RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 376
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 16 Mars 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le téléphone sans fil sert de télécommande pour le réseau de la maison
Microsoft dévoile son Origami, entre portable et PDA
L'identification par radio-fréquence RFID a un bel avenir
Les Britanniques passent plus de temps sur Internet que devant la TV
Lycos lance un moteur de recherche humain sur le Net
Matière
Un expert préconise de multiplier par trois le prix du carburant
Les biocarburants de deuxième génération pourraient être compétitifs à l'horizon 2015
Record de température sur Terre : un gaz plus chaud qu'une étoile
Espace
Découverte d'eau liquide sur une lune de Saturne
Terre
Découverte d'une nouvelle source de pollution atmosphérique
Les rejets de CO2 dans l'atmosphère nuisibles aux fonds sous-marins
Vivant
L'homme se caractérise par une évolution rapide dans l'expression des gènes
Un anticorps monoclonal efficace contre des tumeurs cérébrales
Des cellules de foie fabriquées à partir de nos dents
Les Français consomment moins d'alcool et de tabac
Un mécanisme de défense naturel contre la maladie d'Alzheimer
Homme
Le premier centre commercial virtuel
Edito
Objectif "zéro pétrole" : le courageux pari suédois



Un pays moderne peut-il se passer complètement de pétrole ? Oui, selon la Suède qui vient d'annoncer tranquillement, avec ce mélange unique de pragmatisme, de détermination et d'anticipation politique, qu'elle serait le premier pays au monde à se passer complètement du pétrole d'ici 2020. Mi-février, la Commission contre la dépendance pétrolière, nommée par le gouvernement, a entendu une quinzaine d'experts. Présidée par le Premier ministre en personne, Göran Persson, et composée d'industriels, de chercheurs et de fonctionnaires, elle doit présenter un plan d'action d'ici à l'été prochain.

Selon l'Agence suédoise de l'énergie, en 2003, 41 % de l'énergie produite en suède provenait du pétrole, 14,2 % du nucléaire et 35 % des sources renouvelables. L'utilisation de la biomasse et l'hydraulique sont les principales énergies renouvelables de la Suède avec une part respective de 59 % et 40 %. La production d'énergie renouvelable a presque doublé en 30 ans en passant de 92 TWh en 1971 à 166 TWh en 2002. Mais les dirigeants suédois sont bien décidés à exploiter leur énorme potentiel géothermique, éolien et solaire sans oublier bien sûr les immenses ressources suédoises en biomasse.

Pour chauffer ses 9 millions d'habitants, le pays a mis en place ces 10 dernières années des réseaux de distribution de chaleur et d'eau chaude générés par l'énergie géothermique ou la récupération de chaleur dans les industries, si bien que les Suédois dépendent aujourd'hui du pétrole essentiellement pour alimenter leurs véhicules. Stockholm compte dès lors s'appuyer à l'avenir sur ses immenses forêts pour produire des biocarburants. Des contacts ont déjà été pris avec les constructeurs automobiles Saab et Volvo pour développer des voitures et camions qui rouleront à l'éthanol et autres biocarburants.

La tendance des 20 dernières années indique que la consommation d'énergies renouvelables progresse tandis que celle du pétrole diminue. Cette tendance est particulièrement visible dans l'industrie : la consommation de pétrole dans ce secteur est demeurée stable depuis 1994 alors que la production industrielle a augmenté de 70 % sur la même période. Globalement, la Suède est parvenue à réduire de plus de 45 % sa consommation d'hydrocarbures depuis 1970.

Fin décembre, une enquête britannique révélait que la Suède était, avec le Royaume-Uni, le seul pays européen en passe d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par le protocole de Kyoto. Le gouvernement suédois veut aller plus loin, car «les changements climatiques représentent le plus grand défi de notre époque pour l'environnement», selon la ministre du Développement durable, Mona Sahlin, qui ajoute «Débarrassée des énergies fossiles, la Suède réduirait l'influence des variations du prix du pétrole sur son économie.»

Parmi les pays industrialisés, la Suède est déjà, avec la Finlande, le plus grand utilisateur de biocombustibles. Mais le défi le plus important réside dans les transports. Voitures, bus et camions avalent les deux tiers du pétrole consommé annuellement. Or il faut souligner que la Suède, contrairement à la Norvège ou à la Grande-Bretagne, ne dispose d'aucun gisement d'énergie fossile. Les constructeurs automobiles sont donc mobilisés. Le PDG de Volvo, Leif Johansson, compte d'ailleurs parmi les membres de la Commission contre la dépendance pétrolière. Depuis quelques années, Saab et Volvo ont développé plusieurs modèles de «voitures vertes», qui connaissent un franc succès en Suède. Les ventes de véhicules fonctionnant à l'éthanol ont augmenté de 60 % entre 2004 et 2005. A Stockholm, les propriétaires de ces voitures vertes disposent de parkings gratuits et échappent au péage à l'entrée de la capitale. Aujourd'hui, la Suède est le plus gros consommateur d'éthanol en Europe. Pour faire face aux besoins de ses automobilistes, elle envisage de construire quatre usines de production d'«essence verte».

Mais les dirigeants suédois savent que, pour se passer complètement du pétrole, le recours à l'ensemble des énergies renouvelables ne suffira pas. La consommation d'énergie totale par habitant est en effet en Suède de 5,8 tep (contre 3,9 tep/habitant pour la moyenne européenne). Pour pouvoir se passer du pétrole, la Suède compte bien utiliser également toutes les ressources de la fiscalité et faire preuve d'un volontarisme politique sans faille.

Il est vrai que de volonté politique et de vision prospective, la Suède n'en manque pas : le pays a ainsi déjà réussi en 10 ans à rendre raccordable la plupart des foyers suédois à la fibre optique, ce qui va permettre à la Suède, en dépit de ses contraintes naturelles, de proposer à la majorité sa population l'Internet à très haut débit (100 Mbits), quand la France en est encore à connecter ses zones rurales isolées à l'ADSL à 1 ou 2 mégabits et alors que le Gouvernement vient d'annoncer qu'il serait difficile d'apporter le haut débit "de base" dans 100 % des communes d'ici 2007. Autre exploit suédois : la réforme complète de l'Etat et de l'administration, organisés à présent en agences autonomes, responsables de leur recrutement, et fonctionnant avec des contrats d'objectif et une évaluation permanente des résultats.

Enfin, dernière illustration en date du volontarisme suédois : depuis le 3 janvier 2006 à Stockholm, les Suédois doivent s'acquitter d'un droit de passage chaque fois qu'ils entrent ou sortent du centre ville de Stockholm. L'objectif est de réduire la circulation routière intra muros de 10 à 15 % et réduire les émissions de gaz à effet de serre et le taux de particules. Aux portes de la ville, des caméras et des capteurs ont été installés de manière à reconnaître les plaques d'immatriculation des véhicules et afin que leurs propriétaires acquittent la taxe. Le péage fonctionne les jours ouvrables entre 6h30 et 18h30 et les tarifications sont modulées en fonction des horaires de passage.

Il reste que pour atteindre cet objectif du "zéro pétrole" en 2020, la Suède va devoir résoudre une équation d'autant plus difficile qu'elle a également décidé, en 1980, d'abandonner la production nucléaire d'énergie. Le 15 mars 2002, le Gouvernement suédois a déjà dû renoncer à la date de 2010 pour l'abandon du nucléaire prévu par le référendum en 1980 et, en juin 2002, un accord de sortie négociée du nucléaire a été conclu entre le gouvernement et les grands groupes énergétiques, avec une échéance de démantèlement définitif d'ici 30 à 40 ans. Mais le gouvernement suédois, prudent et réaliste, a subordonné cet abandon progressif au remplacement équivalent en volume de l'énergie produite par des sources alternatives, au premier rang desquelles vient la biomasse.

En Suède, la biomasse (Bois et déchets végétaux, organiques et animaux) représente déjà 19 % de la production d'énergie, contre à peine 6 % dans le bilan global de l'Europe. Il est vrai que la Suède a la chance de posséder la plus vaste forêt d'Europe : elle représente 260 000 Km2 et couvre 59 % de son territoire ! En Suède, la production d'énergie à partir du bois représente 7,4 millions de TEP (9,3 en France). Il faut rappeler que les émissions de CO2 liées à l'utilisation du bois sont neutres vis à vis de l'effet de serre si l'on tient compte du carbone réutilisé par la croissance des arbres sur les surfaces replantées. L''utilisation de 4 m3 de bois énergie permet d'économiser 1 tonne de pétrole (tep), et d'éviter en moyenne l'émission de 2,5 t de CO2 dans l'atmosphère.

La petite ville suédoise de Växjö (77 000 habitants) pourrait devenir, grâce à l'utilisation des biocarburants et de la biomasse, la première ville du monde occidental dans laquelle aucun combustible fossile ne sera plus utilisé. Cette commune du sud de la Suède a en effet lancé en 1996 un programme qui a le mérite d'être clair : "Pas de combustible fossile à Växjö". Autre exemple : la ville d'Enköping qui a construit une centrale biothermique qui fonctionne au bois et lui assure l'autosuffisance énergétique. Le saule y est l'essence préférée. Dans cette commune de 38.000 habitants, la centrale biothermique assure chauffage et eau chaude et couvre 60 % des besoins de la ville en électricité. 80 % du combustible utilisé provient de l'industrie forestière locale (copeaux, écorces, sciures). Les 20 % restants sont fournis par des bois de saules à rotation rapide exploités sur plus de 1.200 hectares. Particularité, ces saules servent également au traitement des eaux usées de la commune...

La Suède s'apprête également à devenir le premier pays du monde à introduire un train de voyageurs fonctionnant exclusivement au biogaz. Mis au point par Svensk Biogas au prix de dix millions de couronnes (1,08 million ?), ce train, qui entrera en service fin 2006, permettra alors de transporter jusqu'à 54 passagers le long de la côte orientale de la Suède, entre Linköping et Västervik. Le biogaz s'obtient lorsque des bactéries, en l'absence d'oxygène, entraînent une décomposition de la matière organique, un processus connu sous le nom de digestion anaérobie.

Le biogaz étant un mélange de méthane et de dioxyde de carbone, il s'agit d'un carburant renouvelable produit à partir du traitement de déchets. La quasi-totalité des matières organiques peuvent être utilisées. Le processus d'origine naturelle se retrouve dans l'appareil digestif, les marais, les décharges d'ordures, les fosses septiques et la toundra arctique, une région du pôle Nord dépourvue d'arbres, située entre la calotte glaciaire et la limite forestière, et caractérisée par un sol gelé et une végétation basse. Le train, qui peut parcourir environ 600 kilomètres avec un plein de carburant, affiche une vitesse de pointe de 130 kilomètres par heure.

La Suède a donc bien l'intention d'exploiter pleinement les immenses ressources de sa biomasse et des biocarburants de deuxième génération n'entrant pas en compétition avec les productions alimentaires bois, paille et résidus biologiques de nos ordures. Il est vrai que, comme le montrent les recherches actives de l'INRA (Voir article sur les biocarburants de deuxième génération dans notre rubrique « Matière&Energie) ces biocarburants de deuxième génération pourraient être compétitifs dans une dizaine d'années, compte tenu de l'inéluctable montée du prix du pétrole provoquée par l'explosion économique en Inde et en Chine.

Comme le souligne avec une tranquille détermination Madame Sahlin, Ministre suédois du développement durable, "Mettre fin à la dépendance à l'égard du pétrole nous fournira de nombreuses opportunités de renforcement de la compétitivité, de développement technologique et de progrès. Le but est de nous libérer des combustibles fossiles d'ici 2020. À partir de cette date, plus aucun foyer n'aura besoin de pétrole pour se chauffer et plus aucun automobiliste ne sera obligé d'utiliser de l'essence en tant qu'unique option disponible. À ce moment-là, il y aura toujours de meilleures alternatives au pétrole".

La Suède gagnera-t-elle son pari du "zéro pétrole" ? On peut raisonnablement le penser, même si l'échéance volontairement très ambitieuse de 2020 doit être repoussée de quelques années. Quel est donc le secret suédois de ces mutations réussies : un consensus et une inflexibilité sur les grands objectifs politiques combiné à un pragmatisme remarquable et à une grande souplesse dans le choix et la mise en oeuvre des moyens destinés à atteindre les buts fixés.

Dans ce domaine capital de l'énergie et de la préparation de l'après pétrole, comme dans celui non moins important de l'avènement de la société numérique pour tous, souhaitons que notre pays s'inspire de cet exemple suédois et sache faire preuve d'imagination, de courage et d'opiniâtreté pour anticiper et maîtriser son avenir. Il serait pour le moins paradoxal que notre pays qui a la chance de posséder d'immenses potentialités dans quatre sources d'énergie renouvelables : énergie des mers, biomasse, solaire et vent, soit à la traîne dans cette mutation techno-économique majeure, vitale pour l'avenir de nos enfants et notre environnement, vers l'abandon des énergies fossiles.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le téléphone sans fil sert de télécommande pour le réseau de la maison
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Le téléphone sans fil va servir de télécommande universelle pour gérer tout le réseau de la maison. A l'occasion du forum international CeBIT à Hanovre (du 9 au 15 mars), Siemens a présenté ce système qui, par l'intermédiaire du téléphone, contrôle les appareils électroménagers, les ouvertures automatiques de portes et les systèmes d'alarme. Cet appareil devrait être disponible sur le marché à partir du mois d'avril. Le module de commande est compatible avec les derniers téléphones Gigaset de Siemens et peut être employé pour commander tous les systèmes gèrés en réseau dans une maison. Il est également compatible avec le serv@home pour les appareils électroménagers et avec l'automatisation à "rayon gamma" pour l'éclairage, le chauffage et la ventilation.

Les divers appareils et systèmes doivent être équipés de petits émetteurs et récepteurs de norme DECT. Cette norme DECT améliore les performances des téléphones sans-fil dans trois domaines importants : la qualité de la voix, la protection contre les écoutes indiscrètes et la protection contre les interférences radio produites entre des téléphones sans-fil voisins. Les appareils sans récepteur peuvent être reliés à une prise de courant télécommandée par le téléphone sans fil. Ainsi, les lampes peuvent être allumées ou éteintes à distance grâce au téléphone.

Une application future sera l'ouverture des portes à distance. Le téléphone servira d'interphone et de télécommande à distance. De plus, si le système inclut un système de vidéosurveillance, l'écran du téléphone sans fil permettra également de visualiser les visiteurs. Toutes les informations peuvent également être transférées du téléphone sans fil vers le portable du propriétaire. Ainsi, en cas d'absence, tout peut être enregistré et directement transféré au propriétaire. En outre, les détecteurs de mouvement et les capteurs de porte peuvent enregistrer les incidents tels que des cambriolages ou départs de feu. Cet outil pourrait être particulièrement utile pour les maisons de vacances afin de prévenir plus rapidement les pompiers ou la police.

BE Allemagne

Microsoft dévoile son Origami, entre portable et PDA
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Microsoft a enfin dévoilé son PC "Ultra-Mobile". Fabriquée notamment par Samsung, cette plate-forme au concept encore flou sera commercialisée en avril, à un prix proche de 1000 euros. Pendant que s'ouvrait le CeBit à Hanovre, Microsoft présentait sa plate-forme de mini Pc iOrgami. Rebaptisé "Ultra-Mobile PC" ou UMPC, ce concept d'ordinateur portable est une «nouvelle génération de PC ultraportables plus petits et plus simples à utiliser», indique-t-on chez Microsoft France. Comme pour ses baladeurs audio-vidéo "Portable Media Center", Microsoft ne fabriquera pas la machine mais fournira une plate-forme de référence UMPC aux constructeurs.

Le nouvel appareil nomade, qui dispose d'un disque dur et pourra se connecter à l'internet sans fil, pour une autonomie d'environ trois heures, n'est pas prévu pour remplacer les PC portables actuels. Pesant moins d'un kilo et équipé d'un écran de 7 pouces (17,78 centimètres), le nouveau PC "ultra mobile" utilisera un microprocesseur Intel et fonctionnera avec une version modifiée de Windows XP Tablet PC de Microsoft. Présent à Hanovre, le sud-coréen Samsung est le premier à présenter un modèle d'UMPC : le "Q1"machine architecturée autour d'un processeur Intel de type Celeron M, épaulé par un disque dur de 40 Go et 512 Mo de RAM. Le Q1 pèse 779 grammes pour des dimensions réduites de 228 x140x 25 mm. En option, un module de navigation par GPS.

Toutes seront animées par le Windows XP Tablet, version allégée de l'OS de Microsoft agrémentée de fonctions de navigation par stylet sur écran tactile. À terme, c'est Windows Vista qui devrait équiper cette plate-forme. Comme la plupart des PDA, un UMPC se pilote via un écran tactile ; un bouton de navigation à gauche de l'écran est également prévu. L'écran tactile permet notamment de faire apparaître deux mini-claviers, sur les coins de l'écran, que l'utilisateur manie avec ses pouces. Il peut aussi être utilisé avec un petit clavier relié à l'écran par une connexion sans fil Bluetooth. Les spécifications de Microsoft indiquent un écran couleur de 7 pouces de diagonale (ou moins), offrant une résolution de 800x480 pixels. La machine doit être capable de se connecter à un réseau sans fil WiFi et de communiquer avec d'autres UMPC via la technologie Bluetooth. L'autonomie n'a pas été détaillée, mais les premiers modèles devraient permettre environ 3 heures d'utilisation.

Les modèles présentés aujourd'hui par Microsoft sont destinés au marché de niche des utilisateurs passionnés de technologies (early adopters), avec un prix moyen autour de 1000 euros. Certains modèles débutant à 800 euros. «Il s'agit de notre premier pas dans l'univers des PC ultramobile. Pour réellement toucher un marché de masse (...), nous avons encore des améliorations à faire», reconnaît Mika Krammer, directeur marketing des plates-formes mobiles chez Microsoft. Pour les analystes, l'UMPC est avant tout un test commercial. «Cette plate-forme est à la recherche de son marché», estime Stephen Baker de NPD Group. «Elle est chère pour ce qu'elle fait.»

Origami

L'identification par radio-fréquence RFID a un bel avenir
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Le point commun entre la bibliothèque du Vatican, les billets d'entrée pour le Mondial de football en Allemagne et certains lamas au Pérou ? C'est l'identification par radio-fréquence (RFID), à laquelle les experts prédisent une croissance fulgurante. Le principe de base, c'est une puce de la taille d'un gros timbre poste placée sur un objet ou un document. Les informations qui y sont stockées peuvent être lues ou transmises sans contact avec un lecteur situé au maximum à quelques mètres, par le biais d'ondes radio.

Les applications sont multiples. Déjà, des étiquettes électroniques sont installées sur des dossards de sportifs pour les repérer et les chronométrer à certains points de passage ou aux péages, sur des livres de bibliothèques pour gérer le prêt, ou sur les billets du Mondial pour identifier leur acheteur et lutter contre la fraude et le marché noir. Au Pérou, certains éleveurs d'alpagas, une espèce de lama réputée pour sa laine, leur implantent une puce RFID derrière l'oreille pour décourager les voleurs. Certains imaginent déjà des micro-puces implantées sur les patients, avec en mémoire tout leur dossier médical.

D'après une étude récente de l'institut IDTechEx, les dépenses mondiales pour des technologies liées au RFID devraient passer de 1,85 milliard de dollars l'an passé à 12,35 milliards en 2010. Deutsche Bank Research, encore plus optimiste, a même estimé le potentiel d'ici 2010 à 22 milliards d'euros (26 milliards de dollars).

L'Allemagne est le pays européen qui jusqu'ici investit le plus dans des projets liés au RFID, devant la Grande-Bretagne et la France. Les applications semblent particulièrement prometteuses dans le domaine de la distribution, où la technologie devrait reléguer le code-barres aux oubliettes. Deutsche Bank Research table sur 2,5 millions d'étiquettes électroniques dans les 15 plus anciens Etats membres de l'Union européenne d'ici 2008, dont presque un quart en Allemagne où le groupe Metro commence déjà à les utiliser. Il en a présenté d'ailleurs certaines applications au CeBIT. "On proclame que le RFID va marquer un changement de régime après plus de quarante ans de règne du code-barre. Mais les projets vont en réalité bien au-delà", relève Stefan Heng, analyste de Deutsche Bank Research.

La technologie pourrait permettre de lutter contre la criminalité (l'identification des articles avec une étiquette RFID réduit les risques de vol ou de contrefaçon), ou encore améliorer l'efficacité : plus de rayon vide dans le magasin s'il signale lui-même quand le stock de produits baisse. Le succès de la nouvelles technologie dépendra toutefois du coût des composants, ainsi que des efforts de standardisation. Une initiative en ce sens, baptisée EPC, est déjà soutenue par plus de 700 entreprises dans le monde.

Dernier obstacle, et non des moindres, les craintes des consommateurs concernant les risques pour la santé suscités par un "brouillard électronique", mais surtout les potentielles atteintes à la vie privée. "Même si le cauchemar d'un client transparent, espionnable en permanence, est à relativiser, des concepts de sécurité sont nécessaires pour éviter l'accès non autorisé et la manipulation des données stockées", reconnaît Stefan Heng. La Commission européenne a justement annoncé au CeBIT de Hanovre le lancement d'une consultation publique afin de déterminer s'il était nécessaire de réglementer l'usage de ces étiquettes électroniques. "Il faut discuter ces questions, et voir jusqu'où le consommateur est prêt à accepter cette nouvelle technologie", a souligné la Commissaire à la société de l'information Viviane Reding lors d'une conférence de presse.

BBC

Les Britanniques passent plus de temps sur Internet que devant la TV
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Les Britanniques passent désormais plus de temps sur Internet que devant leur écran de télévision, selon une étude du moteur de recherche sur internet Google. Ce sondage montre que les Britanniques usagers d'Internet passent en moyenne 164 minutes par jour sur Internet, soit 2 heures 44 minutes, l'équivalent de 41 jours par an, contre 148 minutes (2 heures 28 minutes) devant leur télévision, soit 37 jours par an.

Les deux tiers ont accru le temps qu'ils passent en ligne depuis un an, particulièrement les 16-24 ans. Les hommes passent en moyenne 172 minutes sur le web (2h52), tandis que les femmes y restent 156 minutes (2h36). C'est à Londres et en Ecosse que l'on passe le plus de temps "en ligne", avec 183 minutes par jour (3h03).

L'une des activités principales concerne les achats en ligne, avec des dépenses annuelles de l'ordre de 446 livres (650 euros) par internaute. Ce phénomène s'explique par deux facteurs principalement, la place de plus en plus importante qu'occupe Internet au bureau, mais aussi les améliorations technologiques qui permettent d'être connecté à haut débit chez soi. Ofcom, le régulateur britannique des télécommunications avait affirmé le 28 février dans une étude qu'"il y a à présent plus de 10 millions de connexions à haut débit au Royaume-Uni".

Il a également souligné la baisse de l'audience de la télévision de décembre 2003 à décembre 2005. "La baisse la plus importante était parmi les jeunes, de 2,5 % pour les 25-34 ans et de 2,9 % parmi les 16-24 ans", affirme Ofcom. "Parmi les 16-24 ans, 2,2 % ont été perdus au cours de la seule dernière année". L'étude pour Google a été réalisée par l'institut TNS du 7 au 9 février auprès de 1.030 adultes de 16 à 64 ans.

BBC

Lycos lance un moteur de recherche humain sur le Net
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Lycos Europe a lancé un nouveau moteur de recherche en ligne qui permet de retrouver des informations en faisant appel aux connaissances d'autres internautes. Le service, accessible à l'adresse http://iq.lycos.fr, permet de poser directement des questions à d'autres utilisateurs préenregistrés, baptisés "experts", sans avoir recours à des mots-clés comme le proposent les moteurs de recherche traditionnels.

Les internautes peuvent évaluer la réponse fournie par un "expert" en lui attribuant un certain nombre de points, a expliqué Lycos. "Cela nous différencie considérablement en nous permettant d'offrir une solution alternative aux moteurs de recherche purement algorithmiques, forums internet et groupes de discussion", a déclaré dans un communiqué Johannes Grabisch, le directeur produits et services de Lycos Europe.

En premier lieu, les réponses aux questions des utilisateurs sont fournies par les internautes eux-mêmes. Un système utilisé notamment par Google dans Google Answers, un service en anglais payant dont le réseau d'internautes-chercheurs se charge de trouver les informations demandées. Pour compléter les réponses apportées, les internautes peuvent aussi recommander des sites.

Lycos

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Un expert préconise de multiplier par trois le prix du carburant
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

La consommation mondiale de pétrole est "insoutenable" pour la planète, aussi mieux vaut la réduire avant de subir de plein fouet une flambée des prix et un climat détraqué : tel est le verdict d'un expert français, qui suggère de multiplier par trois le prix du carburant. Jamais le monde n'a été aussi dépendant d'une seule source d'énergie et jamais il n'a autant consommé (1,5 tonne/an par terrien, mais 4 tonnes par Européen), explique Jean-Marc Jancovici, consultant sur les problématiques climat/énergie auprès de l'Etat français et de grandes entreprises. Son credo, qu'il détaille dans "Le Plein, s'il vous plaît. La solution au problème de l'énergie", avec Alain Grandjean : "l'ère du pétrole bon marché est terminée et nous devons tout faire pour réclamer une énergie chère".

Attendre l'inévitable prochain choc pétrolier lié à la diminution de la production, d'ici 2020 ou 2030 selon les opérateurs, exposera les sociétés au chaos et à une remise en cause profonde et subite de leurs fonctionnements, selon lui. Et d'ici là, l'humanité aura envoyé de telles quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère qu'elle aura durablement perturbé le climat. "Même en cessant demain toute émission, il faudrait plusieurs milliers d'années avant de revenir au niveau de 1850", rappelle Jancovici.

L'humanité a consommé autant de pétrole entre 1980 et 2000, qu'entre 1859 et 1980. "Tout ce qui fonde aujourd'hui les capacités d'adaptation de l'espèce humaine nécessite une énergie abondante", commente-t-il : chaud et froid à volonté, production industrielle et agricole, transports pour les acheminer vers les consommateurs, ainsi que les secours et aides en cas de catastrophes. La solution ? Réduire la consommation d'urgence, donc faire payer l'énergie au prix fort en multipliant par trois sur 15 ans la taxe sur les produits pétroliers. A l'arrivée, un litre d'essence vaudra 3 ? en 2020. Un juste prix, estime l'auteur.

"Jamais l'énergie n'a été aussi bon marché. Au prix du smic et à 1 EUR/litre d'essence, chaque Européen dispose de l'équivalent de 100 domestiques en permanence à son service", remarque-t-il.

Quant au miracle énergétique qui autoriserait la fuite en avant en changeant juste de piles -nucléaire, éolien, solaire...- il l'écarte : "Aucun scientifique ou ingénieur n'en a les plans : le miracle est possible avec 50 millions d'humains. Pas avec 9 milliards dans 20 ans". "Le pétrole restera longtemps irremplaçable pour la pétrochimie... pour le reste, il faudra bien progressivement apprendre à s'en passer : le remplacer ou s'en priver !" appuie Bertrand Barré, président du Conseil international des entreprises nucléaires.

Frappé, face à ces perspectives, par l'apathie de la classe politique, Jancovici assure que les milieux économiques réagissent favorablement à sa proposition : "il est plus facile de trouver des partisans dans les milieux économiques que chez les particuliers !" Selon un sondage commandé par la Commission européenne, qui planche sur l'avenir énergétique de l'Union, les citoyens des 25 pays membres ne sont pas disposés (62 %) à payer plus pour l'énergie, mais reconnaissent à 53 % qu'à 2 ? le litre, ils prendraient moins leur voiture. A méditer avant de jeter l'ouvrage au feu : "Il n'est pas normal qu'un liquide que la nature a mis des dizaines de milliers d'années à fabriquer, qui n'est pas renouvelable, qui commencera à manquer dans 10 ou 20 ans et détraque le climat, vaille moins cher que le travail humain en Occident".

JMJ

Les biocarburants de deuxième génération pourraient être compétitifs à l'horizon 2015
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Produire des biocarburants coûte cher : les biocarburants ne sont rentables face au pétrole que si celui-ci a un cours très élevé (au moins 70-80 dollars/baril), ce qui n'est pas le cas actuellement. Le coût des biocarburants est calculé en tenant compte des coûts de la culture, des coûts de collecte et de transformation. Pour les rendre compétitifs face au pétrole, les biocarburants bénéficient d'une exonération partielle de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers).

Dans un modèle de calcul global tenant compte des dépenses de l'Etat (soutien aux cultures, exonération de la TIPP), du PIB de l'industrie des biocarburants et du gain de revenu des agriculteurs, le bilan coûts-avantages de la filière calculé pour 2010, avec un prix du pétrole estimé à 65 dollars/baril, est proche de zéro. Si l'on tient compte de la valeur monétaire attribuée aux réductions des émissions de CO2 (20 euros/tonne CO2), le bilan devient légèrement positif. Cependant, cette valeur qui représente actuellement le bénéfice environnemental des biocarburants pourrait être plus élevée si l'on savait chiffrer les dommages réels des gaz à effet de serre.

Compte tenu de cette analyse, les biocarburants de première génération ont apporté depuis 1993, année de leur lancement, un soutien à l'agriculture et à l'agro-industrie avant d'être une alternative énergétique immédiatement rentable pour la collectivité. Pour qu'il en soit ainsi, il faudrait que le prix du pétrole se situe durablement au dessus de 60 et 65 dollars/baril. Grâce à l'effort de recherche entrepris, les biocarburants de seconde génération, obtenus à partir des co-produits des cultures (paille de blé) ou des filières bois (produits d'élagage, sciures) puis à partir de cultures dédiées (miscanthus, triticale, taillis à courte rotation) devraient fournir une biomasse plus rentable convertible en biocarburants d'ici 10 à 15 ans.

La production des biocarburants actuels, dérivés du blé, maïs ou canne à sucre se heurtera à terme à des limites environnementales, et des scientifiques de l'Inra recherchent déjà les moyens de développer l'utilisation de la lignocellulose (bois, paille...). "Les surfaces cultivables dans le monde diminuent, et à cela s'ajoute la rareté de l'eau", a rappelé la présidente directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique, Marion Guillou, à l'occasion du Salon de l'Agriculture de Paris.

Face à cette situation de pénurie, il ne sera pas possible d'augmenter indéfiniment les cultures "non alimentaires", en supprimant des surfaces consacrées aux "alimentaires". Déjà, en Europe, sur un tonnage de 80 millions de tonnes d'agro-ressources, plus de la moitié (42 t) sont non-alimentaires (bois, plantes...). D'où l'importance de trouver de nouveaux outils pour utiliser au mieux la biomasse - les matières organiques produites par les végétaux et les animaux -, une richesse dont seulement 0,5 % est utilisée dans le monde.

A l'heure actuelle, les biocarburants utilisent principalement des graines oléagineuses (colza), céréalières (blé) et des tubercules (betteraves). Mais il reste un gisement très important peu exploité et n'entrant pas en compétition avec les productions alimentaires : la lignocellulose du bois, de la paille et des résidus biologiques de nos ordures. "La pérennité économique de la filière de production de bioénergie, et en particulier de carburants d'origine lignocellulosique, nécessite de mobiliser durablement de très grands volumes de biomasse sur des territoires restreints", analyse l'Inra. Une contrainte respectée notamment par la forêt.

"Il s'agit d'exploiter le gisement forestier, source numéro un de la lignocellulose", en effectuant des recherches aussi bien sur l'accroissement quantitatif de cette richesse que sur sa valorisation, note Ghislain Gosse, chercheur à l'Inra. Cet institut travaille par exemple à un système de sylviculture intensive de jeunes peupliers, avec des plantations très denses, où l'on coupe les arbres entre 6 et 8 ans, ou même 2 et 4 ans. Ces "taillis à courte rotation" permettent de récolter une quantité de biomasse "importante" : 10 à 12 tonnes de matière sèche en moyenne par hectare et par an.

Des recherches sont également effectuées sur l'utilisation de la lignocellulose de la paille de céréales, du maïs, ou celle contenue dans les cultures récoltées en plantes entières (triticale, luzerne, fétuque...), etc. Le fait d'avoir ainsi à disposition une grande diversité de plantes permettrait de disposer d'une "matière première cultivable dans toutes les régions, (...) un atout majeur en termes d'aménagement du territoire", souligne encore l'Inra, alors que le gouvernement vient d'annoncer qu'il faudra construire en France 16 usines de production de biocarburants dans les années à venir. Ces recherches, espèrent les scientifiques, permettront de gagner la bataille engagée pour trouver les sources d'approvisionnement en bioénergie nécessaires pour répondre aux objectifs de production fixés par le gouvernement: 5,75 % d'incorporation des biocarburants dans les carburants en 2008, 7 % en 2010 et 10 % en 2015.

Dans cette perspective, l'INRA participe au projet Intégré européen NILE (New Improvements for Ligno-cellulosic Ethanol), qui rassemble 21 partenaires (venant de 12 pays). L'objectif de ce projet coordonné par l'IFP est de développer un procédé viable de production d'éthanol carburant àpartir de matières premières lignocellulosiques, paille de blé et bois tendre.

INRA

INRA

Record de température sur Terre : un gaz plus chaud qu'une étoile
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Les chercheurs ont obtenu en laboratoire, dans une installation destinée à étudier la fusion nucléaire, un plasma dont la température a dépassé les 2 milliards de degrés Kelvin. Soit beaucoup plus que la température d'une étoile : au coeur du Soleil la température est de 14 millions de degrés Kelvin -seulement ! L'équipe de Chris Deeney du laboratoire américain Sandia, a répété plusieurs fois l'expérience avec la Z-machine pour valider ce surprenant résultat.

La Z-machine est une installation de 30 mètres de diamètre et de 6 mètres de haut capable d'envoyer des impulsions électriques de 20 millions d'ampères sur une ''cage'' en fils de tungstène plus fins que des cheveux. Le courant électrique vaporise le tungstène et crée un plasma qui est comprimé, pincé même, dans un champ magnétique très fort. Le plasma libère alors son énergie sous forme de rayons-X atteignant de très hautes températures.

Le record obtenu par la Z-machine pourrait en partie s'expliquer par le remplacement des fils de tungstène par des fils d'acier, précisent les chercheurs, qui ont publié leurs résultats dans les Physical Review Letters datées du 24 février. Cette expérience pose aussi de nouvelles questions. Les chercheurs ont ainsi été étonnés de constater que les très hautes températures se maintenaient alors que les ions du plasma étaient sensés avoir perdu leur énergie et commencé à refroidir. Ils supposent donc qu'il existe un agent inconnu qui a fourni un surcroît d'énergie à ces ions.

Sandia

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Espace
Espace et Cosmologie
Découverte d'eau liquide sur une lune de Saturne
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

La sonde américaine Cassini aurait détecté la présence d'eau liquide sur Enceladus, une lune glacée de Saturne, surprenant les scientifiques dont plusieurs évoquent la possibilité de la présence d'organismes vivants sur ce petit astre glacé. Des images à très haute précision prises récemment par Cassini paraissent indiquer des éruptions de jets de glace et des panaches géants de vapeur d'eau rappelant les geysers de Yellowstone, dans le nord-ouest des USA, a indiqué la NASA, l'agence spatiale américaine.

"Nous pourrions avoir les preuves de la présence d'eau liquide dans ce corps céleste si petit et si froid", a pour sa part déclaré Carolyn Porco, une des scientifiques responsables de la mission et principale auteur de l'étude parue dans la revue Science datée du 10 mars. Si cette découverte se confirme, "nous aurons alors étendu de façon importante les endroits dans le système solaire où il pourrait exister des conditions permettant la vie d'organismes", a ajouté cette spécialiste de l'imagerie à l'Institut des sciences spatiales (SSI) à Boulder (Colorado, ouest).

Ces jets d'eau et de vapeur pourraient provenir de poches situées près de la surface de la lune et dont la température est au-dessus de zéro degré Celsius, comme le geyser Old Faithful à Yellowstone. "Nous savons qu'il existe au moins trois endroits dans le système solaire où il y a de l'activité volcanique, Io, la lune de Jupiter, la Terre et peut-être Triton, la lune de Neptune", a noté John Spencer, un scientifique du Southwest Research Institute à Boulder. "La découverte de Cassini change tout, en faisant d'Enceladus, le dernier membre de ce club exclusif et l'un des endroits les plus intéressants du système solaire " pour rechercher l'existence de la vie, a-t-il ajouté.

Toutefois, David Morrison, un chercheur à l'Institut d'Astrobiologie de la Nasa, a estimé qu'il fallait être prudent et ne pas tirer des conclusions précipitées sur l'éventuelle présence d'organismes sur Enceladus. "Cette découverte est sans doute intéressante mais je ne vois pas ce qu'on peut dire de plus" à ce stade, a-t-il dit. "D'autres lunes contiennent des océans d'eau liquide recouverts par des kilomètres de glace", a pour sa part dit Andrew Ingersoll, un membre de l'équipe scientifique de Cassini du "California Institute of Technology" à Pasadena (Californie, ouest).

"La différence, dans ce dernier cas, c'est le fait que les poches d'eau pourraient être à seulement quelques dizaines de mètres de la surface", a-t-il relevé. Les astrophysiciens pensaient qu'Enceladus, dont le diamètre n'est que de 505 km, était un astre mort et froid. Ils estiment désormais que cette lune est géologiquement active avec son pôle sud inhabituellement chaud. Enceladus est la lune la plus brillante du système solaire, ont souligné ces astronomes. Selon Carolyn Porco, l'eau paraît s'échapper par des fissures au pôle sud. Elle estime également que ces éruptions se produisent depuis plusieurs milliers d'années, fournissant potentiellement une source durable de chaleur à la surface.

Saturne se trouve à environ 1,28 milliard de km de la Terre et est l'objet avec ses lunes de la mission conjointe euro-américaine Cassini-Huygens. La sonde a été lancée en 1997 et s'est placée en orbite autour de Saturne en 2004, explorant ses anneaux et un grand nombre de ses lunes.

Nasa

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Découverte d'une nouvelle source de pollution atmosphérique
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Des chercheurs européens ont mis en évidence une source inconnue à ce jour de production d'acide nitreux, un gaz participant à la formation du smog au dessus des villes ensoleillées, selon une contribution parue dans la revue scientifique Nature. En présence de lumière, le dioxyde d'azote (NO2, résultant de la combustion des moteurs de voitures, centrales thermiques et chauffages) réagit avec les substances humiques, composés organiques qui constituent majoritairement l'humus, pour former ce gaz polluant, ont montré les scientifiques.

Les substances humiques, qui résultent de la décomposition de matières organiques, sont très répandues à la surface de la Terre, que ce soit en milieu naturel ou dans les zones fortement influencées par la vie humaine. Cette surproduction diurne d'acide nitreux (HNO2), "peut avoir un impact important sur la chimie de la troposphère", couche la plus basse, la plus dense et la plus polluée de l'atmosphère, estiment les chercheurs de l'Université de Wuppertal (Allemagne), de l'Institut Paul Scherrer (Suisse) et du Laboratoire d'application de la chimie à l'environnement de Villeurbanne (France).On sait depuis une vingtaine d'années que la décomposition de l'acide nitreux par la lumière libère des radicaux hydroxyles qui amorcent le cycle de production de l'ozone.

Compte tenu de la surproduction d'acide nitreux mise en évidence par les chercheurs, ce phénomène pourrait être responsable de la production de la moitié des radicaux hydroxyles. Contrairement à l'ozone stratosphérique qui, dans les hautes couches de l'atmosphère, a un effet bénéfique en filtrant les rayons ultraviolets émis par le Soleil, l'ozone contenue dans les couches basses est une source importante de pollution de l'air.

Elle participe à la formation du smog, ce brouillard photochimique jaunâtre, irritant pour les muqueuses, les yeux et les voies respiratoires qui apparaît souvent au dessus des grandes agglomérations ensoleillées.

Nature

Les rejets de CO2 dans l'atmosphère nuisibles aux fonds sous-marins
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Les rejets de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère font ressentir leurs effets jusque dans les fonds sous-marins où le corail peine à se développer en raison d'une acidité croissante de l'eau, affirme une étude norvègienne. "La vie dans l'océan peut connaître de grands changements au cours du siècle en raison des rejets de CO2 dus à l'homme. Les changements climatiques et l'acidification de l'océan qui en résulte auront un impact sur le milieu océanique", a indiqué la Direction norvégienne de gestion de la nature dans un résumé de l'étude. Selon le rapport qui résume les connaissances existantes dans ce domaine, l'eau de mer, qui absorbe environ un tiers du CO2 émis dans l'atmosphère, risque de connaître dans les 100 ans à venir un rythme d'acidification 100 fois plus rapide qu'au cours des 100.000 dernières années.

Le potentiel d'hydrogène (pH), indice qui exprime l'acidité ou la basicité d'une solution, mesuré près de la surface des océans, pourrait perdre jusqu'à 0,3 unité au cours du siècle --plus l'indice est bas, plus la solution est acide-- alors que la perte enregistrée depuis le début de la révolution industrielle n'était que de 0,1 unité. Cette acidification accélérée affaiblit la capacité du corail, de planctons et de végétaux et d'autres organismes essentiels au reste de la chaîne alimentaire, à fabriquer leur enveloppe calcaire.

"Les conséquences écologiques (...) sont inconnues mais les scénarios s'appuyant entre autres sur des recherches laissent augurer un impact négatif significatif", a souligné la Direction norvégienne de gestion de la nature. "Ces connaissances, en plus de ce que l'on sait par ailleurs sur les conséquences des rejets de gaz à effet de serre, démontrent qu'il est plus urgent que jamais de trouver des stratégies pour réduire le niveau des gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère", affirme le document.

AFP

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'homme se caractérise par une évolution rapide dans l'expression des gènes
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Les changements dans le niveau d'expression de certains gènes, et non pas les gènes eux-mêmes, pourraient être à la base des différences fondamentales entre les humains et les chimpanzés, estiment les auteurs d'une étude américaine publiée dans la revue Nature. Les travaux menés auparavant se sont concentrés sur une comparaison du génome lui-même mais, en regardant de plus près le degré d'expression des différents gènes, "nous pouvons obtenir de nouvelles indications sur les pressions sélectives qui ont conduit à l'évolution du génome", résument Yoav Gilad, de l'université Yale à New Haven (actuellement professeur associé à l'université de Chicago) et ses collègues.

Inscrit dans chaque cellule, le génome (l'ensemble de l'information héréditaire d'un organisme) est une sorte de plan de construction d'un être vivant, mais cette matière première n'est pas exploitée d'une manière uniforme : c'est l'expression des gènes qui aboutit à la différenciation entre les organismes.

Publié en septembre dernier dans un volumineux dossier rédigé pour le même hebdomadaire scientifique britannique de référence, le séquençage du génome du chimpanzé censé permettre enfin de faire une distinction entre l'homme et son plus proche cousin du règne animal a plutôt déçu les scientifiques : ils ont compris que la gigantesque quantité de données accumulées était quasiment impossible à interpréter.

La "distance" génétique entre l'homme et le chimpanzé est infime. Elle varie entre 1,2 et 4 %, si l'on tient compte ou non des insertions ou des pertes de paires de gènes de base dans le tronc commun, sauf que les différences affectent 35 millions de paires, dont on ignore le rôle exact. Les auteurs de ce travail ont donc déjà noté qu'il serait intéressant de savoir si certains gènes ont évolué plus rapidement chez l'homme ou chez le singe.

C'est ce que développe l'équipe Gilad en se basant sur l'expression de plus d'un millier de gènes extraits du foie d'homme, de chimpanzé, d'orang-outan et de macaque rhésus. Ils ont pu ainsi identifier qu'une série de gènes sont restés à un niveau stable durant toute l'évolution de l'ensemble des primates apparus aux temps des derniers dinosaures, voici quelque 70 millions d'années : 60 % des 1.056 gènes de chacune des quatre espèces ont peu changé au cours de cette longue période. En revanche, chez l'homme, un nombre restreint de gènes montre une divergence rapide au cours des cinq derniers millions d'années : cela correspond à notre évolution depuis la séparation, en Afrique, de nos propres ancêtres lointains d'avec ceux du chimpanzé d'aujourd'hui. Pour les auteurs de l'étude, la raison de ces mutations fondamentales pourrait résider dans des changements vitaux dans l'environnement ou le style de vie.

"Une variation si rapide dans l'expression des gènes, en l'occurrence dans les tissus du foie, commente Yoav Gilad, s'explique peut-être par des changements rapides dans le régime alimentaire, lié peut-être à la maîtrise du feu (acquise il y a quelque 500.000 ans) et à la préférence naissante pour la nourriture cuite."

Nature

Un anticorps monoclonal efficace contre des tumeurs cérébrales
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Parmi les tumeurs cérébrales chez l'adulte, les glioblastomes sont les plus fréquentes avec une incidence de l'ordre de 3 nouveaux cas par an et pour 100.000 habitants. Ce sont des tumeurs astrocytaires malignes. Les astrocytes sont impliqués dans le soutien du tissu nerveux et jouent un rôle important dans la modulation des activités neuronales. L'évolution de ces tumeurs est souvent très rapide. Un traitement chirurgical est réalisé dans une première étape, mais il est en général impossible d'enlever toute la tumeur, laquelle s'infiltre dans le parenchyme cérébral.

Il est donc nécessaire de combiner une radiothérapie et une chimiothérapie. Cependant, les bénéfices de ces traitements restent très modestes en matière de survie. Une équipe de chercheurs américains du Kennedy Krieger Institute à Baltimore est parvenue à inhiber la croissance d'un gliome chez la souris après traitement par un anticorps monoclonal, le L2G7, qui bloque la fixation du HGF (hepatocyte growth factor) à son récepteur Met. Ce traitement a permis d'inhiber les micro vaisseaux sanguins nécessaires à la croissance tumorale et de ce fait la survie des animaux a été allongée de manière significative par rapport aux contrôles. Le Professeur John Laterra, responsable de l'équipe, pense que l'efficacité de cet anticorps pourrait être testée chez l'homme dès 2007.

BE USA

Des cellules de foie fabriquées à partir de nos dents
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Grâce à une coopération entre le laboratoire RICE (Research Institute for Cell Engineering, intègré à l'agence AIST, Advanced Industrial Science and Technology) et l'Université d'Osaka, un groupe de chercheurs a déterminé que l'on pouvait récupérer des cellules souches issues du germe dentaire pour les différencier par la suite en cellules hépatiques ou osseuses. Depuis quelques années, on sait que certaines cellules de la pulpe et de la gencive sont des cellules souches. On trouve plus particulièrement des cellules souches à haute prolifération au niveau des dents de lait et des dents de sagesse, car ce sont des dents en croissance. Lorsque la dent est totalement formée, ces cellules souches disparaissent. Une fois le prélèvement effectué, on peut spécialiser une cellule souche en cellule hépatique, osseuse et même nerveuse, sous l'action d'hormones diverses.

Les chercheurs du RICE et de l'Université d'Osaka ont donc prélevé des cellules souches humaines au niveau des germes de dents de sagesse, les ont différenciées en cellules hépatiques, puis les ont injectées dans un rat déficient, dont le foie ne produisait pas d'albumine. En l'espace de trois semaines, le rat avait récupéré sa fonction de production d'albumine. Les cellules souches dentaires sont aujourd'hui considérées comme une possibilité prometteuse dans le domaine de la thérapie cellulaire.

BE Japon

Les Français consomment moins d'alcool et de tabac
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Pour la plupart des thèmes de santé qui leur sont proposés, la majorité des Français se déclare bien informée. C'est particulièrement le cas dans les domaines pour lesquels des campagnes d'information nationale ont été réalisées. Ainsi neuf personnes sur dix environ se déclarent plutôt ou très bien informées à propos de tabac et d'alcool, deux thèmes pour lesquels une augmentation significative est constatée depuis 2000 (de 6 à 7 points en moyenne).

Même phénomène concernant le cannabis : la proportion de personnes bien informées sur ce produit est passée de 41,6 % à 56,3 % en cinq ans (la première campagne nationale sur ce thème a eu lieu en février 2005).

En 2005, 29,9 % des Français disent fumer, ne serait-ce que de temps en temps. Ils étaient 33,1 % en 2000. Les plus fortes baisses sont observées pour les deux cibles prioritaires retenues par le plan cancer : les femmes (-11 %) et les plus jeunes (-41 % chez les 12-15 ans). Le tabagisme des hommes est également en recul (-9 %) mais reste supérieur à celui des femmes (33,3 % contre 26,6 %).

En 2005, 13,7 % des Français disent avoir consommé de l'alcool tous les jours de l'année ; que ce soit du vin, de la bière ou d'autres alcools. Cela représente une baisse de 29 % par rapport à 2000. Comme pour le tabagisme, les hommes sont plus nombreux à consommer régulièrement de l'alcool : 20,3 % disent en boire tous les jours contre 7,3 % des femmes. La différence entre les sexes est aussi très marquée en termes de quantités bues : 2,6 verres en moyenne lors de la dernière journée de consommation contre 1,8 verre pour les femmes consommatrices.

Entre 2000 et 2005, on ne dénombre globalement pas plus de consommateurs de cannabis mais proportionnellement plus de consommateurs réguliers : 1,7 % en 2000 contre 2,8 % en 2005. La prédominance masculine, observée pour le tabagisme et la consommation d'alcool, se retrouve ici aussi : 4,3 % de consommateurs réguliers chez les hommes de 15-64 ans contre 1,3 % chez les femmes du même âge.

S'agissant de la santé psychique, en 2005, 7,8 % des Français interrogés auraient souffert d'un épisode dépressif caractérisé (EDC) au cours des douze derniers mois ; les femmes étant deux fois plus concernées par ce problème (10,4 % contre 5,2 % chez les hommes). Dans la majorité des cas, il s'agissait d'épisodes moyens ou sévères (7 %) et d'épisodes récurrents ou chroniques (5 %). Ce sont les personnes de plus de 55 ans qui présentent le moins d'épisodes dépressifs.

Seule une minorité de personnes dépressives déclare avoir consulté pour raison de santé mentale au cours de l'année (38,3 %). Les hommes, les jeunes et les personnes âgées sont les personnes qui ont le moins eu recours aux soins (respectivement : 33,7 % ; 25,7 % et 26,4 %). Parmi celles qui ont consulté, 67,4 % ont bénéficié d'un traitement adapté à la dépression au regard des connaissances dont on dispose en matière de bonnes pratiques cliniques : antidépresseurs (59,4 %), psychothérapie (28,2 %) et millepertuis (1,6 %). La plupart des personnes affirme que leurs problèmes se sont améliorés suite à l'aide qu'elles ont reçue (62% d'amélioration et 18,4 % de guérison).

Les autres thèmes pour lesquels les Français affirment être bien informés sont le sida (85,5 %), la contraception (84,2 %) et le cancer (70,9 %). À l'inverse, les personnes affirment être mal informées vis-à-vis des thèmes environnementaux : 56,4 % se sentent plutôt ou très mal informées sur la pollution de l'air et 62,8 % affirment être mal informées sur la pollution de l'eau.

Les trois principales craintes des Français sont toujours :

- les accidents de la circulation (58,1 % des Français disent les redouter),

- le cancer (54,9 %),

- la consommation de produits pollués ou transformés (42,7 %).

Ces craintes ont cependant diminué de manière significative entre 2000 et 2005 : respectivement : -7 % pour les accidents de circulation, -2 % pour le cancer, -30 % pour la consommation des produits pollués.

Baromètre santé 2005

Un mécanisme de défense naturel contre la maladie d'Alzheimer
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

Dans l'édition du 16 février 2006 de la revue scientifique Neuron, cinq chercheurs du Laboratoire d'endocrinologie moléculaire de la Faculté de médecine de l'Université Laval à Québec, décrivent un mécanisme naturel de défense déployé par l'organisme pour contrer la dégénérescence des cellules nerveuses observée chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer.

L'Alzheimer est caractérisé par l'accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau. Celles-ci forment des plaques où s'accumulent des microglies, les cellules de défense du système nerveux central. Comme ces cellules sont incapables d'éliminer les plaques, cela occasionne une inflammation menant à la mort des neurones. D'où la prescription d'anti-inflammatoires aux personnes qui souffrent de cette dégénérescence. Selon les travaux des chercheurs Alain Simard, Denis Soulet, Geneviève Gowing, Jean-Pierre Julien et Serge Rivest, de l'Université Laval, les microglies ne font pas partie du problème, mais bien de la solution. Dans l'étude qu'ils publient dans Neuron, les chercheurs constatent que si les microglies du cerveau semblent effectivement peu efficaces contre les plaques d'amyloïdes, il en va tout autrement pour un autre type de microglies provenant de cellules souches de la moelle osseuse.

Les chercheurs ont fait appel au génie génétique pour fabriquer des microglies qui se fixent plus solidement aux plaques et qui sont dotées d'enzymes plus efficaces pour les détruire. « Les cellules souches proviendraient de la moelle osseuse du patient lui-même, ce qui limiterait les risques de rejet et les effets secondaires », précise Serge Rivest. « Cette thérapie cellulaire ne permettra pas de prévenir l'Alzheimer, mais en limitant le développement des plaques, nous croyons qu'elle aidera les malades à conserver leur autonomie et leurs capacités cognitives. Nous croyons qu'il s'agit là d'un nouvel outil très puissant dans la lutte contre l'Alzheimer. »

Neuron

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Le premier centre commercial virtuel
Vendredi, 17/03/2006 - 00:00

On connaissait déjà les magasins virtuels, les galeries marchandes en ligne et autres rues du commerce mais il restait à reproduire sur le Net l'expérience physique que procure la visite d'un véritable centre commercial. C'est à présent chose faite, grâce à un univers en 3D reproduisant graphiquement la navigation à travers des galeries de boutiques. Lancé en décembre 2005 par la PME toulonnaise AICOM avec un budget de communication de 30.000 euros, le site Lecentredumonde.com référence déjà plus de 80 partenaires marchands, dont de nombreuses enseignes de renom, convaincues par l'intérêt de cette expérience. L'objectif de l'année 2006, à savoir atteindre 180 partenaires, sera vraisemblablement rempli sans encombre. Durant le premier mois d'activité, 80.000 euros ont été dépensés par les internautes sur les 50 boutiques qui composaient alors Lecentredumonde.com, à raison d'un panier moyen de 80 euros, hors voyage et banque. Car ce site de commerce électronique d'un genre particulier couvre tous les univers de consommation habituellement représentés dans un centre commercial, y compris ces deux derniers secteurs. Si l'habillement et le multimédia sont ceux qui contribuent le plus au chiffre d'affaires, l'alimentation, l'électroménager, les bijoux, le développement photo ou encore le jardinage font partie des 26 catégories présentes sur le site.

Parmi les partenaires, figurent notamment La Redoute, Promod, Houra, Finaref, Yves Rocher, Fnac, Rue du Commerce, Lastminute, Fauchon, Sarenza... En matière de navigation, plusieurs points d'entrée sont offerts aux visiteurs : la recherche par catégorie (habillement, livres...), par boutique, et un plan graphique. C'est ce dernier qui est le plus utilisé, ce qui confirme que les visiteurs du site sont à la recherche d'une expérience différente. Celle-ci pousse le réalisme toujours plus loin puisque des hôtesses virtuelles assistent l'internaute dans sa visite, par le biais de messages sonores.

LCDM

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