RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 84
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Février 2000
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'attaque contre Yahoo confirme la vulnérabilité de l'internet
Le Président Clinton veut démocratiser l'internet
Ford branche tous ses employés sur l'internet
Plus près de toi mon Web !
La cacophonie fantastique
Internet : le PC minoritaire en 2002
Le Sénat adopte le projet de loi sur la signature électronique
Le verrouillage de la Toile mondiale est en cours
Pas bête, le robot
Le code de Linux 64 bits révélé au public
L'informatique dans la peau
Et voici le Linux book électronique
Rendre l'écran confortable pour les yeux
La réalité virtuelle entre sur le Web
Matière
IBM réalise un circuit électrique... atomique !
IBM pulvérise le mur du Gigahertz
Les chercheurs du CERN reconstituent les premiers instants de l'Univers
Espace
Un nouvel astéroide pourrait menacer la Terre
Vivant
L'apparition de la vie peut-elle s'expliquer par la physique quantique
Le génie génétique permet la production industrielle d'un anti-cancéreux
L'origine du SIDA
Une thérapie génique utilisée avec succès contre le SIDA
Des appareils pour combattre la mort subite cardiaque
Un mini-scanner pour explorer nos entrailles
Boire de l'eau peut faire monter la tension artérielle
Un bond en avant dans la génomique
Edito
Chacun d'entre nous va devenir le personnage central de sa propre télévision ou de sa radio personnelle



Beaucoup de lecteurs d'@RT Flash, souvent trop accaparés par les problèmes qu'ils doivent résoudre dans l'instant, me demandent régulièrement de leur décrire le monde de demain, tel que je peux l'imaginer, après mes rencontres avec de nombreux chercheurs, créateurs et entrepreneurs et mes visites de laboratoires fort divers. Aussi, j'ai décidé de répondre régulièrement à leur attente en réservant certains de mes éditoriaux à cette description, imaginaire, de notre monde de demain. Je voudrais ainsi faire ressentir à chaque lecteur d'@RT Flash combien le monde qui nous entoure va changer rapidement et que même notre propre vie, que ce soit à la maison, au travail ou pendant nos déplacements ou nos loisirs, va profondément être bouleversée par la montée en puissance, qui va maintenant être foudroyante, des nouvelles technologies. Après les rapprochements annoncés dans ces dernières semaines entre les mondes du téléviseur, du téléphone et de l'Internet, après les accords entre AOL et Time Warner et plus récemment entre Vodaphone, Mannesmann et Vivendi, vous êtes très nombreux à vous poser la question : mais pourquoi de tels rapprochements ? Tout simplement parce que le monde de la communication change fondamentalement de structure. D'une structure pyramidale, nous sommes tous en train d'entrer dans une structure en réseaux. Actuellement, un émetteur de télévision ou de radio, qu'il soit positionné dans un satellite ou au sol dans un relais hertzien, distribue la même image ou le même message, simultanément à des millions de personnes. Même si les algorithmes de compression et les technologies numériques nous permettent de recevoir, dès maintenant, plusieurs centaines de chaînes ou de stations de radio différentes, la logique reste toujours la même. Demain, c'est-à-dire dans les 3 à 5 ans qui viennent, la logique va être profondément bouleversée. A la mi-parcours de cette première décennie du 21e siècle, nous serons, alors, près d'un milliard d'êtres humains à être reliés les uns aux autres par le protocole Internet qui permettra aux machines très diverses (mobiles, palm, psion, P.C., télé, etc.) avec lesquelles nous communiquerons, de toutes se comprendre .Cette mise en réseau d'une part de plus en plus importante de l'humanité, sans précédent dans l'histoire de l'Homme, va profondément changer nos habitudes de communiquer et d'accéder à l'information. Les chaînes de télévision vont ainsi utiliser toutes les technologies pour apporter l'information, le savoir, le divertissement que chacun attend, et ce au moment le plus judicieux. D'une diffusion de masse (mass-media), les chaînes de télévision et les stations de radio vont jouer leur avenir dans leur capacité de maîtriser tous les outils permettant l'interactivité. Pour être facilement compréhensible pour chacun, je vais prendre deux exemples concrets :Tout d'abord, je vais imaginer une chaîne parlementaire telle qu'elle devrait fonctionner à l'avenir si les responsables qui l'ont en charge ont la volonté qu'elle remplisse sa mission. Je prendrai ensuite l'exemple d'une chaîne de radio numérique d'information. De toutes les retransmissions qui peuvent être proposées à des téléspectateurs non avertis, la diffusion des séances de travail d'un Parlement ne compte pas parmi les plus captivantes. Aussi, si nous voulons que ces chaînes, qui devraient être ressenties comme hautement nécessaires dans toute démocratie, intéressent les téléspectateurs, il faut qu'elles quittent sans tarder le monde des “mass media” pour entrer avec détermination dans le monde de l'interactivité. Une chaîne parlementaire doit utiliser toutes les technologies et en particulier Internet pour aller à la rencontre de ses publics potentiels et mieux connaître leurs attentes. Ainsi, certains seront intéressés par la fiscalité, d'autres par les problèmes de la famille, etc. Imaginons qu'avant un débat à l'Assemblée ou au Sénat sur l'avenir de la médecine par exemple ou sur les nouvelles règles applicables lors de l' élection d'un conseil municipal, la chaîne parlementaire envoie la veille un message wap sur le téléphone mobile ou un e-mail à tous les médecins ou à tous les conseillers municipaux de France dûment répertoriés sur des listes remises à jour régulièrement, pour les avertir que la chaîne parlementaire retransmettra, le lendemain, un débat qui les concerne particulièrement, nous constaterions combien l'intérêt pour une chaîne parlementaire remplissant ainsi sa mission serait important. Il suffirait que les parlementaires utilisent au mieux cet outil audiovisuel en l'associant étroitement à Internet pour consulter et échanger avec les citoyens, pour recevoir leur avis lors de la préparation de la Loi pour qu' une chaîne parlementaire, ainsi organisée, devienne un média de référence. Les radios numériques d'information vont devoir, elles aussi, intimement se marier avec Internet. Que nous soyons à notre domicile, dans notre voiture, elles devront connaître nos attentes, nos goûts et même notre humeur du jour pour nous apporter les informations qui éveilleront notre attention. Tous ces outils qui permettront de mieux connaître la personnalité des auditeurs seront bientôt disponibles dans la sphère Internet et nous appréhenderons alors mieux toute la puissance qui sera prise par ce couple radio (ou téléphone) et Internet. Ce que je viens d'évoquer en citant le fonctionnement prochain d'une chaîne parlementaire ou d'une radio d'information n'est qu'une des facettes d'un monde très divers et très riche qui, sous nos yeux, est en train de se mettre en place. Que faut-il retenir de tout cela ? Pour ces puissants outils de communication, le téléspectateur ou l'auditeur moyen ne devrait plus être Madame Michu, ménagère de moins de 50 ans que personne n'a jamais rencontrée, même le publiciste le plus futé. Il faut bien que nous prenions conscience que le personnage central de cette nouvelle saga sera bien chacun d'entre nous, avec ses goûts, ses attentes, ses forces, ses faiblesses. Tout compte fait, que les nouvelles technologies acquièrent enfin du respect pour notre propre personnalité n'est pas une mauvaise nouvelle.

René Trégouët

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
L'attaque contre Yahoo confirme la vulnérabilité de l'internet
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le portail internet Yahoo! a été l'objet lundi 6 février "d'attaques extérieures" qui ont provoqué une mise hors-service du site pendant trois heures lundi entre 18h45 et 21h30 GMT (19h45-22h30 heures françaises) empêchant l'accès de millions de personnes aux services et actualités sur yahoo.com. Seules quelques rubriques, comme le courrier électronique, restaient disponibles. Il s'agit du plus grave incident de l'histoire du premier portail internet, et réputé le plus fiable, ce qui a surpris nombre d'internautes. Yahoo! enregistre chaque jour pas moins de 120 millions de sessions pour 465 millions de pages vues. Contrairement à AOL ou eBay, qui ont récemment admis avoir commis des erreurs internes, Yahoo explique que la congestion est d'origine extérieure. Une porte-parole a affirmé que le ou les pirates n'ont pas pénétré dans le système, mais ont empêché l'accès des utilisateurs de Yahoo! en bombardant le serveur de faux messages. Yahoo Inc. assure qu'aucune donnée commerciale ou personnelle n'a été accessible et dément donc un cas de "hacking" traditionnel: "Yahoo ne caractérise pas l'incident comme une violation de son système dans la mesure où personne n'y a pénétré et que sa sécurité est intacte", a-t-elle déclaré. L'attaque s'est produite au centre Global Crossing, à Sunnyvale, en Californie. Cette filiale du groupe GlobalCenter héberge des serveurs et des ordinateurs qui nécessitent une sécurité renforcée. Selon Laurie Priddy, responsable des applications système de GlobalCenter, le temps pris par la maintenance des services Yahoo! lundi n'a pas encore laissé le temps de déterminer l'origine du sabotage. A Wall Street, les analystes suivent la situation de près. "Yahoo! n'est pas un simple moteur de recherche. Mais un fournisseur de services très utilisés, comme l'agenda", explique un observateur. Avec une moyenne de 465 millions de pages vues par jour, dont nombre hébergent des bannières de publicité, le manque à gagner d'une perte de fiabilité serait considérable... Jusqu'ici cependant, rien n'a ébranlé la confiance des investisseurs dans les vedettes de la net-économie.

Le Président Clinton veut démocratiser l'internet
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le président américain Bill Clinton a présenté un plan de 2,4 milliards de dollars pour aider les pauvres et les minorités ethniques à accéder à internet, afin que l'usage du réseau devienne aussi universel que celui du téléphone. Le projet de budget que Clinton proposera au Congrès pour l'année fiscale 2001 prévoit une enveloppe de 2 milliards de dollars d'incitations fiscales sur 10 ans pour encourager certaines initiatives, comme les dons d'ordinateurs par des entreprises privées. La déduction fiscale dont bénéficient les constructeurs informatiques lorsqu'ils donnent d'anciens ordinateurs aux écoles sera prolongée jusqu'en 2004 et élargie aux dons faits en faveur des bibliothèques et associations communautaires. Ce plan comporte également des subventions à hauteur de 380 millions de dollars pour former les nouveaux enseignants, développer l'accès des familles pauvres à l'ordinateur, et créer des centres technologiques dans les zones défavorisées. "Notre principal objectif doit être de rendre la connexion à internet aussi banale que le téléphone aujourd'hui", a déclaré le Président Clinton. Le but est de combler le "fossé numérique" qui s'est creusé aux Etats-Unis, a indiqué le président américain alors qu'il visitait un établissement secondaire en compagnie de Steve Case, P-DG du fournisseur d'accès internet AOL. Il est vrai qu'aux USA, le pourcentage de foyers raccordés à l'internet est vingt fois plus importants chez les classes aisées (plus de 75000 dollars de revenus annuels) que dans les ménages les plus défavorisés.

Ford branche tous ses employés sur l'internet
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le groupe américain Ford va donner à tous ses employés dans le monde un ordinateur, une imprimante couleur et l'accès à l'internet pour 5 dollars par mois, a annoncé jeudi Jacques Nasser, le P.D.G. du constructeur automobile. Le groupe emploie plus de 360.000 personnes et chacune d'entre elles aura un accès à l'internet avec la possibilité de personnaliser leurs pages et sélectionner leurs préférences, via un portail qui offrira surtout des liens directs aux services et aux informations de Ford. "Nous sommes résolus à mieux servir nos clients à partir d'une connaissance plus approfondie de leurs comportements et leurs aspirations" grâce à la remontée d'informations de toutes les régions du monde par le biais des salariés, a indiqué Jacques Nasser. "Avoir un ordinateur et l'accès à l'internet à domicile va permettre d'accélérer le développement de ces connaissances, de diffuser l'information à travers l'ensemble de nos activités et favoriser les opportunités d'améliorer nos processus de fabrication", a-t-il assuré. "Il y a seulement 17 ans, Ford a commencé à parler de formation à l'informatique" et maintenant les salariés vont avoir accès à l'internet, s'est félicité Stephen Yokich, président de l'UAW (United auto worker), syndicat des salariés de l'automobile. Les ordinateurs, de marque Hewlett-Packard, seront équipés d'un microprocesseur de 500 mégahertz, avec 64 mégabits de mémoire vive et 4,3 gigabits de capacités, un écran de 15 pouces, de haut-parleurs et d'un modem.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000203/32/8due.html

Ford : http://www.ford.com/

Plus près de toi mon Web !
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Alors que la Toile devient chaque jour plus tentaculaire, elle semble se rétrécir. Effet d'optique. Le mérite en revient à l'internet de proximité et ses sites " de clocher " : le réseau mondial est désormais une poupée gigogne qui renferme des sites nationaux, des sites régionaux, des sites de villes, et même des sites de quartiers. Et ce n'est pas le monde du chacun chez soi, puisqu'on peut passer des uns aux autres d'un clic de souris. L'avenir du Net est à votre porte : il ne se démocratisera vraiment qu'en entrant dans votre univers familier. L'internaute peut enfin surfer " dans les parages ", pour découvrir l'actualité et les activités qui le concernent au premier chef. Une façon de trouver des repères dans un cybermonde où l'on est facilement perdu. C'est en tout cas le pari que font les pionniers de l'internet local. Ils usent de la recette gagnante de la presse quotidienne régionale - la proximité - pour investir un terrain qu'elle a encore mal défriché (voir encadré). Mais plus que de simples journaux, ces sites sont de véritables cyberguides du routard : ils évoluent sans contrainte d'espace et offrent, quasiment en temps réel, quantité de services pratiques - météo, horaires des salles de cinéma, dates de concerts, activités associatives... Les sites locaux qui ont le plus le vent en poupe sont les portails de grandes villes. Le concept fait d'ailleurs recette aux Etats-Unis, où Digital City (AOL) et CitySearch (TicketMaster) se livrent un duel sans merci. Les sites nationaux, eux aussi, misent sur le local. Ainsi le web de petites annonces Bonjour.fr vient d'investir plusieurs millions de francs dans l'info de proximité. Le moteur de recherche Lycos.fr s'est associé à la société de cartographie Panfax pour proposer des plans de quartiers dans une trentaine de villes françaises. Et avec Voilà Régions et Yahoo ! Local, les grands portails essaient également d'occuper le terrain. " On donne de plus en plus d'infos de proximité, mais le local n'est pas notre vocation. Nous pouvons cohabiter avec eux ", explique-t-on chez Yahoo ! France. A côté des sites (trop) institutionnels des mairies ou des conseils généraux, les sites de proximité poussent donc comme des champignons et le web hexagonal se fragmente en morceaux de plus en plus petits. Surnommé " village global ", le réseau éclate : après avoir inventé les communautés virtuelles, ce sont désormais les communautés réelles qui le redessinent. Et dans les moindres contours. Exemple : paris.monquartier.com, un portail des arrondissements parisiens... En attendant le site de la rue Lepic, du 14 rue des Lilas ou du palier de Mme Michu.

Nouvel Obs : http://www.nouvelobs.com/economie/medias.html

La cacophonie fantastique
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Voilà un de ces objets exaspérants qui donnent de l'urticaire à tous les pères fouettards : 2 500 radios du monde entier, sur son ordinateur, classées par catégories musicales. C'est disponible dès maintenant, c'est facile, et c'est presque donné (10 dollars, après une période d'essai gratuite de deux semaines). Tous les goûts musicaux sont représentés. De la musique classique au funk, du jazz à la country, du rap à la techno, du talk-show au comique. En format MP3, diffusant en continu. Avec possibilité d'enregistrer une séquence ou un morceau musical, pour l'écouter ou le réécouter plus tard. C'est devant ce genre de phénomène qu'on est inquiet pour la carrière des grands régulateurs. Le big bang de la " nouvelle économie ", symbolisé par le rachat de Time Warner par AOL, a aussi sonné le glas des exceptions culturelles. Ce qui est aujourd'hui possible pour le son le sera demain pour l'image. Une radio sur le Net, ce n'est rien d'autre qu'un ordinateur qui diffuse en permanence de la musique numérique. Et la Web cam n'est après tout rien d'autre qu'une forme de microtélévision. Voici donc venir le temps des radios individuelles et des télévisions personnelles. Dans ce domaine, la véritable révolution est moins technologique qu'économique. Car c'est l'incroyable baisse des " coûts d'entrée " (les investissements nécessaires) qui autorise l'accès massif de (presque) chacun à la fabrication de l'image, du son, du spectacle. Quand l'abondance (de la bande passante) succède à la rareté (des fréquences hertziennes), les autorités qui répartissent et réglementent perdent leur utilité politique et sociale. Plus besoin d'elles pour répartir les fréquences, quand tout le monde (sur le Net) peut se saisir d'une fréquence. Reste leur rôle d'arbitre de l'élégance et du bon goût : mais là, les moyens d'imposer leurs vues ont disparu. L'heure n'est plus aux lamentations sur le désordre et l'anarchie, mais à la prise en compte de réalités qui ne sont pas toutes calamiteuses. Dans la " nouvelle économie " audiovisuelle, le voyage promet d'être agité.

Internet : le PC minoritaire en 2002
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le marché des appareils communicants légers devrait dépasser celui des ordinateurs individuels aux Etats-Unis d'ici à 2002, selon le cabinet d'études IDC. Ce que les Américains appellent les "Internet Appliances" regroupe tous les appareils légers, ergonomiques et portables, et surtout moins chers que les PC mais offrant néanmoins une alternative pour accéder aux services en ligne de l'internet. Il s'agit des agendas électroniques de type Palm, des PC de poche de type Psion, des téléphones mobiles compatibles Wap, des décodeurs TV/internet, des consoles de jeux améliorées, etc. Et, demain, de tout terminal remplissant la même fonction, par exemple prenant place dans les véhicules. Selon IDC, à la fin de 2002, le marché américain des appareils non-PC devrait représenter 25 millions d'unités vendues, contre 23 millions pour les ordinateurs personnels. En 1999, au niveau mondial, IDC a comptabilisé 11 millions d'unités vendues (pour une valeur de 2,4 milliards de dollars).

ZDNet : http://fr.news.yahoo.com/000208/32/8gc3.html

Le Sénat adopte le projet de loi sur la signature électronique
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le Sénat a adopté le 8-02-2000 le projet de loi reconnaissant la signature électronique; Ce texte s'inscrit dans le cadre de la directive communautaire adoptée le 30 novembre 1999. Il vise à adapter le droit de la preuve aux nouvelles technologies et en conséquence à reconnaître la signature électronique. La version votée par le Sénat recèle quatre dispositions principales. Il s'agit avant tout de redéfinir la notion de preuve au sens littéral du terme. Le texte prévoit ainsi que " la preuve littérale ou par écrit résulte d'une suite de lettres, de caractères, de chiffres ou de tout autre signe ou symbole doté d'une signification intelligible, quels que soient leur support et leur modalité de transmission ". En clair et par-delà la terminologie juridique, une signature électronique aura la même valeur probatoire qu'un écrit similaire sur support papier (acte sous seing privé). Mais les sénateurs ont également repris un amendement de leur commission des Lois qui étend cette disposition aux actes authentiques, c'est-à-dire aux documents élaborés devant notaire. Enfin, en cas de litige, le juge se voit confier le règlement du conflit.

OI Informatique : http://www.01-informatique.com/actus/1/7715.html?

Sénat (texte et dossier) : http://www.senat.fr/pl/index.html

Le verrouillage de la Toile mondiale est en cours
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

A qui appartient Internet ? Si vous pensez que la réponse est "personne", vous avez raison, pour l'instant. C'est d'ailleurs pour cela que la Toile a été une innovation aussi étonnante qui a pu prospérer avec tant d'énergie dès le départ. Mais cette époque pionnière risque fort de mal se terminer, et ce de façon malheureusement trop classique : les grandes entreprises domestiquent un phénomène chaotique et expérimental et en font une source de profits toujours juteuse, bien propre et bien rangée. Les méchants de l'histoire, ceux qui veulent mettre des barbelés autour de la cyberprairie, ce sont les câblo-opérateurs, entraînés par les géants des communications comme AT&T. Car ils ont aujourd'hui ce qui fait envie à nombre d'entre nous : des services sur Internet à haut débit. Mais ils ont bien l'intention de nous les faire payer, et plusieurs fois si possible. Les enjeux se sont considérablement multipliés depuis que le principal prestataire d'accès à Internet, America Online (AOL), a annoncé sa fusion avec Time Warner, le 10 janvier dernier. Et aujourd'hui, le combat porte sur l'accès ou non à ce haut débit. Quiconque connaît le Net l'attend avec impatience. Et les câblo-opérateurs seraient ravis de vous le fournir. Mais ils veulent contrôler l'usage que vous en ferez et qui vous contacterez, et ce en vous faisant payer pour ce privilège. Jusqu'à l'annonce de la fusion, AOL était l'un des leaders de la bataille pour la liberté d'accès. Mais avec son mariage, America Online pourrait changer d'attitude. Time Warner est d'une part propriétaire de chaînes de télévision, de studios de cinéma, de revues, de majors de la musique et est d'autre part le deuxième plus grand câblo-opérateur aux Etats-Unis. Un problème plus grave encore risque de se faire jour : l'annihilation de toute ouverture, politique, sociale, économique, avant même qu'elle ait pu être envisagée. Si on laisse les câblo-opérateurs dicter leur loi sur le haut débit, le visage du Net sera très différent à l'avenir. Si la porte reste ouverte aujourd'hui, on peut se demander pour combien de temps encore.

Courrier International : http://www.courrierinternational.com/mag/couv.htm

Pas bête, le robot
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Alexis Drogul ne croit pas à l'intelligence isolée, celle qui émerge de la seule complexité d'un système, fût-ce le cerveau humain. Pour ce jeune chercheur en informatique, toute intelligence est sociale, produit des relations qu'entretient un individu avec son milieu. D'où l'idée du programme Microbes, qu'il mène depuis le laboratoire d'informatique de Paris-VI (LIP6), en partenariat avec le CNET (Centre national d'études des télécommunications). Un projet qui consiste à laisser déambuler dans les couloirs du laboratoire une dizaine de microrobots autonomes, de ne leur assigner aucune tâche et de convoquer ensuite quelques sociologues et anthropologues pour noter comment chacun s'est adapté à la situation, robots comme êtres humains. En fait, les robots " microbes " sont truffés de capteurs. Leurs pare-chocs, par exemple, leur permettent de réagir aux collisions en entamant une marche arrière. Les huit médaillons qui décorent leurs flancs sont des sonars. Avec eux, les robots fonctionnent comme des chauves-souris, en émettant des ultrasons, déduisant la distance les séparant de l'obstacle. Petit à petit, les robots construisent ainsi une carte des lieux. Et, lorsqu'ils sont désorientés, la caméra qui les surmonte les aide à se repérer. Mais tout cela ne servirait à rien si les robots n'étaient dotés de l'équivalent d'un cerveau. A l'intérieur de leur carcasse rouge, un microcontrôleur centralise les informations et les transmet à un ordinateur communicant, équipé d'un modem radio. Le programme, développé sous Linux, comprend à la fois le système de navigation du robot (la cartographie et la localisation) et son modèle de comportement, c'est-à-dire l'architecture de contrôle qui associe à une information une attitude. Ce dernier est en cours de définition par les chercheurs du LIP6. Avec ces outils, les robots devront apprendre à résoudre leurs conflits et à développer des synergies. Des bornes de recharge vont être disposées dans les couloirs pour leur permettre de faire le plein d'énergie. A quoi servira cette expérience ? Alexis Drogoul a déjà imaginé des robots-guides, comme celui qui est développé pour la visite des musées par l'université Carnegie Mellon, aux Etats-Unis. Avec un appendice supplémentaire pour le son, ces robots pourraient aussi lire les agendas partagés des chercheurs et venir les chercher en réunion pour les prévenir d'un rendez-vous. Mais, le plus innovant, il en est persuadé, viendra des observations des chercheurs qui auront cohabité avec les " microbes ". A terme, les robots coopératifs pourraient trouver leur place dans la maison en offrant leur mobilité aux objets qui en sont dépourvus, ou, de manière plus inattendue, en transférant leur structure sociale minimale aux appareils connectés pour leur permettre de mieux gérer les ressources et de s'entraider.

Le monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2081-40781-MIA,00.html

Le code de Linux 64 bits révélé au public
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Itanium, le premier processeur 64 bits d'Intel, ne sera pas commercialisé avant quelques mois mais les futurs acheteurs sont déjà confrontés à un petit problème : faudra-t-il se contenter de logiciels 32 bits, c'est-à-dire n'exploitant pas toute la puissance du processeur ? La réponse est non, depuis le 2 février. L'équipe de Trillian ( www.linuxia64.org ), un groupement de programmeurs issus de plusieurs sociétés, vient de publier le code source de Trillian Linux (www.kernel.org/pub/linux/kernel/ports/ia64 ) , une version de Linux spécialement conçue pour Itanium. En conséquence, les programmeurs bénévoles regroupés dans la communauté "Open Source" vont pouvoir commencer à développer des logiciels gratuits pour Trillian Linux, en étudiant le code récemment publié.

ZDnet : http://www.zdnet.fr/cgi-bin/a_actu.pl?File_ini=a_actu.zd&ID=12862

L'informatique dans la peau
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Serons-nous, dans quelques années, des êtres obéissant au clavier et à la souris, localisables à toute heure du jour et de la nuit ? Les expériences d'implantation de puces sous la peau se multiplient, et leurs initiateurs prennent rarement la peine de clarifier leurs objectifs, entre prévention médicale et surveillance de nos faits et gestes. Le 15 décembre 1999, c'est la société américaine Applied Digital Solutions qui déclarait ainsi à grand renfort de superlatifs avoir acquis les droits d'exploitation d'un brevet pour le " premier dispositif électronique implantable chez les êtres humains ". Nommé Digital Angel, c'est-à-dire " ange numérique ", cet émetteur-récepteur présenterait l'avantage de se recharger tout seul, tirant son énergie du mouvement des muscles. L'idée n'est pas incongrue puisque les influx nerveux circulent jusqu'aux muscles par dépolarisation des membranes, c'est-à-dire par inversion des charges le long des neurones et des cellules musculaires. Quelques semaines plus tard, c'est Kevin Warwick, un scientifique anglais de l'université de Reading, qui enfonce le clou. Dans le numéro de février du magazine américain Wired, il expose en détail la prochaine expérience qui fera de lui le premier cyborg. Warwick n'en est pas à son coup d'essai. En août 1998, il s'est déjà fait poser sous la peau une capsule de verre contenant une bobine électromagnétique et quelques microprocesseurs. L'ensemble, qu'il a porté une dizaine de jours, lui permettait d'être reconnu dès son entrée au laboratoire, de commander l'ouverture des portes et l'éclairage. Cette fois-ci, il veut aller plus loin et faire dialoguer son système nerveux avec un ordinateur en reliant l'implant aux neurones de la partie supérieure de son bras. Chaque signal, produisant un mouvement, serait enregistré par l'ordinateur, avant d'être retourné à l'envoyeur pour test. Ainsi, Warwick espère déterminer des figures, des modèles d'influx nerveux correspondant à des mouvements spécifiques. Dans un deuxième temps, il voudrait se livrer à la même expérience avec les émotions. Et, si tout se passe bien, il envisage d'implanter le même dispositif dans le bras de sa femme, qui s'est portée volontaire. Seraient-ils alors capables d'échanger leurs sentiments via Internet ? Warwick l'espère. Car, au-delà des perspectives pour la médecine - " les aveugles et les sourds pourraient-ils un jour voir ou entendre avec des ultrasons ou des infrarouges ? " -, le professeur de cybernétique de l'université de Reading perçoit, dans son expérience de cobaye, un moyen de donner aux humains quelques outils pour rivaliser avec des machines qui ne tarderont pas à être très intelligentes. Soit. Mais le spectaculaire ne doit pas voler la vedette au rationnel. L'électronique dans la peau, pour la plupart des scientifiques, ce sont, pour l'instant, plutôt ces microsystèmes, voire ces nanosystèmes, que nous pourrions avaler pour nous soigner. Des chercheurs du MIT imaginent un dispositif qui, sur une puce de silicium, disposerait de microréservoirs recouverts d'une feuille d'or. Un courant de faible intensité permettait de dissoudre la pellicule. Contrôlés à distance, ces nanosystèmes libéreraient des médicaments à heure contrôlée. Une véritable pharmacie dans la peau.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2081-41618-MIA,00.html

Et voici le Linux book électronique
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Le livre électronique Linux arrive. L'Everybook adoptera bientôt le système d'exploitation Embedix Linux, édité par la société Lineo. L'Everybook c'est ce livre électronique, à peine plus grand qu'un bouquin de poche, qui, avec ses deux écrans couleurs, s'ouvre comme un vrai livre. Sur l'Everybook, vous pouvez télécharger, via Internet, votre journal du jour mais surtout une multitude de romans. En adoptant Linux, qui représente pour eux le meilleur système d'exploitation sur le marché des logiciels intégrés, les responsables de la société Everybook veulent accroître la rapidité et les performances de leur appareil. Pour commencer, 55 000 licences seront mises sur le marché. Elles ne seront toutefois pas disponibles avant l'été.

Transfert : http://www.transfert.net/breves/b0345.htm

http://www.everybook.net

http://www.lineo.com

Rendre l'écran confortable pour les yeux
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

L'écran fatigue les yeux, c'est encore un obstacle à la lecture de longs documents informatique et au "zéro papier''. Mais les technologies s'adaptent et s'améliorent. Le New York Times passe en revue les dernières trouvailles qui tentent de nous faire oublier le goût du papier. Microsoft a développé ClearType, qui utilise les trois micropixels de l'écran plat indépendamment les uns des autres pour tripler la résolution. Une autre technologie, ClearView, ajoute quelques pixels gris autour des lettres, ce qui améliore la qualité de lecture et s'adapte à tous les écrans déjà sur le marché - ce qui n'est pas le cas de ClearType. Microsoft a aussi dans ses tiroirs un logiciel de lecture électronique, Reader, qui doit permettre de lire des ouvrages littéraires avec le même confort que l'impression papier. Mais il n'est nulle part question de restituer l'odeur des livres...

Sciences&Avenir : http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20000204.OBS1806.html

La réalité virtuelle entre sur le Web
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

La réalité virtuelle se collectivise et l'image animée fait son entrée hésitante sur le Web. Les images de synthèse existent maintenant depuis trente ans. Si les ordinateurs savent calculer des scènes en trois dimensions, ils font aujourd'hui ce calcul à une vitesse telle que notre cerveau se laisse leurrer. On a pu découvrir dans le Reality Center installé à Monaco, salle de projection hémisphérique dont la machinerie n'est autre qu'un ordinateur temps réel Onyx2 de SGI combiné à un vidéoprojecteur de Barco, des peintures murales d'Egypte antique ou le temple japonais Toshodaiji du VIIIe siècle reconstitué en 3D. Ce qui prévaut dans ces images, c'est leur qualité "cinématographique". Sauf que le spectateur peut ici décider à tout moment de se déplacer dans l'espace représenté. "Ce détail pictural est à quinze mètres de hauteur et vous pouvez à peine l'apercevoir dans la salle du Vatican où se trouve réellement cette fresque, explique Afshad Mistri de SGI lors d'une démonstration. Grâce à son modèle virtuel, vous pouvez le découvrir comme à un mètre." Récemment, Benayoun a produit World Skin, une allégorie sur la guerre projetée dans un CAVE (dispositif de projection où les spectateurs sont immergés dans l'image): dans un paysage dévasté par les bombes, les "touristes" (nous) sont invités à prendre des photos avec des appareils numériques suspendus. A chaque photo, un morceau du paysage s'efface de l'écran, lessivant la mémoire de ces scènes. D'autres préfèrent peupler les mondes virtuels de vie artificielle, comme Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, artistes européens en résidence au Japon venus présenter à Monaco Life Species II. Dans cette installation à base d'images 3D sur grand écran, plusieurs spectateurs inventent des créatures virtuelles à l'aide d'un clavier; chaque texte générant une créature différente par le corps, les couleurs, etc., qui vit, se déplace plus ou moins vite, se nourrit de lettres et se reproduit. Mais, faute de lettres, elles disparaissent. Contrepoint à ce réalisme, l'image animée amorce son entrée sur Internet. C'était une autre tendance d'Imagina: l'image encore balbutiante dans une petite fenêtre, à peine lisible sur l'écran de nos ordinateurs. Tout semble recommencer comme au temps du Kinétoscope d'Edison, il y a un siècle.

Libération : http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20000208marzk.html




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Matière
Matière et Energie
IBM réalise un circuit électrique... atomique !
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Des ingénieurs IBM ont découvert une nouvelle méthode pour transporter des informations, à l'échelle atomique. Ce phénomène, surnommé "mirage quantique", a été mis en évidence en constituant une boucle elliptique de 12 atomes de cobalt, posés sur une fine plaque de cuivre. En approchant un atome supplémentaire de la boucle de cobalt, d'un diamètre de 20 nm (20 milliardièmes de mètres), une sorte de "miroir" de cet atome apparaît en un autre point de l'anneau. La manipulation des atomes est effectuée à l'aide d'un STM (Scannelling Tunnel Microscope), une machine mise au point il y a 10 ans et ayant déjà joué un rôle majeur dans le développement de la nanotechnologie. Bien que considérée comme une avancée majeure dans la compréhension des phénomènes électro-magnétiques atomiques, cette expérience est actuellement difficile et longue à réaliser. Elle ouvre toutefois la voie à des procédés de stockage et de transport d'information qui pourraient un jour être plusieurs millions de fois plus rapides qu'actuellement.

Besok : http://www.besok.com/besok/besok01.

IBM pulvérise le mur du Gigahertz
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

La barre symbolique du giga-hertz à peine franchie pour les puces électroniques et déjà cette limite longtemps convoitée apparaît comme dépassée ! Les chercheurs d'IBM viennent en effet de mettre au point un nouveau type de microprocesseur fonctionnant entre 3,3 et 4,5 giga-hertz, soit des fréquences plus de cinq fois supérieures aux meilleurs puces actuelles. Cette puce est fabriquée à partir de transistors en silicium conventionnels. Mais IBM a utilisé sa technologie de silicium sur isolant (SOI) et a innové en matière de répartition des horloges. D'une manière traditionnelle, une seule horloge cadence les opérations effectuées par le microprocesseur. dans ce nouveau type de puce, elle est décentralisée au plus près des fonctions essentielles. Cela a deux effets principaux. D'abord, les zones les plus rapides ne sont plus pénalisées par les zones plus lentes. Ensuite, cela permet de réduire très sensiblement la consommation électrique de l'ensemble de la puce. Comme le souligne Stanley Schuster, l'un des chercheurs d'IBM, "Maintenir une parfaite synchronisation d'horloge sur l'ensemble en répartissant la cadence de manière stratégique constitue une voie d'avenir très prometteuse pour améliorer de manière significative les performances des futures puces électroniques.

Brève rédigée par @RTFlash

TechWeb : http://www.techweb.com/wire/story/TWB20000207S0015

Les chercheurs du CERN reconstituent les premiers instants de l'Univers
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Un nouvel état de la matière est né. Pour la première fois, les physiciens du Cern, le laboratoire européen de physique des particules situé à Genève, en Suisse, ont réussi à créer un plasma quark-gluon. Vingt fois plus dense que la matière nucléaire, cette forme n'était, jusqu'à aujourd'hui, que pure théorie. Cette prouesse permet donc aux scientifiques non seulement de confirmer leurs hypothèses, mais également de contempler l'Univers tel qu'il se présentait quelque dix microsecondes après le Big Bang. Découverts en 1964, les quarks sont les plus petits composants de la matière. Chaque particule, hadron (protons et neutrons) ou lepton (électrons), apparaît comme une combinaison de plusieurs des six quarks connus à ce jour et de leurs antiparticules, les anti-quarks. Au regard des connaissances amassées sur les forces qui relient ces quarks entre eux, baptisées gluons, les chercheurs savent depuis quelques années qu'à une température et une densité suffisantes, il serait possible de "fondre" les protons ou les neutrons et ainsi de libérer leurs constituants. Le résultat pourrait alors être décrit comme un nouvel état de la matière, appelé plasma quark-gluon. Dans cet état, les quarks seraient susceptibles de se déplacer sur de longues distances, au lieu d'être confinés dans un espace de la taille d'un noyau comme c'est le cas dans la matière nucléaire. Lors de l'expérience, un faisceau d'ions plomb de très haute énergie (33 TeV) accéléré dans le supersynchrotron à protons (SPS) a frappé des cibles à l'intérieur de sept détecteurs différents. Les collisions engendrent une température cent mille fois supérieure à celle qui règne au centre du Soleil et une densité d'énergie vingt fois plus élevée que celle de la matière nucléaire . Cette réussite se révèle d'autant plus importante qu'elle permet maintenant d'étudier de plus près les premiers pas de l'Univers. La connaissance de la manière dont il a été créé n'était jusqu'à présent qu'une théorie dont la validité n'avait été vérifiée pour aucun des instants précédant la formation des noyaux atomiques ordinaires (environ trois minutes après le Big Bang). Elle a maintenant été testée expérimentalement jusqu'à un point du passé correspondant à quelques microsecondes seulement après le Big Bang, l'instant où les hadrons ont été créés.

Info-Science : http://www.infoscience.fr/

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Espace
Espace et Cosmologie
Un nouvel astéroide pourrait menacer la Terre
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Une équipe d'astronomes américains a découvert un astéroide qui pourrait s'écraser sur la Terre en 2022. Bien que selon les astronomes les probabilités pour que l'astéroide entre effectivement en collision avec la Terre ne soient que d'une chance sur un million, il faudra davantage de calculs et d'observations pour déterminer son orbite et exclure tout risque de collision. L'astéroide, baptisé 2000-BF19, est le cinquième découvert au cours des deux dernières années et qui pourraient menacer la Terre. Large de quelque 800 mètres, 2000-BF19 pourrait causer d'énormes dégâts à la Terre en cas de collision mais ne la détruirait problablement pas, nous voilà rassurés! L'astéroide a été détecté la première fois, le 28 janvier dernier, par trois astronomes dirigés par le Pr. James Scotti grâce qu téléscope spatiale de Kitt Peak en Arizona. Il a pu être suivi jusqu'au 3 février, jour de sa disparition. La possibilité d'une collision a été soulevée lundi par le Pr. Benny Peiser, responsable d'une lettre d'astronomie diffusée sur Internet le Cambridge Conférence Network. Les calculs du risque de collision ont été effectués par un astronome de l'université de Pise en Italie, a précisé Peiser. Mais si cela peut nous rassurer, les scientifiques rappellent que, statistiquement l'espèce humaine est plus menacée par les risques d'une explosion volcanique géante, qui aurait des conséquences climatiques catastrophiques et durables sur notre planète, que par une collision avec un gros astéroide.

Brève rédigée par @RTFlash

New York Times : http://www.nytimes.com/library/national/science/020800sci-earth-asteroid.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'apparition de la vie peut-elle s'expliquer par la physique quantique
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Comment la vie est-elle apparue? On considérait jusqu'ici que diverses molécules se sont assemblées par hasard et qu'un jour, l'un de ces assemblages aléatoires s'est avéré être doté de la faculté de se répliquer. Mais les cellules vivantes sont si complexes par rapport aux molécules organiques que l'astronome Fred Hoyle a déjà comparé cette création par hasard aux chances qu'une tornade, passant à travers un dépotoir, assemble un Boeing 747. C'est pourquoi le biologiste moléculaire Johnjoe McFadden, de l'Université de Surrey, en Angleterre, vient de proposer une nouvelle théorie, reposant sur la physique quantique. La mécanique quantique est déroutante. Les électrons, protons et autres particules fondamentales peuvent occuper plus d'un endroit à la fois. Dans le monde quantique tout ce qui peut se produire va se produire. Si vous n'y comprenez rien, dites-vous que les physiciens ont aussi du mal à saisir le concept. Quoiqu'il en soit, les particules ne sont pas les seules à fréquenter cet univers. On a récemment démontré qu'une fullerène (une molécule comptant 60 atomes de carbone) pouvait aussi occuper le monde quantique. Le détail a son importance, car l'ADN a à peu près la même taille. Il est donc possible qu'à certains moments, le code génétique des êtres vivants se déplace vers ce monde où tout est possible. On sait déjà que les mutations génétiques surviennent au niveau moléculaire : un atome en remplace un autre dans la chaîne de l'ADN. Selon Johnjoe McFadden, il est donc possible que les mutations surviennent au niveau quantique.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/0.0/0_0_0.asp

Le génie génétique permet la production industrielle d'un anti-cancéreux
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

La production d'un anticancéreux naturel prometteur, l'épothilone, serait bientôt possible grâce au génie génétique. Une équipe américaine rapporte avoir réussi à faire produire cet agent anti-microtubules parun actinomycète génétiquement modifié. Jusqu'à présent, l'épothilone était extraite en très faible quantité d'un autre micro-organisme. Ce système d'expression hétérologue pourrait permettre, après optimisation, d'obtenir suffisamment d'épothilone pour débuter des essais cliniques. L'épothilone est un agent anticancéreux potentiel produit par une myxobactérie, Sorangium cellulosum, dont le mode d'action sur les microtubules est similaire à celui du taxol. Cette molécule présente une activité cytotoxique sur des tumeurs résistantes au taxol. De plus, sa meilleure solublité dans l'eau lui permet d'être utilisée sans addition d'agents solubilisants délétères. Cependant, la production d'épothilone à grande échelle à partir de S.cellulosum est fortement compromise par un temps de génération trop long et une quantité trop faible de produit synthétisé. Des chercheurs de la firme Kosan Biosciences (Hayward, USA) indiquent dans Science avoir réussi à cloner à partir de S.cellulosum un groupe de gènes (gene cluster) codant l'enzyme PKS responsable de la production d'épothilone (PKS pour polyketide synthase). L'enzyme PKS assure la synthèse des épothilones A, B, C et D. C'est l'épothilone D, produite en quantité extrêmement faible, qui possède néanmoins la plus haute activité thérapeutique. Les chercheurs ont introduit ce cluster de gènes dans Streptomyces coelicolor, un actinomycète d'utilisation plus souple que la bactérie S.cellulosum car il se multiplie dix fois plus rapidement et facilement manipulable génétiquement. Ce système d'expression hétérologue de l'enzyme PKS s'est révélé fonctionnel et a permis la production d'épothilone A et B.

Caducée : http://www.caducee.net/

L'origine du SIDA
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

On savait déjà que c'est dans un échantillon de sang datant de 1959, en provenance de l'ancien Congo Belge, que le plus ancien VIH avait été identifié. Toutefois, les résultats d'une analyse statistique basée sur l'hypothèse que tous les variants du groupe M du VIH, responsables de la très grande majorité des cas observés, descendraient d'une souche virale initiale commune, ont permis à une équipe de Los Alamos de dater l'émergence de cet ancêtre commun en 1930 (avec une marge d'erreur de 5 ans). Cette date signifierait qu'une personne ou un petit groupe de personnes ayant été infecté par un virus très proche de celui du chimpanzé, le SIV, serait à l'origine de l'épidémie. Cette découverte conforte l'hypothèse du journaliste anglais Edouard Hooper selon laquelle l'origine de l'épidémie serait liée à une campagne massive de vaccination contre le virus de la polio au Congo en 1950 avec un vaccin cultivé sur des cellules contaminées par des produits d'origine simienne. L'analyse des ces vaccins, toujours en attente, pourrait apporter des réponses à cette épidémie qui touche maintenant 40 millions de personnes.

Brève rédigée par @RTFlash

Wired : http://www.wired.com/news/technology/0,1282,34028,00.html

Une thérapie génique utilisée avec succès contre le SIDA
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

La thérapie génique a pour la première fois été utilisée, avec succès chez le singe, pour lutter contre l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), a annoncé à San Francisco (Californie) une équipe de chercheurs. Cette expérience représente une nouvelle voie pour tenter de mettre au point un vaccin et les essais cliniques sur l'homme devraient commencer dès cette année, a indiqué la responsable des travaux au Research Institute for Genetic and Human Therapy (RIGHT) de Washington, le Dr Julianna Lisziewicz. Les chercheurs ont prélevé dans le sang des cellules T du système immunitaire et ont remplacé leur noyau par de l'acide désoxyribonucléique, génétiquement modifié pour produire une protéine tuant le VIH. Ces cellules ainsi modifiées envoient en outre un message qui stimule les autres cellules du système immunitaire à éliminer le virus partout où il se trouve. Les chercheurs ont observé "une réponse très puissante" de ces cellules vis-à-vis du VIH in vitro, en laboratoire. "Chez les animaux, la forte réponse de ces cellules chargées d'éliminer le virus a été maintenue pendant trois mois sans effets secondaires toxiques", ont précisé les chercheurs.

Brève rédigée par @RTflash

Los Angeles Times : http://www.latimes.com/news/science/science/

Des appareils pour combattre la mort subite cardiaque
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Une plus large utilisation d'appareils portables capables de délivrer en urgence un choc électrique au coeur permettraient, en équipant des zones très fréquentées comme les gares, les stades et les centres commerciaux, de réduire considérablement le nombre de morts subites cardiaques en France, selon les spécialistes. "Un maximum de Français devraient être formés à se servir de ces appareils, appelés défibrillateurs semi-automatiques (DSA) qui devraient être à terme aussi accessibles que les extincteurs", a souligné auprès de l'AFP le Pr. Etienne Aliot, cardiologue, président de la Ligue contre la mort subite. Chaque année, la mort subite emporte quelque 50.000 personnes en France et près de 400.000 en Europe. La mort subite a diverses causes comme un infarctus massif qui prive le coeur de son oxygène et interrompt la circulation dans ses artères nourricières, les coronaires, une brusque accélération du coeur (tachycardie) et un emballement anarchique de son rythme (fibrillation). D'après les études réalisées dans des zones urbaines pilotes américaines (Seattle, Miami), on peut espérer réduire de 30 % la mortalité sur la voie publique avec le DSA, souligne le Pr. Aliot. En France, la majorité des urgences cardiaques surviennent à domicile ou sur la voie publique: 2 % seulement des patients y survivent. Concrètement, l'appareil délivre un choc électrique pour que le coeur reprenne son activité normale. Le secouriste entraîné met deux plaques sur la thorax du patient. Ensuite "c'est l'appareil qui analyse la situation et donne le feu vert pour appuyer ou non sur le bouton pour déclencher le choc", explique le Pr. Aliot. Sa banalisation permettrait de sauver bien plus d'un millier de vies par an, selon lui.

AFP : http://www.actualinfo.com/fr/sciences/depeche.cfm?depeche_Index=209084&cat=14&f=...

Un mini-scanner pour explorer nos entrailles
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

À l'avenir, lorsque vous subirez une endoscopie, les chirurgiens ne viendront plus filmer les petits désordres intérieurs de votre corps : il les scanneront directement. L'institut Fraunhofer, situé à Itzehoe en Allemagne, vient de mettre au point un scanner aux fonctions de microscope, suffisamment petit pour se balader dans les recoins de nos entrailles. "La technique d'endoscopie traditionnelle n'était pas assez fiable, explique l'institut Fraunhofer, elle obligeait à faire des prélèvements de tissus pour plus de sûreté ."D'après le labo, le scanner, qui utilise un laser, permet d'éclairer beaucoup mieux les zones observées et d'obtenir des images à forts contrastes. Pour réduire les dimensions d'un matériel qui, au départ, faisait la taille d'une feuille A4 très épaisse (pas évident à faire passer par la gorge), les techniciens ont utilisé les procédés issus de la fabrication des puces informatiques. Le matériau de base est la silicone et les micro-miroirs sont recouverts d'une pellicule d'argent gravée par photolithographie (qui sert également à la fabrication des puces) et électrolyse. Montés sur ressorts, ils servent à réfracter le rayon laser sur les parties à examiner. Un faible courant électrique permet de changer leur orientation selon la zone que l'on veut éclairer. L'outil, intégré à un tube endoscopique, réalise des images de 512 x 512 pixels : de la haute résolution en microchirurgie.

Transfert : http://www.transfert.net/breves/b0343.htm

Boire de l'eau peut faire monter la tension artérielle
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

L'eau, indique une étude parue mardi dans la revue Circulation, peut faire monter la tension artérielle chez les personnes âgées et certains malades souffrant d'un mauvais fonctionnement du système nerveux. "L'eau n'est pas une substance neutre" et un demi litre d'eau du robinet fait monter la tension d'environ 40 mm de mercure chez les patients atteints d'un dysfonctionnement du système nerveux et de 11 mm chez les personnes en bonne santé mais âgées, note le Dr John Shannon, de l'Université Vanderbilt à Nashville (Tennessee). "En tant que médecins, nous demandons à nos patients souffrant d'hypertension s'ils viennent de boire du café ou de fumer une cigarette lorsque nous prenons leur tension artérielle, mais il ne nous viendrait pas à l'idée de savoir s'ils ont bu de l'eau dans l'heure précédant" l'examen, écrit-il. "Peut-être que nous devrions le faire, cela pourrait intervenir dans la façon dont nous mesurons les traitements que nous leur recommandons". Chez les patients suivis par les chercheurs, la tension a commencé à augmenter dans les deux à trois minutes après l'ingestion de l'eau et s'est accrue rapidement dans le quart d'heure suivant. Elle a ensuite commencé à descendre après 60 minutes. "Nous ne savons pas comment l'eau fait monter la tension artérielle, mais c'est l'eau en elle-même, qu'elle soit chaude, à la température ambiante ou froide, qui produit cet effet", note pour sa part le principal auteur de l'étude, le Pr. Jens Jorda.

AFP : http://www.actualinfo.com/fr/sciences/

Un bond en avant dans la génomique
Samedi, 12/02/2000 - 00:00

Une nouvelle méthode permet d'identifier, beaucoup plus vite qu'auparavant, les gènes qui entrent en action dans des mécanismes donnés, à commencer par des maladies. Pour obtenir ces résultats, publiés dans le dernier numéro de la revue scientifique Science, les chercheurs de Rosetta InPharmatics (RII) ont combiné des techniques désormais bien rodées de puces à ADN avec des stratégies d'analyse venus de la bio-informatique. En comprenant mieux et plus vite les mécanismes biologiques cellulaires, la méthode de RII est extrêmement prometteuse pour la pharmacie) . Concrètement, RII a développé une méthode qui permet d'effectuer, de manière fortement parallèle, des analyses se faisant jusqu'alors au compte-goutte. Quand une cellule est exposée à un facteur extérieur, sa réponse dépend en effet de décisions prises à l'intérieur même de la cellule mais relevant d'un va-et-vient d'information avec la surface de la cellule. Cette signalisation est complexe parce qu'elle met souvent en jeu plusieurs chemins en parallèle. Pour réellement comprendre la réaction de la cellule, il faut théoriquement avoir une vision d'ensemble de tous ces échanges. Mais c'est aujourd'hui difficile. On sait bien analyser ce qui se passe sur une seule voie de communication et les chercheurs travaillent activement à élargir leur champ de vision. Mais la méthode de Rosetta est un bond en avant très significatif. Outre l'intérêt scientifique considérable de cette avancée, c'est une annonce à marquer d'une pierre (de Rosette forcément) pour la recherche médicale et surtout pour le développement pharmaceutique.

Usine nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/

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