RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 747
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 18 Avril 2014
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Egalement dans ce numéro
Matière
Vers des cellules solaires hybrides hautes performances
Une super-céramique inspirée du nacre marin
Terre
Des graines plus résistantes grâce à la modification génétique
Vivant
Cancer du pancréas : une quadrithérapie pour une meilleure action thérapeutique
Vers une nouvelle classe d'anti-inflammatoires
Une étude britannique confirme l'efficacité de la vaccination contre le papillomavirus
L'autisme est-il déjà présent avant la naissance ?
Des chercheurs lillois présentent un nouveau traitement prometteur contre la maladie de Parkinson
Première estimation scientifique des ravages de la pollution de l'air intérieur en France
Le café confirme son effet protecteur contre certains cancers…et la maladie d'Alzheimer
Des ultrasons lyonnais contre le cancer de la prostate : de l’Ablatherm au Focal One
Médecine régénérative : les premiers organes reconstruits !
Le nez : superordinateur olfactif !
Cancers agressifs : la piste prometteuse de la vacualisation…
Ataxie de Friedreich : une thérapie génique efficace chez l’animal !
Edito
L’impression 3D va-t-elle révolutionner la médecine avant l’industrie ?



Il y a presque un an, en mai 2013, j’écrivais un éditorial consacré à l’impression 3D comme moteur d’une nouvelle révolution industrielle (Voir Editorial RT Flash). Mais en moins d’un an l’impression 3D a fait des progrès fulgurants et est en train de sortir bien plus rapidement que prévu des laboratoires et des usines pour toucher le grand public et transformer notre vie quotidienne.

C’est ainsi qu’il y a quelques jours, l’enseigne de bricolage Leroy Merlin a inauguré à Paris les premiers "ateliers 3D" et a également ouvert à Angers un espace dédié, permettant aux clients de concevoir leur objet sur un logiciel et de l’imprimer en 3D. Côté matériel, on trouve aujourd’hui d’excellentes imprimantes 3D grand public à moins de 1000 €. Quant au marché mondial de l’impression 3D, il devrait passer, selon les dernières prévisions publiées par Canalys Research, de 3 milliards d’euros cette année à 12 milliards d’euros à l’horizon 2018.

Mais si l’impression 3D va révolutionner la production d’objets manufacturés et être au cœur de l’usine du futur que l’on voit déjà émerger, il se pourrait bien que cette technologie aux potentialités immenses révolutionne, avant même l’industrie, l’ensemble du secteur de la santé et de la médecine.

Parmi le déferlement d’applications récentes des technologies d’impression 3D en médecine et en chirurgie, certaines méritent d’être évoquées car elles constituent les prémices d’une nouvelle révolution scientifique et médicale sans doute aussi considérable que celle des antibiotiques ou des greffes d’organes au siècle dernier. En décembre 2013, des ingénieurs de l’Université de Wollongong, en Australie, ont par exemple développé BioPen , un « stylo » qui utilise comme « encre » des cellules souches et permet la régénération d’un os ou la réparation d’un cartilage. Dans ce cas précis, les cellules utilisées sont produites dans des réacteurs de croissance à base d’algues, puis recouvertes d’une couche de gel (Voir University of Wollongong).

Il suffit ensuite d’exposer cette « pâte » cellulaire à un faisceau de lumière ultraviolette pour la solidifier. L’un des avantages majeurs de cette technique est qu’elle permet d’injecter des cellules souches exactement sur les lésions à traiter. Ces cellules vont alors se multiplier et se différencier en différents types de cellules spécialisées. La même technique peut d’ailleurs être utilisée pour diffuser localement différentes molécules thérapeutiques.

Autre avancée : il y a deux mois, une équipe américaine de l’université Cornell, dirigée par Lawrence Bonassar, a réussi à fabriquer en une seule journée, grâce à l’impression 3D, une véritable oreille fonctionnelle à partir d’une image tridimensionnelle de l'oreille d'un patient (Voir Cornell). Les chercheurs ont constaté que, trois mois après l’implantation de cette « bioreille », sur le patient, celle-ci avait produit suffisamment de cartilage naturel pour remplacer le moule initial constitué de collagène.

Les chercheurs précisent que cette nouvelle technique est bien moins lourde et complexe à mettre en œuvre que les méthodes actuelles couramment utilisées dans ce type de reconstruction chirurgicale. En outre, cette approche permet de concevoir et de fabriquer rapidement une oreille parfaitement personnalisée, dont la forme et la taille correspond exactement aux besoins du patient. La même équipe travaille à présent sur la possibilité d'utiliser des cellules de cartilage humain d'oreille, afin de réduire de manière décisive les risques de rejet.

Il faut également souligner le cas, largement évoqué par les médias américains, d’un nourrisson, Garrett Peterson, né il y a 18 mois avec un problème de malformation cardiaque connue sous le nom de tétralogie de Fallot. Dans cette pathologie, le cœur ne possède pas de valve pulmonaire et de ce fait, l’enfant est incapable de respirer par ses propres moyens et doit être assisté dès sa naissance par des appareils respiratoires (Voir CNET).

En mai 2013, les parents de ce bébé ont appris qu’un autre nouveau-né âgé de quelques semaines et souffrant lui aussi de tétralogie de Fallot, avait été sauvé grâce à un dispositif imprimé en 3D. Ils ont alors pris contact avec les médecins qui avaient réalisé cet exploit au sein de l’Université du Michigan. Ceux-ci ont pu très rapidement concevoir et fabriquer sur mesure une attelle trachéale pour Garrett, en utilisant un bio-polymère appelé polycaprolactone.

Cette prothèse a alors été cousue sur les bronches du bébé en janvier 2014 et, depuis cette intervention, Garrett apprend progressivement à se passer de l’assistance respiratoire.

Autre exemple des potentialités de l’impression 3D en médecine et en chirurgie : il y a quelques semaines, un autre bébé de 14 mois, né avec quatre malformations congénitales du cœur, devait subir une lourde intervention qui risquait de mettre sa vie en danger au Kosair Children's Hospital de Louisville aux Etats-Unis (Voir University of Louisville).

Pour préparer dans les meilleures conditions cette opération très risquée, l’équipe soignante s’est alors tournée vers l'Université de Louisville qui possède un centre de compétences reconnu en matière d’impression 3D. Ce centre a réussi à fabriquer en une journée, à partir d'un simple scanner, une réplique très exacte du cœur de l'enfant. Le modèle ainsi obtenu a permis aux chirurgiens de visualiser précisément l'intérieur du cœur malade et de mettre au point une stratégie opératoire parfaitement efficace et comportant un minimum de risques pour le jeune patient. Celui-ci a finalement été opéré avec succès grâce à cette modélisation par impression 3D.

Il y a un peu plus d’un mois, le 12 mars, des chirurgiens anglais ont pour leur part utilisé pour la première fois l’impression 3D pour reconstruire le visage d'un de leurs patients, Stephen Powers, un jeune homme de 29 ans victime d’un terrible accident de la route il y a deux ans (Voir BBC).

Ce patient avait conservé depuis son accident d’importantes lésions au visage provoquées par ses multiples fractures de la mâchoire et du nez. Rapidement, les chirurgiens se sont aperçus qu’ils ne parviendraient pas à lui reconstruire correctement un visage en recourant uniquement aux techniques chirurgicales classiques. Ils ont alors décidé d’utiliser toutes les potentialités des nouvelles techniques d’impression 3D pour relever ce défi chirurgical hors norme.

L’équipe chirurgicale s’est appuyée sur des images obtenues par tomidensitométrie - une technique utilisant des rayons X pour visualiser les structures internes du corps - ce qui lui a permis de modéliser et d’imprimer un modèle 3D du crâne de Stephen Power tel qu'il se présentait avant son accident. Là aussi, ce modèle a constitué un guide irremplaçable pour simuler l’intervention très complexe de reconstruction faciale et crânienne du patient. L'impression 3D a également permis aux médecins de fabriquer plusieurs implants sur mesure, exactement adaptés à la morphologie de Stephen Power.

« Le recours à l'impression 3D permet de supprimer toute incertitude et améliore considérablement la précision du travail de reconstruction », souligne Adrian Sugar, l’un des chirurgiens ayant participé à l'opération. « Les résultats n’ont rien à voir avec ce que nous pouvions espérer obtenir avant l’utilisation de cette technique », ajoute-t-il.

Finalement, Stephen Powers a été opéré avec succès pendant huit heures en février 2014 et il est considéré comme le premier patient au monde à avoir bénéficié, à tous les stades de son intervention, des nouveaux outils de modélisation et d’impression 3D. Cette opération très médiatisée est à présent l’objet d’une exposition au Science Museum de Londres intitulée « le futur s’imprime en 3D ».

Ces derniers mois, une nouvelle étape était franchie par une équipe de chirurgiens néerlandais de l’Université d’Utrecht. Grâce à une imprimante 3D, ces médecins sont parvenus à fabriquer un crâne en plastique totalement identique à celui d’une patiente souffrant d’une grave maladie. Ils ont ensuite réussi à implanter cette prothèse crânienne sur mesure sur une jeune femme de 22 ans. C’est seulement trois mois après cette intervention exceptionnelle que les chirurgiens se sont décidés à révéler, le 29 mars dernier, qu’elle avait été un succès complet (Voir UMC Utrecht).

Atteinte d’une pathologie rare provoquant un épaississement progressif de son crâne vers l’intérieur qui risquait de détruire son cerveau, cette jeune patiente est la première au monde à vivre avec une boîte crânienne en plastique entièrement fabriquée par impression 3D.

Pour préparer cette intervention sans précédent, les chirurgiens ont exploité le relevé numérique complet du crâne de la patiente, obtenu par scanner, puis ont conçu un modèle informatique 3D de ce dernier. En coopération avec une firme australienne spécialisée dans l’impression 3D, cette équipe néerlandaise a réussi ensuite à fabriquer une copie en relief de ce crâne en plastique. Grâce à l’emploi de ces différentes techniques, les chirurgiens ont pu retirer la partie supérieure lésée de la boîte crânienne de la jeune femme et la remplacer par la copie préalablement obtenue par modélisation et impression 3D.

Aux dernières nouvelles, la patiente se porte bien et récupère progressivement ses fonctions cérébrales altérées par sa maladie. L’équipe néerlandaise ayant réalisé cette intervention précise que cette technologie devrait être étendue rapidement aux patients victimes de traumatismes crâniens mais également à certains malades souffrant de tumeurs cancéreuses nécessitant des interventions chirurgicales complexes suivies de reconstruction cellulaire des tissus.

Tel a été le cas récemment en Chine où des médecins de l'hôpital de Xiangya ont réalisé une modélisation 3D du crâne d’un patient atteint par une tumeur particulièrement mal placée dans le cerveau. Afin de pouvoir extraire en toute sécurité cette tumeur située à proximité du nerf optique de l’artère carotide, l’équipe du docteur Li Xuegen a préparé l’opération soigneusement en s’appuyant sur le modèle 3D de la tête du patient, incluant notamment les réseaux nerveux et vasculaires. Cette nouvelle technique opératoire devrait permettre à l’avenir de réaliser des interventions très délicates en diminuant sensiblement les risques pour le patient et en améliorant considérablement sa qualité de vie.

En France, une imprimante 3D a fait depuis peu son entrée dans le service de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital du Bocage, à Dijon et elle a déjà profondément bouleversé la préparation et l’exécution des interventions touchant la face. « Jusqu’à présent, les médecins se contentaient d’imaginer l’opération mentalement », précise le professeur Narcisse Zwetyenga, qui dirige un service spécialisé dans la reconstruction des structures osseuses du visage.

Désormais, grâce aux extraordinaires possibilités de cette imprimante 3D, les médecins et chirurgiens peuvent effectuer des modélisations extrêmement précises pour préparer les opérations les plus complexes du visage de la face. Concrètement, il suffit en général de sept à huit heures pour réaliser ces modèles 3D personnalisés du visage des patients devant subir une intervention. « La préparation et la simulation en trois dimensions de ces interventions souvent délicates rend ces dernières bien moins lourdes mais également moins longues et moins risquées pour le patient » ajoute le docteur Zwetyenga qui conclut en se disant convaincu que les prochaines générations d’imprimante 3D permettront non seulement l’impression de matériaux biocompatibles directement implantables, pouvant se substituer aux os et au cartilage mais pourront également « imprimer » des tissus humains et même, à plus long terme, des organes complets…

Si cette perspective relève encore aujourd’hui de la science-fiction, plusieurs équipes de recherches dans le monde y travaillent déjà activement. C’est le cas par exemple de l’équipe de Hod Lipson, chercheur à l’Université Cornell, aux États-Unis, qui travaille sur l’impression de ménisques à partir de cellules de mouton et espère pouvoir réaliser un ménisque humain complet par impression 3D d’ici 5 ans…

Le professeur Stuart Williams, biologiste cellulaire à l’Université de Louisville, Kentucky travaille lui sur un projet beaucoup plus ambitieux : la fabrication d’un cœur biocompatible qui serait composé de cellules provenant de l'organisme du patient.

L’idée de départ du professeur Williams est de parvenir à imprimer les différents constituants d’un cœur humain, de manière à pouvoir ensuite les assembler pour obtenir in fine un cœur parfaitement fonctionnel. Pour atteindre un tel objectif, cette équipe va devoir surmonter de nombreux obstacles mais aucun ne semble infranchissable pour ces chercheurs très enthousiastes. Dans ce projet, le matériau utilisé par l’imprimante 3D sera constitué d’un savant mélange de différents types de cellules et de gel. Ensuite, les différentes parties du cœur seront imprimées et les cellules vivantes se développeront alors ensemble pour constituer un tissu cardiaque fonctionnel.

Selon le professeur Williams, la principale difficulté de cet ambitieux projet réside dans le fonctionnement synchronisé des différents types de cellules assemblées artificiellement. Parmi les autres obstacles à surmonter, les chercheurs devront également parvenir à fournir assez d’oxygène à cette biostructure pour qu’elle puisse survivre jusqu’à la transplantation.

Le professeur Williams se veut résolument optimiste et se dit convaincu que les risques de rejet d’une telle transplantation seraient sensiblement moins grands que ceux rencontrés actuellement en utilisant les greffes d’organes ou les implantations de cœur artificiel. Il est vrai que ce cœur biocompatible sera conçu à partir des propres cellules du patient, ce qui devrait, en théorie, rendre inutile le recours aux médicaments immunosuppresseurs. Le professeur Williams espère être en mesure de réaliser les premiers essais cliniques sur l’animal de son cœur « imprimé », d’ici cinq ans, avant de passer à l’homme à l’horizon 2025. Les premiers patients qui pourraient bénéficier de cette technique révolutionnaire seraient par exemple ceux souffrant d’insuffisances cardiaques et incapables de supporter un cœur artificiel.

Mais en attendant le cœur réalisé par impression 3D, cette technique révolutionnaire ne cesse d’étonner et de permettre des avancées qui auraient été considérées comme inimaginables il y a seulement quelques années. Parmi les dernières en date, il faut citer l’impression du premier microtissu fonctionnel en janvier dernier, en l’occurrence un tissu proche du foie et qui produit de l’albumine, une protéine-clé qui intervient dans plusieurs fonctions physiologiques (Voir Organovo).

La France, on l’ignore trop souvent, est également pionnière dans ce domaine stratégique de l’impression 3D à finalité médicale, grâce notamment aux remarquables travaux de l’Inserm de Bordeaux en bio-ingénierie tissulaire. Cette équipe a développé dès 2005 une technologie originale de bio-impression, combinant haute résolution et haut débit, baptisée « Impression biologique assistée par laser (LABP) ». Ce laboratoire vient également de mettre au point la première bioimprimante 3D par laser au monde, capable d’imprimer jusqu’à cinq types cellulaires différents. Mais ces chercheurs, résolument tournés vers l’avenir, travaillent déjà sur des techniques qui permettront d'imprimer directement dans l'organisme afin de disposer de nouveaux outils thérapeutiques permettant une réparation tissulaire et cellulaire personnalisée, assistée par ordinateur.

On mesure mieux les enjeux scientifiques, économiques et industriels considérables de cette révolution technologique quand on sait que le marché mondial de l’ingénierie cellulaire, estimé aujourd’hui à 12 milliards d’euros, pourrait doubler pour atteindre 24 milliards d’euros en 2018, selon une étude de MedMarket Diligence.

Il est frappant de constater à quel point cette révolution technologique de la bio impression 3D repose sur de nouvelles approches transdisciplinaires associant très étroitement biologie, physique, chimie et informatique et nous devons tirer les enseignements de cette multidisciplinarité pour mettre en place des structures de recherche plus souples et plus réactives, associant beaucoup plus étroitement recherche fondamentale et appliquée mais également recherche publique et privée.

Il faut également souhaiter qu’en cette période de crise financière généralisée et de restrictions budgétaires, nos responsables politiques sachent faire preuve d’une vision à long terme et perçoivent l’immense intérêt de cette révolution scientifique et technique en cours. Il est en effet capital pour notre Pays de conforter son excellence dans ce domaine qui est déjà en train de révolutionner la médecine et la santé et va profondément transformer notre vie quotidienne avant la fin de cette décennie.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Matière
Matière et Energie
Vers des cellules solaires hybrides hautes performances
Mardi, 15/04/2014 - 10:56

Une équipe anglo-japonaise associant des chercheurs de l'Université d'Oxford et de Yokohama ont développé une technique de fabrication qui devrait permettre d'améliorer le taux de conversion -aujourd'hui d'environ 10 %- des cellules solaires pérovskites ayant une structure monocristalline.

Les cellules solaires en silicium qui permettent un excellent rendement pouvant atteindre 25 % ont un coût qui reste élevé. De leur côté, les cellules pérovskites sont bien moins onéreuses à fabriquer mais possèdent un rendement plus faible car elles captent beaucoup moins bien la partie infrarouge des rayons solaires, contrairement aux cellules en silicium.

Ces chercheurs dirigés par le professeur Miyasaka ont démontré que ces cellules pouvaient être fabriquées à l'air libre et ils affirment qu'un panneau hybride combinant des cellules pérovskites et des cellules en silicium pourrait  dépasser le taux de 30 % de conversion. Autre avantage de ce type de cellules, leur voltage. Les chercheurs ont en effet réalisé des cellules générant 1,2 V et constaté que l'intensité de la lumière n'avait que peu d'effet sur ce voltage, ce qui permet de coupler facilement le système avec une batterie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Researchgate

Une super-céramique inspirée du nacre marin
Mardi, 15/04/2014 - 10:51

Les céramiques résistent mal aux fissures et doivent souvent être combinées à d'autres matériaux plus tenaces, métalliques ou polymères. Mais l'adjonction de ces matériaux dégrade leurs propriétés thermiques et limite leur utilisation industrielle.

Pour surmonter ce problème, une équipe de chercheurs, menée par le Laboratoire de synthèse et fonctionnalisation des céramiques (CNRS/Saint-Gobain), en collaboration avec le Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) et le laboratoire Matériaux : ingénierie et science (CNRS/INSA Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) a montré qu'un matériau artificiel, issu du nacre des coquillages marins, est près de dix fois plus tenace qu’une céramique classique.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont réussi à obtenir, à partir d'une poudre céramique courante, l'alumine, une croissance contrôlée de cristaux de glace qui permet à cette alumine de prendre une structure en plaquettes. Résultat : cette nacre artificielle est dix fois plus tenace qu'une céramique classique composée d'alumine.

En outre, n'importe quelle poudre céramique, à condition qu'elle se présente sous la forme de plaquettes, peut subir le même processus. Cette nacre artificielle, qui conserve ses propriétés jusqu'à 600 degrés, pourrait trouver de nombreuses applications dans l'énergie, l'industrie et les transports.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Des graines plus résistantes grâce à la modification génétique
Jeudi, 17/04/2014 - 08:00

Des chercheurs espagnols de l'Institut des plantes et de biologie moléculaire et cellulaire (IBMCP), à Valence en Espagne, en collaboration avec l'Unité de Génomique végétale de recherche d'Evry, ont réussi à produire des graines plus résistantes en modifiant un gène clé qui code pour une protéine régulant l'expression d'autres gènes.

Ces scientifiques dirigés par Eduardo Bueso sont parvenus à modifier le gène ATHB25 de façon à ce qu'il produise un taux de gibbérelline plus important. Or cette hormone permet de renforcer le tégument qui protège la semence en empêchant l'oxygène de pénétrer dans la graine et de l'abimer. Ces recherches ont été menées sur des graines d'Arabidopsis thaliana, un modèle végétal fréquemment employé dans ce type de recherches.

Pour comparer la longévité des graines génétiquement modifiées avec celles de leurs homologues naturelles, les chercheurs ont placé les semences pendant trente mois dans des conditions normales de température et d'humidité. A l'issue de cette période, seulement 20 % des plantes non modifiées ont germé à nouveau, contre 90 % pour les plantes génétiquement modifiées. Ces chercheurs vont à présent essayer d'améliorer la longévité de certains légumes et céréales jouant un rôle important en matière alimentaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer du pancréas : une quadrithérapie pour une meilleure action thérapeutique
Jeudi, 17/04/2014 - 08:20

La société japonaise Yakult Honsha vient de commercialiser le protocole Folfirinox, développé par UNICANCER, dans le cancer du pancréas métastatique. Ce lancement fait suite à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) accordée par le ministère de la Santé japonais en décembre 2013. C’est la première fois au monde qu’un protocole en son entier, comportant une association de quatre médicaments, obtient une AMM.

Avec 338 000 cas diagnostiqués en 2012, le cancer du pancréas est, selon le Centre international de recherche sur le cancer, le 12e type de cancer en termes d’incidence dans le monde. Le Japon est le 7e pays le plus touché, avec 30 000 nouveaux cas de cancer du pancréas par an.

En 2010, après plus de 15 ans de recherches sur le cancer du pancréas métastatique, les résultats de l’étude ACCORD 11 présentés par UNICANCER au congrès de l’ASCO (American Society of Cancer Oncology) démontraient que cette nouvelle combinaison chimiothérapique pouvait permettre de gagner plusieurs mois précieux dans la progression de ce cancer très difficile à traiter.

Le protocole Folfirinox associe dans une chimiothérapie 4 médicaments disponibles de longue date : oxaliplatine, irinotéecan, 5 fluorouracile et acide folinique. L’efficacité de ce protocole dans le cancer du pancréas métastatique a été révélée par le professeur Thierry Conroy, directeur de l’Institut de Cancérologie de Lorraine.

Des essais cliniques ont montré que ce protocole permettait une progression moyenne de la survie de 4 mois, tout en préservant la qualité de vie du malade. Avec ce nouveau traitement, les chances pour le malade d'être encore en vie un an après le diagnostic sont multipliées par 2,4 (48,4 % des patients traités avec le Folfirinox étaient en vie à 1 an, contre 20,6 % des patients traités par gemcitabine).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AGAI

Vers une nouvelle classe d'anti-inflammatoires
Jeudi, 17/04/2014 - 08:10

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du Radboud University Medical Center (Pays-Bas) et de l’Université Perugia (Italie) ont montré qu'il était envisageable de traiter certaines maladies inflammatoires avec un champignon pourtant responsable de maladies !

L’Aspergillus fumigatus est un champignon présent dans l’atmosphère, qui peut être dangereux pour la santé. Il provoque des infections respiratoires chez les personnes immunodéficientes. Il est responsable de la majorité? des aspergilloses invasives, une maladie qui constitue la seconde cause de mortalité? par infection fongique a? l’hôpital.

Mais ces chercheurs ont découvert sur la paroi de ce champignon une molécule dont les propriétés sont anti-inflammatoires. Il s'agit du galactosaminogalactan (GAG), un polysaccharide, qui est capable de bloquer l’interleukine 1 (IL-1), protéine qui active le système immunitaire, et donc aide l'organisme à de défendre contre les attaques d'agents pathogènes.

Mais le galactosaminogalactan (GAG) pourrait aussi guérir certaines inflammations qui impliquent l’IL-1 et notamment des colites, comme les chercheurs l'ont montré chez l'animal. A terme, cette molécule pourrait également permettre de traiter d’autres maladies inflammatoires auto-immunes, comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

Une étude britannique confirme l'efficacité de la vaccination contre le papillomavirus
Mercredi, 16/04/2014 - 16:10

Une étude britannique, réalisée par le Public Health England entre 2010 et 2012, vient de confirmer l'efficacité de la vaccination contre le papillomavirus. L’étude, menée auprès de plus de 4 000 femmes, a montré qu’une jeune fille sur cinq âgée de 16 à 18 ans, pouvait être infectée par au moins un des deux types de virus (16 ou 18) inclus dans le vaccin.

En revanche, cette étude montre qu'après l’introduction du programme de vaccination, c'est seulement une jeune femme sur 15 qui est infectée. Ce travail solide confirme donc l'intérêt de cette vaccination qui a fait récemment l'objet de vives attaques.

Cette étude rappelle également que les études internationales concernant les deux vaccins actuellement disponibles ont montré leur excellente efficacité et n’ont pas montré d’augmentation des maladies auto-immunes et des maladies neurodégénératives dans les populations vaccinées.

Depuis sa commercialisation jusqu'au 20 septembre 2013, 5,5 millions de doses de Gardasil ont été distribuées en France. Il faut rappeler que le suivi d'une cohorte de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 n' a pas montré d'augmentation du nombre de sclérose en plaques ou de maladies auto-immunes chez 600.000 jeunes filles vaccinées, par comparaison au nombre de cas observés chez 1 174.535 jeunes filles non vaccinées.

Soulignons enfin que sept sociétés savantes aux compétences scientifiques et médicales reconnues ont lancé le 7 avril dernier une pétition (voir Le quotidien du médecin) dans laquelle elles dénoncent "Une campagne de dénigrement de la vaccination HPV, sans fondement scientifique sérieux".

Ce texte rappelle une fois de plus "l'excellente efficacité des deux vaccins anti-papillomavirus disponibles" et "l’absence d’augmentation des maladies auto-immunes et des maladies neurodégénératives dans les populations vaccinées par rapport au nombre attendu de ces mêmes maladies en l’absence de vaccination".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

L'autisme est-il déjà présent avant la naissance ?
Mercredi, 16/04/2014 - 15:58

Selon une étude américaine réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie, dirigés par Eric Courchesne, l'autisme pourrait résulter d'une accumulation d'anomalies dans le développement de certaines structures cérébrales du fœtus.

Les personnes atteintes par ce trouble envahissant du développement souffrent de problèmes de communication (langage et communication non verbale), ainsi que de troubles du comportement. Ce handicap est variable, allant de léger à sévère. "L'autisme est généralement considéré comme un trouble du développement du cerveau, mais la recherche n'a pas encore identifié de lésion qui en serait responsable", précise le Docteur Thomas Insel, directeur de l'Institut américain de la santé mentale (NIMH).

"Le développement du cerveau d'un fœtus pendant la grossesse comprend la création d'un cortex formé de six couches distinctes de neurones", souligne pour sa part Eric Courchesne, directeur de l'Autism Center of Excellence, et co-auteur de cette recherche. "Nos travaux ont montré la présence d'anomalies dans le développement de ces couches chez la majorité des enfants autistes". Si notre hypothèse se confirme, on pourra en déduire que cela reflète un processus qui se produit longtemps avant la naissance", ajoute le Docteur Thomas Insel.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé des échantillons de tissu cérébral de onze enfants autistes décédés, avant de les comparer à des échantillons similaires provenant de onze enfants qui n'étaient pas autistes. Ils ont alors observé que certains gènes s'avéraient capitaux pour que le cerveau du fœtus se forme correctement : 25 d'entre eux sont en effet indispensables au contrôle de la production de cellules cérébrales dans les six différentes couches du cortex.

Ces recherches ont également permis de montrer que ces gènes étaient absents dans 91 % des cerveaux des enfants autistes contre 9 % dans le groupe témoin.

Ces travaux pourraient déboucher sur une détection plus précoce de l'autisme. L'équipe d'Éric Courchesne avait déjà découvert en 2012 l'existence d'un excès de 67 % de neurones dans le cortex préfrontal des autistes, par rapport aux enfants indemnes de ce trouble. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Des chercheurs lillois présentent un nouveau traitement prometteur contre la maladie de Parkinson
Mercredi, 16/04/2014 - 15:52

Une équipe de chercheurs lillois (David Devos et Caroline Moreau) dirigée par le Professeur Bordet a annoncé le 12 avril, en première mondiale, qu'un traitement expérimental, réduisant la quantité de fer chez des patients atteints de la maladie de Parkinson, avait donné des résultats très prometteurs.

Ce traitement en question a fait l'objet d'une étude clinique sur 40 patients parkinsoniens en début de maladie. Cette étude a montré une puissante action oxydante, qui s'est traduite par un ralentissement significatif de la progression du handicap. L'équipe de pharmacologues et neurologues de la faculté de médecine de l'Université Lille 2 et du CHRU de Lille dirigée par le professeur Régis Bordet avait formulé en 2008 l'hypothèse d'un lien entre le taux excessif de fer et des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson.

Selon le docteur Caroline Moreau, neurologue, le traitement expérimental a produit "un effet sur les signes moteurs habituels (tremblements, rigidités, akinésie) de la maladie de Parkinson", ainsi qu'"un effet neuroprotecteur".

Compte tenu de ces premiers résultats très prometteurs, de nouvelles études cliniques plus larges vont être menées pour vérifier l'efficacité et l'innocuité de ce traitement dit "chélateur de fer" (réducteur de la surcharge cérébrale en fer) contre la maladie de Parkinson.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CHRU de Lille

Première estimation scientifique des ravages de la pollution de l'air intérieur en France
Mardi, 15/04/2014 - 10:46

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de publier sa première étude sur les estimations des dommages provoqués par la pollution intérieure sur notre santé. Le résultat est édifiant : selon ces recherches, cette pollution interne entraînerait environ 20.000 décès par an, soit 3,5 % de décès annuels et environ cinq fois plus que les morts sur les routes. Le coût de cette pollution interne serait d'environ 19 milliards d’euros chaque année pour la collectivité, soit environ 700 euros par foyer…

L'étude n'a pris en compte que les 6 polluants majeurs présents dans l’air intérieur (indépendamment de leur source), le benzène, le radon, le trichloréthylène, le monoxyde de carbone, les particules et la fumée de tabac. Selon ce travail, les principaux polluants de l’air intérieur peuvent se classer en trois grandes catégories : premièrement, les polluants chimiques (composés organiques volatils (COV), oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), phtalates, etc.), deuxièmement, les bio contaminants (moisissures, allergènes d’acariens, d’animaux domestiques et de blattes, pollens etc.) et troisièmement, les particules et fibres (amiante, fibres minérales artificielles, particules inertes, etc.).

Le coût économique global de cette pollution interne, comprenant notamment le coût direct lié aux décès mais également le coût indirect lié à l'altération de la qualité de vie et aux pertes de production économique, serait d'environ 19 milliards d’euros par an pour la collectivité.

L'étude précise également que la part des particules dans ces dommages est prépondérante et représenterait 82 % des décès. Ces particules en suspension dans l’air intérieur proviendraient à la fois de l’air extérieur pollué et de sources intérieures, telles que la cuisson des aliments, l’entretien des locaux, les appareils de combustion et de ventilation.

Cette étude qui fera date est à rapprocher de celle publiée récemment par l'OMS et qui estime à 4,3 millions le nombre de décès provoqués par la pollution de l'air intérieur dans le monde, soit 7,3 % des décès annuels.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Anses

Le café confirme son effet protecteur contre certains cancers…et la maladie d'Alzheimer
Lundi, 14/04/2014 - 08:20

Quatre études scientifiques viennent d'être publiées à quelques jours d'intervalle et confirment les effets protecteurs d'une consommation régulière de café contre certains cancers mais également contre la maladie d'Alzheimer, chez certains sujets.

La première de ces études a été réalisée par l'Université de Californie du Sud sur 8 500 Israéliens, dont 5 000 patients atteints de cancer colorectal.

Les participants à cette étude consommaient en moyenne deux tasses de café par jour et les chercheurs ont constaté une diminution de 30 % du risque de cancer du côlon chez les buveurs de café par rapport aux abstinents. Cette baisse du risque est proportionnelle au nombre de cafés consommés. Entre une et deux tasses, le risque diminue de 22 % ; de 44 % pour 2 tasses et demi ; de 59 % au-delà de 2 tasses et demi. Cet effet protecteur semble en outre indépendant des autres facteurs de risque, tels que l'âge, le sexe, la consommation de fruits et légumes ou encore l'aspirine.

Une autre étude réalisée sur 180 000 adultes et présentée également au cours du congrès de l'AACR, a par ailleurs montré que la consommation régulière de café pourrait également réduire les risques de cancer du foie. Selon ces recherches, les personnes qui boivent au moins une tasse par jour ont un risque plus faible de cancer du foie par rapport à ceux qui ne boivent pas de café.

Les personnes qui buvaient une à trois tasses de café par jour avaient un risque réduit de 29 % de cancer du foie par rapport à ceux consommant six tasses ou moins chaque semaine. Ceux qui consommaient plus de quatre tasses de café par jour avaient un risque réduit de 42 %, selon l'étude. Là aussi, cette réduction du risque pour le cancer du foie semble indépendant des autres facteurs de risques connus, comme l'âge, l'obésité, le tabagisme, l'alcool ou encore le diabète.

De manière cohérente avec ces précédents travaux, des recherches réalisées par des chercheurs de Singapour dirigés par le Professeur Woon-Puay Koh viennent de montrer, en s'appuyant sur l'analyse des modes de vie depuis 1993 de 63 000 personnes âgées de 45 à 74 ans participant à "L'étude singapourienne sur la santé", qu'une consommation d'au moins deux tasses de café par jour permettait de réduire de 66 % le risque de décès par cirrhose du foie.

L'étude montre qu'il existe une corrélation importante et proportionnelle à la quantité de café consommé entre la consommation de cette boisson et le risque de décès par cirrhose non liée à une hépatite virale. Selon cette étude, plusieurs mécanismes seraient impliqués et la caféine diminuerait notamment la stéatose, provoquerait une oxydation hépatique et réduirait l'activité d'une enzyme - mTOR - impliquée dans l'apparition de cancers. Rappelons que, selon l'OMS, la cirrhose représente 1,3 % des causes de décès dans le monde.

La dernière étude réalisée sur des souris par une équipe franco-allemande associant des chercheurs de l'Inserm, montre pour sa part qu'une  consommation modérée de café pourrait avoir un effet protecteur contre les déficits de mémoire dans la maladie d'Alzheimer.

Alors que plusieurs études épidémiologiques avaient déjà établi un lien entre la consommation de café et un risque plus faible de développer un déclin cognitif lié à l'âge ou la maladie d'Alzheimer, ces chercheurs ont tenté de déterminer sur quelles lésions caractéristiques de la maladie la caféine était susceptible d'agir.

Dans ce travail, une équipe de l'Inserm, dirigée par David Blum, a réalisé une expérience sur des souris génétiquement modifiées pour développer l’affection liée à la protéine tau, qui a consisté à administrer par voie orale, durant dix mois, de la caféine. Très vite, les chercheurs ont constaté que les souris prenant du café développaient moins de pathologies neurodégénératives que celles n'en consommant pas et gardaient également une mémoire plus performante. Cet effet protecteur serait dû à des modifications de la protéine tau induites par la caféine. L'étude précise que la dose de caféine délivrée était « modérée, équivalant à deux tasses de café par jour chez l'homme ». Toutefois, le mécanisme précis de l'action de la caféine reste à définir, même si les chercheurs forment l'hypothèse qu'il pourrait être lié à sa capacité à bloquer les récepteurs à l'adénosine.

Pour être tout à fait complet, il faut toutefois préciser qu'il existe des susceptibilités et intolérances individuelles à la caféine (sans doute liées à des facteurs génétiques) et qu'en l'état actuel des connaissances, la communauté scientifique ne recommande pas la consommation de café à des fins préventives ou thérapeutiques pour les pathologies qui viennent d'être évoquées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AACR

Eurekalert

HealthCentral

NOA

Des ultrasons lyonnais contre le cancer de la prostate : de l’Ablatherm au Focal One
Lundi, 14/04/2014 - 08:10

L'inventivité lyonnaise en matière de lutte contre le cancer a permis de développer l'Ablatherm, premier appareil destiné à la thérapie par ultrasons dans le cancer de la prostate. Mis au point et utilisé depuis 2007 à Lyon, par l'équipe de Jean-Yves Chapelon, ce remarquable outil issu d'une collaboration exemplaire entre l'INSERM et la société Edap Technomed a révolutionné la prise en charge du cancer de la prostate, troisième cause de mortalité par cancer chez l'homme.

Cette innovation mondiale concerne les tumeurs localisées de la prostate et permet la destruction des tissus tumoraux par des ultrasons de haute intensité émis par voie endorectale. Plusieurs d’études d’évaluation ont montré que l’utilisation de l’Ablatherm permettait un contrôle local de la maladie dans plus 80 % des cas.

Depuis le 10 avril 2014, l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon, franchissant une nouvelle étape dans le développement de cette thérapie, est le premier au monde à proposer un outil révolutionnaire, le Focal One, qui combine l’imagerie par IRM et l’échographie 3D et permet de détruire en une seule séance de 30 minutes à deux heures, avec une précision inégalée et très peu d’effets secondaires, certaines tumeurs de la prostate.

Cette technique des ultrasons à haute fréquence a également commencé à être utilisée avec succès dans le service d'ophtalmologie de Philippe Denis à l'hôpital de la Croix Rousse, implanté à Lyon lui aussi, pour traiter certains glaucomes, une maladie entraînant une perte progressive de la vision.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

HCL

Vidéo

Médecine régénérative : les premiers organes reconstruits !
Lundi, 14/04/2014 - 08:00

Des chirurgiens ont pour la première fois réussi à reconstruire des nez en utilisant de nouveaux tissus biologiques fabriqués à partir de cellules prélevées sur les patients eux-mêmes.

Cette technique a été expérimentée avec succès en Suisse sur cinq patients atteints d'un cancer de la peau au niveau du nez. Après un an de recul, ces cinq patients n'ont pas connu d'effets indésirables et se disent satisfaits de l'apparence des narines reconstruites et de leur capacité à respirer.

Pour parvenir à ce résultat, ces chercheurs dirigés par le Professeur Ivan Martin, de l'Université de Bâle, ont prélevé de minuscules fragments de cellules de cartilage provenant de la cloison nasale des patients. Ils ont ensuite cultivé ces cellules à l'aide de facteurs de croissance de manière à ce qu'elles se multiplient.

Au bout d'un mois, les chercheurs ont ainsi pu obtenir 40 fois plus de cartilage que la quantité initialement prélevée, ce qui leur a permis de reconstruire le nez des cinq patients, âgés de 76 à 88 ans, sans avoir recours aux greffes classiques de cartilage.

Comme le souligne le Professeur Martin, "Le cartilage produit par ingénierie tissulaire a non seulement des résultats cliniques comparables aux greffes de cartilage mais il est "mieux accepté" par le système immunitaire de la personne qui le reçoit et améliore la stabilité et le fonctionnement des narines".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

Universität Basel

Le nez : superordinateur olfactif !
Vendredi, 11/04/2014 - 13:10

Selon une équipe de recherche de l'Université Rockefeller à New York, dirigée par Andreas Keller, chercheur au laboratoire de neurogénétique du comportement, l'homme serait capable de distinguer au moins 1 000 milliards d'odeurs différentes et non pas 10 000, comme cela était admis par les scientifiques depuis 1927.

Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont utilisé 128 molécules odorantes, mélangées par lots de 10, 20 ou 30 composés, de façon à obtenir au final 260 solutions différentes.

Ensuite, 28 volontaires ont été soumis à des tests de reconnaissance de ces 260 mélanges d'odeurs. Le résultat est étonnant puisque les chercheurs ont évalué au moins à mille milliards le nombre de stimuli différents reconnus par une personne ayant un odorat moyen.

Notre nez aurait donc une sensibilité et une capacité discriminante bien supérieure à nos yeux, qui peuvent distinguer entre 2,3 et 7,5 millions de couleurs et à nos oreilles, capables de distinguer environ 340 000 tonalités différentes…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Rockefeller University

Cancers agressifs : la piste prometteuse de la vacualisation…
Vendredi, 11/04/2014 - 13:05

Des chercheurs du Karolinska Institute ont mis au point un nouveau traitement qui consiste à détruire les cellules cancéreuses en les faisant littéralement exploser, grâce à une substance nommée Vacquinol-1.

En exposant des cellules tumorales de glioblastome (un grave cancer du cerveau) à plus de 200 molécules, ils sont parvenus à identifier les molécules les plus efficaces pour, finalement, n’en retenir qu’une, la Vaquinol-1, qui présente la propriété de provoquer une vacuolisation non contrôlée des cellules cancéreuses, c’est-à-dire l’ouverture de microcavités (vacuoles) dans lesquelles la cellule intègre des substances venant de l'extérieur.

Concrètement, les essais réalisés sur des souris souffrant de glioblastome ont pu montrer qu'elles survivaient 80 jours, contre 30 jours pour le groupe témoin. Par ailleurs, 6 des 8 souris traitées sont toujours en vie après 80 jours.

Cette nouvelle approche thérapeutique pourrait également être étendue à d'autres types de cancer, selon Patrick Ernfors, professeur de biologie au Département de biochimie médicale et biophysique de l'Institut Karolinska.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Ataxie de Friedreich : une thérapie génique efficace chez l’animal !
Vendredi, 11/04/2014 - 13:00

Des chercheurs de l'Inserm, dirigés par Hélène Puccio et Patrick Aubourg, viennent de montrer chez la souris, l’efficacité d’une thérapie génique - reposant sur le transfert d’une copie normale du gène déficient via un vecteur viral - sur l’atteinte cardiaque associée à l’ataxie de Friedreich, une maladie neurodégénérative héréditaire rare.

Cette maladie génétique est causée par une mutation dans le gène FXN, qui conduit à une réduction de la production de frataxine, une protéine-clé dans le bon fonctionnement des mitochondries qui assurent l'approvisionnement en énergie des cellules. Résultat : plus de la moitié des patients décèdent avant 35 ans des suites de problèmes cardiaques.

Les chercheurs sont parvenus à utiliser comme vecteur un virus adéno-associé (AAV) pour transporter et faire exprimer avec efficacité un gène thérapeutique dans les cellules cardiaques. Le virus employé a été modifié de manière à perdre son pouvoir pathogène, tout en conservant sa capacité d'acheminer le gène FXN fonctionnel jusqu'aux cellules cardiaques.

Cette méthode a permis non seulement de prévenir le développement de problèmes cardiaques mais a provoqué la restauration rapide et complète de la fonction cardiaque des animaux. "Nous avons pu obtenir pour la première fois une rémission complète, durable et rapide des maladies cardiaques chez l'animal grâce à une thérapie génique" souligne Hélène Puccio.

Les chercheurs vont à présent vérifier si le vecteur viral utilisé (AAV) présente la même efficacité au niveau du cerveau et de la moelle épinière.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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