RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 177
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Janvier 2002
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TIC
Avenir
Le premier laser à cascade quantique en continu à température ambiante
Matière
Espace
Vivant
Homme
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Edito
Les micro-machines seront au coeur de la révolution numérique



Voici un nouvel acronyme dont vous n'avez pas fini d'entendre parler : MEMS qui signifie Micro Electro-Mechanical Systems c'est à dire microsystèmes électromécaniques. Il désigne des machines de taille submicronique (inférieure au millième de millimètre), qui envahissent progressivement notre vie quotidienne. Depuis quelques années déjà, les Mems ont conquis le monde automobile: accéléromètre miniaturisé qui détecte les chocs et commande le déclenchement des airbags, capteur de pression et de température des pneus, de l'eau, de l'huile... Ils sont désormais plus efficaces, moins chers et plus simples à intégrer dans le véhicule que les dispositifs mécaniques traditionnels. Certaines voitures haut de gamme en comptent déjà plus de soixante-dix. Désormais , c'est l'ensemble du secteur des transports qui est envahi par les MEMS et demain nos routes seront truffées de microcapteurs qui nous fournirons en permanence une multitude d'informations sur l'état du trafic et les conditions météo. Ces micromachines sont également en train de révolutionner le monde de l'image, qu'il s'agisse du cinéma ou de la vidéo-projection. La projection numérique utilise un procédé de vidéoprojection révolutionnaire, la technologie DLP (Digital Light Processing) mis au point par Texas Instrument et reposant sur les puces DMD (Digital Micromirror Device). Ces puces sont des micro-miroirs qui se comptent en millions basculent en 1/60e de seconde sur de minuscules barres de torsion. Chacun de ces miroirs est attiré ou repoussé par deux électrodes. En basculant, chacun de ces miroirs, soit envoie la lumière sur l'écran (le point projeté est alors blanc) soit la dévie vers une surface d'absorption (le point projeté est alors noir). Pour la couleur, le même nombre de miroirs (en millions) traitent chacune des couleurs de base (rouge, vert, bleu). Cette technique permet d'obtenir une définition qui n'a jamais été atteint avec une autre technologie de vidéoprojection. Aujourd'hui, les Mems s'attaquent au monde de l'informatique et de ses réseaux à très haut débit. Tant que l'information voyage sous forme électrique, tout va bien. Les transistors traitent sans problème les débits de plusieurs dizaines de kilo-octets par seconde qui transitent par le câble, les lignes téléphoniques ADSL ou Numéris. En revanche, dans les réseaux interentreprises, les transferts d'information se comptent en mégaoctets (millions d'octets), gigaoctets (milliards d'octets), voire teraoctets (trillions d'octets) par seconde. Là, les câbles électriques cèdent avantageusement la place aux fibres optiques et l'information circule sous forme d'impulsions lumineuses. Or, le but d'un réseau est d'acheminer correctement ces informations de l'émetteur au destinataire. A cette fin, les systèmes d'aiguillage actuels, appelés routeurs, doivent effectuer une double conversion. Le principe est simple: à chaque fibre 'entrante', une cellule photoélectrique convertit les signaux lumineux en impulsions électriques afin que les puces électroniques puissent les traiter et orienter les données vers la fibre du destinataire. Enfin, un laser reçoit les impulsions électriques, les transforme en impulsions lumineuses et les injectent dans la libre optique "sortante". Mais cette double conversion optique-électronique-optique prend du temps. Guère plus de quelques nanosecondes (milliardième de seconde), certes, mais c'est encore énorme compte tenu de la vitesse de transmission. En effet, un bit de 1 gigaoctet par seconde transmet 1 octet par nanoseconde. Pour un débit supérieur, le routeur se transforme en goulet d'étranglement. L'idéal serait de supprimer cette étape de conversion optique-électronique et d'aiguiller directement les informations lumineuses. Mais la mise au point de tels systèmes a longtemps été difficile. Il faudra attendre cette année pour assister à la naissance de Lambda, le premier routeur tout optique, mis au point par Lucent Technologie, un département des laboratoires Bell. Le routeur Lambda regroupe 256 fibres optiques "entrantes' en un carré de 16 fibres de côté; à proximité sont disposées les extrémités de 256 fibres "sortantes". En face, le Mems porte 256 micromiroirs mobiles. Suivant leur orientation, chacun de ces miroirs peut réfléchir la lumière issue de la fibre entrante qui lui est associée vers n'importe quelle fibre sortante. Bien entendu, les miroirs réagissent moins rapidement qu'une commutation électrique. Il leur faut environ 1/5 000' de seconde pour s'orienter contre quelques nanosecondes pour l'électricité. Mais, une fois la "connexion' établie, le flux optique est ininterrompu. Il n'y a donc plus la perte de temps qu'engendrait précédemment le traitement électronique et qui se déroulait pendant toute la transmission. L'optoélectronique est loin d'être le seul champ d'application des Mems. Ils seront bientôt indissociables des microprocesseurs qui équipent les ordinateurs. Non pas pour traiter les données informatiques, mais pour garantir le bon fonctionnement des puces électroniques. Celles-ci sont mises à rude épreuve par les constructeurs qui, pour accroître leur puissance de calcul, ne cessent d'augmenter le nombre de transistors par unité de surface et de raccourcir en conséquence leurs interconnexions. Or, lorsque les transistors travaillent, ils chauffent par simple effet joule (le passage d'un courant électrique dans un matériau provoque un échauffement).Même si la chaleur engendrée par chacun d'entre eux est faible, le nombre de transistors est tel que l'échauffement du microprocesseur est considérable. Ainsi, le coeur d'un Pentium IV (qui contient une quarantaine de millions de transistors) en activité dépasse les 80 'C. Si l'on veut obtenir des puces encore plus puissantes, il faut miniaturiser les transistors au point qu'ils ne dépassent pas quelques atomes de silicium. Aujourd'hui, on sait faire des transistors dont la fréquence atteint plus de 1 000 GHz. Mais on ne sait pas fabriquer de microprocesseur avec de tels transistors, car dès qu'ils entreraient en activité, la température du microprocesseur ait celle du coeur d'un réacteur nucléaire! Pourtant la puissance que le microprocesseur doit dissiper sous forme de chaleur est modeste: à peine quelques watts. Le problème est que cette énergie reste concentrée sur une très petite surface. Sur les microprocesseurs actuels, c'est un petit ventilateur qui assure le refroidissement. Mais cette solution a atteint ses limites et chez Intel, on envisage d'utiliser une ou plusieurs micro-pompes à chaleur gravées dans le substrat du microprocesseur. Le microsystème prélèvera localement de la chaleur afin de la transférer à l'extérieur de la puce. La zone froide, gravée sous la forme d'un serpentin, sera reliée à un Mems "microcroturbine', capable de tourner à plusieurs millions de tours par minute! Son rôle sera de comprimer et de faire circuler un fluide réfrigérant dans les conduites de 280 nanomètres de large. Les micromachines sont donc en train de révolutionner 3 domaines technologiques stratégiques, le multimédia, les télécommunications et la micro-électronique. mais à plus long terme, d'ici une dizaine d'années ces micromachines vont entraîner une révolution encore plus importante dans un autre domaine capital pour nos sociétés vieillissantes, celui de la santé. Il a quelques mois une équipe de l'université Cornell aux Etats-Unis, menée par Carlo Montemagno, a couplé un enzyme à un support et des pales en nickel de quelques nanomètres pour fabriquer des engins microscopiques. Le carburant utilisé pour faire tourner le tout est la molécule d'ATP, qui est utilisé par tout être vivant pour se fournir en énergie. Ces nanomachines ont pu tourner sans discontinuer pendant huit heures. Les scientifiques espèrent, à terme, pouvoir injecter ces machines dans le corps du patient pour observer, analyser et soigner l'organisme avec un précision incomparable allant jusqu'au niveau de la cellule et du gène. A plus court terme des MEMS intégrées dans nos vêtements ou implantés dans notre corps surveilleront en permanence nos paramètres biologiques et pourront délivrer au bon moment la quantité exacte de médicaments dont nous avons besoin. Les japonais et les américains ont parfaitement compris les enjeux industriels et technologiques que représentent la maîtrise et la fabrication de ces micromachines et ils se donnent les moyens, publics et privés, de devenir les leaders dans ce domaine d'avenir. Il faut en effet savoir que le marché mondial des MEMS représente déjà 200 milliards d'euros et en 2005 ce chiffre aura été multiplié par huit! Il est capital que la France et l'Europe ne se fassent pas distancer dans cette nouvelle compétition technologique qui implique non seulement des programmes de recherche ambitieux et une coopération public-privé accru mais aussi une nouvelle organisation transversale et pluridisciplinaire des savoirs et des compétences dans des domaines aussi variées que l'électronique, la mécanique, la chimie, la physique et la biologie. Pour rester dans cette course décisive, la France et l'Europe devront profondément réorganiser l'organisation et le fonctionnement de leur recherche scientifique, tant fondamentale qu'appliquée. Souhaitons que nos décideurs politiques prennent toute la mesure de ce nouveau défi.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
La sécurité sur l'internet loin d'être optimale
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

La sécurité du réseau internet global est loin d'être optimale et nécessite des améliorations considérables, a indiqué mardi un institut de recherche américain, The Computer Science and Telecommunications Board. "La sécurité sur l'internet est aujourd'hui bien pire que ce que les meilleurs systèmes actuels peuvent fournir", indique le rapport de l'institut, qui dépend du Conseil national de recherche. "Même sans aucune nouvelle technologie concernant la sécurité, une bien meilleure sécurité serait possible aujourd'hui si les producteurs de technologie, les opérateurs de systèmes et les utilisateurs prenaient des mesures appropriées", précise le rapport. L'étude cherchait à évaluer les risques d'attaques sur le réseau internet après les attentats du 11 septembre, et relève que de telles attaques pourraient causer des dégâts d'autant plus grands qu'elles seraient coordonnées avec des attaques physiques. "L'Amérique dépend des ordinateurs", indique le rapport. "Le voleur moderne peut voler plus avec un ordinateur qu'avec un fusil. Le terroriste de demain peut causer plus de dégâts avec un clavier qu'avec une bombe", ajoute le rapport.

The Computer Science and Telecommunications Board. :

http://www4.nas.edu/cpsma/cstb.nsf/web/pub_cybersecurity?OpenDocument

Bill Gates présente son futur numérique
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Le président de Microsoft, Bill Gates a dévoilé de nouveaux produits dans le cadre de la stratégie de l'entreprise visant à transformer la maison en un réseau de médias numériques et a déclaré que les ventes de son nouveau système d'exploitation et de sa plate-forme de jeux avaient été bonnes. Dans des remarques lors de son discours introductif lundi au Consumer Electronics Show de Las Vegas, Bill Gates a déclaré que 17 millions d'unités de Windows XP avaient été vendues depuis son lancement le 25 octobre. Quant à la Xbox, Gates a déclaré que Microsoft avait atteint ses prévisions les plus optimistes, avec 1,5 million de consoles vendues au 31 décembre. Microsoft a lancé la Xbox, son premier produit sur le marché des jeux vidéos, le 15 novembre. Les détaillants ont vendu en moyenne 3,2 jeux avec chaque console, a précisé Bill Gates. Le fondateur de Microsoft a également dévoilé deux nouveaux produits: "Mira," une plate-forme technologique pour l'informatique à domicile sans fil, et "Freestyle," un logiciel pour les PC utilisant Windows XP qui permet de les transformer en plate-forme ludique. Mira, qui fonctionne sous la nouvelle version portable du système d'exploitation de Microsoft, permettra à une large gamme d'appareils de devenir mobiles, des moniteurs de PC pouvant être utilisés comme des écrans portables tactiles aux réseaux de télévisions numériques, a affirmé Bill Gates. Il a ajouté que Microsoft collaborait avec des sociétés comme Intel Corp dans le but de commercialiser des appareils équipés de Mira pour la fin de l'année 2002. " Le PC restera la meilleure plate-forme pour fédérer les nouveaux terminaux et outils numériques mais il va évoluer vers des configurations personnalisées pouvant évoluer en permanence dans le temps mais, aussi dans l'espace de la maison grâce à la banalisation de notre standard d'interconnexion sans fil entre appareils et modules" a ajouté Bill Gates.

Wired : http://www.wired.com/news/technology/1,1282,40970,00.html

Sony, IBM et Toshiba veulent développer un nouvel OS
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Sony Computer Entertainment, Toshiba et IBM auraient signé un protocole d'accord visant à développer conjointement un nouveau système d'exploitation, rapporte notre confrère japonais Daily Yomuri, qui affirme disposer de plusieurs sources confirmant cette information. Ce nouvel OS serait disponible à l'horizon 2005 et permettrait l'échange de données entre les ordinateurs personnels et les appareils qualifiés de home appliances. L'échange pourrait aller jusqu'aux images télévisuelles par l'intermédiaire d'une connexion haut-débit. L'objectif est également de faciliter la prise de contrôle de ses appareils avec un PC et de regarder films vidéo et télévision depuis n'importe quel PC. L'investissement consenti par les trois compères serait de 400 millions de dollars. L'objectif avoué est de connecter le maximum d'appareils électroniques à ce système afin qu'il devienne le centre nerveux de la maison du futur. Le développement n'aurait pas encore démarré de façon concrète car il s'appuierait sur la prochaine génération de semi-conducteurs. Ces puces du futur seraient plusieurs centaines de fois plus rapides que les modèles actuels et offriraient des fonctions réseaux intégrées.

Silicon.Fr : http://www.silicon.fr/bin/bladerunner?

Naissance du Moxi Media Center, "central" multimédia domestique
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

L'annonce a toutes les chances de marquer un tournant dans les nouvelles technologies : le créateur de la WebTV a dévoilé lundi sa dernière invention, un appareil capable de lire de la musique, de capter des chaînes de télévision hertzienne, câble et satellite, de visionner des vidéos ou tout autre contenu numérique. Après des mois de rumeurs, Steve Perlman, fondateur de Rearden Steel Technologies, a présenté le Moxi Media Center, qui ressemble à un magnétoscope et se branche sur un téléviseur. Ce "central multimédia" remplacera à terme lecteur de DVD, lecteur de CD, magnétoscope, décodeur câble et satellite, console de jeux et tout système de lecture de musique numérique, avec l'avantage de ne requérir qu'une seule télécommande. "Au lieu d'avoir tous ces produits que personne ne sait où brancher dans les différentes pièces de la maison, vous avez tout ensemble dans un seul appareil", a déclaré Perlman. La présentation a été accompagnée d'une annonce tout aussi importante que l'appareil en lui-même. La société Rearden, qui sera rebaptisée Moxi Digital Inc., a noué un partenariat avec l'opérateur de télévision par satellite EchoStar Communications Corp. Grâce à cette alliance, la console devrait être commercialisée dès 2003. Les réseaux domestiques sont au coeur du salon de l'électronique grand public (CES) de Las Vegas qui s'ouvre cette semaine. De plus en plus de foyers disposant de connexions internet à haut débit, les fabricants d'électronique et les éditeurs de logiciels espèrent que ces "centraux multimédia" permettront aux consommateurs de télécharger et stocker plus de musique et de films d'une simple touche de leur télécommande. Le nouveau produit devrait proposer à l'avenir plus de fonctions: acheter et louer des films et de la musique en direct, jouer en ligne ou passer des coups de téléphone sur internet. L'institut de recherche Forrester Research estime que ces "portes d'accès au divertissement" trôneront dans 14 millions de foyers en 2006. Toutefois, les divertissements passant par un ordinateur personnel ou par une console de jeux pourraient encore se tailler la part du lion dans ce marché. Les experts estiment que le central est un premier pas, et que Moxi et ses concurrents ne le vendront pas directement au public. Les nouveaux appareils devraient être achetés par les opérateurs de câble et de satellite.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020108/85/2ef5e.html

Panasonic lance au Japon le premier poste télé reconnaissant la parole à distance
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Le groupe japonais Matsushita, plus connu par la marque Panasonic, fait entrer les technologies vocales dans le salon. Il lance au Japon le premier poste télé qui se pilote à la voix. Ce téléviseur numérique de 36 pouces de diagonale met la télévision à l'heure du multimédia. Équipé d'un disque dur de 80 Go, il ouvre accès non seulement à une grande variété de chaînes numériques, mais aussi à la radio et à une foule de services interactifs de données. Cette richesse rend l'utilisation complexe. Matsushita pense simplifier cette fonction en faisant appel à l'interface la plus naturelle qui soit : la voix. Thomson Multimedia a été le premier fabricant d'électronique grand public à appliquer cette technologie à un téléviseur. En 2000, il a commercialisé un appareil haut de gamme utilisant une technologie de reconnaissance vocale développée avec Temic, la filiale d'électronique du groupe DaimlerChrysler. Mais pour réussir ce coup de force, il a fallu remplacer la traditionnelle télécommande infrarouge par une télécommande radio et brancher sur le téléviseur un petit boîtier qui traduit les commandes vocales en commandes électriques. Matsushita parvient à conserver la télécommande infrarouge en intégrant la reconnaissance vocale dans le téléviseur même. La télécommande est équipée d'un microphone. Il suffit de parler devant ce micro pour changer de chaîne, régler le son, programmer un enregistrement ou consulter le guide électronique de programme. Le téléviseur est commercialisé à 840 000 yens (l'équivalent de 8000 euros).

Industries&Techniques :

http://www.industries-techniques.com/article/page_article.cfm?idoc=7547&numpage=...

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le premier laser à cascade quantique en continu à température ambiante
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Inventé aux Etats-Unis en 1994 par un groupe de chercheurs auquel était associé le professeur Jérôme Faist, le " laser à cascade quantique " a tenu toutes ses promesses... C'est pour la première fois qu'un laser semi-conducteur, émettant dans l'infrarouge moyen, fonctionne en continu à température ambiante. En raison de l'énorme quantité de chaleur qu'il produisait, il ne pouvait, jusqu'ici, être utilisé en continu sans système de refroidissement à l'azote liquide. Désormais, grâce à la collaboration des chercheurs de l'Institut de physique de Neuchâtel, de l'Institut de micro- et optoélectronique de l'EPFL et de l'Institut d'électronique quantique de l'EPFZ, il est fonctionnel jusqu'à une température maximale de 39°C ! Et c'est de bon augure pour nombre d'utilisations : dans le domaine environnemental, grâce à cette découverte, le laser pourra mesurer la quantité de gaz nocifs dans l'atmosphère ou encore la quantité de ces gaz respirée par les êtres vivants. Autre exemple, pour les télécommunications, le laser permettra de résoudre le problème du " last-mile " en utilisant un système qui transmet les signaux directement par air, et non plus par des câbles ou des fibres. La publication de cette avancée considérable dans " Science " du 11 janvier constitue le couronnement d'un travail de longue haleine que les chercheurs feront connaître dans le cadre de conférences de par le monde et de publications.

Swiss-Science :

http://www.unine.ch/presse/Communiques/lasercascadequantique.htm

Un micro-accélérateur de particules
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

L 'accélérateur de particules baptisé Nevatron construit par Jacob Sauer et ses deux collègues du Georgia Institute of Technology (Atlanta) tient dans la poche. Les deux centimètres de son diamètre (6 centimètres de circonférence) suffisent à son fonctionnement. Durant les tests, les chercheurs ont réussi à faire accomplir sept révolutions à des particules. Certes, la course des atomes ne dépasse pas le mètre par seconde : on est bien loin des vitesses proches de celle de la lumière (300.000 km/s) atteintes grâce aux grands accélérateurs. A titre de comparaison, le LHC (Large Hadron Collider), futur accélérateur de particules du Cern (Laboratoire Européen pour la Physique des Particules), mesurera 27 kilomètres de circonférence. Comme chez son grand frère, les particules du Nevatron sont guidées par des champs magnétiques et accélérées grâce à un champ électrique. Alors que d'habitude les particules accélérées sont chargées électriquement, l'originalité du mini-accélérateur réside dans la neutralité des atomes qu'il propulse. Les chercheurs espèrent pouvoir s'en servir pour des expériences d'optique atomique, une technique de détection qui utilise de la matière froide et lente à la place de la lumière. Cette discipline permet de jouer avec les atomes comme s'ils étaient des photons : les faire réfléchir sur un miroir, les focaliser, les faire interférer ou les diffracter. Les scientifiques peuvent ainsi améliorer la précision de leurs appareils de mesure.

Georgia Institute of Technology :

http://gtresearchnews.gatech.edu/newsrelease/STORAGE.html

Microfluidique : les applications arrivent
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Appelée affectueusement la micro-plomberie par ses connaisseurs, la microfluidique a été explorée à la fin des années 1980 par Michael Ramsey de l'Oak Ridge National Laboratory (Tennessee). Il était alors le premier à imaginer que l'utilisation de micro-conduits pour exécuter les corvées de la biologie moléculaire pourrait être améliorée par une configuration en grille d'épingles à cheveux. Entre-temps, les techniques de fabrication des microprocesseurs ont fournis les outils nécessaires à l'optimisation de cette nouvelle "plomberie", grâce à laquelle les fluides sont véhiculés à l'aide d'ingénieux systèmes de valves, de pulsation d'air chaud ou de surfaces hydrophobes. Aujourd'hui, les chercheurs des universités américaines poursuivent de nombreux travaux dans ce domaine. Du côté des industriels, HandyLab d'Ann Arbor (Michigan) compte lancer prochainement son détecteur d'ADN pour déceler la maladie du charbon et d'autres armes biologiques, mais aussi pour diagnostiquer la tuberculose, la méningite et la fièvre de West Nile. Pour sa part, Sandia National Laboratories a conçu des 'micro-machoires' en silicium, capables de capturer une seule cellule sanguine, destinées à des tests pharmaceutiques. La microfluidique pourrait également fournir l'infrastructure en polymères biodégradables d'un système de circulation sanguine permettant la fabrication d'organes comme le foie ou le rein.

NYT 01/01/0 :

http://www.nytimes.com/2002/01/01/science/physical/01MICR.html

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Matière
Matière et Energie
Une nouvelle puce suisse pourrait réduire de moitié la taille des mémoires d'ordinateurs
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Des chercheurs suisses de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont inventé un nouveau transistor qui va relancer la course à la miniaturisation des circuits électroniques. Produit à l'échelle industrielle, ce transistor ''Silicon on insulator'' (SOI) va permettre de réduire de moitié la taille des mémoires d'ordinateurs. Un ordinateur avec une mémoire vive de 128 Megabits contient 128 millions de cellules identiques. Chacune de ces cellules se compose de deux éléments: un transistor qui sert d'interrupteur et un condensateur qui stocke l'information. Or, l'équipe du Pr Pierre Fazan a découvert comment faire l'économie du condensateur, diminuant ainsi de moitié la taille des cellules, a annoncé mardi l'EPFL. En effet, le nouveau transistor sert également d'élément de stockage. Un transistor classique se compose de trois éléments: la grille, la source et le drain. Les ''SOI'' contiennent un isolant entre la source et le drain, qui maintient flottante la partie non connectée du transistor. ''La performance des chercheurs est d'être parvenu à stocker de l'information sur la partie flottante, isolée, du transistor'', relèvent les experts. Pour un même volume, ce gain d'espace va donc accroître considérablement les performances d'un ordinateur ou de tout autre appareil électronique équipé d'une mémoire vive. L'utilisation de condensateurs limite en effet les possibilités de miniaturisation des composants. De plus, la fabrication du condensateur est ce qu'il y a de plus compliqué et de plus coûteux à faire: s'en passer réduirait sérieusement les coûts de production. A l'heure actuelle, personne ne sait construire des condensateurs pour des mémoires vives dont la taille est inférieure à 0,1 micron (millième de millimètre). ''Aujourd'hui, les mémoires vives ont des dimensions de 0,18 micron, l'évolution technologique sera freinée d'ici cinq ans si l'on continue à utiliser les condensateurs: notre voie de recherche est la seule qui permette de s'en passer'', a souligné Pierre Fazan.

Ecole polytechnique fédérale de Lausanne : http://legwww.epfl.ch/resear.html

Pentium 4 Northwood contre AthlonXP2000 : la guerre entre Intel et AMD est relancée
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Intel, premier fabricant mondial de processeurs a commercialisé le 7 janvier une nouvelle version de sa puce baptisée "Pentium 4 Northwood". Cette nouvelle puce est réalisée avec une finesse de gravure des composants de 0,13 microns, contre 0,18 précédemment. Ce nouveau progrès dan la finesse de gravure permet de réduire de 30% la taille de ce Pentium, et de 45% son coût de fabrication, par rapport à ses prédécesseurs. La taille des P4 actuels est de 214 millimètres carrés. Leur fabrication coûte à Intel environ 100 dollars par pièce. Avec le passage à la gravure à 0,13 microns, les nouveaux processeurs tiennent sur 145 millimètres carrés et ne coûtent donc plus que 55 dollars. Malheureusement le consommateur ne profite pas pour l'instant de cette baisse et le prix d'introduction du nouveau P4 est de 562 dollars pour sa version cadencée à 2,2GHz, et de 364 dollars pour celle à 2GHz. Sur les modèles Nothwood, Intel a augmenté la quantité de mémoire cache de second niveau (L2) disponible. Cette réserve de mémoire intégrée à la puce permet des transferts de données à un très haut débit. Elle passe de 256Ko pour les P4 actuels à 512Ko pour les P4 Northwood. Par ailleurs, les nouveaux modèles sont désormais réalisés en cuivre et non plus en silicium, matériau offrant une meilleure conductivité électrique. La presse spécialisée souligne cependant qu'un P4 à 2GHz offre moins de puissance qu'un AthlonXP1800+, qui ne tourne en fait qu'à 1,53GHz. Or les prix d'Intel sont plus de deux fois supérieurs à ceux d'AMD. Il faut en effet environ compter, en France, 663 euros (4350F) pour un P4 à 2GHz contre 282 euros (1850F) pour un AthlonXP1800+. Avec le Northwood, Intel tente donc de revenir dans la compétition. Mais AMD n'a pas été long à riposter puisqu'il a annoncé, le même jour qu'Intel, le lancement de son AthlonXP2000+. Toujours gravée en 0,18 microns, cette nouvelle puce, cadencée à 1,67GHz, devrait coûter 390 dollars pièce.

CNET : http://news.cnet.com/news/0-1003-200-8365659.html?tag=mn_hd

Intel : http://www.intel.com/pressroom/archive/releases/20020107comp.htm

Le DVD pourrait à terme être supplanté par les mémoires flash
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Sharp et l'Université de Tohoku viennent de développer une technologie permettant d'augmenter la capacité des mémoires flash au minimum d'un facteur 10. Il s'agit d'une nouvelle technique de fabrication de semi-conducteurs grâce a laquelle il est possible de placer des cellules de stockage des données en trois dimensions sur la surface du substrat en silicium. Ces cellules sont agencées les unes sur les autres sur 4 à 8 niveaux. Les chercheurs de ces deux entités espèrent commercialiser une mémoire flash d'une capacité de 16 GO vers 2006. Une telle capacité est suffisante pour contenir 20 heures de vidéo de qualité TV. Leurs recherches portent actuellement sur la réalisation de mémoires de plus de 30 GO, de quoi stocker prés de 40 heures de vidéo, soit 20 DVD actuels. Les mémoires flash actuelles utilisant une technologie uni-couche sont limitées a 1 GO. Les mémoires flash pourraient alors, a terme, devenir une alternative intéressante aux dispositifs d'enregistrements magnétiques et aux DVD. Elles offrent désormais une capacité de stockage d'un ordre de grandeur équivalent, elles consomment moins d'énergie et sont plus fiables.

BE Japon : http://www.adit.fr

Les USA misent sur la voiture à hydrogène
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Alors que General Motors présentait son nouveau "concept car" baptisé "Autonomy", doté d'une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène, qui alimente quatre petits moteurs montés sur chaque roue (voir article dans la rubrique énergie), l'administration Bush annonçait le 9 janvier un programme pour inciter les constructeurs américains à mettre au point des véhicules roulant à l'hydrogène. Le secrétaire à l'Energie, Spencer Abraham, a annoncé au salon de l'auto de Detroit les détails du nouveau programme baptisé ''Recherche automobile coopérative liberté'', qui associe l'Etat fédéral et General Motors, Ford et DaimlerChrysler. ''Le résultat à long terme de cet effort coopératif sera des voitures et des camions plus efficaces, moins chers d'utilisation, écologiques et compétitifs'', a-t-il souligné. Cette initiative remplace le ''Partenariat pour une nouvelle génération de véhicules'' (PNGV), programme du gouvernement Clinton, lancé en 1993 et destiné à encourager la construction de voitures consommant moins de carburant. Le PNGV était censé quadrupler les économies de carburant automobile au milieu de cette décennie. Il avait incité à la mise au point de véhicules hybrides essence-électrique, qui arrivent juste sur le marché. L'administration Bush préfère donc se concentrer sur la voiture à hydrogène, une technologie qui a fait des progrés remarquables depuis 5 ans. Le nouveau partenariat Etat-constructeurs ''servira la politique énergétique nationale du président, qui préconise une recherche accrue dans la technologie de l'hydrogène pour diversifier et améliorer la sécurité énergétique de l'Amérique'', souligne le département de l'Energie. L'initiative du gouvernement Bush devrait stimuler les efforts des industriels pour mettre au point des moteurs et des systèmes d'alimentation qui remplaceront à terme le moteur à combustion interne. Plusieurs constructeurs, dont DaimlerChrysler, Ford et General Motors, comptent présenter des véhicules à hydrogène dans les salons automobiles dans quatre ou cinq ans, mais de telles voitures ne devraient pas être vendues en masse avant probablement au moins dix ans. La voiture à hydrogène devrait réduire la dépendance américaine au pétrole étranger ainsi que les émissions de dioxyde de carbone. Cette nouvelle technologie permet de produire de l'énergie à partir d'une réaction entre l'hydrogène et l'oxygène. Ecologique, elle n'émet que de l'eau, au lieu des gaz d'échappement et du dioxyde de carbone, principal polluant contribuant au réchauffement climatique.

NYT du 9-01-2002 :

http://www.nytimes.com/2002/01/09/business/09FUEL.html

Nouvelle génération de piles
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Jeff Dahn, professeur de physique et de chimie à l'université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle Écosse, et ses collaborateurs essaient de trouver de meilleures piles rechargeables que celles utilisées actuellement. Une pile est un dispositif qui transforme l'énergie d'une réaction chimique en énergie électrique. Elle est constituée de deux électrodes qui plongent dans une solution qui fait office de conducteur électrique (électrolyte). Elle fonctionne grâce au transfert d'électrons entre les deux électrodes. Les piles diffèrent par la composition des électrodes et de l'électrolyte. Dans les piles rechargeables aux ions lithium, sont utilisés l'oxyde de cobalt-lithium et le graphite. Lorsque la pile fonctionne, des atomes de lithium sont transférés entre ces deux substances. Les chercheurs tentent de trouver d'autres matériaux que le graphite, qui soient capables de mieux stocker les atomes de lithium et qui emmagasineraient davantage d'énergie, comme le silicium capable d'emmagasiner 24 fois plus de lithium que le graphite. Les scientifiques ont découvert un mélange de silicium-éhain qui fonctionne bien dans une pile perfectionnée mais la technique utilisée pour fabriquer le mélange coûte trop cher pour être commercialisé. Ils espèrent qu'en ajoutant un autre élément au mélange, ils pourront le produire à moindre coût. Les piles rechargeables aux ions lithium ne contiennent pas assez d'énergie pour rendre pratiques les voitures électriques. Jeff Dahn explique que ces piles alimentent un véhicule sur 200 kilomètres. Il cherche à en développer de plus puissantes pour permettre à l'automobile de parcourir 400 kilomètres, comme avec un réservoir d'essence. Dans les années 80, Jeff Dahn, professeur de physique et de chimie à l'université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle Écosse, a développé des piles rechargeables aux ions lithium, qui emmagasinaient trois fois plus d'énergie par unité de masse que les piles précédentes. Cette densité énergétique a permis la prolifération de la miniaturisation technologique, comme les ordinateurs portatifs ou les téléphones cellulaires.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2607.asp

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Espace
Espace et Cosmologie
Un astéroïde de 300 mètres de diamètre a frôlé la Terre
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Un astéroïde d'environ 300 mètres de diamètre, est passé à 840.000 kilomètres de la Terre -soit un peu plus de deux fois la distance avec la Lune- le 7 janvier, 12 jours seulement après avoir été détecté par les téléscopes de la NASA à Hawaï. Selon les astronomes, un impact de cet astéroïde, baptisé 2001 YB5, avec la Terre aurait libéré une énergie équivalente à plusieurs bombes thermonucléaires. Le corps céleste filait en effet à une vitesse de 110.000km/h quand il a frolé notre planète. ''Il s'agissait d'un amas rocheux assez important. S'il nous avait percuté à cette vitesse, je présume qu'il aurait rayé de la carte un pays de taille moyenne comme la France, ou encore comme l'Etat du Texas'', a commenté Jay Tate, directeur du Spaceguard Centre au Pays de Galles. Plusieurs dizaines d'astéroïdes passent à proximité de la Terre chaque année, mais rarement aussi près que 2001 YB5. Dès leur détection de 2001 YB5, les spécialistes de la NASA avaient immédiatement calculé l'orbite de l'astéroïde et pu ainsi écarter l'hypothèse d'une collision. S'il avait été sur une trajectoire de collision, cela aurait crée ''l'une des pires catastrophes de l'histoire humaine'', a estimé Steven Pravdo, directeur de projet NEAT (Near Earth Astéroïde Tracking programm, chargé de la surveillance des astéroïdes se rapprochant de la Terre) au Laboratoire de la NASA à Pasadena. ''Qu'aurions-nous pu faire? Pas grand-chose'', a-t-il ajouté. Selon les astronomes de l'université américaine de Princeton, le système solaire contiendrait environ 700.000 astéroïdes d'une taille capable de détruire la Terre. Depuis 1991, seuls 19 astéroïdes sont passés aussi près de la Terre que 2001 YB5. Et plus les astronomes en découvrent, ils cherchent à informer le public des risques potentiels: parmi les programmes d'informations déjà disponibles, le Réseau d'information du Centre de veille du Pays de Galles, qui a commencé à opérer le 1er janvier. Un astéroïde de dix kilomètres de diamètre pourrait être à l'origine de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années.

Spaceguard : http://www.spaceguarduk.com

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le tabagisme passif en entreprise est vraiment dangereux
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

La preuve en est faite : le tabagisme passif, très fréquent sur le lieu de travail, augmente nettement les symptômes respiratoires dont souffrent les non-fumeurs...Cette étude est parmi les plus importantes jamais publiées sur le tabagisme passif au travail. Le Suédois Christer Janson, d'Uppsala, et ses collaborateurs ont en effet suivi près de 7 900 non-fumeurs de 20 à 48 ans. Lesquels vivaient dans 36 villes de 16 pays ! Dans une ville sur trois, il s'est avéré que plus de la moitié de la population était exposée au tabagisme passif " régulièrement et contre son gré ". Les proportions sont éminemment variables : de 2,5 % des salariés à Uppsala jusqu'à 53,8 % à Galdakao, en Espagne ! Et pour la France, de 17,7 % à Grenoble jusqu'à 27,6 % à Bordeaux. Selon les auteurs, cette exposition est à l'origine " de signes respiratoires de tous types, asthme compris ". Une proportion considérable d'individus déclare souffrir d'essoufflement - en particulier la nuit ou après un exercice physique - mais aussi d'oppression. Et certains sujets souffrent aussi d'une plus grande réactivité bronchique aux irritants et allergènes. Les auteurs réclament la mise en place de mesures effectives pour limiter les risques liés au tabagisme passif sur le lieu de travail. Rappelons qu'en France, la loi Evin interdit l'usage du tabac dans les lieux publics et les locaux des entreprises, sauf éventuellement dans des locaux prévus à cet effet. Et de nombreuses entreprises font actuellement l'objet de poursuites pour défaut d'application.

The Lancet du 22-12-01 : http://www.thelancet.com/search/search.isa

Tabagisme passif : faire parler les cheveux...
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Vos cheveux stockent une quantité insoupçonnée d'informations ! Ils peuvent même traduire une exposition particulière au tabagisme passif. Une équipe américaine a évalué le phénomène chez... 455 enfants de 3 à 27 mois. Les auteurs ont recherché la présence de nicotine dans les cheveux de 297 enfants, et de cotinine dans les urines des 158 autres. Car la cotinine, marqueur bien connu du tabagisme, n'est autre que... de la nicotine transformée par l'organisme. Résultat, après avoir vérifié les habitudes tabagiques des parents, ils ont établi que le cheveu était un meilleur indicateur d'exposition au tabagisme passif que les urines. Une vraie surprise. Car les prélèvements urinaires sont, à l'heure actuelle, très largement utilisés. Seulement voilà. Cette méthode se heurte à deux inconvénients majeurs. D'abord, l'excrétion urinaire de cotinine varie d'un individu à un autre. En outre, la cotinine disparaît rapidement des urines. Sa demi-vie est en effet de 20 heures, ce qui signifie que nous éliminons toutes les 20 heures 50 % de la cotinine urinaire. Le cheveu garde plus longtemps les traces d'un corps chimique. Un centimètre de cheveux révèle ce qu'un individu a absorbé durant tout le mois précédent. Et même si cette méthode comporte aussi quelques défauts - les décolorants peuvent altérer les résultats - elle a ses adeptes. Des tests de ce type sont ainsi couramment utilisés pour détecter les substances dopantes chez le sportif. Mais aussi aux fins de médecine légale : la mort de Napoléon par empoisonnement à l'arsenic vient d'être prouvée grâce à ses cheveux, comme celle des victimes de la bonne dame de Loudun, Marie Besnard...

Le Quotidien du Médecin : http://www.quotimed.com/

La maladie de Parkinson guéri chez le rat grâce à des cellules souches
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Des scientifiques américains ont réussi à faire disparaître les symptômes de la maladie de Parkinson chez des rats grâce à l'injection de cellules souches. La preuve que ces cellules sont capables de se transformer en neurones sécrétant de la dopamine, substance chimique cérébrale dont l'insuffisance est la caractéristique de cette affection. Les chercheurs de l'école de médecine de Harvard et de l'hôpital Mac Lean, dans le Massachusetts, dont les travaux sont publiés dans les annales de l'Académie américaine des sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences) ont montré que ces cellules injectées dans des cerveaux de rats endommagés avaient permis la disparition spontanée des symptômes de cette maladie neurologique. Selon le Dr Ole Isacson, premier auteur de cette nouvelle étude, si ces résultats étaient confirmés, des essais pourraient être menés sur l'homme d'ici cinq ans. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont d'abord ''créé'' des rats parkisoniens, en injectant dans leur cerveau une toxine capable de détruire les neurones. Ils ont ensuite injecté des cellules souches embryonnaires, extraites au préalable d'un embryon de rat et capables de donner toutes sortes de cellules. Avant l'expérience, les rats parkinsoniens tournaient sans but dans leur cage, après avoir reçu une injection d'amphétamines. Neuf semaines plus tard, les cellules souches s'étaient transformées en neurones dopaminergiques (qui fabriquent de la dopamine) et les rats ne tournaient plus. D'autre part, l'imagerie cérébrale pratiquée sur eux a montré que le flux sanguin cérébral était restauré dans des zones du cerveau préalablement mortes du fait de la maladie de Parkinson. De cause inconnue, la maladie de Parkinson est une maladie évolutive du système nerveux central qui survient le plus souvent après 50 ans et touche autant les femmes que les hommes. Le tremblement est le signe le plus fréquent. Présent chez les deux tiers des parkinsoniens, il est involontaire et se manifeste même au repos. Ces tremblements constituent un handicap social qui peut être très important. Les symptômes sont liés à une atteinte dans une zone du cerveau, le ''locus niger''. Cette altération entraîne un déficit de production de la substance chimique qui régule la motricité, la dopamine.

WP :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A11437-2002Jan7.html

L'association entre les maladies infectieuses et l'athérosclérose se confirme
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Une étude parue dans la revue Circulation montre un lien entre l'exposition aux agents infectieux et le développement de l'athérosclérose. Ce lien de causalité n'est toutefois pas encore pas démontré et il ne s'agit pour l'instant que d'une association. "Nous avons montré une association significative entre le nombre d'infections auxquelles un patient a été exposé et l'étendue de l'athérosclérose dans les artères du coeur, du cou et des jambes", ont déclaré les Drs Hans Rupprecht et Christine Espinola-Klein, principaux auteurs de cette étude. Les investigateurs ont recruté 572 patients, la plupart avec un syndrome coronarien. Une recherche des IgG et IgA a été initiée chez chaque patient pour les pathogènes suivants : herpes simplex virus (HSV) 1 et 2, Epstein-Barr virus, Haemophilus influenzae, Chlamydia pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae et Helicobacter pylori. Une association significative a été mise en évidence entre l'étendue de l'athérosclérose et un titre élevé en IgA anti C. pneumoniae et les titres en IgG anti H. pylori, cytomégalovirus et HSV-2. Cette association était significative même après ajustement pour l'âge, le sexe, les facteurs de risque cardiovasculaire reconnus et la concentration en protéine C-réactive. Le nombre d'exposition aux agents infectieux défini par le nombre de séropositivités était lui aussi lié au degré d'avancement de l'athérosclérose, ajoutent les auteurs. Un résultat marquant était la différence de mortalité cardiovasculaire selon le nombre d'exposition à ces agents infectieux. Chez les patients où la maladie athéroscléreuse était avancée, la mortalité était respectivement de 7,0 % et 20,0% chez ceux séropositifs pour 0 à 3 et 6 à 8 des agents infectieux testés. La construction de cette étude ne permet pas cependant pas d'écarter la possibilité que l'infection survienne après et non avant la lésion cardiovasculaire ou bien que ces patients soient plus sensibles aux infections.

Circulation : http://intl-circ.ahajournals.org/cgi/content/full/105/1/2

La dépression est liée au risque d'accident vasculaire cérébral
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Les hommes d'âge moyen qui présentent des symptômes dépressifs ou d'anxiété sont plus exposés au risque d'accident vasculaire (AVC) fatal que les sujets non déprimés. Ceci est le résultat d'une enquête qui fait l'objet d'une publication dans la revue médicale Stroke. "Cette étude est une des plus larges et des mieux construites qui lie la dépression à la mortalité", a déclaré le Dr Robert Carney (Washington University School of Medicine) dans un éditorial qui accompagne la publication originale. L'analyse présentée portait sur 2.124 hommes de 19 à 64 ans qui avaient été contactés entre 1979 et 1988. Sur la base d'un questionnaire général de santé, 22 % des participants présentaient des signes de détresse psychologique. Outre des informations médicales et démographiques courantes, les participants avaient fait l'objet d'un examen cardiaque approfondi. Au cours d'un suivi de 14 ans, 137 AVC ont été enregistrés dont 17 mortels. D'une façon générale, les victimes d'AVC étaient plus âgées, présentaient une surcharge pondérale et une hypertension artérielle. Les fumeurs et ceux avec une maladie chronique étaient aussi relativement plus nombreux. Selon les propos des auteurs : "Les hommes victimes d'AVC montraient également une tendance à rapporter plus de symptômes anxieux ou de dépression". Des antécédents de "détresse psychologique" était associés à un risque relatif d'AVC fatal de 3,36 et de 1,25 pour les AVC non mortels, bien que cette dernière augmentation ne soit pas statistiquement significative après ajustement. En prenant en compte les autres facteurs de risque reconnus, le risque relatif d'AVC fatal était encore de 2,56 pour ceux avec un antécédent dépressif. Dans son éditorial, Carney écrit que ces résultats sont similaires à ce qui avait déjà été montré pour l'infarctus du myocarde :"...un risque accru d'épisode fatal mais peu ou pas de risque accru pour les épisodes non mortels". Les origines profondes de cette relation ne sont pas clairement identifiées mais Carney avance une prise non optimale des traitements (contre l'hypertension par exemple) chez les patients dépressifs.

Stroke du 4-01-02 : http://stroke.ahajournals.org/cgi/content/full/33/1/5

Les résultats positifs du pacemaker cérébral
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Quelque dix millions d'Américains souffrent d'affections neurologiques qui se traduisent par des mouvements incontrôlés. Pour tenter d'y remédier, les chirurgiens du Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston (Massachusetts) implantent des électrodes, véritables pacemakers cérébraux, dans le noyau subthalamique, une région du cerveau où la production trop réduite de dopamine provoque l'hyperactivité des cellules, responsables en particulier des symptômes de la maladie de Parkinson. Le principal avantage de cette technique de stimulation du cerveau profond est sa réversibilité. Les chercheurs espèrent que cette technique très performante dans le traitement de certaines maladies se révélera également efficace dans le cadre d'attaques épileptiques, du syndrome de Tourette ou encore de la sclérose en plaques. Pour l'heure, la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé la prescription de ce traitement pour un nombre très limité d'affections, dont la maladie de Parkinson. Quant au Pacemaker cérébral fabriqué par Medtronic (Minnesota), il est également le seul appareil ayant reçu de la FDA une autorisation de mise sur le marché américain.

BG 01/01/02 . :

http://www.boston.com/dailyglobe2/001/science/Controlling_tremors_with_a_pacemak...

L'arthrite de Dolly confirme les risques du clonage pour l'homme
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

L'arthrite apparue chez la brebis Dolly relance les craintes de vieillissement prématuré des animaux clonés et souligne les risques du clonage humain voire, à plus court terme, de l'implantation d'organes d'animaux sur l'homme. Il n'était pas possible dans le cas de Dolly de savoir si son arthrite prématurée à la patte arrière gauche est due au clonage ou s'il s'agit "d'un accident malencontreux", a déclaré son "père" scientifique, le professeur écossais Ian Wilmut du Roslin Institute of Scotland. "Le fait que Dolly ait de l'arthrite à un jeune âge (5 ans) laisse penser qu'il pourrait y avoir des problèmes", a toutefois reconnu le professeur qui a appelé les chercheurs dans le monde à partager leurs recherches. "Je pense qu'aucun des groupes (de chercheurs) n'a assez d'animaux pour tirer des conclusions seul", a-t-il précisé devant la presse invitée à venir voir la brebis jouer avec ses congénères. "La seule solution est de produire un grand nombre de clones et de comparer le taux d'arthrite ou autres chez les animaux clonés" avec les animaux nés naturellement. Ces inquiétudes interviennent alors que la société britannique de biopharmacie à l'origine du clonage de la brebis Dolly, PPL Therapeutics, vient d' annoncer avoir produit cinq porcelets dépourvus du gène jugé responsable du rejet par le corps humain d'un organe de porc transplanté. Le vieillissement accéléré de Dolly avait déjà été évoqué en mai 1999. Une étude menée par PPL avait montré que l'âge de ses chromosomes n'était pas de trois ans mais de neuf. A son âge effectif, il fallait en effet ajouter celui de la brebis de six ans sur laquelle avait été prélevée la cellule qui a permis à Dolly de voir le jour. Dolly, née en juillet 1996, fut le premier animal cloné à partir d'une cellule adulte d'un mammifère. Sa naissance n'avait été révélée qu'en 1997.

Science : http://sciencenow.sciencemag.org/cgi/content/full/2002/107/1

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Le cartable électronique à la mode ardéchoise
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Le collège Joseph Durand est ouvert sur des collines à châtaignes. Les routes tournicotent à faire chavirer les coeurs. " Ici, on compte en minutes, pas en kilomètres " résume l'un des enseignants. Ici, dans le village ardéchois de Montpezat-sous-Bauzon, on dénombre un peu plus de six cents âmes. Et c'est en minutes de car que comptent 85 % des deux-cents élèves, ceux qui viennent de l'extérieur. Mais, malgré cet isolement rural et l'air vif des Cévennes, les vingt-trois élèves de la cinquième " CE " manient mieux le " word " et le " power point " que l'occitan. C pour cartable, E pour électronique. La classe " cartable électronique " suit les cours dans une salle multimédia dernier cri. Sous chaque bureau, un écran d'ordinateur. Individuellement, les élèves ont été équipés d'un portable à la maison. Le but ? " Casser la frontière qui existe entre le temps hors de l'école et l'école. L'ordinateur portable est un outil d'intrusion chez les familles, un outil de communication positive. Dans l'idéal, il permettrait de réaliser cet objectif dont on parle depuis longtemps, faire en sorte que l'éducation soit une activité permanente " s'enthousiasme Albert Salomon. En plus de sa casquette de chef d'établissement par intérim, l'homme est aussi maire de la commune et chargé des affaires culturelles à l'Inspection académique de l'Ardèche. Avec d'autres, il est à l'origine du projet. Les élèves de la classe pilote apprécient l'expérience. " Si je n'ai pas compris quelque chose, je peux envoyer un mail à mon prof " explique Anaïs. " Quand je fais un exposé, je vais sur Internet chercher des informations " ajoute Océane. Mais surtout, plus souvent que les autres arguments, revient la réflexion de Vincent. " C'est plus marrant de travailler avec l'ordinateur... Et comme ça on écrit moins sur du papier ". Aujourd'hui, en cours d'anglais, Ludovic se réjouit aussi d'avoir juste à cliquer sur " Quickplace ", l'équivalent d'une salle de classe sur l'écran. Il doit ensuite choisir entre " leçon " et " exercices ". Ce jeudi, c'est exercice. Concocté par tous les élèves. Car auparavant, chacun a envoyé par mail une devinette en anglais. A partir de toutes ces contributions, Danielle Geneston, la prof, a mis en forme l'exercice sur lequel se concentrent silencieusement les enfants. Un exemple de la " mutualisation " et de l'" autonomie " souhaitées par l'enseignante. A 11h30, quand la sonnerie retentit, Damien, 13 ans, est l'un des rares à rentrer à la maison déjeuner. Il allume immédiatement l'ordinateur portable qui trône dans sa chambre, près du baby-foot. Le jeune garçon relève sa boîte aux lettres électronique, au cas où elle contiendrait le message d'un copain ou un exercice envoyé par un professeur. Quand ils arrivent chez eux le soir, tous ses camarades ont pris la même habitude. Beaucoup, s'ils ont le temps, se connectent à Internet. Chaque famille a été formée à l'utilisation d'Internet et bénéficie d'un forfait gratuit de 14 heures par mois. " Ah ! Si j'avais eu ça à l'école ! " soupire la maman de Damien. Selon les enseignants, travailler avec la cinquième CE demande " un travail de Romain ". Mais tous participent. Même le professeur de sport, qui a créé un programme pour suivre les performances des élèves. Ils apprécient les possibilités " d'individualisation du travail ", vantent les vertus motivantes de l'outil. Et, à entendre la professeur d'anglais, il s'agirait même du ferment supplémentaire pour une révolution en marche. " On profite du matériel pour changer de pédagogie. Un enseignant n'a plus le monopole du savoir. Il n'est plus Dieu le père mais plutôt un animateur qui guide l'élève ".

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Le "skateboard" pourrait révolutionner l'industrie automobile
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Au cours du North American International Auto Show qui se déroule actuellement, General Motors a présenté son nouveau "concept car" baptisé "Autonomy". Il s'agit d'une sorte de "skateboard" long de cinq mètres, large de deux mètres, épais de douze centimètres, doté d'une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène, qui alimente quatre petits moteurs montés sur chaque roue, et dont le système de guidage, entièrement électronique, remplace la colonne du volant. Dépourvu de frein, d'accélérateur, de transmission, ce châssis "skateboard" est d'une longévité estimée à quinze ou vingt ans. Son utilisateur pourrait ainsi changer la carrosserie selon les modes ou les besoins. Il reste à améliorer la sécurité du stockage de l'hydrogène et à développer l'infrastructure pour la distribution du combustible, tout en réduisant les coûts de fabrication. General Motors considère que ce nouveau concept est l'innovation la plus importante dans le monde de l'automobile depuis 50 ans et estime pouvoir lancer "Autonomy" sur le marché à l'horizon 2020. Cette annonce de General Motors survient alors que l'administration Bush vient de rendre public, le 9 janvier, un programme ambitieux, associant l'Etat fédéral et General Motors, Ford et DaimlerChrysler, pour inciter les constructeurs américains à mettre au point des véhicules roulant à l'hydrogène.(voir article dans la rubrique transports).

WP 07/01/02 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A10265-2002Jan7.html

De la compagnie pour les automobilistes solitaires
Samedi, 12/01/2002 - 00:00

Deux chercheurs du Thomas J. Watson Research Center d'IBM à Yorktown Heights (New York) ont développé un système baptisé "Artificial Passenger". Basé sur la reconnaissance et la synthèse vocales, celui-ci parle, propose des jeux de mots interactifs, change la station de radio, autant d'activités qui permettent au conducteur seul dans son véhicule de ne pas s'ennuyer au volant. Artificial Passenger fait partie d'une plate-forme plus large de services d'intelligence artificielle qui pourrait également surveiller l'état d'éveil du conducteur. Pour sa part, un chercheur du Robotics Institute de Carnegie Mellon University a perfectionné une caméra infrarouge qui observe les paupières fatiguées des automobilistes et émet un signal d'alarme en cas de somnolence.

NYT 27/12/01 :

http://www.nytimes.com/2001/12.27/technology/circuits/27NEXT.htm

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