RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 197
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 31 Mai 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Orange lance ses premiers portables multimédia
Très haut débit à 10 gigas: bientôt chez l'abonné ?...
Vers des ordinateurs qui perçoivent les émotions humaines ?
Un logiciel pour identifier une personne par son écriture
Le match Nokia-Microsoft est engagé
Quelque 500 millions de Chinois abonnés au téléphone en 2005
Avenir
IBM crée un transistor microscopique en carbone
Un nouveau matériau pour mesurer des champs magnétiques ultra-puissants
Matière
Un nouveau matériau qui pourrait révolutionner pour l'industrie électronique
Intel intègre la radio sur le silicium
Après la Suède, la Finlande s'apprête à relancer le nucléaire civil
Espace
De grandes quantités d'eau glacée affleurent sous la surface de Mars
Terre
Environnement : le cri d'alarme de l'ONU
La pollution des transports pratiquement éliminée en 2020
Vivant
Un nouveau traitement contre le cancer de l'amiante
La ramoplanine : l' antibiotique ultime ?
Accident vasculaire cérébral : un dépistage par mammographie ?
Manger des fruits et des légumes diminue sensiblement les risques de cancer
Le brocoli pour prévenir le cancer de l'estomac
Le fichier ADN opérationnel mais encore en devenir
Découverte d'une nouvelle "brique" de la vie
Le clonage : une technique à haut risque
Recherche
L'ADIT lance un bulletin de veille internationale sur les politiques de recherche
Edito
C'est de la base que vient la vérité



« Nous devrions apprendre dans quelques jours, dans quelques semaines, que ces terroristes avaient bien été repérés par un pauvre bougre de la base mais que son « renseignement » n'avait pu encore être pris en compte, par manque de moyens diront certains, par manque de compétences répliqueront d'autres ». Voici ce que j'écrivais dans mon éditorial du 15 septembre dernier, (voir éditorial de la lettre 160 http://www.tregouet.org/lettres/rtflash.asp?theLettre=174), quelques jours après le terrible attentat du World Trade Center. Et ce qui devait arriver est arrivé. Des agents du FBI détenaient des informations très claires concernant ces projets d'attentats, allant jusqu'à préciser que de gros avions transportant de nombreux passagers seraient jetés sur les tours de New York ! Et pourtant, rien ne fut fait... Nos Démocraties doivent sans retard se réorganiser pour faire en sorte que l'information circule librement en tout sens. Ceux qui nous gouvernent, et surtout les administrations qui sont souvent les exécutants froids et inhumains du pouvoir politique, doivent avoir pour obligation d'accorder une considération réelle à toutes les « petites gens » qui forment la base d'une Nation. Le Pouvoir qui a souvent été détenu, pendant des millénaires, par un seul homme disposant d'un « pouvoir absolu », va de plus en plus être partagé, avec la mise en place opérationnelle des réseaux, par des millions et des millions d'êtres humains. Il est fort compréhensible que les hommes actuellement placés sur les divers niveaux de ces pyramides ne veuillent pas lâcher une parcelle de leur pouvoir dont ils avaient en quelque sorte « hérité » non plus par le sang, mais souvent par la classe, l'école, l'argent ou le clan... A moins d'une nouvelle révolution, cette migration serait naturellement lente. Beaucoup d'hommes exerçant des pouvoirs supérieurs ou intermédiaires dans ces structures n'ont pas encore pris conscience que le Monde bougeait de plus en plus vite autour d'eux. C'est en agissant ainsi avec condescendance qu'ils ne sont plus à l'écoute du Peuple. En ne sachant plus l'écouter, nos Démocraties ne voient plus arriver des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis ou le cataclysme du premier tour des Présidentielles en France...

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Orange lance ses premiers portables multimédia
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Un large écran couleur, un accès rapide et permanent aux cours de la Bourse, à la météo ou aux horaires de cinéma, une tarification révolutionnaire : le téléphone mobile « du futur » sort des limbes aujourd'hui. C'est Orange, le premier opérateur français (18,2 millions de clients), qui dévoile avec deux ans de retard ¬ mais un mois avant son concurrent SFR ¬ ses nouveaux forfaits et ses nouveaux appareils multimédias destinés au grand public. Lequel sera amplement informé grâce à une campagne publicitaire (télé et affiches) animée par Zinedine Zidane. Fini le Wap, première tentative d'Internet mobile, trop lent, trop coûteux et trop pauvre en graphisme et en contenu. Voici le GPRS, « une nouvelle offre d'accès aux services mobiles multimédias », selon Orange, qui ne veut surtout pas effrayer ses clients avec des sigles barbares. Un avant-goût de l'UMTS, un portable encore plus sophistiqué, prévu pour fin 2003 - début 2004. Orange mettra en vente le 31 mai trois nouveaux téléphones dotés d'un écran large en couleurs (un Philips, un Samsung et un Sony-Ericsson). En plus de leur forfait habituel permettant de téléphoner et d'envoyer des SMS (textos), les abonnés pourront souscrire un forfait multimédia Sans Limite : pour 6 ? par mois (moins de 40 F), ils auront accès à tous les services du portail Orange.fr, sans limitation de durée. Seules certaines options plus gourmandes en données, comme le téléchargement de sonneries ou l'envoi d'e-mails, seront facturées en plus du forfait. Cette offre s'adresse aussi à tous ceux qui ont déjà un téléphone Wap (5 millions d'abonnés Orange) : ils pourront souscrire ce forfait, mais ne bénéficieront pas de la rapidité et de la facilité de lecture du GPRS. Ils gagneront toutefois en rapidité : en tapant un simple mot clé (météo, bourse, etc.), ils accéderont directement au service voulu, gagnant ainsi quelques précieuses secondes. Parler d'Internet mobile est un peu abusif, mais avec le GPRS, on s'en rapproche sérieusement. Certes, vous ne pourrez pas encore envoyer des photos ou regarder des extraits de films sur l'écran de votre portable : il faudra pour cela attendre l'arrivée de la troisième génération, l'UMTS. En revanche, vous pouvez déjà consulter vos e-mails, vérifier votre compte en banque ou votre portefeuille boursier, ou encore contrôler l'état des embouteillages depuis votre voiture. Vous pouvez aussi faire un point de l'actualité sans attendre le journal de 20 heures. Selon l'endroit où vous vous trouvez, votre portable peut également vous donner l'adresse du restaurant ou du cinéma le plus proche. Autant d'options qui existaient déjà sous forme WAP. Mais le GPRS doit permettre d'y accéder trois fois plus vite et de façon nettement plus attractive (couleurs et images au menu). Mieux : en branchant votre appareil GPRS sur un assistant électronique (PDA) ou un PC mobile. Selon la filiale de France Télécom, les échanges de données représenteront un quart du trafic en 2005 (contre 9 % aujourd'hui) et la moitié en 2010. Cette nouvelle offre est aussi un moyen de relancer un marché en plein ralentissement : les ventes de mobiles stagnent en France et sont, selon l'institut Gartner Dataquest, en baisse de 3,8 % au niveau mondial.

Parisien : http://jdj.leparisien.com/jdj/Thu/ECO/3090161.htm

Très haut débit à 10 gigas: bientôt chez l'abonné ?...
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Intel se met en quatre pour proposer des hauts débits qui iront jusqu'à 10 giga-bits/seconde du bureau à la maison. Qui a dit que le secteur des technologies de l'information était en crise? Les participants au Forum des développeurs d'Intel (IDF-Spring), qui se tient cette semaine dans la capitale bavaroise, ont toutes les bonnes raisons d'oublier la contraction du marché informatique et le manque d'engouement des entreprises pour les solutions dites nouvelles. Les laboratoires de recherche et développement d'Intel (7.000 personnes réparties dans 75 pays, dont 1000 en Europe, un budget de 4,1 milliards de dollars en 2002) ont en effet décidé d'entrouvrir leurs portes sur les technologies qui s'imposeront dans les 5 à 10 ans qui viennent, voire plus. En somme, tout ce qu'il faut pour relancer une nouvelle "bulle" technologique? Les axes stratégiques restent les mêmes depuis trois ans. Les laboratoires Intel mènent leurs travaux sur les sujets touchant à la convergence des télécoms et de l'informatique, du poste client (l'architecture IA-32, les mobiles), les architectures réseau et le monde des serveurs (avec l'architecture IA64). Cela, tant par des développements propres que par des acquisitions. La preuve en est, le rachat de Giga en 2000 débouche aujourd'hui sur une meilleure coordination. Cette entreprise offre à Intel l'un des marchés les plus porteurs: celui des composants optiques. Or, c'est justement dans ce domaîne qu'Intel veut enfoncer le clou avant que ses camarades de jeux habituels (AMD, ST Micro, Motorola...) ne lui fassent concurrence. Le nouvel objectif : 10 gigabits par seconde, sans changer le PC et sans fil, et en se fondant sur les technologies mobiles. Selon Frank Spindler, vice président Silicon Corp, l'objectif est tenable: "Les technologies sont là, notamment sur les réseaux interopérateurs. Bientôt, on verra du 10 gigabits/seconde sur la boucle locale, puis dans l'entreprise, et enfin demain dans les foyers". La marque des processeurs Pentium espère d'ailleurs que ce chemin débouchera sur une standardisation de la part de l'Optical Interconnectivity Forum (OIF) et de l'UIT (Union Internationale des Télécoms, à Genève). Reste qu'il ne suffit plus de pousser un concept pour se garantir le succès. Seule la réalité de la promesse amènera les utilisateurs à s'équiper, et le succès de cette norme. Seulement, Intel n'est pas seul à vouloir placer son standard de transmission de données sans fil: il en existe au moins deux autres qui, toujours selon Frank Spindler, doivent naturellement converger. En attendant, l'Internet sans fil et à haut débit a permis l'écriture et la transmission de cet article... Une carte PC Card relie le PC portable au réseau Ethernet sans fil mis en place par Intel dans la salle de presse du congrès. Ce n'est pas encore un débit de 10 gigas, mais voilà un mode de transmission qui suscite déjà un réel engouement. Verra-t-on apparaître une "roadmap" des technologies sans fil simultanément à l'introduction des nouveaux processeurs ?

Silicon.fr :

http://www.silicon.fr/public/door?6004REQEVENT=&REQINT1=6224&REQSTR1=net2one

Vers des ordinateurs qui perçoivent les émotions humaines ?
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

L'idée que l'ordinateur puisse percevoir les émotions des êtres humains ne relève plus uniquement de la science fiction. Durant les années 70, Paul Ekman, psychologue à l'Université de Californie à San Francisco avait classé de multiples expressions faciales et les mouvements qui y sont associés en 44 unités discrètes. Ce système apparemment cohérent dans les cultures les plus différentes, constitue la base des derniers travaux réalisés par une équipe de l'Institute for Neural Computation de l'Université de Californie à San Diego. Ces chercheurs ont examiné plus de 100 000 visages, analysant chaque changement d'expression au cours d'expériences différentes, afin de concevoir un lexique d'expressions du visage humain. Il y a dix ans déjà, les résultats obtenus lors du programme Sexnet de l'Institute for Neural Computation, visant à faire distinction entre des visages masculins et féminins privés de tout repères significatifs comme les cheveux ou les poils, se sont avérés plus fiables que les observateurs humains. Le travail mené actuellement par cette équipe pour doter l'ordinateur de points de repère fiables lui permettant de "comprendre" l'être humain, intègre la reconnaissance d'expressions, des mouvements du corps, de l'évolution des inflexions de la voix et des signaux métaboliques. L'enseignement à distance, la robotique, voire la psychothérapie, sont les principaux domaines qui pourraient bénéficier des premières applications issues de ces travaux.

CT 20/05/02 :

http://www.chicagotribune.com/technology/chi-0205200008may20.story?coll=chi%2Dte...

Un logiciel pour identifier une personne par son écriture
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

L'écriture est unique à chaque individu et peut permettre d'identifier une personne avec certitude, selon des chercheurs américains qui ont mis au point un logiciel qui pourrait bientôt être utilisé par la justice aux Etats-Unis. Les travaux des chercheurs en sciences informatiques de l'Université de Buffalo (New York), qui seront publiés en juillet dans la revue Journal of Forensic Sciences, ont d'ores et déjà servi de base à un tribunal de Pennsylvanie pour autoriser, en avril, la production d'un témoignage d'expert sur des documents manuscrits. L'équipe de chercheurs a réalisé ses travaux sur la base d'échantillons d'écriture cursive collectés auprès de 1.500 personnes représentatives de la population américaine. Ces personnes ont recopié trois fois une lettre de quatre paragraphes au stylo noir. Au lieu d'analyser visuellement le document, comme le ferait l'oeil humain, le logiciel "déconstruit" chaque échantillon, a expliqué Sargur Srihari, directeur du Centre d'excellence en analyse des documents et reconnaissance (CEDAR) de l'université de Buffalo. Sargur Srihari précise que le logiciel mis au point par ces scientifiques est capable de distinguer avec 98 % de certitude, à l'intérieur de ce groupe de 1500 personnes, si deux documents ont été écrits par la même personne ou des personnes différentes. Extrapolé à toute la population américaine, ce taux de reconnaissance serait de l'ordre de 95 %. Le programme informatique détermine 11 traits qui caractérisent la structure générale de l'écriture et 512 caractéristiques propres aux lettres qui la composent, a-t-il poursuivi. "Nous avons cherché à apporter une réponse scientifique à la question: l'écriture de deux personnes est-elle véritablement distincte? La réponse est oui", a-t-il encore affirmé. Le CEDAR se présente comme le plus important centre de recherche mondial pour le développement de techniques de reconnaissance de l'écriture. Ce centre travaille depuis plusieurs années avec la poste américaine et a mis au point un logiciel utilisé par les centres de tri à travers le pays pour lire les adresses, permettant de traiter jusqu'à 70% du courrier. La mise au point de ce logiciel a été financée par le National Institute of Justice, la branche de recherche du département américain de la Justice, dans le but d'obtenir un outil servant l'identité judiciaire.

NYT du 26-05-2002 :

http://www.nytimes.com/2002/05/26/national/26EXPE.html

Le match Nokia-Microsoft est engagé
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

La guerre du mobile est lancée, et le favori pour la victoire est paradoxalement une entreprise qui à ce jour n'a jamais vendu un seul téléphone portable : Microsoft. La prochaine génération de mobiles offrira en effet bien plus qu'un simple téléphone, mais une petite machine capable de se connecter à Internet, de servir de plate-forme de jeux, etc. - un ordinateur portable pouvant, entre autres, transmettre des sons. «Mais, pour être capables d'exécuter toutes ces fonctions, les machines auront besoin de logiciels», explique «The Wall Street Journal». Et c'est là qu'intervient Microsoft. N'est-il pas le père de Windows, le système d'exploitation utilisé par 90 % des ordinateurs personnels dans le monde ? Or les utilisateurs seront probablement demandeurs d'une compatibilité entre leur ordinateur et leur téléphone portable. Voilà de quoi inquiéter Nokia, le numéro un mondial du mobile (avec 35 % de parts de marché), qui redoute le syndrome IBM : devenir un simple fabricant de matériel sans aucun contrôle sur le contenu des machines, après avoir été le roi de son secteur. Afin de préserver ses 20 % de marge bénéficiaire, l'entreprise finlandaise a décidé d'adopter la stratégie... Microsoft : faire de ses logiciels des produits standards. Nokia a bâti sa force sur son modèle 2110, équipé du logiciel Series 60, un ensemble d'une ergonomie et d'une qualité telles que la concurrence en fut écrasée. Cette technologie est évidemment tenue secrète pour conserver l'avantage. Depuis moins d'un an, Nokia vend à ses concurrents l'accès à ce savoir-faire pour un prix très modique. Le but est évident : faire en sorte que le Series 60 devienne le logiciel de référence du téléphone mobile. Pour l'instant, Siemens a dit oui et les deux équipementiers collaborent depuis début mai. Pour éviter d'effrayer le monde du mobile, qui craint que Nokia ne devienne un second Microsoft hégémonique, l'entreprise finlandaise laisse le code de son Series 60 ouvert à ceux qui décident de travailler avec elle. Microsoft, quant à lui, garde toujours ses codes secrets. Autre petite révolution, Nokia fournit aussi, à certaines conditions, ses nouveaux logiciels et téléphones avant même leur lancement officiel. De son côté, Microsoft a décidé de s'allier avec les opérateurs de réseau. Un accord avec Vodafone a été signé fin 2000 et Microsoft négocie actuellement avec Deutsche Telekom et Verizon, deux opérateurs de taille planétaire. Deux paramètres sont encore à prendre en considération : les opérateurs de téléphonie mobile ont désespérément besoin d'argent frais pour financer la construction de leurs réseaux UMTS, la téléphonie de troisième génération. Ils se vendront au plus offrant, et Nokia a un léger avantage, disposant de plus de réserves que Microsoft. D'un autre côté, 86 % des entreprises dans le monde sont équipées de produits Microsoft : même si elles ne pèsent pas vraiment, n'étant pas un groupe constitué, elles demanderont certainement des téléphones mobiles compatibles. Autrement dit, quoi qu'il arrive dans ce combat fort indécis, Microsoft ne perdra pas tout.

Courrierinternational.com :

http://www.courrierint.com/actual/aujourdhui_economie.asp

Quelque 500 millions de Chinois abonnés au téléphone en 2005
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

La Chine devrait compter 500 millions d'abonnés au téléphone, fixe et mobile, d'ici la fin 2005, soit un taux de pénétration de 40%, a indiqué le chef du ministère de l'Industrie d'information lors d'une réunion de l'Apec (Forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique). "D'ici 2005, le nombre total des abonnés au téléphone en Chine atteindra les 500 millions, soit un taux de pénétration de 40 % du secteur télécoms, et de 15% du secteur internet", a déclaré Wu Jichuan. La Chine est le premier marché mondial de téléphonie mobile et le deuxième de téléphonie fixe mais les taux de pénétration restent faibles du fait de la pauvreté dans les zones rurales. Selon les chiffres du ministère, la Chine comptait 167 millions d'abonnés mobiles à la fin du mois d'avril.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020529/85/2lubo.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
IBM crée un transistor microscopique en carbone
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

IBM a mis au point un transistor - l'élément de base des microprocesseurs - dont les performances sont supérieures aux modèles actuels utilisant du silicium, et qui ouvre peut-être la voie à des ordinateurs plus petits et plus rapides. Le plus grand fabricant mondial d'ordinateurs a utilisé un nanotube de carbone - une structure cylindrique composée d'atomes de carbone environ 100.000 fois plus fine qu'un cheveu humain - pour créer ce transistor. Ce type de transistor est supérieur au plus rapide des transistors en silicium, a dit IBM, ajoutant que son département de la recherche pensait que des microprocesseurs pourraient un jour être fabriqués en série à partir de ces transistors en carbone. Lorsque IBM a déclaré pour la première fois l'année dernière avoir créé un transistor minuscule basé sur des nanotubes, il n'avait pu montrer que ce transistor pouvait transporter une quantité de courant électrique plus de deux fois supérieure à celle d'un transistor en silicium. "La petite (taille) est évidemment très importante, mais elle est un petit peu survévaluée. Ce que nous recherchons d'abord, c'est la performance", a assuré Phaedon Avouris, responsable de la nanoscience et de la nanotechnologie pour IBM Recherche. Les processeurs sont utilisés dans des appareils variés allant des ordinateurs aux téléphones portables en passant par les grille-pain. Les scientifiques cherchent à remplacer le silicium parce que dans les 10 à 15 prochaines années, ils estiment qu'il ne sera pas possible d'améliorer davantage les semiconducteurs l'utilisant. Selon la loi de Moore, formulée par Gordon Moore, le cofondateur d'Intel, le nombre de transistors logés dans un processeur double tous les 18 mois.

IBM :http://www.ibm.com/news/us/2002/05/20.html

NYT 20-05-2002 :

http://www.nytimes.com/cnet/CNET_0-1003-200-9922537.html

Applied Physics Letters du 20-05-2002 :

http://ojps.aip.org/getabs/servlet/GetabsServlet?

Un nouveau matériau pour mesurer des champs magnétiques ultra-puissants
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Des matériaux paramagnétiques capables de mesurer avec une grande précision des champs magnétiques extrêmement intenses - jusqu'à plus d'un million de fois le champ magnétique terrestre - ont été découverts par une équipe franco-américaine de scientifiques, qui publie le compte rendu de son travail dans le dernier numéro de la revue Nature. La mesure du champ magnétique, lequel modifie le déplacement des électrons au sein des solides et, ainsi, renseigne sur leur structure électronique, est devenue essentielle en imagerie par résonance magnétique nucléaire (RMN), en médecine ou dans les dispositifs magnétiques d'enregistrement et de lecture d'informations. Aussi, estime le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette découverte devrait-elle trouver de nombreuses applications. Ces matériaux trouvés par Marie-Louise Saboungi, directrice du Centre de Recherche sur la Matière Divisée (CRMD, mixte CNRS-Université d'Orléans), et des chercheurs de l'Université de Chicago et du Laboratoire national de Los Alamos (LANL, Nouveau-Mexique), sont deux composés, l'un d'argent et de sélénium (Ag2Se), l'autre d'argent et de tellure (Ag2Te). Ni l'un, ni l'autre n'est magnétique, mais il suffit, a découvert l'équipe de scientifiques, de leur adjoindre une petite quantité d'argent pour rendre leur résistance électrique très sensible aux champs magnétiques. Autrement dit, à les rendre paramagnétiques. Selon les chercheurs, la résistance de ces composés augmente d'une manière linéaire avec le champ magnétique, sans montrer de saturation (limite), ce jusqu'à 600.000 gauss, soit plus d'un million de fois le champ magnétique terrestre. Cette propriété devrait donc les rendre très intéressants en tant que détecteurs de champ magnétique, mais ils devraient aussi pouvoir être utilisés dans des techniques basées sur des expériences d'impulsion magnétique de très courte durée telles que celles des installations de rayonnement synchrotron. Avec le rayonnement synchrotron des sources de troisième génération (tel SOLEIL, en construction sur le plateau d'Orsay, près de Paris), ou de quatrième génération, une seule impulsion de rayons X d'une durée inférieure à 100 picosecondes (100 millièmes de milliardième de seconde) devrait suffire pour étudier un échantillon. Ultérieurement, estime le CNRS, avec de tels matériaux, une impulsion de 100 femtosecondes (100 millionièmes de milliardième de seconde) pourrait être suffisante.

Nature du 23-05-2002 :

http://www.nature.com/cgi-taf/dynapage.taf?file=/nature/journal/v417

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Matière
Matière et Energie
Un nouveau matériau qui pourrait révolutionner pour l'industrie électronique
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Un nouveau matériau qui pourrait révolutionner pour l'industrie électronique

Des chercheurs américains ont mis au point un nouveau matériau organique bistable qui pourrait présenter un énorme intérêt pour l'industrie électronique et les fabricants informatiques, selon un article publié le 24 mai dans la revue Science. Ce matériau, qui ne porte pas encore de nom mais que les chercheurs appellent "conducteur organique radical neutre", a été fabriqué en laboratoire par une équipe du Center for Nanoscale Science and Engineering de l'Université de Californie-Riverside (UCR). "Nous avons fabriqué ce matériau en pensant qu'il pourrait avoir des propriétés nouvelles. Mais lorsque nous avons mesuré ces propriétés, nous avons découvert la bistabilité", a expliqué Robert Haddon, professeur de chimie organique. Le matériau en question exhibe une bistabilité pour trois propriétés: optique, électrique et magnétique, selon les chercheurs. Un matériau bistable a la capacité d'exister dans deux états. Or cette faculté de passer d'un état à l'autre est la caractéristique des équipements électroniques, tels les transistors, base de tous les circuits électroniques. La transition entre les deux états doit être activée de l'extérieur du circuit par un signal de déclenchement. Lorsqu'il s'agit d'un circuit logique, l'un des deux états est représenté par le chiffre binaire 0 et l'autre, par le chiffre binaire 1. Dans un transistor, la commutation s'effectue entre deux états de conductivité. Dans les mémoires informatiques, elle produit des propriétés magnétiques différentes. Enfin, en photonique, la commutation contrôle la quantité de lumière passant à travers un matériau. "Au bout du compte, pour développer de nouvelles technologies et des appareils très sophistiqués, il faut des matériaux qui combinent une ou deux ou trois propriétés: optiques, électriques et magnétiques. Notre matériau, autant que l'on sache, est le premier matériau organique qui combine les trois", a affirmé le Pr Haddon.

Science du 23 mai 2002 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5572/1443

Intel intègre la radio sur le silicium
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Pour son discours d'ouverture de l'IDF (Intel Development Forum), Patrick P. Gelsinger n'a pas cherché à époustoufler son public avec un énième processeur Pentium, aux performances forcément « époustouflantes ». En revanche, le CTO d'Intel a expliqué que la loi de Moore devrait s'étendre désormais au nombre de composants intégrés sur une seule tablette de silicium et non plus seulement au nombre de transistors. Par exemple, Intel veut intégrer sur un même chipset un processeur et un composant radio. Le fabricant envisage même d'intégrer les fonctions radio au processeur. Il a baptisé ce nouveau concept Radio free Intel et a déjà développé plusieurs prototypes de ces futurs produits. Toujours dans le domaine de la radio, Patrick P. Gelsinger a présenté pour la première fois un prototype de la technologie Ultra Wide band. Sur deux tables disposées sur le podium étaient installés à un mètre de distance un émetteur et un récepteur radio. La bande passante lors du transfert d'informations atteignait 100 Mo/s. La technologie en est encore au stade de développement comme en témoigne le taux d'erreur enregistré par l'application, et les fortes interférences provoquées quand l'on intercale un objet entre l'émetteur et le récepteur. Gelsinger n'a pas précisé la gamme de fréquences utilisée par la technologie d'Intel.

OINEt : http://www.01net.com/rdn?oid=185318&thm=UNDEFINED

Après la Suède, la Finlande s'apprête à relancer le nucléaire civil
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

A contre-courant de la tendance générale en Europe, les députés finlandais devraient approuver d'une courte tête vendredi la construction d'un cinquième réacteur nucléaire, un projet vivement critiqué par les écologistes. Pionnière en matière de préservation de l'environnement, la Finlande --pays plat sans autre ressource naturelle que ses forêts-- risque fort de s'engager dans une voie dénoncée par de nombreuses organisations écologistes qui y voient l'empreinte du lobby nucléaire. "Alors qu'aucune centrale nucléaire n'a été construite depuis de nombreuses années, c'est un signal important qui va être envoyé", a déclaré à l'AFP Peer de Rijk, porte-parole de l'organisation anti-nucléaire "World Information Service on Energy", basée à Amsterdam (Pays-Bas). A l'instar de la Finlande, les pays européens avaient abandonné leurs projets de centrales nucléaires au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Des pointages récents au Parlement indiquent que la construction du cinquième réacteur finlandais sera approuvée à une courte majorité des 200 députés, même si l'issue du vote reste incertaine. Un sondage publié par le quotidien de référence Helsingin Sanomat indique ainsi que 92 députés y sont favorables, 82 opposés et 26 indécis. Un autre sondage réalisé par un journal régional révèle que 97 députés sont pour et 92 contre. "Pour le lobby nucléaire, une décision favorable serait extrêmement bienvenue et elle serait utilisée à des fins de propagande", estime M. de Rijk. Le voisin suédois, après avoir voté l'arrêt du nucléaire en 1980, a fait marche arrière début 2002 et indiqué que l'arrêt des derniers réacteurs n'interviendrait pas avant 2030 ou 2040, faute de sources d'énergie alternatives. Le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre a également incité les dirigeants européens à reconsidérer leur politique énergétique. Les experts ont joué un rôle-clef dans le débat finlandais, avertissant que le pays ne pourrait faire face à ses besoins futurs s'il faisait l'économie d'une centrale supplémentaire. A l'heure actuelle, 28% de l'énergie du pays est d'origine nucléaire. Ce chiffre atteindrait 35% avec un cinquième réacteur. "Notre consommation d'énergie va croissant. En 2010 nous aurons besoin de 4.000 megawatts supplémentaires et nous devons y parvenir sans aucune émission de dioxyde de carbone", explique Anneli Nikkula, une responsable de TVO, le groupe de travail en charge de la construction du réacteur. "Nous produisons une très faible quantité d'énergie éolienne en Finlande, de l'ordre de 50 megawatts, et des études montrent que nous pouvons la multiplier par 10 d'ici 2010. Mais elle n'est pas compétitive sur le marché ouvert et le gouvernement doit la subventionner", ajoute-t-elle. Environ 48% des Finlandais voient d'un bon oeil la construction d'un nouveau réacteur si elle peut contribuer à inverser la courbe des émissions de CO2. 46% sont contre, selon un sondage récent.

AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n020522152658.xyf59hiu.html

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Espace
Espace et Cosmologie
De grandes quantités d'eau glacée affleurent sous la surface de Mars
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

De grandes quantités d'eau glacée sont présentes dans le sous-sol de la planète Mars, selon des observations réalisées par la sonde américaine Mars Odyssey, qui incitent à l'envoi sur la planète rouge de nouveaux engins pour y explorer la possibilité d'une vie passée. "La glace détectée en sous-sol par Odyssey pourrait ne représenter que la pointe d'un iceberg gelé en profondeur", a estimé l'astronome Jim Bell, de Cornell University à New York, dans une mise en perspective des résultats publiés le 31 mai dans la revue Science. Cette découverte pourrait servir à guider la sélection de futurs sites où iront se poser de nouveaux engins d'exploration de Mars, à la recherche de traces de vie sur cette planète", estiment les astronomes auteurs des travaux. Ces données, les premières collectées par les trois principaux instruments de la sonde, sont résumées dans trois études publiées par Science. Les cartes établies indiquent que la plus forte concentration de glace serait située entre 30 et 60 centimètres sous la surface de Mars, dans des régions situées aux pôles. Les données "suggèrent que 20 à 35% du poids des couches contenant de la glace est constitué de glace", précisent les chercheurs. Si les observations étaient confirmées, elles permettrait de répondre à une question que se posent depuis des années les spécialistes de la planète rouge : à quel endroit est stockée l'eau dont les astronomes ont détecté des traces lors des premières études de la surface de Mars. "Les résultats, après seulement un mois d'observation (par la sonde Odyssey) sont impressionnants", s'est encore enthousiasmé l'astronome Bell. Mars Odyssey, lancée en avril 2001, est dotée de trois instruments qui ont permis ces observations. Le premier est un spectrographe à rayons gamma (GRS) capable de détecter la présence de 20 éléments chimiques de base (carbone, silicium, fer, magnésium, etc.). Il comprend un détecteur de neutrons à haute énergie décelant la présence d'eau et de glace sur Mars, jusqu'à un mètre de profondeur. Ce GRS était déjà à bord de la sonde Mars Observer mais avait cessé de fonctionner seulement trois jours avant l'entrée de la sonde dans l'orbite de Mars en 1993. "De nombreux spécialistes de Mars attendaient ces données depuis plus de 15 ans", a rappelé le professeur Bell. La sonde comporte également un système d'imagerie thermale (THEMIS) consistant en une caméra filmant Mars dans la partie visible et infrarouge du spectre lumineux, afin de déterminer la distribution des minéraux à la surface de la planète. Enfin, un spectrographe à particules énergétiques (MARIE) permet d'analyser la nature des radiations présentes dans l'environnement martien et qui pourraient présenter un danger pour l'homme en cas de futures missions habitées. D'un coût de 297 millions de dollars, cette mission - baptisée en hommage au livre de Arthur C. Clarke et du film de Stanley Kubrick "2001 Odyssée de l'espace" - est considérée comme la reprise de l'exploration de Mars pour la NASA. La sonde est la première du nouveau programme d'exploration planétaire mis en place, après l'échec des sondes Mars Climate Orbiter et Mars Polar Lander qui s'étaient écrasées sur la planète rouge en 1999.

Mars Odyssey :

http://mars.jpl.nasa.gov/odyssey/newsroom/pressreleases/20020528a.html

Science du 31-05-2002 : http://www.sciencemag.org

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Environnement : le cri d'alarme de l'ONU
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement (Pnue), à moins que des mesures urgentes ne soient prises, les deux tiers des terres émergées vont être affectées par le développement de routes et de villes dans les trente prochaines années. " L'Amérique latine et les Caraïbes seront les plus touchées avec plus de 80 % des terres affectées, suivies de près par l'Asie et la région Pacifique, où 75 % des terres pourraient être affectées par la croissance rapide et peu planifiée des infrastructures ", affirme l'Onu. Par ailleurs, " plus de la moitié de la population mondiale vivra en 2032 dans des régions souffrant d'une pénurie d'eau si les décisions politiques, économiques et sociales du globe sont laissées aux forces du marché ". " L'Asie de l'Ouest, y compris la péninsule arabique, pourrait être la plus touchée, plus de 90 % de sa population vivant dans des régions manquant d'eau en 2032 ", ajoute le document. Sur une note plus positive, le rapport estime but de faire descendre la part de la population mondiale souffrant de la faim à 2,5 % en 2032 est réalisable, selon un scénario tablant sur une augmentation de la production alimentaire d'ici là. Ce rapport de l'ONU sur l'environnement mondial n'a rien de réjouissant. Il prévoit un avenir sombre où les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et les problèmes environnementaux mettent en danger la vie des humains ainsi que celle des plantes et des animaux. Le rapport de l'ONU fait le bilan des trois dernières décennies et tente d'imaginer le futur de l'environnement en vue du prochain Sommet mondial sur le développement durable qui se tiendra à Johannesburg du 26 août au 4 septembre. On y apprend que la biodiversité de la Terre est gravement menacée. En effet, 1.130 espèces d'oiseaux et plus de 4.000 espèces de mammifères pourraient disparaître d'ici 30 ans, même si elle ne sont pas menacées d'extinction pour le moment. Parmi les espèces dont la situation est la plus précaire, figurent le rhinocéros noir d'Afrique, le tigre de Sibérie et le léopard d'Asie, selon l'ONU. Les poissons ne s'en sortent pas mieux que les autres membres du règne animal. A l'échelle mondiale, un tiers des réserves halieutiques sont très basses à cause d'une pêche excessive. Ces animaux sont surtout menacés par la perte de leur habitat, causée par l'industrialisation ainsi que par les activités minières et l'agriculture. Or, plusieurs de ces problèmes risquent d'empirer. Le rapport prédit en effet que les infrastructures de l'industrialisation pourraient couvrir plus de 70 % de la surface du globe d'ici 30 ans. Si leur habitat est dévasté, les plus gros animaux disparaîtront les premiers, affirme le Dr Michael Novacek du Museum américain d'histoire naturelle. "Or, nous ne savons pas combien d'espèces nous pouvons nous permettre de perdre avant que tout l'écosystème s'effondre". Heureusement, le rapport du PNUE ne contient pas que des mauvaises nouvelles. Le document souligne notamment les progrès accomplis depuis les années 70 concernant la qualité de l'air et de l'eau, de même que l'augmentation de la superficie totale des parcs et réserves naturelles. Quant aux émissions de gaz à effet de serre, elles ne connaîtront une diminution spectaculaire que si les gouvernements appliquent les accords internationaux tels que le Protocole de Kyoto signé en 1997. "Nous avons des centaines de déclarations, d'accords, des règles de conduite et de traités destinés à résoudre les problèmes environnementaux et les menaces qu'ils font peser sur la vie sauvage et sur la santé humaine", souligne le directeur du PNUE, Klaus Töpfer. "Il nous faut maintenant trouver le courage politique et le financement nécessaire à l'application de ces idéaux".

ONU : http://www.unep.org

La pollution des transports pratiquement éliminée en 2020
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

La pollution des transports routiers sera pratiquement éliminée à l'horizon 2020, selon l'Union française de l'industrie pétrolière (UFIP). Dans le cadre de sa conférence annuelle, un responsable de l'UFIP, Jean-Louis Schilansky, a indiqué qu'un tableau rassemblant toutes les émissions liées aux transports routiers montre en effet que l'indice des émissions (base 100 en 1995) baissera jusqu'à 20 en 2020 contre 120 en 1990. Il a tenu à souligner que ce sont les efforts conjugués de l'industrie pétrolière et automobile qui permettra d'aboutir à terme à ce résultat. Les émissions concernées sont le monooxyde de carbone, d'azote, les COV, le benzène et le dioxyde de souffre. Mais cela ne règlera pas pour autant le phénomène des gaz à effet de serre, a relevé l'UFIP. L'industrie, qui regroupe quatre des cinq plus grands pétroliers mondiaux (BP, ExxonMobil,TotalFinaElf et Shell), s'engage à réduire par ailleurs de 26% les émissions de CO2 au km d'ici 2008, grâce notamment à l'amélioration des produits pétroliers et des pots catalytiques. Paradoxalement, plus les produits pétroliers sont améliorés, plus il y a d'émissions CO2 en raffinerie, a dit Jean-Louis Schilansky ajoutant que l'industrie pensait "stabiliser ces émissions en 2005". L'UFIP s'est enfin prononcée contre l'écotaxe ou TGAP (extension de la taxe générale sur les activités polluantes aux consommations d'énergie des entreprises), estimant qu'elle alourdit la fiscalité et risque de pénaliser le raffinage français. Elle plaide en revanche pour des engagements volontaires, en rappelant qu'une concertation en ce sens est déjà engagée entre 18 sociétés françaises dont quatre pétrolières et les pouvoirs publics. L'industrie pétrolière française a annoncé par ailleurs qu'elle allait investir un milliard d'euros d'ici à 2005 pour la réduction de la teneur en soufre des carburants, conformément à une directive européenne. La directive européenne, adoptée fin 2001, prévoit l'introduction de l'essence et du gazole sans soufre dans l'Union européenne à partir de 2005. Ces carburants sans soufre deviendraient obligatoires à l'horizon 2008-2010. L'industrie consacre chaque année 100 M EUR dans des projets d'environnement et de sécurité, a relevé Jean-Louis Schilansky.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020528/202/2lseo.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un nouveau traitement contre le cancer de l'amiante
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

La plus vaste étude jamais menée au niveau mondial sur des malades atteints de mésothéliome (ou cancer de la plèvre, l'enveloppe du poumon) montre qu'une nouvelle chimiothérapie, l'Alimta, est deux fois plus efficace sur la tumeur que le traitement habituel. L'essai, coordonné par l'Américain Nicholas Vogelzang, a été jugé suffisamment important pour être présenté en séance plénière du congrès de l'Asco qui se tient à Orlando (Floride). Le mésothéliome atteint actuellement 1 000 personnes par an en France (3 000 aux Etats-Unis)... et en tue quasiment autant, puisque la survie moyenne ne dépasse pas, la plupart du temps, un an. La tumeur est en effet souvent inopérable, et peu sensible à la chimiothérapie. Et ce constat est d'autant plus terrible que le pire est à venir : la tumeur se déclarant des décennies après l'exposition à l'amiante, la fréquence du mésothéliome va continuer de croître jusque 2020, selon les experts. Environ 450 patients (dont des Français) atteints d'un mésothéliome à une phase avancée ont participé à l'étude. Ils ont reçu soit le nouveau médicament, l'Alimta , soit une chimiothérapie classique par Cisplatine. La tumeur a diminué significativement de volume chez 40 % des malades du premier groupe, et chez seulement 17 % de ceux de l'autre groupe. Avec un gain de trois mois sur la survie, mais aussi un bénéfice net sur la qualité de vie. Des résultats d'autant plus encourageants que l'étude avait failli être stoppée prématurément pour des problèmes de tolérance. Le médicament induisait en effet des carences graves en vitamines, qui ont pu ensuite être prévenues par un apport systématique en vitamines. Fait encore plus encourageant, ces résultats risquent d'être encore plus probants quand le médicament sera administré à un stade plus précoce, chez des malades sélectionnés sur certains critères. Un nouvel essai va d'ailleurs être conduit en France chez une quarantaine de patients à une phase moins avancée. Des malades qui auront, de plus, peut-être la chance de pouvoir être opérés. Des chirurgiens français ont en effet récemment mis au point une technique chirurgicale assez complexe applicable à ces tumeurs. Le principe est d'enlever en bloc le poumon, la plèvre, le diaphragme et le péricarde (l'enveloppe du coeur), ces deux derniers étant remplacés par des prothèses en goretex. Cette étude pilote, en cours d'autorisation, devrait commencer dans les mois à venir.

Libération : http://www.liberation.fr/page.php?Article=28572

La ramoplanine : l' antibiotique ultime ?
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Des chercheurs de l'université de Pennsylvanie viennent de décrire le mécanisme d'action précis dun nouvel antibiotique, la ramoplanine. Cette molécule présente l'énorme avantage d'exercer une forte activité antibiotique contre des bactéries Gram-positives telles que les staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) ou encore les entérocoques résistants à la vancomycine (ERV). L'émergence de bactéries résistantes à des antibiotiques puissants comme la vancomycine a suscité un vif intérêt pour la recherche de nouveaux traitements actifs et pour une utilisation raisonnable de l'antibiothérapie. Dans un article publié dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs américains rendent comptent de résultats particulièrement importants sur le mécanisme d'action d'une molécule qui pourrait être à la base d'une nouvelle classe dantibiotiques. Ces recherches ont été dirigées par le Dewey McCafferty de l'Ecole de Médecine de lUniversité de Pennsylvanie. McCafferty et son équipe prennent en exemple le cas de la vancomycine pour expliquer le danger des bactéries multirésistantes. « Depuis environ trente ans, la vancomycine a été le médicament de dernier ressort contre des infections par des bactéries pathogènes Gram-positives », écrivent-ils. Cependant, l'apparition récente de résistances rend urgent le développement de nouveaux outils thérapeutiques capables de remplacer la vancomycine. La ramoplanine semble être très prometteuse. En effet, cet antibiotique a montré qu'il exerçait une activité très marquée contre les bactéries Gram-positives comme Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) et Enterococcus faecium résistant à la vancomycine (ERV). Par ailleurs, aucun cas de résistance à la ramoplanine na été rapporté jusquà présent. La ramoplanine (ramoplanine factor A2) est actuellement en essai clinique de phase III dans le traitement des infections à SARM et ERV.

P N A S : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/102192099v1?

Accident vasculaire cérébral : un dépistage par mammographie ?
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Une simple mammographie pourrait permettre de détecter, bientôt, un risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Simplement en dévoilant une calcification des vaisseaux sanguins mammaires. Les femmes présentant une calcification de ces derniers auraient en effet un risque d'AVC augmenté de 54%. Carlos Iribarren du Kaiser Permanente Hospital à Oakland aux Etats-Unis, a analysé les mammographies de 16 000 femmes pendant 10 ans. Selon lui, " cette technique ne va pas remplacer les principaux outils qui permettent d'évaluer le risque de maladie-cardio-vasculaire, comme le taux de mauvais cholestérol, la tension artérielle, le tabagisme, la sédentarité... Elle pourrait cependant servir, dans quelques années, à mieux identifier les femmes à risque. " Les diabétiques notamment, seraient un groupe à surveiller de près. Pour Iribarren en effet, " elles présentent un risque important de calcification des vaisseaux sanguins mammaires. Chez ces femmes considérées comme étant à risque accru, les mammographies doivent donc être plus fréquentes ".

American Heart Association :

http://www.americanheart.org/presenter.jhtml?identifier=2200006

Manger des fruits et des légumes diminue sensiblement les risques de cancer
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Une vaste étude épidémiologique menée en Grande Bretagne vient de confirmer que la consommation régulière de fruits peut prévenir le déclenchement des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Cette étude a porté sur plus de 30.000 hommes et femmes de Norfolk, âgés de 49 à 79 ans dont la santé a été constamment surveillée. Les chercheurs ont constaté qu'un faible niveau de vitamine C (présente dans les fruits et légumes) dans le sang des personnes étudiées est associé à des taux de mortalité plus élevés par maladies de coeur chez les hommes et des femmes, et à une surmortalité masculine spécifique pour certains cancers. Cette surmortalité globale semble indépendante de l'âge des personnes, de leur tension artérielle ou de leur consommation de tabac. Selon cette étude il suffirait que les personnes qui consomment peu de fruits et légumes mangent simplement une pomme ou une orange par jour pour voir leur risque de mortalité par cancer diminuer de 20%. Le Professeur Kay-Kay-Tee Khaw, de l'université de Cambridge, souligne que "ces résultats indiquent que des augmentations modestes de consommation de fruits et de légumes, une ou deux portions supplémentaires par jour peuvent entraîner de grands bénéfices pour la santé."

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_2010000/2010542.stm

Le brocoli pour prévenir le cancer de l'estomac
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

N'en déplaise à leurs chères progénitures, les mamans ont raison de faire manger des brocolis. Cette variété de choux contient en effet l'agent chimique qui tue la bactérie responsable de la plupart des cancers de l'estomac, selon une étude franco-américaine publiée mardi dans les Annales de l'Académie nationale des sciences. Ces travaux, menés par des chercheurs américains de l'université Johns Hopkins, en collaboration avec une équipe française conduite par Alian Lozniewski, du CNRS, font apparaître qu'en laboratoire, le sulforaphane tue la bactérie helicobacter pylori. Bonne nouvelle: cette substance se trouve en quantité suffisante dans les brocolis pour être efficaces chez les amateurs. Toutefois, les chercheurs ne savent pas encore quelle quantité de ce légume est nécessaire à chacun. "Les quantités d'agent chimique qui ont servi à notre expérience sont celles qu'on atteint en mangeant des brocolis. C'est un taux raisonnable", a expliqué Jed Fahey, de l'université Johns Hopkins. "Je n'ai pas de mal à demander aux gens de manger plus de fruits et légumes, notamment ceux-là", a-t-il ajouté. "Nous savons que le brocoli est sain et sans danger... et que le sulforaphane est efficace contre certains cancers." Le Dr Paul Talalay, co-chercheur à Johns Hopkins, avait déjà noté que le sulforaphane était un anticancéreux efficace. La nouvelle étude n'a fait qu'étendre cet effet à la bactérie à l'origine d'ulcères et de cancers de l'estomac. En laboratoire, les scientifiques ont découvert que le sulforaphane tue même l'helicobacter résistant aux antibiotiques. Ils ont aussi montré que cet agent chimique est efficace, que la bactérie se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur de la cellule. Chez l'homme, l'helicobacter pylori peut se cacher dans les cellules qui tapissent l'estomac, rendant le traitement de l'infection plus difficile. Jusque-là, les études concernaient la souris; les chercheurs vont tenter de retrouver le même effet chez l'homme. Selon Jed Fahey, "si les prochaines études cliniques montrent qu'un aliment peut prévenir des maladies humaines liées à l'helicobacter pylori, cette découverte aura une réelle implication sur la santé publique, aux Etats-Unis et partout ailleurs dans le monde", a ajouté Fahey. "Dans certaines régions d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie, 80 à 90 % de la population est infectée par helicobacter, du fait de la pauvreté et du manque d'hygiène. En général, la bactérie peut être traitée par les antibiotiques, un traitement trop cher et qui effraye bon nombre de gens de par le monde", a-t-il encore précisé. A ses yeux, "les habitants des régions pauvres, où un traitement antibiotique n'est même pas envisageable, pourraient peut-être trouver dans ce régime une petite alternative au traitement".

AP : http://fr.news.yahoo.com/020528/5/2lsvp.html

PNAS : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/99/11/7610

Le fichier ADN opérationnel mais encore en devenir
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Très attendu par les enquêteurs, le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), capable de comparer des profils ADN, est enfin opérationnel, même s'il est loin d'avoir atteint sa vitesse de croisière. Un vaste bureau aux murs blancs, une demi-douzaine d'ordinateurs, des placards encore un peu dégarnis, d'autres bureaux encore vides en vue d'une extension future, les locaux du FNAEG, créé par la loi du 17 juin 1998, sentent le neuf. Mais grâce à ce nouvel outil, mis en place depuis plusieurs mois, deux affaires sont en cours d'élucidation. Un peu moins d'un millier de profils ont déjà été stockés dans l'ordinateur du FNAEG, au siège de la police technique et scientifique à Ecully, dans la banlieue de Lyon. "A terme, ce sont 40.000 profils qui devraient être enregistrés", estime l'un de ses responsables, le commissaire Bernard Manzoni. Les profils ADN enregistrés sont ceux de personnes définitivement condamnées (70%) et ceux établis à partir de traces relevées sur des scènes de crime. Ceux des suspects ne sont introduits que le temps de la comparaison. Ils ne sont pas stockés. La consultation du fichier ne peut se faire que dans les locaux du FNAEG, et sur demande d'un magistrat. Au départ, seul le profil génétique des personnes définitivement condamnées pour des infractions à caractère sexuel (exhibition, agressions, viols) pouvait être enregistré. Mais à l'occasion du vote en novembre de la loi sécurité quotidienne, le législateur a élargi ce champ d'application à la plupart des crimes (meurtres, vols avec violence, etc...). L'intérêt d'un tel fichier ne se limite pas à la résolution des seuls crimes sexuels puisque, par exemple, un braquage meurtrier au péage de Chamant (Oise) sur l'autoroute A1, en août 1996, avait été en partie résolu grâce à l'ADN relevé sur un mégot de cigarette retrouvé dans une voiture utilisée par les malfaiteurs lors de leur fuite. Policiers, gendarmes, magistrats sont actuellement sensibilisés ou formés à l'intérêt de ce fichier, à l'utilité de l'alimenter en y faisant enregistrer des profils génétiques, même anciens, à la nécessité de réaliser des prélèvements propres. "Le fichier est une aide à l'enquête, explique le commissaire Manzoni. Si l'ordinateur fait un rapprochement, cela devra être confirmé ensuite par un expert en biologie moléculaire". A Ecully, les policiers et techniciens n'établissent pas les profils génétiques. C'est un travail d'expert toujours réalisé par des laboratoires spécialisés. Mais ces profils, c'est-à-dire les caractéristiques (suite de chiffres et de lettres) de sept marqueurs génétiques, sont enregistrés et stockés dans le FNAEG. "La saisie est manuelle et toujours réalisée en double par deux personnes différentes pour éviter les erreurs", explique M. Manzoni, qui insiste aussi sur l'absence de liens entre les ordinateurs du FNAEG et ceux de l'extérieur. Si la mise en place et l'exploitation du fichier ont été confiées à la police, la gendarmerie a été chargée de la conservation des prélèvements biologiques. La loi impose en effet de conserver pendant 40 ans "les scellés contenant les prélèvements biologiques à partir desquels les profils biologiques ont été réalisés", explique le commandant Pierre Tabel, chef du service central de préservation des prélèvements biologiques. Certains scellés doivent être conservés par moins 86°C, afin que l'ADN ne se dégrade pas. D'où de réelles difficultés de stockage et de transport. Cependant les prélèvements désormais réalisés sur les condamnés peuvent être conservés à température ambiante.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020522/202/2li6a.html

Découverte d'une nouvelle "brique" de la vie
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Le grand livre de la vie s'écrit avec une syllabe de plus. Autrement dit, un nouvel acide aminé naturel, la pyrrolysine, mis au jour par deux équipes américaines de l'université de l'Ohio, dans un micro-organisme producteur de méthane, Methanosarcina barkeri, appartenant au domaine des archaebactéries. Selon les auteurs de la découverte, publiée dans la revue Science, il s'agit du vingt-deuxième acide aminé répertorié à ce jour. Mais pour Philippe Marlière, de la société de biotechnologie Evologic, basée au Génopole d'Evry, ce pourrait être le vingt-troisième si l'on ajoute à cette liste la formylméthionine identifiée dès les années soixante par Jim Watson, codécouvreur avec Francis Crick de la structure de l'ADN (acide désoxyribonucléique), support de l'hérédité. Les acides aminés sont comparables à des perles qui, mises bout à bout dans un ordre ou une séquence déterminée,forment des colliers plus ou moins longs, étirés ou repliés sur eux-mêmes. Ces longues chaînes sont les protéines : des molécules indispensables à la vie, impliquées dans la plupart des réactions biochimiques. Les enzymes, les hormones sont des protéines, comme d'ailleurs les constituants de base de l'organisme (muscle, os, nerf, etc.). Il existe une très grande variété d'acides aminés, sur Terre ou dans l'espace, en particulier dans les micrométéorites (des poussières cosmiques de quelques microns) dont notre planète est abondamment et régulièrement bombardée. Mais seul un petit nombre d'entre eux participent à l'élaboration des protéines du vivant. Lorsque le code génétique fut décrypté, à la fin des années soixante, les biologistes n'en recensaient que 20. Pas un de plus. Il s'agit, pour les plus connus, de la lysine, de la méthionine, de la cystéine ou encore de la proline. À chacun de ces acides aminés correspond un ou plusieurs « codons » ou « triplets », c'est-à-dire trois des quatre bases nucléiques A, T, C, G (pour adénine, thymine, cytosine, guanine) disposées le long de la molécule d'ADN, selon une séquence déterminée propre à chaque individu. C'est le principe essentiel de l'hérédité : que l'on soit homme, tigre, marguerite ou papillon, toutes nos cellules fabriquent ainsi leurs propres protéines (dont certaines sont communes à l'espèce) en suivant à la lettre les instructions contenues dans le « plan de montage » stocké dans l'ADN des gènes. Mais, comme toujours, la réalité est plus complexe. En 1986, des chercheurs découvrent chez des bactéries qu'un vingt et unième acide aminé, la sélenocystéine, peut être directement codé par le triplet UGA (1). Ce dernier est la transcription sur un brin d'ARN (acide ribonucléique) messager, molécule utilisée pour véhiculer l'information génétique à l'intérieur de la cellule, de la séquence ACT qui a été « lue » sur la portion d'ADN correspondante. Or le triplet UGA était connu jusqu'à présent pour déclencher la fonction « stop », la fin de l'enfilage de perles. Donc, pour signifier à la cellule que la protéine en cours de fabrication est achevée. Et rien d'autre. Le fait que ce codon puisse avoir une deuxième fonction qui consiste, occasionnellement, à insérer une molécule de sélenocystéine sur une chaîne protidique, fut une découverte retentissante. En montrant que la pyrrolysine, présente dans le site actif d'une enzyme de M. barkeri (la methogénique methylamine méthyltransférase), impliquée dans la biosynthèse du méthane, est le deuxième, voire le troisième acide aminé « non canonique » connu à ce jour (par rapport aux 20 acides aminés « canoniques » identifiés à l'origine), les travaux menés par les équipes de Joseph Krzycki et Michael Chan viennent d'accréditer cette semaine la thèse d'un code génétique plus riche, plus porteur d'informations que ce que l'on imaginait.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20020525.FIG0156.html

Science du 24 mai 2002 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5572/1459

Le clonage : une technique à haut risque
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

Alors que le gynécologue italien Severino Antinori annonce la naissance prochaine de trois bébés clonés, une équipe de chercheurs américains et brésiliens explique dans la revue Nature Genetics la raison des échecs observés sur les animaux et prédit qu'il en ira de même pour les humains clonés. A Rome, le gynécologue - qui a accédé à la célébrité en 1994 en réussissant la première fécondation in vitro d'une femme de 63 ans - vient d'affirmer que trois grossesses à partir d'embryons humains clonés sont actuellement en cours dans le monde. Il a affirmé ne pas être impliqué dans ces tentatives. Depuis la naissance de la brebis Dolly en 1997, les scientifiques sont parvenus à reproduire à l'identique des souris, des vaches, des chèvres, des cochons, des lapins et même des chats. Mais aucun singe, animal pourtant considéré comme très proche de l'homme. Outre le fait qu'une tentative sur six, pas plus, aboutit à une naissance, un bon nombre des animaux clonés meurent peu après leur venue au monde. Et beaucoup de ceux qui survivent sont handicapés ou affligés de difformités tellement graves qu'elles en font des monstres. Malformations congénitales du coeur, des poumons, des reins, hypertrophie du foie, difformités physiques, déficiences du système immunitaire, vieillissement prématuré, arthrite : la liste est longue des ennuis qui guettent les survivants. Selon les chercheurs dont les travaux sont publiés dans Nature, la non-conformité des veaux clonés à l'original serait due à des anomalies génétiques survenant sur le chromosome X, un des deux qui déterminent le sexe. Ces défauts ont été observés sur neuf des dix gènes étudiés sur ce chromosome, explique dans Nature le Pr Jerry Tang, biologiste à l'Université du Connecticut et principal auteur de l'article. Selon elle, "99 % des embryons humains clonés n'arriveront pas à terme et sur les uns pour cent qui vivront, une grande proportion mourront peu après la naissance en raison de problèmes génétiques". Pour l'instant, qu'il porte sur des humains ou des animaux, le clonage obéit aux mêmes procédures : les chercheurs doivent remplacer le noyau d'un ovocyte - un "bébé-ovule" - par le noyau d'une cellule prélevée sur l'être vivant qu'ils désirent reproduire. L'ovocyte ainsi doté d'un nouveau patrimoine génétique se divise et se développe. Le tas de cellules embryonnaires obtenu, le blastocyte, est ensuite réimplanté dans l'utérus d'une femme où il va devenir un foetus. C'est lors du remplacement du noyau que se produisent les dysfonctionnements : même quand il n'y a pas d'erreur de manipulation et que tous les gènes sont effectivement transférés, certains - pour des raisons encore inconnues - ne se mettent pas en marche du tout ou adoptent des comportements aberrants. Et ce sont ces anomalies - que les scientifiques ne savent pas surmonter - qui contribuent à la production de monstres.

Nature Genetics : http://www.nature.com/nrg/

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
L'ADIT lance un bulletin de veille internationale sur les politiques de recherche
Samedi, 01/06/2002 - 00:00

L'Agence pour la Diffusion de l'Information Technologique (ADIT) lance un nouveau bulletin de veille " Vigie stratégie et politique technologique ". Vigie stratégie et politique technologique est un bulletin mensuel de veille et de signalement réalisé par l'ADIT sur la base des informations collectées par les services scientifiques des Ambassades de France. Son objectif est d'alerter les acteurs économiques et institutionnels français des stratégies et politiques technologiques mises en oeuvre dans les principaux pays étrangers. Composé d'une cinquantaine de brèves, Vigie stratégie et politique technologique aborde les thématiques suivantes :

-* Politiques scientifiques et technologiques générales

-* Stratégies et politiques sectorielles

-* Politiques et programmes de formation

-* Coopérations et relations internationales

-* Actualité des organismes

-* Législations et réglementations

Vigie stratégie et politique technologique est diffusé sous forme papier et électronique, par abonnement annuel au prix de 90 euros pour 10 numéros par an.

ADIT

27 bis, Quai Anatole France 75007 PARIS

Tél : 01 44 18 31 39 Fax : 01 45 51 50 96

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