Jean-Claude Weill. Voici la synthèse de son intervention du 5 juillet 2008. «Dans le film Blade Runner, le répliquant, c'est-à-dire l'androïde créé de toutes pièces par un savant tout puissant, force la porte de son créateur, car s'il le félicite pour la beauté et la précision de sa création, il refuse que cela s'arrête : il ne veut pas mourir. Le maître lui répond que si tout a été si parfait, c'est justement parce qu'il a fait le choix de la perfection au détriment de la longévité. Cette scène pourrait résumer le choix qu'a fait l'évolution pour nous les humains et aussi probablement pour de nombreuses espèces. En effet, la sélection naturelle permet aux individus ayant les meilleures performances reproductives de dominer numériquement d'autres espèces qui, elles, finissent par s'éteindre. Selon ce schéma de l'évolution (il y en a d'autres), les chances de survie déclinent avec la fertilité. Le prix à payer est que, passée cette période de reproduction, l'évolution n'est plus concernée par ce qui peut nous arriver et nous devenons alors la cible de toutes sortes d'affections, tumorales, neurodégénératives, etc. Ainsi, parmi nos 20 000 gènes, nous possédons des gènes que l'on appelle les gardiens du génome parce que, lorsqu'ils sont mutés - c'est-à-dire inactivés - ils peuvent induire la cancérisation de cellules. Par exemple, dans plus de la moitié des cancers chez l'homme, on observe une altération du gène P53 sur les deux chromosomes (paternel et maternel), le pic d'émergence du cancer étant entre 60 et 65 ans. Certains enfants qui naissent avec un seul gène P53 fonctionnel sont atteints du syndrome de Li-Fraumeni, du nom des deux chercheurs ayant décrit cette maladie génétique qui se caractérise par l'apparition d'un cancer à l'âge de 20 ans en moyenne. Au vu de cette relation presque linéaire entre l'inactivation du gène P53 et l'apparition d'une tumeur, je posais naïvement la question, il y a quelques années : pourquoi l'évolution ne nous a-t-elle pas équipés de trois ou quatre gènes P53 afin que nous développions des tumeurs à 120 ans et non à 60 ? N'étant pas chercheur en cancérologie mais en immunologie, j'ai proposé cette idée à une équipe espagnole de cancérologie, dirigée par Manuel Serrano, lors d'une visite que je faisais dans son institut à Madrid. Manuel Serrano et ses collègues produisirent des souris avec 3 gènes P53 au lieu de deux, qu'ils appelèrent Sup-P53. Ils démontrèrent que ces souris résistaient mieux aux tumeurs induites et spontanées et qu'en plus, elles ne semblaient pas présenter d'autres symptômes provoqués par cet ajout génétique. Nous publiâmes ce travail dans la revue européenne de référence Embo Journal et il fut commenté dans toutes les grandes revues scientifiques. Manuel fabriqua ensuite d'autres souris transgéniques, introduisant d'autres gènes protecteurs du cancer (P14-P16). A nouveau, ces souris résistaient mieux aux cancers spontanés et induits. Sa plus belle souris, publiée dans la revue Nature en 2007, fut le produit du croisement des deux précédentes : elle possédait trois gènes P53 et trois gènes P14-P16 et montrait la plus grande résistance aux cancers et une longévité augmentée de 20 %. Dès lors que l'on saura remplacer tous nos organes défaillants grâce au clonage thérapeutique, perspective pas si lointaine, ne pourra-t-on envisager de renforcer ces organes, avant leur greffe, avec certains gènes susceptibles de nous protéger de leur cancérisation ou de leur dégénérescence ? » Libé
|
|
|
|
|
|
|
|
La multipotence des cellules souches neurales adultes in vitro était déjà démontrée. Aujourd'hui, des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies, dirigés par le Professeur Fred Gage, démontrent cette capacité de multipotence in vivo sur des cellules souches de cerveau de souris. Cette étude atteste non seulement de la plasticité des cellules souches neurales adultes, mais surtout, ouvrent de nouvelles perspectives en terme de traitement des maladies neurologiques telles que la sclérose en plaque et l'épilepsie, maladies qui non seulement affectent les neurones mais également perturbent le fonctionnement des cellules gliales, cellules du système nerveux qui supportent, nourrissent et protègent les neurones. Au cours de leur vie, les cellules souches neurales adultes génèrent de nouvelles cellules cérébrales dans deux aires du cerveau : le bulbe olfactif qui traite l'information olfactive et le gyrus denté, partie centrale de l'hippocampe qui est impliqué dans la mémoire et l'apprentissage. Après division, les cellules souches ont plusieurs choix : rester une cellule souche, se différencier en neurone ou devenir une cellule gliale (astrocyte ou oligodendrocyte). Si les cellules souches neurales adultes en culture peuvent être induites afin de se différencier en différents types de cellules cérébrales, dans leur environnement naturel, il était communément admis que ces cellules ne se différenciaient qu'en neurones. Dans cette étude, les scientifiques ont utilisé un vecteur rétroviral afin de manipuler génétiquement les cellules souches neurales et leurs cellules filles dans les gyrus dentés de souris de laboratoire. Dans des conditions normales, la majorité des nouvelles cellules se différenciaient en neurones. Quand ils ont introduit le gène Ascl1, impliqué dans la génération des oligodendrocytes et des neurones inhibiteurs, ils ont réussi à engendrer une lignée oligodendrocytaire, prouvant ainsi la plasticité des cellules souches neurales adultes et la possibilité de reprogrammer ces cellules à l'aide d'un seul gène. Il devient maintenant envisageable de pouvoir orienter la différenciation des cellules souches neurales et ainsi d'intervenir sur des maladies neurologiques telles que la sclérose en plaque. En effet chez les patients atteints par ce type de maladie, le système immunitaire attaque les oligodendrocytes, ce qui conduit à l'amincissement de la couche de myéline affectant ainsi la capacité des neurones à conduire les signaux électriques correctement. La capacité de pouvoir induire la reprogrammation de cellules souches neurales afin de créer de nouveaux oligodendrocytes représente un espoir thérapeutique important pour cette maladie. BE
|
|
|
|
|
|
|
|
Insuffisance hépatique est une complication grave des hépatites et de la cirrhose. C'est une anomalie de fonctionnement du foie qui peut aboutir au décès quand elle est importante. Le seul traitement est alors la greffe de foie, une méthode cependant limitée en raison du manque de dons d'organes. Le développement de méthodes alternatives est donc essentiel. Les scientifiques de l'Université de Grenade (Espagne), ont confirmé l'intérêt des cellules souches issues du cordon dans les pathologies dégénératives du foie. Ils ont en effet traité avec succès des rats souffrant d'insuffisance hépatique avec une greffe de cellules souches ombilicales d'origine humaine. La transplantation a rétabli la fonction hépatique et amélioré les dommages histologiques de la majorité des rongeurs. Une cellule souche est une cellule se caractérisant par sa capacité à engendrer des cellules de différents types en se différenciant. Les plus prometteuses sont les cellules souches embryonnaire mais celles provenant du cordon ombilical sont également intéressantes. Le principal problème réside dans leur faible nombre, les chercheurs ne maîtrisent pas encore les techniques permettant de les multiplier. Elles ont néanmoins aujourd'hui des applications concrètes dans le traitement des leucémies et des maladies du sang de l'enfant. NO
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs anglais et français ont identifié un gène dont les mutations augmentent le risque d'obésité, mais peuvent également, en jouant sur le contrôle de l'appétit, favoriser la banale prise de poids, selon des travaux publiés dans la revue Nature Genetics. Le gène PCSK1 joue un rôle essentiel dans la maturation de plusieurs hormones clés qui régulent au niveau du cerveau la prise alimentaire. Il fabrique une enzyme "proconvertase 1" qui rend opérationnelles plusieurs hormones impliquées dans le contrôle de l'appétit comme l'insuline, le glucagon ou la proopiomelanocortine (qui provoque la satiété).Des mutations du gène PCSK1 avaient été identifiées précédemment chez trois patients souffrant d'une forme rare et sévère d'obésité, dite monogénique (un seul gène en cause), chez qui l'absence de cette enzyme avait été montrée. L'équipe dirigée par Philippe Froguel (Centre national de la recherche scientifique/Université de Lille 2/Institut Pasteur de Lille), associée à l'Université britannique Imperial College (Londres) s'est intéressée aux mutations fréquentes du gène PCSK1."A peu près 25% de la population ont une forme différente de cette enzyme qui est apparemment un petit peu moins active", a indiqué le Pr Froguel.Ses recherches ont débuté avec 150 familles françaises comptant des enfants obèses et ont ensuite été étendues à une large population en France, au Danemark, en Suisse et en Allemagne. Les résultats montrent que des anomalies apparemment mineures de cette enzyme clé peuvent entraîner une surcharge pondérale dans la population en général, selon les chercheurs.Les modifications du mode de vie (régime alimentaire, sédentarité...) sont généralement invoquées pour expliquer l'augmentation de la fréquence de l'obésité et du surpoids dans le monde, mais plusieurs "gènes d'obésité" ont aussi été identifiés. NG
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans tous les endroits du monde où la vaccination anticoqueluche a été pratiquée massivement sur les enfants, les souches de Bordetella pertussis visées ont été éliminées. C'est la conclusion de l'analyse génomique menée par l'Institut Pasteur sur des isolats cliniques collectés sur quatre continents, dans une dizaine de régions. Cette observation confirme le succès des campagnes vaccinales engagées dans ces pays, et notamment en France, depuis les années 1960. L'analyse des génomes bactériens montre que les cas de coqueluche actuels sont dus à des souches différentes de celles utilisées dans les vaccins. Cette constatation impose une adaptation de la stratégie vaccinale, c'est pour cela que les nouveaux vaccins ne visent plus des bactéries particulières mais leurs facteurs de virulence. Cette tactique ne sera pas efficace sans la participation active de tous les adultes : la grande majorité des contaminations en France se font maintenant des adultes ou des adolescents vers les nourrissons. Les autorités françaises recommandent donc un rappel chez les tous les adultes, et tout particulièrement pour ceux qui sont en contact avec des bébés, n'ayant pas eu de vaccination anticoquelucheuse depuis 10 ans. Pour les enfants, les rappels ont été fixés à 16-18 mois et entre 11 et 13 ans. La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse. Peu ou pas fébrile, elle se manifeste par une toux persistante (plus de 3 semaines) et engendre des complications graves chez les enfants et les nourrissons. Dans le monde, elle cause plus de 300 000 morts par an dont la grande majorité dans les pays en voie de développement. NO
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
|
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|