RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 181
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 08 Février 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'internet à haut débit va pouvoir emprunter les câbles électriques
L'usage d'internet continue de progresser aux Etats-Unis
Le Rhône récompensé pour un site Internet sur l'enseignement
Noos transforme votre PC en vidéoclub
Matière
Les prédictions de la loi de Moore seront dépassées
Le téléphone cellulaire bientôt de la taille d'une bague ?
Terre
Risque de pluies diluviennes à cause de l'effet de serre
Vers la détection précoce des cyclones tropicaux
Vivant
Des cellules-souches obtenus par parthénogenèse chez le singe
Découverte de nouvelles cellules souches adultes
Diabète: régime et exercice plus efficaces que les médicaments
Connaître le sexe de son enfant 16 jours après sa conception
Un rapport de la Royal Society, équivalent britannique de notre Académie
Une thérapie anticancéreuse basée sur l'emploi du virus de herpès
Cancer : Les nouveaux traitements de l'espoir
Cancer de l'estomac : mangez des crudités et du tofu !
Les vertus anticancéreuses de la pomme confirmée
Cancer du côlon : mise au point d'un test de dépistage très précoce
De nouveaux tests sanguins pour les nouveau-nés américains
Le défi des maladie orphelines : Le pseudoxanthome élastique
Un pansement "intelligent" pour détecter les infections
Une sucrerie veut fabriquer du plastique avec des betteraves
Edito
Là où il y a de l'espérance, il n'y a plus de place pour le terrorisme



Il est dommage que le peuple américain ne prenne pas conscience qu'il fait fausse route... Une ferveur d'une intensité à nulle autre pareille a parcouru l'ensemble de ce peuple, dans les jours qui suivirent les tragiques et sordides attentats du 11 septembre. Toutes les autres nations du Monde, et en particulier, les vieilles nations d'Europe, en tête desquelles il faut placer la France, ont discrètement envié ce peuple qui a su fusionner autour d'idées simples, comme seuls savent le faire les grands peuples, une ou deux fois par siècle. Il fallait voir cette ferveur dont les thuriféraires de la pensée unique savent si bien se moquer dans notre vieille Europe, pour constater que le peuple pionnier d'Amérique, tel l'animal en mue, abandonnait une vieille peau lourde d'égoïsme et d'intérêts particuliers, pour laisser apparaître une nouvelle parure faite de solidarité et de patriotisme. Il est ainsi des moments privilégiés dans l'Histoire d'un Peuple, comme dans la vie d'un Homme où nous pouvons lui demander de se transcender pour réaliser des oeuvres hors du commun et pour atteindre de nouveaux paradis. Or, il est dommage que celui qu'ils avaient élu pour le mettre à leur tête, ne leur ait pas montré la bonne voie. Comme je l'avais écrit ici, dans les heures qui suivirent le 11 septembre,( voir édito de @RT Flash 160, les batailles de l'avenir, face à la barbarie et au terrorisme, ne se gagneront plus par la force physique, mais par l'intelligence. Ce n'est pas en tapissant de bombes des territoires entiers que l'Occident fera reculer le terrorisme. Tout au contraire... Sous la mitraille il se terre, mais aussi, il se multiplie. La seule façon d'éradiquer durablement le terrorisme, est de faire disparaître le terreau sur lequel il se nourrit. Sortons de nos égoïsmes de pays nantis pour faire respecter, dans le droit fil de la Déclaration des Droits de l'Homme, le postulat qui dit avec force que chaque vie humaine a la même valeur, et nous verrons alors s'imposer naturellement une solution de bon sens. Nous ne pouvons pas continuer à voir mourir, chaque année, 12 millions d'êtres humains parce qu'ils n'ont pas accès à l'eau potable, ou de voir programmée, dans ces prochaines années, la mort de plusieurs dizaines de millions d'Africains touchés par le SIDA, sans que nous réagissions avec force. Les grandes nations, en tête desquelles il faut malheureusement placer les Etats-Unis, ne doivent plus prendre partie dans les tragiques conflits locaux, en tête desquels il faut placer le conflit Israélo-Palestinien du Moyen orient, mais tout au contraire, mettre toute leur autorité et leurs moyens, qui sont grands, pour amener chacun, en toute équité, à la table des négociations. Il faut surtout que les pays les plus développés du monde, loin de réduire leur effort de solidarité envers les pays les moins développés, comme ils le font depuis quelques années, tout au contraire, arrêtent un programme volontariste se déroulant sur 25 ans (le temps d'une génération), en se donnant comme objectif qu'à cette échéance, chacun dans le Monde devrait pouvoir se nourrir normalement, et se soigner, et que 80% de la population mondiale devrait savoir lire, écrire et compter. Si les grandes nations du Monde, en tête desquelles pourrait naturellement se placer les Etats-Unis, fixaient cet objectif, oh ! combien ambitieux, à l'ensemble de l'Humanité, et se donnaient réellement les moyens de l'atteindre, vous verriez quelle vague d'espérance submergerait notre planète. Or, là où il y a de l'espérance, il n'y a plus de place pour le terrorisme. C'est là la vraie voie qu'aurait dû emprunter les Etats-Unis, au lendemain du 11 septembre.

Ce n'est pas la direction qu'ils ont prise. C'est dommage !

Espérons qu'ils se ressaisissent...

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
L'internet à haut débit va pouvoir emprunter les câbles électriques
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Le gouvernement a donné le 6 février son feu vert aux premières expériences d'utilisation des pylônes et câbles du Réseau de Transport d'Electricité (RTE) pour offrir des accès internet à haut débit dans les zones rurales les moins équipées. Concrètement, les acteurs intéressés, en particulier les collectivités locales, vont étudier avec le RTE, qui gère le réseau d'électricité, la possibilité d'enrouler des fibres optiques autour des câbles électriques, plutôt que de creuser une tranchée pour les enfouir sous terre. Cette solution est présentée comme une alternative pour les zones les plus enclavées, délaissées par les opérateurs de télécommunications qui se concentrent sur les zones les plus peuplées car plus rentables. "Cette solution est environ trois fois moins chère que l'enfouissement et évite des études lourdes et des travaux de génie civil. En outre, le maillage du réseau permet une large couverture du pays", explique à l'AFP Henry Bernard, directeur adjoint de la divison transport d'électricité du RTE. Près de 2.000 km de lignes électriques sur les 100.000 existants sont déjà équipés de fibres optiques et peuvent accueillir d'autres utilisateurs potentiels. Le RTE vise un objectif de déploiement de 15.000 km d'ici à 5 ans. Parmi les premiers engagés, la région Midi-Pyrénées étudie la possibilité d'équiper les agglomérations de plus de 3.000 habitants à partir du réseau à haute tension existant. Dans cette région, sur les 1.000 km de lignes électriques de RTE, quelque 160 km sont équipés de fibres optiques. "Le financement revient aux collectivités locales. Nous ne financerons que les fibres, environ 10%, qui nous sont nécessaires pour nos besoins en télécommunications", souligne M. Bernard. L'étude pour cette région pourrait être achevée fin février/début mars et RTE serait prêt à commencer la pose des fibres début 2003, indique M. Bernard. Toutefois, les câbles électriques haute tension de RTE s'arrêtent à environ 5 km des principales agglomérations et l'acheminement sur les derniers kilomètres demeure donc le principal problème. "Nous avons pléthore de grands «backbones» (réseaux principaux) en France. Le goulot d'étranglement se situe dans la desserte finale", notait Gabrielle Gauthey, directeur des nouvelles technologies à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), lors des Rencontres de l'observatoire des télécommunications de la ville le 29 janvier à Paris. En juillet 2001, le gouvernement a défini une enveloppe d'environ 1,5 md EUR pour l'accès de tous à l'internet à haut débit d'ici à 2005, notamment grâce à un fonds d'investissement sur les fonds propres de la CDC à hauteur de 230 millions ? sur 5 ans. Pour Lionel Fourny, directeur général des services du conseil général de Moselle, le noeud du problème pour les collectivités locales est de "demeurer attractives": "Le haut débit est un élément d'attractivité. Cela va coûter cher et il faut que l'Etat s'engage financièrement pour nous aider". L'internet à haut débit, via les lignes téléphoniques (ADSL), le câble ou la boucle locale radio, permet de se connecter au réseau avec une vitesse 5 à 20 fois plus rapide qu'avec une connexion téléphonique classique.

AFP :

http://fr.news.yahoo.com/020206/1/2h66e.html

L'usage d'internet continue de progresser aux Etats-Unis
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

L'usage d'internet continue de croître aux Etats-Unis, au rythme de deux millions de nouveaux internautes par mois, montre une étude publiée par le département américain du Commerce. Malgré la crise des nouvelles technologies, 26 millions d'Américains se sont convertis à l'usage du web entre août 2000 et septembre 2001, selon des chiffres tirés du recensement américain. En septembre dernier, un total de 143 millions d'Américains - soit 54% de la population - surfaient sur internet et 174 millions (66%) utilisaient un ordinateur, précise le Département du Commerce. Chez les enfants de 5 à 17 ans, le taux d'utilisation de l'ordinateur atteint 90%. La part des accès internet à haut débit a également progressé, passant de 4 à 11% de la population totale et de 11 à 20% des internautes sur la période.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020205/85/2h2us.html

Le Rhône récompensé pour un site Internet sur l'enseignement
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Chaque année, les prix " Electrophées Administrations 2001 " récompensent les réalisations les plus innovantes des services publics en matière d'administration électronique. Hier, le Conseil général du Rhône, qui concourait pour la première fois, s'est vu remettre par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat, Michel Sapin, le prix " Services à la communauté " pour son site Internet " LaClasse. com ". Selon le jury, ce serveur de ressources pédagogiques destiné aux enseignants et élèves est celui qui apporte le " service personnalisé le plus innovant pour les usagers ". Comme l'avait expliqué récemment Yves Armel Martin, directeur du centre multimédia Erasme du Conseil général du Rhône, créateur du site, " l'Internet regorge d'innovations et de nouvelles possibilités. ' LaClasse. com'cherche à les rendre utilisables le plus facilement par les pédagogues et les élèves ". " Pour toute l'équipe qui a travaillé à l'élaboration de ce site, c'est une grande reconnaissance de leur travail ", a déclaré hier soir Yves Armel Martin, joint par téléphone à Paris où il s'était rendu pour recevoir ce prix avec ses collaborateurs. Expliquant que ce prix était aussi le témoignage des capacités du département du Rhône à adapter au mieux les nouvelles technologies au service du public, il a ajouté : " Si cette nouvelle est un encouragement pour nous tous, elle l'est aussi pour les enseignements et les élèves qui l'ont utilisé quotidiennement depuis sa création et démontré son utilité ", a-t-il ajouté". Le prix leur revient donc à eux aussi, tout autant qu'à nous ".

Progrés :

http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/Index.html

LaClasse. com :

http://laclasse.com/

Noos transforme votre PC en vidéoclub
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

La vidéo à la demande via le Net fait ses premiers pas commerciaux en France avec le service MonVideoClub que le câblo-opérateur Noos lancera prochainement. Une sélection de 150 films sera proposée en streaming ou en téléchargement pour un tarif compris entre 2,66 et 10 euros environ, selon la formule choisie. Plus d'un an après le lancement des premiers tests, Noos lance son service de télévision à la carte par Internet. MonVideoClub, premier service de vidéo à la demande du câblo-opérateur, sera officiellement lancé le 8 février prochain. Destiné aux abonnés au forfait Internet, ce service permettra de visionner sur son PC (ou sur l'écran de télévision si la carte vidéo le permet) des longs métrages choisis parmi 150 titres issus des catalogues de Pathé et Europa Corp, et ce de façon quasi instantanée. Ce service n'est évidemment pas gratuit mais se paye en jetons. Le prix des jetons varie selon la quantité achetée : 5 euros pour 5 jetons, 20 euros pour 25 jetons et 40 euros pour 60 jetons. Soit un prix par jeton compris entre 1 et 0,66 euro. Deux formules sont proposées : le streaming et le téléchargement. Un film en streaming coûtera entre 4 et 6 jetons pour une fenêtre de visionnage de 24 heures. Ce système présente l'avantage d'offrir la projection dès la validation du choix. La seconde offre propose le téléchargement entier du film pour 15 jetons, ce qui peut prendre de très longues minutes, même à 512 Kbits/s. Mais le film est définitivement acquis et peut donc être visionné autant de fois que souhaité. En revanche, le système en interdira toute copie vers un support externe. Le coût d'un film revient donc entre 2,66 euros minimum (formule streaming pour 60 jetons acquis) et près de 10 euros pour le téléchargement (15 euros au maximum). Les films seront diffusés au format Windows Media Video dans une qualité proche du VHS en streaming (à condition qu'il n'y ait pas de saute d'humeur du réseau) et du DVD en téléchargement. La prestation technique est assurée par Moviesystem. L'opérateur a l'intention d'élargir l'offre des programmes vers les documentaires, fictions TV, dessins animés, concerts, spectacles, etc. Le début de la concurrence pour les vidéoclubs ?

SVM : http://www.vnunet.fr/svm/actu/article.htm?numero=9179

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Les prédictions de la loi de Moore seront dépassées
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

S'étant avérées d'une parfaite exactitude durant plus de trois décennies, les prédictions de la loi de Moore semblent aujourd'hui dépassées. Il y a deux ans, l'International Technology Roadmap - prévision officielle de l'industrie sur les progrès envisagés - estimait que la longueur de grille d'un transistor pouvait descendre jusqu'à 140 nanomètres. Or celle-ci atteint actuellement 90 nanomètres. Cette réduction de la longueur de grille permet aujourd'hui à Intel d'annoncer la réalisation en laboratoire d'un module de processeur fonctionnant à 10 GHz, présenté lors de la Solid State Circuits Conference qui se tient actuellement à San Francisco. Intel y dévoile également des travaux sur une technologie permettant d'accroître la vitesse des commutateurs tout en réduisant la consommation d'énergie. Au cours de cette réunion, IBM va présenter ses travaux concernant le développement de microprocesseurs capables d'augmenter ou de réduire instantanément la consommation d'énergie. Pour sa part, Analog Devices dévoilera son gyroscope sur une seule puce.

NYT 04/02/02 . :

http://www.nytimes.com/2002/02/04/technology/04CHIP.html

Le téléphone cellulaire bientôt de la taille d'une bague ?
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Plusieurs composants des téléphones portables, en particulier les résonateurs, occupent un volume important et empêchent la miniaturisation de ces appareils. La principale fonction des résonateurs est de filtrer les fréquences radios et de localiser la bande spécifique allouée à l'utilisateur. Actuellement, ce sont les SAW (Surface Acoustic Wave Devices) qui remplissent cette fonction, mais plusieurs entreprises envisagent d'ores et déjà de les remplacer par des MEMS (MicroElectro Mechanical Systems), environ cinq fois plus précis. Plus performante, cette technologie réduira ainsi la taille des téléphones cellulaires en éliminant les pertes de signaux qui nécessitent actuellement l'utilisation d'amplificateurs et une puissance énergétique plus importante. Fabriqués en silicium, les MEMS pourraient avoir la taille d'une puce. Néanmoins, ils sont déjà si petits que des molécules d'air provoquent des interférences à certaines fréquences. D'où la nécessité de trouver le moyen de les intégrer sous vide dans un produit commercialisable. Discera d'Ann Arbor (Michigan) compte être parmi les premiers à lancer les résonateurs MEMS sur le marché, mais Argilent Technologies contre-attaque avec un résonateur doté d'une membrane interne flottante que Samsung a déjà intégré dans un téléphone de la taille d'une montre.

NYT 31/01/02 : http://www.nytimes.com/2002/01/31/technology/circuits/31NEXT.html

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Risque de pluies diluviennes à cause de l'effet de serre
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Selon une étude anglo-suédoise, l'effet de serre pourrait se traduire dans les cent ans qui viennent par un risque accru -jusqu'à cinq fois supérieur à aujourd'hui- de pluies intenses l'hiver en Europe, et en été sur l'Asie des moussons. Tim Palmer, du Centre européen d'étude sur le climat de Reading (GB) et Jouni Räisänen du centre suédois Rossby Centre ont appliqué une méthode statistique à 19 modèles climatiques. Cette méthode, qui retient les épisodes de pluies exceptionnelles au-delà d'un "seuil de danger", rend mieux compte de phénomènes extrêmes que les moyennes de précipitations qui "lissent" les extrêmes, soulignent les auteurs. Leur approche est complémentaire des études conduites par les chercheurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'étude du climat (IPCC). L'IPCC table sur une hausse moyenne des températures comprise entre 1,4 à 5,8 degrés en moyenne sur le siècle, et une pluviosité accrue au nord de l'Europe. Selon l'étude coordonnée par Tim Palmer, le changement climatique aura pour effet de multiplier par cinq la probabilité d'hivers exceptionnellement pluvieux en Europe du nord et en Europe centrale. Concrètement, un hiver pluvieux qui s'est produit au 20e siècle tous les 50 ans statistiquement (soit une probabilité de 2% par an) pourrait revenir au 21e siècle tous les dix ans, voire tous les huit ans sur de grandes parties d'Europe du nord et du centre. C'est au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et dans le nord de l'Allemagne que la probabilité d'événements exceptionnels s'accroît le plus. Dans le sud de la France, le probabilité double de 2% à 4%, soit un fort épisode pluvieux tous les 25 ans. La probabilité de pluies exceptionnelles en Asie dans la région des moussons est également multipliée par 5. Le Bangladesh, déjà menacé par la montée probable du niveau de la mer, risque des inondations dévastatrices, du fait de pluies trois fois plus fréquentes qu'aujourd'hui. Ce type d'étude peut éclairer les autorités dans des décisions d'investissements lourds (prévention des inondations, infrastructures), face à des événements rares tels que les inondations, mais très coûteux pour la collectivité. En France, après un hiver et un printemps 2001 très arrosés, les sols sont saturés d'eau et les premières pluies intenses risquent d'entraîner de nouvelles inondations dans la Somme, mais aussi dans l'Est et à Paris.

Nature du 31-01-01 :

http://www.nature.com/nsu/020128/020128-7.html

Vers la détection précoce des cyclones tropicaux
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Grâce a des données satellites, des chercheurs ont réussi a détecter 40 heures plus tôt que d'habitude, des cyclones tropicaux se développant dans les régions de l'Atlantique et du Pacifique est, propices aux ouragans. Ces chercheurs du Center for Océan-Atmospheric Prediction de la Florida State Univerisity ont utilisé des données fournies par le satellite Quick Scatterometer (satellite de télédétection capable de mesurer la vitesse du vent et de déterminer sa direction a la surface de l'eau) et l'instrument SeaWinds (radar infrarouge capable de mesurer la vitesse du vent en surface par tous les temps). Huit des 17 cyclones tropicaux qui se sont développés en 2001 au-dessus de l'Atlantique ont été détectés environ 43 heures avant qu'ils ne soient classes comme tel par le National Hurricane Center.

Etats-Unis Espace :

http://www.france-science.org/usa-espace

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des cellules-souches obtenus par parthénogenèse chez le singe
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Pour la première fois, une équipe dirigée par Michael West (Advanced Cell Technology, Worcester, Massachusetts) et Kathleen Grant (Wake Forest University, Caroline du Nord), a isolé chez ces embryons parthénogénétiques de singe une lignée de cellules souches qui semblent aussi pluripotentes que les cellules souches embryonnaires normales. Cibelli, West, Grant et coll., qui décrivent leurs travaux dans le numéro de « Science »du 1-02-2002, ont pris 77 oeufs de femelles macaques ; après maturation in vitro pendant un jour et demi, 28 oeufs ont atteint le stade de métaphase 2. Ces 28 oeufs ont alors été activés par parthénogenèse selon un protocole précédemment décrit, et 4 ont réussi à commencer une embryogenèse précoce jusqu'au stade de blastocyte (50 à 200 cellules à J8 du développement). Les chercheurs ont alors prélevé et mis en culture la masse cellulaire interne, ont obtenu une prolifération cellulaire dans 3 cas, et finalement, une seule lignée cellulaire stable, qu'ils ont appelée Cyno-1 (d'après l'espèce du singe). "La parthénogenèse est un processus par lequel un oeuf peut se développer en embryon en l'absence de sperme", rappellent les auteurs dans leur publication. Les embryons de mammifères obtenus par parthénogenèse ne peuvent toutefois pas se développer jusqu'au terme.

Cette lignée de cellules souches Cyno-1, qui exprime presque tous les marqueurs (sauf un) des cellules souches embryonnaires des singes, est capable de se renouveler in vitro (dix mois déjà de culture continue) en maintenant son stade indifférencié. Ces cellules souches peuvent aussi, sous l'influence de protocoles spécifiques de culture, se différencier en une grande variété de types cellulaires. Les chercheurs ont induit une différenciation neuronale, et ont obtenu des astrocytes et des neurones, avec notamment des neurones dopaminergiques (jusqu'à 25 %). Cela est remarquable. Car des neurones dopaminergiques n'ont encore jamais été dérivés des cellules souches embryonnaires de primate ; ces neurones sont particulièrement intéressants pour leur potentiel thérapeutique dès lors qu'ils remplacent les neurones perdus dans la maladie de Parkinson. "Des types cellulaires différenciés obtenus in vitro par parthénogenèse écartent la nécessité de produire ou disséquer un embryon normal et compétent", observent Cibelli et ses confrères. Ils ajoutent que cette possibilité pourrait en partie répondre aux problèmes éthiques et avoir un impact positif sur le débat sur la recherche sur les cellules souches. « Cette étude suggère une alternative au clonage thérapeutique humain », notent les chercheurs. Dans le clonage, une cellule somatique du patient est clonée par transfert de son noyau dans un ovule anucléé, pour produire un embryon précoce donnant des cellules souches embryonnaires. « La parthénogenèse élimine la nécessité de produire ou désagréger un embryon compétent normal, et pourrait contourner les questions éthiques exprimées par certains », ajoutent-ils. « Nous aimerions maintenant pouvoir reproduire cette expérience avec les ovules de femme et nous voulons commencer des études précliniques pour préparer de futurs essais cliniques », souligne le Dr West « Il pourrait y avoir des applications cliniques humaines d'ici dix ans ou plus, selon le nombre de chercheurs qui s'y intéresseront et le temps nécessaire pour obtenir les autorisations.»

Science : http://sciencenow.sciencemag.org/cgi/content/full/2002/131/1)

Science Dailly : http://www.sciencedaily.com/releases/2002/02/020201075911.htm

Découverte de nouvelles cellules souches adultes
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Une équipe de recherche du Stem Cell Institute de l'Université de Minnesota vient d'annoncer la découverte de nouvelles cellules souches extraites de la moelle osseuse de souris, de rats et d'êtres humains, et leur culture in vitro. Baptisées MAPC (Multipotent Adult Progenitor Cells), ces cellules sont capables de se transformer en une multitude de tissus (musculaire, cartilagineux, osseux, cérébraux ... ). Les MAPC expriment aussi l'enzyme télomérase qui empêche le vieillissement des cellules. Ces travaux font actuellement l'objet d'un dépôt de brevet et d'une demande de publication par le mensuel New Scientist, une partie des résultats ayant déjà été publiée dans la revue Blood. Certains opposants à la recherche sur les cellules embryonnaires considèrent cette source potentielle de cellules souches comme une alternative intéressante. Cependant, l'équipe du Stem Celle Institute n'a pas encore comparé l'efficacité des MAPC par rapport à celle des cellules souches embryonnaires. D'autre part, l'ensemble des résultats n'ayant pas encore été publié, la communauté scientifique reste prudente. Entre-temps, des chercheurs de Morphogen Pharmaceuticals de San Diego (Californie) affirment avoir isolé dans la moelle osseuse, la peau et des muscles humains, des PPSC (Pluripotent Stem Cells), des cellules également capables de croître in vitro et de se transformer en une variété de tissus. BG 24/01/02 . :

http://www.boston.com/dailyglobe2/024/nation/Adult_bone_marrow_eyed_as_source_of...

Diabète: régime et exercice plus efficaces que les médicaments
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Un régime alimentaire combiné à de l'exercice physique sont plus efficaces que les médicaments dans le traitement de la forme la plus courante de diabète dans la population américaine, selon une étude à paraître jeudi dans la revue The New England Journal of Medicine. Les auteurs de l'étude ont comparé l'effet de deux approches dans le traitement du diabète de type 2 sur 3.234 personnes de 25 à 85 ans, sujettes à l'hyperglycémie: une modification de leur mode de vie et un traitement à la metformine. Un régime alimentaire couplé à de l'exercice physique se traduisant par une perte de poids de 5 à 7% a permis de réduction de 58% l'incidence du diabète chez les participants à l'étude. L'exercice se limitait à une marche de 30 minutes, cinq jours par semaine. Les volontaires ayant suivi un traitement à la metformine, un médicament qui diminue l'excès de sucre dans le sang, ont vu l'incidence de diabète réduite de 31%. "Cette étude comporte un message d'espoir pour les personnes qui risquent de développer un diabète de type 2", a estimé le secrétaire à la Santé Tommy Thompson, dont l'administration a financé l'étude menée par le Groupe de recherche du programme de prévention des diabètes. "En suivant un régime modéré et durable et un programme d'exercice, de nombreuses personnes ayant un ou plusieurs facteurs de risque de diabète de type 2 peuvent arrêter la maladie avant qu'elle ne devienne irréversible", a ajouté M. Thompson. Environ 20 millions d'Américains souffrent d'hyperglycémie, les rendant sujets au diabète et aux maladies cardiovasculaires.

The New England Journal of Medicine : http://content.nejm.org/cgi/content/short/346/6/393

Connaître le sexe de son enfant 16 jours après sa conception
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Jusqu'à présent, il fallait attendre la 14e semaine de la grossesse pour connaître le sexe du foetus. Désormais, grâce à une équipe de chercheurs israéliens, les parents pourraient savoir s'ils ont une fille ou un garçon dès le 16e jour suivant sa conception. Les travaux de l'équipe israélienne, publiés le 1er février dans la revue européenne Human Reproduction, démontrent qu'à cette date, le taux d'hormone est près de 20% plus élevé si la future maman porte une fille plutôt qu'un garçon. L'hormone en question (HCG) est celle qui permet de dire, grâce à des tests sanguins ou urinaires, si une femme est enceinte ou non. "Nous avons découvert que le taux de cette hormone est augmenté dès le 16e jour suivant la fertilisation", explique dans la revue le principal auteur de ces travaux, le Dr Yuval Yaron, qui dirige le centre de diagnostic prénatal génétique au centre médical de Tel Aviv. Toutefois, selon ce dernier, le dosage de cette hormone n'est pas suffisant à lui seul pour prédire le sexe d'un bébé. D'autres marqueurs mettant en évidence une différence entre sexes masculin et féminin doivent donc être trouvés avant de pouvoir mettre au point un test sûr.

Human Reproduction :

http://humrep.oupjournals.org/cgi/content/abstract/17/2/485

Un rapport de la Royal Society, équivalent britannique de notre Académie
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

des Sciences, rendu public ce 4 février tend à montrer que les produits alimentaires à base d organismes génétiquement modifiés ne sont pas dangereux pour la santé, tout en recommandant des contrôles plus rigoureux destinés à rassurer les consommateurs. Dans leur rapport les scientifiques affirment qu'ils sont arrivés à la conclusion que le processus de modification génétique puisse par nature rendre des produits alimentaires plus dangereux que les produits "conventionnels". Ils apportent quand même une réserve quand aux nouveaux produits et plus spécialement à ceux destinés aux enfants. Ces produits devront subir des tests rigoureux en vue de s'assurer de leur caractère non-allergène. La Royal Society recommande ainsi une amélioration des contrôles, aujourd hui basés sur une comparaison des similarités chimiques des produits OGM et non-OGM, en affirmant qu ils doivent être harmonisés en Europe.

Agisalon.com : http://194.206.233.175/06-actu/article-3261.php>http://194.206.233.175/06-actu/article-3261.php

Rapport de la Royal Society : http://www.royalsoc.ac.uk/

Une thérapie anticancéreuse basée sur l'emploi du virus de herpès
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Des chercheurs de l'université de Nagoya ont mis au point une thérapie anticancéreuse basée sur l'utilisation du virus herpès simplex. Ils ont utilise pour cela un variant déficient pour le gène UL56. Ce variant peut infecter toutes les cellules de l'organisme mais alors qu'il ne prolifère que très lentement dans les cellules normales sa vitesse de prolifération est très élevée et il est très toxique pour les cellules cancéreuses qui se divisent rapidement. Des essais chez la souris ont montre l'efficacité de cette technique et cette équipe de recherche soumet actuellement un protocole de traitement au comité de bioéthique de leur université pour des essais chez l'homme. Ils espèrent commencer les essais cliniques au cours de l'année prochaine. Les tests chez la souris ont également montré que l'injection de ce virus protège les animaux contre le développement d'une tumeur transplantée, ce qui semble indiquer que le virus renforce le système immunitaire de l'animal.

BE Japon : http://www.adit.fr

Cancer : Les nouveaux traitements de l'espoir
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

A l'occasion du XIIe congrès international sur les traitements anticancéreux qui vient de se dérouler à Paris, médecins et chercheurs ont présenté les pistes thérapeutiques les plus récentes et les plus prometteuses. « Nous sommes en train de passer du bombardement massif de médicaments contre le cancer à une ère où nous saurons envoyer des missiles ciblés contre certaines cellules clés dans l'organisme. Nous traiterons davantage le malade que la maladie », explique le professeur David Khayat, chef du service d'oncologie à la Pitié-Salpêtrière et président de ce congrès. Ce congrès a confirmé les grands progrès de la recherche moléculaire. A terme, les médecins disposeront d'une carte d'identité génétique de chaque tumeur. Ils pourront y lire le risque de rechute de cette forme de cancer, sa tolérance à certains médicaments et les médecins adapteront le traitement au cas par cas. A l'occasion de ce congrés, plusieurs médicaments et pistes thérapeutiques importantes ont été annoncés. Contre le cancer du sein, de nouvelles études montrent que la chimiothérapie associée aux nouveaux médicaments anticancéreux (Taxotere, Taxol) donne de bien meilleurs résultats si elle est prescrite d'emblée, avant toute chirurgie. Cela signifie que deux femmes sur trois pourront éviter la chirurgie et conserver leur sein, avec au moins les mêmes chances de guérison qu'après une ablation. Par ailleurs Une étude américaine vient donner de l'espoir aux personnes traitées pour un mélanome qui récidive. Une trithérapie associant chimiothérapie, Interféron et Interleukine 2) fait régresser la tumeur et double le nombre de survivants à long terme. Disponible en France depuis peu, le Glivec est le premier traitement contre la leucémie de l'adulte (leucémie myéloïde chronique). Ses résultats sont spectaculaires, car il s'attaque pour la première fois à la cause du cancer en bloquant la prolifération des cellules malignes. Il est expérimenté dans des cancers particuliers de l'estomac et certains cancers bronchiques. Un autre médicament utilisant le ciblage moléculaire est expérimenté contre le cancer du côlon et de l'estomac. Enfin, dans la famille des anticorps monoclonaux, le Cetuximab agit contre certains cancers du cerveau, du poumon, de la prostate, du côlon ou du pancréas. En ce début de XXI e siècle les percées thérapeutiquessontdonc prometteuses e un nombre croissant de scientifiques pensent que, dans quinze ans, 80 % des cancers, contre seulement la moitié aujourd'hui, pourront être sinon guéris, du moins sous contrôle.

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/default.stm

Cancer de l'estomac : mangez des crudités et du tofu !
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

La consommation de crudités et de tofu plus de trois fois par semaine diminue le risque de mortalité par cancer de l'estomac. Premiers mécanismes pour expliquer ces résultats : les micronutriments - caroténoïdes, vitamine C, fibres alimentaires, vitamine E, sélénium - qui sont présents en abondance dans les légumes crus. Or ces substances seraient capables de prévenir l'apparition de lésions de l'ADN cellulaire, lesquelles sont à l'origine de dégénérescences cancéreuses. Ce n'est pas tout. Parmi leurs autres qualités, les crudités présenteraient celle de renforcer le système immunitaire. Le plus intéressant, c'est probablement comme l'ont découvert un certain nombre de chercheurs dans plusieurs pays différents, que la consommation fréquente de tofu diminue elle aussi le risque de cancer gastrique. Le tofu, c'est ni plus ni moins que de la pâte de soja... Or un certain nombre d'études suggèrent, depuis plusieurs années, que la faible fréquence des cancers du sein, du côlon et de la prostate en Chine et au Japon, résulte d'une alimentation riche en soja. Ce dernier renferme en effet des isoflavones, connues pour leurs propriétés antioxydantes. Mais ces substances jouent également un rôle important dans l'inhibition de l'angiogenèse, c'est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Lesquels alimentent la tumeur et favorisent sa croissance.

Destination Santé : http://www.destinationsante.com/

Les vertus anticancéreuses de la pomme confirmée
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Une substance naturelle extraite de la pomme contribuerait à prévenir certains cancers. Elle serait même plus efficace, dans ce domaine, que la vitamine C ! Cette découverte est à mettre à l'actif d'une équipe internationale, composée d'Américains de l'Université Cornell à New-York, et de Sud-Coréens à Séoul. L'objectif initial de leur travail était de préciser l'activité anticancéreuse de la vitamine C... Pari tenu, puisqu'ils sont parvenus à expliquer comment la vitamine C inhibe le développement tumoral. Elle bloquerait tout simplement la production d'une substance susceptible d'avoir un rôle cancérigène, le peroxyde d'hydrogène. Mais ce n'est pas tout... Les auteurs ont également établi qu'un composé naturel présent dans les pommes - la quercétine - agissait de manière identique. Mais avec une efficacité supérieure ! En conclusion, ils soulignent que " l'arme la plus efficace que nous ayons pour lutter contre le cancer est la prévention. Et un régime riche en fruits frais, légumes, et en vitamine C remplit parfaitement ce rôle ".

The Lancet, 23 janvier 2002 : http://www.thelancet.com/journal

Cancer du côlon : mise au point d'un test de dépistage très précoce
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Des chercheurs américains déclarent avoir mis au point un nouveau test de dépistage précoce du cancer du côlon, capable de détecter d'infimes traces de gènes de cellules cancéreuses dans les selles des patients. Ce test encore expérimental offre une nouvelle approche du dépistage de masse du cancer du côlon, un des trois cancers les plus fréquents, avec celui du sein et celui du poumon. Bert Vogelstien et ses collègues ont mis ce test au point au centre du cancer de Johns Hopkins, à Baltimore. Les médecins misent beaucoup sur ce nouveau test génétique qui, à terme, devrait être beaucoup plus sensible que le test actuel, l'hemocult, un test de dépistage du sang dans les selles. L'hémocult, s'il dépiste de nombreux cancers du côlon, passe à côté de certains d'entre eux, tout en donnant aussi parfois de faux résultats positifs. Le nouveau test détecte un gène généralement défectueux dès les premiers stades de la maladie et qui est présent dans les cellules cancéreuses évacuées dans les selles. Il devrait permettre de dépister 70% des cancers du côlon et d'éviter les faux positifs. ''Tous ces cancers côliques sont théoriquement guérissables, lorsqu'ils sont diagnostiqués tôt'', selon le Dr Bert Vogelstein. ''Si nous pouvons en détecter 70% avec un simple test génétique, nous pourrons sauver beaucoup de vies humaines''.

NEJM du 31-01-01 : http://content.nejm.org/cgi/content/short/346/5/311

De nouveaux tests sanguins pour les nouveau-nés américains
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

En 1963, Robert Guthrie, chercheur à l'Université de Buffalo (New York) a découvert qu'une analyse de sang effectuée à la naissance permettait de déceler la phénylcétonurie, une maladie héréditaire qui entraîne des séquelles dès les premiers mois et conduit à une arriération mentale sévère. Aux Etats-Unis, un enfant sur 12 000 naît avec cette maladie. Néanmoins, la prescription dès la naissance d'un régime interdisant tout aliment contenant de la phénylalanine, permet aux nourrissons porteurs de cette maladie de connaître un développement normal. Les progrès techniques récents permettront bientôt de déceler jusqu'à une quarantaine de maladies comme l'hypothyroïdisme, sans pour autant augmenter les coûts. L'Etat de New York compte être le premier à mettre en place ce programme.

NYT 29/01/02 :

http://www.nytimes.com/2002/01/29/health/children/29BROD.html

Le défi des maladie orphelines : Le pseudoxanthome élastique
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Le pseudoxanthome élastique (PXE) est une pathologie héréditaire du tissu conjonctif affectant principalement la peau, les yeux et l'appareil cardiovasculaire. Sa fréquence est de 1 cas pour 100.000 naissances sans prédilection de race. Il existe une prédominance féminine avec un ratio de 2,5 cas féminins pour 1 cas masculin, sans explication claire à ce jour. L'âge moyen du Diagnostic est de 14 ans. Les lésions cutanées sont souvent les premières manifestations cliniques, apparaissant lors de l'enfance et progressant rapidement en nombre et en sévérité durant l'adolescence, puis plus lentement à l'âge adulte. Elles sont classiquement distribuées de façon symétrique au niveau de la face latérale du cou et des plis de flexion (aisselles, aines). Ces lésions dermatologiques sont faites de papules jaunes pouvant confluer en un infiltrat dermique. Les complications vasculaires sont dues à la dégénérescence élastique et la calcification des parois des artères périphériques. La claudication intermittente des membres en est le symptôme le plus fréquent. Elle se caractérise par des douleurs constantes des membres inférieurs ou supérieurs survenant pour un certain degré d'effort physique. L'atteinte coronarienne avec angine de poitrine et infarctus du myocarde est plus rare mais peut être observée chez des patients très jeunes. L'hypertension artérielle s'observe dans 15% des cas et doit absolument être traitée. Le pseudoxanthome élastique nécessite une consultation auprès d'un généticien et une approche multidisciplinaire pour la prise en charge des lésions cutanées ou des complications ophtalmologiques ou vasculaires. Le gène du PXE a été localisé recemment sur le bras court du chromosome 16 et vient d'être identifié par 5 groupes de recherche à travers le monde. Il s'agit du gène ABCC6 (autrefois appelé MRP6 qui code pour une protéine transmembranaire appartenant à la sous-famille C des protéines liant l'ATP. La fonction de cette protéine est à ce jour inconnue. De façon intéressante l'ARN messager est essentiellement exprimé dans le foie et les reins alors qu'il n'existe pas de symptomatologie hépatique ou néphrologique dans cette maladie. Il ne semble pas y avoir d'autre localisation dans le génome humain. La compréhension du fonctionnement de la protéine ABCC6 constitue à présent le nouveau défi à relever pour élucider les mécanismes de cette maladie et mettre au point des réponses thérapeutiques efficaces. En France, le Docteur Dominique Paul Germain, généticien à l'Hôpital Européen Georges Pompidou, à Paris dirige un groupe de recherche sur le pseudoxanthome élastique, maladie orpheline. Pour comprendre puis vaincre cette maladie, Le Docteur Germain s'appuie sur son succés récent contre une autre maladie orpheline, la maladie de Fabry. La maladie de Fabry, qui touche environ 5000 personnes en Europe, a pour origine un déficit d'une enzyme qui se traduit par l'accumulation d'un lipide dans différents organes. Les complications sont graves avec une atteinte rénale, responsable d'une insuffisance rénale nécessitant la dialyse ou la transplantation vers 35-40 ans. La maladie atteint aussi le coeur avec une évolution possible vers la défaillance cardiaque. Des accidents vasculaires cérébraux, des troubles neurologiques et ORL peuvent survenir au cours de l'évolution. L'espérance de vie est réduite à 41 ans. Mais aujourd'hui, révolution thérapeutique, la maladie de Fabry est en passe d'être vaincue. Un essai réalisé auprès de 58 patients, auquel le Dr Germain a participé, a montré que 6 mois de traitement avec l'enzyme de substitution, l'alpha-galactosidase A administrée en perfusion améliore grandement la qualité de vie des patients. Cette percée thérapeutique pour la maladie de Fabry ouvre de nouveaux espoirs pour les malades atteints du pseudoxanthome élastique et démontre qu'il est possible de comprendre et de vaincre ces maladies génétiques orphelines qui ont été trop longtemps synonyme de désespoir et de fatalité pour les malades.

PXE France : http://www.pxefrance.org/

Médisite : http://www.medisite.fr/actualites/medecine/10514.html

Un pansement "intelligent" pour détecter les infections
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Pour détecter et prévenir le plus tôt possible d'éventuelles infections, des chercheurs américains ont eu l'idée de doter des pansements de capteurs qui les rendent "intelligents". Des scientifiques de l'Université de Rochester ont équipé des pansements de capteurs en silicium de la taille d'un grain de sable qui réagissent et changent de couleur selon le type de bactérie présente dans la plaie et alerte le patient d'une éventuelle infection. "Aujourd'hui dans un hôpital, il faut 24 à 48 heures pour savoir si une plaie est infectée. Notre idée est de mettre sur le marché un pansement intelligent qui puisse en une minute ou une demi heure déceler une infection bactériologique ", explique Philippe Fauchet, professeur et président du département d'ingénierie électronique et informatique de l'université de Rochester. "Ce pansement se base sur la technique Gram, vieille de plus d'un siècle, qui permet une coloration des bactéries. Le capteur différencie les bactéries appelées Gram-positives et Gram-négatives, et peut rendre un diagnostic instantané permettant de savoir si une plaie nécessite des soins particuliers et quelles sortes d'antibiotiques sont les plus appropriés", ajoute-t-il. Selon MM. Miller et Fauchet, il est envisageable de détecter par ce procédé des douzaines de bactéries différentes. Ce pansement conviendra à tous les types de bactéries et à tous les environnements. Certains de ces pansements pourront déceler des bactéries qui se trouvent particulièrement dans les cuisines, d'autres dans l'atmosphère. Selon le professeur Fauchet, "il sera même possible de déceler le Bacillus anthracis responsable de la maladie du charbon ". Ce pourra être appliqué sur toute sorte de plaie: une écorchure, une coupure ou une lésion. Selon le type de bactérie, le patient pourra traiter l'infection avec l'antibiotique approprié ou autre médicament. Les patients seront capables de soigner leurs infections en scannant le pansement dans un ordinateur personnel à l'aide d'un logiciel qui identifiera la bactérie. "C'est une étape importante qui changera la façon dont la médecine préventive est perçue et pratiquée", écrit Alice Pentland du département de dermatologie de l'université de Rochester. Dans les mois qui viennent, des tests cliniques vont être effectués et ce pansement pourrait être disponible en milieu hospitalier d'ici à trois ans, cinq ans pour le grand public.

Université de Rochester : http://www.rochester.edu/pr/News/NewsReleases/scitech/millerbandage.html

Une sucrerie veut fabriquer du plastique avec des betteraves
Samedi, 09/02/2002 - 00:00

Remplacer le pétrole par des betteraves sucrières pour fabriquer des emballages alimentaires ou des bâches agricoles en plastique biodégradable: aux sucreries d'Erstein, près de Strasbourg, la recherche de nouveaux débouchés se met au service de l'environnement. En partenariat avec l'Institut de recherche pour le développement (IRD) de Marseille, les chimistes d'Erstein ont mis au point un procédé de fermentation qui, à l'aide d'une nouvelle bactérie, permet de transformer le glucose, l'un des principaux composants du sucre, en acide lactique. Les molécules d'acide sont ensuite polymérisées - c'est-à-dire assemblées - pour former une matière plastique biodégradable, le PLA (acide polyactique). Le processus chimique est particulièrement peu polluant, puisqu'il produit de l'eau pour seul résidu. En fait, la mise au point de plastique à partir de substances végétales n'est pas en elle-même une innovation: des chercheurs américains y sont déjà parvenus à partir d'amidon de maïs, permettant ainsi la fabrication de points de suture chirurgicaux biodégradables, ou de "chronomédicaments" capables de libérer leur substance au fur et à mesure que leur enveloppe en plastique se résorbe. "Le problème est que ces matériaux sont, pour l'instant, très coûteux", souligne Anne-Laure Renaud, docteur en chimie et ingénieur de recherche à Erstein. "Notre procédé devrait nous permettre d'obtenir du plastique à un prix compétitif, ce qui ouvre des perspectives très encourageantes, car le marché est énorme". "On peut imaginer de fabriquer dans cette matière des bâches agricoles, des liens pour les bottes de paille, et surtout de nombreux emballages pour l'industrie alimentaire. L'avantage est double: le produit est recyclable, et la matière première, contrairement au pétrole, est inépuisable, puisqu'elle est renouvelée chaque année par la nature", souligne la chimiste. L'innovation, si elle entre dans sa phase industrielle, fournira également de nouveaux débouchés aux 35 sucreries françaises, dont la production - quatre millions de tonnes par an - est soumise à des quotas. "Sur les 70.000 tonnes de sucre de betterave que nous produisons chaque année, 34.000 sont vendus dans le cadre de la Politique agricole commune, au prix fixé à Bruxelles", explique Francis Laurent, le directeur technique de l'entreprise. "Le reste, nous devons le vendre aux cours mondiaux, qui sont fluctuants et souvent faibles. D'où l'importance pour nous de réfléchir à de nouveaux débouchés". Les recherches menées à Erstein et à Marseille portent également sur le fructose, l'autre composante du sucre, à partir duquel on peut fabriquer une matière plastique proche du polyéthylène et du polyester. Nous allons désormais chercher des partenaires pour entrer dans la phase industrielle de ce projet", souligne M. Laurent. "Mais il est encore trop tôt pour prévoir si la fabrication aura lieu dans 3, 5 ou 10 ans".

IRD : http://www.ird.fr/fr/inst/actualites/presse/

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