RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 199
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 14 Juin 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'Internet à haut débit progresse fortement en France
Prête-moi un peu ton ADSL
Le robot-infirmier entre à l'hôpital
IBM lance un système de contrôle d'un PC depuis un téléphone portable
Le taux de piratage des logiciels en entreprise a atteint 40% en 2001
Vers la disparition des caissiers ?
Quand les scientifiques enseignent le bon sens à l'ordinateur
Numérique terrestre : le scénario du report
Avenir
La France officiellement candidate pour accueillir le réacteur de fusion
Un nouveau mode de désintégration radioactive mis en évidence
Vivant
Les cancers frappent inégalement les pays d'Europe
Cancer du sein : un nouveau traitement qui associe chimiothérapie et hyperthermie
Vers un nouveau traitement contre la leucémie myéloïde chronique
Découverte importante sur la maladie de Huntington
L'Europe coupable de ne pas compléter les farines en vitamine B9
La longévité, c'est de famille
Un médicament pour détruire les tumeurs cancéreuses efficace sur la souris
Traumatismes sonores : un médicament pour "réparer" l'oreille ?
Vitamine D : son rôle se précise
Des liens entre Alzheimer et Parkinson
Les cellules souches sont retenues dans leur niche par une « colle cellulaire »
Recherche
Daimler invente la voiture communicante branchée sur UMTS
Première traversée des Etats-Unis d'une voiture dotée d'une pile à combustible
Antivol auto par satellite
Edito
La télévision interactive, futur moteur de l'internet haut débit ?



La télévision sur les réseaux téléphoniques à haut débit DSL (Digital Subscriber Line) peut concurrencer le câble et le satellite comme la future diffusion numérique terrestre, selon Lucent Technologies. Le fabricant américain de matériel de télécommunications, qui a présenté ses solutions techniques, assure que contrairement aux modes de télédiffusion concurrents, le DSL, qui ne nécessite qu'un décodeur branché sur une prise téléphonique, autorise une interactivité totale. "La télévision sur DSL est une technologie mature. La qualité de diffusion est la même. Le grand avantage du DSL, c'est la voie de retour qui permet une véritable interactivité, ce qui n'est pas le cas avec la diffusion par câble ou par satellite. En outre alors que la TNT est encore dans les limbes, le réseau DSL existe et fonctionne et les premières offres pilotes seront déployées cette année avec un lancement commercial dans le courant de l'année prochaine. Grâce à cette technologie, également développée par Alcatel et Thomson Multimedia, un foyer peut se contenter d'un décodeur branché sur la prise téléphonique pour recevoir le téléphone, l'internet rapide et la télévision, plusieurs chaînes pouvant être diffusées sur divers écrans. L'intérêt pour l'opérateur est double : d'une part la formule coûte moins cher que l'ensemble câble + téléphone + internet. En outre, l'opérateur peut faire des économies sur la facturation. La télévision sur DSL pourrait donc favoriser le développement de l'internet rapide. La France ne compte que 600.000 abonnés DSL et 10% seulement des internautes sont prêts à payer 45 euros par mois pour avoir le haut débit. Cette situation serait due essentiellement à la différence entre le prix élevé de l'abonnement et l'usage réel de l'internet rapide, les utilisateurs se contentant en général de la messagerie électronique, de la navigation web et de quelques téléchargements de fichiers musicaux ou vidéo. Pour sortir de cette situation, les opérateurs ont deux solutions : une segmentation vers le bas avec une offre qui se rapproche du haut débit (750 Kbits/seconde) pour un montant raisonnable de l'ordre de 15 euros par mois et l'adjonction de services multimédias à leur offre d'internet haut débit. Lucent est persuadé que l'usage généralisé du haut débit doit se développer par l'outil qu'est la télévision et notamment par le service de vidéo à la demande dans le cadre d'un bouquet de services proposé par des fournisseurs de services internet. Lucent, très optimiste assure qu'en misant sur la télévision interactive les opérateurs des services internet peuvent porter le revenu par abonné à 90 ou 100 euros par mois mais pour l'instant aucun groupe de télécommunications ou de médias n'a encore annoncé le lancement commercial de la télévision sur DSL en France. En outre si l'idée de faire de la télévision interactive sur DSL le moteur de l'internet haut débit dans les foyers peut sembler séduisante il ne faut pas oublier qu'elle heurte de front les intérêts et les projets similaires des câblo-opérateurs qui cherchent à tout prix à rentabiliser des investissements colossaux qui n'ont jamais porté leurs fruits. En effet il faut rappeler que seul un foyer français sur trois est connectable au câble, ce qui a empêché les opérateurs d'amortir leur infrastructure analogique avant de passer au numérique. Déjà endettés, les câblo-opérateurs ont dû consentir de lourds investissements supplémentaires, environ 300 euros par prise, pour les services numériques permettant d'offrir plus de chaînes, et de fournir un accès à internet. Au total, la facture pour un opérateur câble se situe déjà à 850 euros, par prise raccordable même si le foyer relié ne s'abonne pas ! S'il s'abonne, il faut rajouter 150 euros pour le décodeur et 150 euros pour l'installation. Montant total du ticket d'entrée : 1150 euros par prise. Un investissement difficile à rentabiliser puisqu'il représente prés de deux ans et demi de dépenses d'un abonné, qui dépense environ 40 euros en moyenne par mois. Pour augmenter leurs revenus, les câblo-opérateurs préparent eux aussi des offres de télévision numérique interactive. Il s'agit pour eux de rentabiliser de lourds investissements mais aussi de contrer de nouveaux concurrents : la télévision numérique terrestre (TNT) côté télé, et l'ADSL (haut débit par la ligne téléphonique) côté internet. Mais les exemples anglais et hollandais de télévision interactive et la vidéo à la demande (VOD) sur le câble montrent que ce pari de la TV interactive via le câble n'est pas gagné car ces services sont techniquement complexes et très coûteux et pour l'instant ils ne rapportent rien. La VOD proposée par UPC aux Pays-Bas, permet le chargement des films pendant la nuit, mais elle nécessite des décodeurs très chers, environ 300 euros. Dans ce contexte pour le moins morose et incertain, l'arrivée prochaine de la TNT en France, ne va rien arranger et risque fort de constituer un nouvel obstacle au démarrage et à l'essor de la télévision numérique interactive sur le câble et le DSL, via le téléphone. Si tel était le cas, la TNT supprimerait par la même occasion l'un des principaux moteurs qui pourrait inciter les foyers français à passer au haut débit, sur câble ou sur DSL, pour disposer dans un même "tuyau", à un prix enfin raisonnable, de l'internet rapide, du multimédia, avec la TV interactive, et des télécoms. Une telle perspective serait très grave car elle accentuerait encore le double retard de notre pays, en matière de foyers reliés au Net (30% contre 40% en moyenne pour l'UE) mais aussi en matière d'accès des français à l'internet haut débit, clé du développement des téléservices, du télétravail et de la compétitivité numérique de demain. Dans ce contexte le choix de la TNT, qui rappelons le, ne permet pas une réelle interactivité, apparaît plus que jamais comme dépassé, incohérent et néfaste à terme pour la France. Au lieu de persister dans ce choix démagogique à courte vue, l'Etat, comme vient de le proposer avec sagesse l'ART, doit bien réfléchir aux conséquences de la mise en oeuvre de la TNT et, parallèlement, prendre des mesures qui pourraient permettre le développement rapide, à un prix attractif, de la télévision interactive sur le câble et le DSL et inciter ainsi nos concitoyens à s'abonner rapidement à l'internet haut débit.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
L'Internet à haut débit progresse fortement en France
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Selon le rapport de l'ART, le nombre d'abonnés à l'Internet rapide a triplé en un an, passant d'environ 200.000 à 600.000. Ces abonnés représentent désormais 10% du nombre d'abonnements actifs, 13% des entreprises et 4% des résidentiels. L'ADSL tient le haut du pavé avec 400.000 abonnés contre 200.000 pour le câble (malgré les 8 millions d'abonnés aux bouquets TV). Si le haut débit se développe, il concerne encore en majorité les entreprises. Niveau prix, l'ART constate de fortes baisses pour le bas débit. Le forfait de 20 heures par mois a ainsi baissé de 69% entre 1999 et 2002 mais seulement de 5,3% entre 2001 et 2002. Cette stabilisation est selon l'Autorité "concomitante à la consolidation du marché entre un petit nombre d'acteurs disposant d'un pouvoir de marché conséquent, et à l'évolution du modèle économique général de l'accès à Internet". Les prix de l'ADSL de leurs côtés ont tendance à se stabiliser. Les offres proviennent principalement des câblo-opérateurs tels que Wanadoo et de FAI tels que Club-Internet, Liberty Surf, 9 Telecom et Infonie qui revendent les prestations d'accès, de collecte et de transport de trafic DSL de France Télécom. Aujourd'hui, le prix de marché des offres grand public se situe autour de 45 euros par mois pour un forfait illimité et un débit descendant de 512 Kbits/s. "Ce prix, qui se situe dans la moyenne européenne, a sans doute vocation à baisser, mais dans des conditions qui doivent permettre aux opérateurs de couvrir leurs coûts", rappelle l'ART. Et d'expliquer que le marché de l'ADSL grand public est actuellement dominé par Wanadoo avec une part de marché supérieure à 90 %: La question cruciale est d'éviter que ce marché devienne monopolistique", prévient l'ART. France Télécom, de son côté, indique que la PDM de Wanadoo est au premier trimestre 2002 de 70% prouvant que la concurrence se développe. L'Autorité rappelle que son objectif est d'améliorer les conditions d'accès à Internet grâce à la mise en oeuvre d'une concurrence effective. Cette concurrence effective n'existe pas encore pour l'ADSL. L'ART rappelle ses décisions quant aux tarifs de dégroupage imposés à France Télécom. Mais ces tarifs sont contestés par l'opérateur historique. Ainsi au 1er mai 2002, le nombre de lignes dégroupées était d'environ 650, principalement en région parisienne, ce qui reste très insuffisant pour développer une vraie concurrence. L'ART préconise d'ailleurs le développement d'infrastructures alternatives comme la boucle locale radio ou la câble "seul capable de concurrencer l'ADSL pour atteindre le grand public". Pour le régulateur français, la faible nombre de lignes dégroupées et la mauvaise volonté de France Télécom (concernant le dSL) ont pour conséquence un retard de la France par rapport au reste de l'Europe. Car si le haut débit se développe, sa croissance est moins soutenue qu'ailleurs. La France fait ainsi partie du "groupe de queue" (Italie, Espagne) avec 30% de foyers connectés, loin derrière les pays scandinaves et les Pays-Bas (60% de foyers connectés) et le groupe Allemagne, Royaume-Uni et Belgique (40%). La moyenne européenne est de 38%. Selon l'ART, "la France rattrape progressivement son retard grâce à un taux de croissance soutenu du nombre d'internautes de 3 à 4% par mois. Néanmoins, la France est pénalisée par un faible taux de pénétration des ordinateurs dans les ménages: 26% contre 49% au Royaume-Uni et 47,3% en Allemagne".

Silicon.fr :

http://www.silicon.fr/public/door?6004REQEVENT=&REQINT1=6369&REQSTR1=net2one

Prête-moi un peu ton ADSL
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Partager une connexion haut débit à la maison, à partir de plusieurs ordinateurs ou d'un PC et d'une console de jeu reliés au Net, est aujourd'hui difficile à moins de posséder un routeur. Ce type d'appareil était jusqu'à présent réservé aux professionnels. Aujourd'hui, Thomson Multimedia annonce le lancement de sa solution de partage de connexions pour le grand public avec le SpeedTouch 530. Pour Baudoin de la Tour, vice président des activités DSL de Thomson, "cette passerelle apporte la réponse idéale aux particuliers qui souhaitent de façon croissante s'équiper d'une solution Plug & Play performante pour connecter plusieurs utilisateurs et machines au sein d'un réseau domestique". Cette dernière évolution du SpeedTouch permet à plusieurs personnes de se connecter simultanément à l'internet haut-débit à partir d'un accès unique. Pendant que le petit surfe sur le Web, il sera ainsi possible de se connecter à partir d'une console, d'un décodeur ou encore d'un assistant personnel. Selon Thomson, le routeur est très simple à mettre en place grâce à un logiciel d'installation simplifié (Easy Install Wizard). Il propose par ailleurs deux connexions: l'une via un port Ethernet, l'autre par le biais d'un port USB. Cette double connexion permet de connecter plusieurs utilisateurs ou plusieurs périphériques en même temps. Au niveau de la sécurité, le SpeedTouch dispose d'un firewall intégré permettant de se protéger contre les attaques externes de type virus. Le routeur sera disponible à partir de septembre prochain et inclus dans les packs d'abonnements ADSL des principaux opérateurs et FAI (fournisseurs d'accès Internet). Selon nos informations, des discussions sont actuellement très avancées avec France Télécom et son FAI Wanadoo. Par contre, son prix n'est pas encore communiqué. Il devrait dépendre de chaque contrat passé avec les opérateurs et les FAI. Si le SpeedTouch 530 est destiné aux particuliers, il répond encore à une demande très pointue. Seulement 690.000 Français sont à ce jour connectés au haut débit et les ménages qui possèdent par exemple plusieurs ordinateurs dans leurs foyers sont encore très rares. Mais dans un avenir proche: télévision, ordinateur et autres appareils domestiques seront reliés à l'ADSL dont il faudra partager l'accès. D'un autre côté, le dernier né d'Alcatel peut très bien trouver sa place au sein des PME qui peuvent ainsi, à moindres coûts, généraliser l'accès de leurs salariés au Web à grande vitesse.

Siilicon.fr http://www.silicon.fr/public/door?6004REQEVENT=&REQINT1=6431&REQSTR1=net2one

Le robot-infirmier entre à l'hôpital
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Secteur en pleine expansion, fonctionnant 24 heures sur 24, et manquant de personnel qualifié, l'activité hospitalière est parmi les premiers domaines à utiliser des robots autonomes. Pyxis Corporation a déjà installé près d'une centaine de robots HelpMate dans des hôpitaux, parmi lesquels onze centres appartenant à la Veterans' Administration. Mesurant 1m70 pour un poids de 200 kg, TOBOR est équipé de piles qu'il doit recharger deux fois par jour. Un sonar et des capteurs infrarouges lui permettent de se déplacer dans les couloirs tout en évitant les obstacles. Par ailleurs, il communique avec les ascenseurs, qu'il emprunte, via un signal radio. Si TOBOR achemine dans chaque service des médicaments et des sacs à intraveineuse dont le code-barre correspond à un patient déterminé, il ne transporte jamais de sang, des produits de chimiothérapie ou certains produits narcotiques. Une équipe de Carnegie Mellon University a d'ores et déjà développé un robot qui parle, pouvant être utilisé pour guider des personnes âgées dans des maisons de retraite, et un déambulateur "intelligent" capable d'orienter et de soutenir une personne handicapée. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology perfectionnent, quant à eux, des robots dotés d'un dispositif de reconnaissance vocale et pouvant assurer des tâches ménagères simples.

Washington Post, 03/04/02 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A54378-2002Apr2.htm

IBM lance un système de contrôle d'un PC depuis un téléphone portable
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

IBM commercialise au Japon, depuis le 27 mai, un système de prise de contrôle à distance d'ordinateur depuis des téléphones portables. Baptisé "Desktop On-Call Gateway Version 1.0", il s'adresse aux professionnels nippons, qui souhaitent contrôler leur PC de bureau durant leurs déplacements. Un logiciel central est installé sur un serveur qui sert de passerelle entre le réseau mobile et celui de l'entreprise, précise IBM. Un programme de contrôle est également installé sur chaque poste concerné. Quant aux combinés, il existe d'ores et déjà trois téléphones compatibles distribués par le premier opérateur mobile nippon NTT DoCoMo. Ils disposent notamment d'écrans couleurs haute définition qui permettent de visionner une copie de l'écran du PC. Aucun système n'étant infaillible, la possibilité de prendre le contrôle d'un PC de bureau depuis un simple téléphone portable peut faire froid dans le dos. «C'est déjà mieux que certains systèmes analogues, notamment en vente aux États-Unis, où le serveur n'est pas intégré au réseau de l'entreprise, et donc échappe aux dispositifs de sécurité de celle-ci», explique à ZDNet Hervé Schauer, consultant spécialisé dans la sécurité des systèmes informatiques. «Pour autant je demeure sceptique sur ce type de système», poursuit-il. «Si des données sortent de l'entreprise, il faut donc verrouiller les téléphones portables des salariés. Car une entreprise ne devrait pas permettre la prise de contrôle d'un PC depuis un portable, si elle n'a pas elle-même le contrôle de ce portable, même si les salariés risquent de ne pas apprécier.» Enfin, cette nouvelle solution démontre l'émergence de nouveaux usages pour les PDA et les téléphones portables en entreprise. En conséquence, «il faut désormais intégrer ces appareils dans la gestion des parcs informatiques de l'entreprise, ils doivent obéir aux mêmes contraintes de sécurité que les ordinateurs», estime Schauer. Côté sécurité, IBM assure que son système est sûr. Son logiciel intègre un pare-feu pour filtrer les données transitant par le serveur, les communications sont chiffrées selon le protocole de sécurité SSL (Secure Sockets Layer) et l'accès au contrôle est limité à certains téléphones, qui sont authentifiés par leur numéro d'identifiant.

IBM :

http://www.ibm.com/news/jp/2002/05/05271.html

Le taux de piratage des logiciels en entreprise a atteint 40% en 2001
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Le piratage informatique dans le monde a augmenté de 3% en 2001. C'est le constat de l'association Business Software Alliance (BSA), représentant les sociétés leaders de l'édition de logiciels. Selon l'étude de cet organisme, 40% des nouveaux logiciels installés dans les entreprises l'an dernier provenaient de copies pirates. La facture est toutefois un peu moins salée qu'en 2000 pour les fabricants avec un manque à gagner estimé à 11 milliards de dollars, soit 6,7% de moins qu'en 2000. Ce piratage en hausse profite des lois peu contraignantes et de la facilité à télécharger des logiciels sur la Toile. Jusqu'au milieu des années 90, le piratage a pu être endigué par les fabricants. Mais niveau n'a cessé de s'élever pour atteindre un pic en 2000, au moment où les copies illégales étaient librement disponibles sur le Net. Cinéma, musique et jeux vidéos en ont fait les frais. Les possibilités qu'offrent Kazaa ou Morpheus ont rogné sur leurs ventes. Et ce malgré les recommandations. En 2001 en Europe, pas moins de un million d'avertissement ont été envoyés aux entreprises pour les alerter qu'ils commettaient une infraction par non-respect du droit d'auteur. En Europe, la palme des copies illégales revient à la Grèce avec 64%, suivi de l'Espagne, 49% et la France, 46%.

Expansion :

http://www.lexpansion.com/18h/1604.3.html#60210

Vers la disparition des caissiers ?
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Il n'est pas facile de recruter des employés efficaces pour les caisses des grands supermarchés, surtout pour ceux qui sont ouverts 24 heures sur 24, d'où l'émergence de systèmes de paiement entièrement automatisés mis à la disposition des clients. S'il y a trois ans, on en dénombrait plusieurs centaines à travers les Etats-Unis, aujourd'hui il existe plus de 10 000 caisses automatisées. Plusieurs produits sont disponibles sur le marché : l'U-Scan d'Optimal Robotics, le FastLane de NCR et le QuickCheck de PSC. Pour un investissement de 125 000 dollars, ce dernier permet de gérer l'équivalent de quatre caisses classiques avec une seule personne pour surveiller. L'U-Scan, qui fonctionne sur le même principe, permet au supermarché d'économiser jusqu'à 150 heures de travail, ce qui amortit le coût de l'investissement en neuf mois. Dès à présent, toutes les grandes chaînes de distribution comme Kroger, Albertson's, Meijer, Giant et A&P ont opté pour ces systèmes automatiques. Quant aux géants comme Kmart, B.J.'s Wholesale Club et The Home Depot, ils promettent de les adopter bientôt. Parallèlement, cette technologie commence à se développer dans le secteur des supérettes et des pharmacies polyvalentes.

NYT 06/06/02 : http://www.nytimes.com/2002/06/06/technology/circuits/06HOWW.html

Quand les scientifiques enseignent le bon sens à l'ordinateur
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Des ordinateurs doués de bon sens ? Depuis 1984 des programmeurs, linguistes, théologiens, mathématiciens et philosophes y travaillent dans le cadre d'un programme, qui espèrent-ils transformera l'existence humaine. Ces experts ont rentré dans une base de donnée baptisée Cyc, 1,4 million de vérités et de généralités sur la vie quotidienne pour lui permettre de faire automatiquement des déductions comme les humains. On lui a inculqué par exemple que les créatures qui passent de vie à trépas restent mortes, que les chiens ont une colonne vertébrale, qu'escalader une falaise nécessite un effort physique intense, etc... Bien que certains critiques mettent en doute l'intérêt de cette entreprise, ses concepteurs pensent que Cyc dotera les ordinateurs d'utiles capacités de raisonnement. Selon eux, cette intelligence artificielle pourrait nous aider à travailler plus efficacement, à mieux nous comprendre et même aider à prédire ce qui ne pouvait l'être auparavant. Cyc a déjà "travaillé" pour le moteur de recherche Lycos pour l'aider à mieux répondre aux demandes des internautes. L'armée américaine, qui a investi 25 millions de dollars dans la base de données, l'expérimente comme outil de renseignements dans la guerre contre le terrorisme. Pour l'instant, Cyc ne représente que quelques centaines de mégaoctets qui peuvent être stockés sur un CD. Selon M. Lenat, il pourrait devenir un élément standard des ordinateurs ou être placé sur un serveur en réseau pour alimenter des dizaines d'applications. Il pourrait par exemple annoter des courriers électroniques pour les rendre plus explicites, servir de traducteur instantané ou même donner des conseils. L'équipe de M. Lenat a enseigné à Cyc à s'assurer que tout ce qu'on lui apprenait était conforme à ce qu'il savait déjà. Cela devrait éviter que les internautes souhaitant enrichir ses connaissances ne lui fassent intégrer des informations erronées.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020612/5/2mnq5.html

Numérique terrestre : le scénario du report
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

La télévision numérique terrestre sera retardée. Tout se ligue contre elle, le gouvernement, les grandes chaînes privées généralistes, leurs actionnaires, et le monde du cinéma qui forme un bloc commun contre ce projet. Tous redoutent que le lancement prématuré de la TNT bouleverse toute l'économie du paysage audiovisuel. Jean-Jacques Aillagon, le ministre de la Culture et de la Communication, en est persuadé depuis sa nomination. Le nouveau locataire de la Rue de Valois a décidé de prendre le temps nécessaire à la réflexion afin de mesurer tous les enjeux de la Télévision numérique terrestre dont il souhaite le report tant que celle-ci reste dans le flou. Dans une lettre adressée au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, publiée dans Libération, Jean-Jacques Aillagon « propose que soit engagée, dans les plus brefs délais et au meilleur niveau, une concertation entre le CSA et le ministère de la Culture et de la Communication, de façon à mieux cerner la nature des difficultés techniques, économiques et juridiques, ainsi que les solutions envisagées pour les surmonter ». Ce courrier a déjà été examiné en assemblée plénière du CSA mardi dernier. Solidaires de leur président, les 9 conseillers qui savent qu'une majorité se dégage en leur sein pour reporter la TNT n'ont pas voulu se prononcer publiquement pour ne pas le mettre en minorité. Dans sa lettre, Jean-Jacques Aillagon a insisté sur la question, essentielle à ses yeux, du financement des fréquences qui doivent passer du mode analogique au mode numérique. Si les chaînes devaient en assumer la charge, ce coût reviendrait, d'après l'association des chaînes du câble et du satellite l'ACCeS, à 1 million d'euros par chaîne et par an, sur environ 10 ans. « Ce montant qui ruinerait définitivement les perspectives d'équilibre économique de ces chaînes », indique l'ACCeS. Les inquiétudes du ministre sont relayées par le député Olivier de Chazeaux, secrétaire national du RPR chargé de la communication, qui se verrait bien confier le portefeuille de la Communication dans le prochain gouvernement. Il préconise un mois supplémentaire de réflexion pour trancher les questions en suspens de la TNT. Pour le député des Hauts-de-Seine, une date butoir doit être fixée pour l'arrêt de la diffusion hertzienne analogique au profit de la TNT comme préalable à l'ouverture de ce dossier. En outre, il indique que le gouvernement doit favoriser une distribution commerciale de la TNT partagée par plusieurs opérateurs. Au-delà de ces problèmes techniques, c'est la question du modèle économique de ces 33 nouvelles chaînes numériques qui est posé. Quelles sont aujourd'hui les garanties de leur viabilité économiques ? Nul ne peut, dans le contexte économique actuel, le prédire. Le cinéma français est persuadé que les contributions obligatoires des chaînes câblées et satellitaires françaises au cinéma seraient compromises par un lancement intempestif de la TNT. Et la création s'en trouverait fragilisée. L'ensemble des organisations professionnelles du cinéma français et les grands groupes comme TF1, Canal + et M6, ont passé une alliance objective pour rejeter la TNT. Ils doivent tenir une grande réunion, en milieu de semaine prochaine, pour envisager des actions communes. L'objectif est de convaincre le CSA de suspendre sine die la procédure. Le premier ministre et son ministre de la Culture et de la Communication partagent cet avis tandis que Dominique Baudis défend toujours, avec ténacité, le numérique terrestre campe sur ses positions. « Je suis persuadé du bien-fondé de la TNT. Je me place du côté des téléspectateurs qui auront la possibilité de passer de 6 chaînes à 33 », a déclaré le président du CSA sur la chaîne Public-Sénat. « La loi a défini un calendrier, je l'applique. Les auditions des candidats commencent le 17 juin. Le train est en marche, nous n'allons pas l'arrêter », a-t-il précisé. Dans la pratique, le gouvernement n'a pas aujourd'hui la possibilité, avant le 17 juin, de changer la loi pour différer le projet. En revanche, le CSA peut attribuer les fréquences mais suspendre pendant quelques mois, voire un an, leur délivrance. On risque de se retrouver dans la position paradoxale où des groupes comme Lagardère, Bolloré, Berda disposeront de fréquences qu'ils ne pourront utiliser avant 2004, sinon 2005. Certains d'entre eux se demandent déjà si cela vaut la peine de présenter publiquement un projet de chaîne que la concurrence aura tout le loisir de copier pendant les prochaines années. Le Conseil d'Etat pourrait même être saisi par un opérateur mécontent qui voudra savoir si la détention par une société privée d'une fréquence publique non utilisée est conforme à la loi.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/economie/20020608.FIG0096.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
La France officiellement candidate pour accueillir le réacteur de fusion
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Le serpent de mer Iter, le réacteur expérimental thermonucléaire international, machine d'expérimentation de l'énergie du futur, vient de resurgir des tréfonds où il s'était abîmé depuis quelques années. La France, l'Espagne et le Japon ont présenté officiellement, le 6 juin à Cadarache (Bouches-du-Rhône), leur candidature pour l'accueil de ce prototype dont on parle depuis plus de vingt ans. « Nous venons de franchir une étape importante. Le projet entre dans le concret puisque l'Union européenne et le Japon ont reçu mandat de leur gouvernement pour négocier le site et les contributions financières », commente Robert Aymar, directeur de l'équipe internationale d'Iter. Le Canada s'était porté candidat il y a un an. L'ambition est de « mettre le soleil en bouteille » (1). Il s'agit de maîtriser la fusion nucléaire pour produire l'énergie propre et quasi inépuisable des étoiles à partir d'hydrogène. L'idée hante les esprits des scientifiques depuis déjà plus de quarante ans. L'ampleur du projet a poussé la communauté scientifique internationale à s'allier en 1985 pour construire la machine expérimentale devant prouver que le rêve peut devenir réalité. Mais le coût de la machine (50 milliards de francs à l'époque) a sérieusement douché les enthousiasmes et les États-Unis sont sortis du projet. Aujourd'hui, les partenaires d'Iter sont le Canada, la Russie, l'Europe et le Japon. Mais, selon Robert Aymar, George Bush serait disposé à réintégrer Iter. Les objectifs ont été revus à la baisse (produire 500 mégawatts pendant 500 secondes) pour diminuer le coût à 4,6 milliards d'euros (s'il était construit en France). Parmi les candidatures, celle du centre de recherche du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) à Cadarache bénéficie d'un avantage important, celui d'un environnement scientifique unique par rapport aux sites concurrents, Montréal, Vandellos en Espagne et Rokkasho-Mura au Japon. Trois cents spécialistes de la fusion travaillent déjà à Cadarache, notamment sur le tokamak Tore Supra, l'équipement complémentaire du Jet britannique, et qui après le changement de son bouclier thermique va permettre de poursuivre les expériences pendant deux à trois ans, le temps de lancer Iter. Le choix du site pourrait intervenir avant la fin de l'année et le traité pourrait être signé dans les quatre à six mois suivants, estime Robert Aymar. La construction pourrait alors s'étaler entre 2005 et 2015. Après une campagne d'expérimentation de dix ans, c'est aux alentours de 2025 qu'on pourra dire si la fusion peut constituer l'une des options énergétiques du futur.

Figaro :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20020608.FIG0212.html

http://ITER :

http://www.iter.org/

Un nouveau mode de désintégration radioactive mis en évidence
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Un nouveau mode de désintégration radioactive, activement recherché depuis quarante ans, vient d'être mis en évidence par une équipe internationale, ont annoncé le 11 juin le GSI (Gesellschaft für Schwerionenforschung) allemand et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) français. Cette découverte devrait permettre de progresser dans l'étude de la structure, encore très mal connue, des noyaux atomiques. Dans les noyaux atomiques naturels, en général stables, les nombres de protons et de neutrons sont sensiblement égaux. Lorsque cet équilibre est perturbé par un excès de l'un de ces deux types de nucléons, le noyau devient instable (ou radioactif) et se désintègre en un autre noyau en émettant une particule. Ce sont les radioactivités alpha et bêta. En cas de trop grand déséquilibre, les nucléons ne pouvant plus être liés, le noyau émet directement un ou des nucléon(s) excédentaire(s). Un noyau très riche en protons doit émettre, prédit depuis les années 1960 la théorie, un ou deux protons (radioactivité un-proton et radioactivité deux-protons), selon que son nombre initial de protons est respectivement impair ou pair. Alors que la radioactivité un-proton a été observée pour la première fois au début des années 1980 au GSI, permettant depuis une étude approfondie de la structure des noyaux instables, la radioactivité deux-protons restait à mettre en évidence. C'est ce que vient d'observer pour la première fois une équipe internationale dans un isotope du fer, le fer-45, dont le noyau s'est désintégré en émettant simultanément deux protons. Cette découverte, estiment les physiciens, va permettre d'étudier le mécanisme de ce nouveau mode de désintégration. Elle devrait permettre également d'avancer dans l'étude de la structure nucléaire. Les deux équipes ont mené séparément leur expérience, à Darmstadt (Allemagne) et au Grand Accélérateur National d'Ions Lourds (GANIL), à Caen. Le CNRS, via son Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3), gère le GANIL paritairement avec le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA).

CNRS : http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/dyncom/communique.php?article=71

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Les cancers frappent inégalement les pays d'Europe
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

La prévalence du cancer varie beaucoup en Europe, montre la plus large étude jamais réalisée sur le continent, portant sur 3 millions de patients dans 17 pays. Elle est publiée dans « Annals of Oncology », le journal de la Société européenne de cancérologie médicale. Europreval est la plus grande étude de prévalence conduite à ce jour. Réalisée à partir de 38 registres du cancer dans 17pays européens*, elle porte sur 3 millions de patients chez qui la maladie a été diagnostiquée entre 1970 et 1992. Les résultats sont présentés par une équipe internationale dans « Annals of Oncology » (13, 2002). Pour l'ensemble des cancers, la prévalence va de 1 169 pour cent mille en Pologne à 3 047 pour cent mille en Suède, la France se situant entre les deux, avec 2 356. Pour la plupart des cancers, la prévalence est forte dans les registres suédois, suisses, allemands et italiens, et faible chez les Polonais, Estoniens, Slovaques et Slovènes. Les variations sont également très importantes selon le type de cancer. L'Allemagne se distingue par la plus forte prévalence de cancer du côlon, ce qui coïncide avec la plus forte incidence. Pour le cancer de l'estomac, c'est l'Italie qui est en tête, mais seulement en chiffres bruts, pas quand on les rapporte à l'âge (elle n'a alors que la troisième place). Les Suédois (229 pour cent mille) sont de loin les plus touchés par le mélanome, suivis par les Autrichiens (168), les Suisses (154) et les Danois (142), la plupart des autres pays, comme la France (41), ayant des taux bien plus faibles. La Suède est également en tête pour le cancer du sein, tandis que l'Autriche et le Danemark ont les prévalences les plus élevées de cancer du col. Beaucoup de cancers de l'utérus en Allemagne (344) et beaucoup moins en Ecosse (132), la France (176) et l'Angleterre (177) se signalant aussi par des taux peu élevés. En revanche, la France a la plus forte prévalence de leucémies (55,9), mais associée au plus haut niveau de survie relative et au plus grand nombre de survivants à long terme. Dans tous les pays, la prévalence des cancers est plus forte chez les femmes (61 % des cas au total, 71 % en Pologne). Le cancer du sein représente 34 % des cancers féminins. Chez l'homme, c'est le cancer colo-rectal qui a la plus forte prévalence (15 % des cancers masculins et 10 % des cancers féminins), devant le cancer de la prostate (12 %) et celui du poumon (10 %).

Les auteurs ont trouvé des corrélations entre la prévalence et des variables sanitaires et socio-économiques : une forte prévalence est associée à une mortalité générale et infantile basse et avec un produit national brut et des dépenses de santé élevés. D'où l'on peut en déduire que la prévalence du cancer augmente avec le développement économique. Pour les auteurs, elle constitue un indicateur des aspects positifs (accroissement de la longévité, augmentation de la durée de survie des malades) comme négatifs (augmentation de l'incidence) de ce développement. Et ils en concluent que la lutte contre le cancer en Europe n'a pas concentré suffisamment de ressources à la prévention primaire. Reste à savoir si ces données de prévalence globale peuvent, comme les auteurs l'espèrent, constituer une information importante pour la planification sanitaire. Dans un éditorial associé, le Pr Graham Giles (Australie) en doute pour le moment, en faisant valoir notamment que nombre de survivants à long terme seront guéris et ne pèseront pas plus sur les dépenses de santé que les personnes du même âge. Il en sera autrement si Europreval poursuit sa tâche et explique, par exemple, la situation de la Suède, à forte prévalence, mais aussi relativement faible incidence et taux de survie au-dessus de la moyenne : dépistage précoce, mélange de types de cancers, traitement, autres facteurs ?

Quotidien du médecin :

http://www.quotimed.com/information/index.cfm?

Cancer du sein : un nouveau traitement qui associe chimiothérapie et hyperthermie
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Aujourd'hui, le cancer du sein se soigne bien, pour peu qu'il ait été dépisté suffisamment tôt. Cependant, certains résistent encore aux traitements. Des chercheurs du Duke Comprehensive Cancer à Durham aux Etats-Unis viennent de présenter une nouvelle approche thérapeutique lors d'un congrès de cancérologie à Orlando, qui pourrait faire évoluer cette situation. Cette nouvelle approche consiste à combiner l'effet d'agents chimiothérapeutiques les plus récents, avec l'hyperthermie (augmentation de la température des tissus contenant la tumeur). Ces agents sont enrobés dans des vésicules graisseuses, appelés liposomes, et administrés aux patientes par voie orale. Celles-ci sont par ailleurs allongées sur le ventre, sur une table spécialement conçue à cet effet. Le sein atteint baigne ainsi dans un liquide salé qui le maintient à une température de 40°C. L'élévation de température augmente la perméabilité des vaisseaux sanguins et l'oxygénation des tissus. Ce faisant, elle facilite la pénétration des agents chimiothérapeutiques dans les cellules cancéreuses et rend leur action plus efficace. De plus, la chaleur diminue l'efficacité des enzymes chargées de réparer l'ADN dans les cellules et accroît ainsi encore les dégâts causés par la chimiothérapie à la tumeur. Par ailleurs, les enveloppes graisseuses des liposomes fondent sous l'effet de la chaleur, ce qui permet de délivrer préférentiellement les agents chimiothérapeutiques au coeur des tissus chauffés. Les autres tissus reçoivent une dose de médicament beaucoup plus faible, permettant ainsi d'utiliser des doses 30 fois supérieures à celles employées habituellement, « sans empoisonner le reste du corps » précise le Dr Blackwell. Les premiers essais cliniques ont été menés sur 21 femmes atteintes d'un cancer résistant au traitement et dont le caractère invasif des tumeurs ne permettait pas d'opération. Ces femmes ont subi quatre séances de chimiothérapie avec hyperthermie. Les séances duraient une heure chacune et étaient renouvelées trois fois, à trois semaines d'intervalle. Ce traitement a permis de stopper le développement des tumeurs chez les 21 femmes traitées et a réduit leur grosseur chez 50% d'entre elles. 33% ont même vu leur tumeur totalement disparaître. Pour les autres, une radiochimiothérapie (combinaison d'agents chimiques et de rayons) a été mise en place pour détruire les cellules cancéreuses restantes. Ces résultats sont vraiment très encourageants, même s'ils doivent encore être confirmés sur un plus grand nombre de patientes. Il ne reste donc plus qu'à espérer que cette technique puisse être rapidement généralisée.

Duke Comprehensive Cancer :

http://www.dukemednews.duke.edu/news/article.php?id=5510

Vers un nouveau traitement contre la leucémie myéloïde chronique
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Après le gleevec, deux autres inhibiteurs du récepteur tyrosine kinase (FLT3) pourraient constituer une alternative dans le traitement chimiothérapeutique (hors greffe de moelle osseuse) de la leucémie myéloïde chronique (LMC), si l'on en croit deux nouvelles études effectuées au Brigham and Women's Hospital (Boston, MA, EU) et publiées en avance sur le site web de la revue Cancer Cell. La LMC est un cancer de la lignée hématopoïétique (incidence :5 cas pour 100000), souvent mortelle, même si elle bénéficie souvent d'une période de rémission grâce à la greffe de moelle osseuse. L'étiologie moléculaire de la LMC est dans plus de 30% des cas provoquée par des mutations du récepteur tyrosine kinase FLT3, conduisant à la sur-activation de la voie de signalisation dépendante de ce récepteur.Dans la première étude, PKC412, qui induit l'arrêt cellulaire en phase G1 ainsi qu'une apoptose, a montré son action FLT3 spécifique sur des lignées cellulaires Ba/F3. Dans la seconde étude, la molécule CT53518, un antagoniste spécifique de FLT3, a stoppé la croissance de lignées cellulaires provenant de LMC en inhibant l'hyperphosphorylation des récepteurs FLT3 (voies MAP kinase et PI3 kinase), et a montré son efficacité thérapeutique (aux mêmes concentrations que PKC412) dans deux modèles murins de LMC. Les chercheurs ont commencé les premiers essais cliniques sur CT53518 et disent être en train de développer d'autres inhibiteurs du récepteur FLT3 (dont CEP-701 et SU11248).

Cancer Cell :

http://www.cancercell.org/misc/misc4.shtml

Découverte importante sur la maladie de Huntington
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Une équipe internationale de biologistes - dont les travaux sont publiés dans la revue Developmental Cell du 7 juin - vient de découvrir le rôle de deux protéines qui peuvent agir sur la protéine responsable de la mort accélérée des neurones dans la maladie de Huntington. La maladie de Huntington ou "chorée", encore appelée "danse de Saint-Guy", est une affection neurologique rare qui touche une personne sur 10.000 et se manifeste entre 35 et 50 ans."Bien qu'étant encore au stade fondamental, ces découvertes offrent d'ores et déjà de nouvelles perspectives pour le traitement de la maladie de Huntington", estime l'auteur principal de ce travail, Frédéric Sauton, chercheur au CNRS."A terme, ajoutent-ils, d'autres maladies comme le cancer, dans lesquelles la mort cellulaire joue un rôle fondamental, pourraient aussi bénéficier de ces découvertes". Les deux protéines en question - IGF-1 et Akt - agissent elles-mêmes sur une autre protéine, la huntingtine, dont la fonction reste inconnue mais dont la mutation provoque la mort des neurones, et donc, la maladie. Les chercheurs ont notamment découvert comment la protéine Akt "contrarie les plans" de la huntingtine mutante : elle la modifie chimiquement, ce qui change sa forme et donc sa fonction. Cette modification chimique permet d'annuler les effets négatifs de cette huntingtine dans les cellules. "C'est la première fois que des facteurs agissant directement sur la protéine impliquée dans la maladie de Huntington sont ainsi découverts", notent les chercheurs. Ces recherches résultent d'une collaboration entre le CNRS, l'INSERM, l'école de médecine de Harvard et l'université de Californie à San Francisco. Les symptômes les plus frappants de la maladie sont des mouvements anormaux involontaires et saccadés des membres, de la tête et du cou, des troubles mentaux (anxiété, irritabilité, dépression) et une détérioration intellectuelle qui progresse jusqu'à la démence. La mort survient 15 à 20 ans après l'apparition de la maladie à la suite de complications (embolie pulmonaire, pneumonie...). Le diagnostic clinique est souvent difficile à établir en raison de symptômes qui peuvent être confondus avec des troubles psychiques. Il doit être confirmé par un examen du cerveau par IRM ou par un test génétique. La maladie de Huntington est une maladie génétique dite "autosomale dominante" : dès lors que l'un des deux parents est porteur du gène muté, la moitié de sa descendance développera un jour la maladie. Lorsque des cas sont connus dans une famille, il est possible de réaliser un test génétique prédictif. Cependant, il n'existe pas de traitements pour ralentir l'apparition ou la progression de la maladie. Le gène IT15 responsable de la maladie est localisé sur le chromosome 4 et permet la fabrication de la huntingtine qui, en cas de dérèglement, provoque la mort des neurones, et donc, la maladie. Beaucoup d'autres maladies neuro-dégénératives sont dues au même type de mutation. Pour chacune, des régions différentes du cerveau sont atteintes. Dans le cas de la maladie de Huntington, ce sont les neurones du striatum, impliqués dans le contrôle du mouvement, qui dégénèrent.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020606/202/2mbt7.html

L'Europe coupable de ne pas compléter les farines en vitamine B9
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

L'incapacité des gouvernements européens à décider d'enrichir les farines avec une vitamine B, l'acide folique, est une "faute professionnelle de santé publique", accuse un éditorial du British Medical Journal (BMJ), daté de samedi. L'échec des gouvernements européens, Royaume-Uni inclus, à imposer cette mesure, consistant à ajouter de l'acide folique de synthèse (ou vitamine B9) dans les farines, a permis la poursuite d'une épidémie de maladies humaines que l'on pouvait prévenir, assène le professeur Godfrey Oakley de l'université Emory à Atlanta (Etats-Unis). "Ce complément aurait pu sauver un nombre de vies équivalent à celui des morts causés chaque année par les accidents de la route", affirme l'épidémiologiste. En Europe, cette mesure, reconnue comme bénéfique pour le foetus et l'enfant, a été reportée en raison d'hypothétiques effets négatifs sur la santé des personnes âgées. Il existe pourtant de solides arguments tendant à prouver que l'ajout de cette vitamine améliore la santé des adultes, y compris celle des personnes âgées et cela "sans danger", selon l'éditorial. Aux Etats-Unis, cet apport a contribué à éradiquer l'anémie liée à la carence en vitamine B9 parmi les adultes. De plus, "en 1998, année où cette supplémentation est devenue obligatoire aux Etats-Unis, les décès dus aux infarctus et aux attaques (accidents vasculaires cérébrales) ont diminué de 3,4%, soit 4.753 morts par attaques et 21.943 morts par infarctus en moins qu'en 1997", souligne le Pr Oakley. D'après une étude, cet apport vitaminique a réduit les morts par attaques cérébrales parmi des hommes chinois, ajoute-t-il. L'acide folique, que l'on trouve dans le foie, le lait, des légumes (épinards, concombres, asperges...), joue notamment un rôle important dans la formation des globules rouges du sang par la moelle osseuse. Pouvoir prévenir d'une manière aussi efficace et peu coûteuse des maladies humaines est pourtant une "opportunité rare" qu'il faut saisir. "Les gouvernements qui ne s'assurent pas de l'enrichissement des farines commettent une faute professionnelle de santé publique", estime-t-il. Une concentration de 240 mg d'acide folique pour 100 grammes de farines serait en effet de nature à améliorer la santé des populations. Le Pr Oakley souligne "l'ironie" de la situation du Royaume-Uni, puisque c'est dans ce pays qu'il a été prouvé que l'adjonction d'acide folique permet de prévenir de graves malformations neurologiques de l'embryon, au niveau de la colonne vertébrale (spina bifida) et du cerveau (anencéphalie: absence de crâne et d'encéphale). C'est d'ailleurs sur cette base que les Etats-Unis, le Canada, le Chili et d'autres pays ont requis l'adjonction de la vitamine.

BJM du 8-06-2002 : http://bmj.com/cgi/content/full/324/7350/1348

La longévité, c'est de famille
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Un centenaire dans la famille, c'est une promesse de longévité pour les frères et soeurs. Telle sont les conclusions de l'étude de chercheurs américains dirigés par le Dr Thomas Perls. Cette étude montre qu'une plus forte résistance est observée à tous les âges. Les auteurs se sont penchés sur 444 familles comptant au moins un centenaire, soit 2 092 membres de leurs fratries. Leurs soeurs ont un risque de mourir inférieur de moitié à la moyenne nationale, et ce à tous les âges. Et il en est de même pour les frères, sauf à l'adolescence et au début de l'âge adulte. Les soeurs de centenaire ont 17 fois plus de chances d'arriver à 100 ans que la population générale et leurs frères au moins 8 fois. « Les centenaires et leur famille constituent un groupe spécial qui apparaît plus résistant à la maladie ou qui survit mieux à la maladie tout au long de la vie », commente un membre de l'Institut national de l'âge, qui a financé l'étude, parmi une série sur ce thème. L'étude de ces fratries doit permettre de faire la part respective des facteurs génétiques et environnementaux dans cette survie encore exceptionnelle. Des chercheurs de l'Utah ont constaté que les frères et soeurs des personnes à longue vie vivent plus longtemps que leurs cousins et autres parents plus éloignés, ce qui suggère qu'un petit nombre de gènes influence la longévité. En 2001, le Dr Perls et ses collègues ont trouvé sur le chromosome 4 une région « hautement suggestive » d'une prédisposition à une longévité exceptionnelle.

PNAS :

http://www.pnas.org/

Un médicament pour détruire les tumeurs cancéreuses efficace sur la souris
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Un médicament testé sur des souris s'est montré efficace pour détruire des tumeurs cancéreuses en s'attaquant aux vaisseaux sanguins qui permettent leur alimentation, selon des travaux publiés le 11 juin aux Etats-Unis. Le médicament adopte "l'approche d'un cheval de Troie qui détruit les vaisseaux sanguins alimentant les tumeurs" sans toucher les vaisseaux des cellules saines, a expliqué le Dr Michael Rosenblum, principal auteur de l'étude publiée dans les Comptes rendus de l'Académie nationale des Sciences (PNAS). La substance testée (VEGF121/rGelonin) "utilise le facteur de croissance endothélial vasculaire pour faire parvenir l'agent toxique sélectivement à l'alimentation en sang de la tumeur, ayant pour effet d'affamer la tumeur", a poursuivi le professeur de médecine du Centre de recherche sur le cancer M.D. Anderson de l'Université du Texas à Houston. Le facteur de croissance utilisé comme vecteur est une protéine capable d'induire la prolifération des cellules endothéliales vasculaires qui tapissent le coeur, les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Pour cet essai, les souris ont reçu des injections de cellules humaines de cancer de la prostate et de mélanome. Les tumeurs des souris traitées se sont réduites, ne représentant plus que 16% des tumeurs présentes dans les souris qui n'ont pas reçu le traitement, selon le Dr Philip Thorpe, professeur de pharmacologie à l'Université du Texas Southwestern de Dallas, qui a participé à l'étude. Un essai clinique du médicament sur des malades du cancer devrait commencer dans le courant de l'année au centre M.D. Anderson où il a été mis au point, a précisé le Dr Rosenblum. Les thérapies prenant pour cible les vaisseaux sanguins alimentant les tumeurs représentent une nouvelle voie prometteuse de la recherche anti-cancéreuse qui contourne un problème majeur de la chimiothérapie : la capacité des tumeurs à muter et devenir résistantes aux médicaments.

PNAS du 11-06-2002 :

http://www.pnas.org/

Traumatismes sonores : un médicament pour "réparer" l'oreille ?
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Alors que les traumatismes sonores constituent la première cause de perte auditive dans les pays industrialisés, une équipe de Montpellier a rétabli la fonction auditive de cobayes soumis à un traumatisme sonore majeur. Une sacrée nouvelle ! En France, plus de 5 millions d'adultes souffrent d'acouphènes. Ces bourdonnements d'oreilles plus ou moins continus, mais extrêmement gênants, sont provoqués par un traumatisme sonore ou une succession de stress auditifs. Contre ces troubles, il n'existe aujourd'hui aucun remède vrai. Vasodilatateurs, anti-inflammatoires sont bien sûr proposés pour soulager ces patients, mais le remède le plus efficace contre les acouphènes reste encore aujourd'hui... le mépris ! Les responsables de l'unité INSERM U 254 à Montpellier, en collaboration avec des équipes d'Aventis, ont réussi un joli doublé. D'une part, ils ont mis au point un modèle expérimental de l'acouphène, chez l'animal. Modèle fiable, totalement reproductible, qui permet d'évaluer et de quantifier le phénomène. Et donc de tester différents candidats traitements. Et d'autre part ils sont parvenus, toujours chez l'animal, à rétablir une audition normale chez 70% à 100% d'un groupe de cobayes qui avaient subi une exposition de trente minutes à un bruit de 120 dB ! Le médicament utilisé pour cela est la riluzone, un anti-glutamate dont les propriétés anti-convulsivantes et sédatives, mais aussi anti-ischémiques (c'est-à-dire anti-infarctus tissulaire) étaient déjà connues. En raison de sa toxicité potentielle, le produit doit être administré localement au niveau de l'oreille interne, ce qui le rend assez peu maniable... Mais ces travaux, pour préliminaires qu'ils soient, sont porteurs d'espoir pour des millions et des millions de malades gravement handicapés... et aujourd'hui trop souvent mal reconnus.

Destination Santé :

http://www.destinationsante.com/

Vitamine D : son rôle se précise
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Hormone apparentée aux stéroïdes, la vitamine D résulte de l'action de la lumière UV-B sur une forme de cholestérol présent dans la peau. Le foie et les reins transforment ce type de vitamine D produit par la peau sous la forme active appelée 1,25-dihydroxy-vitamine D. Des travaux récents ont démontré que les seins, la prostate et le colon produisent également leurs propres versions de cette vitamine D active. La vitamine D joue aussi un rôle dans les signaux intracellulaires responsables du contrôle de la division cellulaire et, par conséquent, dans le développement des cancers. Publiée dans la revue Cancer, une étude américaine indique que " l'effet latitude " - taux de maladies moins important dans les régions plus ensoleillées - joue également un rôle dans beaucoup de cancers (sein, prostate, colon, vésicule biliaire, oesophage, rein, rectum, estomac, utérus), mais aussi, peut être, dans la sclérose en plaques. Une insuffisance de vitamine D empêche l'organisme d'absorber le calcium et peut entraîner alors une ostéoporose. Un traitement de vitamine D, pris sous forme de supplément au régime, est efficace pour empêcher le diabète de Type 1, probablement parce que cette vitamine ralentit l'action du, système immunitaire sur les cellules responsables de la production d'insuline. Aussi les chercheurs commencent-ils à recommander aux personnes adultes une exposition quotidienne au soleil d'environ un quart d'heure.

BG 04/06/02 :

http://www.boston.com/dailyglobe2/155/science/Sun_exposure_may_be_a_good_thing+....

Des liens entre Alzheimer et Parkinson
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Les maladies d'Alzheimer et de Parkinson auraient-elles en partie le même déterminisme génétique ? C'est ce que suggère une première étude réalisée par des spécialistes américains de génétique des populations. Les chercheurs dirigés par le professeur Margaret Pericak-Vance, première lauréate, l'an passé, du prix scientifique Louis D.-Institut de France (voir encadré), étudiaient les cartes génétiques de plus de 500 familles de patients atteints à des âges très variés par l'une ou l'autre maladie. Ils ont alors eu l'idée de combiner les deux groupes pour rechercher si l'âged'apparition des deux maladies pouvait être associé à un facteur génétique commun. Et là, surprise, une même région sur le chromosome 10 s'est révélée commune aux deux pathologies, désignant pour la première fois un possible marqueur de risque partagé par les deux maladies. « Cette découverte est à la fois intéressante et très originale, observe le docteur Marie-Christine Chartier-Harlin, spécialiste à l'Inserm des facteurs de susceptibilité génétique aux maladies neurodégénératives, même si elle doit maintenant être confirmée. » D'ailleurs, des similitudes apparaissent déjà manifestes dans les marques pathologiques de ces deux maladies. Du point de vue clinique, beaucoup de patients atteints de la maladie d'Alzheimer développent des troubles du mouvement retrouvés dans la maladie de Parkinson, tandis que cette dernière comporte parfois des signes de démence caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. « Au niveau cérébral également, un déficit enzymatique au niveau d'un même groupe de cellules nerveuses, dans le noyau basal de Meynert, est observé dans les deux pathologies ; et la présence dans le cerveau d'amas protéiques appelés corps de Lewy, caractéristiques de la maladie de Parkinson, est aussi notée chez certains malades atteints de la maladie d'Alzheimer, ajoute le docteur Chartier-Harlin. Enfin, pour ces deux maladies neurodégénératives affectant tardivement les patients, un processus inflammatoire comparable semble à l'oeuvre, marqué par une activation du métabolisme oxydatif ». En revanche, aucun facteur de susceptibilité génétique commun n'a encore été clairement identifié, ce qui rend d'autant plus remarquable le résultat issu du Center for Human Genetics de Durham en Caroline du Nord. Pour ce qui est de la maladie d'Alzheimer, dès 1990, chez quelques rares familles atteintes héréditairement, des mutations dans le gène de l'APP, une protéine dont un fragment se retrouve en amas caractéristiques dans le cerveau de tous les patients atteints, ont été découvertes. Mais ce premier succès reste isolé, les mutations de l'APP n'expliquant qu'un nombre infime de cas et pas la forme sporadique de la maladie, de loin la plus répandue. Si, du côté de la maladie d'Alzheimer, le gène de l'ApoE4 constitue un facteur de risque, aucun indice génétique comparable n'est encore apparu pour la maladie de Parkinson, même si la recherche progresse rapidement. Après le travail de repérage chromosomique effectué grâce à la génétique des populations, les chercheurs vont en effet pouvoir passer à l'étape moléculaire d'identification des gènes responsables de ces maladies, notamment à partir des tissus nerveux de patients dûment autopsiés. Un travail final qui risque, selon de nombreux spécialistes, d'échapper à la recherche française, les chercheurs ayant beaucoup de mal à recueillir le consentement écrit des familles exigé dans notre pays pour effectuer des prélèvements sur les patients décédés.

Figaro :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20020612.FIG0178.html

Les cellules souches sont retenues dans leur niche par une « colle cellulaire »
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

En étudiant les ovaires de la drosophile, des chercheurs ont découvert que les cellules souches germinales sont attirées vers leur niche, leur micro-environnement spécifique, puis ancrées sur place grâce à une protéine d'adhésion cellulaire, la DE-cadhérine, sorte de colle cellulaire. Cet ancrage moléculaire joue un rôle essentiel pour maintenir le stade indifférencié des cellules souches. Cette découverte est interessante puisqu'il est probable qu'un mécanisme similaire existe chez l'homme.« En comprenant mieux comment les cellules souches sont d'abord attirées dans leur niche, puis gardées là, nous sommes mieux à même d'évaluer leur structure, leur fonction et leur entretien », commente dans un communiqué le Dr Ting Xie, qui a dirigé ces travaux au Stowers Institute for Medical Research, à Kansas City. « Cette compréhension est essentielle pour évaluer l'usage futur des cellules souches dans le traitement des maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer, ainsi que le diabète et pour pénétrer les mystères du rôle joué par les cellules souches dans la formation des tumeurs et dans le processus du vieillissement. » Le P-DG du Stowers Institute, Bill Neaves, souligne que « la recherche du Dr Xie démontre que le micro-environnement est plus important que la cellule souche elle-même pour déterminer le destin de cette cellule souche ; on peut espérer que les cellules souches de n'importe quel organe seront capables de remplacer les cellules endommagées dans un autre organe si elles se trouvent elles-mêmes dans la niche des cellules souches de cet organe ». Les cellules souches, on le sait, existent dans de nombreux tissus adultes et sont responsables de la production des cellules différenciées qui remplacent les cellules perdues tout au long de la vie. L'équipe du Dr Xie a étudié les cellules souches dans les ovaires de la mouche drosophile, « un excellent système pour étudier les cellules souches et les niches in vivo, tant au niveau cellulaire que moléculaire », soulignent les auteurs. Les chercheurs montrent que l'adhésion cellulaire médiée par la DE-cadhérine est requise pour ancrer les cellules souches germinales dans leurs niches au sein des ovaires de la drosophile. Deux composants majeurs de ce processus d'adhésion, la DE-cadhérine et la bêtacaténine, s'accumulent en grandes quantités dans les jonctions membranaires entre les cellules souches germinales et des cellules de la niche. Lorsque ces deux protéines, qui servent en quelque sorte de « colle cellulaire », sont retirées des cellules souches germinales, les cellules souches disparaissent. De plus, ont découvert les chercheurs, la DE-cadhérine est requise pour recruter les cellules souches germinales vers leur niche. « De la même façon, des molécules d'adhésion apparentées à la cadhérine pourraient aussi aider à recruter et à ancrer les cellules souches dans leurs niches dans d'autres organismes, y compris l'homme », concluent les chercheurs.

Science » du 7 juin 2002 :

http://www.sciencemag.org/content/current/#brevia

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Daimler invente la voiture communicante branchée sur UMTS
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Le constructeur Daimler Chrysler vient de présenter son prototype de voiture de tourisme high-tech. Il a été réalisé conjointement avec les sociétés Siemens (électronique), Sun Microsystems (développement logiciels), T-Mobile (réseaux télécoms), Jentro (équipementier auto) et une équipe de l'université française de Nice Sophia Antipolis. Après l'automobile 3 litres aux 100, voici donc l'automobile 3G. Baptisée simplement "voiture UMTS", cette version "customisée" de la Classe S de Mercedes-Benz a été spécialement équipée pour intégrer le dernier cri de l'informatique embarquée. Elle s'habille aussi aux couleurs de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), reposant sur la norme UMTS. «La solution présentée aujourd'hui montre parfaitement la diversité des applications UMTS futures: des services télématiques aux offres de divertissement», affirme Timotheus Höttges, directeur de l'opérateur de téléphonie cellulaire T-Mobile (groupe Deutsche Telekom). Les nouveaux services ne seront disponibles qu'une fois les réseaux mobiles de type UMTS ou 3G opérationnels. Ces derniers sont en test au Japon et ne devraient pas être disponibles commercialement avant 2003 en Europe. Les contenus doivent être transmis au véhicule de test avec une vitesse de transmission moyenne de 128 Kilo bits par seconde (Kbps). En standard, l'UMTS installé dans le véhicule autorise une bande passante maximale de 384 Kbps, environ six fois la vitesse des réseaux de type RNIS. Au niveau logiciel, la solution se base sur le langage Java de Sun, qui doit offrir aux fournisseurs de services la possibilité d'intégrer et d'actualiser rapidement leurs prestations au sein du système. De nouveaux composants logiciels peuvent être chargés et exécutés «à la volée» par un fournisseur de services. Les applications utilisées doivent faire de l'automobile un bureau roulant ou encore un espace "d'info-divertissement". Un système de navigation doit parachever la gamme de fonctionnalités. Outre la possibilité d'ouvrir à terme des séances de vidéo-conférence, les fabricants parlent aussi de s'en servir comme vidéo-surveillance, ou de se connecter sur des réseaux de caméras qui surveillent le trafic routier. A cela s'ajoutent des services d'information et toutes les applications classiques d'un ordinateur de bureau connecté à haut débit sur l'internet. Le système de navigation non embarqué apporte des informations sur les points intéressants situés à la périphérie. La classe S UMTS est purement un véhicule de test et a été équipée à cette fin d'un ordinateur, de deux écrans LCD à matrice active (TFT) de 15 pouces, extractibles à partir des dossiers, ainsi que de claviers sans fil.

DaimlerNews : http://www.daimlerchrysler.com/index_e.htm

Première traversée des Etats-Unis d'une voiture dotée d'une pile à combustible
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Fabriquée par DaimlerChrysler, la NECAR 5 (New Electric Car, 5th Generation), une automobile équipée d'une pile à combustible, vient de traverser les Etats-Unis en empruntant le réseau routier classique. Ce voyage d'environ 5 000 km, effectué à une vitesse moyenne de 60 km/h, avec des pointes à 140 km/h, aura duré 85 heures. Le problème majeur rencontré lors de cette expérience aura été l'absence de sources d'approvisionnement en carburant, en l'occurrence du méthanol, qui n'était disponible que tous les 500 km. Aussi le développement de véhicules équipés de piles à combustible ne pourra-t-il véritablement débuter que lorsqu'un certain nombre de problèmes aura été réglé (sécurité du transport de l'hydrogène, un élément chimique hautement inflammable, régularité des performances, diminution significative des coûts de fabrication). Néanmoins, la plupart des grands constructeurs automobiles estiment que les voitures équipées de piles à combustible devraient apparaître sur le marché d'ici huit à dix ans.

CT 05/06/02 :

http://www.chicagotribune.com/technology/chi-0206050291jun05.story?coll=chi%2Dte...

Antivol auto par satellite
Samedi, 15/06/2002 - 00:00

Plus de 300 000 voitures sont volées chaque année en France. Un chiffre en constante augmentation. Pour lutter contre ce fléau, il est désormais possible d'équiper votre véhicule d'un anti-vol par satellite. Alliant à la fois les technologies GPS et GSM, c'est-à-dire le positionnement par satellite et le téléphone mobile, cet antivol d'un nouveau genre, baptisé Système e-SAT (MAE -Identicar) permet de localiser et d'immobiliser à distance un véhicule volé. Le principe est simple : si par malheur on vous dérobe votre voiture, vous passez un coup de fil à la centrale de surveillance. Un opérateur va alors pianoter sur son ordinateur et jouer un mauvais tour au voleur : à distance, via la liaison satellite, il va envoyer un signal qui a pour effet de déclencher le klaxon et les feux détresse. Ce n'est pas très discret... Difficile de continuer à rouler dans un véhicule qui clignote et qui hurle tout ce qu'il sait... Le voleur n'a donc pas d'autre solution que de s'arrêter. Le bruit cesse mais le véhicule se retrouve bloqué. Impossible de le faire redémarrer. Il ne reste plus alors qu'à prévenir la police en indiquant l'adresse où se trouve la voiture. Cet anti-vol par satellite fonctionne à l'aide d'une balise miniaturisé, de la taille d'un paquet de cigarettes, qu'il est assez facile de dissimuler à bord de l'auto afin d'éviter qu'elle soit déconnectée. C'est cette balise qui communique avec le satellite. La technologie GPS offre une précision de quelques mètres qui permet de voir exactement sur un plan à quelle adresse se trouve le véhicule. Ce système est utilisé également dans les fourgons de transport de fonds. Le problème, cela reste quand même le prix pour ce type d'équipement, environ deux fois plus cher qu'une alarme traditionnelle puisque cela avoisine les 1500 Euros. Ce système devrait permettre de réduire le nombre de vols de voiture et notamment le "car-jacking" qui consiste à expulser un conducteur au feu rouge ou dans un parking pour lui arracher son véhicule moteur tournant. Une pratique violente qui se répand en Europe.

Radio France :

http://www.radio-france.fr/chaines/info2000/chroniques/monde/fiche.php?numero=35...

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