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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 786
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 13 Février 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Vers des transistors moléculaires en 3D
Matière
Du béton photovoltaïque !
Extraction des terres rares à partir de micro-algues
Espace
La vie vient-elle de l'Espace ?
Terre
2014 : année la plus chaude depuis 134 ans !
Le niveau des mers monte plus vite que prévu !
Vivant
16 millions de morts par an pourraient être évités grâce à la prévention !
Chirurgie : un dispositif pour repérer en temps réel les tissus cancéreux
La cigarette électronique pas toujours inoffensive...
Vers un vaccin anti-tabac !
Mixer laser et LED pour des images médicales de meilleure qualité
Les virus agissent sur le cerveau…
Cancer colorectal : un peu de soleil diminue les risques…
Vers un vaccin unique contre la dengue
Edito
NON, le cancer n’est pas essentiellement dû au hasard et à la malchance !



Une récente étude américaine, publiée début janvier dans la prestigieuse revue Science, a fait grand bruit et suscite un large débat au sein de la communauté scientifique en affirmant que les deux tiers des cancers seraient en fait le résultat de mutations cellulaires aléatoires, imprévisibles et inévitables, le tiers restant étant imputable aux facteurs de risque classique : mode de vie, virus et facteurs environnementaux.

Cette étude dirigée par Cristian Tomasetti et Bert Vogelstein (Johns Hopkins Kimmel Cancer Center, Baltimore (Voir Science) s’appuie sur un constat simple : l'incidence des cancers est très variable selon les organes. Ainsi, le risque de développer une tumeur maligne au cours de la vie est de 6,9 % pour le poumon, 0,6 % pour le cerveau et seulement 0,00072 % pour les cartilages du larynx. Certes, l’étude admet que les écarts constatés puissent être dus en partie à l’exposition à des substances cancérigènes ou à une susceptibilité génétique, mais rappelle que ces facteurs ne suffisent pas à expliquer pourquoi par exemple les cancers de l'intestin grêle sont 20 fois moins fréquents que ceux du côlon ou du rectum.

L’originalité de ce travail réside dans le fait que, pour tenter d’évaluer la part du hasard comparativement aux autres facteurs, les chercheurs ont pris en compte la dynamique de renouvellement des cellules souches dans les tissus. Le postulat de départ de cette étude était en effet que plus le nombre de divisions cellulaires augmente, plus le risque de mutations aléatoires et donc de cancer s’accroît.

Pour étayer cette hypothèse, les chercheurs ont retenu 31 cancers pour lesquels ces données étaient disponibles. Ils ont ensuite comparé ces informations avec l'incidence de chaque tumeur au cours de la vie au sein de la population américaine. Résultat : il existe bien une nette corrélation entre le nombre total de divisions des cellules souches dans un organe donné et le risque de survenue d'un cancer dans ce même tissu. Par exemple, les cellules souches du côlon se divisent quatre fois plus que celles de l’intestin grêle, ce qui permet de mieux comprendre la différence d’incidence de ces deux tumeurs.

Finalement, les cancers ont été classés en deux groupes. Dans le premier, les 22 cancers (dont ceux du pancréas, les mélanomes, les tumeurs du poumon des non-fumeurs) où le rôle du hasard est prépondérant. Le deuxième correspond aux neuf tumeurs (cancers du côlon et du poumon notamment) où d’autres facteurs sont clairement impliqués. Mais même dans ce groupe, l’étude affirme que le processus de division cellulaire joue un rôle « essentiel » et que les effets de l'environnement et de la génétique ne sont que subsidiaires. Cette étude conclut donc logiquement que, pour les cancers du premier groupe, qui seraient essentiellement dus au « hasard », l’adoption de mesures de prévention ne sert pas à grand-chose et qu’il faut miser sur le dépistage. En revanche, pour les cancers du deuxième groupe, l’étude admet que la prévention se justifie dans les tumeurs où le rôle de l’environnement est plus important.

Il faut reconnaître que cette étude a le mérite de rappeler que le cancer est une maladie intimement liée au vieillissement (les deux tiers des cancers surviennent en effet après 65 ans). Logiquement, l’étude souligne que les risques de cancer sont donc, de manière logique, globalement proportionnels à l’âge des patients et donc au nombre total de divisions des cellules souches.

Il reste que cette étude doit être interprétée avec précaution et mérite d’être sérieusement discutée. Pourquoi ? Parce que, comme le soulignent plusieurs spécialistes reconnus, l’inventaire des gènes de prédisposition aux cancers – impliqués dans 5 à 10 % des cas – est loin d’être terminé. En outre, cette étude comporte un biais méthodologique de taille puisque les cancers de la prostate et du sein, qui sont respectivement les plus fréquents chez l’homme et la femme et représentent ensemble 60 % de tous les cancers, n’ont pas été pris en compte par cette étude.

Certes l’étude revendique l’exclusion délibérée de ces deux cancers et ses auteurs précisent qu’elle n’a pas pris en compte les cancers du sein et de la prostate parce qu'ils considèrent que le nombre de divisions des cellules souches pour ces deux formes de cancer dépend en grande partie de facteurs hormonaux et doit donc être traité de manière spécifique. On comprend cependant aisément que si ces deux cancers avaient été intégrés à ce travail épidémiologique, la part du « hasard », estimée à 65 % par cette recherche, en aurait été très sensiblement modifiée…

Le Professeur Dominique Lombardo, directeur du centre de recherche en oncobiologie de Marseille (Inserm) émet également des réserves sur les conclusions de cette étude et déclare : "Ces travaux sont intéressants et ont le mérite de prendre le contrepied d'une habitude qui veut qu'on attribue à telle ou telle cause l'origine du cancer. Mais quand vous excluez les cancers dont on connaît précisément l'origine génétique, vous faussez l'étude. Evidemment, si vous prenez des cancers dont les origines génétiques sont très peu ou pas connues, il est facile d'attribuer leur apparition au hasard... jusqu'au jour où l'on va découvrir qu'effectivement, tel ou tel type de mutation est bien impliqué dans le développement de cette tumeur. »

En outre, cette étude, pour intéressante qu’elle soit, doit être replacée dans un contexte scientifique, méthodologique et social plus large. À cet égard, il est très intéressant de confronter ce travail, qui invoque, non sans arguments, la chance et le hasard en matière de cancer, à une autre recherche publiée en même temps, il y a quelques semaines, sous l’égide du Centre britannique de recherche sur le cancer (Voir Cancer Research UK). Cette étude anglaise montre, pour sa part, qu’au moins 40 % des cancers en Grande-Bretagne sont directement imputables au mode de vie et donc potentiellement évitables !

Ce travail, également très solide et dirigé par le Professeur Max Parkin, de l'Institut de statistiques de l'Université Queen Mary de Londres, montre notamment qu’entre 2007 et 2011, 600 000 cancers auraient pu être évités en Grande-Bretagne simplement en adoptant quelques règles de vie simple et en évitant six conduites « à risque » à présent bien identifiées : consommation d’alcool excessive, fumer, être en surpoids, s’exposer fréquemment et sans protection au soleil, une alimentation déséquilibrée et enfin un exercice physique insuffisant. Encore faut-il souligner que cette part de 40 % constitue une estimation prudente car de nombreux cancérologues pensent qu’en réalité, c’est au moins un cancer sur deux, voire deux cancers sur trois qui pourraient être directement ou indirectement liés à nos choix de vie…

Mais même si l’on retient cette récente estimation britannique de 40 % de cancers évitables en modifiant notre mode de vie, peut-on encore sérieusement parler de « chances » et de « hasard » lorsque les facteurs liés à nos décisions personnelles ont une telle influence sur le risque de développer un cancer ?

En fait, il n’y a pas de réponse simple à cette question car tout dépend du niveau auquel on se situe. Bien sûr, si l’on considère principalement le niveau individuel, la « chance » et le « hasard » semblent effectivement jouer un rôle important en matière de cancer. À cet égard, chacun a à l’esprit le fameux exemple souvent invoqué par les fatalistes dans les repas de famille « Mon oncle a bu et fumé toute sa vie ; il n’a jamais fait de sport et il est pourtant mort à 90 ans sans avoir le cancer ». Mais malheureusement, cet exemple, qui correspond effectivement à des réalités individuelles, n’a aucune valeur statistique. En effet, s’il est exact que 10 % des malades qui développent un cancer du poumon m’ont jamais fumé (mais il ne faut pas oublier les effets très sous-estimés du tabagisme passif), il n’en reste pas moins vrai que 90 % de ces malades sont des fumeurs et qu’un fumeur sur deux mourra à cause du tabac !…

Autre exemple : le cancer du pancréas. Selon l’étude américaine, ce cancer serait le type même du cancer imprévisible, non lié au mode de vie ou à l’environnement et résulterait uniquement de mutations cellulaires aléatoires. Mais si cette affirmation est défendable au niveau individuel, elle ne l’est plus au niveau d’une population. En effet, une vaste étude épidémiologique réalisée à Singapour et portant sur 60 524 personnes suivies pendant 14 ans (Voir American Association for Cancer Research) a montré qu’une consommation excessive de sodas augmentait le risque de cancer de pancréas de 87 %, indépendamment des autres habitudes alimentaires.

Il faut donc bien comprendre que sur le plan collectif et statistique, lorsque l’on considère non plus un individu ou une famille mais une large population, il n’est ni pertinent ni me semble-t-il, intellectuellement honnête, de continuer à parler de « chance » et de « hasard » en matière de risque de cancer. Faut-il rappeler en effet que de vastes études épidémiologiques menées il y a déjà plusieurs décennies aux États-Unis sur certaines communautés religieuses, qui observent des règles de vie strictes, avaient déjà montré une diminution très significative du risque global de cancer au sein de ces populations de croyants.

Rappelons également une étude américaine publiée en janvier 2013 (Voir American Heart Association) et réalisée sur plus de 13 000 personnes âgées de 47 à 64 ans. Ce travail a montré qu’en supprimant les principaux facteurs de risque connus (abstinence en matière de tabac, maintien d'un poids normal, alimentation saine et variée, activité physique régulière, taux de cholestérol normal, taux de sucre normal et tension artérielle inférieure à 14 sur 7), le risque de cancer était globalement réduit de 51 % !

Cette étude, qui a depuis été confirmée par d’autres travaux très sérieux et notamment par l’étude britannique récente que j’ai évoquée, confirme donc pleinement le poids déterminant de notre mode de vie en matière de risque de cancer puisque nos choix de vie seraient impliqués, selon la plupart des études épidémiologiques sérieuses réalisées depuis 30 ans, dans 40 à 50 % des cancers !

Autre point à souligner : on sait également depuis quelques années que, contrairement à ce qu’affirmait le dogme du déterminisme génétique absolu, nos gènes obéissent à une logique complexe et subtile. Leur expression, qu’il s’agisse de leur « mise en sommeil » au contraire de leur activation, peut être profondément et durablement modifiée par des facteurs épigénétiques qui commencent seulement à être connus et sont fortement liés à nos choix de vie (alimentation, exercice physique, méditation…)

Deux études récentes viennent d’ailleurs de confirmer cet effet fortement protecteur de l’exerce physique comme facteur intrinsèque de protection contre la plupart des cancers. La première est une étude réalisée par des chercheurs de l’Université d’Oxford, qui a montré, sur 125 000 femmes ménopausées, que celles pratiquant entre 15 et 35 minutes d’exercice vigoureux par jour réduisent leurs risques de développer un cancer de sein de 20 %. La seconde a été réalisée par des chercheurs du Durham Veterans Affairs Medical Center et a montré que les hommes de race blanche qui pratiquaient régulièrement  un sport réduisaient jusqu’ à 53 % leurs risques de cancer de la prostate.

Le fait que certaines personnes puissent malheureusement être frappées par le cancer alors qu’elles ont toujours mené une vie parfaitement saine est certes une réalité dont nous avons tous étés le témoin. Mais celle-ci, pour injuste et frappante qu’elle soit, ne doit en aucun cas faire oublier qu’au niveau collectif, celui de la population, l’observance de quelques règles de vie simple et peu contraignante pourrait permettre très probablement de diviser par deux le risque global de cancer, même si la réalité et l’influence des facteurs génétiques personnels et des facteurs environnementaux ne sont évidemment pas contestables.

Mais il est tout de même frappant de constater à quel point, en dépit de ce que nous disent les études scientifiques sur l’influence du mode vie en matière de cancer, le poids de « l’environnement » ou du « hasard » en matière de cancer est souvent complaisamment mis en avant et surévalué. Il est vrai qu’il est plus confortable et moins culpabilisant de croire ou de faire croire que le cancer est essentiellement provoqué par des causes que nous ne maîtrisons pas, alors qu’en réalité, même si cela nous déplaît, il reste très largement lié à nos choix de vie…

À cet égard, un seul chiffre mérite d’être inlassablement rappelé : le tabac a tué plus de 100 millions de personnes dans le monde au cours du XXe siècle ; ce poison a donc fait plus de morts que les deux guerres mondiales réunies (80 millions de morts) et bien plus de victimes que la pollution atmosphérique au cours du siècle dernier.

Si l’on retient le chiffre de l’étude américaine 2013 évaluant à 51 % le nombre de cancers liés à des causes évitables associées à nos choix de vie et que l’on ajoute les 15 % de cancers probablement provoqués ou favorisés par des facteurs biologiques (virus et bactéries), on constate que ces deux seules causes expliquent les deux tiers des cancers ! S’agissant du tiers restant de cancers, qui n’est dû ni à nos modes de vie, ni aux causes biologiques exogènes, l’OMS considère que 19 % pourraient être liés à des causes environnementales stricto-sensu. Quant aux 15 % de cancers ne résultant pas de ces trois premiers facteurs, ils sont probablement dus à des causes spécifiquement génétiques.

Il est également important de souligner un autre point très important que ne prend pas en compte l’étude américaine, lorsqu’elle avance le chiffre de 65 % de cancers qui seraient provoqués par le simple hasard des mutations génétiques et cellulaires aléatoires. Les grands facteurs à l’origine du cancer (mode de vie, causes biologiques exogènes, facteurs génétiques et facteurs environnementaux liés aux activités humaines) ne constituent pas des causes « étanches » mais interagissent de manière extrêmement complexe.

Il est donc très probable, comme le montreront, j’en suis convaincu, les avancées de l’épigénétique dans les années à venir, que les personnes adoptant des modes de vie sains, à la fois en évitant certains comportements à risque mais également en renforçant leur système immunitaire grâce à l’exercice physique et une alimentation équilibrée et adaptée, voient l’expression de leurs gènes profondément et durablement modifiés. Dès lors, on peut raisonnablement émettre l’hypothèse que ces personnes diminueront sensiblement leurs risques globaux de cancer, parce que précisément l’expression de leurs gènes résultant de leur mode de vie permettra de prévenir ou de retarder les effets délétères des mutations cellulaires aléatoires évoquées et mises en avant par l’étude américaine.

Mais qu’on m’entende bien, nous vivons heureusement dans une société de liberté et il ne s’agit pas d’imposer un nouvel ordre social ou moral dictant aux individus leur choix de vie. Il est en revanche capital de cesser de se bercer d’illusions et de reconnaître enfin le poids réel de nos comportements en matière de cancer au lieu d’invoquer de manière fort commode la « fatalité », le « hasard » et « l’environnement », autant de causes qui nous déchargent en vérité de notre responsabilité personnelle…

Il semble que notre société individualiste ait de plus en plus de mal à entendre et à accepter certaines vérités mais celles-ci ne cessent pas d’exister pour autant. Il serait temps que chacun d’entre nous, sans succomber au moralisme ou à la culpabilisation, apprenne à connaître et à accepter les conséquences de ses choix de vie en matière de santé physique et mentale et à se souvenir que la véritable liberté est inséparable de la responsabilité personnelle et consiste non à « faire ce que l’on veut » mais à « vouloir ce que l’on fait ».

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Vers des transistors moléculaires en 3D
Vendredi, 13/02/2015 - 01:00

Demain, les puces informatiques auront des pistes d'une largeur nanométrique et les chercheurs d'IBM sont en pointe depuis 2011 dans la réalisation de transistors 3-D ultrarapides à l'aide d'une nouvelle technologie : l'auto-assemblage.

Cette technique repose sur l'utilisation de matériaux appelés copolymères séquencés, dont les propriétés permettent l'attraction ou la répulsion. Il devient ainsi possible de réaliser des circuits extrêmement fins qui ne seraient pas envisageables en utilisant des techniques classiques de photolithographie.

Cette approche technologique permet notamment de produire des éléments les plus minuscules d'un cercle intégré : par exemple, les canaux de transistors en silicium, ou les ailettes dans les transistors 3-D.

Cette technique d'auto-assemblage va permettre de réaliser des puces microprocesseurs bien plus petites et plus complexes qu'en utilisant la photo lithographie qui se heurte aux limites optiques des longueurs d'ondes lumineuses utilisables et nécessite plusieurs dizaines de masques différents pour graver toutes les couches de circuits, ce qui entraîne un coût de production prohibitif. IBM devrait donc avoir recours à ces technologies d'auto-assemblage pour produire ses prochaines générations de puces et descendre en dessous d'une gravure à 14 nanomètres.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Technology Review

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Matière
Matière et Energie
Du béton photovoltaïque !
Jeudi, 12/02/2015 - 07:45

Une équipe de l'Université de Kassel (Hesse) a développé un prototype de béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé le principe des cellules photovoltaïques à colorant (aussi nommées cellules Gratzel du nom de son inventeur) qui imitent la photosynthèse végétale à l'aide de pigments photosensibles artificiels dérivés de la chlorophylle.

Ce nouveau matériau, appelé "DysCrete", est constitué d'un béton conducteur, d'une couche d'oxyde de titane capturant l'énergie solaire, d'un colorant jouant le rôle d'électrolyte de la réaction, et d'une fine couche de graphite remplissant la fonction de seconde électrode. Enfin, l'intégralité du système est protégée par une couche supérieure transparente. L'innovation des chercheurs Hessois se situe dans leur capacité à intégrer le béton comme électrode.

L'objectif à terme est d'atteindre un rendement énergétique de l'ordre de 2 %. Ce chiffre semble modeste mais il permettrait néanmoins une production considérable d'électricité, compte tenu de l'importance des surfaces utilisables et du fait que le système réagit aussi avec de la lumière diffusée, ce qui signifie qu'il aurait un rendement correct sur des façades orientées vers le nord.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Kassel

Extraction des terres rares à partir de micro-algues
Mardi, 10/02/2015 - 07:55

L'extraction des terres rares repose jusqu'à présent sur des procédés très coûteux, contraignants et néfastes pour l'environnement (dégradation des sols, effets sur la qualité des eaux, etc.). Actuellement, la Chine possède le quasi-monopole sur la production de ces minéraux très utilisés dans le domaine des nouvelles technologies et de l'électronique. Le développement de nouvelles méthodes de recyclage durables à partir de déchets et respectueuses de l'environnement est un défi majeur à relever pour les industriels.

Des chercheurs de l'Université Friedrich-Alexander de Nuremberg-Erlangen ( Bavière), réunis autour du Professeur Buchholz, ont récemment mis au point un procédé écologique permettant d'extraire les éléments de terres rares à partir d'eaux usées industrielles issues de l'activité minière. Des expériences ont permis d'observer que des ions métalliques en solution s'agrippent à la surface de micro-algues, déjà utilisées pour des applications médicales.

Les chercheurs allemands ont montré qu'il était possible de développer une nouvelle approche géo-bio-technologique pour la préservation des gisements de minéraux. Contrairement aux bactéries utilisées pour certains procédés d'extraction de métaux, les micro-algues engendrent des coûts de production moindres et ne nécessitent pas de conditions particulières quant à leur environnement de culture. Les premiers résultats ont montré que la liaison avec les ions métalliques a également lieu sur des micro-algues desséchées. Les scientifiques cherchent maintenant à savoir comment des métaux peuvent être à nouveau récupérés à partir d'une biomasse algale chargée en ions.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FAU

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Espace
Espace et Cosmologie
La vie vient-elle de l'Espace ?
Mercredi, 11/02/2015 - 07:35

Une expérience française menée par l'Institut d'astrophysique spatiale et l'Institut de chimie de Nice, a montré que deux molécules carbonées, des sucres, dont on pense qu'elles pourraient intervenir dans la formation de l'ARN, une molécule cruciale du matériel génétique, pouvaient se former dans les conditions extrêmes régnant dans les grands nuages de gaz interstellaires.

Pour reproduire cette chimie particulière existant dans l'espace interstellaire, les chercheurs d'Orsay ont gelé à basse température un mélange très simple comprenant de l'eau, du méthanol et de l'ammoniaque, trois composants observés dans les nuages à l'origine de la formation des étoiles. Cette glace a ensuite été exposée pendant une durée variant entre une semaine et un mois à un flux de rayons ultraviolets, correspondant aux UV émis par les étoiles environnantes.

Avec ce type d'expérience, l'équipe de l'IAS avait déjà réussi à produire des acides aminés, les composants de base des protéines, les molécules indispensables au métabolisme de toutes les formes de vie sur Terre. « Cette fois, grâce à la finesse et à la qualité des analyses réalisées sur nos échantillons par l'équipe d'Uwe Meierhenrich à l'Université de Nice, nous avons détecté deux petites molécules organiques, des sucres élémentaires, dont on sait depuis 2009 qu'ils sont des précurseurs très intéressants des ribonucléotides, des briques élémentaires de la vie entrant dans la composition de l'ARN », s'enthousiasme Louis d'Hendecourt.

L'une des deux molécules, le glycolaldéhyde, a déjà été détectée dans des nuages de gaz interstellaires par des astronomes, prouvant la pertinence de cette synthèse réalisée en laboratoire. La deuxième molécule, du glycéraldéhyde, est désormais activement recherchée.

L'hypothèse des chercheurs est que ces deux molécules, ainsi que bien d'autres comme des acides aminés, ont été produites dans l'Espace entre les étoiles, et qu'elles sont ensuite venues ensemencer la Terre, transportées par des astéroïdes et des comètes qui ont très largement bombardé notre Planète il y a plus de 4 milliards d'années.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
2014 : année la plus chaude depuis 134 ans !
Lundi, 09/02/2015 - 08:00

Selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), l'année 2014 a été la plus chaude sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880. Décembre a également enregistré une température moyenne à la surface des terres et des océans sans précédent pendant ces 134 ans pour cette période de l'année, a également indiqué la NOAA. Celle-ci a précisé que des mesures effectuées indépendamment par la Nasa arrivent aux mêmes conclusions.

Les températures de décembre ont été 0,77 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle, a également indiqué la NOAA. Sur l'année complète, la température moyenne au sol et sur les océans a été 0,69°C au-dessus de celle du XXe siècle, surpassant les précédents records de 2005 et 2010 de 0,04 degré. Ce record de chaleur a été observé partout dans le monde, même dans l'extrême partie est de la Russie, à l'intérieur de l'Amérique du Sud, en Europe ainsi que dans les régions côtières de l'est et de l'ouest de l'Australie, indique la NOAA.

En 2014, la température moyenne globale à la surface des terres s'est située 1°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle, soit la quatrième plus élevée depuis 1880.

La température sur les océans a été 0,57°C supérieure à la moyenne des 134 dernières années, ce qui en fait la plus élevée de toutes les années entre 1880 et 2014, battant les records précédents de 1998 et 2003 de 0,05 degré. La température moyenne de la basse stratosphère (entre 15 et 20 km d'altitude) a diminué tandis que celles dans la troposphère, les couches plus basses de l'atmosphère, ont augmenté, ce qui est une indication d'un réchauffement provoqué par des gaz à effet de serre, explique la NOAA.

Selon cette étude, l'étendue moyenne de la couverture neigeuse annuelle dans l'hémisphère nord en 2014 a été de 63,4 millions de km2, dans la moyenne des mesures effectuées depuis le début des observations par satellites en 1978. Durant la première moitié de 2014, la couverture neigeuse avait été sous la moyenne historique, mais elle est repassée au-dessus vers la fin de l'année. L'étendue moyenne des glaces dans l'océan Arctique a été de 28,4 millions de km2 en 2014, la sixième plus petite superficie annuelle mesurée depuis 36 ans. En revanche, la surface des glaces dans l'Antarctique a été mesurée à une étendue record en 2014 pour la deuxième année consécutive avec 33,8 millions de km2.

Ces records de température se sont produits en l'absence du courant chaud du Pacifique El Niño, qui généralement apparaît tous les cinq à sept ans en moyenne et exerce une forte influence sur le climat du globe. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NOAA

Le niveau des mers monte plus vite que prévu !
Lundi, 09/02/2015 - 07:55

Une étude réalisée par Carling Hay, un scientifique canadien de l'Université d'Harvard, a montré que l'élévation du niveau des mers au cours des vingt dernières années a été bien plus rapide qu'on ne le pensait précédemment.

Les auteurs de l'étude ont réexaminé les mesures enregistrées par plus de 600 marégraphes entre 1901 et 1990 et sont arrivés à la conclusion que celles-ci avaient sous-estimé l'élévation du niveau des mers. Cette analyse suggère que l'accélération au cours des deux dernières décennies a été 25 % plus forte que ce que l'on pensait. Le niveau des mers, dont la montée est provoquée par plusieurs facteurs comme la fonte des glaciers, a augmenté en moyenne de 1,2 millimètre par an entre 1901 et 1990 mais ce rythme est passé à 3 millimètres par an au cours des vingt dernières années, relève l'étude.

Il y a un an, le Giec avait estimé à 1,5 mm la montée moyenne du niveau des mers entre 1901 et 1990. Les nouvelles évaluations pourraient entraîner une mise à jour des projections sur le rythme futur de la montée du niveau des océans, estime le rapport d'Harvard qui rappelle que le Giec prévoit que l'élévation du niveau des mers atteindra de 28 à 98 cm au cours de ce siècle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
16 millions de morts par an pourraient être évités grâce à la prévention !
Vendredi, 13/02/2015 - 01:10

Les maladies non transmissibles, comme le cancer ou le diabète, induisent chaque année 38 millions de décès, dont 16 millions pourraient être évités par des mesures de prévention, alarme l'Organisation Mondiale de la Santé dans un rapport.

« La communauté internationale a la chance de pouvoir changer le cours des maladie non transmissibles et en investissant moins de trois dollars par an et par personne, les pays pourraient fortement diminuer le nombre de patients et de décès dus à ces maladies non transmissibles » souligne le Docteur Margaret Chan, directrice générale de l'OMS.

Aussi appelées maladies chroniques, les maladies non transmissibles évoluent en général de façon lente, mais sur la durée. Les quatre affections principales sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques (asthme et broncho-pneumopathie chronique obstructive par exemple) ou encore le diabète.

L'OMS estime qu'en  2000, 14,6 millions de personnes sont décédées prématurément des suites de maladies non transmissibles faute de prévention. En 2012, elles étaient 16 millions.

L'OMS encourage ainsi les pays à agir en conséquence, et plus particulièrement les pays à revenu faible ou intermédiaire. Chez ces derniers, le nombre de décès dus à ce type de pathologies est supérieur au nombre de décès provoqués par des maladies infectieuses.

En 2013, l'OMS a lancé un vaste plan d'action mondial visant à réduire de 25 % le nombre de décès prématurés d'ici 2020. Et les résultats sont là ! Certains pays comme la Turquie ont réussi à diminuer de 13 % le nombre de fumeurs en cinq ans. Dans la même période, la Hongrie a vu sa consommation de boissons sucrées baisser de 30 %. De leur côté, L'Argentine, le Brésil, le Canada, le Mexique et les Etats-Unis ont lancé des campagnes de prévention pour faire baisser la teneur en sel de l'alimentation et réduire ainsi l'un des principaux facteurs d'hypertension artérielle.

L'OMS souligne que le coût global de ces mesures de prévention, environ 11,2 milliards de dollars par pays et par an, n'est pas très élevé si on le compare aux dizaines de millions de vies qui pourraient facilement être sauvées chaque année dans le monde. Actuellement, le tabac 6 millions de personnes par an, l'alcool 3,3 millions, l'absence d'activité physique en tue 3,2 millions et l'excès de sel dans l'alimentation 1,7 million.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

OMS

Chirurgie : un dispositif pour repérer en temps réel les tissus cancéreux
Vendredi, 13/02/2015 - 01:05

Une équipe d’ingénieurs et de médecins américains a développé chez l'animal un dispositif qui permet au chirurgien de détecter, en temps réel, la présence de tissu cancéreux lors de l’ablation d’une tumeur. Comme le souligne le professeur Aaron Mohs, spécialiste en médecine régénérative à Wake Forest Baptist Medical Center et co-inventeur de la technique : "Au cours d'une intervention, l’un des buts du chirurgien est de s’assurer de ne laisser aucune cellule cancéreuse dans le tissu environnant afin de réduire le taux de récidive. Nous avons donc essayé d'imaginer un système qui puisse fournir en temps réel au chirurgien une information sur la présence de cellules cancéreuses résiduelles dans son champ opératoire."

Concrètement, ce système combine un colorant vert d’indocyanine fluorescent qui localise les tumeurs avec un système d’imagerie en temps réel. Le système d’imagerie est composé de trois caméras localisées au-dessus du champ opératoire. Les images enregistrées par les deux systèmes sont traitées pour afficher une image composite via un écran présent dans la salle d’opération.

Cette technique permet de distinguer très nettement les tissus sains et ceux qui contiennent des cellules cancéreuses. Il suffit au chirurgien de pointer son laser vers une zone précise pour vérifier instantanément la présence éventuelle de cellules tumorales.

"Les techniques actuellement utilisées lors d’une intervention chirurgicale peuvent prendre jusqu’à 20 minutes et se concentrent exclusivement sur la tumeur à enlever, non sur les tissus aux alentours", poursuit le Professeur Mohs. Ce système a déjà fait l'objet d'essais cliniques sur l'animal et la prochaine étape consistera à expérimenter ce dispositif sur le carcinome canalaire invasif humain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

WFSM

Crise cardiaque : une nouvelle approche thérapeutique
Jeudi, 12/02/2015 - 08:00

Lors d'un infarctus, une partie du muscle cardiaque n'est plus irriguée et se nécrose et dans les cas les plus graves, une grande cicatrice est générée, ce qui réduit de manière permanente les capacités cardiaques : le patient développe alors une insuffisance cardiaque.

La thérapie cellulaire à base de cellules de moelle épinière constitue un traitement possible, et permet aux patients de mieux se remettre après un infarctus. Cependant, chez certains patients, la fonction des cellules de moelle épinière est très réduite, et ils ne peuvent pas bénéficier de cette thérapie cellulaire.

De plus, il s'agit d'une thérapie lourde, nécessitant une ponction de l'os iliaque pour obtenir des cellules de moelle épinière, et la mise en place d'un cathéter cardiaque pour administrer ces cellules.

Des scientifiques de la Faculté de médecine de Hanovre (MHH, Basse-Saxe) ont découvert une protéine dans les cellules de la moelle osseuse des patients ayant eu une crise cardiaque, qui stimule la guérison du myocarde et protège de l'insuffisance cardiaque. Cette protéine, appelée "Myeloid-Derived Growth Factor" (MYDGF), est transportée des cellules de la moelle épinière vers les parties nécrosées du coeur après un infarctus.

MYDGF pourrait ainsi être à la base d'une approche thérapeutique innovante pour la guérison après une crise cardiaque. L'avantage d'une thérapie protéinique par rapport à la thérapie cellulaire est double : elle est moins lourde, puisqu'il suffit d'injecter les protéines sous la peau ; et le traitement est plus fiable, car il est possible de produire des protéines très pures en grande quantité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

La cigarette électronique pas toujours inoffensive...
Jeudi, 12/02/2015 - 07:30

Selon une étude déjà très commentée de l'Université d'Etat de Portland, la vapeur contenant de la nicotine dans les cigarettes électroniques peut former du formaldéhyde, une substance qui les rend 5 à 15 fois plus cancérigènes que le tabac, quand elle est très chaude.

Ces scientifiques ont utilisé une machine à "inhaler" de la vapeur de cigarettes électroniques pour déterminer comment le formaldéhyde, un cancérigène connu, se forme à partir du liquide composé de nicotine, d'agents chimiques aromatisants, de propylène-glycol et de glycérine. Ils n'ont constaté aucune formation de formaldéhyde quand la machine, fonctionnant à faible voltage (3,3 volts), chauffait normalement le liquide qu'on trouve dans le réservoir des cigarettes électroniques.

Mais quand le liquide était beaucoup plus chauffé (à partir de 5 volts), le taux de formaldéhyde qui se formait alors était largement plus élevé que ceux trouvés avec la combustion des cigarettes conventionnelles.

Ainsi, un vapoteur qui inhale quotidiennement l'équivalent de trois millilitres de ce liquide vaporisé chauffé au maximum, absorbe quelque 14 milligrammes de formaldéhyde. En comparaison, une personne qui fume un paquet de cigarettes par jour absorbe environ trois milligrammes de cette substance cancérigène.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Vers un vaccin anti-tabac !
Mercredi, 11/02/2015 - 07:40

Des scientifiques du Scripps Research Institute, dirigés par Kim Janda, viennent de concevoir un vaccin anti-nicotine capable d’entraîner une réponse immunitaire et permettant d'aider les fumeurs à surmonter leur dépendance.

Le principe du vaccin est de faire réagir le système immunitaire de manière à ce qu'il considère la nicotine comme un corps étranger toxique et produise des anticorps qui bloquent la diffusion de cette nicotine vers le cerveau.

Pour parvenir à ce processus, les scientifiques ont fixé des dérivés de la nicotine appelés haptènes (antigènes) à une protéine porteuse plus grande, déjà utilisée dans d'autres vaccins agréés. Testé sur le rat, le candidat incite bien le système immunitaire de l’animal à produire un nombre significatif d'anticorps en réponse à la nicotine.

La préparation des antigènes apparaît comme l’élément clé de l’efficacité du vaccin non seulement anti-nicotine, mais aussi pour le développement de vaccins contre d'autres drogues, comme la cocaïne et l'héroïne. Mais les chercheurs soulignent que ce vaccin ne sera pas la panacée et ne supprimera pas les symptômes de sevrage.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Journal of Medicinal Chemistry

Mixer laser et LED pour des images médicales de meilleure qualité
Mercredi, 11/02/2015 - 07:30

Des scientifiques de l’Université de Yale ont mis au point une technique susceptible d’améliorer grandement l’imagerie médicale. Ils ont développé un semi-conducteur laser qui pourrait permettre d’améliorer significativement la qualité des images prises par les microscopes dernière génération utilisés dans le cadre de l’imagerie médicale.

Ces dernières années, de nombreux scientifiques ont cherché à améliorer la qualité de la lumière pour l’imagerie médicale haute résolution. Il est en effet capital de parvenir à réduire au maximum la granularité, un motif qui parasite les images prises à l’aide de lasers traditionnels. Ce problème vient du fait que la lumière laser est dotée d’une cohérence spatiale (les ondes lumineuses transportées sont en phase), contrairement à celle émise par les ampoules électriques qui n’est dotée que d’une cohérence temporelle. L’un des moyens d’éviter ce type de déformation est d’avoir recours à des diodes électroluminescentes (LEDs) en guise de source lumineuse. Mais cette méthode se heurte à une limite : contrairement aux lasers, les LEDs n’émettent pas suffisamment de lumière pour l’imagerie haute vitesse.

Pour surmonter ce défi technique, les chercheurs de Yale ont eu l'idée de combiner la luminosité des lasers traditionnels avec la qualité d’image permise par les LEDs, en ayant notamment recours à un laser à cavité chaotique. Une telle combinaison permet d’émettre une lumière puissante, mais dotée d’une faible cohérence spatiale, et de réduire ainsi considérablement la granularité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Yale

Les virus agissent sur le cerveau…
Mardi, 10/02/2015 - 08:00

L'une des grandes découvertes de la biologie moderne est que la grande majorité de notre génome est constituée de séquences qui ne semblent avoir aucune fonction ni utilité particulière et ne commandent pas la production de protéines. Et au sein de cet ADN non codant, se trouvent les rétrovirus endogènes : des virus qui, au fur et à mesure de notre évolution, ont peu à peu été intégrés par notre ADN. Environ 5 % de notre ADN seraient ainsi constitués de rétrovirus endogènes.

Une nouvelle étude suédoise révèle que certains de ces rétrovirus endogènes joue un rôle majeur dans le fonctionnement cérébral : en effet, ils auraient une activité de régulation sur les gènes qui s'expriment dans notre cerveau, soit en les activant, soit en les bloquant.

Selon  Johan Jakobsson (Université de Lund, Suède), l'activité de ces rétrovirus endogènes expliquerait notamment pourquoi les cellules de notre cerveau sont capables d'avoir un comportement aussi dynamique et multiforme.

D'après les auteurs de cette étude, une meilleure compréhension du rôle joué par les rétrovirus endogènes de notre ADN sur nos fonctions cérébrales pourrait également permettre de mieux comprendre le déclenchement de certaines maladies, comme les maladies neurodégénératives, les maladies mentales ou encore les tumeurs cérébrales.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Cancer colorectal : un peu de soleil diminue les risques…
Mardi, 10/02/2015 - 07:50

On savait déjà que quinze minutes quotidiennes d’exposition au soleil permettent à la peau de synthétiser de la vitamine D, essentielle pour fixer le calcium sur les os. Mais une équipe de chercheurs américains vient de montrer le rôle de cette vitamine dans la lutte contre le cancer colorectal.

Les chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute ont démontré que la vitamine D pouvait être un outil de lutte contre cette maladie en renforçant le système immunitaire. En travaillant sur une population de 170.000 personnes, les chercheurs ont sélectionné et analysé les données de 942 volontaires suivis depuis les années 1990, dont 318 ont développé un cancer colorectal. Ils ont pu montrer que les sujets présentant une forte concentration sanguine en vitamine D ont une meilleure réponse immunitaire face à ce cancer. Selon le Docteur Shuji Ogino, auteur de l’étude, « la vitamine D stimule le système immunitaire en activant les lymphocytes T, qui identifient et attaquent les cellules cancéreuses ».

Produite grâce à l’exposition au soleil et présente dans certains aliments et compléments alimentaires, la vitamine D a de multiples bienfaits pour le corps. Non seulement elle renforce le système immunitaire et fixe le calcium sur les os, mais elle permettrait aussi de réduire les risques cardio-vasculaires et les risques de sclérose en plaques. « A l'avenir, conclut le Docteur Ogino, nous pourrions être en mesure de prédire comment l'augmentation de l'apport en vitamine D d'un individu peut réduire ses risques de développer un cancer colorectal ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Gut

Vers un vaccin unique contre la dengue
Lundi, 09/02/2015 - 07:50

Une étude effectuée par le CNRS, l’Institut Pasteur et l’Imperial College de Londres vient de montrer l'existence d'un site vulnérable sur l’une des protéines de l’enveloppe du virus de la dengue. Ce site a été identifié comme étant une cible intéressante pour le développement d’un vaccin contre cette maladie tropicale.

L’équipe de l’Imperial College a d’abord identifié et isolé des anticorps. Puis, grâce à une méthode de cristallographie, utilisant les synchrotons SOLEIL et ESRF, les chercheurs ont étudié l’interaction de ces anticorps avec les protéines de l’enveloppe du virus de la dengue. Après analyse, ils ont découvert un site de fixation commun aux anticorps, sur une protéine de l’enveloppe.

Le virus de la dengue présente quatre sérotypes : DEN-1, DEN-2, DEN-3 et DEN-4. Les anticorps produits et dirigés contre le virus de la dengue lors d’une première infection ne confèrent pas de protection efficace contre une seconde infection par un sérotype différent. « La prochaine étape consistera à explorer le site de fixation et tester l’immunogénicité d’anticorps. Une fois que nous aurons développé un anticorps capable de neutraliser les quatre sérotypes, on passera à la phase des essais cliniques », précise  le Professeur Félix Rey, l’un des auteurs de l’étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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