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NUMERO 276 |
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Edition du 06 Février 2004
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Edito
Les virus informatiques, nouvelle arme pour le crime organisé
Depuis le 26 janvier dernier, le virus "Mydoom.A", a généré des centaines de millions de courriers électroniques et infecté plus d'un million d'ordinateurs dans le monde, ralentissant sensiblement l'Internet au niveau mondial. Avec un e-mail sur trois contaminé et plus d'un demi million d'ordinateurs touchés en 4 jours, il s'agit de la plus forte propagation virale de toute l'histoire d'Internet. Sa version modifiée, Mydoom.B, détectée le 28 janvier et dont les experts redoutaient qu'elle ne fût encore plus virulente que l'original, a heureusement causé peu de dommages, à cause de défauts dans sa conception. Les deux logiciels sont des virus dits de type "ver", qui se copient via un réseau ou l'Internet, d'ordinateur à ordinateur, et envahissent les boîtes aux lettres électroniques. La plupart des attaques virales sont endiguées après 24 heures à mesure que les utilisateurs actualisent leurs systèmes de protection. Mais Mydoom.A a conservé sa virulence et son pouvoir de nuisance pendant une semaine, avec un taux d'infection de 40 % de la correspondance électronique dans le monde. Le virus Mydoom constitue une nouvelle étape dans l'utilisation criminelle des virus, notamment par l'industrie du spam (publicité indésirable) qui y trouve un moyen supplémentaire de collecter des données, affirmaient vendredi des spécialistes. Selon Alexandre Gostiev, expert de la société russe d'anti-virus Kaspersky Labs, le virus, qui est probablement d'origine russe, "pourrait servir avant tout à des groupes criminels cherchant à diffuser des spams". Alors qu'auparavant la paternité des virus était souvent attribuée à des pirates travaillant dans leur coin pour prouver leurs talents de programmeurs, les dernières épidémies montrent clairement que ces logiciels visent désormais le profit rapide, selon des experts. Le défi intellectuel, motivant les créateurs de codes malveillants toujours plus sophistiqués, ne sont plus les motivations premières des virus récents, expliquait ainsi il y a peu l'éditeur de logiciel de sécurité Clearswift. Les experts du Clusif (Club de la sécurité des systèmes informatiques) ont souligné, en dressant récemment le panorama de l'année écoulée, que "le but n'est plus de se propager pour se propager, ni de détruire des ressources. Les objectifs sont désormais de pouvoir se mettre à jour à distance, de s'affranchir de l'utilisateur (sans qu'il ait une pièce jointe à ouvrir), d'ouvrir la voie à d'autres outils et surtout, de collecter des informations personnelles pour les exploiter par la suite". Quelques uns des principaux virus de 2003 furent Sobig, Mimail ou Bugbear, dont l'objectif est de collecter des données personnelles, notamment des numéros de cartes de crédit, mais aussi des listes entières d'adresses de courrier. Selon François Paget, directeur de la recherche chez Network Associates, "le véritable phénomène inquiétant avec ces nouveaux virus est la dissémination des portes dérobées sur les machines d'internautes, que ce soit par Mydoom ou par d'anciens virus. Tous les mois ce sont 20.000 portes dérobées que l'on distribue ou que l'on tente de distribuer sur le net". Le ver Mydoom, dans ses différentes versions, est doté de mini-programmes permettant d'ouvrir dans les ordinateurs infectés des portes d'accès à distance, qui pourront servir aux auteurs du virus pour implanter discrètement de nouveaux logiciels ou se servir des machines des particuliers pour lancer des millions de spams. Les attaques sont principalement dirigées contre Microsoft et SCO, détenteur de droits de propriété intellectuelle sur le système Unix et engagé dans une bataille juridique pour protéger son activité commerciale face à la concurrence grandissante du logiciel libre Linux, ce qui lui vaut nombre d'ennemis au sein des adeptes de ce dernier. Le site de SCO a été totalement bloqué dimanche dernier, saturé par des centaines de milliers de demandes simultanées. En outre, ce virus informatique Mydoom, qui devait se désactiver le 12 février ou 1er mars selon sa version, contient une faille dans son code de désactivation qui fait que son action risque de se poursuivre indéfiniment, tant qu'un seul ordinateur dans le monde sera infecté. Mais le plus grave est que ces attaques ne seraient, selon la plupart des experts, qu'une manoeuvre de diversion destinée à dissimuler la véritable nature du programme : créer des relais d'e-mail, qui peuvent être revendus à l'industrie du spam. Déjà Sobig, avait déclaré le Clusif, "s'est révélé piloté par des membres du crime organisé, qui exploitent désormais de façon coordonnée les outils créés par les spammeurs". Si Mydoom se répand par l'intermédiaire des courriers électroniques, il prolifère aussi sur le réseau d'échange de Kazaa, l'un des plus populaires logiciels de peer-to-peer, ce qui explique probablement sa vitesse de prolifération aussi élevée. Selon l'éditeur F-Secure, si Mydoom parvient à infecter la machine, il installe une porte dérobée (backdoor) qui donne la possibilité redoutable à un assaillant de prendre le contrôle de la machine à distance. L'année dernière a vu une augmentation très forte du volume des spams, encore appelés pourriels ou courriers publicitaires non sollicités. Selon certains spécialistes, ils représentent maintenant un peu plus de la moitié de tous les courriers électroniques en circulation. Une version du virus Mimail était ainsi chargée de forcer les ordinateurs infectés à lancer des attaques contre plusieurs sites de lutte contre le spam, dont certains ont ensuite dû fermer. L'attaque du virus informatique Mydoom, qui est probablement d'origine russe, a été planifiée depuis plusieurs mois, ont estimé les experts d'une société russe d'antivirus, qui soupçonnent ses créateurs d'avoir partie liée avec le crime organisé. "Les premiers courriels infectés par le virus l'ont été en Russie, ce qui laisse penser que Mydoom est originaire de ce pays, a déclaré Alexandre Gostiev, expert de la société Kaspersky Labs. M. Gostiev n'a pas de doute sur la préparation minutieuse de l'attaque. "Les ordinateurs qui ont servi au déclenchement de l'attaque ont sans doute commencé à être infectés par un précurseur de Mydoom dès le mois de novembre dernier. Le virus serait alors resté en sommeil dans les ordinateurs n'ayant pas été désinfectés", explique-t-il. Les virus comme Mydoom ouvrent en effet une "porte de service" dans le système de la victime, qui permet à un tiers d'utiliser ce dernier pour répandre du spam à son insu, évitant les systèmes de détection de diffuseurs de spam mis en place par les fournisseurs d'accès. Face à cette nouvelle et redoutable forme de criminalité organisée, les états, les entreprises et la communauté internationale doivent réagir avec la plus extrême vigueur et se donner les moyens de mieux protéger nos réseaux numériques mais aussi d'identifier, de poursuivre et de punir très sévèrement les auteurs de ces attaques virales planifiées et destructrices, qui n'ont plus rien à voir avec les virus "artisanaux" résultant de démarches individuelles de défi social ou de contestation économique. Il faut en effet rappeler que le coût des attaques virales, Selon l'éditeur de logiciels de sécurité Trend Micro, a explosé depuis 3 ans, passant de 13 milliards de dollars en 2001, à 30 milliards en 2002, puis à 55 milliards en 2003 (44 milliards d'euros). L'attaque de ce nouveau virus Mydoom est la plus vaste et la plus coûteuse de l'histoire informatique : elle aurait déjà, à elle seule, coûté plus de 30 milliards de dollars de manque à gagner aux entreprises et aux secteurs concernés. L'année dernière, il y avait quasiment une attaque par mois, dont celle de Slammer, ver qui, en janvier dernier, a interrompu les plans de vol des avions, mis hors service les distributeurs de billets de banque et a contraint les fournisseurs d'accès Internet à fermer leur service en Corée du Sud. Nous ne pouvons plus accepter une telle évolution qui menace gravement l'essor et la crédibilité de l'économie numérique. Si des mesures drastiques ne sont pas prises rapidement, au niveau national et international, le coût économique, social et humain de ces attaques virales va rapidement devenir insupportable pour nos économies et nos sociétés. Ce combat devra être mené de manière conjointe et coordonnée par les entreprises, les utilisateurs et les états en utilisant toutes les armes juridiques, techniques et économiques disponibles. Microsoft vient déjà d'annoncer qu'il consacrerait une plus grande part des 6,8 milliards de dollars de son budget de recherche et développement à la sécurité et à la fiabilité de ses logiciels. La sécurité des systèmes informatiques et la lutte contre les e-mails non sollicités envoyés en nombre, sont devenues des priorités pour le géant du logiciel, souvent critiqué pour la défectuosité de ses produits. La compagnie américaine propose un certain nombre de correctifs logiciels pour ses systèmes d'exploitation de la gamme Windows ou sa suite logicielle Office. Il est vrai que seuls 20 % de ses clients, y compris les entreprises, avaient recours aux mises à jour de ses logiciels. "Nous devons amener ce chiffre à plus de 90 %", a-t-il dit. Microsoft veut augmenter le nombre d'ordinateurs sécurisés en mettant les logiciels à jour automatiquement via Internet, a-t-il poursuivi. L'entreprise intégrera cette fonction pour la rendre automatique et par défaut dans ses nouvelles applications logicielles. Les utilisateurs doivent pour l'instant télécharger les mises à jour manuellement. Face à ce nouveau péril, les états commencent également à réagir. Le gouvernement des Etats-Unis vient ainsi de présenter un système de "cyber-alerte" destiné à envoyer aux internautes par courrier électronique des alertes sur l'apparition de virus, vers et autres menaces informatiques et des conseils pour sécuriser leurs ordinateurs. Les responsables du département de la sécurité nationale (Homeland Security Department) ont déclaré espérer pouvoir ralentir la propagation des virus en rendant le grand public plus conscient des lacunes utilisées par ces "cyber-attaques". Ce dispositif s'ajoutera aux alertes mises en place par les éditeurs privés de logiciels de sécurité. Les internautes peuvent s'abonner gratuitement au programme sur le site web http://www.us-cert.gov. L'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a appelé pour sa part le 2 février les Etats à accentuer la lutte contre les courriers électroniques commerciaux non sollicités (spam) en améliorant leur coopération dans le domaine judiciaire et au niveau de la sécurité des réseaux. Outre l'application de la loi, les Etats "peuvent utiliser leur puissance d'achat pour inciter les fournisseurs à développer des outils de protection plus efficaces", a estimé l'organisation internationale. "Pour que l'Internet puisse continuer à être un outil viable pour le commerce, les utilisateurs doivent avoir confiance dans sa sécurité et son utilisation", a jugé M. Schlögl, qui a estimé que le spam affaiblit l'économie numérique. Enfin, pour les utilisateurs, la sécurité doit devenir une préoccupation majeure et permanente et ils doivent en accepter les contraintes en s'équipant de pare-feux, d'anti-virus et de logiciels anti spam performants (que l'on peut télécharger gratuitement sur Internet) et en les mettant à jour très fréquemment. Ce combat pour arriver à limiter le pouvoir de nuisance des virus et des spams peut être gagné, à condition de s'en donner les moyens politiques, techniques et financiers, et de développer à tous les niveaux, une véritable culture de la sécurité informatique. C'est à ce prix que nous parviendrons peut-être à maîtriser ces nouveaux fléaux et à éviter des catastrophes numériques planétaires majeures. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) met le PAF en ébullition. Il propose en effet que les chaînes historiques de la télévision soient diffusées sur l'ensemble des réseaux du câble et de l'ADSL, ce qui a provoqué un électrochoc chez les professionnels de l'audiovisuel comme du cinéma (cf. nos éditions du 29 janvier). Si les chaînes privées comme M 6 et TF 1 sont clairement opposées à une telle disposition, les organisations de producteurs sont loin d'être d'accord entre elles. Tous sont néanmoins mobilisés sur un sujet d'autant plus brûlant qu'il est contenu dans le projet de loi sur la confiance dans l'économie numérique. Si cette mesure, baptisée «must carry must offer», passait dans les faits, les chaînes hertziennes devraient être diffusées par tous les opérateurs, y compris lorsqu'ils appartiennent à des groupes concurrents. De quoi glacer les vocations de lancement en matière de télévision par ADSL. En effet, le succès de la télévision payante repose sur l'attractivité de l'offre et donc, en grande partie, sur la proposition de produits en exclusivité. Sans eux, c'est le modèle économique de ce secteur qui est menacé. M 6 comme TF 1 pourraient légitimement faire valoir cette position. Car ce dernier est déjà engagé dans une expérimentation à grande échelle de télévision par ADSL. Or Free, son concurrent direct, a demandé au conseil de la concurrence la possibilité de diffuser les chaînes de TF 1 afin de bénéficier d'une offre commerciale complète. Pour emporter la décision, il argue de sa qualité de nouvel entrant de la télévision. Le gouvernement serait d'autant plus sensible aux positions de Free qu'il défend une harmonisation de toutes les réglementations de l'audiovisuel au nom de la neutralité technologique. Le câble et l'ADSL devraient ainsi être considérés comme des modes de diffusion de même nature et donc être soumis aux mêmes contraintes. Le câble respectant l'obligation de reprendre les chaînes hertziennes, la télévision par ADSL devrait logiquement en faire de même. Les ministres des Finances et de la Culture sont d'accord sur ce point et l'ont inclus dans le projet de loi. Bercy y est d'autant plus attaché que c'est sous son égide que ce se sont lancées les premières expérimentations de télévision par ADSL, veillant à faciliter pour l'occasion les conditions réglementaires. Cependant, s'il est vrai que le câble et l'ADSL peuvent tout deux être considérés comme de la communication filaire, les détracteurs du «must carry» auront beau jeu de rappeler qu'entre le câble et l'ADSL, les conditions d'exploitation n'ont pas grand-chose à voir. Car si le câble a été contraint à la diffusion des grandes chaînes, c'est d'abord parce qu'il s'est longtemps trouvé en position de monopole sur des zones où la télévision hertzienne ne passait pas. Par ailleurs, ni Free ni France Télécom ne sont des nouveaux entrants sur le mode de diffusion en haut débit. Ils sont même les deux opérateurs dominants de ce secteur. L'Hôtel Matignon, qui a très bien évalué le poids de ces ambiguïtés, devrait favoriser un arbitrage qui tienne compte de toutes ces positions. Plusieurs pistes de travail sont à l'étude. L'une d'elles consisterait à laisser le choix aux chaînes de télévision d'être présentes ou non sur les différentes offres, ces dernières ne pouvant refuser de les diffuser. Figaro : http://www.lefigaro.fr/eco-medias/20040202.FIG0308.html
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La croissance exponentielle des spams ébranle la confiance des particuliers dans internet et peut entraver le développement de l'e-économie, selon les participants à une réunion sur les messages électroniques publicitaires non sollicités organisée lundi et mardi à Bruxelles. Selon une étude du Trans-Atlantic Consumer Dialogue (TACD), une association de consommateurs, 52 % des personnes interrogées achètent moins ou pas du tout en ligne par crainte de recevoir des spams. "Il est évident que la majorité des citoyens est très préoccupée par les messages publicitaires non sollicités", affirme l'étude publiée à l'occasion d'une réunion organisée sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). "Il est également très clair que les entreprises sérieuses perdent de l'argent parce que cette mauvaise image des spams dissuade les consommateurs de se lancer dans des achats électroniques". Selon les données collectées par Brightmail, éditeur de logiciels antispams, les spams représentent la moitié de la totalité des courriels envoyés. Le filtrage et le nettoyage des boîtes aux lettres électroniques coûte de plus en plus cher aux particuliers et aux entreprises. Une écrasante majorité des 20.000 personnes interrogées par le TACD affirment qu'elles détestent les spams ou que les spams les importunent et souhaitent leur interdiction. "Si l'on continue à ce rythme, je pense qu'internet ne sera pas très populaire d'ici cinq ans", a déclaré à la réunion Marc Rotenberg du Electronic Privacy Information Centre (EPIC), une association de protection de la vie privée. L'OCDE appelle les gouvernements à mettre en commun leurs ressources pour lutter contre ces messages qui vantent les remèdes favorisant les prouesses sexuelles ou les crédits immobiliers à taux imbattables et qui servent également à la propagation de virus informatiques. Selon la Chambre de commerce américaine auprès de l'Union européenne, ce problème coûte aux entreprises américaines et européennes plus de 11,5 milliards de dollars (9,17 milliards d'euros) par an en temps perdu et en productivité. L'impact économique au plan mondial pourrait représenter 20 milliards de dollars (16 milliards d'euros), estime la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Les gouvernements tentent de lutter contre les spams à travers un arsenal législatif et des solutions techniques. L'année dernière, Bill Gates, président et fondateur de Microsoft a publié un manifeste antispam et s'est engagé à lutter contre ces messages par le biais de solutions techniques. Selon l'étude de TACD, seulement 17% des personnes interrogées trouvent leur filtre antispam efficace et 21% d'entre elles ignorent si leur adresse électronique en possède un. Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040203/85/3ml0c.html
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Le commerce en ligne a représenté environ 5 milliards d'euros en France en 2003, et il devrait encore progresser de 40 % cette année pour atteindre 7 à 8 milliards d'euros, a estimé mercredi Henri de Maublanc, président de l'ACSEL (Association pour le commerce et les services en ligne). Ce secteur deviendra alors presque aussi important que la vente par correspondance traditionnelle, a expliqué M. de Maublanc lors d'une conférence de presse. La vente à distance dans son ensemble se rapprochera des 20 milliards d'euros, soit 4% du chiffre d'affaires total du commerce de détail. Grâce à la forte hausse de leur chiffre d'affaires cette année (+56% selon l'ACSEL), ainsi qu'aux vagues de licenciements et de coupes budgétaires des années 2001-2002, qui ont suivi l'éclatement de la "bulle" internet, beaucoup de sites marchands deviennent enfin rentables, bénéficiant de charges plus basses, a expliqué de son côté Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF. Le secteur recommence d'ailleurs à recruter, a ajouté M. de Maublanc. Si les ventes sur internet se développent dans des secteurs de plus en plus variés, des vêtements aux meubles, les supermarchés en ligne ont eux plus de mal. "C'est le métier le plus difficile" de l'e-commerce, a estimé M. de Maublanc. "Généralement sur internet c'est le client qui travaille: il surfe, il choisit, il entre ses données, puis tout est automatisé et il reçoit le produit par la Poste: c'est notre modèle, un modèle fondamentalement sain", a estimé M. Pépy en évoquant le cas du site voyages-sncf.com. "Mais quand un client achète trois packs de bouteilles d'eau, le supermarché en ligne doit le livrer, c'est lui qui travaille", a-t-il ajouté. Sur les 200 entreprises adhérentes de l'ACSEl ne figure plus qu'un supermarché en ligne, Ooshop, a précisé M. de Maublanc. AFP : http://fr.news.yahoo.com/040204/1/3mnjm.html
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Depuis 2002, la technologie haptique Virtuose est disponible commercialement pour les entreprises du secteur transports. En 2003, cette même technologie est entrée dans les blocs opératoires. Le Laboratoire d'intégration des systèmes et des technologies (LIST) vient en effet d'adapter les bras à retour d'effort Virtuose aux besoins de la chirurgie maxillo-faciale. De l'industrie à la dentisterie, la robotique se démocratise. La technique, efficace, comporte néanmoins un risque : celui de toucher le nerf maxillaire et d'entraîner une paralysie faciale. Un robot disponible commercialement depuis fin 2002, destiné à l'industrie automobile et aéronautique, pourrait écarter le danger. "Ce robot, conçu chez nous et construit par Haption, une start-up issue du CEA, est un bras à retour d'effort baptisé Virtuose, indique Philippe Gravez, responsable des applications robotiques chirurgicales au CEA/LIST. Il permet aux industriels de travailler sur des maquettes numériques 20 fois moins chères que les maquettes réelles, en procurant la sensation du toucher." Pour appliquer Virtuose à la chirurgie maxillo-faciale, l'équipe du CEA a couplé son bras à l'imagerie médicale. Avant l'intervention, le chirurgien dentiste repère le nerf maxillaire sur une image 3D de la mâchoire du patient, obtenue à partir d'un scanner, et définit la zone de sécurité que la fraise ne doit pas atteindre. Très mobile et peu encombrant, le robot sait se faire oublier, mais il intervient dès que l'instrument s'approche du nerf maxillaire, en résistant au geste du médecin. Le système vient d'être expérimenté sur un patient virtuel par Farid Taha, chirurgien maxillo-facial du CHU d'Amiens. Dès 2004, il sera testé sur un modèle en résine, présentant les propriétés mécaniques d'une mâchoire humaine. "Notre objectif est de multiplier les applications médicales de la technologie Virtuose, souligne Philippe Gravez. Nous pourrons ainsi diminuer les coûts de développement des systèmes robotiques - de l'ordre de la centaine de millions d'euros - qui pénalisent l'innovation dans le domaine chirurgical."Les technologies sont nées pour l'industrie, les compétences existent au CEA, les besoins se multiplient en milieu hospitalier ; reste à développer le tissu industriel qui équipera les blocs opératoires, pour des interventions chirurgicales plus confortables et encore plus sûres. CEA : http://www.cea-technologies.com/infocom/69-1201.html
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Transférer un film à partir de votre caméra numérique sur votre PC par un réseau sans fil à la vitesse de 480 Mbit/s est désormais possible grâce à l'ultralarge bande. » Cette phrase, lancée par Jim Lansford, directeur technique d'Alereon, lors du CES 2004 de Las Vegas, ne résume qu'une infime partie des capacités de l'UWB. Cette technologie, vieille de quarante ans,n'est vraiment exploitée que depuis 2002. S'appuyant sur un système d'impulsions, elle offre un débit environ dix fois plus élevé que celui du wi-fi (100 à 480 Mbit/s sur 15 mètres) et consomme moins d'énergie. Quant aux signaux, ils s'affranchissent des obstacles physiques. De quoi laisser entrevoir des perspectives prometteuses : le cabinet WestResearchSolutions (WRS) prévoit que près de 305 millions d'appareils exploiteront l'UWB d'ici à 2008. Selon Jeffrey Ross, vice-président d'Alereon, « l'UWB sera irrésistible pour l'électronique grand public, les périphériques et les appareils mobiles » . De quoi mettre Bluetooth et wi-fi au rancard ? Pas forcément, répond Bruce Watkins, PDG de Pulse~LINK, qui lancera ses produits fin 2004. Celui-ci affirme qu'il y a de la place pour chacune de ces technologies. « Wi-fi, Bluetooth et UWB offrent divers avantages au niveau prix/performances dans des segments de marché bien distincts. Il n'est pas sûr qu'il y ait un vainqueur. » Et d'ajouter : « Dans quelques années, les technologies de communication sans fil par voie logicielle devraient faire coexister chacune de ces trois technologies à partir du même jeu de puces. » Les avantages de l'UWB se situeraient aussi dans le domaine de la sécurité. « Comparé à wi-fi, l'UWB offre de nouvelles possibilités au niveau physique ou du chiffrement » , affirme Bruce Watkins. Néanmoins, wi-fi a encore de beaux jours devant lui - prix bas, économies d'échelle. Cependant, WRS prévoit que le prix des jeux de puces UWB sera inférieur à celui des puces 802.11b à partir de 2013. Désormais, il devient crucial de trouver un standard afin de ne pas compromettre la mise sur orbite de l'UWB prévue pour 2005. Plusieurs groupes de fabricants s'opposent déjà pour faire adopter leur standard par la FCC, le régulateur américain des télécoms. D'un côté, l'alliance Multiband-OFDM formée par Intel et Texas Instruments et regroupant Nokia, Samsung et Staccato. De l'autre, le groupe XSI, Motorola et ParthusCeva, favorables au standard DS-CDMA (lire encadré). Au problème de standard s'ajoute celui de la libération des fréquences par les autorités de régulation des différents pays.« Si la FCC étend sa portée à 1 km, l'UWB pourrait être utilisée comme un réseau téléphonique. » Et Kirsten West va même plus loin : « Un succès de l'UWB pourrait signifier à long terme la disparition pure et simple des réseaux 3G. » Bruce Watkins reste très prudent : « Même si, théoriquement, l'UWB longue distance est possible, je doute que cette technologie remplace un jour les réseaux 3 G. » OINet : http://www.01net.com/article/231215.html
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De nouvelles fibres optiques plus fines viennent être développées par une équipe de Harvard (Massachusetts). Ces fibres d'un diamètre de 50 nm, sont 10.000 fois plus fines que les fibres optiques actuelles transportant les signaux de télécommunications. Ce nouveau design minimise les fuites qui affaiblissent les signaux quand ils sont convoyés sur de longues distances. La plupart des fibres optiques sont faites a partir de silice SiO2, réalisées sous la forme de fibres en chauffant des câbles plus épais, puis en les étirant pour les affiner. Plus les fibres deviennent fines, plus il est difficile de les réaliser avec un diamètre uniforme sur toute leur longueur. En effet, si une section de la fibre est plus chaude que le reste, son diamètre peut varier lorsqu'on étire et perturber la propagation des signaux. Eric Mazur, professeur de Physique a Harvard, a résolu ce problème en enroulant les fibres sur une pointe de saphir chauffée. Le saphir étant bon conducteur thermique, la chaleur est repartie uniformément dans tout son volume. Quand le câble atteint une température de 1700° C, il est enroule et étire autour de la pointe. La fibre résultante est ultrafine, présente une surface lisse et un diamètre uniforme sur sa longueur. Les fils obtenus sont si lisses et souples qu'ils peuvent être noues et guider les signaux lumineux dans des courbures serrées des câbles, alors que les performances des fibres traditionnelles sont moins bonnes dans ces configurations. Les lignes de télécommunications par fibre optique ont besoin d'amplificateurs disposes tous les 50 kilomètres. Réparer ces dispositifs avère coûteux, surtout quand les câbles passent par des zones difficilement accessibles, comme les fonds marins. Les nouvelles fibres devraient pouvoir fonctionner avec moins d'amplificateurs. FBC : http://www.photonics.com/fiber/XQ/ASP/url.readfea/feaid.146/QX/readfea.htm St Presse USA : http://www.france-science.org
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs américains ont créé en laboratoire une nouvelle forme de matière, un condensat de fermions. Ce dernier est composé d'un nuage d'atomes "froids" de potassium dans un état particulier. Après l'état solide, liquide, gazeux, le plasma et le condensat de Bose-Einstein, c'est la sixième forme de matière découverte. Pour obtenir ce condensat de fermion, Deborah Jin et ses collègues de l'Université du Colorado ont refroidi du potassium sous forme de gaz à un 50 milliardièmes de degré Celsius au-dessus du zéro absolu. A cette température, la matière ne bouge plus. Ils ont confiné le gaz dans une chambre vide soumise à un champ magnétique et équipée de lasers, pour permettre le maniement des atomes de potassium. Ils ont ainsi pu observer la création de paires de fermions : une première scientifique ! Deborah Jin explique' comment ils ont travaillé sur un gaz beaucoup trop surchauffé, et quasiment inutilisable. Cependant, d'après la façon dont se sont assemblés les atomes de potassium, les expériences suggèrent la possibilité d'obtenir ce condensat sous forme solide à température ambiante. Les chercheurs estiment que ce pourrait être une nouvelle voie de recherche pour fabriquer un supraconducteur qui transmettrait l'électricité sans perte. Des expériences complémentaires seront nécessaires pour vérifier cette hypothèse. Science&Avenir : http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20040130.OBS3412.html
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Des chercheurs de l'Université de Harvard (Massachusetts) ont mis au point des nanofils en verre qui possèdent de surprenantes propriétés. Contrairement aux fibres optiques qui maintiennent la lumière "prisonnière", ces nanostructures laissent passer la moitié de leur énergie à l'extérieur, créant autour d'elles un halo luminescent. Ce phénomène de diffraction se produit parce que le diamètre du fil, de l'ordre de quelques dizaines de nanomètres, est inférieur à la longueur d'onde de la lumière transmise. Pour fabriquer leurs nanofils, les chercheurs ont suivi deux étapes. Ils ont d'abord placé une fibre de verre d'environ 1 micromètre de large autour d'un cône en saphir avant de la chauffer. Ensuite, il leur a suffi de tirer rapidement sur la fibre pour obtenir un fil très fin. Le principal avantage des nanostructures obtenus est que, grâce au halo environnant, la lumière peut plus facilement passer d'un fil à l'autre. Ces nanostructures pourraient ainsi être utilisées, avec un minimum de déperdition, comme interface entre les fibres optiques plus grosses et les dispositifs de commutation et de routage optiques. NYT 29/01/04 : http://www.nytimes.com/2004/01/29/technology/circuits/29next.html?pagewanted=l
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Matière |
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Matière et Energie
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Le Laboratoire des "Sources d'Énergie Miniatures" (LSEM) du CEA Grenoble vient de concevoir une génération de batteries lithium qui pourrait détrôner les batteries Ni/Cd. Les voitures mises sur le marché européen depuis le 1er juillet 2003 ne doivent plus contenir de métaux lourds, notamment du cadmium, soupçonné d'être cancérigène. Or, les accumulateurs des véhicules électriques et hybrides sont généralement en nickel/cadmium. "Les batteries lithium pourraient détrôner les systèmes nickel/cadmium, assure Didier Marsacq, chef du LSEM, à condition qu'elle soient moins chères, sûres et plus puissantes..." Vaste programme ! En s'attachant à la chaîne de fabrication des batteries au lithium, de la chimie minérale à la conception de prototype, les chercheurs du laboratoire ont développé un concept qui répond à ces exigences. Le coût, d'abord. Le matériau de base à l'anode des batteries Li-ion standard, l'oxyde de cobalt LiCoO2, pèse pour plus d'un quart du prix. Les organes de sécurité de la batterie représentent environ un quart également. "Voilà pourquoi nous avons cherché à remplacer l'oxyde de cobalt : nous avons choisi de développer une phospho-olivine de fer, le LiFePO4, trois fois moins chère ! souligne Didier Marsacq. Quant aux organes de sécurité, ils deviennent superflus : si l'oxyde de cobalt présente une fâcheuse tendance à être instable sous certaines conditions, la phospho-olivine de fer est insensible thermiquement, jusqu'à 300 °C, à l'état chargé ou déchargé. Elle offre donc un double avantage : elle est peu coûteuse et sécurisante. Par ailleurs, avec 165 milliampères-heure par gramme pour la phospho-olivine de fer, le CEA atteint la capacité théorique maximale de stockage de l'énergie pour ce composé. Les concurrents japonais et américains mènent des travaux similaires, avec des résultats légèrement en deçà. "Sans révéler de secret, nous avons obtenu ce résultat en nous intéressant de près à la morphologie des grains de phospho-olivine de fer et à sa composition très particulière" confie Didier Marsacq. Reste la puissance. Pour obtenir des performances élevées en puissance, les chercheurs ont dû également modifier la seconde électrode de la batterie en employant un oxyde de titane Li4Ti5O12 à la place du graphite. En trois minutes seulement, ces nouveaux matériaux permettent en effet que cette batterie lithium soit chargée à 70 % alors qu'il faut environ une heure pour les batteries au lithium standard !L'équipe du CEA veut maintenant transférer cette technologie à un industriel, européen de préférence. "Parallèlement, nous cherchons à nous associer au CNRS pour étudier les prochaines générations de composants "bas coûts", afin de nous consacrer à la mise au point de nouveaux prototypes" conclut Didier Marsacq. CEA : http://www.cea-technologies.com/energie/69-501.html
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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La mélatonine, une des hormones impliquées dans la régulation des rythmes biologiques, pourrait avoir un effet bénéfique sur la tension artérielle nocturne. Une découverte qui pourrait marquer un premier pas vers la mise au point de nouveaux traitements...C'est en effet la conclusion du Dr Frank Scheer, du Brigham and Women's Hospital de Dallas, et de ses collègues de la Harvard Medical School de Cambridge, dans le Massachusetts. Ils ont évalué l'effet potentiel de la mélatonine sur le pic nocturne de tension artérielle, auprès de 16 patients suivis pendant trois semaines. Chaque soir, une heure avant de se coucher, une partie d'entre eux prenait une dose de 2,5 mg de mélatonine. Les autres, un placebo. Résultat : les auteurs ont montré que la tension artérielle nocturne diminuait chez les patients sous mélatonine. De la même façon, ces derniers ont rapporté une meilleure qualité de sommeil. Autant de constats qui doivent encore faire l'objet de travaux complémentaires sur de plus larges cohortes. " Il s'agit juste d'un début " précise Scheer, qui rappelle également que " les patients qui souffrent d'hypertension doivent consulter leur médecin traitant qui leur fournira des conseils spécifiques ". Stroke : http://stroke.ahajournals.org/current.shtml
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Une étude publiée dans la revue Neurology suggère que les hommes présentant un faible taux de testostérone auraient plus de risque de développer la maladie d'Alzheimer, une affection neurodégénérative qui touche 4,5 millions d'Américains. Pour arriver à cette conclusion, Scott Moffat, du National Institute on Aging, et ses collègues ont analysé les données recueillies auprès d'un groupe de 574 hommes âgés de 32 à 87 ans dans le cadre du programme Baltimore Longitudinal Study of Aging, la plus longue enquête nationale sur le vieillissement débutée en 1958. Sur une période de 19 ans, les chercheurs ont comparé les taux de testostérone libre dans le sang avec les résultats des suivis médicaux visant à détecter les signes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont ainsi constaté qu'une augmentation de 50% de taux de testostérone libre conduit à une baisse de 26% des risques d'apparition de la maladie. Alors que la concentration de cette hormone diminue classiquement avec l'âge, elle avait chuté chez les 19 personnes du groupe qui, par la suite, ont développé la maladie, parfois plus de 10 ans avant les premiers signes. Pour les chercheurs, la testostérone pourrait prévenir la formation dans le cerveau des plaques amyloïdes caractéristiques de l'affection. Mais des études plus approfondies doivent encore être menées et les médecins ont tenu à déconseiller pour le moment une prise de testostérone qui pourrait entraîner d'autres maladies comme le cancer de la prostate ou des problèmes cardiaques. ST Presse USA : http://www.france-science.org
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Manger du poisson accroît la longévité des hommes, mais pas des femmes, indique une étude japonaise sur 20 ans qui minimise le risque d'empoisonnement par le mercure ou d'autres toxines. Cette étude a été réalisée entre 1980 et 1999 auprès de 4.070 hommes et 5.182 femmes âgés de 30 à 64 ans. Elle a été conduite par un professeur de médecine de l'Université de Shiga, Yasuyuki Nakamura. Selon les résultats, les hommes consommant du poisson une fois tous les deux jours peuvent réduire de 30% le risque de mortalité due à des maladies cardio-vasculaires. Il y a néanmoins un risque d'"effet négatif" en cas de surconsommation de poisson à cause de la contamination au mercure ou autres toxines, a expliqué le professeur Nakamura. "Mais notre étude montre qu'il n'y a aucun souci" si on suit un régime normal, a ajouté le Dr Nakamura. Ce dernier ne conseille pas de manger trop souvent du poisson car "les bénéfices (pour la santé) semblent régresser au-delà de la limite d'une fois tous les deux jours". Aucune différence significative n'a été observée chez les femmes, un phénomène dû, selon le professeur, à "des taux de mortalité plus faibles" parmi la population féminine étudiée. Les acides gras insaturés contenus dans le poisson comme l'acide docosahexaenoique (DHA) favorisent la prévention d'attaques cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux en empêchant la coagulation du sang et en réduisant le taux de cholestérol, a indiqué M. Nakamura. AFP : http://fr.news.yahoo.com/040204/202/3mn6a.html
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La graisse pourrait bien être une source particulièrement intéressante pour la thérapie cellulaire: des chercheurs français ont obtenu in vitro chez la souris des cellules cardiaques fonctionnelles, à partir des cellules indifférenciées de leur tissu adipeux. L'équipe de Louis Casteilla (CNRS, Université de Toulouse 3) dirigée par Luc Pénicaud, en collaboration avec d'autres équipes du CNRS et de l'INSERM, a également utilisé sur une souris des cellules issues de tissus adipeux humains pour reconstruire des vaisseaux endommagés du membre inférieur, complication liée au diabète. Ces travaux, déjà disponibles sur Internet, doivent être publiés vendredi dans "Circulation Research" et le 10 février dans "Circulation". Ils permettent d'envisager pour la première fois l'utilisation des cellules de tissus adipeux en thérapie cellulaire. Très prometteuse, "la thérapie cellulaire est une stratégie thérapeutique basée sur l'injection de cellules immatures", rappellent les chercheurs. Ces cellules sont en effet "susceptibles d'acquérir la morphologie et la fonction des cellules déficientes dans un tissu lésé". Utilisée depuis plusieurs dizaines d'années dans le cas de greffes de moelle osseuse, son extension à tous les tissus endommagés suscite de grands espoirs, notamment dans des domaines où il n'existe pas à l'heure actuelle de traitement. "Deux pathologies en particulier sont concernées: l'infarctus du myocarde et le diabète". Lors d'un infarctus, les zones du coeur qui ne reçoivent plus de sang suite à l'occlusion des vaisseaux les irriguant habituellement dégénèrent. Les complications rencontrées dans le diabète sont quant à elles à l'origine d'un déficit de vascularisation au niveau des membres inférieurs, qui peut aboutir à une nécrose nécessitant l'amputation des membres atteints. Dans un communiqué commun aux deux organismes de recherche, les chercheurs soulignent que les tissus adipeux "rassemblent beaucoup de critères favorables": "ils représentent environ 10% du poids corporel chez un individu adulte sain et jusqu'à 50% chez des obèses; leur utilisation ne présente pas de problème éthique; ils sont prélevés sans grande difficulté et dommage majeur pour le patient par les techniques de liposuccion (...) effectuées en routine sous anesthésie locale". Les chercheurs du CNRS de Toulouse ont donc démontré pour la première fois qu'il était possible, in vitro, d'obtenir des cellules cardiaques fonctionnelles à partir de cellules de tissus adipeux chez la souris: après quelques jours de culture dans des conditions très simples, certaines cellules issues de ces tissus se différencient spontanément en cellules rondes qui se contractent de manière rythmique. Ces cellules présentent toutes les caractéristiques morphologiques et moléculaires de cellules cardiaques. De plus, en partenariat étroit avec Jean-Sébastien Silvestre et Bernard Lévy de l'unité Inserm 541 "Biologie et physiologie moléculaire du vaisseau" dirigée par Alain Tedgui (Paris), ces mêmes chercheurs viennent de démontrer qu'il était possible in vivo, sur un rongeur présentant une ischémie du membre inférieur (arrêt de la circulation sanguine dans une zone localisée) d'utiliser des cellules issues de tissus adipeux humains pour reconstruire un réseau vasculaire endommagé. AP : http://fr.news.yahoo.com/040204/5/3mnfj.html
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Des chercheurs américains ont établi qu'un lien entre protéines prions et anticorps peut entraîner la mort de neurones dans le cerveau, selon des travaux publiés jeudi, consacrés aux maladies neurologiques contagieuses telles que celle de la vache folle et sa forme humaine, le nouveau variant du Creutzfeldt-Jakob.Ce lien pourrait expliquer les événements moléculaires responsables de la mort de neurones, associée aux maladies à prions, expliquent les chercheurs dans la revue américaine Science. Ces maladies sont caractérisées par la transformation d'une protéine prion naturellement présente dans le cerveau en une forme anormale. L'équipe du Scripps Research Institute dirigée par Laura Solforosi a injecté dans le cerveau de souris des anticorps, dont certains se sont liés à des protéines prions. Ils ont alors observé une perte importante de neurones. "La protéine prion a une personnalité du type Dr Jekyll et M. Hyde", a résumé Anthony Williamson, qui a participé à la recherche. Aucun traitement ne guérit actuellement ces maladies (Creutzfeldt-Jakob classique ou son nouveau variant, la forme humaine de la maladie de la vache folle, tremblante du mouton, dépérissement chronique du cerf), qui donnent à la cervelle des allures d'éponge. Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1094273
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Les chercheurs du Technion (Haïfa, Israël) ont été les premiers à conduire une cellule souche embryonnaire a devenir une cellule qui fabrique les vaisseaux sanguins, puis à former le vaisseau lui-même. Selon les chercheurs de Haïfa, cette réussite rend possible la culture de vaisseaux sanguins pour réparer le coeur ou d'autres organes, et permettra aussi étude de la formation des vaisseaux sanguins. Ces études pourront, notamment être utilisées pour développer de nouvelles thérapies pour combattre le cancer. Les résultats, obtenus par équipe du professeur Joseph Itskovitz-Eldor de la faculté de médecine du Technion ont été publies, le 15 décembre, dans la revue "Laboratory Investigation". grâce aux travaux de équipe de recherche, les cellules souches ne produisent que des vaisseaux sanguins, en passant par différentes étapes (chacune d'elle comporte une importante part expérimentations). La première phase, déjà réalisée par d'autres chercheurs, concerne le développement de cellules souches au contact du collagène. Cela conduit les cellules a se différencier en cellules mésodermiques. Celles-ci donnent naissance aux cellules des vaisseaux sanguins, aux cellules nerveuses, et à un certain nombre d'autres types de cellules. Les scientifiques ont pu montrer que les cellules mésodermiques qui produisaient les cellules des vaisseaux sanguins étaient les plus petites cellules. Ils ont donc isole ces cellules en utilisant un filtre assez fin pour ne laisser passer que les plus petites cellules. Ces cellules étaient ensuite de nouveau placées sur du collagène ce qui provoque la production des deux types de cellules qui composent les vaisseaux sanguins. Lors de étape finale, les cellules sont placées dans un milieu de culture "en trois dimensions", compose de deux gels connus pour promouvoir le développement des vaisseaux sanguins. Avec le gel, les cellules nouvellement différenciées s'organisent toutes seules en fins vaisseaux sanguins. Ces études pourraient avoir d'importantes applications, pour les opérations du coeur. Ces vaisseaux sanguins pourraient, par exemple, être utilisés (alors qu'actuellement on utilise la transplantation). De plus, des expériences ont montré que ces cellules, lorsqu'elles étaient injectées chez une souris, formaient spontanément un réseau de vaisseaux sanguins. Elles pourraient donc améliorer l'irrigation d'organes ischémiques (manquant de sang). Be Israël : http://www.adit.fr Technion : http:// : http://www.technion.ac.il/
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Le congrès s'est mis d'accord sur les grands thèmes et sur le financement de la R&D aux USA pour année 2004. D'une manière générale, ce budget 2004 reste en forte croissance avec un total de 127 Milliards de dollars (M$), soit + 8,1 %, par rapport a 2003. Cette croissance est toutefois a 2 vitesses, la priorité étant accordée a la sécurité et à la défense, considérées comme des priorités nationales, par rapport aux domaines de la recherche civile. Concrètement, le budget de la défense bénéficie d'une augmentation de 13 %, pour un total a 66 M$. La quasi-totalité de cette somme est consacrée au développement avec seulement 2 % pour la recherche fondamentale et 7 % pour la recherche appliquée. Le financement du Département de la Sécurité Intérieure (Homeland Security) récemment crée, augmente de 56 % (1,044 M$). Pour les agences restantes, les croissances seront plus modestes. Le budget civil de la recherche ne bénéficie que de 2,9 % de hausse, avec un total porte a 56 M$. Avec 44,1 % du budget total, le secteur civil perd ainsi du terrain par rapport au domaine militaire, alors qu'un équilibre entre ces deux domaines avait été établi en 2001. Dans le secteur civil, la National Science Foundation (NSF) reste favorisée (+ 4,7%, avec 4,113 M$). Concernant les National Institutes of Health NIH (Centres Nationaux pour la Santé), la croissance est plus modeste mais sur une base déjà importante (27,093 M$, soit + 3,2 %), avec une priorité pour le secteur de la biodéfense. Le Department Of Energy (DoE) obtient une augmentation de 6,1 % avec un total de 8,7 M$ pour sa R&D. AAAS : http://www.aaas.org/spp/rd/fy04.htm
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