RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 516
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 28 Mai 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le bulletin de paie électronique désormais autorisé
L'échographie par téléphone mobile
Avenir
Nao, le robot qui obéit au doigt et à l'oeil
Matière
Le plus grand parc éolien du monde en haute mer
L'énergie solaire pourrait assurer le quart des besoins en électricité en 2050
Terre
Paris et Berlin proposent un objectif commun sur le climat
Changement climatique : un nouveau modèle démontre un réchauffement deux fois plus rapide que prévu
La course effrénée au titre de 'ville zéro carbone'
Vivant
Multirésistance aux antibiotiques : pourquoi les bactéries sont si efficaces
Nanomédecine : des nanoparticules pour le traitement du cancer
Certains gènes de la trisomie 21 protègent du cancer
Une clé de plus dans la lutte contre les cancers
Le futur des traitements anti-tumoraux personnalisés : un nouveau système de délivrance intracellulaire des siRNA
Un faible niveau de pollution est déjà délétère pour la santé
Un nouveau gène lié à l'autisme
De nouvelles avancées sur la compréhension du traitement des sensations par le cerveau
Edito
Le logement s'adapte aux seniors grâce aux nouvelles technologies



En utilisant des technologies domotiques intelligentes et transparentes, il est à présent possible de maintenir les personnes âgées à domicile en préservant leur autonomie, leur confort et leur sécurité. A Nice, le projet Gerhome (pour Gerontology at Home), co-piloté par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) de Sophia Antipolis, l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique et le CHU de Nice vise ces objectifs ambitieux. (Gerhome)

Comme le soulignent ses concepteurs, Gerhome permet « de réduire les risques d'accidents domestiques (risques de chutes, de brûlures, etc.) et autres risques (canicule, etc.) ; de garder le lien avec les membres de la famille, l'entourage, le médecin ; d'adapter l'habitat afin de suivre et préserver l'autonomie des personnes vieillissantes ou encore, d'offrir d'autre services tels que le suivi médical (suivi des prises de médicaments, « monitoring » temps réel, etc.), la gestion de l'urgence, et l'aide à domicile ».

L'appartement pilote, qui sert de laboratoire aux chercheurs se compose de deux pièces bardées de capteurs et de caméras placées de manière à pouvoir enregistrer les mouvements et les diverses activités du locataire. Pourtant, il n'est pas question d'espionner la personne âgée. Toutes ces informations visent simplement à décrire le quotidien d'un aîné dans son logement, et à repérer les comportements qui pourraient paraître inhabituels.

En 2008, ce « laboratoire » est entré dans une première phase d'expérimentation. Suivis par des médecins gériatres du CHU de Nice participant au projet, quinze personnes âgées (de plus de 65 ans) volontaires ont été recrutées par le Comité départemental des retraités des Alpes-Maritimes. Chaque volontaire a passé quatre heures dans le laboratoire pour suivre un scénario construit sur certaines activités quotidiennes, préparer et prendre un repas, regarder la télévision, faire le ménage, se reposer. L'objectif : valider la capacité du système à reconstituer précisément les activités effectuées par l'occupant pendant la durée du scénario ».

Depuis 2009, une deuxième phase d'expérimentation vise à déployer le système Gerhome directement au domicile de personnes âgées volontaires et en chambres de maison de retraite dans la région niçoise.

Le secrétaire d'Etat à l'industrie, Luc Chatel, s'est rendu le 22 mai dernier à Sophia-Antipolis, sur le site du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), pour assister à des démonstrations d'applications développées par des entreprises membres du pôle de compétitivité Solutions communicantes sécurisées (SCS) dans les domaines des services mobiles sans contact et de l'e-santé. En présence du député-maire de Nice, Christian Estrosi, il a visité le projet GERHOME et a profité de sa visite pour annoncer la création du centre de référence national à Nice pour la prise en charge de la santé à domicile et de l'autonomie.

Il est vrai que notre pays doit faire face à un vieillissement inéluctable de sa population. En France, les personnes âgées de 60 ans et plus représentaient 21 % de la population en 2005. Ils seront 24,6 % dès 2015 pour atteindre 30 % en 2050. En 2020, la France comptera près de 17 millions de personnes âgées de plus de 60 ans, dont 4 millions de plus de 80 ans.

En ce qui concerne l'espérance de vie, elle poursuit sa progression constante en franchissant en 2006 le seuil des 77 ans pour les hommes (77,2 ans) et atteignant 84,1 ans pour les femmes. Mais la bonne nouvelle c'est que l'espérance de vie sans incapacité continue elle aussi d'augmenter : 60 % des Français ne deviendront jamais infirmes ni dépendants, quand bien même ils vivraient très vieux. Mieux encore, à 75 ans, c'est seulement 5 % de la population qui se trouve en mauvaise santé.

De récentes études montrent que les progrès réalisés par la médecine et l'amélioration de nos conditions de vie ne se bornent pas à prolonger la vie. Ils auraient aussi pour effet de retarder l'apparition des incapacités, y compris des plus lourdes. Néanmoins, compte tenu du vieillisement général de notre population, le nombre de personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans devrait augmenter de 25 % d'ici 2020.

Face aux coûts de plus en plus lourds de la médecine et des soins et au souhait légitime de la plupart des personnes âgées de demeurer dans leur cadre de vie habituel, il est de l'intérêt de notre société de permettre le plus longtemps possible le maintien (ou le retour) à domicile des personnes en perte d'autonomie ou à risques (personnes âgées vivant seules, personnes handicapées ou souffrant de problèmes de santé chroniques, etc.), et retarder leur entrée en institution (maisons de retraite médicalisées, unités de long séjour, etc.). Sur le simple plan économique, le coût moyen journalier de l'hospitalisation à domicile est d'environ 170 euros, contre 240 euros en hospitalisation complète.

La généralisation des robots domestiques d'aide et d'assistance à la personne (voir article sur le projet Romeo), à l'horizon 2020, va permettre, combinée aux logements "intelligents", de maintenir, dans des conditions dignes, l'immense majorité des personnes âgées à domicile jusqu'au terme de leur vie.

Cette avancée, au-delà des outils technologiques, constitue une mutation économique, sociale et culturelle majeure car elle va permettre à nos aînés de rester actifs et créatifs tout au long de leur vie. Notre pays, qui a développé de remarquables compétences dans ce vaste domaine du maintien à domicile des personnes âgées, se dote ainsi d'un avantage compétitif majeur dans l'économie mondialisée de ce siècle mais se donne également les moyens de construire une société plus humaine et plus solidaire.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

e-mail : tregouet@gmail.com


TIC
Information et Communication
Le bulletin de paie électronique désormais autorisé
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Depuis le 13 mai, les employeurs, après accord des salariés, peuvent remettre des bulletins de paie électroniques. Les données devront être archivées pendant au moins cinq ans et leur intégrité garantie. Les employeurs peuvent désormais remettre à leurs salariés leurs bulletins de paie sous un format électronique. Jusqu'à présent, la remise devait se faire obligatoirement en main propre ou par courrier postal.

La loi de simplification du droit, promulguée au Journal Officiel le 13 mai, autorise les employeurs à dématérialiser cette procédure. Des conditions à la dématérialisation des fiches de paie doivent toutefois être respectées. Ainsi, l'employeur devra conserver ces documents sous forme électronique (ou un double papier) pendant une durée d'au moins cinq ans.

L'accord préalable du salarié est en outre nécessaire. L'employeur devra ainsi, grâce à une solution pérenne, garantir la conservation des données, mais aussi assurer l'intégrité des informations. Pour les entreprises et administrations, la dématérialisation des bulletins de salaire devrait permettre de générer des économies. 200 millions de bulletins de paie sont établis chaque année.

Les modalités techniques de la loi permettant de garantir l'intégrité des données ne sont toutefois pas encore arrêtées comme le rappelle la FNTC. « Il reste encore à envisager les contours techniques du document : scellement ou signature électronique pour en garantir l'intégrité, création de coffre fort électronique pour les salariés comme l'énonce l'exposé des motifs de la proposition de loi. »

ZDNet

L'échographie par téléphone mobile
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

C'est un petit appareil émetteur d'ultrasons de la taille d'un gros stylo, mais il est capable de réaliser des échographies et de transmettre l'image, via une connexion USB, à un téléphone mobile ou un PDA. Avec cet outil, le médecin a son appareil toujours à portée de main et peut donc réaliser en tout lieu une échographie, examen qui peut se révéler très utile dans certains cas. Si des échographes compacts existent déjà, l'appareil de William Richard et David Zar est aussi petit que peu coûteux.

Si les images sont certes moins bien définies et de plus petite taille qu'avec un échographe hospitalier, cet appareil peut aider à sauver des vies, par exemple pour réaliser un examen sur une femme enceinte ou un patient souffrant de maladies cardio-vasculaires.Les images peuvent être transférées sur un téléphone mobile ou un PDA, à condition que son logiciel système soit Windows Mobile, Microsoft étant le partenaire de développement de l'échographe. Les données peuvent être transférées, expédiées et stockées pour un examen approfondi ultérieur ou l'envoi à d'autres professionnels de santé.

Pour William Richard, l'outil a toute sa place aux urgences ou dans une ambulance. David Zar explique que la médecine est basée de plus en plus sur les systèmes d'imagerie, bien que 70 % de la population mondiale n'y aient pas encore accès.

Yahoo

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Nao, le robot qui obéit au doigt et à l'oeil
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Réaliser un robot autonome sur le thème général de « l'aide à la personne » valide ou invalide, tel est l'ambitieux défi auquel s'attelle Cap Robotique, un pôle de compétitivité censé devenir le moteur de l'industrie robotique de demain.

Le projet baptisé Roméo, labellisé par le pôle de compétitivité Cap Digital et financé par la région Ile-de-France, la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) et la Ville de Paris vise à fédérer et à mobiliser les énergies de 45 de ses membres : industriels, laboratoires et écoles sur l'assistance à la personne valide ou invalide. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, il est subventionné à hauteur de 4,9 millions d'euros et tend à développer un robot humanoïde sur le modèle existant de Nao. Destiné à devenir d'ici à trois ans un véritable assistant des personnes en perte d'autonomie.

Pour cela, le « droïde » à l'apparence humanoïde doit se révéler capable d'intervenir sur les objets du quotidien : ouvrir et fermer une porte, manipuler un verre, une bouteille, un trousseau de clés... Autant de gestes parfois pénalisants, voire dangereux pour une personne malvoyante. Le robot a également vocation à aider une personne seule tout au long de la journée à se déplacer à domicile en l'aidant à marcher ou à se relever de son fauteuil, sans oublier de lui porter secours en cas de chute.

FS

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Le plus grand parc éolien du monde en haute mer
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Le 12 mai 2009, l'entreprise énergétique E.ON a donné le coup d'envoi pour la construction du plus grand parc éolien en mer. Le projet London Array, à l'embouchure de la Tamise, va d'ores et déjà produire une puissance de 630 MW, lors de la première phase d'aménagement avec 175 turbines. A la fin de son développement, l'installation, pionnière de sa catégorie, devrait produire 1 GW. La commande faite au fournisseur de turbines Siemens atteint environ 1 milliard d'euros. En tout, le projet, auquel E.ON participe à hauteur de 30%, devrait coûter 2,2 milliards d'euros. Ainsi, E.ON se positionne de façon déterminante dans le secteur de l'énergie éolienne offshore.

"London Array représente une étape essentielle dans notre stratégie ambitieuse de réaliser des projets en énergies renouvelables à une échelle industrielle", affirme le chef d'E.ON Wulf Bernotat. Jusqu'à présent, les installations éoliennes de E.ON produisent au total 2,3 GW, dont 100 MW offshore. "Nous sommes à la recherche de projets toujours plus ambitieux et sommes ainsi dans une phase d'apprentissage en forte expansion", selon Frank Mastiaux, chef de la branche d'E.ON spécialisée dans la lutte contre le réchauffement climatique et les énergies renouvelables. Les installations offshore actuellement en construction ont une puissance de 470 MW, et celles en développement permettront d'atteindre 3,9 GW supplémentaires, auxquels devrait contribuer le projet londonien. Ainsi, E.ON s'efforce, dans le cadre de ses différents projets, d'atteindre une puissance éolienne produite de 14 GW.

Le projet London-Array est sujet de discussions depuis 2001. Il doit permettre à terme d'approvisionner 750.000 foyers en électricité à Londres. Depuis 4 ans, les partenaires du projet rassemblent des données de mesures, pour tester l'aptitude du site entre 5 et 23 mètres de profondeur et à environ 20 km de la côte.

Depuis un an, le projet stagnait à cause de la décision de l'entreprise pétrolière Royal Dutch Shell de se retirer du projet. Shell a expliqué ce geste par la rapide hausse des coûts des matériaux et des services. E.ON et le spécialiste éolien danois Dong ont repris les parts de Shell. Depuis, E.ON a transmis 20% de ses parts à l'entreprise d'investissement d'Abu Dhabi, Masdar.

BE

L'énergie solaire pourrait assurer le quart des besoins en électricité en 2050
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

L'étude, menée par Greenpeace, l'Association européenne d'électricité solaire thermique (ESTELA) et le groupe SolarPACES de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), indique que de vastes investissements pourraient également créer des emplois et lutter contre le changement climatique. "Les centrales électriques solaires sont la prochaine grande étape dans l'énergie renouvelable", a déclaré Sven Teske, membre de Greenpeace International et co-auteur du rapport.

Le solaire à concentration utilise des centaines de miroirs ou lentilles pour concentrer l'énergie solaire à des températures comprises entre 400 et 1.000 degrés Celsius, ce qui permet de faire fonctionner une centrale électrique. Cette technologie est adaptée aux régions chaudes et sans nuages comme le Sahara et le Proche-Orient. La technologie photovoltaïque convertit, elle, directement les rayons du soleil en électricité grâce à des panneaux qui génèrent de l'électricité même si le ciel est couvert.

Le rapport de 28 pages indique que les investissements dans les centrales solaires thermiques à concentration (CSP, concentrating solar power) devraient dépasser deux milliards d'euros dans le monde cette année. Les plus grandes centrales en cours de construction sont situées dans le sud de l'Espagne et en Californie. Selon le scénario le plus optimiste, "le solaire à concentration pourrait représenter 7% des besoins en électricité prévus pour 2030 et un quart d'ici 2050".

Il faudrait pour cela que les investissements atteignent 21 milliards d'euros par an d'ici 2015 et 174 milliards par an d'ici 2050, ce qui créerait des centaines de milliers d'emplois. Les centrales CSP auraient alors une capacité de 1.500 gigawatts d'ici 2050.

Ces chiffres sont bien plus optimistes que les projections de l'AIE, une organisation basée à Paris et qui conseille les pays riches. Selon elle, "d'ici 2050 la pénétration de l'énergie solaire ne dépassera pas 0,2 % à l'échelle planétaire", peut-on lire dans le rapport.Le coût de fabrication oscille actuellement entre 0,15 et 0,23 euro par kilowatt/heure, soit un peu plus que les énergies fossile et renouvelable.

Si les investissements suivent, il pourrait cependant tomber à 0,10-0,15 euro d'ici 2020. A la fin 2008, les installations CSP représentaient seulement 430 mégawatts de la capacité électrique mondiale. A titre de comparaison, chacun des six réacteurs de la centrale nucléaire française de Gravelines, dans le Nord, a une capacité 900 mégawatts.

SP

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Paris et Berlin proposent un objectif commun sur le climat
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Les 17 pays émettant le plus de gaz à effet de serre se sont réunis à Paris, au ministère des Affaires étrangères, dans l'espoir de mieux s'entendre sur le partage des efforts de la lutte contre les changements climatiques. Selon la France, l'idée d'un engagement collectif des pays riches pourrait faciliter la conclusion du futur traité climatique, en décembre à Copenhague. "Il peut y avoir de la souplesse entre nous", a assuré le ministre français de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, lors d'une conférence de presse au premier jour de la réunion.

Selon lui, Paris et Berlin ont proposé que les pays développés promettent collectivement une baisse de leurs émissions de 25% à 40% sous leur niveau de 1990 pour 2020, conformément à ce que le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estime nécessaire pour éviter les pires effets du changement climatique. "Il peut y en avoir certains qui font plus, plus vite et d'autres qui font plus, un peu après", a expliqué Borloo. Un objectif commun répondrait aux critiques de la Chine et de l'Inde, qui accusent les pays développés de ne pas agir suffisamment.

Les pays s'étant déjà dit incapables d'atteindre un tel objectif, au premier rang desquels les Etats-Unis, pourront contribuer à l'effort commun en augmentant leur aide au développement des technologies "vertes" dans les pays émergents, a indiqué Borloo. "On peut avoir des contraintes sur tel ou tel pays développé mais nous devons parvenir à cet objectif 2020 par rapport à 1990 de 25-40 %", a-t-il ajouté.

Les 17 pays réunis à Paris totalisent 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le groupe réunit notamment les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie, le Japon, l'Allemagne et la France. Le président Obama a promis de ramener les émissions américaines à leur niveau de 1990 pour 2020, ce qui correspond à une baisse de 14 % sous le niveau de 2007. Récemment, une commission de la Chambre des représentants a approuvé un projet de loi prévoyant de réduire pour 2020 les émissions américaines de gaz à effet de serre de 17% sous leur niveau de 2005, puis de 83 % sous leur niveau de 1990 pour 2050. Plus ambitieuse, l'Union européenne vise 20 % sous le niveau de 1990 pour 2020, voire 30 % si les autres pays riches lui emboîtent le pas.

Yahoo

Changement climatique : un nouveau modèle démontre un réchauffement deux fois plus rapide que prévu
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Le MIT a rendu public les résultats de son dernier modèle climatique visant à estimer la vitesse de réchauffement de la température à la surface de la terre. Dans le but d'évaluer les degrés de risques encourus en fonction de différents scénarios politiques, le modèle développé par le MIT intègre un grand nombre de variables économiques. Si aucune réglementation de GES n'est émise à l'échelle internationale, les chercheurs du MIT estiment la vitesse de réchauffement de la terre deux fois plus importante qu'initialement calculée en 2003.

Publié ce mois-ci dans le journal de l'"American Meteorological society", ces résultats mettent en évidence un réchauffement de la température de surface d'en moyenne 5,2°C d'ici 2100 (90 % de chance que l'augmentation de température soit comprise entre 3,5 et 7,4°) dans le cadre d'une absence de réglementation des GES alors que les études de 2003 annonçait une augmentation de 2,4°C. Cette différence s'explique par la prise en compte de plusieurs facteurs tels que l'amélioration du modèle économique et l'augmentation de la quantité et du degré de précision des données disponibles.

Pour les scénarios incluant une réglementation des GES, les résultats estiment une augmentation moyenne de la température de 2,5°C (deux tiers de chance que l'augmentation soit comprise entre 2 et 3°C). L'ensemble des résultats de modélisation est présenté sous forme de graphique sur le site du MIT).

Développé dans le cadre du programme "Science and Policy of global change" du MIT, financé en partie par le DoE (Department of Energy), ce modèle a pour caractéristique d'être couplé à un modèle économique détaillé, tenant compte de la croissance économique des différents pays ainsi que de leur politique énergétique. Afin d'évaluer la probabilité de réalisation de chaque scénario, les chercheurs Andrei Sokolov et Ronald Prinn ont utilisé le modèle 400 fois en modifiant à chaque fois une variable différente. Chaque essai de modélisation représente ainsi un scénario d'évolution du climat. L'ensemble des résultats de ces scénarios a par la suite fait l'objet d'analyses par différents groupe de recherche afin de déterminer leur probabilité de réalisation.

Si des recherches dans ce domaine ont été menées au sein d'autres organismes s'appuyant notamment sur l'analyse des paramètres climatiques et de leur de variabilité naturelle, le modèle du MIT est jusqu'à présent le seul à inclure une analyse détaillée des changements de comportement humain et de leur impact sur la biomasse et les enveloppes fluides de la terre (océans, cours d'eau, masses d'air). Dans l'ensemble, ces résultats soulignent l'urgence d'agir dans le domaine de la réglementation.

BE

La course effrénée au titre de 'ville zéro carbone'
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Dans un monde qui prépare l'après-pétrole, quelle sera la première ville entièrement alimentée par les énergies renouvelables ?Aux avant-postes dans la bataille du climat, de plus en plus de villes prétendent s'affranchir des énergies fossiles. Avec une ambition : être la première à conquérir le titre. Et un intérêt bien compris : la communication.

Copenhague, qui doit recevoir, en décembre, le sommet mondial sur le climat, a ainsi affirmé il y a quelques semaines vouloir devenir la première capitale au monde avec "zéro émission" de CO2 en 2025. Le plan doit être approuvé par le conseil municipal à l'été. Il prévoit notamment que Copenhague soit davantage alimentée en énergie par des éoliennes, et que ses véhicules roulent à l'électricité ou à l'hydrogène.

La capitale du Danemark risque d'être prise de vitesse dans son propre pays par la petite cité portuaire de Frederikshavn, 25 000 habitants, qui ambitionne d'être, à l'horizon 2015, la première ville de la planète "100 % énergies renouvelables" - éolien, solaire, biogaz, recyclage des déchets... En 2008, la cité, sinistrée par la fermeture de ses chantiers navals, a fait le pari de devenir en sept ans une vitrine des technologies vertes, secteur jugé créateur d'emplois.

Si les villes nordiques sont en pointe, le monde anglo-saxon n'est pas absent de la course. Adelaïde, en Australie, et Newcastle, en Grande-Bretagne, aspirent ainsi à la "neutralité carbone", respectivement en 2020 et 2025. Même aux Etats-Unis, le maire de Phoenix (Arizona), a annoncé, le 11 mars, son intention de faire de sa ville la première cité américaine à neutralité carbone, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 70 % en trois ou quatre ans seulement, moyennant 1 milliard de dollars d'investissements !

Cette multiplication de déclarations vertueuses et de calendriers serrés fait naître quelques doutes car la confusion règne sur la méthode. La neutralité carbone n'oblige pas à supprimer la totalité de ses émissions de CO2, mais à les compenser en achetant des droits sur un marché carbone. "C'est ce que font les pays anglo-saxons ; cela reflète une vision libérale, très différente de ce que pratiquent les pays nordiques, analyse Cyria Emelianoff. Cela pose beaucoup de questions sur l'impact réel de la compensation."

Et si les villes de Suède (Stockholm, Malmö) ou d'Allemagne (Hanovre, Fribourg) les plus avancées sur ces questions refusent le nucléaire, des pays comme la France ou la Grande-Bretagne comptent largement sur lui pour réduire leur empreinte carbone.

LM

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Multirésistance aux antibiotiques : pourquoi les bactéries sont si efficaces
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Dans un article à paraître dans Science, des équipes de l'Institut Pasteur et de l'université de Limoges, associées au CNRS et à l'Inserm, décryptent pour la première fois le mécanisme moléculaire par lequel les bactéries peuvent acquérir des multirésistances aux antibiotiques, et par lequel elles peuvent même adapter ces résistances à leur environnement. Cette découverte souligne les difficultés que devront prendre en compte les stratégies de santé publique face aux problèmes posés par les multirésistances.

La multirésistance des bactéries aux antibiotiques est un phénomène apparu à la suite de l'utilisation de ces médicaments, dans les années 1950. On a découvert par la suite que les gènes de résistance étaient facilement capturés, disséminés et échangés d'une bactérie à l'autre par un système de "couper/coller" génétique de structures contenant ces gènes, appelées intégrons. Mais la dynamique de ces échanges, qui conditionne le développement des multirésistances chez les bactéries, restait inexpliquée.

Les travaux de chercheurs de l'Institut Pasteur associés au CNRS (unité Plasticité du génome bactérien, CNRS URA 2171) et de l'Inserm, au sein de la Faculté de médecine de Limoges (EA3175, Inserm, Equipe Avenir), en collaboration avec des équipes espagnoles, révèlent aujourd'hui pour la première fois comment les bactéries acquièrent ces propriétés de multirésistances. Ce sont en fait les antibiotiques eux-mêmes qui provoquent la synthèse de l'enzyme bactérienne qui capture les gènes de résistance et permet leur expression dans l'intégron.

Cette enzyme favorise en outre le réagencement, au hasard, des gènes de résistance au sein de l'intégron. Or, l'ordre de ces gènes dans l'intégron détermine le degré de priorité pour leur expression : les premiers sont les plus exprimés et confèrent à la bactérie les résistances correspondantes. Les derniers restent silencieux tout en étant néanmoins conservés, en réserve. Lors d'un nouveau réagencement, déclenché par la prise d'un antibiotique par exemple, ils seront susceptibles de se retrouver dans les premières positions, et d'apporter à la bactérie les résistances requises face à ce médicament. Les bactéries qui possèdent alors la bonne « combinaison » de gènes pourront survivre et assurer le maintien du potentiel de résistances au fil des générations.

Ces travaux démontrent combien les stratégies d'adaptation bactériennes face aux antibiotiques sont efficaces, aussi bien à court qu'à long terme. Ils caractérisent ainsi précisément les contraintes liées à la génétique des bactéries, que devront prendre en compte les mesures de santé publique à venir pour lutter contre le problème des multirésistances.

CNRS

Nanomédecine : des nanoparticules pour le traitement du cancer
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Une équipe interdisciplinaire de chercheurs du Brigham and Women's Hospital (BWH) et du département Health Sciences and Technology de Harvard et du MIT dans le Massachusetts menée par Sudipta Basu, ont mis en évidence un nouveau moyen pour le traitement du cancer en ciblant directement les cellules malades. Le problème principal des traitements actuels contre le cancer est la dose des agents qu'il faut administrer (par intraveineuse ou oralement) car ils ne ciblent pas seulement les cellules malades mais tuent aussi les cellules en bonne santé. La stratégie des chercheurs est ici de couper la voie au développement des cellules cancéreuses, tout en leur administrant les agents cytotoxiques, c'est-à-dire les agents qui tuent ces cellules malades.

L'équipe a conçu des nanoparticules à partir d'un polymère biodégradable et biocompatible approuvé par la Food and Drug Administration américaine. Ces nanoparticules sont chimiquement modifiées pour cibler et inhiber la voie de signalisation des mitogen activated protein kinases (MAPK). L'activation de ces voies de signalisation est notamment responsable de la modulation de la transcription de gènes spécifiques, impliqués dans le contrôle de processus cellulaires comme la prolifération, la différenciation, l'apoptose ou les réactions inflammatoires.

Cette modulation est l'aboutissement de cascades d'évènements complexes, dont le dérèglement est impliqué dans l'émergence de nombreux cancers. En inhibant ces voies, la prolifération des cellules cancéreuses est empêchée. Les cellules cancéreuses ciblées par les nanoparticules sont ainsi prédisposées aux effets cytotoxiques des agents de chimiothérapie. L'équipe de chercheurs a aussi modifié le polymère pour augmenter la charge de médicaments portée par les nanoparticules d'un facteur 20. Cibler les cellules cancéreuses seules et en les prédisposant à recevoir les agents chimiothérapiques grâce à ces nouvelles nanoparticules permettra d'utiliser des concentrations de médicaments bien plus faibles, et les patients souffriront de beaucoup moins d'effets secondaires.

Les résultats obtenus en laboratoire semblent très prometteurs. La combinaison des nanoparticules et du médicament Cisplatine, utilisé dans le traitement de nombreux cancers comme les cancers des testicules, de l'ovaire, de la sphère ORL, de l'oesophage, du col de l'utérus, de la vessie et les cancers de la peau, a prouvé son efficacité à empêcher le développement in vitro de cellules cancéreuses de la peau et du foie et même provoqué leur mort.

Les chercheurs ont aussi appliqué la même combinaison sur des souris présentant des mélanomes : le développement de la tumeur a cessé et l'agent thérapeutique a ainsi gagné en efficacité. Dans le groupe de souris traitées avec les nanoparticules et le Cisplatine, la moitié ont vu leurs tumeurs régresser, contre aucune dans l'autre groupe traité avec le Cisplatine seul.

BE

Certains gènes de la trisomie 21 protègent du cancer
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Les personnes atteintes de trisomie 21 ont beaucoup moins de risque de contracter une tumeur solide (sein, poumon, colon, prostate) que les autres. Cette protection serait due à un gène présent en trois exemplaires dans leurs cellules. Le syndrome de Down, aussi appelé trisomie 21, est une maladie chromosomique congénitale provoquée par la présence du chromosome 21, surnuméraire et normal. Les trisomiques présentent un retard cognitif associé à des modifications morphologiques caractéristiques. La trisomie 21 est la cause la plus fréquente de déficience intellectuelle d'origine génétique chez les enfants d'âge scolaire.

Les chercheurs ont constaté que les trisomiques bénéficient d'une protection contre les cancers solides, notamment ceux du sein et du colon. Cet état de fait, connu depuis une vingtaine d'années, n'est pas clairement expliqué. « Les personnes atteintes de trisomie 21 possèdent trois exemplaires normaux des 350 gènes, environ, présents sur le chromosome 21. Il est probable que la surexpression de certains de ces gènes induisent cette protection » explique Jacqueline London, professeur de biologie moléculaire et chercheur à l'université Paris-Diderot et présidente de l'Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT), interrogée par Sciences-et-Avenir.com.

Une confirmation de cette hypothèse est publiée dans la revue Nature du jeudi 21 mai. Les chercheurs de l'hôpital des enfants de Boston ont travaillé sur le gène Dscr1 qui code une protéine dont l'une des fonctions est de supprimer le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) responsable de la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins, un phénomène appelé angiogénèse, notamment autour des tumeurs.

Ils ont montré, grâce à plusieurs modèles de souris permettant de mieux comprendre le rôle des gènes du chromosome 21, que le fait d'avoir une copie supplémentaire de Dscr1 suffit à ralentir la croissance du cancer (carcinomes du poumon et de mélanomes). Dscr1 semble fonctionner en synergie avec un autre gène du chromosome 21, Dyrk1a, en limitant le processus qui permet aux tumeurs cancéreuses de développer leur propre système vasculaire. Ce gène est actuellement étudié par une équipe française sous la direction du docteur Jean Maurice Delabar de l'Université Paris-Diderot.

« L'angiogénèse est un facteur clé de la progression des tumeurs. Sans ce réseau d'artères et de veines, assurant l'apport de nutriments et d'oxygène, elles ne peuvent survivre. Cinq ou six gènes présents sur le chromosome 21 sont impliqués dans ce processus. Leur étude permettra de mieux comprendre les cancers et de développer des pistes pharmacologiques dont certaines sont déjà en cours» précise Jacqueline London. Ces résultats expliquent, en partie, la protection qu'ont les personnes atteintes de trisomie 21 vis à vis de certains cancers et ouvrent donc de nouvelles perspectives de recherche en oncologie.

NO

Une clé de plus dans la lutte contre les cancers
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Il y a dans l'organisme une myriade de petites molécules dont le rôle - réguler l'activité des cellules - est primordial. Appelées kinases, elles sont notamment impliquées dans la multiplication cellulaire. Alors quand elles déraillent, les conséquences peuvent être désastreuses, avec par exemple l'apparition de cancers.

Une équipe de l'Institut européen de chimie et biologie (IECB), à Bordeaux, en collaboration avec des chercheurs britanniques, s'est intéressée à leur mode de fonctionnement. Plus précisément, les chercheurs se sont focalisés sur la kinase pKB, connue pour son implication dans de nombreux cancers. Il y a quatre niveaux de sécurité à franchir dans un ordre précis pour arriver à l'activation ou à la désactivation définitive de la kinase", explique Michel Laguerre, de l'IECB.

Un tel mécanisme est en quelque sorte un système de sécurité naturel visant à limiter une activation ou une désactivation intempestive, à l'origine des processus classiques de cancérisation. Mais il y a aussi un revers à la médaille. Car le dysfonctionnement d'un seul niveau de sécurité peut parfois, lui aussi, entraîner un cancer. Et selon l'étape à laquelle intervient la dérégulation, un type de cancer particulier se développera.

Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent ouvrir le champ à une thérapeutique "microciblée" qui pourra intervenir sur l'une des étapes clés selon la kinase impliquée, et selon la pathologie. En effet, les traitements actuels ne ciblent pas spécifiquement la fautive et ils ont tendance à perturber d'autres kinases qui, elles, fonctionnent normalement.

TS

Le futur des traitements anti-tumoraux personnalisés : un nouveau système de délivrance intracellulaire des siRNA
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Par leur capacité à éteindre de façon spécifique l'expression d'un gène donné, le potentiel d'utilisation des siRNA (petits ARN double-brins) dans les thérapies anti-tumorales est très prometteur. Cependant la délivrance de telles molécules est souvent difficile du fait de la petite taille des fragments et de leur charge négative qui empêchent leur pénétration dans les cellules.

Récemment, des scientifiques de la School of Medicine de l'University of California de San Diego, dirigés par le professeur Dowdy, ont mis au point un système de délivrance efficace et non toxique des siRNA dans des cellules primaires. Les scientifiques ont utilisé, comme moyen de pénétration intracellulaire des siRNA, le domaine protéique PTD (peptide transduction domain) qui permet de perméabiliser les membranes des cellules.

Le fait d'ajouter simplement un PTD, hautement chargé positivement, à un siRNA lui-même chargé négativement, n'a pas donné le résultat escompté du fait de la formation d'un agrégat incapable de rentrer dans les cellules. Les scientifiques ont donc réalisé une protéine de fusion appelée PTD-DRBD, entre un PTD et un domaine de liaison à l'ARN double brin. La protéine de fusion PTD-DRBD va ainsi se lier au siRNA en masquantla charge négative. Cet assemblage autorise la protéine de fusion, liée au siRNA, à pénétrer dans les cellules, et permet ainsi de délivrer le siRNA dans le cytoplasme où il peut spécifiquement cibler les ARNm des oncogènes et les rendre silencieux.

Après un test sur une lignée cellulaire humaine de cancer du poumon, les scientifiques ont été capables d'introduire les siRNA spécifiques dans un large pourcentage de divers types cellulaires, sans aucune toxicité. Les siRNA présentent l'avantage de pouvoir être constamment modifiés afin de s'adapter aux mutations, un problème pour les thérapies anti-tumorales actuelles. En effet, celles-ci ne peuvent pas être réutilisées en cas de rechute car le gène cible a la capacité de muter au sein de la tumeur pour échapper au traitement.

Mais dans le cas des siRNA synthétiques qui sont conçus pour ne lier qu'une seule séquence génétique, il est très facile et rapide de les modifier tout en conservant le même système de délivrance. Ces résultats, encore préliminaires, sont prometteurs pour le développement de thérapies adaptées à chaque patient.

BE

Un faible niveau de pollution est déjà délétère pour la santé
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Une des rares études ayant examiné les relations à court terme entre pollution de l'air et morbidité en s'appuyant sur les diagnostics posés par des médecins généralistes ne limite pas cette morbidité aux maladies cardio-respiratoires et attire l'attention sur d'autres symptômes et affections, jusque-là rarement associés à la pollution atmosphérique. L'étude en question est française. Menée entre 2000 et 2006 par l'Institut de veille sanitaire, elle a impliqué SOS Médecins, à Bordeaux et dans 21 villes de plus de 600 000 habitants de la région bordelaise, avec des degrés d'urbanisation et d'exposition aux polluants homogènes.

Les mesures par le réseau local de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine (AIRAQ) des niveaux journaliers de dioxyde d'azote (NO2), d'ozone (O3) et de particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) ont été confrontées aux données intéressant le nombre journalier de visites dans cette même région pour maladies des voies respiratoires supérieures et inférieures, asthme, céphalées et asthénie, éruptions cutanées et conjonctivites, extraites de la base de données de SOS Médecins.

Au cours des 7 années d'étude, 895 710 visites ont été effectuées, soit une moyenne journalière de 350 visites. L'excès de risque relatif (ERR) pour chacun des indicateurs sanitaires choisis a été évalué, après ajustements sur nombre de facteurs confondants potentiels et les tendances saisonnières (température ambiante, périodes d'épidémies de grippe, données de surveillance pollinique, jours fériés...).

L'analyse met en évidence, dans une population de patients dont 15,5 % étaient âgés de moins de 15 ans et 15,7 % de plus de 65 ans, des associations positives, significatives, entre pollution de l'air et quasiment tous les indicateurs sanitaires étudiés. En revanche, il n'a été mis en évidence, dans cette étude, ni association entre asthme et les indicateurs de pollution atmosphérique étudiés ni association entre le risque de visite à domicile pour maladies respiratoires et ozone.

L'analyse selon les classes d'âge laisse apparaître un risque relatif estimé de visites pour infections respiratoires, hautes et basses, plus élevé chez les sujets âgés, notamment pour les infections des voies respiratoires. La région bordelaise est considérée comme modérément polluée, les niveaux de NO2 et de PM10 mesurés y sont largement inférieurs aux seuils français, de 40 µg/m3, les niveaux de PM10 étant légèrement supérieurs à ceux des seuils recommandés en 2005 par l'OMS (20 µg/m3).

Cette étude, forte de données de santé reflétant l'activité de médecins généralistes, enregistrées et codées après chaque visite par les médecins eux-mêmes, suggère, et les auteurs insistent sur ce point, même dans une région où les niveaux de polluants sont proches des recommandations européennes de qualité de l'air, un nombre élevé de visites à domicile attribuables à la pollution de l'air.

JIM

Un nouveau gène lié à l'autisme
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

L'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) -également appelés les troubles du spectre autistique- forment un ensemble de pathologies diverses, impliquant des difficultés à communiquer et à établir des relations sociales, des retards mentaux plus ou moins invalidants selon les cas. Le risque d'avoir un enfant autiste est 45 fois plus élevé dans les familles où il y a déjà un autiste que dans la population générale. Ce qui suggère qu'il existe une prédisposition génétique pour les troubles autistiques.

Il existe également une autre particularité dans cette maladie : elle affecte beaucoup plus les garçons que les filles. L'autisme classique les touche quatre fois plus souvent et si on prend en compte l'ensemble des pathologies autistiques, tels que le syndrome d'Asperger, les garçons sont diagnostiqué 10 fois plus souvent que les filles.

Les généticiens de l'Université de Californie ont découvert une variante d'un gène appelé CACNA1G qui pourrait influer sur le risque de développer cette maladie, en particulier chez les garçons. Une avancée qui fait l'objet d'une publication dans la revue Molecular Psychiatry. « Il s'agit d'une conclusion solide », a déclaré le Dr Stanley Nelson, professeur de génétique humaine à la David Geffen School of Medicine.

«Nous avons constaté qu'une variante de ce gène apparait plus fréquemment dans l'ADN des familles qui comptent plusieurs garçons atteints d'autisme, mais pas de filles touchées», a-t-il expliqué. Situé dans une région du chromosome 17, que des études antérieures ont lié à l'autisme, CACNA1G pourrait donc expliquer la proportion élevée d'individus masculins souffrants de troubles autistiques.

Comment ce gène contribue à l'augmentation du risque d'autisme, la question n'est pas encore élucidée, mais selon le Dr Nelson il ne peut pas de toute façon être considéré comme un facteur de risque isolé et suffisant pour expliquer l'apparition de la maladie.

NO

De nouvelles avancées sur la compréhension du traitement des sensations par le cerveau
Vendredi, 29/05/2009 - 00:00

Des scientifiques de la Charité à Berlin et de Harvard à Cambridge (Etats-Unis) ont réussi à identifier un filtre central des sensations dans le cerveau. Ce filtre ferait ressortir les impressions importantes et s'assurerait que les informations moins importantes soient oubliées ou bien enregistrées de façon inconsciente. L'équipe du Dr. Gabor Petzold, du Département de neurologie expérimentale de la Charité, révèle dans la revue spécialisée Nature Neuroscience que les noyaux du Raphé, une petite région neuronale du tronc cérébral, remplissent cette fonction importante.

Cette région du cerveau contient relativement peu de cellules nerveuses, mais ces cellules sont reliées à l'ensemble du cerveau. Ainsi, toutes les impressions arrivant au cerveau par la vue, le touché, le goût, l'ouïe et l'odorat, sont recensées à ce niveau.

Pour la première fois, les chercheurs sont arrivés à mesurer directement l'influence de la sérotonine synthétisée par les noyaux du Raphé, dans le procédé de traitement des sensations. Ils ont observé le cerveau de souris avec un microscope spécial permettant de visualiser l'activité des neurones. Une concentration élevée en sérotonine dans les noyaux de Raphé entraîne une diminution de certaines sensations, tandis qu'une concentration basse peut augmenter ces sensations, comme l'explique le Dr Petzold.

"D'un point de vue neurologique, ces résultats apportent des précisions intéressantes pour un traitement potentiel des douleurs", précise-t-il, optimiste. En effet, les noyaux de Raphé pourraient, en plus de l'influence de la perception de sensations "normales", augmenter ou diminuer certaines sensations de douleurs, comme la migraine. Les chercheurs supposent également qu'un mauvais contrôle des concentrations de sérotonine jouerait un rôle important dans les mécanismes de la schizophrénie. Il pourrait conduire à une perception moins "filtrée" des sensations et provoquer ainsi des hallucinations. Ces questions seront au coeur des prochains travaux de l'équipe du Dr Petzold.

BE

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