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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 354
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 29 Septembre 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Des entreprises s'allient pour élaborer la nouvelle norme WiFi
Japon : un téléphone pour suivre les enfants et rassurer les parents
Une interface japonaise sans accessoire
Rechercher ses objets personnels via Internet
NTT DoCoMo développe un téléphone pour écouter les radios par satellite
Quand les vitrines de magasin se transforment en écran tactile
Grâce à l'informatique, la police met un visage sur un squelette
Le tableau blanc numérique plébiscité dans les classes
Avenir
Le premier "micro-nageur" artificiel
Japon : Hitachi transforme la télécommande TV en lapin savant et obéissant
Matière
France : un site de téléphonie mobile fonctionne au solaire et au vent
Espace
La Chine a envoyé avec succès deux hommes dans l'espace
Des microbes en Arctique relancent l'hypothèse de la vie sur Mars
Vivant
La mortalité due au cancer continue de diminuer aux Etats-Unis
Cancer du col de l'utérus : le vaccin efficace à 100%, selon une étude
Diagnostiquer le cancer au niveau moléculaire grâce à des nanofils
Des nanoparticules d'or contre le cancer
Le virus de la grippe espagnole ressuscité pour mieux combattre la grippe aviaire
Un détecteur hybride
L'exercice physique permet de prévenir la maladie d'Alzheimer
Le cervelet, GPS du cerveau
La qualité du sommeil est héréditaire, selon une étude suisse
Homme
Les cartes mémoire vont-elles remplacer les CD ?
L'Estonie innove avec le vote par Internet pour tous
La Suisse teste le vote par SMS en première mondiale
Recherche
Le Japon relance le défi du transport supersonique
Prélude à des robots guerriers, un 4x4 modifié récompensé par le Pentagone
Edito
Les nouvelles technologies de transmission sans fil à très haut débit vont bouleverser l'économie numérique



Fin 2004, deux records de transmissions de données, sans fil et sur fibre optique, ont été battus. Siemens a d'abord annoncé une vitesse de transmission sans fil de 1 Gbits/s en utilisant la technologie OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing). (Voir articles du New Scientist et article de Siemens).

De son côté, Alcatel indique avoir réalisé une expérimentation de transmission optique d'une capacité d'un Térabit par seconde sur une liaison existante en fibre optique de France Télécom. Pour atteindre une telle performance, le constructeur français a utilisé le protocole DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing). (voir article de France Télécom et article d'Alcatel).

Il faut remarquer que, même si elles sont différentes, les deux technologies utilisées - DWDM (Multiplexage dense en longueur d'onde) pour la liaison fibre optique et OFDM (Orthogonal Frenquency Division Multiplexing) pour les communications sans fil - partent de l'idée commune de parallélisation. Si l'on ne peut atteindre des débits très élevés sur un même canal ou une même longueur d'onde, il suffit d'en utiliser plusieurs. La combinaison des deux technologies est possible et a donné naissance à l'OFDMA et MC-CDMA.

Lancée en janvier 2004, l'expérimentation réalisée par Alcatel en partenariat avec France Télécom et Deutsche Telekom s'inscrit dans le projet européen Toprate lancé en 2001. L'objectif de ce projet est d'étudier les très hauts débits et de démontrer la capacité des réseaux existants en fibre optique à les supporter. Un des objectifs du projet Toprate est de démontrer que les réseaux optiques existants des opérateurs historiques allemand et français, qui utilisent largement les fibres monomodes, pourront faire face à l'augmentation des débits des équipements de transmissions. Le projet Toprate fait partie du 5e programme cadre de R&D européen. Il regroupe les activités de recherche d'Alcatel, France Télécom, Deutsche Telekom, Heinrinch-Hertz Institute (Allemagne), Universidad Politechnica (Espagne), COM (Danemark) et VPISystems (Allemagne). (Voir projet Toprate).

L'expérience menée par les trois partenaires a permis de réaliser une transmission point à point atteignant 1,28 Térabit/s sur une liaison en fibre monomode classique de 430 Km appartenant au réseau France Télécom dans la région PACA. Ces résultats ont été obtenus en utilisant 8 canaux DWDM, chacun supportant un débit de 170 Gbit/s. Ce débit par canal est 16 fois supérieur à celui utilisé dans les systèmes DWDM actuel. Un tel débit correspond à la transmission du contenu de 4 DVD en une seconde.

Apparue dans les années 90, La technologie WDM consiste à transmettre dans une même fibre de multiples signaux selon différentes longueurs d'onde. Ainsi, une même fibre unique est transformée en multiples fibres virtuelles. En multiplexant huit signaux OC-48 à 2,5 Gbit/s, on obtient un débit de 20 Gbit/s. Les débits couramment atteints aujourd'hui sont de l'ordre de 400 Gbit/s/. Un des avantages du DWDM est qu'il est indépendant des réseaux et qu'il peut être utilisé avec des réseaux IP, ATM, SONET et Ethernet.

Les chercheurs d'Alcatel estiment que l'ODFM (multiplexage fréquentiel de sous porteuses orthogonales) permet de préparer le futur des technologies W-CDMA, autrement dit l'UMTS ou la troisième génération. L'OFDM consiste à répartir un train de données en une multitude de canaux qui sont modulés, par une fréquence différente - à des bas débits. La prochaine génération de mobiles, qui succédera à la 3G vers 2015, devra en effet offrir des capacités de transmissions nettement supérieures, d'environ un facteur 10.

Pendant qu'en Europe, Siemens et Alcatel ouvraient de nouvelles voies vers le très haut débit sans fil, et sur fibre optique, au Japon, NTT est en train de tester des systèmes de transmissions sans-fil capables d'envoyer des données à des débits de 10 Gbps soit 10 fois plus vite que les réseaux sans-fil existant actuellement. Le signal sera transmis en utilisant des hautes fréquences dans la bande 116-130GHz qui n'est pour l'instant pas disponible pour un usage commercial et n'avait même jamais été autorisée à l'essai jusqu'à présent. De tels systèmes pourraient cependant être utilisés pour des communications entre bâtiments ou en intérieur afin de délivrer de la vidéo haute qualité sans avoir recours à des câbles ou encore en cas de situation d'urgence pour fournir un diagnostic à distance basé sur des images de bonne qualité. Les tests utiliseront un système développé par les laboratoires NTT et utilisant une source optique milli onde et un récepteur spécial qui réduit la génération d'erreur de données. Le prototype peut transmettre des données sur des distances allant jusqu'à 1 km, distance qui devrait être améliorée jusqu'à 4 ou 5 km d'ici 2006, selon NTT. On voit donc bien qu'au-delà du WiFi, les nouvelles technologies de transmission à très haut débit, qu'elles soient sans fil ou utilisent la fibre optique, vont ouvrir à l'Internet mobile d'immenses perspectives de développement et vont accélérer l'avènement d'un continuum numérique universel.

A cet égard, les dernières prévisions de la société Telecom View sont impressionnantes et montrent que le WiMax est promis à un bel avenir et devrait prendre des parts de marché à certaines technologies comme la 3G et l'ADSL. TelecomView estime que, à partir de 2006, le sans fil représentera plus de 30 % des nouvelles liaisons haute vitesse dans le monde. Le WiMAX, pour sa part, aura capté plus de 40 % des parts du marché du haut débit sans fil en 2009, ne laissant que 60 % de parts à la 3G. Sur le segment des connexions filaires au haut débit TelecomView entrevoit que d'ici 2009 toujours le WiMAX représentera 70 % de parts de marché. Ce qui ne laisserait que 30 % à l'ADSL.

La technologie WiMax est déjà testée par plusieurs opérateurs de télécommunications dans le monde au Mexique, en Chine, en Inde, en Grande-Bretagne, au Brésil, en Espagne... et en France, avec l'opérateur alternatif Altitude Telecom. Ce dernier prévoit d'ailleurs qu'avec la standardisation du WiMAX les utilisateurs isolés pourront bénéficier de 2 mégabits par seconde pour un abonnement mensuel autour de 20 euros. Dans un tel contexte, le WiMAX qui séduit un nombre croissant de collectivités locales (Orne, Manche, Calvados notamment) devrait poursuivre son irrésistible ascension à condition toutefois que le mode et la zone d'attribution des fréquences radio qui sera finalement retenu par le gouvernement permettent à tous les opérateurs privés et publics -je pense notamment aux départements- d'accéder à cette technologie pour un coût raisonnable.

En attendant, nos voisins européens préparent déjà le déploiement à grande échelle du WiMax. Outre Manche une société britannique vient de démarrer le déploiement du premier réseau commercial WiMax. Il devrait permettre, à terme, le développement de réseaux métropolitains (MAN, Metropolitan Area Network) reposant sur un unique point accès, au contraire d'une architecture s'appuyant sur de nombreux points accès, comme le Wi-Fi (Wireless Fidelity). L'objectif est d'offrir un service sans fil haut débit pour les professionnels et les particuliers, dans le sud est de l'Angleterre et de permettre une liaison avec les "hot spots" Wi-Fi présents dans cette région. (Voir article de Telabria).

Jim Baker, fondateur et directeur de Telabria, affirme que dans les prochaines années, le WiMax allait fondamentalement changer la structure des réseaux haut débit. En effet, cette nouvelle technologie, qui peut offrir des débits très élevés, représente, par sa simplicité et sa rapidité de mise en place, une alternative très sérieuse aux technologies DSL, notamment dans des zones qui ne sont toujours pas accessibles.

Néanmoins, le WiMax devra trouver sa place parmi les nombreuses technologies disponibles actuellement : le WiFi (Wireless Fidelity), ou la troisième génération de téléphones portables. S'agissant du WiFi, les tenants des deux principales propositions encore en lice pour le futur standard WiFi à très haut débit ont décidé, fin septembre, de mettre un terme à leurs différends : ils vont soumettre avant la fin de l'année un premier projet commun au comité IEEE 802.11n. Ce projet doit porter à plus de 600 Mbit/s le débit net supporté par les réseaux WiFi - contre 54 Mbit/s bruts actuellement - grâce à la technologie multi-antennaire Mimo(Multiple Input Multiple Output), qui améliore également grandement la qualité de service des transmissions. Enfin, les principaux acteurs du sans-fil (vingt-sept industriels) viennent cette semaine de se rassembler au sein d'un consortium baptisé Enhanced Wireless Consortium (EWC). Cette coalition s'est donnée comme objectif «d'accélérer la standardisation de la norme 802.11n». (Voir article sur la future norme WiFi dans notre rubrique « Information&Communication »).

On voit donc que le WiFi, le WiMax et la 3G, qui apparaissent aujourd'hui comme complémentaires, vont devenir concurrentes avant la fin de cette décennie et vont en outre, par leur débit accru et leur rapidité de mise en oeuvre, de plus en plus concurrencer les réseaux physiques, qu'ils soient en cuivre ou optiques. Les progrès très rapides des nouvelles technologies de transmission sans fil à très haut débit vont également faire éclater les frontières technologiques entre les télécommunications téléphoniques, les transmissions vidéo et l'Internet. A terme ces nouvelles technologies de transmission sans fil à très haut débit, s'appuyant sur l'OFDM et le MIMO, vont faire entrer l'Internet dans une nouvelle dimension nomade et ubiquitaire et risquent fort de bouleverser l'ensemble de l'économie numériques mondiale.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Des entreprises s'allient pour élaborer la nouvelle norme WiFi
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Vingt-sept entreprises de technologies annoncent qu'elles vont travailler ensemble à l'élaboration d'une nouvelle norme WiFi de connexion à internet sans fil plus rapide pour les ordinateurs et autres appareils portables. Ce groupe, appelé "Enhanced Wireless Consortium" (Consortium pour le sans-fil amélioré), réunit des entreprises issues de bords auparavant antagonistes et qui travaillaient sur des normes différentes. La nouvelle alliance comprend notamment plusieurs des principaux fabricants de puces, comme Broadcom ou Intel, l'équipementier pour réseaux Cisco et les fabricants d'ordinateurs portables Lenovo, Sony et Toshiba. La ratification d'une nouvelle norme WiFi par l'institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE) n'était pas prévue avant 2007, mais les 27 compagnies souhaitent avancer cette date et espèrent fournir au plus vite les détails de leur nouveau standard afin de permettre le développement de nouvelles puces WiFi. La norme en question est baptisée 802.11n et succède aux normes 802.11a, b et g. Elle devrait être de deux à dix fois plus rapide que la technologie actuelle et permettre une excellente transmission des documents vidéos. La nouvelle norme aura en outre une portée deux fois plus importante. "Nous pourrons vraiment couvrir le moindre recoin de la maison", a ainsi affirmé James Chen, un responsable du fabricant de puces américain Marvell. La norme 802.11n sera par ailleurs compatible avec les précédentes, ce qui signifie qu'il sera possible de connecter des appareils anciens à d'autres équipés de la dernière technologie.

Reuters

Japon : un téléphone pour suivre les enfants et rassurer les parents
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Le deuxième opérateur de télécommunications mobiles japonais, KDDI, a annoncé en octobre 2005 la commercialisation prochaine d'un nouveau téléphone portable associé à un nouveau service pour suivre les enfants sur le chemin de l'école et rassurer les parents. Baptisé "tsuugaku keitai" (littéralement portable du chemin des cours), ce téléphone avec récepteur de localisation (GPS) intégré transmet automatiquement selon des critères prédéfinis des informations sur sa localisation par e-mail à une adresse donnée (par exemple celle du portable des parents). Ce service permet ainsi, entre autres, de s'assurer que l'enfant porteur du téléphone se trouve bien à l'école à l'heure prévue.

"Comme les parents peuvent savoir où se trouve leur enfant, y compris en dehors de l'école, ils se sentent rassurés", explique KDDI dans un communiqué. Bien que le taux de criminalité au Japon soit extrêmement faible, les parents sont enclins à réclamer des mesures de sécurité renforcées dans les écoles et alentours à la suite de plusieurs affaires d'enlèvements ou de disparitions qui avaient frappé l'opinion publique. Les enseignants ou parents peuvent également se connecter à un service Internet spécifique (par PC ou téléphone portable) pour savoir en temps réel où se trouve un enfant. Au sein des établissements où la réception de coordonnées GPS (localisation par satellite) est difficile, l'appareil peut utiliser pour déterminer sa position des bornes Bluetooth (technologie de transmission sans fil de proximité) installées dans les différentes salles. Une école a déjà décidé d'installer ce système dans son enceinte et d'autres devraient suivre, selon KDDI.

KDDI

Une interface japonaise sans accessoire
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Ordinateurs portables, assistants personnels, téléphones mobiles, consoles de jeux et même simples objets du quotidien, tels une montre ou une veste. Les machines sont polymorphes et de plus en plus petites. Les surfaces d'affichage diminuent et se confondent avec les outils de saisie. Au Japon, trois chercheurs du laboratoire Ishikawa Namiki Komuro, de l'université de Tokyo, se sont penchés sur le problème et ont imaginé l'interface homme-machine (IHM) de demain.

Comme beaucoup d'autres ? Pas tout à fait. Pour comprendre rapidement leur projet, il suffit de se remémorer certaines scènes du film Minority Report, de Steven Spielberg. Avec de grands gestes, Tom Cruise, chasseur de crimes du futur, manipule textes, chiffres et images sur une surface invisible, comme s'il les tenait réellement entre ses mains. C'est l'idée de base de l'équipe de Tokyo. Mais elle fait mieux qu'Hollywood ! Pas besoin de gants tactiles avec leur interface. Ni non plus de marqueurs optiques sur les objets. Aux oubliettes, enfin, les caméras stéréoscopiques hors de prix. C'est là l'originalité de Smart Laser Scanner for Human-Computer Interface.

Contrairement à la plupart des projets d'interfaces homme-machine, celui-ci n'utilise pas l'acquisition passive de données. Un ensemble constitué d'une diode laser, de minuscules miroirs et d'un photodétecteur scanne en temps réel les coordonnées tridimensionnelles de l'objet ciblé - en l'occurrence, souvent le bout des doigts de l'utilisateur. Seuls ces derniers sont scannés précisément, et non l'ensemble de la surface. Le projet n'inclut pas non plus de calculs d'images intensifs. Des opérations sophistiquées de télémétrie remplacent les dispendieux dispositifs habituels d'acquisition d'images. Les premiers tests ont permis de surfer sur Internet du bout des doigts ou de manipuler une double hélice d'ADN d'une seule main. En attendant la possibilité de manier plusieurs objets simultanément, et même d'écrire quelques mots dans le vide...

OINet

Rechercher ses objets personnels via Internet
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

“Où sont donc passées ces maudites clefs ? Et cette fichue télécommande ?”, ronchonnez-vous souvent ! Voila qui pourrait bientôt être un mauvais souvenir. Détecter les objets du monde réel comme vous utilisez un moteur de recherche, telle est l'une des promesses des puces sans contact, rappelle un article du San-Francisco Chronicle. Couplées au GPS, elles pourraient donner corps à l'"Internet des objets" et permettrait alors, comme le souligne Alex Soojung-Kim Pang, directeur de recherche à l'Institut du Futur, d'avoir accès à un moteur de recherche des objets : “Vous pourrez alors dire : Google, où sont mes lunettes ?” Pang envisage un monde où tous nos objets seraient dotés d'une puce et dans lequel des détecteurs, privés et publics, permettant de localiser les objets, seraient accessibles via l'Internet.

Il sera alors possible de localiser depuis chez vous le téléphone mobile que vous avez laissé tomber au cinéma par exemple. Bien sûr, ces objets pourraient aussi attirer des convoitises distantes... sauf si on peut réécrire le numéro de série des puces afin qu'elles n'aient un sens que pour leur propriétaire. Wheels of Zeus, la société de Steve Wozniak, le cofondateur d'Apple, a déjà créé un système GPS à coût modique qui permet de localiser des objets. Même si ce type d'application grand public risque de ne pas voir le jour avant une dizaine d'années, rappelle Kevin Ashton - vice-président de Thing Magic, une société qui utilise les RFID pour développer de nouveaux services -, cela n'empêche pas de rêver : ce dernier aimerait mettre au point un robot qui collecterait les objets dans la maison pour aller les ranger à leur place.

TS

NTT DoCoMo développe un téléphone pour écouter les radios par satellite
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Le premier opérateur de télécommunications mobiles japonais, NTT DoCoMo, a indiqué être en train de développer un téléphone portable capable de recevoir directement des programmes de radio diffusés par satellite au Japon et de télécharger des musiques. Baptisé "Music Porter X", ce téléphone, qui devrait être commercialisé en 2006, a pour particularité de pouvoir capter directement les canaux de radios (musique, informations, cours de langue) du bouquet de services audiovisuels MobaHo diffusés au Japon par un satellite géostationnaire.

MobaHo est un ensemble de TV et radios (BBC Worlservices, BS Nikkei, KJazz, Billboard) diffusés en bande S et qui peuvent de ce fait être captés directement par des petites TV (comme celles de Sharp et Toshiba) ou radios portables partout au Japon en extérieur. Des relais terrestres sont également implantés dans les gares et le long des principales voies ferrées de Tokyo pour permettre aux passagers des trains urbains de regarder ou écouter des chaînes thématiques durant leurs trajets domicile-travail. Il existe également des récepteurs satellitaires spécifiques pour voitures. Le téléphone de troisème génération Music Porter X de DoCoMo permettra de recevoir les programmes audio de MobaHo mais pas les chaînes vidéo. Doté d'une mémoire de 1 Gigaoctect, il pourra également stocker des dizaines de musiques en formats MP3, Atrac3 (Sony) et AAC. Il sera également compatible avec le service internet de téléchargement de musiques Mora en partie géré par Sony.

Wanadoo

Quand les vitrines de magasin se transforment en écran tactile
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Noël n'est plus si loin et, dans quelques semaines, les vitrines des commerçants commenceront à s'animer, à s'illuminer. Dès cette année, certaines d'entre elles pourront même disposer d'un atout supplémentaire pour attirer les chalands : se muer en véritables écrans larges tactiles, capables d'afficher de la vidéo et sensibles au contact. C'est le concept développé et commercialisé par la jeune société française TCS (pour Touch Communication System) France. L'idée n'est pas à proprement parler nouvelle puisqu'il existe déjà des systèmes assurant la même fonction, via des sondes ou des lasers. Mais ce sont des solutions complexes, nécessitant des travaux pour adapter la vitre, notamment.

Celle de TCS, baptisée « Folio System », se différencie par le fait que n'importe quelle vitrine peut devenir, en quelques instants, un véritable écran interactif. Il n'y a pas de verre spécial à installer, ni de travaux lourds à effectuer, et le système peut se balader d'une surface vitrée à une autre, en fonction des besoins. TC France peut donc viser la totalité du parc de vitrines commerciales françaises, que la société évalue à 32 000 m2 en France.

Folio System se compose d'abord d'un film souple translucide, apposé sur la vitrine, quelle que soit sa taille. De plus, « la qualité d'image est telle que la vitrine reste lisible, même en cas de fort ensoleillement », indique Faiçal Slim, président de TC France. Folio System comprend également une caméra infrarouge, qui détecte les mouvements effectués sur la vitre, et un vidéoprojecteur placé derrière la vitrine. Celui-ci envoie les images en provenance d'un ordinateur ou d'un lecteur DVD.

Le client, ou le passant, peut alors en promenant son doigt provoquer des actions comme il le ferait avec un souris : visualiser des images, mais aussi accéder à des informations, naviguer dans des menus, afficher des vidéos, participer à un jeu concours, etc. « C'est un véritable nouveau moyen de communication », estime Faiçal Slim. Le commerçant peut ainsi attirer de nouveaux clients avec cette technologie et, si besoin, leur permettre de s'informer, même au-delà des horaires d'ouverture.

Siam, réseau de concessionnaires Peugeot qui a déjà installé un Folio, permet par exemple à ses clients de choisir les caractéristiques de leur voiture (couleur, jantes, etc.), et de visualiser directement le résultat sur la vitrine. Ceux-ci peuvent aussi accéder à une base de données de véhicules d'occasion. Pendant un test d'un mois, le restaurant Planet Hollywood à Paris permettait aux badauds des Champs-Elysées de consulter les menus. La chaîne a commandé, elle aussi, un exemplaire du produit.

Mais la vitrine high tech a un coût qui ne la rendra pas accessible à toutes les bourses. Le matériel est loué 2 900 euros par mois, et le logiciel près de 600 euros. Une somme onéreuse hors de portée des petits commerçants. C'est pourquoi TCS France projette de créer une régie publicitaire, pour louer des espaces dans les vitrines. Cela permettrait de rétribuer les clients de TCS France et d'abaisser le coût total de la solution.

OINet

Grâce à l'informatique, la police met un visage sur un squelette
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La brigade criminelle a lancé récemment un appel à témoins dans le cadre de l'enquête sur la découverte d'un cadavre de femme, sans doute morte en 1995, trouvé à l'état de squelette mais sur lequel elle a réussi à mettre un visage grâce à l'informatique.

En mai dernier, un "squelette humain" avait été retrouvé enterré dans la cave d'un immeuble du XIe arrondissement de Paris, boulevard Voltaire, selon cet appel à témoins diffusé dans la presse.

Il a été impossible de l'identifier. A "partir de pas grand chose", selon un enquêteur, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a réussi une "reconstitution faciale informatique de ce qu'a pu être le visage de la victime". Cette femme "de type européen", a établi cet institut situé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est âgée entre 50 et 70 ans, et mesurait 1,68 mètres. Grâce aux dernières techniques de la police scientifique, il a été établi qu'elle avait la "particularité d'être édentée, d'avoir le menton en galoche de façon proéminente" ainsi que "le nez busqué épaissi et dévié sur la droite", dit cet appel à témoins. Elle "marchait avec des chaussures d'homme", selon les même investigations. La brigade criminelle a donc diffusé le visage de ce qu'avait pu être cette femme. Elle espère ainsi résoudre l'énigme de sa mort qui remonterait "après le mois de décembre 1995", selon les investigations scientifiques effectuées depuis la découverte du squelette.

AFP

Le tableau blanc numérique plébiscité dans les classes
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

L'usage du tableau blanc numérique dans les écoles, remplaçant la craie par un stylet et de multiples possibilités interactives, est plébiscité par 96,9 % des enseignants qui l'ont expérimenté, selon une étude du ministère de l'Education nationale. Selon cette étude, près de 60 % des quelque 550 professeurs des écoles concernés jugent "très important" l'impact de ces tableaux sur le développement des compétences et des acquisitions des élèves et 27 % le trouvent "important".

Ils sont 95,7 % en outre à estimer important ou très important son impact sur la motivation de l'élève, qui serait une "motivation plaisir" et non "pour l'obtention d'une récompense". Intéressé par ce nouveau mode d'apprentissage interactif, courant dans toutes les écoles britanniques, le ministère a lancé une expérimentation d'ampleur en équipant, début 2005, 550 écoles sur la base du volontariat des enseignants. De la taille d'un tableau noir, le tableau blanc numérique se présente comme un écran d'ordinateur géant, avec son et vidéo, sauf qu'il est possible d'agir dessus (bouger les éléments, écrire...) à l'aide d'un stylet. Il est utilisable pour toutes les matières, même les mathématiques.

"C'est un peu magique pour les enfants, certains ont énormément progressé. Sur plusieurs d'entre eux, j'ai repéré un +avant+ et un +après+ tableau", a expliqué à l'AFP Denis Dufour, qui utilise le tableau trois fois par semaine avec ses CM2 à l'école élémentaire Pasteur de Bondy (Seine-Saint-Denis). Quelque 2.800 tableaux, financés par les collectivités territoriales, ont également été installés dans les collèges et lycées avec le même succès auprès des enseignants et des élèves, a assuré à l'AFP Emmanuel Pasquier, directeur général de Prométhéan, le principal constructeur. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Education nationale a assuré qu'il allait "continuer à financer en partie l'équipement en tableaux numériques dans les écoles primaires cette année mais en passant le relais aux collectivités locales, petit à petit". Un équipement en tableau, rétroprojecteur et ordinateur représente un investissement de 3.000 à 4.000 euros en moyenne, mais "c'est aussi une vraie alternative à l'équipement informatique de 30 enfants", a précisé le ministère.

AFP

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le premier "micro-nageur" artificiel
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Des chercheurs français, sur le modèle du mode de locomotion du spermatozoïde, ont fabriqué pour la première fois un "micro-nageur" artificiel, a annoncé la revue Nature. La tête de ce "micro-nageur" est un globule rouge et la queue un filament magnétique flexible. Placée dans un champ magnétique oscillant, la queue ondule en suivant la direction du champ, propulsant le "micro-nageur". Cette micro-machine, mise au point par des chercheurs de l'ESPCI (Ecole supérieure de physique et chimie industrielle de Paris) sous la direction de Rémi Dreyfus, "est la première version jamais obtenue à ce jour d'un système microscopique autopropulsé", souligne un communiqué du CNRS/ESPCI.

Des bactéries aux spermatozoïdes, les "micro-nageurs" naturels utilisent des moteurs moléculaires pour faire tourner ou onduler un filament. A l'échelle de quelques microns, la nage n'est efficace que si les deux demi-périodes du mouvement du nageur ne sont pas superposables, autrement dit, si "l'aller" et le "retour" ne suivent pas le même chemin.

"Cette propriété, établie par les physiciens dans les années 1950, constitue la principale différence avec le monde macroscopique, différence due à l'importance que prend la viscosité aux petites échelles. Les +micro-nageurs+ naturels respectent ce principe", rappelle le communiqué. Les chercheurs ont créé un nageur spermatomorphe, dont la queue est un filament magnétique fabriqué à partir de particules paramagnétiques (qui s'aimantent lorsqu'on les place dans un champ magnétique), reliées en chapelet par des brins d'ADN. En réglant le nombre et la longueur des brins, ils peuvent reproduire la flexibilité de filaments naturels. En utilisant un champ magnétique alternatif, les chercheurs ont imité la nage du spermatozoïde. A mesure que le champ change de direction, le filament pivote pour le suivre. Il se déforme, ce qui crée une onde qui se propage le long du filament et fait avancer le "micro-nageur". Cette découverte ouvre "des perspectives nouvelles pour comprendre les subtilités de la nage à l'échelle microscopique", selon le communiqué. Ce "micro-nageur" pourrait aussi trouver des applications pour positionner des micro-objets -dans ce cas des globules rouges- en un endroit précis ou pour déplacer d'infimes quantités de fluide.

Nature

Japon : Hitachi transforme la télécommande TV en lapin savant et obéissant
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Le groupe d'électronique japonais Hitachi a présenté au salon Ceatec de Tokyo un robot en forme de lapin qui parle et comprend les instructions vocales pour remplacer les télécommandes de téléviseurs ou d'autres appareils audiovisuels. Ce prototype de robot intelligent aux longues oreilles et dont le visage est un écran laissant apparaître de grands yeux est équipé d'un système de synthèse et de reconnaissance vocale. Il peut changer de chaîne de télévision sur instruction vocale ou rechercher un programme particulier dans les guides électroniques transmis par les diffuseurs. L'utilisateur s'adresse au lapin avec des phrases comme: "Robot-chan (chan est un diminutif affectueux au Japon, ndlr), passe à la première chaîne" ou "montre-moi la grille de programmes". "Avec l'inflation des fonctionnalités des appareils audiovisuels, le nombre grandissant de chaînes et de programmes, il est de plus en plus difficile pour l'utilisateur de s'y retrouver. Nous avons l'ambition, avec ce type de technologies, de créer des interfaces de commande plus conviviales et plus naturelles que les traditionnelles télécommandes", a expliqué un chercheur d'Hitachi sur le stand de cette société au Ceatec.

Hitachi veut par exemple faciliter la recherche et le visionnage d'un programme stocké sur un enregistreur à disque dur haute capacité mais enfoui au milieu de dizaines d'autres séquences vidéo. "Le téléspectateur peut faire une recherche par mot-clef en dictant ces derniers au lapin-robot qui se charge de les transmettre sous forme de commandes informatiques à l'enregistreur", détaille le chercheur, démonstration à l'appui. Equipé de caméras en guise d'yeux, de huit micros pour les oreilles, et d'un haut-parleur faisant office de bouche, ce lapin peut aussi prendre l'initiative de mettre la lecture d'un programme en pause si le téléspectateur s'absente. Il peut aussi détecter la provenance sonore des commandes vocales et regarder et différencier ainsi ses interlocuteurs.

Wanadoo

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Matière
Matière et Energie
France : un site de téléphonie mobile fonctionne au solaire et au vent
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Un site de téléphonie mobile alimenté en énergie solaire et éolienne et présenté comme le premier de ce type en Europe a été inauguré à Lagardelle-sur-Lèze (sud de Toulouse) par Bouygues Télécom. L'antenne, haute d'une trentaine de mètres et située à environ 300 mètres de deux habitations isolées du village, est dotée de 9 micro-éoliennes et de 76 mètres carrés de panneaux solaires à ses pieds. "Ce système évite la construction de lignes électriques d'alimentation coûteuses et peu esthétiques, et va permettre, à terme, un meilleur maillage des zones rurales non encore couvertes par notre réseau", a expliqué Stéphane Gaillet, directeur régional Réseau Sud-Ouest de Bouygues Télécom.

Solaire et éolienne fournissent respectivement 65 % et 35 % des 1.300 watts/heure nécessaires, et le site, mis en service en novembre 2004, "a fonctionné en totale autonomie après 3 mois de réglage", a-t-il précisé. Ce prototype a coûté 300.000 euros, le double d'un site alimenté classiquement, mais ce prix est bien sûr appelé à baisser en phase d'installation en série. Bouygues expérimente également à Thil (Haute-Garonne) une antenne-relais alimentée par une pile à combustible qui crée de l'énergie à partir d'hydrogène stocké dans une bonbonne. Un architecte et un paysagiste ont travaillé sur le projet et des plantes grimpantes habillent les cordages autour du site. L'association Lagardelle-vigilance-environnement, créée en 2001 pour empêcher l'installation d'un site de téléphonie près du stade et d'une école de ce village de 2.500 habitants, s'est dite satisfaite. "Le site choisi est plus éloigné et l'absence de poteaux électriques nous convient", a résumé son président Antoine Félix.

AFP

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Espace
Espace et Cosmologie
La Chine a envoyé avec succès deux hommes dans l'espace
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La Chine a envoyé deux hommes dans l'espace à bord d'un vaisseau Shenzhou VI, deux ans seulement après avoir réussi son premier vol spatial habité. Le décollage de la fusée Longue Marche 2F, retransmis en direct à la télévision nationale, a eu lieu mercredi 12 octobre depuis la base spatiale de Jiuquan, en Mongolie intérieure, à quelque 1.000 kilomètres à l'ouest de Pékin.

Shenzhou (Vaisseau divin) VI, qui doit effectuer une mission de cinq jours dans l'espace, a été placé en orbite 21 minutes après le décollage. Peu après, le vol a été qualifié de succès par le Premier ministre Wen Jiabao. "C'est un succès complet (...) le monde entier a pu voir le succès du vol habité Shenzhou VI", a dit M. Wen, dans un discours depuis la base spatiale de Jiuquan (nord-ouest), retransmis en direct à la télévision nationale. "La réussite de ce vol habité entre à jamais dans l'histoire glorieuse du peuple chinois", a ajouté le chef du gouvernement.

Juste après la mise en orbite, un responsable du vol, Chen Pingde, avait été le premier à annoncer un lancement "réussi". Les deux taïkonautes, Fei Junlong, 40 ans, et Nie Haisheng, 41 ans, ont pris place dans le vaisseau à 06H40 (22H40 mardi). Quelques minutes après le décollage, ils agitaient la main en direction d'une des caméras installées à bord, pour signaler que tout se passait normalement. "Je me sens bien", a déclaré à 09H15 Fei Junlong, une phrase qu'il a répétée à plusieurs reprises ensuite.

La neige tombait mercredi matin sur la base spatiale, située à l'entrée du désert de Gobi, ce qui a retardé l'installation des taïkonautes dans le vaisseau mais pas leur départ. La route menant au Centre spatial était totalement coupée à deux cents kilomètres au sud du site et les journalistes étrangers qui tentaient de s'en approcher ont été priés de rebrousser chemin en direction de la ville de Jiuquan, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Ce lancement survient presque deux ans jour pour jour après le succès du premier vol spatial habité chinois. En envoyant dans l'espace le colonel Yang Liwei le 15 octobre 2003, la Chine était ainsi devenue le troisième pays à réaliser un tel vol, 42 ans après l'URSS et les USA.

La mission Shenzhou VI, durant laquelle les deux taïkonautes mèneront des expériences scientifiques en apesanteur, confirme les grandes ambitions chinoises de conquête de l'espace. Les experts sont unamines à souligner que le programme chinois est en phase d'accélération, même s'il ne comporte aucune réelle innovation technique. La prochaine étape, avec Shenzhou VII, probablement en 2007, devrait inclure des sorties dans l'espace. L'objectif à moyen terme de la Chine est de disposer d'une station spatiale avec d'importantes retombées civiles et militaires, puis à l'horizon 2017 d'envoyer un véhicule d'exploration sur la Lune pour récupérer des échantillons lunaires.

AFP

Des microbes en Arctique relancent l'hypothèse de la vie sur Mars
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La découverte de microbes vivants dans une glace peut-être vieille d'un million d'années, dans une archipel lointain de l'Océan Arctique, soutient la théorie de la présence de vie sur les pôles gelés de la planète Mars, ont annoncé des scientifiques norvégiens. Une équipe internationale de chercheurs a effectué des forages sur la calotte glaciaire des îles Spitzberg (Norvège), à l'emplacement du volcan éteint Sverrefjell. C'est selon eux le seul endroit sur Terre où l'on peut trouver des cristaux de magnétite, des minéraux semblables à ceux qui avaient été trouvés sur un météorite provenant de Mars et découvert dans l'Antarctique en 1996. «Nous avons découvert une oasis microbiologique dans des carottes de glace bleue sur les Spitzberg.

C'est un milieu extrêmement dur, dans lequel nous ne nous attendions pas à trouver de la vie», a déclaré le responsable de l'Arctic Mars Analog Svalbard Expedition, Hans Amundsen, de l'université d'Oslo. «De telles carottes volcaniques remplies de glace peuvent probablement être trouvées sur Mars aussi, et pourraient accueillir la vie sur la planète», a estimé Andrew Steele, le responsable scientifique américain de l'expédition, qui a entamé ses recherches en 2003 sur le Sverrefjell, dont l'éruption a transpercé la calotte glaciaire il y a un million d'années. Des sondes spatiales envoyées sur Mars par la NASA et par l'Agence spatiale européenne ont prouvé la présence d'eau gelée sur les pôles de la planète rouge. L'eau est une condition importante à l'apparition d'organismes vivants, mais de nombreux scientifiques estiment que Mars est actuellement trop froide pour accueillir la vie, ce que les découvertes de l'équipe d'Hans Amundsen pourraient contredire.

Canoe

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La mortalité due au cancer continue de diminuer aux Etats-Unis
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La mortalité due au cancer continue de diminuer aux Etats-Unis mais la fréquence des cas, si elle reste inchangée chez l'homme, a légèrement augmenté chez la femme, selon des chiffres officiels publiés début octobre dans le Journal of the National Cancer Institute. Le taux général de décès consécutifs à un cancer a baissé de 1,1 % par an de 1993 à 2002. Chez l'homme, il a diminué de 1,5 %, chez la femme de 0,8 % en rythme annuel. Parmi les hommes, la fréquence des cancers est restée identique pendant cette même période tandis que chez les femmes elle a augmenté de 0,3 % annuellement entre 1987 et 2002, selon ces statistiques contenues dans ce dernier rapport annuel du gouvernement fédéral.

Cette année, ce rapport contient des chiffres sur les quinze formes les plus communes de cancer dans les cinq principaux groupes raciaux et ethniques de la population entre 1995 et 2002. La fréquence du cancer de la peau (les mélanomes), de l'oesophage, des reins et de la prostate s'est accrue tandis que le nombre des cancers du côlon, du rectum, du larynx, des poumons, de la cavité bucale et de l'estomac a diminué. Le taux de mortalité a baissé dans 12 des 15 formes les plus communes de cancer chez l'homme, indiquent ces statistiques.

La fréquence des cancers du sang (leucémie), du système lymphatique, des poumons, de la vessie, du sein, des reins et de la thyroïde a augmenté chez les Américaines. En revanche, les cancers du col de l'utérus, du côlon, du rectum, de la bouche, des ovaires et de l'estomac ont été moins fréquents pendant la même période. Chez la femme, le taux de mortalité a diminué pour 9 de ces 15 formes de cancer de 1992 à 2002.

Les auteurs de ce rapport ont également relevé de possibles disparités dans les traitements contre le cancer selon l'âge des malades au moment du diagnostic, leur appartenance raciale et le type d'assurance médicale aussi bien que leur lieu de résidence. "Mettre la priorité sur la surveillance et l'informatisation généralisée des informations médicales et des dossiers médicaux électroniques (....) ainsi qu'une standardisation des termes scientifiques devraient permettre d'appliquer plus rapidement la recherche fondamentale et les percées cliniques pour faire avancer la prévention et la détection des cancers", écrivent les auteurs de ce rapport. "Une telle approche faciliterait des soins de la plus haute qualité de façon uniforme dans tous les groupes de population aux Etats-Unis", ont-ils conclu. Ce rapport est le fruit d'une coopération de l'Institut national du cancer (NCI), des Centres fédéraux pour le contrôle et la prévention des maladies(CDC) et de l'American Cancer Society.

JNCI

Cancer du col de l'utérus : le vaccin efficace à 100%, selon une étude
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La première étude d'envergure testant un vaccin contre le cancer du col de l'utérus montre son efficacité à court terme dans 100 % des cas, a annoncé la firme pharmaceutique Merck & Co., dont les actions ont progressé de près de 6 % à la bourse de New York. Gardasil, vaccin de Merck fabriqué par génie génétique, arrête l'infection lorsque celle-ci est due à deux papillomavirus humains, parmi la centaine qui existent, les HPV 16 et 18. A eux deux, ces virus sexuellement transmissibles sont à l'origine de 70 % des cancers du col. D'autres types de HPV peuvent aussi être à l'origine de cancers du col de l'utérus et de verrues génitales douloureuses. Environ 20 millions d'Américains sont porteurs d'une forme de HPV.

Le dernier stade de l'étude testant le Gardasil comprenait 10.559 femmes en période d'activité sexuelle, âgées de 16 à 26 ans, habitant les Etats-Unis et 12 autres pays. Aucune d'entre elles n'était infectée par un des deux virus. La moitié a reçu trois doses vaccinales pendant six mois, l'autre moitié un placebo. Parmi celles qui étaient indemnes du virus après six mois de suivi, aucune de celles qui avaient reçu le vaccin n'a développé de cancer du col ou de lésions pré-cancéreuses deux ans plus tard, alors qu'elles étaient 21 dans le groupe placebo. "Obtenir une efficacité à 100 % est quelque chose de très rare", a déclaré à l'Associated Press le Dr Eliav Barr, qui dirige le développement clinique du Gardasil. "Nous allons sabler le champagne!" L'étude, qui est financée par Merck, devait être présentée officiellement lors d'une conférence de la Société américaine des maladies infectieuses (IDSA).

Une seconde étude, qui concerne des centaines de femmes supplémentaires, a montré qu'après une simple dose de Gardasil, le vaccin était efficace à 97 %. Cette étude n'a retrouvé qu'une femme parmi les 5.766 étudiées qui ait développé un cancer du col dans le groupe vacciné, contre 36 dans le groupe placebo. De l'avis du Dr Barr, ce résultat de 97 % de succès est plus proche de la réalité, les patientes pouvant oublier leur injection ou leur suivi. "Je considère ce résultat comme une formidable avancée", a déclaré de son côté le Dr Gloria Bachmann, directrice de l'Institut de santé des femmes, dans le Nouveau Brunswick (Canada). Selon elle, le diagnostic d'infection était source d'anxiété pour les femmes qui craignaient un cancer du col.

Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde et le premier reconnu par l'OMS comme étant attribuable à 100 % à une infection. Il provoque chaque année 230.000 décès dans le monde et 500.000 nouveaux cas (80 % dans les pays en développement). En Europe, 65.000 femmes en souffrent et on recense environ 25.000 nouveaux cas par an, avec une mortalité de 4,7 %. Le principe de la vaccination thérapeutique, qui est une forme d'immunothérapie, est d'induire une réponse immunitaire contre une partie des cellules tumorales ciblées (antigène tumoral). Cette réponse se traduit en particulier par la production de "cellules tueuses" capables de détruire très spécifiquement la tumeur.

AP

Diagnostiquer le cancer au niveau moléculaire grâce à des nanofils
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

L'équipe du Professeur Lieber à Harvard vient de montrer que des marqueurs moléculaires caractéristiques de la présence d'un cancer chez un patient pouvaient être détectés dans une seule goutte de sang au moyen de nouveaux types de capteurs développés à partir de réseaux de nanofils. Cette sensibilité exceptionnelle s'accompagne d'une excellente sélectivité qui devrait permettre de diagnostiquer le type de cancer incriminé avec une rapidité encore inaccessible aujourd'hui aux cliniciens. Ce résultat est obtenu en accrochant aux nanofils des anticorps spécifiques de certains marqueurs moléculaires du cancer, et en détectant les changements de conductivité induits dans les nanofils par la capture de ces marqueurs.

BE

Physiorg

Des nanoparticules d'or contre le cancer
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Les chercheurs de l'université de la Californie ont mis au point une nouvelle technologie capable de tuer de manières sélectives les cellules cancéreuses. Cette technique repose sur l'utilisation de nanoparticules d'or. Ces nanoparticules sont liées de manière très sélective aux cellules cancéreuses grâce au marquage par la protéine EGFR, un facteur de croissance exprimé spécifiquement par les cellules malignes. Les cellules ainsi marquées sont ensuite exposées à la lumière d'un laser à argon et peuvent ainsi être facilement détruites, sans aucun dommage pour les cellules saines voisines. Cette technique simple et peu coûteuse devrait pouvoir être étendue au traitement de nombreux cancers.

SD

Le virus de la grippe espagnole ressuscité pour mieux combattre la grippe aviaire
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Des scientifiques ont réussi à reproduire le virus de la grippe espagnole responsable de la mort de quelque 50 millions de personnes en 1918. C'est la première fois qu'un agent infectieux responsable d'une pandémie historique a ainsi pu être recréé, ce qui selon les chercheurs pourrait les aider à mieux comprendre la grippe aviaire et à mettre au point des armes contre la menace d'une pandémie.

À l'image du virus de 1918, l'épidémie de grippe aviaire qui sévit en Asie du Sud-Est existe naturellement chez les oiseaux. À l'heure actuelle, la grippe aviaire asiatique a déjà tué au moins 65 personnes, cependant aucun cas de transmission d'homme à homme n'a encore été rapporté, a déclaré le Dr Jeffery Taubenberger de l'Institut de pathologie des forces armées américaines. Mais il souligne que les virus mutent rapidement et qu'ils pourraient bientôt posséder les mêmes propriétés que celles du virus de 1918.

Le risque pour la santé publique de voir le virus réapparaître est minime, ont estimé les Autorités sanitaires américaines. Après la pandémie, des gens du monde entier ont fabriqué des défenses immunitaires contre le virus mortel de 1918, et un certain degré d'immunité pourrait avoir subsisté jusqu'à aujourd'hui. Autre élément rassurant, au vu de précédentes études, les scientifiques ont conclu que les traitements antiviraux modernes étaient efficaces contre les virus proches de ceux de la grippe espagnole. Le virus recréé est détaillé dans le journal Science mais la séquence complète de ce gène a été publiée dans la revue Nature.

L'équipe de Taubenberger a réussi à séquencer son génome à partir d'une femme victime de la grippe et enterrée en Alaska en 1918. Ils ont ensuite échangé les résultats avec des chercheurs de l'école de médecine Mount Sinai de New York. Pour le séquençage, ils ont utilisé une technique baptisée génétique inverse ; les chercheurs du Mount Sinai, de leur côté, ont utilisé le code génétique pour créer les microscopiques plasmides, des unités de réplication autonome. Les plasmides, sortes de chaînes de gènes, ont ensuite été envoyés aux centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta, où ils ont pu être insérés dans des cellules de rein humaines pour la dernière étape de la reconstruction virale. Environ dix fioles de virus ont pu être créées, chacune contenant environ dix millions de particules virales infectées, a déclaré le Dr. Terrence Tumpey dans une interview accordée à l'agence Associated Press. La séquence génétique de Taubenberger va être déposée chez GenBank, une banque génétique dépendant des Instituts nationaux de santé.

Canoe

Un détecteur hybride
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie viennent de créer un type de capteur à l'échelle nanométrique capable de détecter des substances aussi bien dans l'air que dans l'eau, pouvant même auto régénérer sa surface active après utilisation. Le dispositif se compose d'un transistor à effet de champ sous la forme d'un nanotube de carbone recouvert de brins d'ADN. La capacité du nanotube à être bon conducteur lui confère la fonction de transmetteur du signal alors que le brin d'ADN sert de détecteur des molécules spécifiques. En se fixant sur les brins d'ADN à la surface du nanotube, les molécules vont changer légèrement la charge électrique du système et modifier le signal transmis par le nanotube. Un réseau de ces capteurs pourrait détecter des molécules à un taux de 1 ppm selon les chercheurs. Aussi efficaces dans l'air que dans l'eau, les applications résultantes pourront être militaires pour la détection d'explosifs, et médicales, pour reconnaître des cellules cancéreuses. Cette recherche est financée par le DoE et la NSF.

BE

L'exercice physique permet de prévenir la maladie d'Alzheimer
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Faire de l'exercice comme marcher à vive allure permet de réduire les risques liés à la maladie d'Alzheimer, ont rapporté des chercheurs dans une étude publiée par la revue scientifique britannique The Lancet Neurology. Les personnes d'âge moyen qui font de l'exercice sont moins susceptibles de développer la maladie en vieillissant, rapporte cette étude réalisée par des scientifiques suédois. Les personnes qui font au moins 20 minutes d'exercice par semaine réduisent ce risque de 60 % par rapport à celles qui se contentent de peu d'activité physique. Elles réduisent également de 50 % leurs chances d'être atteintes de démence. "Ces découvertes peuvent avoir d'importantes implications en terme de prévention", a déclaré le Dr Miia Kivipelto de l'institut Karolinska, qui a dirigé l'étude.

L'exercice peut avoir des effets encore plus prononcés chez les personnes qui sont génétiquement susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer, indique l'étude. Les chercheurs ont effectué cette étude auprès de 1.449 personnes âgées de 65 à 79 ans et dont les exercices physiques ont été suivis depuis 1972. Les raisons exactes à l'origine des effets bénéfiques de l'exercice physique sur le cerveau ne sont pas connues, même si l'on sait qu'une bonne hygiène de vie est souvent associée à une saine activité du cerveau. L'exercice peut améliorer l'irrigation du cerveau, estiment les chercheurs, et protéger contre une tension artérielle élevée qui favorise l'apparition de la démence.

BBC

Le cervelet, GPS du cerveau
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Des chercheurs du Laboratoire de physiologie de la perception et de l'action (LPPA, CNRS - Collège de France) viennent de caractériser l'implication du cervelet dans la navigation. Dans la revue Nature Neuroscience d'octobre 2005, ils montrent, chez la souris, comment cette zone cérébrale corrige en permanence les erreurs entre la trajectoire désirée et celle effectuée.

Se rendre directement de chez soi au travail, retrouver son chemin au milieu d'un méandre de travaux, en un mot naviguer, fait partie du quotidien. Chez les rongeurs, ces tâches de navigation sont essentielles à leur survie. Le cerveau de la souris, à l'instar de nombreux mammifères, ressemble à un véritable ordinateur de bord. De précédentes expériences ont montré l'existence de neurones qui sont actifs en fonction du lieu ou de la direction dans lesquels se trouve la souris. Comme une carte interne et une boussole, ils lui permettent de se situer dans son environnement.

Eric Burguière, dans l'équipe de Laure Rondi-Reig, s'est intéressé aux différentes composantes de la navigation et notamment à celle qui permet d'optimiser sa trajectoire quand on se déplace d'un point à un autre. Il a choisi d'étudier une zone cérébrale précise, le cervelet, et un de ses mécanismes cellulaires, la LTD (Long Term Depression). Ce mécanisme est déjà connu pour jouer un rôle dans l'apprentissage moteur qui permet par exemple de coordonner ses mouvements.

Les chercheurs ont comparé les capacités de navigation de souris dont la LTD est déficiente au niveau du cervelet et de souris « témoins » placées dans des labyrinthes aquatiques. Les animaux devaient apprendre à retrouver une plate-forme de repli immergée et non visible. Au bout de quelques jours, ils montrent que seules les souris témoins sont capables d'adopter des trajectoires directes et optimales pour se rendre de différents points de départ du labyrinthe à la plate-forme. La LTD serait donc indispensable pour corriger le mouvement à exécuter en fonction des informations externes et internes qui parviennent au cervelet.

A l'image du système de GPS de notre voiture ou du pilote automatique d'un avion, le cervelet permettrait de corriger en permanence les erreurs entre la trajectoire désirée et la trajectoire effectuée. Son rôle connu dans l'adaptation et l'automatisation des mouvements semble également nécessaire dans un contexte de navigation. Sachant que celle-ci est une des premières fonctions cérébrales dites cognitives affectées lors du vieillissement ou dans certaines pathologies neurodégénératives, ces recherches apportent un regard nouveau sur les zones cérébrales à explorer pour expliquer l'émergence de ces fonctions complexes.

CNRS

La qualité du sommeil est héréditaire, selon une étude suisse
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La qualité du sommeil se transmet de façon héréditaire, affirment des chercheurs de l'Université de Lausanne, qui ont identifié pour la première fois un gène du sommeil, selon une étude suisse. "Le premier enseignement de nos recherches, c'est que la qualité du sommeil est déterminée génétiquement", a expliqué à l'AFP le Pr Mehdi Tafti, du Centre intégratif de génomique de l'Université de Lausanne. L'étude est la première à avoir identifié un gène du "sommeil normal", des gènes ayant déjà été identifiés par le passé dans certaines maladies très rares provoquant des troubles du sommeil.

Elle a également permis d'établir que la vitamine A joue un rôle dans la qualité du sommeil, sans qu'il soit possible de savoir si c'est son excès ou son défaut qui perturbe les nuits. L'équipe de chercheurs s'est penchée chez les souris sur "l'activité delta", qui mesure la profondeur du sommeil par électroencéphalogramme. Chez l'homme, cette activité diminue avec l'âge, ce qui explique pourquoi les enfants dorment profondément et récupèrent pendant leur sommeil, alors que les personnes âgées dorment généralement moins bien. "Nous nous sommes rendus compte que certaines souris ont un sommeil étrange car elles manquent d'activité delta. En comparant leurs gènes avec celles des autres souris, nous avons localisé le gène responsable de cette différence", a rapporté le Pr. Tafti.

Ce gène a ensuite été identifié comme étant celui de l'acide rétinoïque, sur lequel agit la vitamine A, présente dans les légumes jaunes ou orange comme les carottes, ou encore le jaune d'oeuf. Les savants savaient déjà que la vitamine A joue un rôle important pour le cerveau, notamment dans la vue, mais aussi dans certaines maladies nerveuses comme la schizophrénie, Alzheimer ou Parkinson. Ces maladies s'accompagnent d'ailleurs d'un manque d'activité delta, a souligné le Pr Tafti.

AFP

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Les cartes mémoire vont-elles remplacer les CD ?
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

La fin du CD ? Près d'un an après le lancement d'un album de Robbi Williams sur carte SD, c'est au tour des Rolling Stones d'annoncer que leur album "a bigger band" est disponible sur carte mémoire. En 12 mois, le support s'est toutefois miniaturisé puisque le groupe de Mick Jagger a opté d'une part pour les cartes "Micro-SD " (ex-Transflash), que l'on retrouve dans les dernières générations de téléphones mobiles, et d'autre part pour la technologie Trusted Flash de Sandisk. Également adoptée par Yahoo, EMI ou encore Samsung, cette technologie combinant DRMt et cryptographie devrait permettre aux industries culturelles de sécuriser les contenus numériques (images, musique, vidéo, émission de TV, jeux...), y compris lors de leur stockage sur carte mémoire. Tout comme Sony avec sa technologie Magic Gate, pour cartes M§emory Stick, l'heure est donc à la sécurisation des données sur les téléphones mobiles. Reste à savoir si cette armada sécuritaire, pensée pour préserver les intérêt des artistes, sera adoptée.. ou rejetée, par les consommateurs.

NE

L'Estonie innove avec le vote par Internet pour tous
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Passionnée de hautes technologies, l'Estonie a encore innové en lançant le vote par internet pour tous, à l'occasion des élections municipales. De lundi 10 octobre à mercredi 12/10, les électeurs estoniens dans tout le pays ont eu la possibilité de voter avec leur ordinateur de chez eux ou bien de leur bureau. Ceux qui préfèrent déposer un bulletin de papier dans l'urne se déplaceront dimanche 16 octobre. "A notre connaissance, l'Estonie est le premier pays à pratiquer le vote électronique par internet sur une échelle nationale", affirme Ivar Tallo, chef de l'académie du e-gouvernement, un groupe de recherche estonien sur l'administration électronique.

Pour voter, il faut se connecter à un site internet sécurisé et utiliser sa carte d'identité électronique que l'on introduit dans un lecteur de carte. Quelque 60 % des 1,33 millions d'Estoniens ont une carte d'identité électronique, munie d'une puce et d'un code secret comme une carte bancaire. Peu de gens possèdent déjà un lecteur de carte. Mais il est possible alors d'aller dans les nombreuses bibliothèques publiques, qui offrent toutes des points d'accès à Internet et des lecteurs de cartes. Partie de presque rien, lorsqu'elle est sortie du carcan soviétique en 1991, l'Estonie est désormais l'un des pays les plus avancés dans l'utilisation au quotidien des hautes technologies dans l'Union européenne. Un exemple parmi d'autres : à Tallinn, la majorité des automobilistes ne perdent pas de temps à chercher des pièces et des horodateurs pour leur stationnement. Ils paient directement par SMS avec leur téléphone mobile. Pays en plein essor grâce à des réformes économiques radicales --la croissance au second trimestre a atteint un taux vertigineux de 9,9 %--, l'Estonie a adopté très tôt l'Internet, qui a désormais pénétré tous les niveaux du pays, depuis le gouvernement jusqu'aux villages les plus reculés.

Et alors que le pays est encore l'un des plus pauvres de toute l'UE, le taux de pénétration de l'Internet haut débit est l'un des plus élevés. L'accès à l'Internet a été inscrit comme un droit constitutionnel et les citoyens peuvent effectuer un grand nombre de formalités adminstratives en ligne, à commencer par la déclaration d'impôts. Le gouvernement a été le premier au monde, il y a cinq ans, à abolir le papier pour ses réunions de cabinet. Les ministres utilisent uniquement les documents qu'ils ont mis sur le réseau interne du gouvernement. Dès leur adoption, les décisions sont mises en ligne à disposition du public. Le Premier ministre Andrus Ansip a lui-même voté par internet lundi, en utilisant l'ordinateur de son bureau, en présence de nombreux journalistes. "J'ai décidé d'essayer cette innovation", a-t-il dit, "cela n'a duré que quelques minutes et c'était très simple". Si le vote par Internet fonctionne bien pour ce scrutin, le Parlement examinera un projet de loi pour autoriser son utilisation pour les prochaines élections législatives prévues en 2007.

AFP

La Suisse teste le vote par SMS en première mondiale
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Trois communes de Zurich vont tester le vote par voie de SMS sur téléphone portable lors des votations du 27 novembre 2005. Une première mondiale. Ces tentatives pilotes s'inscrivent dans les essais d'e-voting (vote par voie électronique), déjà réalisés via internet. «Cet essai pilote de vote par SMS à Zurich est une première mondiale», explique Daniel Braendli, chef de projet du vote électronique à la Chancellerie fédérale à Berne. Concrètement, les électeurs concernés reçoivent un code confidentiel par courrier, en même temps que leur carte de légitimation. Un code qu'ils envoient par SMS, à un numéro défini, depuis leur téléphone portable. Puis ils introduisent un chiffre correspondant à leur choix (oui ou non) sur les objets de votation. Une expérience de ce genre a déjà été menée à l'Université de Zurich, et le système a été testé plusieurs fois lors de votations fictives.

Le Conseil fédéral a approuvé en octobre 2005 la série d'essais pilotes de votes électroniques, qui incluent le téléphone portable comme instrument de vote. Les artisans de ces projets perçoivent un véritable avenir pour ce système de vote par Internet et par SMS sur téléphonie mobile : «Plus de 90 % des 15-65 ans ont un téléphone portable, argumente Daniel Braendli, et ce sont plus de 60 % des personnes au-delà de 65 ans qui en possèdent un. Le vote par SMS possède donc un fort potentiel, même au-delà d'Internet qui est utilisé par moins de monde.»

24H

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Le Japon relance le défi du transport supersonique
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

2 400 km/h : c'est la vitesse atteinte le 11 octobre par un prototype d'avion supersonique lancé à Woomera (Australie) par l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale. Le modèle réduit de 11,50 mètres de long, sans pilote, a été propulsé par une fusée jusqu'à 19 000 mètres d'altitude avant d'être ramené au sol par un parachute 15 minutes plus tard. Ce test aérodynamique réussi intervient alors qu'une précédente tentative avait échoué il y a trois ans. Ce succès marque une étape importante dans le programme de réalisation d'un avion supersonique qui pourrait transporter 300 passagers de Tokyo à New York en 6 h 30. Le Japon, qui espère pouvoir mettre au point un successeur pour le Concorde, a mené avec succès ce vol d'essai avec un prototype d'avion supersonique. Mis au point par l'Agence pour l'exploration aérospatiale japonaise (JAXA), le prototype a atteint le double de la vitesse du son au cours d'un vol de 15 minutes.

SST est le projet d'avion supersonique de la JAXA, la très officielle agence spatiale japonaise. Il reste cependant bien du chemin à parcourir ! Tout d'abord, JAXA doit résoudre deux problèmes majeurs déjà bien connus : le bruit et la consommation. Cela à coup de matériaux composites et de développements sur les réacteurs. S'agissant du bruit, le Japon promet un niveau sonore ne dépassant pas celui des appareils modernes actuels. Quant à la surconsommation de kérosène, JAXA annonce une distance de vol double de celle de Concorde, pour une émission d'oxyde d'azote réduite au quart.

NO

Prélude à des robots guerriers, un 4x4 modifié récompensé par le Pentagone
Vendredi, 30/09/2005 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Stanford ont reçu une récompense de 2 millions de dollars du ministère américain de la Défense pour un 4x4 capable de s'orienter tout seul, prélude à de futurs robots guerriers, a-t-on appris auprès de l'établissement. Les scientifiques de la prestigieuse université californienne ont modifié un 4x4 Volkswagen Touareg en le truffant d'électronique. Totalement indépendant, sans conducteur ni télécommande, le véhicule a remporté une course de 210 km en plein désert dans l'Etat voisin du Nevada, face à 22 concurrents. Il s'agissait de la deuxième compétition du genre organisée par le Pentagone, qui espère ainsi donner un coup de fouet à la recherche sur les robots guerriers. Mais aucun des véhicules engagés en 2004 n'avait réussi à franchir la ligne d'arrivée. Cette année, cinq voitures ont réalisé cet exploit, dont en premier celle de Stanford, baptisée "Stanley". Construit sur la base du 4x4 de luxe de la marque allemande équipé d'un moteur diesel, le prototype a franchi la distance en six heures, 53 minutes et 58 secondes.

"Ces véhicules n'ont pas seulement établi des records du monde, ils ont fait l'histoire", a déclaré Tony Tether, directeur de l'Agence des projets de recherche avancée (Darpa) du ministère américain de la Défense. Les experts impliqués dans le projet ont affirmé que cette technologie pourrait non seulement révolutionner les batailles en épargnant les vies des soldats, mais pourrait aussi à terme bénéficier aux automobilistes ordinaires. "Nous avons accompli notre mission, et nous espérons voir ces technologies formidables décoller", a ajouté M. Tether. "C'était un bon jour pour nous", a indiqué pour sa part le directeur du laboratoire de recherche sur l'intelligence artificielle de Stanford, Sebastian Thrun. Le 4x4, dont le soubassement avait été blindé et le pare-chocs avant renforcé, était équipé de six puissants ordinateurs Pentium M qui contrôlaient ses évolutions et lui ont permis d'atteindre la vitesse moyenne de 30,5 km/h via des pistes, des routes de montagne, des lacs asséchés et des tunnels. En 2004, aucun des concurrents n'avait roulé plus de 12,8 km. Selon M. Thrun, cette technologie est destinée à se retrouver dans les voitures particulières dans les décennies à venir. "A terme, les voitures se conduiront elles-mêmes", a-t-il affirmé au journal Stanford Daily. "Plus de 43.000 personnes meurent chaque année dans des accidents de voiture (aux Etats-Unis). De nombreuses vies seront épargnées avec ces véhicules autonomes. Je pense que dans les 50 ans à venir, et peut-être même 30, cette technologie fera partie de notre vie de tous les jours", a-t-il prophétisé.

Wanadoo

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