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NUMERO 164 |
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Edition du 12 Octobre 2001
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Edito
Ne confondons pas démocratie et civilisation
Les révolutions technologiques s'accompagnent inexorablement de profondes révolutions culturelles. Il en fut ainsi au XVIème siècle avec la diffusion du livre en Occident. Portant les idées de la Réforme, l'imprimerie provoqua une crise sans précédent dans la chrétienté. Placée sur la ligne de fracture, la France fut à l'épicentre de graves convulsions qui, au travers des guerres de Religion frappèrent tous les Pouvoirs. Nous qui regardons avec un oeil stupéfait ce qui se passe actuellement au sein de l'Islam, nous devrions nous souvenir de la Saint Barthélémy. Et pourtant, ce fut de cette période barbare, atroce, que sortit la renaissance et le siècle des Lumières. En ces temps troublés, nous avons un message singulier à délivrer au reste du Monde : au-delà de ces convulsions, de cette phase terrible qui fait s'affronter la modernité et le fanatisme, il y a la lumière et un nouvel équilibre. Si le livre a si profondément secoué le monde chrétien au 16ème siècle, l'image, avec une puissance encore bien plus grande, oblige notre Monde moderne à se regarder en face. Les analystes les plus avertis, et demain, les historiens, confirmeront, j'en suis convaincu, que ce ne sont pas les chars, le potentiel nucléaire, ni même l'économie de marché qui ont fait tomber le Mur de Berlin. Ce sont bien les images du Monde libre, vues quotidiennement par des peuples entravés, qui ont provoqué cette énorme vague culturelle qui a balayé ce mur de la honte. C'est par des images saisissantes, et mises en scène pour frapper l'esprit, que s'affrontent, avec les Démocraties qui ne peuvent vivre et s'épanouir que dans la lumière, les entités politiques, religieuses, mafieuses qui ne peuvent se développer que dans l'obscurité et la clandestinité. Dans cet affrontement sans précédent qui va utiliser l'image comme vecteur émotionnel fondamental, soyons très prudents. Ne confondons pas Démocratie et Civilisation. Si nous avons raison de vouloir faire se développer la Démocratie sur l'ensemble de notre planète, nous devons être vigilants pour que les autres peuples du Monde ne puissent penser que nous avons une volonté hégémonique d'imposer la civilisation occidentale comme civilisation universelle. Les civilisations sont le plus vaste creuset où se fondent la culture, l'Histoire, et la mémoire des Peuples. Si l'Occident a su, depuis plusieurs siècles, séparer son destin de celui des religions, il n'en est pas de même pour aucune autre partie du Monde. C'est en quoi, vouloir imposer la civilisation occidentale comme civilisation universelle, mettrait l'Occident en opposition frontale avec les religions sur lesquelles s'appuient les autres civilisations. La religion islamique qui a le terrible handicap de s'appuyer sur un texte sacré, le Coran, écrit au début du 7ème siècle, et qui n'a pas pu évoluer par manque d'ijtihad (effort d'interprétation des textes sacrés), comme a su le faire, par exemple, l'Eglise Catholique au travers des Conciles, se retrouve, et de nombreux musulmans le reconnaissent, en total décalage avec le temps. Dans ces moments difficiles, il nous faut être très vigilants pour bien faire ressentir aux 1,2 milliards d'êtres humains qui pratiquent la religion musulmane, qu'ils ont les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs, que tout autre citoyen du Monde. Les intégristes, les fondamentalistes, les fanatiques attendent avec impatience que nous tuions des innocents en Afghanistan, mais aussi dans tout autre pays arabe, pour développer un vaste mouvement de propagande, s'appuyant sur l'image, qui ne pourrait être qu'efficace sur un terreau longuement préparé. Comme je le crie depuis de nombreuses années, mais ma voix semble bien faible, la seule façon d'installer durablement la Paix, donc le bonheur, sur l'ensemble de notre Terre, est d'y apporter partout le savoir. Il semble que seuls les dictateurs aient bien compris toute l'importance, tous les germes de liberté que porte la connaissance. Ils interdisent toute communication, tout accès à internet. Il faut, sans retard, que l'ONU, dont le siège devrait être déplacé, pour dorénavant être déterritorialisé, en dehors de toute civilisation, prenne la décision d'utiliser tous les moyens humains et technologiques disponibles pour diffuser le savoir sur l'ensemble de notre Terre. Il n'est plus possible que, sur l'ensemble d'un continent, l'Afrique, il y ait moins de personnes qui accèdent à Internet que sur un seul quartier de New York. Quand prendrons-nous conscience qu'à chaque fois que nous installons un téléphone, un téléviseur, un ordinateur, nous faisons reculer l'obscurantisme, donc le fanatisme ? Nous avons vraiment besoin, tous ensemble, de faire un grand examen de conscience. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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Les physiciens rêvent depuis longtemps d'un transistor qui pourrait commuter de l'état "on" a l'état "off" avec un seul électron. A de si faibles charges, de tels circuits dissipent très peu de chaleur. Jusqu'à présent, ceci n'avait pu être réalisé qu'à de très basses températures. Des chercheurs de l' Université de Delft viennent de parvenir à faire fonctionner un transistor à un électron (Single Electron Transistor SET) à température ambiante : le transistor consiste en un nanotube de carbone de 25 nm de long et 1 nm de diamètre, formé de feuilles de graphite enroulées, capable de conduire l'électricité. Grâce à un microscope à force atomique, les chercheurs ont généré aux deux extrémités du tube des déformations qui bloquent le passage du courant. Dans cet état bloqué, le tube à une résistance de 500 000 ohms à température ambiante. En appliquant une tension déterminée au tube, celui-ci laisse passer un seul électron. Les chercheurs ont également remarqué que la conductance du tube s'élevait puis diminuait de manière répétitive lorsqu'ils augmentaient la tension appliquée au tube : ceci est dû à la nature quantique du processus : l'électron a besoin d'une certaine quantité d'énergie (énergie de Coulomb) pour traverser la barrière des déformations du tube et cette énergie doit être égale à un multiple de la charge d'un électron. Récemment, le laboratoire de Delft avait réalisé un transistor à un électron avec ces nanotubes. Et IBM, très actif aussi sur le sujet, avait réussi à faire un petit circuit logique (une bascule) à l'intérieur d'un seul nanotube . Tous ces résultats sont des avancées vers le développement futur d'une électronique moléculaire, qui ouvre de nouvelles perspectives de miniaturisation de circuits logiques, au delà des limites prévisibles de l'électronique basée sur les semiconducteurs actuels comme le silicium. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?
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La filiale japonaise du géant américain de l'informatique IBM , IBM Japan, et le groupe d'horlogerie Citizen Watch, ont annoncé avoir développé en commun un ordinateur qui peut être porté au poignet, à la manière d'une montre. Une montre "est l'objet qui peut être porté le plus simplement du monde, sans considération de sexe ou d'âge, et qui a le potentiel de devenir un outil personnel pour les technologies de l'information", ont expliqué les deux partenaires dans un communiqué. "WatchPad" pèse 43 grammes et utilise le système d'exploitation informatique Linux. Il dispose d'un écran à cristaux liquides et d'un petit clavier. Les deux groupes n'ont pas décidé la date de lancement au Japon de leur montre-ordinateur. Des essais seront menés à partir de mars 2002 auprès d'étudiants et de chercheurs. AFP : http://fr.news.yahoo.com/011011/1/22qc9.html
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Mouvoir une sphère en déplaçant une masse interne n'est pas une idée nouvelle ; un brevet datant de 1909 traite de la question. Mais la particularité de la sphère mobile décrite dans le brevet n° 6 289 263 est que son hublot se trouve toujours orienté en haut au moment de l'arrêt de la sphère. Trois pieds télescopiques émergent alors pour stabiliser la boule qui peut ainsi mener à bien sa mission militaire ou civile. Les problèmes mathématiques, complexes, ont été résolus par un professeur de Génie Mécanique de l'Université de Michigan, Ranjan Mukherjee . Ce dernier exprime la difficulté de la manière suivante : ''cela revient à développer un algorithme qui assurerait à un joueur de billard que la boule n°8 s'arrêterait toujours avec le ''8'' orienté vers le haut, quelle que soit sa trajectoire''. Pour fabriquer l'exosquelette de son robot, Ranjan Mukherjee a reçu l'aide du motoriste Pratt & Whitney. Bien sûr, l'ingénieur envisage toutes sortes de missions pour son robot : mission armées, de reconnaissance, de sauvetage, d'exploration de planètes... partout où les pentes ne sont pas trop importantes. Mais les concepteurs de l'Université espèrent relever le défi, notamment avec l'aide de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), qui travaille sur une autre type de robot, capable de se déplacer le long d'un mur, lit-on dans le New York Times du 01/10/2001. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?
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Sony Music a commercialisé en août en France un disque verrouillé avec sa nouvelle technologie anti-piratage, en l'occurrence Saxo Feeling de Loulou Torres. Et prévoit le lancement de deux albums ainsi protégés dans les semaines à venir en attendant de généraliser ce système. «Un logo indiquera clairement sur les disques qu'ils ne sont pas lisibles sur PC ou Mac», précise Marina de Warenghien, la secrétaire générale de la filiale française. Le temps des expériences isolées est bien révolu. Longtemps discrètes sur ce sujet, toutes les majors admettent aujourd'hui qu'elles s'apprêtent à barder leurs disques de protections antipiratage. Universal Music prévoit d'équiper dès l'année prochaine tous ses CD dans le monde de dispositifs qui «bloquent la duplication sur des graveurs traditionnels» et «empêchent les chansons de se balader sur l'Internet», explique le patron de la filiale française Pascal Nègre. Même ambition chez Warner Music France, où «les premiers tests ont été menés en interne la semaine dernière», selon le directeur des nouveaux médias Eric Daugan. A quelques variantes près, les technologies adoptées sont similaires. La plupart des majors planchent avec des sociétés spécialisées dans la protection technique des oeuvres, comme les américaines MacroVision ou SunnComm. Le dispositif SafeAudio de la première modifie ainsi l'enregistrement musical lui-même pour limiter la copie: un signal sonore est ajouté à la musique. Inaudible sur le disque original, il se révèle sur un duplicata et rend insupportable l'écoute de toute copie non autorisée. Sony Music, pour sa part, a préféré développer sa technologie-maison, baptisée Key2Audio et qui, comme on l'a vu, interdit tout simplement la lecture d'un CD sur un ordinateur, outil central de toute copie numérique. Face à ces techniques, les bidouilleurs bricolent des parades et des logiciels ad hoc capables de «craquer» les verrous posés par les majors sont d'ores et déjà disponibles sur le Web. «Il ne faut pas se leurrer, admet Eric Daugan. Le piratage a toujours existé et une solution 100% sécurisée n'arrivera jamais. Ce qu'on veut, c'est limiter la casse et dissuader le grand public en rendant la copie la plus compliquée possible.» Libération : http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20011008lunzf.html
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Intel annonce la mise au point d'une nouvelle technologie de fabrication des semiconducteurs qui lui permettra de produire d'ici six ans des microprocesseurs contenant un milliard de transistors et cadencés à 20 gigahertz. Le Pentium 4, fleuron actuel de la gamme Intel, contient environ 42 millions de transistors et affiche une cadence de 2 gigahertz. "Cela nous permettra d'accroître les performances (des processeurs), de diminuer leur épaisseur et à terme de réduire leur consommation électrique", a expliqué Gerald Marcyk, directeur du laboratoire de recherche sur les composants d'Intel. Baptisée BBUL (pour "Bumpless Build-Up Layer"), la nouvelle technologie consiste à retirer les minuscules points de soudure qui reliaient jusqu'ici la matrice du processeur au matériau qui l'entoure. . En permettant une adhérence directe de la matrice sur le support, cette technique doit permettre de supprimer jusqu'à trois des six ou sept couches de matériaux qui, empilées les uns sur les autres à l'échelle microscopique, composent une puce. La matrice est désormais en contact directe avec ce matériau, ce qui permet d'affiner l'ensemble et de réduire les distance parcourues par les informations à l'intérieur du processeur. une nouvelle technique d'"emballage" des puces qui permettra à terme, assure le groupe de Santa Clara, de fabriquer des microprocesseurs dotés de plus d'un milliard de transistors et fonctionnant "10 fois plus vite que les processeurs les plus rapides aujourd'hui". La plus puissantes des puces pour PC actuellement commercialisées par Intel, la Pentium IV cadencée à 2 gigahertz, compte 42 millions de transistors. La mise au point de la technologie BBUL s'inscrit pour Intel dans la quête ininterrompue de la puissance, entamée à la création de la société et régie pour quelques années encore par la "loi de Moore", selon laquelle la puissance des puces est multipliée par deux tous les dix-huit mois. En juin dernier, le groupe avait déjà présenté une nouvelle technologie, dite "d'extension du silicium" qui augmenterait de 35 % la vitesse d'un microprocesseur en réduisant la consommation d'énergie, sans qu'il soit nécessaire de réduire la taille des transistors. L'an dernier, ses laboratoires étaient parvenus à fabriquer un circuit intégré de quelques centaines de transistors ayant chacun une structure de seulement 30 nanomètres (le nanomètre est le milliardième de mètre), dont l'épaisseur ne dépassait pas celle de trois atomes empilés. En mettant au point des transistors de 0,02 microns (soit 20 nanomètres), les scientifiques du laboratoire d'Intel à Hillsboro (Oregon) viennent de prolonger la validité de la loi de Moore pendant encore 5 bonnes années. Les processeurs issus de cette nouvelle technologie devraient disposer d'un milliard de transistors et atteindrent une vitesse de 20 Ghz à l'horizon 2007. Gerald Marcyk, se laisse aller à une métaphore qui donne le vertige : "un transistor de 20 nanomètres réalisé sur une puce de circuit intégré correspond à un cheveu qui serait posé au milieu d'un stade de football." Intel : http://developer.intel.com/labs/news.htm
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Une équipe de chercheurs de la société américaine Motorola a dévoilé le 2 octobre un prototype de pile à combustible destinée aux appareils électroniques nomades. Le principe d'une telle pile consiste à convertir en énergie électrique une réaction chimique mettant en contact un combustible contenant de l'hydrogène et un carburant contenant de l'oxygène, pour ne rejeter que des molécules d'eau (H2O). Le principe date du XIXe siècle, mais jusqu'à présent ni les matériaux ni les procédés technologiques n'étaient assez évolués pour envisager de produire en série, à un coût raisonnable, ce type de source d'énergie. Ces minicentrales électrochimiques existent déjà à l'état de prototypes avancés, mais uniquement pour des batteries de grande taille destinées aux véhicules. Récemment, Sony et Nec ont annoncé des progrès dans leurs procédés de fabrication, notamment grâce à l'utilisation de fullerènes en carbone, permettant d'obtenir des rendements énergétiques assez intéressants. Suffisamment intéressants en tout cas pour envisager la future commercialisation de piles de secours compactes pour tout type d'appareils électroniques portables. Motorola indique que sa solution utilise du gaz méthane comme carburant. La pile obtenue occupe à peu près le même espace qu'une batterie de téléphone mobile. Elle mesure environ 6cm de long, 12cm de large et à peine plus d'un centimètre d'épaisseur (2x 4x 0,5pouces). Les chercheurs de Motorola précisent que cette pile ne remplacera pas une batterie traditionnelle, qu'elle a plutôt pour vocation de recharger en cas de nécessité (d'où son appellation de "pile de secours"). En effet, une pile à combustible n'est pas rechargeable. Elle produit de l'énergie en continu jusqu'à épuisement de ses composés chimiques. Le dispositif serait capable de fournir assez d'énergie pour utiliser un téléphone portable pendant un mois sans recharger la batterie d'origine sur le secteur. Motorola travaille sur ce projet en relation étroite avec le laboratoire de recherche de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, qui dépend du gouvernement fédéral. Les premières avancées en la matière avaient été obtenues par Motorola en janvier 2000. Zdnet : http://www.zdnet.fr/
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Bien que les cellules cancéreuses expriment des antigènes immunologiquement étrangers à l'organisme et qu'elles devraient, dès lors, être reconnues et détruites par le système immunitaire, la majorité des tumeurs échappe à la destruction par le système immunitaire. Pourquoi la réponse immunitaire antitumorale est-elle aussi inefficace ? Divers mécanismes ont été suggérés. L'un d'eux pourrait être lié au TGF bêta (Transforming Growth Factor), une cytokine présente dans la zone tumorale, qui exerce des effets suppresseurs sur le système immunitaire. Cette cytokine est produite soit directement par la tumeur, soit par les cellules non cancéreuses voisines en réponse à la tumeur.Deux chercheurs, Gorelik et Flavell, de la Yale University (New Haven, Connecticut), démontrent maintenant que ce mécanisme joue un rôle important. Les chercheurs ont utilisé des souris transgéniques dont les cellules T sont insensibles au signal TGF bêta. Ces souris expriment en effet le récepteur TGF bêta de type II dominant négatif (dnTGF RII) dans les cellules TCD4+ et TCD8+, ce qui rend les deux sous-groupes de cellules T insensibles au signal du TGF bêta, par faute de récepteur fonctionnel. Les chercheurs ont d'abord montré que le blocage du signal TGF bêta protège les souris contre l'inoculation de cellules cancéreuses. En effet, lorsque les souris transgéniques privées du signal TGF bêta sur les cellules T sont inoculées avec des cellules cancéreuses (de thymome ou de mélanome métastatique), elles se débarrassent des cellules malignes et ne développent pas de tumeur, contrairement aux souris témoins. Ces souris transgéniques, après l'inoculation, présentent une puissante activité cytolytique (CTL) antitumorale, avec expansion plus robuste des cellules TCD8+ antitumorales, par rapport aux souris témoins. Les chercheurs ont découvert, en privant les souris transgéniques des cellules TCD4+ ou TCD8+, que c'est principalement la résistance des cellules TCD8+ au signal TGF bêta qui permet de générer une immunité capable d'éradiquer la tumeur, même si le rejet de la tumeur requiert les deux sous-groupes de cellules T. Les chercheurs ont aussi cherché à savoir si le blocage du signal TGF bêta pourrait être un traitement efficace contre des tumeurs déjà établies, cela uniquement contre des tumeurs transplantées. Ils ont injecté des cellules tumorales à des souris, puis leur ont administré des cellules T insensibles au signal TGF bêta (cellules T transgéniques). Les souris sont protégées contre la croissance tumorale lorsque l'administration des cellules T transgéniques survient trois jours après l'inoculation, mais pas sept jours après. Il existe donc une fenêtre durant laquelle le traitement est efficace. Il reste à confirmer l'efficacité contre des tumeurs qui émergent chez l'animal de façon endogène, observent les chercheurs. « Cette stratégie de blocage du signal TGF bêta dans les cellules immunitaires, seule ou en association avec les thérapies immunomodulatrices, pourrait, par conséquent, être bénéfique dans le traitement de nombreux types de cancers », concluent les chercheurs. Quotimed : http://www.quotimed.com/information/index.cfm?
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Les scientifiques de l'Institut Pasteur de Lille, en France, et leurs collègues américains ont identifié l'alipoprotéine A.V., en comparant les séquences des génomes de l'homme et de la souris. L'alipoprotéine A.V. est fabriquée par un gène situé sur le chromosome 11. Les graisses sont transportées dans le sang sous forme de lipoprotéines, mélange de gras et de protéines. Après avoir réalisé divers expériences sur des rongeurs, les chercheurs ont constaté que, chez l'homme, l'expression de l'alipoprotéine A.V. correspond à une baisse des triglycérides dans le sang. Les triglycérides sont une variété de lipides, c'est-à-dire de corps gras appelés glycérides. Ils sont principalement constitués d'acides gras venant de l'alimentation. Ces graisses sont présentes dans le sang et dans les tissus graisseux. Chimiquement, les triglycérides sont composés de trois molécules d'acides gras reliées à une molécule de glycérol. Une concentration de triglycérides trop élevée est un facteur de risque cardio-vasculaire, tout comme un excès de cholestérol. Les maladies cardio-vasculaires sont aujourd'hui la première cause de mortalité dans les pays développés. Cette découverte, parue dans la revue Science du mois d'octobre, permettra aux chercheurs d'élaborer de nouveaux traitements pour les maladies cardio-vasculaires. Sciences du 5-10-2001 : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/294/5540/169
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Selon une étude américaine, le refroidissement corporel des personnes venant de subir un arrêt cardiaque serait possible et souhaitable afin de minimiser les complications neurologiques si les procédures étaient plus rapides et mieux contrôlées. Selon les auteurs de l'étude, qui paraît dans la revue Circulation, aucun traitement neuroprotecteur valable n'existe aujourd'hui pour palier aux lésions cérébrales de type ischémique consécutives à un arrêt cardiaque. Dans des études réalisées chez l'animal, l'hypothermie provoquée réduit considérablement ces lésions. Les auteurs ont mis au point une méthode de refroidissement modéré à l'aide de couvertures réfrigérantes placées autour du torse, des jambes et du pelvis de personnes venant de subir un arrêt cardiaque. Le but a été de descendre la température corporelle à +33°C en 120 minutes et de la maintenir ainsi pendant 24 heures. Les critères étaient le retour d'une circulation spontanées dans l'heure suivant l'arrêt cardiaque, une hypothermie atteinte en 90 minutes, un coma persistant et la disparition de troubles du rythme. Neufs patients ont bénéficié de ce traitement. Quatre d'entre eux ont survécu dont trois n'ont eu aucune complication neurologique. Le processus de refroidissement a duré en moyenne 301 minutes (entre 90 à 690 minutes). L'hypothermie a commencé chez les neufs patients au bout de 78 minutes en moyenne (entre 40 et 109 minutes). Le temps moyen de recouvrement de la circulation spontanée a été de 11 minutes (entre 3 et 30 minutes). « Le refroidissement modéré semble faisable et bénéfique si le temps pour amener à l'hypothermie est raccourci », a commenté J.C. Grotta, l'auteur principal de l'étude, car « la plupart du temps est perdu à obtenir le consentement de la famille pour réaliser l'hypothermie », a-t-il ajouté. Circulation : http://circ.ahajournals.org/cgi/content/abstract/104/15/1799
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Du nouveau sur l'homme au coeur artificiel de juillet dernier: deux mois après son opération, il a pu commencer à marcher dans le parc autour de l'hôpital. Et il n'est maintenant plus seul, puisqu'un deuxième homme s'est fait transplanter le même "modèle" de coeur le 13 septembre, et a pu commencer à respirer sans appareil dès le lendemain. Certes, les coeurs artificiels ne sont pas chose nouvelle. Mais au contraire des grandes machines du passé, ceux-ci sont les premiers à pouvoir être appelés "autonomes", puisqu'ils ne sont reliés à aucun fil extérieur. Le patient a une batterie d'une autonomie de 30 minutes implantée dans l'abdomen, rechargée au moyen d'une source extérieure. En d'autres termes, le patient a lui-même une autonomie de 30 minutes, après quoi il doit se "recharger". Autant Robert Tools, 59 ans -le patient de juillet- que Tom Christerson, 70 ans -celui du 13 septembre- étaient condamnés par leurs médecins. Leur espérance de vie, avant l'opération, ne dépassait pas 30 jours. Les deux opérations ont eu lieu à l'Hôpital juif de Louisville, Kentucky. Ceci dit, même leurs 30 minutes d'autonomie devront être soigneusement contrôlées. Les autorités de l'hôpital ont dressé une carte précise des réseaux électriques de la ville, afin de s'assurer qu'aucune interférence n'affecte le coeur d'un de leurs patients lorsqu'il prend sa marche "de santé". ASP : http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2000/cap0110018.html
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Un groupe de recherche de l'université d'Ehime a développé un robot permettant un examen des patients a distance. Ce robot fonctionnant par ultrasons, permet l'acquisition d'images de l'intérieur de l'organisme. Il est place sur un châssis lui-même placé au dessus du patient allonge sur le dos. Il est fixé sur deux rails qui lui permettent de se déplacer entre les épaules et le bassin du patient. Le médecin peut ainsi visualiser les organes de la cavité abdominale et thoracique et diriger le robot a distance vers la partie du corps qu'il veut observer. Ce groupe de recherche a testé cet appareil en utilisant un réseau informatique entre Ehime et Nara. Durant ce test les médecins ont pu visualiser les mouvements du coeur d'un patient en direct. Le but est d'obtenir un robot complètement opérationnel dans les 3 ans à venir pour permettre un examen médical dans des populations isolées. Be Japon : http://www.adit.fr
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Un équipe de chercheurs britanniques a décodé le génome du bacille de la peste, l'agent de la "mort noire" et dont la menace resurgit avec la crainte de son utilisation comme arme de terreur biologique. Après la tuberculose, la syphilis, le typhus et le choléra, c'est au tour de la bactérie responsable de la peste, Yersinia pestis, de voir les secrets de son patrimoine génétique dévoilés. Le séquençage de ce génome, publié jeudi dans la revue britannique scientifique Nature, a été réalisé par l'équipe de Julian Parkhill de l'institut Sanger à Cambridge (Royaume-Uni). La structure de la bactérie montre qu'elle a évolué il y a plusieurs milliers d'années à partir d'un germe intestinal relativement bénin comme Yersinia pseudotuberculosis, selon ces chercheurs. Lors de son évolution, Y.pestis a trouvé le moyen de survivre dans le sang et non plus dans l'intestin, en s'emparant de gènes de virus et de bactéries cousines. Parallèlement, 149 gènes devenus inutiles à sa survie ont été désactivés. La bactérie a ainsi pu assurer sa vie dans la puce où elle persiste pendant relativement longtemps. La bactérie dispose ainsi d'une toxine (Ymt) essentielle à la colonisation de l'insecte et d'un composant génétique, également présent chez Y.pseudotuberculosis, qui optimise sa transmission. La peste a causé trois vagues de pandémies (épidémie mondiale) responsables de la mort de 200 millions d'êtres humains. Au 14e siècle (entre 1347 et , elle a tué plus d'un tiers de la population d'Europe. La maladie n'a pas vraiment disparu de la planète où elle entraîne chaque année en moyenne de 100 à 200 décès. Liée aux conditions de vie insalubres, la peste est une zoonose qui se transmet usuellement du rat à l'homme par l'intermédiaire de piqûres de puce. La peste bubonique se manifeste par une forte fièvre et un gonflement des ganglions lymphatiques dans la région de la piqûre, qui suppurent et deviennent noirâtres. Elle peut évoluer en septicémie, mortelle en moins de 36 heures ou, quand la bactérie atteint les poumons, se transformer en peste pulmonaire, mortelle en trois jours en l'absence de traitement approprié. Forme la plus dangereuse, la peste pulmonaire, très contagieuse, se transmet par voie aérienne d'homme à homme, par l'inhalation des gouttelettes expectorées par les malades ou, d'après un scénario de bioterrorisme, par des aréosols infectés répandus par hélicoptère ou des systèmes de ventilation. Nature : http://www.nature.com/nsu/011004/011004-12.html
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Un second gène responsable d'une redoutable maladie neuro-dégénérative, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), a été identifié grâce à l'étude de familles d'Arabie Saoudite, du Koweït et de Tunisie, non apparentées, selon la revue Nature Genetics d'octobre. Deux équipes, l'une américaine et l'autre canado-japonaise montrent que la forme altérée ("mutée") du gène, appelé SLA2 (ou ALS2 pour les anglo-saxons), est responsable d'une forme juvénile rare (survenant avant 25 ans) de la SLA. Connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig chez les Américains, la SLA qui se manifeste généralement autour de 50-60 ans. s'appelle également maladie de Charcot du nom du médecin français qui l'a décrite au siècle dernier en 1869. Lou Gehrig était un joueur de base-ball dont la vie, à 37 ans, a été tragiquement écourtée par la maladie en 1941. Autre victime de la SLA : l'acteur britannique David Niven. Le gène, localisé sur le chromosome 2, commande la production par l'organisme d'une protéine baptisée "alsine". Dans la forme juvénile, la dégénérescence des neurones moteurs, qui contrôlent les mouvements des muscles, résulterait d'une perte de fonction de la protéine. Des études complémentaires permettront de voir s'il joue un rôle dans d'autres formes de la SLA. La SLA touche annuellement quelque 1.000 personnes en France. A ses débuts, elle peut se traduire par des troubles de l'élocution et de la déglutition ou affecter directement les membres, entraînant une atrophie musculaire. Au fil du temps, les atteintes s'accumulent et la mort survient généralement par défaillance des muscles respiratoires. Malgré l'existence de formes rapides et lentes de la maladie, la médiane de survie après la survenue des premiers symptômes n'est que quatre à cinq ans. Le premier gène dénommé "SOD1", localisé sur le chromosome 21, a été identifié en 1993. Ses anomalies sont impliquées dans environ un cinquième des formes familiales de SLA. Les formes familiales de SLA sont minoritaires, dans 80% des cas aucun membre de la famille n'est atteint. Le riluzole de Rhône-Poulenc Rorer (RPR) est le premier médicament qui a été proposé contre la maladie. Ces travaux, qui pourraient déboucher à terme sur des traitements neuroprotecteurs, ont été conduits indépendamment par l'équipe de Teepu Siddique de Chicago avec des chercheurs d'Arabie Saoudite et de l'institut de neurologie de Tunis et par celle du canadien Michael Hayden (université de Colombie britannique) et de Joh-E Ikeda (université de Tokai). La Recherche : http://www.larecherche.fr/afp/n011004174838.tdejj9om.html
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Recherche |
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Au mois d'août dernier, sur une base militaire du Nouveau Mexique, Raytheon a réussi l'atterrissage télécommandé d'un Boeing 727-200 de FedEx, grâce à un système GPS évolué développé dans le cadre d'un programme dual baptisé Joint Precision Approach and Landings System (JPALS). Bien que ce ne soit pas sa finalité première, le test démontre que cette technologie, embarquée sur les avions civils, offrirait un surcroît de sécurité en cas de problèmes de pilotage dans les avions civils, par exemple terrorisme, mais aussi incendie. Raytheon, Boeing et General Atomics Aeronautical Systems ont déjà conçu des avions télécommandés, utilisés par l'armée américaine lors de conflits en Iraq et au Kosovo. Cependant, les experts restent sceptiques quant à l'opportunité d'équiper à terme des avions de ligne d'un système permettant à une station de contrôle située au sol de prendre en charge le pilotage de l'avion en cas de situation d'urgence comme un détournement par des terroristes. Un représentant de la National Air Traffic Controllers Association fait remarquer que cette stratégie équivaut à créer une nouvelle cible, à savoir les stations de contrôle au sol. Mais dans de nombreux cas moins critiques, l'introduction de ce type de technologie dans les avions pourrait suffire, expriment d'autres experts. De son côté, la Nasa développe une technologie qui permettrait de définir des aires infranchissables pour les avions autour d'obstacles naturels ou de possibles cibles d'attentats, rapporte le San José Mercury News. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm? SJMN : http://siliconvalley.com/docs/news/svfront/072755.htm
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Au cours des quinze dernières années, le rendement des moteurs conçus par les constructeurs automobiles américains a progresse d'environ 40%. En revanche, les économies en matière d'énergie sont restées stationnaires, l'optimisation des moteurs s'étant traduite par l'apparition de véhicules de plus en plus puissants. Un rapport publie par l'Union of Concerned Scientists de Cambridge (Massachusetts) affirme que si les automobiles américaines ne consomment plus qu'environ quatre litres au cent kilomètres en 2020, elles permettront de réaliser chaque année des économies considérables, à savoir 1,7 milliards de barils de pétrole, 888 millions de tonnes de gaz a effet de serre et 270 000 tonnes de particules polluantes. Dans ce contexte, General Motors vient d'annoncer le lancement sur le marche des 2004 d'un moteur huit cylindres qui ne fonctionnera que sur quatre, en dehors de la phase d'accélération, permettant ainsi de réduire la consommation d'essence de 25%. Pour sa part, Ford, tout comme Saab, mise sur le développement de moteurs a haute efficacité. CT : http://chicagotribune.com/technology/chi-01100800077oct08.story?coll=chi%
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En 2000, le Conseil européen de Lisbonne avait souhaité la mise en place d'un tel document annuel pour faire de l'UE "une économie fondée sur la connaissance et l'innovation offrant une base solide pour une croissance forte et durable, le plein emploi et la cohésion sociale". Ce tableau de bord évalue les forces et faiblesses des États membres de l'Union européenne en matière d'innovation. Dix-sept indicateurs statistiques ont été utilisés parmi lesquels : la disponibilité et l'utilisation des compétences, la création de nouvelles idées, l'innovation imputable aux entreprises, etc. Par ailleurs, un certain nombre d'indicateurs comprenant l'investissement de capital-risque, l'offre de nouveaux produits, et la valeur ajoutée dans les secteurs de haute technologie, ont été analysés. Premier constat : Bien que les résultats de l'Union en matière d'innovation s'améliorent dans l'ensemble, les pays membres de l'UE restent en retard par rapport aux États-Unis et au Japon. La Finlande et le Danemark poursuivent leur progression. La Grèce et l'Espagne rattrapent leur retard par rapport à la moyenne de l'UE, et les trois principales économies de l'Union, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, améliorent leurs résultats mais à un rythme inférieur à la moyenne de l'UE. Au cours de ces cinq dernières années, les indicateurs reflètent une amélioration d'environ 30 %, sauf pour trois d'entre eux sur lesquels l'UE est en recul : les dépenses publiques de R&D, les dépenses de R&D des entreprises et la valeur ajoutée manufacturière dans la haute technologie. Erkki LIIKANEN, Commissaire européen chargé des entreprises, conclut : "Le tableau de bord offre aux décideurs politiques et multiplicateurs d'opinion un outil permettant de mettre en place une planification plus efficace en vue de l'instauration d'une culture de l'innovation". Neteconomie : http://www.neteconomie.com/perl/navig.pl/neteconomie/infos/article/2001100310173... Tableau de bord de l'innovation 2001 : http://www.cordis.lu/innovation-smes/scoreboard/scoreboard_2001.htm
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