RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 666
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 07 Septembre 2012
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Egalement dans ce numéro
Matière
L'électronique descend au niveau de l'atome
Le premier vélo électrique à hydrogène est français !
Energie solaire photovoltaïque : une révolution technologique s'annonce
La production contrôlée de photons uniques ouvre la voie à la cryptographie quantique
Espace
Des molécules de sucre dans l'espace proche d'une étoile semblable à notre soleil
Vivant
Une nouvelle molécule anticancéreuse très prometteuse !
Les statines : nouvelle arme anti-cancer ?
Cancer : l'impact du mode vie confirmé à grande échelle
Des progrès dans le traitement du cancer du foie
Vers un traitement personnalisé du cancer de la prostate
Edito
L'éclatant succès de la mission Curiosity ouvre la voie vers la conquête de Mars



Une nouvelle ère dans l'exploration de Mars s'est ouverte avec "l'amarsissage" parfaitement réussi, le 6 août dernier, du robot Curiosity sur la planète rouge. A l'issue d'un fantastique voyage de 8 mois et de 120 millions de kilomètres (plus de 300 fois la distance qui sépare la Terre de la Lune), cette nouvelle mission de la NASA, destinée à durer deux ans et à rechercher d'éventuelles traces de vie sur Mars, est parvenue à poser de manière quasiment parfaite Curiosity dans le cratère de Gale à environ 12 kilomètres du Mont Sharp.

Très rapidement, Curiosity a commencé à travailler et à exploiter sa panoplie très sophistiquée de moyens d'investigations et d'analyses. Il s'est dirigé en direction du Mont Sharp, une montagne martienne qui dépasse les 5000 mètres, pour débuter sa mission minutieuse d'analyses physico-chimique des roches très anciennes qui se trouvent sur ce site particulièrement intéressant du point de vue géologique. Curiosity a également commencé à transmettre de nombreux clichés en haute définition de son environnement martien (Voir article NASA et NASA).

Dans un premier temps, Curiosity va se rendre, avec un voyage lent et prudent qui doit durer plusieurs semaines, sur le site de Glenelg qui présente la particularité de se trouver aux confins de plusieurs formations géologiques. Ce robot d'un nouveau type représente un véritable saut technologique par rapport à ces prédécesseurs.

Il pèse 900 kg et contient 75 kg de matériel d'analyse scientifique mais il se distingue surtout des autres sondes et robots envoyés sur Mars grâce aux deux laboratoires high-tech qu'il embarque. Ceux-ci doivent permettre non seulement de prélever des échantillons de roches martiennes à l'aide d'une foreuse très performante mais également d'effectuer des analyses très fines des composants organiques et minéraux récoltés. Autre grande nouveauté, Curiosity est équipé d'un laser pour identifier à distance la composition de certains types de roches martiennes.

A cet égard, il faut rappeler un fait trop souvent ignoré : les deux outils les plus complexes utilisés par Curiosity, CHEMCAM et SAM sont issus de la technologie française et ont été réalisés sous la maîtrise d'ouvrage du CNES. La CHEMCAM (CHEMistry CAMera), est chargée d'analyser par spectrométrie la lumière du gaz issu d'un tir laser sur des roches martiennes mais aussi de détecter le carbone et le gaz rare dans le sol et l'atmosphère de Mars. La ChemCam a été placée en haut d'un mât fixé à l'avant du robot. Ce système regroupe un télescope et une caméra et peut analyser par impulsions laser des roches dans un rayon de 10 mètres autour du robot. Cet outil novateur a déjà été utilisé avec succès pour analyser un caillou baptisé "Coronation" (couronnement).

Un mois après son premier contact avec la planète rouge, la NASA et la communauté scientifique internationale considèrent que cette nouvelle mission martienne qui s'inscrit dans le cadre du projet Mars Science Laboratory (MSL), initié en 2004, est déjà un succès éclatant qui dépasse les prévisions les plus optimistes mais celui-ci n'est pas le fruit du hasard et doit être replacé dans la perspective historique d'une exploration martienne qui a commencé il y a presque un demi-siècle.

C'est en effet en 1964 qu'eut lieu le premier survol de Mars par la sonde américaine Mariner 4 mais il fallut attendre 1971 pour que les observations bien plus précises et complètes de la sonde Mariner 9 révèlent sur la planète rouge un passé volcanique et une géologie tourmentée et montrent une topographie complexe, faite de plaines, de vallées et de montagnes, accréditant fortement l'hypothèse d'une présence d'eau liquide en grande quantité dans un lointain passé martien. 

En 1976, une nouvelle étape décisive fut accomplie avec la mission réussie réalisée par les deux sondes Viking qui parvinrent pendant plusieurs années à transmettre une multitude d'informations sur la planète rouge et réalisèrent les premières analyses biologiques et biochimiques du sol martien.

Autre étape importante en 1996, avec un double succès pour la NASA qui réussit deux missions-clé : Mars Pathfinder et Mars Global Surveyor (1996) qui va transmettre pendant près de 10 ans une nouvelle moisson de données précieuses qui confirment que l'eau a sans doute été présente en grande quantité sur Mars. Enfin, au cours de  la dernière décennie, la NASA a poursuivi son exploration martienne avec les sondes Mars Odyssey, Mars Reconnaissance Orbiter et Mars Express qui ont complété les connaissances scientifiques de la géologie, de l'atmosphère et du climat de Mars.

Alors que la mission de Curiosity ne fait que commencer, la NASA a annoncé il y a quelques jours qu'elle enverrait en 2016 une nouvelle sonde sur Mars, baptisée inSight. Celle-ci aura pour mission de mesurer l'activité sismique et la composition du noyau de Mars, ce qui devrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre pourquoi et dans quelles circonstances Mars a perdu son champ magnétique mais également son atmosphère et son eau sous forme liquide.

On sait en effet à présent que Mars a eu, il y a un peu plus de quatre milliards d'années et pendant plusieurs centaines de millions d'années, une atmosphère et un champ magnétique assez comparables à ceux de la Terre. Compte tenu de cette évolution martienne, il n'est donc pas impossible qu'une vie primitive ait pu apparaître sur Mars et que cette vie ait pu se maintenir, au moins dans certains endroits caractérisés par un sous-sol plus chaud lié à une activité tellurique et volcanique.

Le Président Obama a immédiatement pris toute la mesure scientifique mais également symbolique et politique de ce succès remarquable de la Nasa en déclarant que "L’atterrissage avec succès de Curiosity constitue un exploit technologique sans précédent qui restera comme un jalon de fierté nationale à l’avenir ». Mais il a également affiché beaucoup plus clairement les ambitions américaines concernant la colonisation de Mars et a déclaré qu'à présent "La voie était ouverte pour un vol habité vers Mars dans le milieu des années 2030".

Au même moment et ce n'est sans doute pas un hasard, l'Inde, qui aspire avec force depuis 50 ans à devenir une grande puissance spatiale et prépare son premier vol habité pour 2016, annonçait, par la voix de son Premier Ministre, le lancement d’une mission sur Mars dès 2013, sous la forme d'une sonde destinée à recueillir des informations scientifiques sur la planète rouge. 

On voit donc bien qu'au-delà du défi scientifique et de la prouesse technologique,  mis en avant par les médias, la conquête, l'exploration et l'exploitation de Mars sont devenues des enjeux géopolitiques et économiques majeurs qui vont dominer ce siècle. Mais avant d'envoyer des hommes sur Mars, il faudra relever plusieurs défis technologiques considérables. Le premier a trait au mode de propulsion : avec les moteurs chimiques actuels, il faut plus de huit mois pour rejoindre la planète rouge, ce qui est très long et expose les astronautes à de multiples périls : micro-météorites, radiations cosmiques et tensions psychologiques liées à un enfermement de longue durée dans une capsule spatiale. 

La NASA est bien consciente de ce problème et teste depuis plusieurs années un nouveau type de moteur, le moteur ionique qui utilise un plasma très chaud, éjecté à très grande vitesse, pour propulser les vaisseaux spatiaux du futur quatre à cinq fois plus rapidement qu'avec les moteurs classiques à carburant liquide. En théorie, la durée d'un aller vers Mars pourrait être ramenée à un mois et demi avec un tel moteur mais celui-ci a besoin de beaucoup d'énergie pour fonctionner, ce qui suppose, si l'on veut que le vaisseau conserve un poids raisonnable, un générateur nucléaire...

L'autre défi concerne les outils d'aide et d'assistance dont disposeront les astronautes pendant leurs vols mais également une fois arrivés sur Mars où ils devront rester dix huit mois avant de pouvoir repartir vers la Terre. Pour pouvoir mener à bien leurs missions et être secourus de manière rapide et efficace dans l'environnement martien très hostile, les astronautes devront compter sur des robots de nouvelle génération qui restent à concevoir et à fabriquer.

Ces machines devront non seulement être très fiables et résistantes mais elles devront en outre présenter un haut degré d'autonomie et d'intelligence et être capables de faire face de manière adéquate à des situations imprévues. Il faut en effet rappeler qu'il faut presque un quart d'heure à une information (limitée par la vitesse de  la lumière) pour aller de Mars à la Terre et autant pour la réponse. En cas de problème grave et immédiat, la présence d'auxiliaires robotiques intelligents est donc indispensable pour préserver la vie des astronautes.

Enfin le dernier défi est financier. Le coût d'une mission habitée sur Mars est proprement pharaonique : de l'ordre, tout compris, de 600 milliards de dollars, ce qui représente 27 fois le budget annuel de la NASA (12 milliards par an) et environ 4 % du PIB américain. Il est peu probable que les Etats-Unis, confrontés à une dette abyssale qui dépasse à présent 100 % de leur PIB, décident de se lancer seuls dans une telle aventure et d'en assumer toute la charge financière. Une mission habitée vers Mars devra donc reposer sur une coopération scientifique, financière et politique internationale regroupant, outre les Etats-Unis et l'Europe, la Chine, l'Inde et peut-être le Brésil.

En dépit de ces obstacles et de ces incertitudes, je reste cependant persuadé qu'une mission habitée vers Mars aura lieu plus rapidement qu'on ne l'imagine car les états savent bien qu'à terme, chaque dollar dépensé dans la conquête spatiale en rapporte au moins trois sous forme de retombées technologiques très variées et nous utilisons chaque jour de nombreux matériaux, produits et technologies qui sont directement issus de la conquête spatiale. L'investissement dans les technologies spatiales est donc très rentable, même si les bénéfices ne surviennent qu'à long terme.

En outre, les efforts considérables que déploient des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil pour maîtriser les technologies spatiales et réaliser des vols spatiaux habités  montrent bien à quel point la conquête et l'exploitation économique de l'espace sont devenus des attributs indispensables de puissance politique et géostratégique. C'est pourquoi, n'en doutons pas, la planète rouge est devenue notre nouvel horizon.

Comme en était persuadé le grand Neil Armstrong, qui avait accompli, il y a 43 ans, le premier pas sur la lune et vient nous quitter le 25 août, l'homme ira sur Mars et s'y installera un jour de façon permanente, réalisant ainsi un nouveau pas de géant pour l'humanité.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Matière
Matière et Energie
L'électronique descend au niveau de l'atome
Jeudi, 06/09/2012 - 14:50

Des chercheurs de l'Université de Cornell (Etat de New York) viennent de présenter des travaux qui laissent entrevoir des circuits électroniques à l’échelle de l’atome.

Les chercheurs américains sont parvenus à déposer du graphène par évaporation chimique sur un substrat de cuivre. En utilisant ensuite une technologie de lithographie, Ils ont réussi à retirer les atomes inutiles et de les remplacer par du nitrure de bore qui fait office d'isolant. La combinaison de ces innovations ouvre la voie à la réalisation de circuits et d'interconnexions de taille atomique.

En outre, ces technologies permettent de produire des circuits électroniques souples et transparents, aux connexions résistantes et ouvrent également la voie à des circuits tridimensionnels hautement complexes dans lesquels le nitrure de bore serait remplacé par le sulfure de molybdène et qui seraient réalisés en empilant plusieurs couches atomiques. De tels circuits révolutionneraient notre société car ils seraient bien plus puissants que les puces actuelles et surtout, ils pourraient être intégrés partout, dans nos vêtements, nos objets quotidiens et même dans notre peau !

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

Live Science

Le premier vélo électrique à hydrogène est français !
Jeudi, 06/09/2012 - 14:41

Trifyl, syndicat mixte départemental chargé de la valorisation des déchets ménagers dans le Tarn, présentera un prototype de vélo à hydrogène, lors de de la semaine européenne de la mobilité du 16 au 22 septembre 2012. il s'agit du "premier du genre", précise le syndicat mixte. Le vélo pourra être testé par des utilisateurs sur l’éco circuit de Trifyl situé dans le site de Labessière-Candeil.

Ce vélo à hydrogène est en fait un vélo à assistance électrique classique (à batterie) de la marque Matra, auquel on ajoute un prolongateur d’autonomie à hydrogène, ceci permet ainsi de passer d’une autonomie de 30km à une centaine. Une performance d'autant plus intéressante que cette pile à combustible peut s'adapter à n'importe quel vélo électrique classique. Le prolongateur d’autonomie est composé d’un réservoir à hydrogène et d’une pile à combustible (PAC).

La PAC permet de transformer l’hydrogène (contenu dans le réservoir) et l’oxygène (de l’air) en eau, chaleur et électricité. Cette production d’électricité permet donc de recharger la batterie du vélo électrique (en continu) et ainsi d’augmenter l’autonomie.

Ce projet n’est pas destiné à la commercialisation mais à la sensibilisation du grand public aux technologies hydrogène. Toutefois, des sociétés (spécialistes des technologies de l’hydrogène), comme Horizon fuel Cell, sont portées sur la commercialisation de produits similaires.

Ce vélo est le fruit de partenariats locaux notamment avec les entreprises Albhyon et Pragma Industries, réunies autour de l’association PHyRENEES (promotion de l’hydrogène en Midi-Pyrénées). Le maitre d’ouvrage est Trifyl et le maitre d’œuvre est Albhyon (société albigeoise)."

Energie 2007

Energie solaire photovoltaïque : une révolution technologique s'annonce
Jeudi, 06/09/2012 - 14:23

Des chercheurs américains de la célèbre Université de Californie ont mis au point une nouvelle cellule solaire qui présente la caractéristique de posséder un haut niveau de transparence, ce qui ouvre d'immenses perspectives dans l'intégration et l'utilisation à grande échelle de l'énergie solaire.

Ce nouveau type de cellule solaire polymère (PSC), transparente à 70 %, produit de l'électricité en absorbant non la lumière visible, mais essentiellement la lumière infrarouge. Elle utilise un plastique photoactif capable de convertir la lumière infrarouge en courant électrique.

Comme le souligne le professeur Yang Yang, responsable du laboratoire en sciences et génie des matériaux de l'UCLA qui dirige ces recherches : "Nos nouveaux modules sont fabriqués à partir de matériaux plastiques légers et flexibles et ils peuvent être produits en grande quantité pour un coût plus faible. Ces résultats ouvrent la possibilité d'intégrer des cellules solaires transparentes en tant que modules complémentaires pour l'électronique portable, l'intégration au bâti et bien d'autres applications".

Les cellules solaires en polymère font l'objet d'intenses recherches dans le monde entier car elles présentent, en théorie, de nombreux avantages par rapport aux technologies photovoltaïques existantes qui sont beaucoup plus contraignantes. De nombreux laboratoires dans le monde travaillent sur ces cellules solaires en polymère.

Le conducteur transparent est constitué d'un mélange d'argent et de nanoparticules en dioxyde de titane. Ce nouveau type d' électrode permet également aux cellules solaires d'être fabriquées à un coût plus bas et présente un rendement d'environ 4 %.

En Europe, Michael Graetzel, professeur de chimie physique à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) a mis au point des cellules solaires à colorant ou cellules de Graetzel. Leur fonctionnement s'inspire du mécanisme naturel de photosynthèse des plantes grâce auquel la chlorophylle présente à la surface des feuilles absorbe la lumière et émet des électrons.

Concrètement, une cellule de Graetzel est composée d'un réseau de nanocristaux d’oxyde de titane (TiO2) dont la surface est recouverte d'un colorant qui joue le rôle de sensibilisateur. Ce sensibilisateur permet l'absorption des photons et provoque l’éjection d’électrons qui sont alors absorbés par les nanoparticules d’oxyde de titane puis transportés vers une couche transparente conductrice.

Les cellules solaires sensibilisées à colorant sont bien moins coûteuses à fabriquer que les cellules classiques à base de silicium et sont en outre efficaces dans le spectre infrarouge. Toutefois, leur taux de conversion plafonne pour l'instant autour de 12 %, ce qui est deux fois à deux fois et demie inférieur au rendement des cellules photovoltaïques les plus performantes.

Mais ce faible rendement est largement compensé par le gain en coût de production et la facilité d'utilisation. Des chercheurs de l’Université de Swansea (Pays de Galles) travaillent actuellement sur un projet de recherche européen visant à implanter directement ce type de cellules solaires sur des feuilles d’acier, ce qui permettrait notamment d'utiliser les toits en acier des bâtiments pour produire à bas prix de l’électricité.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

ACS

UCLA

Excellence 2012

La production contrôlée de photons uniques ouvre la voie à la cryptographie quantique
Jeudi, 06/09/2012 - 14:10

Des physiciens allemands de l'Université de Wuertzbourg (Bavière) sont parvenus à produire un photon unique et à le transmettre sur un canal quantique à l'aide de nanostructures semi-conductrices, ce qui ouvre la voie à la cryptographie quantique inviolable pour certaines données sensibles.

La cryptographie quantique actuellement utilisée nécessite pour l'instant l'utilisation d'un laser comme source d'émission de photons uniques. Mais si l'on veut parvenir à une cryptographie incassable, il faut être sûr que les photons sont bien émis un par un et que plusieurs photons ne sont pas envoyés en même temps, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Cette lacune pourrait permettre à des pirates informatiques bien équipés d'intercepter sans être repérés des informations codées transmises avec les technologies actuelles.

Pour résoudre définitivement ce problème et arriver à une cryptographie incassable sans être immédiatement repéré, il est donc indispensable de mettre au point une source très fiable ne produisant que des photons uniques à l'aide d'une simple impulsion électrique.

Les chercheurs de Wuertzbourg, Munich (Bavière) et Stuttgart (Bade-Wurtemberg) ont réussi à mettre au point cette source de photons uniques en intégrant des nanostructures semi-conductrices dans les dispositifs laser. Il devient alors possible, en utilisant les informations relatives à la polarisation des photons émis, de générer des clés de cryptographie quantique incassables, comme l'ont démontré ces recherches.

Les chercheurs allemands vont à présent tester cette nouvelle technologie de cryptographie quantique sur de longues distances.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Université de Wuerzburg

New Journal of Physics

^ Haut
Espace
Espace et Cosmologie
Des molécules de sucre dans l'espace proche d'une étoile semblable à notre soleil
Jeudi, 06/09/2012 - 15:02

Une équipe internationale de recherche vient d'identifier des molécules de sucre dans le disque de gaz et de poussières entourant une étoile jeune semblable à notre Soleil, dans la constellation d'Ophiuchus à environ 400 années-lumière de la Terre. Cette découverte a été effectuée grâce au radiotélescope Alma construit par l'Observatoire européen austral (ESO) dans le désert d'Atacama, au Chili.

«Ce n'est pas la première fois que du sucre est trouvé dans l'espace mais ce qui est nouveau et très intéressant c'est que cette fois, il se trouve si près d'une étoile assez semblable à notre soleil», souligne l'ESO qui précise que les molécules observées sont constituées de glycolaldéhyde, l'un des composants du glucose et du ribose, deux composés essentiels à l'apparition de la vie. Le glucose sert en effet à alimenter en énergie les cellules vivantes et le ribose constitue la structure de la molécule d'acide ribonucléique (ARN) qui avec l'acide désoxyribonucléique (ADN), permet le stockage et la transmission de l'ensemble de l'information génétique nécessaire au développement et au fonctionnement d'un organisme vivant.

En utilisant le radiotélescope Alma, les chercheurs sont parvenus à identifier la présence de glycolaldéhyde en détectant les ondes radio émises par les gaz chauffés par l'étoile se trouvant à proximité. Comme le souligne Jes Jørgensen, responsable de cette étude, "Ce sucre se trouve au bon endroit et au bon moment pour être intégré dans d'éventuelles planètes en formation."

Reste à répondre à la grande question que tous les scientifiques se posent :  ces molécules peuvent-elles atteindre un haut niveau de complexité avant d'être intégrées à la formation de nouvelles planètes ? La réponse à cette question est capitale car elle détermine évidemment le cadre et les conditions dans lesquelles la vie peut apparaître ailleurs dans l'univers.

Comme le souligne avec enthousiasme Marylène Bertrand, chimiste au Laboratoire de biophysique moléculaire du CNRS à Orléans, il est troublant de constater que les briques biochimiques élémentaires indispensables à l'apparition de la vie, et notamment les acides aminés qui forment les protéines, sont bien présentes partout et en quantité dans l'espace, ce qui laisse entrevoir la possibilité que la vie puisse apparaître ailleurs que sur Terre.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

ESO

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une nouvelle molécule anticancéreuse très prometteuse !
Jeudi, 06/09/2012 - 15:25

Une nouvelle molécule aux propriétés anticancéreuses et anti-métastatiques vient d'être découverte par des équipes du CNRS, du CEA, de l'Institut Curie et de l'Inserm, en collaboration avec des chercheurs australiens et anglais. Cet anticancéreux agit sur les cellules résistantes aux chimiothérapies conventionnelles grâce à un mécanisme d'action entièrement nouveau. Celui-ci cible non seulement la multiplication des cellules mais également leur mobilité et empêcherait ainsi la formation de métastases. Publiés dans Cancer Research, les résultats obtenus in vitro et chez l'animal pourraient, à moyen terme, aboutir au développement de traitements anticancéreux alternatifs.

Il aura fallu près d'une dizaine d'années pour qu'un groupe de biologistes et de chimistes du CNRS, du CEA, de l'Institut Curie et de l'Inserm aboutisse, en collaboration avec des scientifiques australiens et anglais, à la découverte et à la caractérisation d'une nouvelle molécule anticancéreuse et anti-métastatique. Pour y parvenir, les chercheurs ont utilisé une plate-forme de criblage à haut débit robotisée : près de 30 000 molécules ont été testées jusqu'à ce que l'une d'entre elles issue de la chimiothèque de l'Institut Curie présente l'activité attendue sur les cellules tumorales et qu'elle soit ainsi sélectionnée.

Appelée Liminib (ou Pyr1), cette nouvelle molécule a été identifiée comme un inhibiteur de la LIM Kinase (LIMK). Surexprimée dans les carcinomes invasifs, la LIMK représente une cible thérapeutique pertinente qui suscite un vif intérêt pour de nombreux laboratoires. Cette kinase est connue pour réguler la dynamique du squelette interne de la cellule, constitué d'un réseau de fibres dont les filaments d'actine et les microtubules qui permettent aux cellules de se mouvoir et de se multiplier, deux propriétés activement utilisées par les cellules cancéreuses.

Liminib est donc le premier inhibiteur de la LIMK découvert présentant des propriétés anticancéreuses. Cette molécule bloque la mobilité des cellules en désorganisant le cytosquelette d'actine et provoque également une stabilisation du réseau microtubulaire, empêchant ainsi les cellules de se multiplier, par un mécanisme différent de celui du Taxol, un médicament anti-cancéreux largement utilisé.

Les chercheurs montrent que Liminib est toxique sur plusieurs lignées cellulaires cancéreuses in vitro, y compris sur des lignées résistantes aux chimiothérapies. De plus, les résultats d'une étude préclinique "pilote" menée chez un modèle murin sont encourageants : ils révèlent non seulement une bonne efficacité mais aussi une bonne tolérance de cette nouvelle molécule. A moyen terme, ces travaux pourraient aboutir, dans un premier temps, au développement de traitements alternatifs pour les patients en impasse thérapeutique.

CNRS

Inserm

Cancer Research

Les statines : nouvelle arme anti-cancer ?
Jeudi, 06/09/2012 - 15:12

Selon une étude réalisée conjointement par l’Institut des sciences pharmaceutiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et l'Université de Californie à Berkeley, les statines, largement utilisées pour contrôler le taux de cholestérol et lutter contre les maladies cardiovasculaires, pourraient également être utilisées de manière efficace dans la lutte contre le cancer.

Il existe à présent des centaines de substances actives utilisées contre les cancers mais il y a encore trop peu de molécules qui permettent d'empêcher la formation des métastases, souvent mortelles. Pour combler cette lacune, les chercheurs ont mis au point un nouveau système en 3D de culture cellulaire, capable de repérer les molécules qui interviennent sur la croissance des vaisseaux lymphatiques. Cet outil est constitué de microbilles enduites d’un gel qui sert de substrat à des cellules lymphatiques humaines. En stimulant ce système, on peut observer des extensions autour des sphères contenant de nouveaux vaisseaux lymphatiques. Il devient alors possible d'isoler les molécules qui commandent la croissance des vaisseaux lymphatiques, cette croissance étant indispensable à la dissémination des cellules cancéreuses et à la formation de métastases.

Après avoir passé au crible plus d'un millier de molécules, les chercheurs ont montré qu’une trentaine de substances empêchait la croissance de ces vaisseaux et pouvait donc, en théorie, bloquer la migration des cellules cancéreuses dans tout l'organisme. Or, parmi les substances testées avec succès sur la souris, l'une est une statine.

Ces recherches confirment donc pleinement une autre étude portant sur 255 patients ayant bénéficié en Suisse d'une transplantation cardiaque entre 1985 et 2007 et qui montre que la prise de statines par les anciens transplantés réduit sensiblement les risques d'apparition d'un cancer dans les 8 années qui suivent cette greffe.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

EPFZ

Cancer : l'impact du mode vie confirmé à grande échelle
Jeudi, 06/09/2012 - 14:33

Une vaste étude, publiée par le Journal Américain de la Nutrition Clinique, publication scientifique de référence en matière de nutrition et de diététique, confirme l'impact d'un mode de vie sain en matière de prévention du cancer.

Pendant 5 ans, les chercheurs ont étudié l’impact des recommandations de prévention du cancer sur une population de près de 400 000 personnes, répartie dans 9 pays européens.

Les principales recommandations du Fonds mondial de recherche contre le cancer (FMRC) pour réduire les risques de cancer couvrent 7 recommandations liées au mode de vie, dont la prévention du surpoids (avec un IMC compris entre 21 et 23), la pratique quotidienne d’au moins 30 minutes par jour d’exercice physique, la réduction de la consommation d’aliments riches en graisses et en sucres et de boissons gazeuses, la limitation de la consommation de viande rouge à 500 g par semaine, l'adoption d'un régime alimentaire globalement équilibré, riche en fruits, légumes et aliments à base de grains entiers et limité en sel et enfin une consommation d'alcool limitée au total à 2 verres par jour.

L'étude montre clairement que le risque de cancer diminue de manière proportionnelle à la "note" obtenue : une augmentation de 1 point du score entraîne une diminution de 5 % pour l'ensemble des cancers, de 12 % pour le cancer colorectal et de 16 % pour le cancer de l'estomac.

Des corrélations fortes ont également été observées pour les cancers du sein, du poumon, du rein, des voies aérodigestives supérieures, du foie et de l'œsophage. En conclusion, l’étude confirme l’importance des choix en matière alimentaire dans la prévention des cancers et la pertinence des recommandations sanitaires délivrées par le FMRC pour prévenir globalement les principaux cancers.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

AJCN

Des progrès dans le traitement du cancer du foie
Jeudi, 06/09/2012 - 13:54

Jennerex Biotherapeutics, Inc. société de biotechnologie spécialisée dans le développement de virus oncolytiques « first-in-class » pour le traitement des cancers, et Transgene SA annoncent que le premier patient vient d'être traité dans une étude de Phase II évaluant l'administration intraveineuse de JX594/TG6006 chez des patients atteints de carcinome hépatocellulaire (HCC) avancé (cancer du foie) n'ayant pas reçu préalablement le traitement courant actuel pour cette maladie, le sorafenib. Cette étude élargit le programme de développement clinique de JX594/TG6006 dans cette indication, qui comprend déjà une étude de Phase IIb (TRAVERSE) en cours chez des patients atteints de HCC avancé et dont le traitement préalable par le sorafenib a échoué.

Le nouvel essai de Phase II est une étude multinationale, ouverte, comportant un seul bras d'évaluation de JX594/TG6006 administré en infusion intraveineuse hebdomadaire à des patients atteints de HCC avancé n'ayant pas été antérieurement traités avec le sorafenib. L'objectif principal de l'étude est de déterminer par radiographie le taux de réponse par rapport aux critères RECIST et Choi. Les patients seront ensuite suivis en termes de survie sans progression et de survie globale. L'étude est menée dans des centres cliniques en Corée du Sud, aux Etats-Unis et en Europe.

« Nous sommes heureux de pouvoir annoncer le traitement du premier patient dans cette étude » a indiqué Philippe Archinard, Président-Directeur Général de Transgene SA. Il a jouté : « Cette étude complète notre programme étendu d'essais cliniques de Phase II. Le régime d'administration répétée de JX594/TG6006 par voie intraveineuse va nous permettre d'évaluer ce produit en termes de sécurité et d'activité anti-tumorale en traitement systémique. A long terme, cela pourrait nous permettre de positionner le produit au-delà des indications en HCC dans d'autres pathologies métastatiques qui requerront probablement des modalités de traitement systémique. »

JX594/TG6006 est un virus oncolytique modifié pour cibler et détruire spécifiquement les cellules cancéreuses. JX594/TG6006 attaque les tumeurs via trois mécanismes d'action : la lyse cellulaire par la réplication sélective du virus dans les cellules tumorales, le blocage de la vascularisation de la tumeur et la stimulation de la réponse immunitaire contre la tumeur (immunothérapie active). Les essais cliniques de Phase I et II dans différents types de tumeur ont montré que JX594/TG6006, injecté dans les tumeurs ou administré en perfusion, est bien toléré par les patients (plus de 130 patients traités à ce jour) et entraîne une réduction de la masse tumorale et/ou une nécrose. Des réponses objectives ont été mises en évidence dans un certain nombre de tumeurs, et notamment du foie, du colon, du rein, des poumons et de la peau (mélanome). JX594/TG6006 présente un profil de sécurité favorable, avec des effets secondaires prévisibles et généralement bénins comme des symptômes grippaux qui se résorbent en un ou deux jours.

Avec plus de 600 000 nouveaux cas diagnostiqués par an, dont 90 % mortels, le carcinome hépatocellulaire est dans le monde le cinquième cancer le plus répandu et la troisième cause de mortalité due au cancer. Les taux d'incidence annuelle aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et en Chine sont estimés respectivement à 20 000, 55 000, 40 000 et 350 000 patients.

Transgene

Vers un traitement personnalisé du cancer de la prostate
Jeudi, 06/09/2012 - 07:21

Pour mieux lutter contre le cancer de la prostate, en nette augmentation à cause du vieillissement de la population et des progrès en matière de dépistage, il est capital de parvenir à distinguer avec précision les cancers de la prostate qui risquent fort de se disséminer dans tout l'organisme de ceux, moins agressifs, qui vont très probablement rester localisés dans le prostate. Une récente étude réalisée par l'Université du Colorado montre que la protéine SPDEF pourrait constituer une clé déterminante qui permet au cancer primitif de sortir de la prostate pour aller envahir d'autres organes.

Le Docteur David Samadi, spécialiste mondialement reconnu du cancer de la prostate, explique le rôle de la SPDEF dans les métastases du cancer de la prostate. « A chaque fois que nous procédons à l'ablation d'une prostate cancéreuse, nous souhaitons également empêcher les cellules cancéreuses de la prostate de migrer vers d'autres organes". Nous savons à présent que la présence ou l'absence de la protéine SPDEF constitue un bon indicateur pour prévoir si les cellules cancéreuses issues de la tumeur primitive auront la capacité de provoquer des métastases ailleurs. »

Les chercheurs américains ont en effet découvert que les cellules cancéreuses de la prostate qui ne possèdent pas cette protéine SPDEF parviennent presque toujours à provoquer des métastases à distance. Au contraire, lorsque cette protéine SPDEF est présente à la surface des cellules cancéreuses de la prostate, celles-ci semblent perdre cette capacité à essaimer et finissent par disparaître.

Les chercheurs émettent l'hypothèse que ce phénomène est lié à la capacité de cette protéine SPDEF à réguler la production d'autres protéines (baptisées MMP9 et MMP13) qui permettent le développement du cancer primitif et son extension à d'autres organes.

Cette découverte pourrait déboucher sur deux percées majeures : d'une part, établir un diagnostic "prédictif" du cancer de la prostate basé sur la protéine SPDEF, ce qui permettrait de repérer précocement les cancers à faible risque de dissémination et ceux qui, au contraire, risquent d'entraîner des métastases mortelles.

D'autre part, ces recherches pourraient améliorer de manière spectaculaire le traitement du cancer de la prostate grâce à une thérapie génétique ou une nano-opération qui viendrait modifier les cellules cancéreuses de la prostate sans protéine SPDEF en y injectant cette protéine, ce qui aurait pour effet d'empêcher les cellules malignes de se disséminer pour former des métastases et de rendre l'ensemble des cancers de la prostate beaucoup plus facile à traiter.

Plus encourageant encore, les protéines MMP9 et MMP13, sont non seulement impliquées dans les métastases des cancers de la prostate mais également dans celles des cancers du sein, du côlon, du poumon et de l'ovaire. Ces recherches devraient donc également à terme permettre de bloquer les métastases dans ces autres types de cancer.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science Daily

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