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Edito
Avion supersonique : la course mondiale est relancée
Depuis l’arrêt du Concorde, l’avion supersonique franco-britannique, construit à seulement seize exemplaires, qui vola pour la première fois le 21 mars 1969 et fut exploité en vols commerciaux du 21 janvier 1976 au 31 mai 2003, on reparle régulièrement du retour d’un avion de ligne supersonique. Mais depuis quinze ans, tous les projets annoncés sont restés dans les cartons des laboratoires et centres d’essais, faute de moyens financiers, de cohérence économique et de volonté politique.
Il semble pourtant que, depuis quelques mois, la perspective de revoir enfin voler un avion de ligne supersonique soit en passe de se concrétiser. En juin dernier, à l'occasion du salon du Bourget, la start-up américaine Boom Supersonic a en effet annoncé que le premier vol de son avion Boom, capable de voler à la vitesse du son, avec des passagers à bord, deviendra réalité fin 2018.
Spike veut, dans un premier temps, tester son prototype « Baby-Boom », ainsi nommé car sa taille sera un tiers de celle de l’appareil final. Selon Blake Scholl, le fondateur de Spike, Boom deviendra ainsi l'avion civil le plus rapide de tous les temps, avec une vitesse de Mach 2,2 (2 335 km/h, soit 10 % de plus que celle du Concorde (Mach 2), et 2,6 fois plus rapide que les autres avions de ligne. Ainsi, un vol Paris-New York ne prendrait que 3 h 30, au lieu de 7 heures actuellement, un San Francisco-Tokyo 5 h 24 au lieu de 11 heures et un Los Angeles-Sydney 6 h 45 au lieu de 15 heures. Quant au premier vol commercial de la version finale de Boom, il est prévu pour 2023, si le projet aboutit.
Pour parvenir à cet exploit, l'avion fera massivement appel à des matériaux composites, plus résistants à la chaleur et plus légers, ce qui réduira la consommation en carburant. Pour la motorisation, Baby Boom sera équipé des moteurs du chasseur F-5 développé par General Electric. Dans sa version finale, Boom devrait embarquer de 45 à 55 passagers, principalement pour les vols longs. L'avion sera proposé à environ 180 millions d'euros au prix catalogue, un prix qui reste très élevé, comparé aux 280 millions d'euros que coûte un Airbus A 350-900, qui peut embarquer six fois plus de passagers…
Il y a quelques jours, Spike a assuré que 76 exemplaires de son "Boom" avaient déjà été réservés par cinq compagnies aériennes. Par ailleurs, ce projet Boom Supersonic vient de recevoir un soutien de poids, puisque Japan Airlines (JAL), l'une des vingt plus grandes compagnies mondiales, s'est engagée dans le projet à hauteur de 10 millions de dollars et a pris une option sur 20 exemplaires de l'avion (baptisé XB-1 «Baby-Boom»). « Nous allons collaborer avec Boom afin d'améliorer le design de l'avion et l'aider à enrichir l'expérience d'un voyage supersonique pour les passagers », a souligné la compagnie japonaise qui vise une position de leader sur ce marché du vol supersonique à forte valeur ajoutée.
Autre projet à suivre, celui développé conjointement et présenté il y a quelques semaines par l’avionneur américain Lockheed-Martin et la société Aerion, pour réaliser le futur avion supersonique AS2. Ce jet d’affaires, baptisé AS2 aura un rayon d’action pouvant atteindre 9 300 km ; il pourra transporter douze passagers à une vitesse de Mach 1,5 (1 930 km/h), il sera vendu aux alentours de 120 millions de dollars et permettra de rallier Paris à Washington en seulement trois heures.
Pour s’appuyer sur une expertise technique reconnue, Aerion s'est associé à Airbus qui apportera son savoir-faire dans certains domaines essentiels, comme les commandes de vols électriques, la gestion numérisée du carburant et la maîtrise des matériaux composites. Le premier vol est prévu en 2019 et mise en service en 2023. Aerion espère vendre 600 de ces appareils supersoniques d’ici 2040.
De son côté, Spike Aerospace poursuit depuis octobre dernier ses essais concernant son futur jet supersonique 521 que la société américaine veut faire voler dès 2021, pour une commercialisation en 2023. L'avion supersonique S-521 pourra accueillir 22 passagers et disposera d'une autonomie de 9 980 kilomètres avec une vitesse de croisière de 1 970 km/h, de quoi faire un Londres-New-York en deux heures.
La firme américaine Lockheed Martin s'est pour sa part associée avec la Nasa afin de développer un appareil à la fois plus sobre en énergie mais également bien moins bruyant que les avions supersoniques de première génération. Conçu pour voler à 16 km d'altitude à une vitesse d'1,4 Mach (1 234 km/h), le Quiet Super Sonic Transport (appareil de transport supersonique silencieux) vise un niveau sonore particulièrement faible : 60 décibels, soit le bruit d'une conversation normale. Pour parvenir à relever ce défi qui lui permettrait de survoler des zones habitées, la Nasa et Lockheed ont réalisé un énorme travail de recherche et de modélisation informatique sur la structure, la forme, les matériaux et l'aérodynamique de l'avion. Ce « QSST », activement soutenu par le gouvernement américain devrait effectuer son premier vol d’essai en 2021.
Il est vrai que l’un des principaux obstacles au développement d’avions supersoniques pour le transport de passagers reste le bruit et notamment le fameux « bang » supersonique qui accompagne le passage du mur du son. Et il n’est plus question aujourd’hui d’autoriser le vol d’un avion supersonique comme le Concorde qui, en dépit de son extraordinaire avance technologique pour l’époque, émettait un bruit de 120 db au décollage, l’équivalent d’un coup de tonnerre… Reste que cet appareil supersonique « silencieux », qui pourra faire un Paris-New-York en 4h30 aura une capacité de seulement 18 sièges, contre une centaine de passagers pour le Concorde.
Mais alors que la nouvelle génération d’appareils supersoniques n’a pas encore décollé, et reste essentiellement destinée à une clientèle d'affaires, les principaux constructeurs travaillent déjà sur des projets d’avions hypersoniques, pouvant voler à plus de trois fois la vitesse du son. Chez Airbus, chercheurs et ingénieurs travaillent sur le projet « Concorde 2 », présenté en juillet 2015. Cet avion, proche dans sa conception et son design d’une navette spatiale devrait se décliner en une version commerciale et une autre militaire ; il pourra embarquer une vingtaine de passagers.
Là encore, pour réduire les nuisances sonores, une solution innovante a été imaginée : elle consiste en l’utilisation de trois moteurs différents. Dans un premier temps, deux turbojets assureront le décollage à la verticale ; dans une deuxième phase, un moteur-fusée propulsera l'aéronef à son altitude de croisière soit jusqu'à 35 000 mètres. Enfin, troisième temps, des statoréacteurs assureront le vol à une vitesse de croisière qui devrait avoisiner les 5 500 km/h (Mach 4,5), ce qui promet un vol Paris – New-York en une heure !
Dans ce domaine hautement stratégique, la Chine, comme elle le fait déjà en matière spatiale, compte bien affirmer ses ambitions. Elle a récemment dévoilé son projet d’avion hypersonique, l’I Plane (Voir Science China). Les chercheurs de l’Académie Chinoise des Sciences ont présenté les résultats positifs des premiers essais aérodynamiques menés sur l’I Plane, et ces tests montrent bien que cet appareil futuriste peut voler à une vitesse allant de 6115 et 8642 km/h. En retenant une vitesse moyenne de 7000 km/h, les passagers de l’I-Plane ne mettraient qu’une heure pour voyager de Paris à New York, contre environ 7h pour les vols commerciaux actuels.
Pour atteindre une telle vitesse, le prototype chinois a opté pour une voilure en « libellule » particulièrement originale, comportant deux paires d’ailes superposées afin de minimiser les turbulences et la traînée tout en augmentant la portance. Reste que, dans sa version actuelle, la portance de l’I Plane n’est que du quart de celle d’un Boeing 737, ce qui signifie qu’il ne peut embarquer que 5 tonnes ou 50 passagers, contre 20 tonnes ou 200 passagers pour le Boeing 737. La Chine, qui veut absolument rattraper son retard technologique sur les Etats-Unis en matière d’hypervélocité stratégique n’exclut pas de développer une version militaire de cet appareil, associé à des missiles hypersoniques très difficilement interceptables.
Face à ces initiatives et projets américains et chinois, l’Europe ne reste pas inactive et a lancé en 2015 le projet HIKARI («High speed key technologies for future air transport ou Recherche pour les transports aérien du futur à grande vitesse). Les 14 membres de son consortium, dont deux partenaires japonais, se sont donné comme mission d’organiser les recherches menées en Europe et au Japon dans le domaine du vol hypersonique. Ce projet comporte trois volets : fédérer les initiatives, tenir compte d'un futur marché commercial, et faire progresser les technologies nécessaires au vol hypersonique.
Depuis 2010, un consortium d’entreprises européennes s’est également fixé pour objectif la réalisation à l’horizon 2040 d’un avion hypersonique commercial, capable de rallier Paris à New York en moins d’une heure. Baptisé Lapcat ("Long-Term Advanced Propulsion Concepts and Technologies"), cet avion hypersonique, capable d’embarquer 300 personnes et de voyager à une vitesse allant de Mach 5 à Mach 8 (de 6 120 km/h à 9 782 km/h), bénéficie du soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA). Cet appareil devrait être propulsé par des moteurs alimentés à l’oxygène et à l’hydrogène. Dans l’atmosphère, il utiliserait l’oxygène présent dans l’air, avant de recourir à l’hydrogène contenu dans ses réservoirs embarqués, une fois dans l’espace.
De leur côté, Lockheed Martin et l’armée américaine, conscients des ambitions européennes et chinoises en matière d’aviation civile et militaire, développent actuellement l’avion hypersonique SR-72, successeur du mythique SR-71 Blackbird, l'avion espion américain. Le SR-72 pourra atteindre Mach 6 (7400 km/h) et il devrait être opérationnel en 2030. Cet avion redoutable est conçu pour emporter des missiles de croisière hypersoniques et permettre à l’US Air Force de frapper n’importe quel point du globe en moins d’une heure. Avec ce projet, il s’agit pour les Etats-Unis de mettre en œuvre, avec une longueur d'avance sur la Chine, la Russie et l'Europe, le nouveau concept militaire « d’hypervélocité » qui consiste à pouvoir pénétrer à l’intérieur d’un espace aérien adverse, pour frapper l’ennemi à l'aide de vecteurs hypersoniques, sans que celui-ci n’ait le temps et les moyens de réagir. Boeing ne veut pas être en reste dans le volet militaire de cette course technologique et a également présenté en janvier dernier son projet "Son of Blackbird" qui consiste à concevoir et réaliser un avion militaire pouvant succéder au Blackbird et voler à Mach 5, en combinant un turboréacteur classique, jusqu’à Mach 3 puis un statoréacteur pour atteindre sa vitesse de croisière.
Il est important de souligner que la France est remarquablement bien placée dans cette compétition technologique, industrielle, militaire et stratégique, grâce notamment à sa maîtrise des statoréacteurs, qui équipent nos missiles nucléaires depuis 1986 et dont le principe a été découvert par l'ingénieur René Lorin en 1913. Le grand avantage du statoréacteur (associé à un turboréacteur qui fournit la poussée initiale) est qu’il ne nécessite ni turbine ni compresseur, car l'air capté dans l'atmosphère à grande vitesse est déjà chaud et n'a donc pas besoin d'être mis sous pression pour entrer dans la chambre de combustion. Mais, compte tenu des contraintes mécaniques, chimiques et thermiques considérables qu’entraîne cette technologie du statoréacteur, celle-ci nécessite une maîtrise extrêmement poussée de la modélisation informatique et de l’utilisation de matériaux composites de pointe.
A la lumière de ce rapide tableau des révolutions en cours dans le domaine de l’aéronautique, on voit que ces vingt prochaines années verront non seulement le retour des avions et vols commerciaux supersoniques mais peut-être également l’apparition d’appareils et de vecteurs hypersoniques, du moins dans le domaine militaire, qui s'en trouvera profondément bouleversé. Il reste que la généralisation du vol commercial à très grande vitesse – Mach 4 et au-delà – ne dépendra pas seulement d’un certain nombre de ruptures technologiques qui restent incertaines, mais également de la bonne intégration de contraintes économiques et environnementales (consommation, coût du billet, impact sur la composition de l’atmosphère et réchauffement climatique, bruit) désormais considérées comme majeures par nos concitoyens.
Étant un incorrigible optimiste, je reste néanmoins persuadé que ces différents défis seront surmontés par l’imagination et l’inventivité humaines et que nous verrons, d’ici le milieu de ce siècle, des avions commerciaux hypersoniques capables de relier les grandes villes les plus éloignées de notre planète, comme Londres et Sydney, en moins de quatre heures. Notre Terre, dont huit habitants sur dix seront devenus citadins, deviendra alors vraiment ce « village planétaire » si souvent annoncé…
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Information et Communication
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L’intelligence artificielle a franchi une nouvelle étape : deux système développés par Alibaba et Microsoft ont en effet réussi à battre l’être humain à un test de lecture.
Le Stanford Question Answering Dataset (SQuAD) est un test de lecture de référence qui consiste à poser plus de 100 000 questions à partir de 500 articles Wikipédia. Il s'agit de questions fermées, ne faisant pas appel à l'interprétation : “En quelle année Genghis Khan est mort ?” ou bien “Combien de huguenots ont fui la France dans les années 1700 ?” Le site recense les meilleurs performances des IA et l’on peut constater que d’autres acteurs sont dans la course : Salesforce, Samsung ou encore Tencent.
Selon l’Institute of Data Science and Technologies (iDST) d’Alibaba, l’IA qu’ils ont développé a obtenu un score de 82,44 contre 82,304 pour l’humain si on considère la notation Exact Match (qui ne prend en compte que les réponses exactes). Sur le même test, l’IA de Microsoft Research Asia a obtenu un résultat de 82,65.
Pranav Rajpurkar, doctorant à l’Université de Stanford travaillant dans le projet SQuAD, s’enthousiasme de ces résultats et pose déjà un nouveau défi aux intelligences artificielles : battre l’humain sur la notation F1 qui prend en compte la précision mais aussi le rappel, c’est-à-dire la capacité à retrouver de nombreux documents pertinents pour la question posée.
Alibaba souhaite exporter cette technologie à ses clients dans un futur proche et vante la valeur commerciale de son IA : “Alibaba a utilisé cette technologie plusieurs années pour son 11.11 Global Shopping Festival, avec des machines répondant à de larges quantités de demandes des clients”.
D’autres applications commerciales sont envisageables pour le traitement du langage naturel, notamment dans les services à la clientèle : l’élaboration de tutoriels pour les visiteurs de musées ou la réponse aux questions médicales de patients.
Microsoft souligne les avantages d’une telle technologie pour les métiers de la recherche, de l’expertise ou de la justice. Un avocat pourrait ainsi retrouver rapidement toutes les occurences d’un mot dans une montagne de documents. Et, à la manière du logiciel d’analyse criminelle Anacrim, qui balaye de grandes quantités d’informations pour déceler de nouvelles pistes d’enquête, une IA bien dressée pourrait faire émerger dans les textes les plus classiques des sens auxquels l’humain n’aurait pas songé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
L'Usine Digitale
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Nanotechnologies et Robotique
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Avant même de décliner son potentiel technologique, le professeur de sciences de l’ingénieur, Christophe Saccard, souligne le look séducteur de Nao, son nouvel assistant. Acquis à la rentrée dernière par le lycée de Louhans, le petit robot (58 cm de haut, 5 kilos, environ 7 000 €) est depuis quelques semaines en cours de prise en main par les élèves en filière (ou avec option) Sciences de l’ingénieur. Il est rapidement devenu un support pédagogique privilégié des 15 élèves de 1re STI2D option Systèmes d’information et numérique (SIN).
"Sous couvert de sa bonne bouille, il permet de rendre plus fun certaines notions ardues, par exemple les asservissements qui ne passent pas toujours très bien auprès des élèves", note l’enseignant. " On est en 2017 : on peut difficilement dispenser un enseignement technique avec des systèmes trop old school".
Capable de s’asseoir et de se relever sur commande, de répondre à des questions simples, voire de réaliser des mouvements de taï-chi en se tenant en équilibre sur un pied, Nao a de la ressource. Un lycéen lui caresse le haut du crâne. L’humanoïde s’ébroue avant de déclarer, avec sa curieuse voix métallique : « Ça chatouille ! ».
« A nous de faire comprendre aux élèves qu’on peut travailler tout en se faisant plaisir », conclut Christophe Saccard. À voir les mines tour à tour souriantes et concentrées des grands ados qui entourent le petit robot, le défi semble en bonne voie d’être remporté.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Progrès
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Selon une large étude épidémiologique présentée à l'occasion du dernier congrès du Collège américain de cardiologie (ACC), le fait d’administrer une association fixe de trois antihypertenseurs à faible dose comme traitement précoce de l’hypertension permettrait un meilleur contrôle de la pression artérielle que lorsque les traitements sont laissés au libre choix des médecins.
Baptisée TRIUMPH (TRIplepill vs. Usual care Management for Patients with mild-to-moderate Hypertension), cette étude visait à évaluer l’intérêt d’une association fixe de trithérapie à faible dose en traitement précoce de l’hypertension. "Ce travail montre de manière claire que cette stratégie est sûre et qu’elle permet d’obtenir un contrôle tensionnel meilleur et plus rapide que les soins classiques", a indiqué l’auteur principal de l’étude, le Docteur Ruth Webster (George Institute for Global Health, University of New South Wales, Sydney, Australie).
Mené au Sri Lanka, l’essai a enrôlé 700 patients (âge moyen 56 ans) avec une pression artérielle moyenne de 154/90 mm Hg dont 59 % ne recevaient pas de traitement antihypertenseur. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit des soins classiques, leur médecin choisissant le traitement à administrer, soit une triple association fixe d’antihypertenseurs composée de 20 mg de telmisartan, 2,5 mg d’amlodipine, et de 12,5 mg de chlorthalidone.
Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients retrouvant une tension à 6 mois ne dépassant pas 140/90 mm Hg. Résultats : à 6 mois, 69,5 % des patients recevant la polypill avaient atteint cet objectif tensionnel, contre 55,3 % dans le groupe "suivi classique". Chez les patients recevant l’association fixe, la baisse moyenne de pression artérielle obtenue était de 9,8 mm Hg comparé à 5 mm Hg lorsque le traitement était laissé au choix du médecin.
L'étude montre également qu'après 6 semaines de traitement, 67,8 % des patients recevant la trithérapie fixe avaient atteint les objectifs tensionnels versus 43,6 % dans le groupe "suivi classique", avec des baisses respectives moyennes de pression artérielle de 8,7 mm Hg et de 4,5 mm Hg.
Ces résultats très nets pourraient donc profondément modifier les stratégies thérapeutiques de prise en charge de l'hypertension artérielle, en favorisant la prise de plusieurs antihypertenseurs à faible dose, option qui diminue en outre les risques d'effets indésirables pour le patient.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Alors qu'elle effectuait un stage à l’Institut européen de chimie et de biologie de Bordeaux, en France, une étudiante au doctorat du département de chimie en Ontario (Canada) à la Queen's University, Caitlin Miron, a fait récemment une découverte remarquable dans la lutte contre le cancer.
Cette jeune chercheuse a en effet identifié un composé chimique pouvant "désactiver" les cellules cancéreuses afin de les empêcher de se répandre. Mme Miron a découvert un composé adapté à la structure d’ADN à quatre brins, le G-quadruplex, associé au développement du cancer ou d’autres maladies.
Pour expliquer sa découverte, la scientifique compare un brin d’ADN à un collier avec des perles qui glissent jusqu’à ce qu’elles rencontrent un nœud. Les perles représentent les cellules qui glissent le long du brin traitant l’ADN. Pour protéger le nœud et empêcher les cellules cancéreuses d’atteindre d’autres sections du brin d’ADN, Mme Miron a découvert un nouveau composé s’apparentant à une « super-colle ». Celles découvertes auparavant n’avaient pas le même potentiel et n’étaient pas aussi bien adaptées à la structure d’ADN à quatre brins.
Les scientifiques cherchaient depuis 30 ans un ligand adapté au G-quadruplex pour empêcher la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses. La découverte de Mme Biron est encore très récente. Son équipe vient tout juste de remplir une demande pour l’obtention d’un brevet.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Des scientifiques de l’Université Stanford ont utilisé des cellules souches pluripotentes pour créer un vaccin qui empêche le développement de plusieurs types de cancer. Dans les premiers stades de développement de l’embryon, les cellules souches sont ce qu’on appelle pluripotentes, c’est-à-dire qu’elles sont capables de former tous les types de cellules nécessaires au fonctionnement de l’organisme mature (cellules nerveuses, de la peau, de l’intestin, etc.).
Une fois la croissance terminée, cette plasticité des cellules embryonnaires doit évidemment disparaître : par exemple, si les neurones qui nous permettent de réfléchir décidaient subitement de se comporter en cellules de la peau et de ne plus transmettre d’influx nerveux, c’est tout l’organisme qui en souffrirait. C’est pourtant ce qui se passe lors du développement d’un cancer : au lieu de se conformer à leur fonction spécialisée, les cellules cancéreuses adoptent plutôt un comportement analogue à celui des cellules souches pluripotentes et se reproduisent très rapidement, de façon autonome et sans tenir compte des contraintes normalement imposées par le milieu qui les entoure.
Autrement dit, les cellules cancéreuses sont très similaires aux cellules souches embryonnaires, une similitude qui est bien illustrée par la présence à la surface des cellules cancéreuses de plusieurs antigènes normalement retrouvés exclusivement chez les cellules de l’embryon.
Une application concrète de cette ressemblance entre les cellules cancéreuses et embryonnaires est le développement d’un vaccin antitumoral. Le principe est le suivant : puisque les cellules souches contiennent un large éventail d’antigènes de surface qui sont également présents dans les cellules cancéreuses, l’injection de cellules souches peut activer une réponse immunitaire très diversifiée et qui a donc une bonne probabilité de parvenir à neutraliser la croissance des tumeurs.
Cette idée ne date pas d’hier : il y a près de 100 ans, le scientifique allemand Frederick Schöne avait déjà observé que la vaccination d’animaux avec des extraits de fœtus empêchait la croissance de tumeurs. Cependant, l’utilisation en routine d’extraits fœtaux comme agent de vaccination chez l’humain n’est évidemment pas éthiquement possible, ce qui a freiné le développement de cette approche.
Il existe cependant une alternative aux cellules fœtales : les travaux du biologiste anglais John Gurdon et du médecin japonais Shinya Yamanaka (prix Nobel de médecine 2012) ont montré qu’il était possible d’inciter une cellule spécialisée (cellule de la peau, par exemple) à « revenir en arrière » et à redevenir immature et pluripotente. Ces cellules, qu’ils ont appelées « induced pluripotent stem cells (iPS) », possèdent la propriété de se transformer en n’importe quel type cellulaire et présentent donc de nombreuses similitudes avec des cellules souches embryonnaires et, par conséquent, avec des cellules cancéreuses.
Une étude récente suggère que ces cellules pluripotentes iPS pourraient effectivement être utilisées comme vaccin antitumoral. Les scientifiques ont tout d’abord observé que des cellules iPS générées à partir de fibroblastes de souris présentaient de nombreuses similitudes avec les cellules provenant de plusieurs types de cancer, indiquant qu’elles possédaient le potentiel de provoquer une réponse immunitaire antitumorale.
Ce qui est effectivement le cas, puisque leurs travaux montrent que l’immunisation avec ces cellules empêche la croissance de différents types de cancer (sein, poumon et mélanome) chez les animaux traités. Cet effet anticancéreux est bel et bien dû à l’activation du système immunitaire, car les lymphocytes T isolés à partir des animaux immunisés avec les cellules iPS bloquent la croissance de tumeurs chez des animaux non vaccinés.
Un point important de l’étude est que le vaccin semble également efficace pour éliminer les cellules cancéreuses résiduelles qui demeurent présentes suite aux traitements, la chirurgie par exemple, et pourrait donc contribuer à diminuer les récidives. Puisqu’il est possible de générer assez rapidement des cellules iPS à partir de prélèvements tissulaires, ces observations suggèrent que cette approche pourrait être personnalisée, c’est-à-dire qu’il serait possible de produire un vaccin antitumoral adapté à chaque patient dans les semaines qui suivent le diagnostic et ainsi améliorer ses chances de survie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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De récentes recherches réalisées par une équipe de l’Université de Huddersfield (Grande-Bretagne) ouvrent la voie vers un test sanguin qui permettrait d'établir le diagnostic de la sclérose en plaques (SEP) et d’éviter, à moyen terme, la procédure invasive et douloureuse de collecte de liquide du cerveau et de la colonne vertébrale.
Selon ces travaux, il existe deux biomarqueurs spécifiques, la sphingosine et la dihydrosphingosine, qui sont présents à des concentrations significativement plus faibles dans les échantillons de sang de patients atteints de SEP. « La détection de ces sphingolipides dans le plasma sanguin permet le suivi non invasif de ces composés et des composés apparentés », expliquent les chercheurs dans leur communiqué. Au-delà de l’outil diagnostique, cette recherche qui permet de mieux cerner le rôle des 2 composés pourrait contribuer au développement de nouveaux médicaments.
Ce test explore le potentiel analytique de logiciels chimiométriques sur les données de spectrométrie de masse qui peuvent être très complexes et porter sur des milliers de composés dans chaque échantillon. Ce type de logiciel permet en effet de comparer entre les différents échantillons les concentrations de chacun des composés et d’identifier des différences minimes, ces changements moléculaires dans le sang permettant de différencier ensuite des états pathologiques et de poser les diagnostics.
Cette technique, mise au service de l'analyse d'échantillons de plasma provenant de patients souffrant de douleur neuropathique (NP) et dont certains souffraient également de SEP, identifie des différences entre le sérum de patients exempts de SEP, atteints de SEP sans NP ou avec NP. C’est en fait une preuve de concept de la capacité, avec l’aide de ces logiciels, de diagnostiquer la SEP, avec ou sans douleur neuropathique, à partir d’un échantillon de plasma sanguin.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Analytical Methods
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Des chercheurs de l’Université de Buffalo (New York) travaillent à mettre au point un nouveau vaccin contre la pneumonie. Responsable, selon l'OMS, de la mort d’un million d’enfants par an, la pneumonie est principalement due à une bactérie : le pneumocoque (S. pneumonia).
Pour l’heure, les vaccins disponibles permettent de protéger contre au mieux 23 souches de pneumocoques, parmi les plus virulentes. Mais chercheurs et médecins redoutent que les souches non ciblées n’en viennent à proliférer, ou que de nouvelles souches antibiorésistantes fassent leur apparition. Or les vaccins existants ont des performances limitées. Les vaccins polysaccharidiques (Pneumo-23, Pneumovax) ont une couverture assez large mais une efficacité réduite, quasi-nulle avant l’âge de deux ans. Quant aux vaccins conjugués (Prevnar-13), ils sont plus efficaces mais leur couverture est plus étroite (13 souches).
Pour combler cette importante faille, le nouveau vaccin développé à l’Université de Buffalo, dit à liposome, a vocation à combiner une grande efficacité et une couverture large. Testé chez l’animal, il a été capable de provoquer une réponse immunitaire vigoureuse sur 72 souches de pneumocoque.
Contrairement aux vaccins conjugués, qui doivent combiner chaque antigène ciblé à une protéine de portage, les vaccins à liposomes encapsulent tous les antigènes nécessaires dans de minuscules sphères (les liposomes), capables d’amplifier eux-mêmes la réponse immunitaire. Il est donc bien plus aisé et moins coûteux d’ajouter de nouvelles souches au fur et à mesure que le besoin s'en fera sentir.
« Les vaccins traditionnels détruisent complètement les bactéries ciblées », explique Charles H. Jones, co-auteur de l’étude. « Mais avec ce nouveau vaccin en développement, nous pouvons surveiller les bactéries et attaquer seulement si elles se démarquent du microbiote pour causer une maladie. C’est important parce qu’en laissant les bactéries non nocives en paix, nous empêchons que d’autres bactéries nocives prennent leur place ». Reste à tester l'efficacité et l'innocuité ce nouveau vaccin chez l’homme, ce qui devrait prendre environ cinq ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Eurekalert
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Selon une étude américaine menée par Nacy J Donovan, psychiatre au Brigham and Women's Hospital de Boston et Joseph J. Locascio, neurologue à l'Ecole Médicale Harvard de Boston, une anxiété croissante pourrait être un signe avant-coureur de la maladie d'Alzheimer.
De précédentes études avaient déjà mis au jour des liens entre la dépression et Alzheimer. Mais ces nouveaux travaux ont porté sur certains symptômes de la dépression, comme l'anxiété. Les chercheurs ont constaté qu'elle pourrait être un "excellent marqueur" pour détecter la maladie d'Alzheimer, et ce jusqu'à 10 ans avant qu'une perte irréversible de la mémoire soit effectivement diagnostiquée, souligne le principal auteur de l'étude Nancy Donovan, psychiatre et gérontologue de l'hôpital Brigham and Women, à Boston, aux États-Unis.
Pour parvenir à ces conclusions, ces scientifiques se sont penchés sur les données de l'Harvard Ageing Brain Study, une étude qui a suivi 270 hommes et femmes âgés de 62 à 90 en bonne santé, sans aucun trouble psychiatrique. Entre autres tests, les participants devaient passer des scanners du cerveau et des entretiens annuels pour détecter des signes de dépression.
Grâce aux scanners, les chercheurs de l'équipe de Nancy Donovan ont pu observer chez les participants l'évolution de la bêta-amyloïde, une protéine liée à la maladie d'Alzheimer, pendant cinq ans. En s'accumulant dans le cerveau en amas, les molécules de bêta-amyloïde forment les fameuses "plaques séniles", qui perturbent la communication entre les neurones et sont considérées comme les principales responsables de la déficience cognitive de la maladie d'Alzheimer.
"Comparée aux autres symptômes de la dépression, comme la tristesse ou la perte d'intérêt, l'anxiété a augmenté avec le temps chez les participants qui avaient des niveaux de bêta-amyloïde dans le cerveau plus élevés", précise Nancy Donovan. "Cela suggère que les symptômes de l'anxiété pourraient être une manifestation de la maladie d'Alzheimer et ce avant l'apparition des troubles cognitifs".
"Mais si l'on parvient à confirmer que l'anxiété est un indicateur précoce, ce serait important non seulement pour identifier plus tôt les personnes atteintes d'Alzheimer, mais aussi pour les traiter plus tôt et potentiellement pour ralentir voire empêcher le développement de la maladie", espère Nancy Donovan.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The American Journal of Psychiatry
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Des chercheurs norvégiens ont confirmé les estimations du risque de cancer de l'ovaire chez des femmes porteuses des mutations génétiques les plus courantes (BRCA1 ou BRCA2), qui augmentent les probabilités de développer une tumeur dans cet organe. Leurs travaux montrent que ce risque peut être identifié avant la naissance.
La majorité des cancers du sein ou de l'ovaire ne sont pas héréditaires. Mais il existe des cas de transmissions de modifications génétiques, de génération en génération, qui exposent à un grand risque de cancer du sein ou de l'ovaire. Ces nouveaux travaux confirment cette prédisposition génétique, tout particulièrement sur la survenue de cancer de l'ovaire dit de haut grade, la variante la plus agressive du cancer de l'ovaire.
L'ensemble des participants à l'étude a fait une prise de sang avant de commencer le traitement par chimiothérapie pour rechercher une mutation du gène BRCA1, impliqué dans les cancers de l'ovaire et du sein. Les résultats ont été comparés entre les 1698 participants témoins et les 934 femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Les chercheurs ont constaté une mutation du gène BRCA1 chez 6,4 % des patients ayant reçu un diagnostic de cancer de l'ovaire, contre 4,2 % chez les témoins.
L'étude montre que cette mutation BRCA1 concerne trois fois plus les patients diagnostiqués avec des tumeurs séreuses de haut grade (9,6 %), l'une des formes de cancer de l'ovaire les plus courantes, que les individus porteurs de la mutation du gène. Pour les cancers non séreux ou séreux de bas grade, la fréquence de la mutation du gène avoisinait celle des patients du groupe témoin, selon l'étude qui rapporte respectivement 5,1 % et 4,0 % des cas.
La principale découverte apportée par l'étude concerne l'identification de la mutation du gène BRCA1 y compris chez les nouveau-nés et les jeunes adultes en bonne santé, ce qui indique que cette modification de l'ADN peut se produire avant la naissance.
Les auteurs de l'étude concluent que des événements tissulaires survenant avant la naissance peuvent influencer le risque de cancer plus tard dans la vie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
AIM
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Transgene a annoncé le traitement du premier patient de l’essai de Phase 2 combinant TG4010 avec Opdivo (nivolumab) de Bristol-Myers Squibb et une chimiothérapie standard, en 1ère ligne de traitement du cancer du poumon non épidermoïde, non à petites cellules (NSCLC), au stade avancé, chez des patients dont les tumeurs expriment des niveaux de PD-L1 faibles ou indétectables.
L’essai de Phase 2 évalue l’efficacité et la tolérabilité de la combinaison de TG4010, une immunothérapie active conçue par Transgene et ciblant l’antigène tumoral MUC1, avec Opdivo® (nivolumab), un inhibiteur de points de contrôle immunitaire de Bristol-Myers Squibb, qui lève l’immunosuppression. Ces deux thérapies sont associées à un doublet de chimiothérapie à base de sels de platine.
Cet essai multicentrique et à bras unique inclura jusqu’à 39 patients (ne présentant pas de mutation activatrice du gène EGFR ou de remaniement du gène ALK), aux États-Unis et en Europe. Il mesurera l’efficacité antitumorale en termes de taux de réponse objective (objectif principal de l’étude). L’essai évaluera également la sécurité et la tolérabilité de la combinaison, ainsi que d’autres paramètres d’efficacité et des analyses immunologiques. Les premiers résultats sont attendus au deuxième semestre de 2018.
« Le cancer du poumon au stade avancé reste une maladie dévastatrice, surtout pour les patients dont les tumeurs expriment des niveaux de PD-L1 faibles ou indétectables. Nous nous réjouissons de démarrer cet essai clinique, qui associe notre immunothérapie, TG4010, avec nivolumab et la chimiothérapie en première ligne de traitement », ajoute Maud Brandely, Directeur, Développement Clinique, Opérations Cliniques & Affaires Réglementaires de Transgene.
Les chercheurs se disent convaincus que cet essai confirmera les données d’efficacité prometteuses de TG4010 précédemment obtenues avec la chimiothérapie, et montrera l’intérêt de cette nouvelle option thérapeutique pour ces patients. Le Docteur Élisabeth Quoix, Chef du Département de Pneumologie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et Investigateur-coordonnateur de l’étude, commente : « Les mécanismes d’action complémentaires de TG4010, de nivolumab et de la chimiothérapie pourraient améliorer la réponse immunitaire cellulaire et induire une meilleure activité antitumorale. Cette combinaison thérapeutique a pour but d’augmenter le taux de réponse afin de permettre une amélioration de la survie globale des patients souffrant de NSCLC avancé ».
L’association de l’immunothérapie TG4010 et de la chimiothérapie a montré une efficacité significative en termes de taux de réponse, de survie sans progression et de survie globale chez des patients ayant un NSCLC non épidermoïde au stade avancé dans un essai clinique de Phase 2.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Transgene
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Des chercheurs japonais ont constaté que les patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson présentent un faible taux de caféine dans le sang après une consommation de thé ou de café. Ce qui les amène à envisager la caféine et ses métabolites comme potentiel biomarqueur dans le diagnostic précoce de la maladie.
La prévention des maladies neurodégénératives fait partie des nombreux bénéfices associés à une consommation quotidienne de café. Si les bienfaits de la boisson sont généralement attribués aux antioxydants et anti-inflammatoires qu’elle contient, l’effet neuroprotecteur serait davantage lié à l’action de la caféine.
Pour rappel, les nombreuses données en faveur du café accumulées ces dernières années ont amené le comité consultatif en diététique du ministère de la santé américain à se prononcer, en 2015, de manière favorable vis-à-vis d’une consommation modérée de café, qui ne doit pas dépasser cinq tasses ou 400 mg de caféine par jour. Concernant la maladie de Parkinson, de récents travaux ont souligné le possible effet préventif de la boisson sur la formation des corps de Lewy, signe de l’apparition de la maladie. Selon une autre étude, les adeptes de café ont davantage de polymorphisme au niveau des récepteurs du glutamate, ce qui réduirait les risques de développer la maladie.
Dans cette nouvelle étude, le Docteur Nobutaka Hattori (Juntendo University Scholl of Medicine, Tokyo) et ses collègues ne se contentent pas de souligner à nouveau l’effet neuroprotecteur de la caféine. Ils suggèrent aussi que les consommateurs de boisson caféinée développant la maladie seraient pénalisés par une mauvaise absorption de la caféine au niveau intestinal.
« Les résultats montrent que la malabsorption de la caféine pourrait être considérée comme un facteur de risque de maladie de Parkinson », a indiqué le Professeur Hattori auprès de Medscape édition internationale. Pour ralentir l’évolution de la maladie, l’administration de caféine par voie transcutanée serait donc, selon lui, une option thérapeutique à envisager.
Afin d’évaluer le métabolisme de la caféine chez les patients parkinsoniens, les chercheurs ont inclus 108 patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson, sans critères de démence, pris en charge entre 2013 et 2014. Les participants, en majorité des hommes (54 %), étaient âgés en moyenne de 67,1 ans.
Leur consommation quotidienne de caféine a été contrôlée pour avoisiner les 120 mg de caféine absorbée par jour, par le biais de café ou de thé, dosés respectivement à 60 et 30 mg de caféine. Les taux sériques de caféine et de métabolites associés ont ensuite été évalués et comparés à ceux mesurés chez des patients en bonne santé (groupe contrôle).
Selon ces recherches, le niveau de caféine et des métabolites pourrait donc constituer un biomarqueur fiable dans le diagnostic précoce de la maladie de Parkinson. L'étude souligne toutefois que d'autres recherches sont nécessaires pour vérifier l’éventuelle influence des médicaments anti-Parkinson sur le métabolisme de la caféine.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Neurology
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Deux études récentes, menées par le Muséum national d’histoire naturelle sur tout le territoire français et par le CNRS à l’échelle locale, confirment la diminution accélérée de la biodiversité : en 17 ans, un tiers des oiseaux a disparu des campagnes françaises.
Ces études montrent ainsi que le déclin est encore plus important en milieu agricole. “Avec huit individus disparus sur dix, les perdrix sont presque décimées”, affirment les scientifiques. Ainsi, les paysages homogènes de champs s'étendant à perte de vue ne sont pas des milieux très favorables aux oiseaux et aux insectes. De plus, ces monocultures sont toujours autant arrosées de pesticides et ce, malgré la mise en place en 2008, du plan Écophyto qui vise à réduire de moitié leur utilisation, en France, d'ici à 2020.
Les résultats montrent que le déclin est d'autant plus marqué depuis les années 2008-2009, période qui correspond, entre autres, à la flambée des cours du blé et à la généralisation des néonicotinoïdes, un pesticide réputé tueur d'insectes, et du glyphosate, l'herbicide le plus utilisé au monde. Ces deux pesticides contaminent les écosystèmes et sont responsables de la disparition des plantes et des insectes, les deux ressources alimentaires des oiseaux.
Ces observations sont le résultat de deux réseaux de surveillance indépendants. Le premier, le STOC (suivi temporel des oiseaux commun) a été initié en 1989 par le Muséum national d'histoire naturelle sur tout le territoire métropolitain. Deux fois par an, au printemps, des centaines d'ornithologues bénévoles (professionnels et amateurs) recensent les oiseaux qu'ils voient ou entendent sur l'ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne).
Le CNRS a, quant à lui, mis en place dès 1993 un programme de suivi intensif de la faune et de la flore, sur un territoire local, dans les Deux-Sèvres, dans la zone atelier "Plaine & val de Sèvre". Le territoire étudié est cette fois-ci entièrement agricole ; 160 zones de 10 hectares chacune, d'une plaine céréalière typique des paysages agricoles français, y sont étudiées depuis plus de 20 ans par des scientifiques du CNRS.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNRS
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Nissan, en coopération avec le laboratoire Defitech de l'EPFL, a présenté son projet "Brain To Vehicle" qui consiste à lire les signaux cérébraux des conducteurs avant leurs futures actions, pour les transmettre aux véhicules. Ces derniers peuvent ainsi anticiper et faciliter la conduite.
L'équipe de recherche de José del R. Millán, qui dirige le Defitech, est parvenue à lire les signaux cérébraux indiquant une action à venir – freinage, accélération, changement de file – afin de les transmettre au véhicule.
Grâce à ces quelques centaines de millisecondes d’avance, la voiture intelligente peut ainsi faciliter la conduite en anticipant un freinage ou un tournant. Dotée de capteurs et détectant son environnement, celle-ci va également aider le conducteur en cas de conditions de trafic difficiles.
Les signaux, produits dans le cortex moteur et frontal du cerveau, sont détectés grâce à un casque EEG (électroencéphalographie) doté de capteurs. Ils sont ensuite transmis et interprétés par le véhicule intelligent, qui va agir en conséquence, tout en tenant compte des informations détectées par ses capteurs. « Si vous arrivez à un feu rouge et que vous vous apprêtez à freiner, le véhicule va simplement profiter des 200-500 millisecondes d’avance pour commencer le freinage et vous faciliter la conduite. Par contre, si vous arrivez à un feu rouge et qu’aucune intention de ralentissement n’a été détectée dans votre cerveau, le véhicule va vous avertir que le feu est rouge, afin d’être sûr que vous l’avez vu », souligne José del R. Millán.
Comme chacun d’entre nous génère différents modèles de signaux cérébraux, le véhicule va apprendre de son conducteur et personnalisera ainsi son logiciel. Il garde en mémoire nos trajets et habitudes, mais aussi notre façon de conduire, pour s’adapter et anticiper en fonction de chaque conducteur et ceci en continu.
Ainsi, l’interface cerveau-machine (brain-machine interface) ne facilitera pas seulement la conduite, mais la personnalisera puisque la voiture intelligente sera toujours en accord avec le conducteur. En fait, même les paramètres de la voiture pourront s’adapter à ses préférences de façon transparente. Par exemple, l’interface pourrait déterminer un certain désaccord du conducteur avec le style de conduite ce qui permettrait à la voiture de passer du mode « sportive » à un mode plutôt « confort et relax ».
Au terme de quatre années de recherche, en 2014 les scientifiques du CNBI ont transféré le système d’interface cerveau-machine à leur partenaire industriel, Nissan. Le constructeur automobile a ensuite poursuivi les recherches dans un programme accéléré (Senior Innovation Research Program) avec le soutien du CNBI. La technologie ainsi développée a été intégrée dans un prototype, créant l’interface qui permet au véhicule intelligent de communiquer avec le conducteur. Ce prototype a été présenté lors du Consumer Electronics Show à Las Vegas en janvier dernier et Nissan précise que cette technologie pourrait être disponible sur certains de ses véhicules en 2023.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
Nissan
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Energy Observer, le premier navire autonome fonctionnant exclusivement grâce aux énergies renouvelables (hydrogène, solaire, éolien, hydrolien), a quitté le 26 mars 2018 le port de La Seyne, où il a passé l'hiver. Il va entamer son "Tour de Méditerranée 2018", dont le départ sera donné officiellement mercredi depuis Marseille.
Basé durant quatre mois au quai des CNIM (Brégaillon), le bateau a subi une petite remise en beauté, avec une nouvelle peinture antifouling, l'ajout d'une seconde éolienne de toit et de nouveaux panneaux photovoltaïques sur les passerelles. L'équipage s'est aussi chargé d'étoffer le nombre de ses partenaires, désormais une soixantaine. Et parmi eux, le Varois Stéphane Bonifay, dirigeant de la société EcoRecept, spécialisée dans le traitement des déchets et qui dispose d'un site à Six-Fours.
Lui-même navigateur et très sensible à la préservation des milieux naturels, Stéphane Bonifay s'est en effet engagé dans l'aventure il y a huit mois en prenant en charge la gestion des déchets d'Energy Observer lors de ses passages sur la commune de La Seyne.
L'équipage du "bateau du futur" est donc prêt pour son grand départ. Et remplir ses objectifs : "En plus du fait de tester, d'améliorer et de rapporter l'évolution et le comportement de toutes ces technologies du futur qui sont à bord, nous allons à la rencontre des innovations qui participent à un avenir plus propre et plus durable dans le monde. Avec le but de tisser un lien vers un avenir sans énergie fossile entre pays, avec les découvertes technologiques de chacun", explique le capitaine Martin Jarry.
Energy Observer fonctionne grâce un mix énergétique inédit : des panneaux photovoltaïques, des éoliennes en forme de spirales et une aile géante de kite. Plus surprenant, il peut aussi faire tourner ses moteurs électriques grâce à l'hydrogène prélevé dans l'eau de mer et transformé en énergie via une pile à combustible.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Var Matin
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C’est une nouvelle innovation dans le domaine de l’Open Payment qui a été présentée à Dijon ce mardi 27 mars 2018. Pour la première fois en France, la carte de paiement sans contact devient un titre de transport. "Après la mise en service du post-paiement au printemps 2016, nous simplifions dorénavant davantage la consommation de Divia avec l’Open Payment", explique Nathalie Koenders, première adjointe au Maire de Dijon, François Rebsamen.
En effet, les voyageurs et utilisateurs du réseau de transports dijonnais Divia pourront, à leur montée dans un transport en commun, régler directement leur trajet en utilisant leur carte de paiement sans contact. Un projet qui s’inscrit directement dans cette notion de Smart City et dans cette dynamique de faire de Dijon, "une métropole toujours plus attractive, rayonnante et connectée", confie la première adjointe.
Ce projet, financé par Dijon métropole à hauteur de 400 000 euros, est porté par l’opérateur privé de transport public Keolis, avec des prestataires comme Worldline et Natixis Payment Solutions, mais aussi le groupe BPCE avec la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté et Visa, qui contribue à sa promotion à hauteur de 200 000 euros.
Très utilisée à Londres notamment –on estime à 1,5 million de validations par carte bancaire chaque jour dans la capitale britannique–, cette solution est dès aujourd’hui déployée sur les deux lignes de tramway de la métropole dijonnaise. Le déploiement sur les lignes de bus devrait avoir lieu entre mi-2018 et mi-2019.
Pour le directeur exécutif France de Keolis, Frédéric Baverez, quatre raisons on déterminé le choix de Dijon pour le lancement de cette nouvelle solution d’open payment. "Dijon métropole a une ouverture très forte à l’innovation. Et nous avons remarqué qu’en matière de gestion de projets les équipes dijonnaises étaient très qualifiées, ce qui est un atout quand on veut mener un projet si complexe. Sans compter sur le rayonnement international de Dijon, ville universitaire et capitale régionale liée à un patrimoine culturel et historique exceptionnel. Enfin, le réseau Divia est globalement dynamique. On estime à 180 le nombre de voyages par habitant à Dijon, alors qu’en moyenne, sur une agglomération comme celle-ci, nous sommes plus sur 130 ".
Techniquement, il suffit au voyageur, à chaque montée à bord d’un transport de la flotte Divia, de valider son trajet en approchant sa carte de paiement sans contact ou son smartphone équipé de la technologie NFC de la borne de validation. Il est ainsi sûr de voyager en toute sérénité et au tarif le plus avantageux grâce au système d’open payment qui implémente les règles tarifaires en vigueur pour les titres de transports classiques. L’occasion pour la métropole dijonnaise de rappeler que Dijon est une des villes où les transports en commun sont les moins chers de France, soit 1,30 euro la valeur d’un trajet valable une heure en correspondance. Et le système va encore plus loin en appliquant le tarif d’un pass journalier à 3,90 euros comme prix maximum.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
L'Usine Digitale
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