RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 837
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 04 Mars 2016
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Egalement dans ce numéro
Avenir
L'EPFL met au point un robot capable de saisir un oeuf
Des nano-robots pour remplacer les stents et l’angioplastie ?
Vivant
Décoder des signaux cérébraux à la vitesse de la perception
Le mito-amorçage pour détecter les anticancéreux efficaces
L'électro-stimulation : une nouvelle arme prometteuse contre l'infection
Femmes : les fibres consommées dans la jeunesse diminueraient le risque de cancer du sein
Un stylo qui détecte les cellules cancéreuses
Comment cultiver des neurones pour réparer le cerveau
Un premier modèle de cerveau en 3D fabriqué en laboratoire
Les personnes intelligentes seraient en meilleure santé
L'allaitement généralisé sauverait plus de 800 000 enfants par an !
Continuer à conduire : bon pour le moral et la santé des seniors
On a fabriqué le premier "tissu" moléculaire
La naissance d'une tumeur cancéreuse observée pour la première fois
Schizophrénie : une piste génétique inattendue
Recherche
Le drone résistant aux flammes pour seconder les pompiers
Edito
La mortalité globale par cancer continue à diminuer !



La publication à quelques jours d’intervalle de plusieurs études scientifiques et épidémiologiques importantes nous amène cette semaine à revenir sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur : la lutte contre le cancer. Certaines idées reçues sur le cancer ont la vie dure : c’est notamment le cas pour deux d’entre elles, très répandues dans les médias, bien qu’elles ne reposent sur aucun fondement scientifique solide. La première idée reçue concerne la mortalité par cancer qui ne ferait qu’augmenter et la seconde affirme que le cancer serait essentiellement provoqué par des facteurs indépendants de notre volonté, qu’ils soient génétiques ou liés à l’environnement.

S’agissant de l’évolution de la mortalité par cancer, il faut pourtant rappeler une vérité incontestable et confirmée par toutes les études épidémiologiques sérieuses : depuis plus de 30 ans, la mortalité réelle par cancer en France diminue régulièrement, si l’on tient compte, bien sûr, de l’augmentation et du vieillissement de la population.

Dès 2010, une étude de l’Inserm avait montré que le taux de mortalité par cancer tous âges et toutes localisations confondus avait diminué dans notre Pays si l’on comparait les périodes 1983-87 et 2003-07. Le taux masculin avait ainsi baissé de 22 % passant de 208,7 à 162,6 décès pour 100 000 hommes avec une accélération de la baisse sur les dix dernières années. Le taux féminin avait pour sa part diminué également, mais à un rythme moins élevé (-14 %) passant de 92,8 à 79,9 décès pour 100 000 femmes.

Cette évolution tendancielle lourde vient d’être confirmée au début du mois de Février avec la publication de la troisième édition d’une vaste enquête réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa) entre 1989 et 2010 sur plus de 535 000 cas et portant sur 53 types de cancer (Voir InVS).

Cette étude montre que, pour les trois cancers les plus fréquents, prostate, sein et côlon, la survie à cinq ans progresse sensiblement. Alors que 72 % des hommes à qui un cancer de la prostate a été diagnostiqué entre 1989 et 1993 étaient encore en vie cinq ans plus tard, cette proportion passe à 94 % pour ceux dont le diagnostic a été posé entre 2005 et 2010. Cette hausse spectaculaire de 22 points en quinze ans s’explique par une amélioration de la prise en charge thérapeutique et du dépistage de ce cancer à l’origine de 8 900 décès en 2012.

Entre ces deux mêmes périodes, le pourcentage de survie après un diagnostic de cancer du sein enregistre une hausse de 7 points. Si 80 % des femmes à qui cette tumeur a été diagnostiquée entre 1989 et 1993 étaient toujours en vie cinq ans plus tard, elles sont 87 % parmi celles diagnostiquées entre 2005 et 2010. Mais le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme en raison de sa fréquence. La survie au cancer du côlon-rectum progresse également, avec une hausse de 9 points (de 54 % à 63 %) de la survie à cinq ans. 

Cette étude confirme pleinement une autre vaste étude, publiée en juillet 2013 par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa), qui montrait que, sur la période 1980-2012, le taux standardisé de mortalité par cancer (c’est-à-dire la mortalité par cancer corrigée par l’évolution démographique) avait diminué en moyenne de 1,5 % par an chez les hommes et de 1 % en France. Cette diminution constante de la mortalité par cancer est d’autant plus remarquable que depuis 35 ans, l’incidence de cancer (c’est-à-dire l’évolution du nombre de nouveaux cas) a augmenté en moyenne d’environ 1 % par an.

Cette diminution globale de la mortalité par cancer se retrouve également, de manière logique, au niveau européen : l’étude Eurocare 5 sur la survie des malades du cancer, publiée début 2014, s’appuyant sur les données de 29 pays concernant plus de 10 millions de patients, confirme une augmentation des taux de survie à 5 ans du cancer pour l'ensemble de l'Europe.

Le projet Eurocare, créé en 1989, a pour objet le suivi de l'évolution de la survie en matière de cancer sur l'ensemble de l'Union européenne. Cette étude, la cinquième du genre, a permis de calculer l'évolution des taux de survie relative pour 46 cancers, issus des données de patients âgés de 15 ans et plus, diagnostiqués entre 2000 et 2007. Elle présente également, pour les dix cancers les plus fréquents, les évolutions de ces taux sur les périodes 1999-2001, 2002-2004 et 2005-2007.

Quels sont les principaux enseignements de cette vaste analyse ? D'abord la confirmation d'une progression générale de la survie relative à 5 ans, au niveau européen, avec des augmentations significatives entre 1999-2001 et 2005-2007, notamment pour le cancer de la prostate (de 73,4 % à 81,7 %), le lymphome non-hodgkinien (de 53,8 % à 60,4 %) et le cancer du rectum (de 52,1 % à 57,6 %). L’étude montre de manière révélatrice que pour un tiers des cancers, le taux de survie est désormais supérieur en moyenne à 80 %. Il s'agit des cancers du testicule, de la lèvre, de la thyroïde, de la prostate, le mélanome de la peau et le lymphome de Hodgkin.

Cette étude révèle également, sans surprise, que ces taux de survie sont sensiblement plus élevés dans les pays du Nord de l'Europe. S'agissant de la France, elle est très bien notée pour les cancers du sein (2ème rang avec 86,1 %), le lymphome malin non-hodgkinien (2ème rang avec 65,9 %), les cancers de la prostate (6ème rang avec 88,9 %) et du rein (5ème rang avec 64,1 %). Pour le cancer du côlon, le taux de survie à 5 ans en France est estimé à 59,7 % (57 % pour la moyenne européenne). C'est un résultat un peu inférieur à celui de l’Allemagne et l’Autriche (respectivement 62,2 et 61,2 %) mais nettement meilleur que celui de la Grande-Bretagne (51,2 %).

Cette diminution de la mortalité par cancer en Europe vient également d’être confirmée fin janvier par une autre étude publiée dans le magazine spécialisé "Annals of Oncology". Ce travail très sérieux montre qu’entre 2011 et 2016, la mortalité due au cancer a baissé de 8 % chez les hommes et de 3 % chez les femmes dans les pays de l'Union européenne (UE).

Pour le redoutable cancer du poumon, le taux de survie à cinq ans en France est estimé à 13,8 % (pour une moyenne européenne de 13 %). Là aussi, ce résultat est un peu inférieur à celui de l'Allemagne (15,6 %) mais nettement supérieur à celui de la Grande-Bretagne (9 %). Pour le cancer de la prostate, ce taux de survie à 5 ans en France est estimé à 88,9 % (pour une moyenne européenne de 90 %). L'Allemagne fait un tout petit peu mieux avec 89,4 % et le Royaume-Uni beaucoup moins bien avec 80,6 %.

Toujours au niveau européen, comme le rappelle une étude de l’Institut de recherche pharmacologique de Milan publiée fin janvier (voir Annals of Oncology), cette tendance à la baisse est particulièrement marquée chez les enfants et jeunes adultes atteints de leucémie. Selon les projections des chercheurs, entre 2009 et 2016 les taux de décès liés à une leucémie chutent de 38 % chez les garçons de 0-14 ans et de 20 % chez les filles. Entre 15 et 44 ans, ces diminutions sont de l'ordre de 26 % chez les hommes et de 22 % chez les femmes. Entre 45 et 69 ans, les taux de mortalité baissent de 19 % pour l'un et l'autre sexe.

Cette diminution historique de la mortalité par cancer, en tenant compte bien entendu de l'augmentation et du vieillissement de la population, se retrouve également aux Etats-Unis. Il y a quelques semaines, le dernier rapport de la Société américaine contre le cancer (ACS) a révélé que le risque de mourir d'un cancer aux Etats-Unis a baissé de 20 % depuis vingt ans, reflétant une meilleure prévention et des avancées dans les traitements. 

Aux Etats-Unis, de 2006 à 2010, les cinq années les plus récentes pour lesquelles les statistiques sont disponibles, la fréquence du cancer a baissé de 0,6 % par an chez les hommes pour rester stable parmi les femmes. Quant au taux de mortalité résultant de cette maladie, il a reculé de 1,8 % chaque année chez les hommes et de 1,4 % pour les femmes. Le taux combiné de mortalité due au cancer a de ce fait diminué depuis ces deux dernières décennies pour passer d'un pic de 215,1 pour 100.000 en 1991 à 171,8 pour 100.000 en 2010, précise l'ACS. Cette baisse de 20 % s'est traduite par environ 1,34 million de morts évitées (952.700 parmi les hommes et 387.700 chez les femmes) pendant cette période. Grâce à cette baisse globale de la mortalité par cancer, qui a commencé il y a 25 ans outre-Atlantique, le nombre d'Américains morts du cancer est redescendu, en valeur absolue, à 584 000, son niveau de 1932, alors qu'entre-temps, la population américaine est passée de 225 à 319 millions d'habitants !

La seconde idée reçue contre laquelle je me suis à plusieurs reprises exprimé (notamment dans mon éditorial du 13 février 2015, NON, le cancer n'est pas essentiellement dû au hasard et à la malchance) concerne l’affirmation malheureusement très tenace et encore largement répandue dans les médias, selon laquelle le cancer relèverait pour une large part du hasard de la génétique et pour une part également importante de causes environnementales sur lesquelles nous aurions finalement peu de prise.

Le problème est que cette croyance, bien commode il est vrai car elle nous exonère de toute responsabilité personnelle et de nos choix de vie, ne résiste pas à une analyse scientifique et épidémiologique rigoureuse. A cet égard, la récente étude publiée le 16 décembre 2015 dans la prestigieuse revue " Nature" mérite d’être méditée. Ce remarquable travail, intitulé "La part substantielle des facteurs extrinsèques dans le développement du cancer" (Voir Nature) montre de manière très solide que ce sont bien nos choix de vie, bien plus que nos gènes et les facteurs liés à l’environnement, qui constituent les principaux facteurs de risque de cancer.

Certes, on savait déjà, grâce à une étude récente réalisée auprès de plus de 200 000 jumeaux, que la grande majorité des cancers, en particulier ceux qui touchent principalement la population des pays occidentaux (poumon, colorectal, sein et prostate), ne sont pas d’origine héréditaire. Mais cette fois, des chercheurs américains de l’Université Stony Brook ont analysé rigoureusement plusieurs études portant sur la distribution mondiale des cancers ainsi que sur certaines de leurs caractéristiques moléculaires.

Ce travail a permis d’observer que le hasard, l’hérédité ou encore le vieillissement ne suffisent pas à expliquer les différences considérables qui existent dans l’incidence de plusieurs types de cancers à l’échelle mondiale. Par exemple, comment expliquer que le cancer du sein soit jusqu’à 20 fois plus répandu en Amérique qu’en Asie ou que les Européens soient dix fois plus touchés par le cancer de la prostate que les Japonais ? Et comment expliquer, si le mode vie n’intervient qu’à la marge dans le déclenchement de ces cancers, que ces différences énormes se réduisent presque totalement à la suite de la migration des Asiatiques en Europe ou en Amérique ?

Autre enseignement très intéressant de cette étude : l’analyse de la composition moléculaire des cancers et de leurs mutations génétiques spécifiques correspond à une action provoquée par des substances cancérigènes (rayons UV, tabac, mauvaise alimentation) et non à des processus cellulaires et biologiques liés au vieillissement normal de l’organisme. A cet égard, les scientifiques soulignent que la plupart des cancers n’apparaissent qu’après une dizaine de mutations (neuf mutations pour le cancer du sein, 11 pour le cancer du côlon et 12 pour celui de la prostate) et il semble très peu probable sur un plan statistique qu’une cellule cancéreuse parvienne à acquérir uniquement par hasard toutes ces mutations au cours d’une vie humaine. En tenant compte de ces facteurs, les chercheurs responsables de cette étude estiment que 70 % des cancers sont causés par des facteurs liés au mode de vie.

Mais si l’on en croit les avancées récentes dans le domaine en plein essor de l’épigénétique, nos choix alimentaires et nos modes de vie auraient une influence déterminante sur le risque de cancer, quelle que soit la prédisposition génétique. Ainsi, le risque de développer un cancer du sein précoce (avant 50 ans) chez les femmes porteuses de gènes défectueux BRCA a triplé au cours des dernières années (24 à 67 %), une hausse attribuée à l’augmentation de l’obésité, de la mauvaise alimentation et de la diminution de l’activité physique.

Indépendamment de l’hérédité, les facteurs de risque non modifiables sont également influencés par le mode de vie : une étude récente a ainsi montré que les femmes ayant un risque plus élevé de cancers du sein en raison de certains facteurs hors de leur contrôle (historique familial, longue période de fertilité sans grossesse, grande taille) peuvent réduire ce risque. Ainsi, ces femmes à haut risque qui parviennent à contrôler leurs poids et maîtrisent leur consommation d’alcool réduisent de 25 % leurs risques de développer un cancer du sein, une protection identique à celles qui ne sont pas à haut risque.

De nombreuses études montrent de plus en plus clairement que la fréquence importante des principaux cancers observés dans les pays développés (poumon, côlon, sein, prostate) résulte largement du mode de vie occidental et qu’il est tout à fait possible de prévenir ces cancers ou d’en réduire sensiblement l’incidence et l’agressivité  en adoptant quelques règles de vie simples et saines qui n’impliquent ni ascétisme ni privations insupportables. Aux Etats-Unis, plusieurs études réalisées sur des populations observant des habitudes de vie particulière pour des raisons religieuses (Mormons ou Adventistes) ont ainsi montré qu’une alimentation saine et équilibrée semblait diminuer sensiblement le risque global de cancer, indépendamment des autres facteurs de risques liés à l’environnement.

Dernier exemple en date : il y a quelques jours, une étude publiée dans la revue Pediatrics a montré que les adolescentes et jeunes femmes consommant beaucoup de fibres, notamment celles des fruits et légumes, réduisent leur risque de développer un cancer du sein à la pré-ménopause. Ce travail portant sur plus de 90.000 femmes américaines a montré une diminution du risque de cancer du sein de 12 à 19 % chez les femmes ayant consommé des fibres alimentaires lorsqu’elles étaient jeunes adultes. L’étude précise même que la consommation de chaque portion quotidienne de 10g supplémentaire consommée pendant l’adolescence diminue le risque de cancer du sein plus tard de 13 %...

Une autre étude américaine réalisée par l’Université de Californie et publiée en juillet 2013 (Voir JAMA) a par ailleurs montré que la consommation régulière d’huile d’olive et d’huile de noix permettait de réduire de 29 % les risques de cancer agressif de la prostate chez l’homme.

Alors que la lutte contre le cancer marque des points décisifs grâce aux avancées de la science, notamment dans les domaines génétiques, immunologiques et informatiques et que la mortalité par cancer ne cesse de diminuer dans tous les pays développés, il est plus que jamais nécessaire de rappeler avec force qu’en dépit des exemples individuels que nous pouvons tous avoir à l’esprit, le cancer ne relève pas d’une fatalité inexorable. Cette maladie tant redoutée peut à présent faire l’objet d’une prévention active et d’autant plus efficace qu’elle devient personnalisée et s’appuie les profils et risques génétiques singuliers de chacun d’entre nous.

Il serait très souhaitable que notre société mette en place dès la petite enfance, et tout au long de la scolarité et de la formation professionnelle, un véritable enseignement sanitaire qui permette à chacun de connaître de manière claire et précise les facteurs de risque, à présent bien identifiés, qui favorisent l’apparition des cancers et ceux qui, au contraire, permettent une protection et une prévention réelle contre cette maladie. Un tel enseignement aurait un coût minime pour un bénéfice collectif considérable à terme ; il permettrait de responsabiliser nos concitoyens en leur rappelant qu’ils sont les premiers artisans de leur santé et qu’ils peuvent à tous les âges de la vie faire des choix qui réduisent leurs risques de cancer (mais également les risques de récidives quand la maladie est malheureusement déjà là), améliorent leur qualité de vie et préservent leur autonomie.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
L'EPFL met au point un robot capable de saisir un oeuf
Mardi, 01/03/2016 - 07:55

Des chercheurs de la réputée Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont développé une pince robotique inédite, constituée de caoutchouc et d'électrodes, pouvant saisir des objets fragiles aussi bien qu'une main humaine.

En utilisant l'adhérence électro-statique, une force qui fonctionne de la même manière que lorsque l'on frotte un ballon sur ses cheveux pour le coller contre un mur, la pince agit comme une paire de doigts pouce-index.

Elle pourrait trouver des applications dans l'industrie alimentaire ou pour capturer des débris dans l'Espace. Lorsque du courant électrique circule, les électrodes se penchent vers l'objet, imitant une fonction musculaire. Elles peuvent porter 80 fois leur poids. Le bout de la pince en caoutchouc se comporte comme des doigts qui s'adaptent à l'objet. "C'est la première fois que l'électro-adhérence et la robotique sont associées pour saisir des objets", estime Jun Shintake, doctorant EPFL et auteur principal de la recherche.

Il existe déjà d'autres types de pinces douces. Celles-ci sont généralement contrôlées de manière pneumatique, mais elles échouent le plus souvent à saisir des objets fragiles si on ne leur a pas décrit préalablement la forme de l'objet. Elles se sont de même avérées incapables de manipuler des objets plats ou déformables.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

RTS

Des nano-robots pour remplacer les stents et l’angioplastie ?
Lundi, 29/02/2016 - 00:10

Des équipes spécialisées dans la robotique de Corée du Sud, de Suisse et des Etats-Unis (Université de Drexel), ont mis au point de minuscules robots nageurs qui se présentent sous la forme de plusieurs perles d’oxyde de fer, liées entre elles par des liaisons chimiques et une force magnétique. D’une taille de l’ordre d’un nanomètre, cette chaîne peut circuler aisément dans le système vasculaire. « Les billes sont mises en mouvement par un champ magnétique externe », indique l’Université de Drexel dans un communiqué.

Pour concevoir ces nano-robots, les chercheurs se sont inspirés de la bactérie Borrelia burgdorferi responsable de la maladie de Lyme. « Les microswimmers sont composés de billes biodégradables inorganiques permettant d’éviter une réaction immunitaire. Nous pouvons par ailleurs ajuster leur taille » précise encore MinJun Kim professeur à l’Université de Drexel.

Ces nano robots pourraient être utilisés pour la désobstruction artérielle. L’équipe de Bradley Nelson de l’Institut de technologie de Zurich, pionnier dans le domaine de la microchirurgie; développe actuellement une minuscule sonde qui pourrait être amenée directement sur une obstruction artérielle par les nano robots, eux-mêmes introduits dans l’organisme par un cathéter et guidés par un champ magnétique.

Les microswimmers auront également la capacité d’administrer les anticoagulants nécessaires dans la zone concernée après la désobstruction. Cette procédure pourrait compléter (voire remplacer ?) les actuels stents et l'angioplastie, estiment (avec un peu d'optimisme) les chercheurs à l’origine de ces travaux. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JPR

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Décoder des signaux cérébraux à la vitesse de la perception
Mercredi, 02/03/2016 - 14:54

Des scientifiques de l’Université de Washington ont réussi à décoder les signaux du cerveau à peu près à la vitesse de perception, via des électrodes implantées dans les lobes temporaux de patients épileptiques. L'analyse des réponses des neurones des patients, à 2 types de stimuli visuels, des images de visages et des images de maisons, a permis aux scientifiques de prédire avec 96 % de précision, le type d’images visionnées par les patients.

Ces travaux, présentés dans la revue PLoS Computational Biology, constituent un début de cartographie du cerveau, permettant de localiser en temps réel quelles zones du cerveau sont sensibles aux différents types de données. Ils permettent d’imaginer, qu’ à terme, il serait possible de percer les mystères de la pensée...

Les chercheurs ont tenté de comprendre comment le cerveau humain perçoit les objets et comment, à l’aide d’un ordinateur, il serait possible de prédire ce qu'un sujet voit en temps réel. L'étude a été menée sur 7 patients épileptiques qui recevaient des soins et avaient dû subir une intervention chirurgicale au cours de laquelle des électrodes avaient été implantées pendant une semaine dans les lobes temporaux pour tenter de localiser les points focaux des crises. Les chercheurs ont exploité cette opportunité en demandant à ces patients de regarder soit des images de maisons, soit des images de visages humains.

Chaque image était présentée durant 400 millisecondes, et les séries d'images parfois entrecoupées d'écrans gris. Ces stimuli visuels déclenchent des réponses neuronales analysées en temps réel via les électrodes placées à de multiples endroits du lobe temporal. Ces électrodes sont reliées à un logiciel de calcul qui numérise les signaux du cerveau 1.000 fois par seconde afin d'extraire leurs caractéristiques.

« Ces travaux apportent une image plus globale, au niveau des grands réseaux de neurones, de la façon dont une personne accorde son attention à un objet visuel complexe », commentent les auteurs. C’est la première étape vers la réalisation d’une cartographie du cerveau qui permettrait d’identifier en temps réel à quel type d’information un sujet est en train d’accorder son attention.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

Le mito-amorçage pour détecter les anticancéreux efficaces
Mercredi, 02/03/2016 - 14:46

Une nouvelle technique, le "mito-amorçage" (ou mito-priming), développée par des scientifiques de l'Université de Glasgow, permet de mieux comprendre comment les cellules cancéreuses meurent. Cette découverte importante, publiée dans la revue Nature Communications, a des implications directes pour valider l’efficacité de nouveaux anticancéreux.

Dans ces recherches, cette technique est appliquée pour vérifier l’efficacité d’une nouvelle classe prometteuse de médicaments contre le cancer, les « BH3 mimétiques » qui vont tuer spécifiquement les cellules tumorales en ciblant une famille de protéines, les protéines Bcl-2, dont la fonction est de maintenir en vie les cellules cancéreuses. Si ces candidats ne sont pas encore "passés" en pratique clinique, ils sont d’ores et déjà documentés comme très prometteurs dans des essais cliniques à un stade avancé, en particulier dans le traitement de la leucémie lymphoïde chronique.

Les scientifiques ont développé la technique du "mito-amorçage" en produisant des quantités égales de protéines toxiques et protectrices de Bcl-2 dans les cellules. Les cellules obtenues deviennent ainsi hypersensibles à l'inhibition de la fonction de Bcl-2 par les BH3 mimétiques et meurent rapidement sous l'effet du médicament.

Les chercheurs ont ensuite appliqué leur méthode de mito-amorçage pour valider l’efficacité des BH3 mimétiques connus, mais aussi pour identifier de nouveaux médicaments ciblant les protéines Bcl-2. La méthode "crible" rapidement ces nouveaux BH3 mimétiques et d'autres anticancéreux et permet de définir rapidement la puissance et la spécificité de ces candidats BH3 mimétiques. Enfin, la technique permet aussi de comprendre comment la résistance aux médicaments se développe, apportant ainsi des données précieuses pour éviter cette résistance au médicament.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

University of Glasgow

L'électro-stimulation : une nouvelle arme prometteuse contre l'infection
Mercredi, 02/03/2016 - 14:38

Lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques, comme le staphylocoque doré résistant à la Méthicilline (SARM), est un défi quotidien dans les soins de plaies chroniques. Une nouvelle technique émerge, l’électro-stimulation (ou e-stimulation) qui additionne peu à peu ses preuves d’efficacité. Une équipe de scientifiques de Washington a montré qu'il était possible d’éliminer ces bactéries sur la plaie, avec un pansement sans antibiotiques mais en utilisant la stimulation électrochimique.

Cette nouvelle étude confirme de bons taux d’efficacité pour la stimulation électrique contre les infections résistantes associées aux biofilms. Au départ, les chercheurs avaient fait l’hypothèse de pouvoir générer de faibles concentrations de peroxyde d'hydrogène par application d'un courant électrique sur un « échafaudage » conducteur. Ce flux continu de peroxyde d'hydrogène pourrait ensuite détruire les biofilms.

Pour tester cette hypothèse, l'équipe a appliqué ce dispositif conducteur en fibres de carbone sur des cultures de biofilms de bactéries A. baumannii. Au bout de 24 heures, la surface du biofilm est réduite de plus de 80 % sous l’effet du flux de peroxyde d'hydrogène. La même méthode, testée sur des prélèvements de tissus de porc, ne cause aucun dommage observable à l'échantillon de peau. Ces recherches confirment que, bien utilisée, la stimulation électrique peut contribuer à accélérer, de manière significative, la cicatrisation des plaies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Advanced Tissue

Femmes : les fibres consommées dans la jeunesse diminueraient le risque de cancer du sein
Mercredi, 02/03/2016 - 14:24

Selon des des chercheurs américains de la Harvard Chan School (Etats-Unis), le fait de consommer des fibres à haute dose à l’adolescence permettrait de réduire de 24 % les risques de développer un cancer du sein. Pour parvenir à cette conclusion, les sientifiques ont interrogé 90.500 infirmières et passé au crible leurs habitudes alimentaires actuelles, mais surtout celles de leur adolescence.

Bilan : L’apparition du cancer de la glande mammaire serait imputable à un taux élevé d’œstrogènes dans le corps. Un taux que les fibres sont connues pour faire diminuer. De fait, fruits et légumes auraient permis de prévenir l’apparition de la maladie chez ces adolescentes fans de fibres et devenues femmes.

Dans l’extrait de leur étude, publié en ligne par la revue Pediatrics, ces experts en nutrition affirment également que l’alimentation est le seul facteur ayant un impact sur le risque de cancer qui soit contrôlable.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

HSPH

Un stylo qui détecte les cellules cancéreuses
Mardi, 01/03/2016 - 07:46

Des chercheurs de l’Université de Washington ont mis au point un microscope de la taille et de la forme d’un stylo pour que les chirurgiens identifient les cellules cancéreuses pendant l’opération. Grâce à ce microscope relié à un écran développé par des ingénieurs en génie mécanique, les chirurgiens pourront voir à l’échelle cellulaire et savoir quand s’arrêter de couper pour retirer une tumeur sans laisser de cellules malignes ou risquer de créer des dommages.

Cette nouvelle technologie, mise au point en partenariat avec le Memorial Sloan Kettering Cancer Center, Stanford University et le Barrow Neurological Institute, utilise les images en haute définition d'un microscope grâce à la technique du microsystème électromécanique.

Sa performance n’est pas impactée par sa taille réduite : la résolution, les contrastes et la qualité de l’image restent meilleurs que pour les dispositifs existants. L’approche innovante utilisée permet également d’éclairer pour voir plus clairement à travers les tissus opaques. Le microscope miniature capture les détails jusqu’à un demi millimètre en dessous de la surface des tissus, là où certaines cellules cancéreuses prolifèrent.

Ce dispositif sera utile pour éviter des procédures invasives comme les biopsies et pourrait également servir dans les cas dermatologiques ou dentaires pour mieux évaluer les lésions et la nécessité d’opérer. Les chercheurs espèrent tester l’efficacité de ce microscope comme détecteur de cancer dans le cadre clinique dès l’année prochaine et l’introduire dans des opérations ou d’autres procédures d’ici deux à quatre ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

University of Washington

Comment cultiver des neurones pour réparer le cerveau
Mardi, 01/03/2016 - 07:34

Comment reconstruire les réseaux de neurones du cerveau lorque ceux-ci sont endommagés ou détruits par un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme ou une maladie neurodégénérative de type Alzheimer ou Parkinson ? Peut-être par des neurones cultivés en laboratoire ! Cette idée digne d'un roman de science-fiction est en effet sérieusement explorée par des chercheurs du département de neurochirurgie de l'Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) qui sont parvenus à créer un réseau neuronal in vitro puis à le transplanter dans le cerveau de rat !

Pour rappel, les neurones sont des cellules nerveuses connectées les unes aux autres par de longues fibres conductrices appelées axones, ce qu'on appelle la matière blanche. Lorsque les axones sont endommagés, ils ne se régénèrent que de manière très limitée, interrompant la transmission du signal électrique d'un neurone à l'autre. L'équipe du Docteur Kacy Cullen a donc conçu une méthode de fabrication d'axones en laboratoire. Un tube aussi fin qu'un capillaire constitué d'agarose (sucre) est rempli d'une matrice extra-cellulaire.

Cette matrice est ensuite "ensemencée" avec des corps cellulaires de neurones issus de cortex cérébral, par exemple. Petit à petit, selon l'étude, les axones se mettent à pousser le long du tubule et se maintiennent vivants durant 22 jours. Cette structure baptisée micro-TENNS (micro-tissue engineered neural network) pourrait, selon les auteurs, servir à réparer les voies axonales lésées, sur de longue distance.

Comme le souligne Kacy Cullen, "On espère que cette stratégie de médecine régénérative sera capable un jour de faire pousser des réseaux neuronaux individualisés, adaptés à chaque besoin spécifique des patients. Et, en fin de compte, ils pourraient remplacer les circuits neuronaux perdus et améliorer le fonctionnement du cerveau."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

IOP Science

Un premier modèle de cerveau en 3D fabriqué en laboratoire
Mardi, 01/03/2016 - 07:23

Une équipe internationale regroupant des chercheurs américains, français et finlandais, a réussi à fabriquer un modèle de cerveau en 3D capable de continuer sa croissance en laboratoire. Un modèle expérimental qui permet d'explorer, au-delà des processus moléculaires qui se jouent au sein des neurones, les aspects mécaniques du développement du cerveau humain et tout particulièrement la formation des premiers plis.

A partir d'images de cerveaux de fœtus de 22 semaines, correspondant au début de la gyrification, ces chercheurs ont réalisé un modèle virtuel de cerveau fœtal en polymère. « Nous avons trouvé une méthode physique simple pour mimer le développement cortical et avons obtenu des résultats similaires à ce que l’on peut observer sur un vrai cerveau », s’est réjoui L. Mahadevan, professeur en mathématiques appliquées en physique et biologie, qui a dirigé ces travaux.

Pour développer l’algorithme de croissance de ce cerveau artificiel, l’équipe s’est appuyée sur l’hypothèse selon laquelle le cortex cérébral se développe plus rapidement que la substance blanche et que c’est cette différence de vitesse de croissance qui est à l’origine du plissement du cortex. Les physiciens associés au projet ont trouvé le moyen de reproduire ce processus au sein du prototype.

Ils ont utilisé deux types de gel élastomère pour fabriquer respectivement la structure de base cérébrale et la surcouche corticale. Ces deux matériaux partagent la même propriété de s’expandre sous l’effet d’un solvant, mais pas à la même vitesse, l’expansion du gel mimant la couche corticale étant plus rapide.

Les chercheurs ont ensuite comparé l’évolution de ce cerveau expérimental durant les étapes simulées de la 22e à la 34e semaine de formation avec les étapes de croissance d’un cerveau vivant. Et les résultats se sont révélés probants : les principales circonvolutions observées sur le prototype présentent une forme, une taille et une orientation identiques à celles que l'on peut retrouver dans un cerveau fœtal au même stade. « La fiabilité de ce modèle en fait un outil précieux pour étudier l'origine et l'évolution de certaines malformations », souligne l'étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Harvard

Les personnes intelligentes seraient en meilleure santé
Mardi, 01/03/2016 - 07:15

Des chercheurs britanniques ont mis en évidence une corrélation entre capacités cognitives et condition physique via un gène commun. Selon ces recherches, l’intelligence d’un sujet serait statistiquement liée à un bon état de santé général et à une plus faible prédisposition à certaines maladies.

Pour arriver à cette conclusion, l’équipe scientifique a consulté 500.000 profils médicaux consignés dans une banque de données médicales du pays. Tous ces sujets avaient fourni des échantillons de sang, d’urine, de salive et leur profil génétique avait été établi. Tout antécédent ou suspicion de maladie, qu’elle soit mentale ou autre, avait été également consigné. Parmi ces volontaires, les chercheurs en ont sélectionné 112.151 et ont cherché une possible corrélation entre leurs capacités de raisonnement et leur état de santé général.

Ainsi, au fil de leurs travaux, ils ont découvert que les personnes qui avaient des capacités cognitives moins élevées étaient plus disposées que les autres à développer des pathologies comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Dans le domaine de la santé mentale, les résultats sont plus contrastés, les facilités de réflexion ne semblant favoriser que l’autisme, les tests sur la schizophrénie et la bipolarité s’étant révélés peu concluants. Toutefois, sur le terrain des maladies dégénératives, les mêmes sujets semblaient plus épargnés par l’apparition d’affections telles que la maladie d'Alzheimer par exemple.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

L'allaitement généralisé sauverait plus de 800 000 enfants par an !
Mardi, 01/03/2016 - 07:08

Une vaste étude internationale, s'appuyant sur les données recueillies dans 164 pays, conclut que généraliser l’allaitement maternel pourrait éviter, chaque année, la mort de 823 000 enfants de moins de cinq ans dans le monde, en même temps que prévenir plusieurs pathologies infantiles. Cette pratique permettrait également de réduire de 20 000 le nombre annuel de décès par cancer du sein.

Cette « méta-analyse », menée par le Wellcome Trust britannique, conforte les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui préconise un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois, puis un allaitement partiel jusqu’à deux ans. Elle confirme l’estimation, déjà avancée dans de précédents travaux et retenue par l’OMS, de 800 000 décès d’enfants évitables.

Son intérêt majeur est de mettre en lumière le fait qu’il ne s’agit pas seulement, comme on l’imagine parfois, d’une problématique de pays en développement. "Il existe une idée fausse très répandue selon laquelle les bénéfices de l’allaitement maternel ne concernent que les pays pauvres".

"Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité", souligne Cesar Victora (Université fédérale de Pelotas au Brésil), qui a dirigé l’équipe scientifique. "Notre travail montre clairement que l’allaitement maternel sauve des vies et de l’argent dans tous les pays, riches aussi bien que pauvres".

A l’échelle de la planète, donner ou non la tétée à son nourrisson, jusqu’à un âge plus ou moins avancé, apparaît bien déterminé, au-delà des facteurs culturels, par le niveau de ressources. Globalement, relève l’étude, un peu plus d’un enfant sur cinq seulement est allaité au sein – au moins partiellement – jusqu’à douze mois dans les pays à revenus élevés, alors qu’ils le sont quasiment tous dans les pays à faibles ou moyens revenus. Pour autant, dans ces derniers, seul un enfant sur trois est nourri exclusivement au sein jusqu’à six mois. Au-delà de vingt mois, quatre enfants sur dix ne reçoivent plus de lait maternel dans les pays à bas revenus, et plus de huit sur dix dans ceux à hauts revenus.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

Continuer à conduire : bon pour le moral et la santé des seniors
Lundi, 29/02/2016 - 00:20

Une équipe de chercheurs de la Mailman School of Public Health (rattachée à l’Université Columbia de New York) a examiné 16 études précédentes s’étant penchées sur la santé de conducteurs des deux sexes âgés de 55 ans et plus, puis a comparé ces résultats avec des données provenant de conducteurs actuels. Conclusion : après l’arrêt de la conduite, les seniors voient leur risque de développer des symptômes dépressifs quasiment doubler. La probabilité d’être admis dans une maison de retraite ou un foyer spécialisé est alors multipliée par cinq.

Cette étude montre clairement que l'état physique et psychologique des participants n’a fait qu’empirer après leur abandon du volant. L’arrêt de la conduite a également provoqué une réduction de 51 % de la taille des cercles sociaux, les femmes connaissant une baisse plus forte dans ce domaine que les hommes. Ceci pourrait contribuer à l’aggravation de l’état de santé observé dans les autres domaines.

"Les personnes âgées qui ont arrêté de conduire substituent petit à petit les activités intérieures et domestiques aux activités extérieures, et il se peut que ces activités d’intérieur ne soient pas aussi bénéfiques pour la condition physique qu’une occupation extérieure, comme un emploi ou une activité bénévole", explique Thelma Mielenz, l’une des responsables de l’étude. Quand le temps est venu de cesser de conduire, il est important d’établir un programme personnalisé pour préserver ses fonctions de mobilité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wiley

On a fabriqué le premier "tissu" moléculaire
Lundi, 29/02/2016 - 00:15

L'homme sait tisser le coton depuis l'Antiquité mais il apprend à présent à tisser les molécules. Le premier "tissu" moléculaire a ainsi été fabriqué par une équipe de chercheurs du département américain de l'énergie du Lawrence Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab) et de l'Université de Californie, qui publient leurs travaux dans la revue Science.

A la manière d'un véritable textile, ce nanomatériau résulte d'un entrelacement régulier de fibres - ici de longues molécules organiques de forme hélicoïdale. Inédite, cette nanostructure confère au matériau des propriétés physiques exceptionnelles alliant solidité et flexibilité.

"Nous avons transposé l'art du tissage au niveau atomique et moléculaire, ce qui nous offre une nouvelle manière de manipuler la matière avec une précision extraordinaire", se réjouit Omar Yaghi, chimiste au Berkeley Lab. "Cela fait longtemps que l'on cherchait à utiliser le tissage en chimie, et cette organisation de la matière est inconnue en biologie".

Pour réaliser ce textile moléculaire, les scientifiques n'emploient pas de métier à tisser, mais des réactions chimiques. A l'avenir, Omar Yaghi entrevoit notamment des applications dans le domaine des polymères. Les plastiques souples couramment employés sont formés de chaînes moléculaires à peu près parallèles, qui glissent les unes par rapport aux autres lorsque le matériau se déforme. Un tissage permettrait de solidifier le plastique tout en préservant sa flexibilité.

Déployé en trois dimensions, ce type de réseau pourrait être aussi très utile pour le stockage de l'hydrogène ou du dioxyde de carbone. Aujourd'hui, les chercheurs disposent de cristaux ultra-poreux appelés COF (covalent organique framework) ou MOF (metal organique framework) qui offrent une très grande surface interne et peuvent ainsi absorber de grandes quantités de gaz. Cependant, ces réseaux moléculaires sont rigides. Grâce au tissage, ce type de matériau pourrait gagner en souplesse tout en conservant son extraordinaire capacité d'absorption.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

La naissance d'une tumeur cancéreuse observée pour la première fois
Lundi, 29/02/2016 - 00:05

Pour la première fois, des chercheurs américains ont observé en direct la naissance d'un cancer chez un animal depuis la première cellule affectée et ont ensuite pu suivre sa propagation. Ces observations inédites vont permettre de mieux comprendre l'évolution du redoutable mélanome, un cancer agressif de la peau. Ces travaux sont aussi susceptibles d'ouvrir la voie à de nouveaux traitements qui ciblent la tumeur avant même qu'elle commence à se développer.

"Le grand mystère, c'est le fait de savoir pourquoi des cellules dans l'organisme ont déjà des mutations observées dans un cancer mais ne se comportent pas comme tel", relève le Docteur Charles Kaufman, un chercheur au Laboratoire Zon à l'hôpital des enfants de Boston, principal auteur de cette étude. "Nous avons découvert que le cancer se déclenche après l'activation d'un cancérogène, ou la perte d'un suppresseur de tumeur, ce qui peut se produire quand une seule cellule revient à l'état de cellule-souche", explique-t-il.

Pusieurs gènes interviennent dans ce processus, qui pourraient être ciblés pour empêcher le cancer de commencer à se développer, estiment ces chercheurs. Pour cette étude, ils ont utilisé des poissons zèbres dont les embryons sont transparents, pour traquer la naissance d'un mélanome. Tous les poissons utilisés dans ces travaux avaient été manipulés génétiquement pour être porteurs d'une mutation cancéreuse humaine que l'on trouve dans la plupart des grains de beauté. Ils avaient également perdu le gène suppresseur de tumeur appelé p53.

Les auteurs ont modifié génétiquement ces poissons zèbres pour que les cellules s'éclairent d'un vert fluorescent si un gène, appelé crestin, est activé. Cela signale l'activation d'un programme génétique caractéristique des cellules-souches. Ces cellules, en quelque sorte vierges, peuvent créer tous les tissus et organes de l'organisme. Normalement, ce programme cesse de fonctionner après le développement de l'embryon, mais il peut parfois, pour des raisons encore inconnues, se déclencher de nouveau dans certaines cellules.

"Nous avons de temps à autre vu des points fluorescents verts sur certains de ces poissons, et tous ceux que nous avons suivis ensuite sont devenus dans 100 % des cas des tumeurs cancéreuses", précise Leonard Zon, directeur du laboratoire de recherche sur les cellules-souches à l'hôpital des enfants de Boston, un des principaux auteurs de cette découverte.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Schizophrénie : une piste génétique inattendue
Lundi, 29/02/2016 - 00:00

Des généticiens de la faculté de médecine de l’Université Harvard (Boston, États-Unis), associés à des psychiatres du Broad Institute du Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Cambridge (États-Unis) ont mis en évidence le rôle d'un gène dans le risque de développer une schizophrénie.

Cette maladie psychiatrique — qui se traduit par des troubles cognitifs, de la perception et de la motivation — se manifeste généralement au cours de l’adolescence ou à l’entrée dans l’âge adulte. Elle serait la conséquence d’anomalies précoces au niveau de l’architecture intime du cerveau.

Des études génétiques avaient auparavant montré, sans pouvoir l’expliquer, une association entre la schizophrénie et une large portion du génome située sur le chromosome 6, baptisée locus CMH (complexe majeur d’histocompatibilité). C’est donc un lien entre un gène particulier de cette portion d'ADN et le risque de développer une schizophrénie que les chercheurs américains viennent de mettre en évidence.

Le plus étonnant est que ce gène gouverne la synthèse d’une protéine que l’on pensait uniquement impliquée dans le fonctionnement du système immunitaire. Il s’agit du gène codant pour le "composant C4 du complément", une protéine essentielle dans la réaction de défense vis-à-vis d’agents infectieux.

L'étude américaine indique qu’une variation génétique sur le gène C4 est responsable d’une expression accrue du "C4 du complément", et que celle-ci est associée à une réduction du nombre de synapses que l’on observe dans le cerveau des schizophrènes. Les travaux des chercheurs ont ainsi montré que ce "composant C4 du complément" contrôle chez la souris l’élimination des synapses au cours de la formation du cerveau.

Par ailleurs, ils notent qu’il existe des récepteurs pour le "complément" sur certaines cellules immunitaires (microglie) qui résident dans le système nerveux central. Il est ainsi possible que se produise dans la schizophrénie une hyperstimulation de la microglie qui conduit à l’élimination des synapses. En conclusion, selon les chercheurs, chez l’adolescent ou l’adulte jeune, cette maladie psychiatrique pourrait résulter d'une perte excessive des connexions synaptiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Le drone résistant aux flammes pour seconder les pompiers
Mercredi, 02/03/2016 - 14:31

Des chercheurs coréens de l'Université de Kaist (l'Institut supérieur coréen des sciences et technologies) ont travaillé à la création de drones-pompiers. L'idée est que les incendies qui se déclenchent dans des tours ou des immeubles hauts sont particulièrement difficiles à maîtriser pour les pompiers car la densité de l’espace urbain et la verticalité compliquent le contrôle des flammes. C’est la raison pour laquelle ces chercheurs ont développé un drone ignifugé. Baptisé FAROS (pour Fireproof Aerial RObot System), ce drone servira à détecter les feux dans les gratte-ciel et à transmettre des images en temps réel de l’intérieur des bâtiments.

Contrairement au CAROS (Climbing Aerial RObot System) - une version précédente de drone créé en 2014 - le FAROS peut escalader les murs et voler, ce qui lui permet de se déplacer facilement dans un site accidenté fait de débris et de cendres. Le drone se repère grâce à son altimètre, à sa centrale à inertie, à son scanner 2D et utilise sa caméra thermique pour identifier des objets ou des personnes dans l’immeuble.

FAROS est également capable de trouver le point de départ de l’incendie via une technologie spécifique de traitement de l’image. Des tests révèlent que le drone peut supporter une température de plus de 1000 degrés celsius pendant une minute. Une technologie qui sauvera probablement des vies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

KAIST

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