RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 390
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 22 Juin 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Orange va lancer une offre grand public d'accès à l'internet par la fibre optique
L'Union européenne s'engage pour réduire la fracture numérique
Un hôtel « intelligent » et écologique en Espagne
Une nouvelle génération d'étiquettes électroniques
Un système d'alarme intelligent qui prévient aussi en cas de malaise !
Un système de navigation par satellite pour guider les non-voyants
Votre encyclopédie dans votre poche !
Les noms de domaine en .fr accessibles aux particuliers
L'administration américaine impose l'utilisation de RFID à l'industrie pharmaceutique
Avenir
ATR et Honda développent une nouvelle interface cerveau-machine
Le CNRS accueille le premier robot humanoïde implanté hors du Japon
La biométrie arrive sur les téléphones portables
Matière
IBM présente un transistor 100 fois plus rapide !
Terre
Les océans deviennent trop acides
Vivant
Une puce pour contrôler à distance la prise de médicaments dans le corps du patient !
OMS : 13 millions de décès par an dus à des causes environnementales évitables
Une consommation élevée de légumes pourrait prévenir l'athérosclérose
L'acide folique pourrait prévenir le cancer du larynx
La transplantation de tissu sauve les patients aux tumeurs pulmonaires inopérables
Action et langage : une même zone du cerveau aux commandes
Edito
mieux manger pour mieux veillir



Des chercheurs de l'Ecole de Médecine de l'Université Washington, à St Louis (Missouri), viennent de montrer qu'un régime hypocalorique équilibré abaisse de manière sensible la concentration d'une hormone thyroïdienne appelée le triiodothyronine (T3), qui régule le bilan énergétique du corps et le métabolisme cellulaire. Ils ont également découvert que la restriction calorique diminuait le niveau de concentration d'une molécule inflammatoire puissante appelée facteur alpha de nécrose tumorale (TNF). Selon eux, l'association d'un bas niveau de TNF et de T3 peut ralentir le processus de vieillissement en réduisant le fonctionnement métabolique de l'organisme ainsi que les dommages provoqués par le stress oxydatif au niveau cellulaire. (Voir article " La restriction calorique jouerait un rôle majeur dans la prévention du vieillissement" )dans notre lettre 388.

De précédentes recherches sur des souris et des rats avaient déjà révélé que la restriction calorique associée à l'exercice d'endurance avaient un effet préventif puissant contre certaines maladies comme l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. En octobre 2002, une équipe américaine dirigée par Thomas Prolla (Université du Wisconsin) avait notamment montré, pour la première fois, qu'un régime hypocalorique permettait de modifier ce profil d'expression dans le sens d'un vieillissement moins marqué du coeur. Cette étude avait en outre permis de constater que les effets positifs de cette restriction calorique étaient aussi visibles lorsque la modification du régime alimentaire était débutée à un âge moyen, et pas seulement dès le plus jeune âge.

Mais ces nouvelles recherches ont révélé que la restriction calorique, à elle seule, pouvait augmenter de plus de 50 % la durée de vie maximale des animaux observés. Ces études tendent donc à montrer que la restriction calorique est un facteur intrinsèquement plus puissant que l'exercice physique pour prévenir les effets du vieillissement.

Ces résultats suggèrent que l'exercice physique régulier prévient de manière efficace l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers mais que seul un régime hypocalorique semble en mesure de ralentir les mécanismes fondamentaux du vieillissement et d'augmenter la durée maximale de vie génétiquement programmée pour un individu. Cette étude confirme donc pleinement une autre étude réalisée sur des rats en 1997 par John O. Holloszy et qui montrait déjà que le groupe de rats soumis à un régime hypocalorique (mais ne faisant aucun exercice) vivait bien plus longtemps que le groupe de rats faisant de l'exercice mais mangeant normalement.

John O. Holloszy souligne qu'une réduction calorique durable de 25 % a des effets bénéfiques majeurs sur la plupart des pathologies associées au vieillissement. En matière cardio-vasculaire par exemple, il affirme que ce régime hypocalorique permet de ramener la tension artérielle des seniors à un niveau de 10/6, comparable à celui d'un enfant et que le coeur des sujets pratiquant ce régime fonctionne aussi bien que celui d'un adolescent. Par ailleurs, ce régime prévient de manière remarquable le diabète de type I ou II et réduit de manière considérable les processus inflammatoires liés au vieillissement, comme le montre le très faible niveau de protéine C "réactive" relevé chez les sujets suivant ce régime.

Par ailleurs, une autre étude décrite dans notre rubrique "Médecine" de cette semaine montre que la consommation régulière et abondante de légumes pourrait permettre de prévenir l'apparition de l'athérosclérose et empêcher ainsi l'obstruction des artères et ses conséquences dramatiques.

Une autre étude américaine récente par ailleurs vient de montrer, pour la première fois, qu'un régime hypocalorique basé sur une diminution de la consommation d'hydrates de carbone peut avoir chez la souris un effet protecteur puissant contre la maladie d'Alzheimer. (Voir article). Les hydrates de carbone sont des glucides que l'on trouve dans les céréales sous forme d'amidon, certains légumes, les fruits et les « sucres » habituels : sucre blanc ou sucre de canne.

"Toutes les recherches cliniques et épidémiologiques récentes nous confirment que l'adoption de nouvelles habitudes alimentaires peut avoir un effet très bénéfique pour nous protéger des maladies neurodégénératives et notamment de la maladie d'Alzheimer", souligne le docteur Giulio Maria Pasinetti, directeur du centre de recherches neurologiques de l'école de médecine du Mont Sinai. "Cette recherche, cependant, est la première à démontrer l'existence d'un lien biochimique puissant entre la nutrition et la maladie d'Alzheimer", ajoute-t-il.

Enfin, une dernière étude américaine réalisée par l'Université de St Louis (Voir article par le Docteur Sasan A Farr vient de montrer que le bas de niveau de leptine (une hormone qui régule l'appétit) souvent observé chez les personnes obèses finit par affecter les performances cognitives de notre cerveau et notamment la mémoire à long terme. Par ailleurs, le Docteur Farr souligne le lien qui semble exister chez la souris entre le niveau de leptine et la présence anormalement élevée dans le cerveau de la protéine bêta-amyloïde qui est symptomatique de la maladie d'Alzheimer. Toutes ces passionnantes recherches nous montrent, qu'en matière de pathologies liées au vieillissement, nous devons accorder une place beaucoup plus grande à la prévention et notamment favoriser l'adoption de nouvelles habitudes alimentaires par les personnes âgées. Il est également capital de favoriser un exercice physique modéré mais régulier chez les seniors.

Alors que le nombre de personnes âgées va doubler au cours des 30 prochaines années en France, ces études prennent une résonance particulière. A présent, nous savons qu'il est possible de prévenir de manière très efficace la plupart des pathologies associées au vieillissement en adoptant de nouvelles habitudes alimentaires et, d'une manière plus générale, une bonne hygiène de vie incluant la pratique d'une activité physique régulière. Cette mise en place d'une politique très ambitieuse de prévention active des maladies liées à l'âge est devenu un véritable enjeu de société car nous ne pourrons pas nous contenter d'avoir uniquement recours à une consommation accrue de médicaments de plus en plus coûteux pour traiter ces maladies liées au vieillissement.

Avec la généralisation des puces à ADN, cette prévention active par l'alimentation et l'exercice physique pourra en outre être complétée, dans une seconde phase, par une chimioprévention personnalisée en fonction du profil génétique de chacun et des risques individuels de développer telle ou telle pathologie. Cette prévention active et personnalisée va notamment s'appuyer sur la pharmacogénomique, qui permet de choisir les molécules qui seront les plus efficaces en fonction du profil génétique de chacun. En matière alimentaire, la nutrigénomique étudie pour sa part l'influence des pratiques alimentaires sur la variabilité des réponses du génome en fonction de facteurs environnementaux. En effet, les aliments participent de façon active aux processus biologiques et sont capables d'entraîner des mutations de gènes qui ne modifient pas la séquence du gène mais qui peuvent modifier son comportement.

Depuis l'Antiquité, la médecine combat la maladie en s'attaquant à ses effets mais à présent, grâce à une connaissance de plus en plus fine des mécanismes génétiques et cellulaires du vivant nous commençons, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, à pouvoir agir sur notre organisme avant même que la maladie ne survienne. Nous pouvons également prévoir avec de plus en plus de précision quelle personne va développer telle ou telle pathologie à tel ou tel moment de sa vie et agir en amont pour empêcher la maladie d'apparaître.

La médecine de demain va donc changer de nature et consistera d'abord à permettre à chacun de rester en bonne santé en agissant de manière préventive, sélective et active à tous les âges de la vie pour empêcher la maladie de naître ou du moins en retarder considérablement l'apparition et la gravité. Cette médecine prévisionnelle va profondément transformer le rôle du médecin et notre conception de la médecine mais va également placer chacun face à ses responsabilités car nous participerons de manière active et déterminante, par nos choix alimentaires et notre mode de vie, à la préservation de notre santé et de nos capacités intellectuelles et cognitives.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Orange va lancer une offre grand public d'accès à l'internet par la fibre optique
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Orange devrait commercialiser, fin 2006, une offre grand public d'abonnement à l'internet très haut débit qui s'appuie sur la technologie FTTH (« Fiber to the home ») ou fibre optique jusqu'au domicile. Quel intérêt ? Bénéficier à la fois d'un débit inédit de 100 Mbps dans les deux sens, de la télévision en haute définition sur plusieurs postes, ainsi que d'une quantité de services multimédias à très haut débit.

Parmi ceux-ci, le téléchargement de fichiers à la vitesse grand V, la vidéo à la demande et la visioconférence en qualité DVD, les jeux en réseau en temps réel, l'envoi de photos immédiat, etc. Pour les abonnés, la fibre optique à domicile se traduira par de nouveaux usages, et surtout par la possibilité d'exploiter le réseau à plusieurs, simultanément, sans grande incidence sur la rapidité et la qualité des communications. Ainsi, monsieur pourra visionner en haute définition un film à la demande, pendant que madame sera au téléphone, que le fils aîné téléchargera de la musique sur Internet et que la petite dernière alimentera son blog en photos.

Les perspectives de la fibre optique sont telles qu'elle pourrait rapidement remplacer purement et simplement l'ADSL et les technologies dérivées. En environnement de test, les ingénieurs arrivent à atteindre des débits de 1 Gbps dans chaque sens, soit supérieurs à ceux des lignes de cuivre employées avec l'ADSL, qui se limitent encore à 20 ou 50 Mbps, et uniquement dans le sens du serveur vers l'abonné. En outre, avec l'ADSL, le signal tend à s'affaiblir selon la distance entre l'abonné et le commutateur : au-delà de 200 mètres, le débit diminue. Ce qui explique notamment que seuls certains abonnés à l'ADSL puissent bénéficier de services qui exigent un très haut débit, comme la télévision en haute définition. En revanche, la fibre optique, qui utilise la lumière pour véhiculer les informations, offre un débit symétrique et constant d'un bout à l'autre du réseau.

Essentiellement utilisée en milieux urbains au Japon, en Corée du Sud et aux États-Unis, la fibre optique s'installe peu à peu en Europe, comme à Pau ou dans la communauté Toulouse-Albi-Castres, à l'initiative des collectivités territoriales. Il existe aussi des opérateurs privés, comme Erenis ou CitéFibre à Paris, qui ont raccordé des milliers de logements en fibre optique. Enfin, les autres opérateurs qui ont investi dans la fibre optique, comme Neuf Telecom et Club Internet, l'utilisent actuellement pour transporter les données entre leurs serveurs et les répartiteurs de France Télécom, et non jusqu'à l'abonné. Mais l'annonce d'Orange devrait aiguiser la concurrence et accélérer la démocratisation de cette technologie en France. Avant de la commercialiser, Orange a lancé un test auprès de plusieurs de ses clients à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Les foyers équipés bénéficient d'un accès illimité à Internet à très haut débit, de la téléphonie illimitée et de la télévision en haute définition.

Orange

L'Union européenne s'engage pour réduire la fracture numérique
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Les ministres de 34 pays européens ont approuvé le 12 juin 2006 à Riga (Lettonie) une action visant à aider les citoyens à remédier à leurs désavantages économiques, sociaux, scolaires, géographiques ou liés à un handicap au moyen des technologies de l'information et de la communication. L'«e-inclusion» (participation de tous à la société de l'information) a pour objectifs de réduire de moitié le nombre de personnes n'utilisant pas l'internet dans les groupes menacés par l'exclusion, d'assurer à au moins 90 % du territoire européen un accès à l'internet haut débit et de rendre accessibles tous les sites web publics d'ici à 2010.

Saluant la décision des ministres, Viviane Reding, membre de la Commission responsable de la Société de l'information et des Médias, a déclaré : «De nombreux Européens ne profitent pas encore pleinement des avantages des technologies de l'information et de la communication, et plusieurs millions risquent d'être marginalisés. Permettre à tous les Européens de participer à la société de l'information sur un pied d'égalité n'est pas seulement une nécessité sociale, c'est également, sur le plan économique, une formidable chance pour l'industrie. La mise en oeuvre des mesures adoptées à Riga constituera pour les pays européens un grand pas vers la réalisation de cet objectif.»

La déclaration ministérielle de Riga, signée par les ministres des États membres de l'Union européenne, des pays en voie d'adhésion, des pays candidats et des pays de l'AELE/EEE, fixe les objectifs spécifiques suivants :

-* Diviser par deux d'ici à 2010 le nombre de personnes n'utilisant pas l'internet dans les groupes menacés par l'exclusion (personnes âgées, handicapées ou sans emploi) ;

-* Assurer à au moins 90 % du territoire européen un accès à l'internet haut débit (c'est-à-dire aux infrastructures d'internet haut débit) d'ici à 2010. En 2005, près de 60 % des entreprises et des ménages y avaient accès dans les zones périphériques et rurales de l'Union européenne à quinze, contre plus de 90 % dans les zones urbaines ;

-* Veiller à ce que tous les sites Web publics soient accessibles d'ici à 2010 ;

-* Mettre en place, d'ici à 2008, des actions dans le domaine de l'«alphabétisation» numérique afin de réduire de moitié d'ici à 2010 les disparités affectant les groupes menacés par l'exclusion ;

-* Formuler d'ici à 2007 des recommandations sur les normes d'accessibilité et les approches communes, qui pourraient devenir obligatoires pour les marchés publics d'ici à 2010 ;

-* Évaluer la nécessité de mesures législatives dans le domaine de l'accessibilité en ligne et prendre en considération les exigences en la matière lors de la révision du cadre réglementaire pour les communications électroniques débutant en juin 2006.

Les ministres ont également invité la Commission à traiter d'urgence avant fin 2006 les questions du vieillissement actif et de l'autonomie dans la société de l'information.

Parmi les moyens de réaliser ces objectifs figurent les mesures destinées à promouvoir l'adoption de meilleures pratiques recommandées par les utilisateurs, la fourniture par l'industrie d'une technologie accessible, la recherche innovante de l'Union européenne, les plans nationaux sur l'e-inclusion et les accords volontaires entre les parties intéressées.

Plus le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la société et l'économie sera important, plus leur incidence potentielle sur la vie quotidienne se fera sentir.

Le coût élevé, l'accès, l'accessibilité, les compétences et la motivation sont autant d'obstacles pour les quelque 30 % à 40 % d'Européens qui ne profitent pas des avantages de la société de l'information. Bien que les abonnements à l'internet haut débit aient progressé en Europe de 60 % en 2005 (dépassant les États-unis pour la première fois), le taux de pénétration de la large bande (nombre d'abonnements pour 100 habitants) ne s'établit toujours qu'à 13 % de la population de l'Union européenne (soit 1/4 des ménages environ), avec des écarts importants entre zones rurales et zones urbaines.

C'est pourquoi Mme Reding a l'intention de renforcer, ces prochaines années, l'application des règles communautaires en matière de télécommunications pour accroître la concurrence sur le marché intérieur et faire en sorte qu'un ménage sur deux soit connecté à l'internet haut débit d'ici à 2010.

Dans l'Union européenne, la proportion des personnes âgées de plus de 65 ans qui utilisent l'internet n'est que de 10 %. Seuls 3 % des sites web publics respectent pleinement les normes minimales d'accessibilité à l'internet, ce qui constitue un vrai problème pour les 15 % de citoyens européens handicapés. En valeur réelle, cela signifie qu'un pourcentage considérable de la population européenne ne peut pas participer et contribuer pleinement à la vie sociale et économique. Cette situation amoindrit les débouchés potentiels pour les marchés européens du travail, de biens et de services.

La participation à l'emploi par les TIC peut permettre d'insérer des groupes exclus sur le marché du travail et contribuer ainsi à atteindre l'objectif européen d'une participation au marché du travail à 70 %. Les ministres ont donc fermement soutenu à Riga l'intention de la Commission de préparer, pour l'initiative européenne sur l'e-inclusion prévue en 2008 dans la stratégie «i2010», le volet relatif à l'économie numérique de l'agenda de Lisbonne renouvelé pour l'emploi et la croissance.

Mme Reding a également souligné la nécessité pour les pouvoirs publics à tous les niveaux, l'industrie et les utilisateurs «de travailler ensemble à une approche cohérente et systématique en vue de bâtir une société de l'information accessible fondée sur l'inclusion». Pour ce faire, la Commission européenne mobilisera tous les moyens : initiatives de recherche dans le cadre du septième programme-cadre de l'UE sur la recherche (7e PC), actions innovantes dans le programme pour la compétitivité et l'innovation (PCI), application rigoureuse des règles communautaires actuelles sur les télécommunications pour assurer aux citoyens une concurrence efficace et des services de meilleure qualité, à la fois plus rapides et plus riches, et, le cas échéant, mesures législatives.

UE

Un hôtel « intelligent » et écologique en Espagne
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Oviedo possèdera un hôtel unique au monde. Incorporant un ensemble de systèmes intelligents et construit avec de nouveaux matériaux respectueux de l'environnement, l'édifice sera le plus moderne d'Europe dans son genre. La technologie développée par une équipe du Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques (CSIC), permettra d'économiser plus de 50 % de l'énergie traditionnellement consommée dans ce type de structure. L'hôtel comptera 41 chambres réparties sur 12 étages.

Il garantira un plus grand confort et une plus grande sécurité grâce au contrôle de nombreux procédés en relation avec le fonctionnement de l'immeuble. Il possèdera la technologie d'intelligence artificielle pour diverses fonctions d'information et d'orientation à la clientèle. Il sera équipé de systèmes de recyclage et de réutilisation de l'eau, de capteurs d'énergie solaire, géothermique, d'aérogénérateurs ainsi que de piles à combustible qui agiront comme des générateurs auxiliaires. Il intègrera également de nouveaux dispositifs de nettoyage automatisés notamment pour les surfaces vitrées extérieures.Le budget initial de la construction s'élève à 1,85 millions d'euros, somme à laquelle devra s'ajouter le coût des systèmes implantés.

BE Espagne

Une nouvelle génération d'étiquettes électroniques
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Des chercheurs du CSIC espagnol et du CNR italien ont développé un nouveau type d'étiquettes électroniques. Issues de deux projets européens différents, ces étiquettes de nouvelle génération possèdent une puce qui leur permet de contenir beaucoup d'informations. Ces circuits électroniques organiques, constitués de polymères, sont très flexibles contrairement aux puces siliciums utilisées jusqu'à présent. Ils peuvent donc s'adapter à la géométrie de l'objet pour lesquels ils sont destinés. Enfin, d'autres travaux ont augmenté la capacité de stockage de ces puces. Dans sa première version, l'étiquette électronique pourrait contenir 15 pages de document texte, voire enregistrer des images, des fichiers sonores ce qui permettrait aux personnes handicapées d'utiliser ces produits. Cette nouvelle technologie devrait à terme remplacer les codes barres actuels utilisés sur les emballages alimentaires. La mise sur le marché de ce produit interviendra dans les deux années à venir.

BE Espagne

Un système d'alarme intelligent qui prévient aussi en cas de malaise !
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Un système d'alarme révolutionnaire qui protège aussi bien le domicile que les biens mobiliers qui s'y trouvent vient d'être mis sur le marché. Fabriqué par Tag Technologies, entreprise située à Labège près de Toulouse, ce produit a vu le jour grâce au savoir-faire des chercheurs du Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (Laas) du CNRS. Et son procédé, révolutionnaire, permet de rester chez soi tout en gardant l'alarme en état de veille. En fait, ce système se présente sous la forme d'une unité centrale et d'une série de capteurs intelligents de la taille d'une boîte d'allumettes qui peuvent être placés sur les portes, les fenêtres ou sur n'importe quel objet de valeur. Ces capteurs communiquent par radiofréquences avec l'unité centrale, qui est connectée sur le réseau GSM. Si quelque chose d'anormal se passe chez vous, l'appareil peut vous prévenir directement sur votre portable et/ou avertir une société de surveillance.

DomoTAG a également prévu le "TAGGY". Non seulement, il sert de télécommande d'armement et de désarmement de votre système, mais encore il peut être utilisé par des personnes seules, âgées ou handicapées, pour vous prévenir instantanément sur votre portable et celui de trois autres personnes de votre choix (médecin, voisin, centre de télésurveillance...), en cas de malaise ou d'incident.

L'innovation de "rupture" se situe dans le micro-capteur de vibrations à placer sur les ouvrants (portes, fenêtres...). Il permet en effet de détecter les tentatives de vols ou d'intrusion sans pour autant empêcher les déplacements à l'intérieur de l'appartement. Résultat : il est possible de continuer de vaquer à ses occupations, ou également d'activer le système pendant la nuit tout en dormant dans la maison protégée. Autre corollaire : la solution, facile à installer, ne nécessite pas l'intervention d'un spécialiste.

Une des difficultés du projet a été de résoudre les problèmes liés à la transmission d'ondes radio entre les différents éléments du système et à la gestion de la discrimination des messages envoyés par les capteurs. Les solutions adoptées permettent au système de différencier un événement normal d'un événement anormal censé indiquer une tentative d'effraction. Contrairement aux systèmes infrarouges classiques, Domotag permet de rester chez soi alors que l'alarme est enclenchée et de laisser un animal domestique circuler librement. L'autre grand succès technologique de Domotag se trouve dans la gestion de la consommation d'énergie. Chaque capteur possède une autonomie de un an. Le système a remporté en 2005 le grand prix de l'innovation décerné par l'Adermip. Domotag est un bel exemple de ces partenariats entre scientifiques et entrepreneurs que le Laas cherche à favoriser.

CNRS

Domotag

Un système de navigation par satellite pour guider les non-voyants
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

L'ESA vient de commencer à Madrid l'expérimentation d'un système prototype de navigation par satellite suffisamment précis pour guider des piétons non-voyants. Les personnes aveugles qui participent à cette opération conservent leur précieux chien mais elles peuvent en outre recevoir par satellite, dans une oreillette, des indications vocales leur indiquant quel trajet prendre pour rejoindre leur destination. Développé par l'ESA, avec la firme espagnole GMV Sistemas, ce dispositif offre une plus grande autonomie aux non voyants. Certes, il ne s'agit pas là de remplacer la canne blanche ou le chien guide mais d'offrir une sorte de plan sonore des lieux : plus besoin pour l'aveugle de demander son chemin, c'est l'appareil qui va accompagner ses déplacements.

Ce système, réalisé selon les conseils de l'Organisation Nationale des Aveugles d'Espagne (ONCE), repose sur le système de positionnement EGNOS, un système qui traite les données GPS pour leur apporter une meilleure précision : ce qui n'est pas négligeable, pour un aveugle, une localisation au mètre près peut aussi représenter la différence entre le trottoir et le milieu de la route. EGNOS, programme préparatoire à Galileo, offre de plus une garantie de qualité de service. Cette continuité est renforcée par un autre système développé en parallèle par l'ESA : SISNET (Signal In Space via Internet). En effet, en milieu urbain, les immeubles qui s'interposent entre le récepteur et les satellites empêchent le passage des signaux. Le dispositif SISNET permet de « contourner l'obstacle » en fournissant les données par Internet.

Pour cette application destinée aux non-voyants, le traitement des positions se fait via un serveur qui renvoie les données à l'utilisateur et c'est ainsi que le piéton handicapé peut être informé de la direction à suivre. Il lui faut auparavant programmer la destination dans l'appareil. Pour l'instant, le projet est en phase de démonstration et le récepteur n'existe encore qu'au stade du prototype mais l'ESA, GMV Sistemas et la ONCE entendent bien poursuivre leurs efforts pour développer un appareil unique intégrant récepteur EGNOS/SISNET, ordinateur de poche et téléphone mobile.

ESA

Votre encyclopédie dans votre poche !
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Encyclopodia est un projet très novateur puisqu'il vise à installer gratuitement l'intégralité de l'encyclopédie Wikipedia dans un lecteur iPod. Accessible partout, l'encyclopédie profite de la mobilité pour diffuser son contenu en tous lieux. Le logiciel, libre, fonctionne avec les iPods de 3ème génération, mais également avec l'iPod mini. Selon son concepteur, il devrait également fonctionner avec les lecteurs plus anciens.

Pour l'heure, le projet Encyclopodia n'existe que dans trois langues, en anglais, allemand et italien. Autre condition, Linux devra avoir été porté sur l'iPod. Les librairies respectives doivent simplement être placées dans le dossier data\encyclopodia\library\ du lecteur d'Apple. Les fichiers ont une taille bien entendu conséquente, 753 Mo pour la version anglaise par exemple et 321 Mo pour la version allemande, moins fournie. Souhaitons qu'une version française soit rapidement disponible !

Encyclopodia

Les noms de domaine en .fr accessibles aux particuliers
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Les particuliers peuvent acheter, depuis le 20 juin, une adresse internet en ".fr". annonce l'Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic), qui gère ce nom de domaine. L'extension, jusqu'ici réservée aux entreprises, associations et institutions, sera ainsi élargie aux personnes majeures justifiant d'une adresse postale. "Nous prévoyons de doubler d'ici 18 à 24 mois le nombre de nom de domaines en .fr pour arriver à environ un million, dont 40 % pour les particuliers", a déclaré à Reuters Mathieu Well, directeur général de l'Afnic.

Quelque 450.000 noms de domaines en .fr et .re (La Réunion) ont été déposés par les professionnels depuis 1997, date d'ouverture du .fr. Le site internet de l'Afnic (www.afnic.fr) permet de vérifier la disponibilité d'un nom de domaine et l'enregistrement se fait auprès des sociétés d'hébergement dont les tarifs démarrent entre dix et quinze euros par an et les adresses seront attribuées selon la règle du "premier arrivé premier servi".

"Le patronyme est le nom de domaine le plus demandé par les particuliers, mais en raison de l'impossibilité de déposer deux noms homonymes, de plus en plus d'internautes choisissent des pseudonymes", a expliqué Mathieu Well, précisant que seuls les mots à caractère pornographique ou raciste ne pourront être déposés.

L'Afnic a mené une étude en mars selon laquelle 53 % des sondés jugeaient important de posséder un nom de domaine en ".fr" au lieu d'un .com ou un .net. Une forte majorité des sondés affirmait également avoir l'intention de déposer un nom de domaine en .fr dans le cadre de la création d'un site internet (74 %), d'une adresse e-mail (55%) ou d'un blog (39 %).

LT

L'administration américaine impose l'utilisation de RFID à l'industrie pharmaceutique
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Les puces viennent de trouver une nouvelle application à leur juste mesure. L'industrie pharmaceutique américaine devrait s'emparer de la technologie d'identification par radio-fréquence afin de tracer certains médicaments. Le gouvernement américain pousse d'ailleurs à un engagement sérieux des laboratoires en ce sens, pour faire face à la multiplication des copies de médicaments plus ou moins douteuse : selon l'administration américaine, on serait passé de 4 faux médicaments sur 10 en vente avant l'an 2000, en moyenne, à 22 faux pour 10 vrais actuellement !

Les puces RFID pourraient permettre de lutter contre le phénomène. L'administration américaine voit ainsi dans les ondes radio le seul outil fiable de traçage puisqu'un médicament passe par de nombreuses mains avant de parvenir en pharmacie. L'administration américaine donne aux laboratoires jusqu'au mois de décembre pour tracer les produits les plus chers. Le prix de la technologie ne devrait pas poser de problème, le coût de la puce RFID se fondant dans le prix du médicament.

R&T

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
ATR et Honda développent une nouvelle interface cerveau-machine
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

ATR (Advanced Telecommunications Research Institute International) et HRI (Honda Research Institute) ont développé une interface cerveau-machine (BMI, brain machine interface) innovante, une technologie de base pour la manipulation de robots. Ce nouveau système manipule les robots en décodant les activités cérébrales d'êtres humains. Il ne requiert aucune implantation d'électrodes dans le cerveau et permettrait de contrôler des robots sur une base de temps réel. A l'issue d'expériences, les deux partenaires ont confirmé que ce nouveau système peut recréer les mouvements robotiques à partir de signaux cérébraux décodés avec une précision de 85 %. Ils projettent désormais de développer la technologie, c'est-à-dire d'améliorer la précision et réduire la taille de l'interface. Le BMI est fondé sur une théorie développée par Yukiyasu Kamitani d'ATR, et publiée sous le titre "Decoding the Perceptual and Subjective Contents of the Human Brain" dans le numéro de mai 2005 de Nature Neuroscience.

BE

Le CNRS accueille le premier robot humanoïde implanté hors du Japon
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Le robot humanoïde HRP-2 est arrivé en France, à Toulouse, où il sera officiellement présenté le 30 juin prochain. Cette plate-forme technologique est au coeur des recherches du laboratoire franco-japonais, le Joint Robotics Laboratory (CNRS, AIST), implanté sur le site du Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LAAS/CNRS, Toulouse). Elle offre un formidable potentiel pour la recherche en robotique.

Un robot humanoïde est un système mécanique anthropomorphe muni de bras permettant la manipulation d'objets, de jambes pour la locomotion sur diverses formes de surfaces, et d'une tête munie de caméras pour la perception de l'environnement. Il se caractérise par sa complexité physique qui s'inspire de celle du corps humain.

Né au Japon en 2003, HRP-2 pèse 58 kg et mesure 1.54 m. Il doit son nom au projet « Humanoid Robotics Project », un grand programme de recherche en robotique conduit à l'initiative du ministère japonais de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI). Il existe actuellement 14 plates-formes de robotique humanoïde de type HRP-2 dans le monde dont 13 sont au Japon. Celle-ci a été acquise par le CNRS dans le cadre du laboratoire franco-japonais Joint Robotics Laboratory (CNRS, AIST). C'est la toute première à sortir de l'archipel nippon.

Quatorze projets issus d'équipes françaises sont engagés autour d'HRP-2. Ils concernent l'étude de la locomotion bipède, la planification et le contrôle de mouvement pour systèmes anthropomorphes, l'interaction physique et la manipulation, la prise de décision et l'interaction avec l'homme.

CNRS

La biométrie arrive sur les téléphones portables
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

La société anglaise XVista lance un système d'identification par biométrie qui permet d'identifier, d'authentifier ou de vérifier une information à l'aide d'éléments biologiques uniques. La technologie développée par ses soins est dédiée à s'incruster dans les téléphones portables ou dans les univers publics aux fins d'identification de l'iris.

Sa plate-forme, développée après 6 années de recherches et 1,8 million de livres d'investissements en collaboration avec l'université de Sussex, a un principe de fonctionnement simple : d'abord l'analyse de l'iris de l'utilisateur, puis la centralisation de l'ensemble des données recueillies dans les mains de la société. Une démarche inquiétante à la sauce Big Brother, mais qui, techniquement, assurerait des vérifications immédiates. L'algorithme est suffisamment efficace pour faire stocker dans la carte mémoire d'un téléphone de 256Mo pas moins de 250 000 iris...

De ce fait, assure la société, il y aurait un risque sur sept milliards pour que son iris ressemble à celui d'un autre, rendant le système suffisamment sûr. Il pourrait alors permettre de sécuriser des transactions faites en ligne, ou de valider son identité voire, tout simplement, d'agir en remplacement du code SIM.

XVista

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Matière
Matière et Energie
IBM présente un transistor 100 fois plus rapide !
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Les ingénieurs d'IBM et de Georgia Tech ont réussi à faire fonctionner un transistor à 500 GHz. A titre de comparaison, cette fréquence de 500 GHz est 100 fois plus rapide que les processeurs actuels d'ordinateur et 250 fois plus rapide que les puces actuelles utilisées dans les mobiles (2 GHz). La puce SiGe expérimentale d'IBM tourne à 350 GHz à température ambiante, une fréquence déjà très élevée, mais en baissant la température très loin en dessous du 0°C, les chercheurs ont atteint les 500 GHz.

Seule contrainte, et de taille, la température à maintenir. La puce tourne effectivement sous un refroidissement des plus extrêmes, à - 451°F, soit - 268°C. L'étude avait pour but d'observer quelle est la fréquence maximale d'une puce de silicium-germanium (SiGe). Cette puce est presque identique aux puces actuelles mais elle contient en outre du germanium, un « métalloïde semi-conducteur » qui permet de stabiliser la puce à très haute fréquence, tout en consommant moins d'énergie.

L'ajout de couches de germanium fait en revanche monter le prix des wafers, et donc le coût de production de la puce SiGe. IBM produit et vend des puces SiGe en masse depuis 1998, par centaines de millions, mais ce sont toujours les puces de silicium qui dominent le marché en se vendant par milliards chaque année. Ironie du sort, les premières puces électroniques étaient majoritairement composées de germanium avant que le silicium, moins coûteux, ne le remplace dans les années 70. Aujourd'hui, les puces SiGe ne sont utilisées que dans quelques secteurs très restreints de l'électronique, mais de plus en plus pour les puces radio à haute fréquence, car le germanium permet un très faible facteur de bruit dans l'amplification des signaux.

Ces nouvelles puces à ultra haute fréquence au silicium-germanium ont des applications potentielles dans de nombreux domaines : systèmes de télécommunications, électronique de défense, exploration de l'espace, télédétection.

Les chercheurs d'IBM soulignent en outre que cette technologie du silicium-germanium est très intéressante pour l'industrie d'électronique parce qu'elle permet des gains substantiels en matière de vitesse tout en utilisant des techniques de production compatibles avec la fabrication des puces actuelles au silicium. Alors que les améliorations apportées à la vitesse des processeurs au fil du temps ont été le résultat d'une diminution de leur taille, l'approche d'IBM a été de modifier légèrement le silicium au niveau de son atome, permettant ainsi de construire des transistors en fonction des applications spécifiques avec lesquelles ils seront appelés à fonctionner.

Selon IBM, ces avancées seront transposables d'ici deux ans à des produits pour le grand public, par exemple dans des processeurs permettant la circulation de films en qualité DVD sur des réseaux sans-fil ultra-rapides en cinq secondes à peine.

Article @RTFlash

IBM

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les océans deviennent trop acides
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Les océans deviennent corrosifs. Ce processus dû à l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2) aura des effets considérables. Et ce bien avant la fin du siècle. Dans à peine plus de vingt ans, l'acidification de vastes zones océaniques de l'hémisphère Sud va provoquer la disparition de certains organismes planctoniques. Ce phénomène est d'autant plus préoccupant que la faune et la flore touchées constituent les premiers maillons de la chaîne alimentaire marine.

L'augmentation des émissions de CO2 a un impact parfaitement quantifié sur les océans, "plus finement connu que ses effets sur le climat", précise James Orr, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. "Sur 70 molécules de CO2 que nous émettons, une vingtaine sont absorbées par la biosphère terrestre, une trentaine demeurent dans l'atmosphère et une vingtaine se dissolvent dans les océans", précise Paul Tréguer, directeur scientifique d'EUR-Océans, un réseau européen d'étude des écosystèmes océaniques. Cette dissolution modifie les équilibres chimiques : elle acidifie l'eau en augmentant sa concentration en ions hydrogène (H +). Depuis le début de l'ère industrielle, celle-ci a augmenté de 25 %, une modification de même ampleur que celle de l'atmosphère, de plus en plus surchargée en CO2.

Cette déstabilisation chimique fait chuter la concentration océanique en carbonates. Mais, explique M. Orr, "le carbonate est avec le calcium l'une des deux briques nécessaires à la formation du calcaire". Résultat : les ptéropodes, les coccolithophoridés et les foraminifères, ces micro-organismes marins à coquille qui ont justement besoin de carbonates pour former leur exosquelette d'aragonite - une forme de calcaire -, auront disparu dès 2030 dans certaines zones du Pacifique et dans tout l'océan austral, selon des travaux récemment publiés dans la revue Nature. Une région à l'importance toute particulière, puisque, explique M. Tréguer, "l'océan austral est connecté à tous les autres".

Quelles seront les conséquences ? "C'est extrêmement difficile à prévoir, répond M. Orr. Dans les océans, les chaînes alimentaires sont complexes, et parvenir à les modéliser est un des grands défis. Ce qui est sûr, cependant, c'est que les ptéropodes sont proches de la base de la chaîne alimentaire et qu'ils constituent les ressources de certains poissons importants, comme le merlu, le saumon, la morue, voire, à certaines périodes de l'année, la baleine..."

Outre les effets sur la chaîne alimentaire, ce processus va, à plus long terme, avoir d'autres conséquences dramatiques. "Deux tiers des coraux d'eaux profondes, présents dans les mers froides, et notamment au large de l'Europe, sont menacés de disparition avant 2100, dit M. Orr. Ces coraux jouent un rôle important en fournissant, par exemple, leur habitat à certains poissons. Mais ils ne sont étudiés que depuis une dizaine d'années et demeurent mal connus." Si l'activité industrielle demeure productrice de gaz à effet de serre sur les prochaines décennies, tous les organismes calcaires - planctons, coquillages, coraux -, sous toutes les latitudes, sont potentiellement menacés.

LM

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une puce pour contrôler à distance la prise de médicaments dans le corps du patient !
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Aux Etats Unis, une expérimentation de contrôle à distance de prise de médicaments directement dans le corps du patient vient de commencer. Ce sont des chercheurs de MicroChips en collaboration avec le MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui ont mis au point le procédé. Cette innovation peut apporter des solutions à la fois pratiques et sans risque pour les personnes dont la prise de médicaments est une réalité quotidienne. Les médecins, soucieux que leurs patients prennent bien leurs médicaments et à des doses bien définies, proposent donc une solution électronique qui, si elle est originale, n'en demeure pas moins très sérieuse. Des expérimentations sur les animaux ont d'ailleurs démontré que la solution est tout à fait fiable.

Les chercheurs ont implanté cette puce sous la peau de six chiens. Cette puce électronique contient une centaine de microcavités scellées par des membranes composées d'un alliage électroporeux de platine et titane. Cette puce a la particularité d'être communicante et pilotable à distance, via un signal radio, par un ordinateur. On peut ainsi contrôler la dose de médicament à libérer dans le corps. On comprend vite l'intérêt de ce procédé qui rend inutile toute opération chirurgicale comme pour l'introduction dans le corps de pompes à insuline par exemple. L'autonomie de la puce est de six mois.

On peut opérer un suivi du malade avec précision puisque la puce elle-même fournit tous les renseignements utiles à contrôler la médicamentation. Dans l'expérimentation réalisée sur des chiens, les chercheurs ont utilisé un signal radio pour libérer simultanément les médicaments de 10 microréservoirs une fois par semaine pendant un mois. Puis pendant les deux mois suivants, les chercheurs ont libéré à distance, toutes les deux semaines, les médicaments contenus dans cinq réservoirs.

Ces chercheurs travaillent également sur un autre type de technologie « passive » qui consiste à utiliser, en guise de réservoirs à médicaments, des polymères qui, une fois implantés, délivrent de manière autonome les médicaments qu'ils contiennent, sans avoir besoin d'énergie ou de signal radio. Ces systèmes implantés d'administration de médicaments pourraient trouver une multitude d'applications dans de nombreuses pathologies, des maladies cardio-vasculaires au diabète, en passant par l'ostéoporose.

MC

OMS : 13 millions de décès par an dus à des causes environnementales évitables
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

13 millions de personnes meurent chaque années à travers le monde, notamment dans les pays pauvres, de causes évitables liées à l'environnement et au milieu de vie -eau de mauvaise qualité, moustiques, air pollué-, selon un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette menace, qui provient d'un contact mal maîtrisé avec le milieu environnant, affecte particulièrement les enfants : ces causes sont responsables de 24 % des maladies dans la population dans son ensemble, mais de 33 % de celles des enfants.

Ainsi, 94 % des cas mortels de diarrhées -dues le plus souvent à la piètre qualité de l'eau- sont des enfants, ce qui en fait l'une des principales causes de mortalité infantile. Taux moins élevé, mais tout de même important, pour le paludisme : 40 % des cas mortels sont des enfants, soulignent les auteurs de ce rapport d'une centaine de pages intitulé "Prévenir les maladies grâce à un environnement sain". Selon l'OMS, le paludisme pourrait être endigué en construisant les habitations à l'écart des zones de reproduction des moustiques. Pour les seuls enfants, "la prévention des risques environnementaux pourrait sauver jusqu'à quatre millions de vies par an, principalement dans les pays en développement", écrivent les auteurs.

Le rapport dresse une liste de causes environnementales de maladies qui pourraient être combattues par une approche mieux coordonnée. "Les quatre principales maladies influencées par un environnement médiocre sont la diarrhée, les infections respiratoires basses, diverses formes de blessures involontaires et le paludisme", souligne le rapport. Les auteurs préconisent de promouvoir une meilleure gestion des ressources en eau, notamment des zones de stockage plus sûres dans les foyers, l'usage de carburants moins polluants, des logements de meilleure qualité et un recours plus vigilant aux produits toxiques à la maison et sur le lieu de travail.

En outre, de nombreux accidents de la route sont dus à une mauvaise conception de l'urbanisme et du réseau de transports. Les infections pulmonaires chroniques, qui conduisent à une dégradation progressive des fonctions respiratoires, proviennent souvent d'une exposition aux poussières et fumées sur le lieu de travail et à d'autres formes de pollution de l'air, en extérieur ou dans les lieux fermés.

OMS

Une consommation élevée de légumes pourrait prévenir l'athérosclérose
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Selon une étude américaine, une consommation régulière et abondante de légumes pourrait permettre de prévenir l'apparition de l'athérosclérose et empêcher ainsi l'obstruction des artères et ses conséquences dramatiques. Les chercheurs ont en effet constaté que des souris soumises à un régime riche en brocoli, carottes, haricots verts, maïs et petits pois avaient des artères en bien meilleur état que leurs congénères suivant un régime pauvre en légumes.

Cette étude, publiée dans le journal de la nutrition, est l'une des premières à révéler un lien puissant entre la consommation de légumes et la protection contre l'athérosclérose. Pour mettre en évidence ce lien, les chercheurs ont formé deux groupes de souris. Le premier a été soumis à un régime riche en légumes (30 % au moins des calories venant des légumes lyophilisés). L'autre groupe a été soumis à un régime sans légumes. Au bout de 4 mois, les chercheurs ont constaté une réduction de 38 % de l'athérosclérose chez les souris consommant les légumes. A noter que ces souris végétariennes présentaient également un taux de cholestérol inférieur ainsi qu'un niveau plus faible de la protéine impliquée dans l'inflammation. Or, on sait que cette inflammation chronique des vaisseaux sanguins contribue à l'athérosclérose. Il semble donc que les polyphénols et les vitamines contenus dans les légumes aient bien exercé, chez les souris végétariennes, une puissante et bénéfique action anti-inflammatoire et antioxydante au niveau de leurs artères.

Journal de la nutrition

L'acide folique pourrait prévenir le cancer du larynx
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

On savait déjà que l'acide folique (vitamine B 9) pouvait prévenir les malformations à la naissance mais de nouvelles recherches viennent de montrer qu'une supplémentation en acide folique pourrait réduire les risques de cancer du larynx. Dans cette étude italienne, 43 patients, tous atteints de lésions précancéreuses du larynx, ont pris 15 milligrammes d'acide folique trois fois par jour pendant six mois. Au terme de l'étude, 29 de ces patients (72 %) ont vu leurs lésions régresser ou disparaître. Samantha Heller, nutritionniste au centre médical de l'Université de New York, souligne cependant que l'étude porte sur peu de patients et devra être reproduite sur un plus grand nombre de malades.

"Il n'en reste pas moins vrai que l'acide folique joue un rôle important dans le blocage du processus de cancérogenèse" souligne-t-elle. Pour sa part, elle recommande de consommer de préférence de l'acide folique sous sa forme naturelle en mangeant beaucoup de légumes verts, de fruits rouges, d'agrumes, de céréales et de foie notamment. En France, on compte environ 4.300 nouveaux cas de cancer du larynx par an, dont 91 % survenant chez l'homme. Plus d'un malade sur deux atteint par ce cancer en meurt.

MP

La transplantation de tissu sauve les patients aux tumeurs pulmonaires inopérables
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Un patient originaire de Côme (Italie), chez qui avait été diagnostiquée une tumeur au poumon, avait une espérance de vie de six mois après une intervention traditionnelle, il y a de cela trois ans. Il est aujourd'hui parfaitement guéri grâce à une nouvelle méthodologie de transplantation d'un tissu biocompatible, une veine cave de la zone péricardienne du boeuf, expérimentée à l'Institut Européen d'Oncologie de Milan, et à laquelle ont été soumis sept autres patients. Selon le docteur Spaggiari, chaque année 35 mille personnes sont touchées d'une tumeur aux poumons, dont 25 % sont des tumeurs locales mais inopérables pour diverses raisons. Seuls 10 % de ces patients, s'ils sont opérés après chimio et radiothérapie, survivent.

BE

Action et langage : une même zone du cerveau aux commandes
Vendredi, 23/06/2006 - 00:00

Elaborer une phrase, suivre une recette de cuisine ou démarrer une voiture, ces trois actions semblent requérir des compétences différentes. Pourtant, des chercheurs de l'unité Inserm 742 « action-neuroimagerie- modélisation » dirigée par Etienne Koechlin viennent de montrer que l'assemblage de mots ou d'actions nécessaires à l'exécution d'une tâche active la même zone du cerveau, dénommée aire de Broca. Langage et action seraient donc liés. Ces travaux publiés dans Neuron permettent d'avancer de nouvelles hypothèses quant à l'émergence du langage humain au cours de l'évolution.

En 1861, Paul Broca, neurochirurgien de génie, identifie la région du cerveau impliquée dans la capacité propre à l'homme de produire un langage syntaxique, c'est-à-dire un assemblage de mots constituant une phrase. Cette zone, située dans le cortex préfrontal gauche, prit dès lors le nom d'aire de Broca. Depuis quelques années, plusieurs études menées à l'étranger mais aussi en France à l'Inserm avaient révélé, grâce à l'imagerie, une activation de cette zone du cortex préfrontal dans des tâches variées sans rapport évident avec le langage. Afin de comprendre pourquoi, les chercheurs de l'Inserm ont enregistré l'activité cérébrale de 16 sujets effectuant des séquences d'actes moteurs plus ou moins élaborées. Résultats : l'aire de Broca est activée systématiquement en relation avec les niveaux de complexité des séquences demandées.

Effectivement, de même qu'une phrase utilise des mots eux même formés de syllabes, pour suivre une recette de cuisine, notre cerveau décompose les actions en trois niveaux hiérarchiques d'organisation plus ou moins complexe : l'acte moteur simple (ex : casser un oeuf), la séquence d'actes moteurs (battre des oeufs en neige) et l'enchaînement de séquences motrices (réaliser un gâteau). Comment une même région peut-elle à la fois contrôler nos capacités linguistiques et l'organisation hiérarchique de nos comportements moteurs ? Les chercheurs estiment que notre faculté à produire un langage syntaxique constitue la forme la plus aboutie de cette capacité à organiser hiérarchiquement nos actions.

Les implications de ces résultats sont majeures. D'un point de vue médical, cette découverte va permettre aux spécialistes de santé d'envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques de certains troubles du langage. Plus fondamentalement, cette découverte aide à éclaircir un des mystères de l'évolution, à savoir l'émergence du langage humain. Jusqu'alors, la faculté de l'homme à communiquer dans un langage articulé était attribuée à l'apparition, au cours du temps, d'une nouvelle zone cérébrale spécifiquement dédiée à cette tâche. Or, l'identification l'année dernière par des chercheurs canadiens de précurseurs de l'aire de Broca chez le singe, et aujourd'hui la publication de ces nouveaux résultats de recherche chez l'homme permettent de corréler l'apparition de cette faculté à une complexification de ces précurseurs déjà existants. Un nouveau pas dans la compréhension de nos origines...

Inserm

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