RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 153
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 29 Juin 2001
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Egalement dans ce numéro
TIC
La vitesse de l'ADSL partout, pour tous...
L'Europe s'engage sur la voie de l'internet pour tous
Les services internet tripleraient d'ici 2005
Emergence de l'ordinateur véritablement portable
Une nouvelle génération de robots "intelligents" à l'essai
Les robots de ''A.I'': un avant-goût de notre futur ?
Le système de surveillance voit, entend et écoute
Des terminaux MP3 domestiques dans la hôte du Père Noël
Avenir
Le plus petit laser UV du monde
Vers la mémoire à un électron
Sanyo Electric propose la première machine a laver ultrasonore sans lessive
Matière
Transistors : IBM vise la barre des 200 GHz !
Espace
Les techniques spatiales pour le suivie des épidémiologies
Les défis techniques et économiques des lanceurs réutilisables
Vivant
Nouvel espoir pour le traitement des attaques du cerveau
Cancer la prévention est dans l'assiette
Un appareil pour mieux diagnostiquer les cancers
Maladie d'Alzheimer : attention aux facteurs de risque vasculaire
Des plantes qui résistent à la sécheresse ?
Huit veaux créés par clonage à l'Université de Géorgie
Le titane biomatériau de l'avenir
Une nouvelle peau issue des poils
Le cerveau, un organe à géométrie variable
Recherche
3444 km avec un litre d'essence !
Edito
Souvenons nous de ce qui est arrivé à Prométhée...



Chers lecteurs d'@RT Flash,

Cette semaine s'est tenu le grand colloque international sur les Robots, qui était organisé par le Groupe de Prospective du Sénat que j'ai l'honneur de présider. Comme vous avez été très nombreux à m'adresser votre candidature pour assister à ce colloque, et n'ayant pu retenir que les 50 premiers inscrits, vous êtes beaucoup de lecteurs de notre Lettre à ne pas avoir pu participer à cette journée particulièrement intéressante. Aussi, à titre tout à fait exceptionnel, mon édito est remplacé, cette semaine, par l'intervention que j'ai faite en introduction de ce colloque. Bien cordialement. René TREGOUET

Mesdames, Messieurs,

Après avoir voulu imaginer, dans nos précédents colloques, ce que pourrait être l'automobile dans 25 ans, et ce que serait le réchauffement climatique dû à l'effet de serre au cours du 21e siècle, si l'Homme ne devenait pas plus raisonnable, le Groupe de Prospective du Sénat, que j'ai l'honneur de présider, a tenu à réunir, aujourd'hui, les meilleurs spécialistes français, mais aussi les chercheurs mondiaux les plus compétents, pour nous parler du rôle du robot dans la société de demain. N'en doutons pas, le robot va jouer un rôle fondamental sur le destin de l'Homme, dans ces prochaines décennies. Pour être exact, je devrais déjà parler au présent. En effet, sans que nous en ayons bien conscience, des systèmes complexes sont déjà totalement gérés par des robots. Ainsi, quand des avions décollent de Roissy pour aller se poser à New-York, des robots assurent automatiquement l'essentiel des procédures tout au long du vol. Il en est de même des centrales nucléaires, mais aussi des réseaux de télécommunications de plus en plus complexes. Pour être exhaustif, il me faudrait aussi citer des milliers d'exemples, qui souvent se situent dans notre environnement familier, sans que nous en ayons conscience. Depuis l'Antiquité, l'Homme a imaginé des automates qui atteignirent parfois un haut niveau de raffinement. Dès le premier siècle de notre ère, Heron d'Alexandrie inventa un distributeur de vin doté de capacité de régulation. Chacun se souvient des travaux d'Albert le Grand et de Léonard de Vinci. Blaise Pascal fit faire un bond extraordinaire au calcul en imaginant la première machine à calculer. Mais ce fut sans doute Vaucanson qui, en 1738, frappa les esprits en concevant son canard mécanique et en concrétisant le premier, ce qui fit l'obsession des savants pendant des siècles, de la conception des automates à apparence humaine ou animale. Il est indéniable que l'histoire se soit accélérée depuis quelques courtes décennies. Quand en 1971, Intel commercialisa son premier micro processeur accessible à Monsieur Tout Le Monde, le coeur de ce computer ne battait que 104 000 fois par seconde. Aujourd'hui, le micro-ordinateur, que peut acheter ce même Monsieur Tout Le Monde ou son fils, a un coeur qui bat à un rythme qui dépasse les 2 milliards de pulsations par seconde. Ainsi, en 30 ans exactement, la capacité de calcul de nos machines a été multipliée par 20.000. Quand on sait que la capacité de mémoire de nos ordinateurs a cru à une vitesse comparable, et que cette croissance se poursuivra encore de nombreuses années, en respectant toujours la célèbre Loi de Moore qui veut que les capacités de nos machines voient leurs performances doubler tous les 18 mois, nous prenons conscience de l'importance que pourraient prendre les robots, si ceux-ci n'avaient comme finalité que de calculer et de mémoriser. Certes, cette puissance de calcul est fondamentale, mais les spécialistes particulièrement éminents qui s'adresseront à vous aujourd'hui vous diront beaucoup mieux que moi, que la finalité d'un robot n'est pas uniquement d épuiser successivement tous les états possibles des arbres mathématiques disposés en forêts d'algorithmes. Mais, si nous voulons que le robot change réellement notre destin, il ne faut pas qu'il en reste, un peu comme l'Homme de Cro-Magnon, au niveau de la force brutale que lui confèrent sa puissance et sa vitesse de calcul. Tout ne peut pas se résoudre en équations. Le cerveau humain a des capacités d'associations instantanées, qui lui permettent d'apporter des réponses pertinentes à des situations les plus complexes. Nous disons des êtres humains, que les plus doués sont ceux qui apportent les justes réponses dans les temps les plus courts, en disposant d'un minimum d'éléments. C'est là que se trouve l'un des défis essentiels que doivent affronter les concepteurs des robots de demain. Nous écouterons avec attention, dans cette journée, plusieurs intervenants qui nous parleront, comme Darwin le fit en son temps pour les êtres vivants, de la capacité qu'ont maintenant les robots d'évoluer seuls, sans intervention humaine, en ne sélectionnant dans leurs génotypes que ceux qui sont les meilleurs et en éliminant automatiquement ceux qui sont les plus mauvais. Certains, ou du moins l'un d'entre eux, Monsieur Hugo de Garis, ira même plus loin, en nous affirmant que les cyberborgs puisque c'est ainsi qu'il appelle ces robots du futur, seront capables de battre l'Homme, et donc de le dominer dans les 50 ans qui viennent en acquérant de la conscience. Bien entendu, nous lui laissons la responsabilité de son affirmation, mais le poil à gratter qu'il apportera dans le débat incitera certainement les autres intervenants à lui répondre. Mais il ne faut surtout pas fausser le débat par un problème de sémantique. Si nous donnons au mot conscience son sens réaliste qui veut que la conscience soit le sentiment intime d'un fait ou la connaissance des choses extérieurs (dans ce cas nous disons avoir conscience du danger, du risque), il ne fait pas de doute que le robot acquerra un certain niveau de conscience, quand à sa puissance de calcul et à sa mémoire s'ajouteront les cinq sens, la vue, l'ouie, le toucher, le goût et l'odorat qui permettent à nos propres cerveaux de communiquer avec l'extérieur. Mais si nous donnons à ce mot de conscience son sens philosophique qui nous permet de différencier le bien et le mal en portant un jugement de valeur sur chacun de nos actes, tout laisse à penser, en cette année 2001, malgré l'obsédante conduite du robot Hal dans l'Odyssée de l'Espace, que tout le 21e siècle ne sera pas suffisant pour qu'une machine acquière une telle conscience. Par ailleurs, je voudrais soumettre aux éminents spécialistes ici présents un problème qui me préoccupe depuis plusieurs années et que j'ai essayé d'exposer dans un de mes éditos hebdomadaires, il y a plus de deux ans déjà et que j'avais intitulé « Les mondes virtuels : la drogue du 21e siècle ». Je suis convaincu que les outils de simulation vont atteindre un tel niveau de réalisme dès ces prochaines années qu'ils sauront, en utilisant nos cinq sens, tromper nos cerveaux avec ces mondes virtuels aussi vraisemblables que les mondes réels. Ma crainte est de voir les êtres les plus faibles se réfugier dans ces royaumes virtuels où ils se feront roi et ne plus vouloir revenir dans notre monde réel de plus en plus brutal et égoïste, où ils ne seraient que de pauvres ères. Nous avons l'obligation de réfléchir à une telle possibilité de dérive car elle pourrait être un terrible asservissement pour la race humaine. Cette crainte devient d'autant plus vive quand nous voyons le leader mondial du logiciel, Microsoft, quitter pour la première fois le domaine du software où il a acquis une position dominante incontestable pour aller vers le hardware. Or, dans quel domaine cet acteur majeur a-t-il décidé de s'impliquer avec force : celui de la console de jeux s'appuyant sur des processeurs particulièrement rapides permettant de créer des scènes hyper réalistes. En créant ainsi des situations virtuelles obsédantes, ce grand leader mondial n'aurait-il pas l'intention de capter très tôt les jeunes cerveaux de nos enfants pour les rendre dépendants toute leur vie durant ? C'est une question que nous devons nous poser en cette journée où, finalement, nous allons principalement traiter des relations de plus en plus intimes qui vont se développer entre notre cerveau et la machine. Avant de laisser la parole aux experts, permettez-moi de m'adresser aux personnes présentes dans cette salle et qui, comme de nombreux habitants de notre Terre, ont parfois peur de l'avenir quand on leur laisse croire que, demain, leur destin pourrait leur échapper pour être de plus en plus confié à des machines. Il est tout à fait vrai que les tâches répétitives, fatigantes, prévisibles seront de plus en plus remplies par des robots. Mais par contre, je porte en moi la profonde conviction et cela sera repris, j'en suis convaincu, par de nombreux intervenants tout au long de la journée qu'au milieu de tout cela, il n'y a qu'une chose qui vaille : C'est l'Homme. Il y a des territoires entiers qui sont ceux de l'imagination, de la création artistique, du rêve et pourquoi ne pas parler de la Foi, qui longtemps encore resteront du strict domaine de l'Homme. Si un expert ose dire dans cette journée que la machine pourra bientôt se substituer à un Michel Ange, à un Einstein, à un Mozart, à un Shakespeare, à un Goethe ou un Chateaubriand, je me permettrai respectueusement de lui dire qu'il n'a pas le droit de tutoyer Dieu. Prométhée avait la prétention de le faire en dérobant le feu aux dieux, et en façonnant lui même l'Homme avec de l'argile et en l'animant avec ce feu. On sait ce qui arriva à Prométhée... Le Président du Groupe de Prospective du Sénat, mais aussi tous les experts que nous entendrons tout au long de cette journée, n'ont pas l'intention, j'en suis convaincu, d'être enchaînés par Zeus au sommet du Caucase pour avoir ainsi défié les Dieux. Mesdames et Messieurs, Merci pour votre attention. Je vous souhaite à tous une très belle et passionnante journée.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
La vitesse de l'ADSL partout, pour tous...
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Bonne nouvelle pour ceux qui veulent le haut débit à la campagne ! Le fournisseur d'accès allemand Freenet a annoncé la disponibilité prochaine (cet automne) d'un accès internet par satellite. De telles technologies existaient déjà, mais nécessitaient toujours d'avoir une ligne téléphonique et un modem pour le sens montant. Ici, tout passe par le satellite: 150 Kb/s montant, 1000 Kb/s descendant, dans toute la zone de couverture d'Eutelsat, donc à priori toute la France sauf le sud-ouest. Il ne reste plus qu'à espérer que Freenet (ou un de ses concurrents) s'intéresse au marché français. Cela nécessite un investissement de départ assez lourd (799 DM, soit 2679,77 FF) et l'abonnement mensuel, à priori sans limite de volume, serait de 179,- DM, environ 600,35 FF.

Linux :

http://linuxfr.org/2001/06/27/4029%2C0%2C1%2C0.html

L'Europe s'engage sur la voie de l'internet pour tous
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Les ministres européens chargés de télécommunications se sont mis d'accord, le 27 juin à Luxembourg, sur la directive prévoyant un service universel pour les communications électroniques et définissant les droits des usagers. La directive sur les services universels reconnaît aux Etats membres le droit d'imposer à certains opérateurs une obligation "raisonnable" de diffusion pour assurer le service public. En contrepartie, ces opérateurs pourraient obtenir une rémunération. Le texte comporte également des dispositions sur le financement du coût des services universels. Les Etats membres peuvent choisir entre un financement budgétaire ou par un fonds alimenté par les opérateurs. La Commission européenne veillera au respect des règles de concurrence. La proposition établit aussi des droits pour les usagers et les consommateurs de services de communications électroniques. "Tout un chacun doit être en mesure d'utiliser internet, le téléphone, les fax", a résumé le ministre suédois de l'Industrie et des communications, Bjorn Rosengren, qui présidait la réunion. "Les personnes défavorisées sur un plan social doivent avoir accès à ces services". Le texte ne s'étend pas à l'accès haut débit, dont la diffusion reste embryonnaire en Europe, mais le Commissaire européen Erkki Liikanen n'a pas exclu un prochain réexamen en ce sens, en fonction des futurs développements technologiques. Les Quinze n'ont en revanche pas pu parvenir à un accord total sur une autre directive, relative à la protection des données et de la vie privée dans les communications électroniques, et en particulier sur internet. "Nous avons avancé", a souligné le commissaire européen chargé des Entreprises et de la société de l'information, Erkki Liikanen. Mais un point de divergence n'a pas été tranché, portant sur les communications non sollicitées, notamment les e-mails commerciaux. La proposition de la Commission établissait un système selon lequel l'usager ne peut être sollicité par des messages commerciaux sauf consentement préalable de sa part (régime "opt-in"). Mais plusieurs pays (Royaume Uni, France, Luxembourg, Irlande) ont défendu une approche inverse qui autoriserait un marketing direct, sauf refus de l'usager (régime "opt-out"). Dans la mesure où le Parlement européen n'a pas encore rendu sa première lecture -prévue la semaine prochaine-, la présidence suédoise a décidé de laisser la question ouverte. M. Rosengren a toutefois précisé qu'une majorité était favorable au consentement préalable.

Union européenne : http://europa.eu.int/geninfo/whatsnew.htm

Les services internet tripleraient d'ici 2005
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

En dépit de la crise actuelle des sociétés ".com", les dépenses mondiales en services internet devraient tripler d'ici 2005 pour atteindre près de 69 milliards de dollars, contre 22 milliards en 2000, selon une étude du cabinet IDC. Les services en ligne bénéficieront notamment du développement des achats par téléphone mobile, ou "m-commerce", précise l'étude. "Les entreprises ne se satisfont plus des solutions disponibles uniquement sur des appareils fixes. Elles cherchent de plus en plus à étendre les fonctionnalités des applications sur un nombre croissant d'appareils mobiles", explique Pooneh Fooladi, analyste chez IDC. Les Etats-Unis restent le premier marché pour les services en ligne, et devraient représenter en 2005 plus de 40 % des dépenses dans ce domaine, prédit l'étude. Dans le secteur des services mobiles, l'Europe est pour l'instant en tête avec 50 % des dépenses 2000, mais les USA devraient progresser fortement pour atteindre les 40 %.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010626/85/1e8eo.html

Emergence de l'ordinateur véritablement portable
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Le concept de l'ordinateur "portable comme un vêtement" (wearable) se développe très rapidement, principalement dans l'industrie. Les mécaniciens de Northwest Airlines utilisent déjà ce type de produit pour travailler les mains libres tout comme certains services d'urgence médicale qui peuvent ainsi rester connectés en permanence avec l'hôpital. Des sociétés comme ViA (Minnesota) ou Xybernaut (Virginie) envisagent de se positionner sur des marches plus importants d'ici deux ans. ViA II PC, le produit phare de ViA, dont le prix est de 4 700 dollars, est un ordinateur portable de poche connecte a des lunettes carrées. Pour sa part, le Mobile Assistant 4 de Xybernaut (4 000 a 7 000 dollars) dispose d'un écran qui couvre un seul oeil. D'ores et déjà, des chaînes de fast food comme McDonalds's et In-N-Out Burger ont manifeste de l'intérêt pour ces "wearables". En effet, des employés pourraient circuler dans les files de voitures pour prendre les commandes et accélérer ainsi le service. Quant aux fabricants d'électroménager, ils s'intéressent aussi a un service après-vente a distance qui permettrait au spécialiste de réparer un appareil en consultation directe avec son propriétaire.

St Presse : http://www.adit.fr

Une nouvelle génération de robots "intelligents" à l'essai
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Les équipes de chercheurs du "Robotics Institute" de l'université de Carnegie Mellon travaille en coopération avec la NASA, sur un nouveau genre de robot, capable de s'orienter grâce au soleil. Le projet "Sun Synchronous Navigation" ou Hyperion , vise à développer un robot capable de se déplacer afin d'être constamment exposé à la lumière du soleil (et par conséquent, à une température moins froide). Equipé de panneaux solaires, le robot est alors alimenté sans interruption, ce qui lui permet d'être toujours actif. Pour rester exposé, le robot parcourt sans assistance, environ 24 kilomètre par jour, à une latitude qui, en fonction de la vitesse de rotation de la planète, se trouve être relativement proche des pôles. Ce robot est destiné à des missions de longues durées pour explorer des planètes comme Mars. Le prototype va prochainement être testé pour la première fois dans l'Arctique canadien, un environnement trés hostile assez comparable à celui de Mars. Hyperion est programmé pour éviter les obstacles et demander de l'aide en cas de besoin. " Nous essayons de créer des robots plus intelligents, c'est à dire capables de faire face à des situations imprévus en modifiant leur comportement de manière à atteindre leurs objectifs par d'autres moyens " précise le Professeur Wettergreen.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1407000/1407068.stm

Les robots de ''A.I'': un avant-goût de notre futur ?
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Dans le nouveau film de Steven Spielberg ''A.I'' (Artificial Intelligence), l'homme est entouré de robots à son image, qui font office d'ami, d'amant ou encore d'enfant de substitution. Il n'est pas exclu que la réalité puisse un jour rejoindre la fiction, selon des chercheurs spécialisés dans la robotique. Dans ''A.I'', qui sort le 29 juin aux Etats-Unis (le 24 octobre en France), le personnage principal, un enfant robot baptisé David, exprime un amour -non réciproque- pour son propriétaire humain, et aspire à être un véritable enfant. Des robots qui expriment des émotions humaines, aiment et rêvent... La robotique est encore loin de telles prouesses, mais il n'est peut-être pas impossible qu'elle y parvienne un jour. Actuellement, les chercheurs travaillant sur des robots humanoïdes, c'est-à-dire qui imitent la forme humaine, tentent de construire des machines en mesure de comprendre des commandes vocales et d'y obéir.Les firmes japonaises Honda et Sony ont déjà construit des humanoïdes qui peuvent marcher, faire un signe de la main et esquisser des pas de danse rudimentaires. Dans une décennie, ils devraient commencer à s'atteler la tâche pour laquelle ils ont été créés: aider les personnes âgées, une population en pleine expansion au Japon. Maja Mataric, professeur de robotique à l'université de Californie du Sud, prédit que des humanoïdes de compagnie seront commercialisés d'ici cinq ans et qu'une équipe de football robotisée sera capable de battre des humains d'ici 2025... Elle a créé un robot humanoïde, Adonis, qui apprend actuellement à danser la Macarena. La NASA travaille de son côté sur un ''Robonaut'', un humanoïde capable d'accomplir des tâches dangereuses dans l'espace. Mais quand des ''robots humains'' comme ceux de ''A.I'' pourraient-ils voir le jour? Les avis divergent. Jordan Pollack, chercheur en intelligence artificielle à l'université Brandeis, pense que les limites de la technologie empêcheront leur apparition avant au moins un siècle. En revanche, pour le scientifique Ray Kurzweil, auteur et inventeur, l'homme pourrait être capable de fabriquer dans quelques décennies de telles machines, qui selon lui réclameraient rapidement des droits civiques. ''Dans 30 ans, nous aurons des machines qui reproduiront toute la variété de l'intelligence humaine'', affirme-t-il. ''Les gens se sentiront menacés par cette technologie.'' Toutefois, l'inventeur pense que les émotions humaines, surtout l'amour, ne seront pas reproduites par les machines avant au moins 50 ans. Lorsque ce sera le cas, les machines seront devenues humaines, souligne-t-il. Kurzweil évoque un thème de science-fiction inquiétant. A ses yeux, les robots pourraient un jour, pas si lointain, être plus malins que l'homme et faire ce qui leur plaît. Il évoque aussi un futur où l'homme et le robot fusionneront pour donner naissance à des androïdes. A l'université Carnegie Mellon, le chercheur en robotique Reid Simmons estime de son côté que les robots seront suffisamment intelligents dans 25 à 50 ans pour tenir des conversations intelligentes avec l'homme. Créé par Cynthia Breazeal, chercheur en robotique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Kismet est le robot qui se rapproche actuellement le plus du David de ''A.I''. Il est le premier humanoïde capable de répondre à une émotion humaine en changeant son expression faciale. Avec son répertoire d'expressions faciales, Kismet suscite des réactions différentes chez l'homme. Les gens ''ne le traitent pas comme une machine, mais comme une créature'', explique sa créatrice. Le chien robot AIBO, commercialisé par Sony, provoque des réactions similaires. Reste que les humanoïdes représentent une fraction de la recherche en robotique. La plupart des scientifiques travaillent sur des robots prévus pour des tâches précises, qui, pour des raisons d'efficacité, ressemblent rarement à l'homme.

AP : http://fr.news.yahoo.com/010622/5/1dze9.html

Le système de surveillance voit, entend et écoute
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Lors de la conférence mondiale du gaz qui s'est tenue à Nice ce mois ci, la société allemande BEB Erdgas und Erdöl a présenté une solution originale pour la surveillance d'émissions de gaz dans les installations industrielles. Elle a en effet développé, en collaboration avec Siemens, un système de détection pourvu de trois sens : l'ouïe, la vue et l'odorat. Ce dispositif, baptisé HISS (Human Interface Supervision System ou Système de surveillance à interface humaine), se compose d'une unité de traitement d'images dotée de deux caméras, de 16 microphones et d'un nez électronique. Réagissant sur des scénarios de base et une logique d'auto apprentissage, l'HISS détecte en temps réel et en continu la moindre anomalie dans les usines d'extraction de gaz naturel. Il peut notamment déceler un début d'incendie, sentir la trace de gaz nocif et entendre des valves ou des pompes défectueuses. L'HISS enregistre les informations, les réunit ensuite en scénario qu'il compare à ceux répertoriés en mémoire interne. Si aucun scénario ne correspond à la réalité constatée, un technicien prend le relais à distance et entame des investigations plus poussées. L'expertise du technicien sera codifiée et viendra enrichir la base de connaissance du système. Ce procédé peut s'adapter à la télésurveillance de tout site industriel présentant les mêmes problématiques de sécurité, tel que les raffineries de pétrole, les équipements de fabrication de produits pharmaceutiques ou encore les unités de production de produits dangereux ou inflammables.

Industries&Techniques :

http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?

Des terminaux MP3 domestiques dans la hôte du Père Noël
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Hewlett-Packard présentera lors du salon TechX (ex PCExpo), qui se tient la semaine prochaine à New York, le prototype d'un terminal MP3 domestique. Mariant la facilité d'utilisation des équipements électroniques grand public à la flexibilité du PC, ce terminal permettra à l'utilisateur d'accéder aux services de musique développés sur l'internet. Ce Digital Entertainment Center («centre de divertissement numérique») pourra s'intégrer comme élément auxiliaire dans une chaîne stéréo classique, se brancher sur un poste de télévision pour l'affichage ou se connecter à un PC via un réseau Ethernet ou un réseau à haut débit domestique de type HomePNA (Home Phone Network Alliance) comme il en existe déjà aux États-Unis. Doté de 64Mo de Ram, d'un disque dur de 40Go, d'un lecteur de CD-RW, d'un modem 56K, et d'un écran fluorescent, le Digital Entertainment Center(DEC) de Hewlett-Packard intégrera un processeur Celeron cadencé à 566MHz et un système d'exploitation composé du noyau Linux2.4 et d'une interface graphique XWindows. Il devrait coûter environ 7500F et être disponible sur le marché avant Noël 2001. Afin de guider les pas de ses futurs utilisateurs, qui ne seront pas forcément des internautes chevronnés, HP a créé un portail XML «maison» qui les orientera vers des contenus vidéo en streaming, des titres de musique à télécharger ou une sélection de radios internet. Hewlett-Packard n'est pas le premier fabricant à se porter sur ce nouveau marché. Nokia a déjà lancé son propre terminal multimédia domestique, le Nokia Media Terminal, au mois de septembre dernier. En janvier 2001, le constructeur informatique Be Inc. annonçait de son côté le lancement de la plate-forme HARP (Home Audio Reference Platform) qui permet aux fabricants de chaînes stéréo d'intégrer dans leurs nouvelles gammes de produits tout un ensemble de fonctions internet.

Zdnet : http://fr.news.yahoo.com/010622/7/1dypi.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le plus petit laser UV du monde
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Ce dense réseau de fils de 70 à 100 nm de large et de 2 à 10 microns de long, lorsqu'il est stimulé optiquement produit des photons qui rebondissent aux extrémités de ces fils. Ces photons en créent à leur tour de nouveaux, produisant l'effet laser. C'est la capacité à réaliser un bon alignement des nanofils d'oxyde de zinc qui a permis aux chercheurs de Berkeley de réaliser ce laser qui fonctionne a température ambiante. Un tel laser pourrait trouver d'intéressantes applications depuis le traitement optique de l'information jusqu'au stockage des données. Dans ce dernier cas, le laser UV permettrait de stocker jusqu'à quatre fois plus d'informations sur un CD que les lasers rouges utilisés actuellement. Autres applications envisageables, des imprimantes lasers de très haute définition ou encore des bio puces à laser. Actuellement les chercheurs de Berkeley tentent de produire l'effet laser dans un seul nanofil ce qui réduirait encore considérablement la taille de ces dispositifs.

Industries&Techniques :

http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?

Vers la mémoire à un électron
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Une collaboration entre des chercheurs britanniques et japonais ouvre la porte à des mémoires électroniques utilisant jusqu'à un seul électron par bit d'information. Il va sans dire que, pour faire mieux, il faudra exploiter des phénomènes physiques entièrement différents. La nouvelle mémoire L-SEM (lateral single electron memory) est le produit des travaux du centre de recherche en micro-électronique de l'université de Cambridge, et du laboratoire de micro-électronique de Hitachi, lui aussi à Cambridge. Concrètement, la mémoire ne fonctionne pas toujours avec un seul électron. Mais elle se satisfait de une à dix particules, ce qu'il faut rapprocher par exemple des centaines de milliers d'électrons utilisés pour stocker chaque bit d'information dans une mémoire DRAM. Cette miniaturisation, si les chercheurs arrivent à la traduire en un produit commercialisable, devrait conduire à des mémoires plus rapides et plus économes en énergie de plusieurs ordres de grandeur. La mémoire prototype n'est pour le moment qu'une matrice 3x3 exploitant un phénomène quantique associant effet tunnel et points quantiques, le blocage de Coulomb. Le dispositif lui-même est fait de nanofils de silicium de 50nm, mais il communique relativement aisément avec une électronique traditionnelle parce que les chercheurs l'ont installé au coeur d'un transistor CMOS. L'information est stockée quand une poignée d'électrons traversent une jonction tunnel et peut être lue en mesurant une variation du courant de drain passant de 1nA/micron à 1µA/micron, infime mais détectable. L'utilisation du blocage de Coulomb pour réaliser des dispositifs dont le contrôle se fait à l'électron près n'est pas une nouvelle idée. Mais c'est la première fois que les chercheurs en démontrent l'application à une mémoire fonctionnelle, réalisée avec des procédés relativement conventionnels. Reste toutefois à surmonter des obstacles majeurs, comme le passage à une matrice un peu plus ambitieuse que 9 bits, et le fait que le dispositif fonctionne à une température... de 60K.

Usine Nouvelle :

http://www.usinenouvelle.com/usn/site/pages/actualit/actua_j/general.cfm?

Laboratoire Hitachi : http://www-hcl.phy.cam.ac.uk

Sanyo Electric propose la première machine a laver ultrasonore sans lessive
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Sanyo Electric vient de proposer la première machine a laver sans lessive, qui utilise des ondes ultrasonores et une électrolyse a la place de la lessive. La mise sur le marche des machines débutera en août 2001. Les machines utilisent de l'oxygène actif et de l'acide hypochloreux, produit lors de l'électrolyse de l'eau, alors que les ultrasons produisent des microbulles. L'oxygène active et l'acide hypochloreux permettent ainsi de nettoyer les taches de nourriture ou autres. La machine possède également un mode permettant d'ajouter un peu de lessive pour nettoyer les taches très récalcitrantes. Sanyo Electric prévoit une production de 45000 machines par mois, aux prix de 118000 et 128000 yens pour les versions 4 et 4,5 kg.

Be Japon : http://www.adit.fr

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Matière
Matière et Energie
Transistors : IBM vise la barre des 200 GHz !
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

IBM vient d'annoncer la mise au point de nouveaux transistors à base de silicium et de germanium qui permettront de fabriquer d'ici deux ans des semi-conducteurs cinq fois plus rapides que les modèles actuels. 80% de performances en plus et 50% de consommation électrique en moins, voilà les caractéristiques d'un nouveau transistor conçu par IBM qui devrait doper les microprocesseurs de demain. IBM indique que les premiers résultats pourraient aboutir «d'ici deux ans». Dans un premier temps, les processeurs dérivés ne seront pas destinés au grand public mais plutôt aux opérateurs de télécommunications qui utiliseront ces puces de grande capacité pour augmenter le débit de leurs réseaux informatiques. Le nouveau transistor est doté d'un composant remanié qui ajoute au traditionnel silicium (matériau de base de l' l'électronique) du germanium, un autre semi-conducteur qui n'a jamais été employé à grande échelle. La technologie "SiGe" ne date pas d'hier (premiers travaux en 1989), mais il fallait repenser l'architecture même du transistor pour profiter pleinement de ce nouveau composant. À terme, IBM affirme que ces transistors permettront de mettre au point des puces cadencées à 210 GHz avec seulement 1milliampère d'électricité. Une annonce qui a de quoi faire pâlir Intel qui vient de se donner comme objectif les 20 GHz pour 2007.

Brève rédigée par @RT Flash

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1408000/1408664.stm

IBM :

http://www.chips.ibm.com/news/2001/0625_fasttran.html

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Espace
Espace et Cosmologie
Les techniques spatiales pour le suivie des épidémiologies
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Un accord de coopération sur la surveillance spatiale des épidémies en vue de la mise en place de systèmes de prédiction épidémiologique a été signé par le CNES, l'INRA, l'Institut Pasteur et l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, selon un communiqué du CNES. Conformément aux priorités de l'Organisation Mondiale de la Santé relatives au développement d'outils de surveillance et d'alerte précoce des grandes endémies tropicales liées aux changement climatiques, le but est de promouvoir des systèmes de surveillance (réseaux sentinelles) ainsi qu'une approche prédictive, en termes d'évolution géographique, d'une épidémie. L'accord prévoit d'explorer les besoins, au plan technique, des systèmes de surveillance spatiale des épidémies : acquisition, stockage, analyse des données épidémiologiques humaines et animales et leur fusion avec les données scientifiques et les données environnementales en observation de la terre et météorologie. L'accord prévoit aussi de conduire des expérimentations en vue d'évaluer techniquement et économiquement l'apport des solutions envisagées pour le suivi d'un certain nombre d'épidémies qui constituent aujourd'hui encore des fléaux en matière de santé publique. Parmi celles-ci, la fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal et en Egypte, la maladie du sommeil en Côte d'Ivoire, la dengue hémorragique en Amérique du Sud ou les fièvres aviaires en Asie.

AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n010622150232.w7ksdq4p.html

Les défis techniques et économiques des lanceurs réutilisables
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Dans quinze ou vingt ans, un lanceur de satellites ne ressemblera ni à une Ariane, ni à une navette spatiale, mais à une sorte d'hybride des deux, selon un portrait robot présenté lors du 44e Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, près de Paris. Cet objet hybride consistera vraisemblablement en une fusée à deux étages ailés qui décollera en position verticale et sera récupérée au terme de sa mission, quand elle se sera posée à l'horizontale, sur une piste d'atterrissage. Tel est du moins le portrait robot approximatif du futur lanceur qu'ont pu se faire les participants à un colloque sur l'avenir des fusées organisé par le Centre national d'études spatiales (Cnes, France), lors du Salon qui s'est déroulé cette semaine au Bourget. Plus de quarante ans après la mise sur orbite du premier Spoutnik, la technique de base n'a pas changé. Le lanceur reste un gigantesque "briquet jetable" et, par conséquent, extrêmement coûteux (amener un kilogramme de charge utile dans l'espace revient en moyenne à 20.000 dollars). Logiquement, la récupération partielle ou totale de l'engin devrait permettre une réduction des prix ; en réalité, ce n'est pas si simple... "L'idée de lanceurs réutilisables est aussi vieille que les lanceurs eux-mêmes, rappelle Eric Dautriat, directeur des lanceurs au Cnes, interrogé par l'AFP lors de ce colloque. De tels lanceurs constitueront donc une suite logique de l'évolution, mais à quelle échéance ?" Deux grands problèmes, explique-t-il, restent à résoudre. D'abord, celui de la performance car les fusées capables de supporter sans dommage un retour dans l'atmosphère seraient, avec les techniques de fabrication d'aujourd'hui, beaucoup trop lourdes et réduiraient donc considérablement la masse disponible pour leur charge utile, en augmentant encore la charge "inutile". Pour mettre sur orbite un satellite de six ou sept tonnes, une Ariane-5 construite pour un vol unique dépasse déjà les 700 tonnes au décollage. Il faut donc trouver des solutions au niveau des matériaux pour pouvoir élaborer des structures à la fois plus légères et plus résistantes. Deuxième gros problème : la réutilisation dans des conditions optimales. "Avec leurs navettes, relève M. Dautriat, les Américains étaient partis d'un concept entièrement réutilisable et théoriquement très économique. En réalité, ils ne récupèrent que l'orbiteur (la navette elle-même) qui doit subir après chaque vol de longs travaux de révision et d'entretien. Du coup, la navette est le plus cher des véhicules spatiaux existants". Aux yeux du spécialiste du CNES, pour être rentable, un engin réutilisable doit pouvoir voler de nouveau au bout d'une semaine et l'existence d'un tel véhicule est difficilement envisageable avant 2015 ou 2020. "Méfions-nous des idées simplistes, insiste-t-il, et n'oublions pas que les lanceurs consommables font d'importants progrès. En passant de six tonnes de performance à douze en 2006, Ariane-5 verra ses coûts divisés par deux. Aussi, en ce qui concerne les lanceurs récupérables, la question est de savoir si l'on souhaite investir beaucoup pour gagner peu. On commencera sans doute par des lanceurs seulement partiellement réutilisables". M. Dautriat est bien loin de l'euphorie des années passées, quand certains rêvaient de prix dix, voire cent fois moins élevés : "notre objectif, pour la première génération de lanceurs réutilisables, est d'obtenir un coût divisé par deux par rapport à ceux qu'auront atteint alors les lanceurs consommables issus d'une initiative appelée "Ariane 2010". Nous continuons de travailler dans les deux voies." Toutes les grandes puissances spatiales mènent ou préparent actuellement des études sur les lanceurs réutilisables dont une nouvelle, Angel, doit être soumise cet automne à l'approbation des ministres concernés des pays membres l'Agence spatiale européenne (ESA). Le projet Angel (Advanced New Generation European Launcher/Lanceur européen avancé de nouvelle génération) est destiné à progresser, d'ici à 2009, vers la mise au point d'un démonstrateur en propulsion et en structures ainsi que d'un véhicule expérimental destiné à tester les capacités en rentrée atmosphérique. Angel, qui reprend partiellement le FLTP (Future Launchers Technological Programme/Programme technologique de futurs lanceurs), proposé en 1999, mais abandonné depuis dans sa forme initiale, comprend deux phases. La première, dotée d'une enveloppe de 220 millions d'euros, doit permettre, entre 2002 et 2004, de réaliser des études des différents systèmes (structure, aérothermodynamique, propulsion, etc.). La deuxième, prévue entre 2005 et 2009, doit aboutir, moyennant un budget de 700 millions d'euros, à des expériences en vol. Le développement d'un véhicule réutilisable européen sera éventuellement décidé au terme de cette seconde étape, en fonction des résultats obtenus.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/010623/1/1e16r.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Nouvel espoir pour le traitement des attaques du cerveau
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Le blocage de deux molécules-clé, qui déclenchent la mort des neurones, permettrait de réduire de façon spectaculaire les destructions nerveuses consécutives à une attaque cérébrale et d'en prévenir ainsi les séquelles, selon une étude germano-espagnole sur des souris. L'attaque cérébrale, un accident vasculaire, qui supprime ou réduit l'apport sanguin dans une partie du cerveau est la troisième cause la plus commune de décès dans les pays occidentaux et constitue une source d'handicaps sévères, comme la paralysie de la moitié du corps ou hémiplégie, la perte de la parole. Les interventions pour rétablir rapidement le flux sanguin ont réduit le phénomène de mort des cellules nerveuses privées d'oxygène, dû à un mécanisme de suicide des cellules, dénommé "apoptose". Après l'accident vasculaire, deux molécules, des récepteurs, le TNFR1 et le CD95, situés sur les membranes des neurones et d'autres cellules du tissu nerveux, se trouvent activées et déclenchent l'auto-destuction. L'activation de ces deux récepteurs est un "mécanisme majeur" des destructions cellulaires consécutives à l'attaque cérébrale, montrent les chercheurs dans le mensuel "Cell Death et Differentiation" du groupe des publications Nature. Ce travail a été conduit par une équipe allemande, dirigée par le Dr Martin-Villalba de l'université d'Heidelberg en collaboration avec le centre national de biotechnologie de Madrid. Les chercheurs ont d'abord montré que des souris génétiquement déficientes, qui ne fabriquent pas les molécules susceptibles d'activer ces récepteurs, sont remarquablement résistantes aux détériorations induites par une attaque. Contrairement aux souris normales qui sont toutes mortes après le déclenchement d'une attaque, toutes les souris génétiquement déficientes ont survécu. Les chercheurs ont également montré qu'en bloquant chez des rongeurs normaux, les circuits conduisant à la mort cellulaire, le nombre de neurones détruits pouvait être réduit ainsi que les dommages provoqués par l'accident vasculaire cérébral artificiellement déclenché. Ces observations suggèrent une nouvelle approche pour le traitement des attaques chez l'homme consistant à obtenir une inhibition des deux récepteurs, selon les chercheurs. Les résultats d'une application clinique à l'homme de cette "importante étude" sont attendus avec impatience, note le mensuel.

AFP : http://www.larecherche.fr/afp/n010624180027.6lirc83y.html

Cell Death et Differentiation : http://www.naturesj.com/cdd/

Cancer la prévention est dans l'assiette
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

La conférence européenne " nutrition et cancer " s'ouvre aujourd'hui à Lyon. Depuis ce matin, près de cinq cents chercheurs européens sont réunis au palais des congrès de Lyon pour la conférence européenne " Nutrition et cancer ". Dès hier, ils ont livré les résultats préliminaires, de l'étude européenne EPIC entreprise depuis 1992 sur 500 000 personnes dans dix pays différents. Des résultats qui viennent confirmer les pistes que l'on pressentait sur les rôles des différents aliments. Ainsi, les fruits et légumes ont bien un rôle protecteur et réduisent l'incidence des cancers du côlon, du rectum et des voies aérodigestives supérieures mais sont sans effet pour les cancers du poumon et de l'estomac. On estime qu'une consommation de fruits et légumes quotidienne de 500 grammes ou plus est suffisante pour réduire, de 50 % l'incidence des cancers des voies aérodigestives supérieures. Les charcuteries augmentent le risque de cancer du côlon tandis que le poisson diminue noblement les risques pour ce même cancer. Il suffit d'en manger 60 à 80 grammes par jour pour voir les risques augmenter de 60 %. Contrairement à ce que l'on pensait, la consommation de viande rouge n'apparaît pas pour le moment associé au développement un cancer côlon ou du rectum. La viande rouge reste cependant suspecte en matière de cancer de estomac et des voies aérodigestives supérieures. La volaille n'a quant à elle aucun effet remarquable pour instant, ni dans un sens ni dans l'autre. On ne possède pas non plus d'éléments, pour ou contre les produits laitiers dans l'immédiat. " EPIC " vient enfin confirmer le fait qu'une forte consommation d'alcool et de tabac aggrave les risques en matière de cancer des voies aérodigestives supérieures sans parler des poumons. Ainsi fumer plus d'un paquet de cigarettes par jour multiplie par huit le risque de contracter l'un de ces cancers. Boire 75 cl de vin par jour (soit 60 grammes d'éthanol) multiplie ce même risque par neuf. La combinaison de ces deux consommations aura quant à elle un effet multiplicateur évalué à cinquante. Cette étude doit se prolonger jusqu'en 2009 si les chercheurs parviennent à trouver les six millions d'euros annuels qui leur sont nécessaires, dont deux seulement sont fournis par 1'Union européenne. Des difficultés de financement jugées anormales- par la communauté scientifique d'autant que les informations attendues seront de plus en plus précieuses : " c'est une mine d'or, estime le coordinateur M. Ello Riboli du CIRC, qui pourra être exploitée longtemps car c'est lorsque la population vieillit qu'elle fabrique le plus de cancers. Elle sera donc encore plus intéressante dans les années à venir ". Au départ de l'étude en 1992, des stocks d'ADN ont été constitués qui permettront, avec l'évolution de la génétique, de recueillir des renseignements intéressants. Dans l'immédiat, les chercheurs confirment pour les pays 9 qui voudraient mener une politique de prévention, qu'il est vraiment important de lutter contre l'obésité et le surpoids qui constituent des facteurs de risques importants en matière de cancer, mais ils se gardent bien de livrer des prescriptions en matière diététique : " Il faut être sûr de ce que l'on dit car les conséquences peuvent être lourdes sur le plan économique. Les deux grands pôles de prévention restent la recherche des facteurs cancérigènes et la détection précoce des cancers. Car ce n'est évidemment pas parce que l'on aura pris toutes les précautions en matière alimentaire que nous n'aurons pas de cancer.

Le Progrés : http://www.leprogres.fr/

Un appareil pour mieux diagnostiquer les cancers
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Un nouvel appareil produisant simultanément des images anatomiques du corps et une analyse de son fonctionnement devrait permettre aux médecins de mieux visualiser les cancers et de les traiter plus efficacement, a annoncé vendredi son fabriquant, la société américaine General Electric Medical Systems. Présenté comme une "avancée capitale", le nouvel appareil, baptisé Discovery LS, associe deux techniques : le scanner et le tomographe à émission de positons (TEP). Son fonctionnement peut être comparé à celui d'une carte météo animée : le tomographe met en évidence les précipitations et leurs déplacements, tandis que le scanner représente la carte géographique permettant de les situer. En fusionnant en une seule image les informations en provenance des deux systèmes, le Discovery LS fournit au corps médical le moyen de pouvoir en apprendre davantage sur l'étendue et la localisation du cancer et, en cas de tumeur déjà existante, les aide à cibler les traitements et à évaluer leur efficacité. Autre avantage, le passage du patient dans l'appareil, unique, dure 30 minutes et lui évite la durée, le coût et l'angoisse liés à la multiplication des examens. Le Pr Gustav von Schulthess, directeur de la division de Médecine Nucléaire au CHU de Zurich (Suisse), est l'un des premiers médecins à avoir utilisé ce dispositif. Selon lui, "il s'agit peut-être de l'avancée la plus importante de ces 20 dernières années en matière de détection et de diagnostic du cancer". "Sur la centaine de patients atteints d'un cancer examinés à l'Hôpital Universitaire avec le Discovery LS, nous avons pu constater 60 % d'amélioration de notre capacité à localiser exactement une tumeur dans l'organisme et l'assurance que nous avons dans la caractérisation de la lésion a progressé de 40 %", a-t-il indiqué à l'occasion de la présentation de cet appareil. Déjà utilisé aux Etats-Unis, en Suisse et en Israël, le Discovery coûte 2,7 millions de dollars contre deux pour un TEP et un million de dollars pour un scanner. Le parc français compte actuellement plus de 400 scanners et seulement 8 TEP dont deux à Paris, à Tenon et au Val-de-Grâce. Environ 60 exemplaires de cet appareil - dont il existe seulement un prototype en activité à Rennes - ont déjà été commandés à GE.

AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n010622142508.pudic8uz.html

Maladie d'Alzheimer : attention aux facteurs de risque vasculaire
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Bien que n'étant pas à son origine, certains facteurs de risques sont susceptibles de favoriser la survenue de la maladie d'Alzheimer. C'est le cas de certains facteurs de risques cardio-vasculaires en milieu et fin de vie : c'est ce que prouve une étude finlandaise. Publiée dans le "British Medical Journal", cette étude a été réalisée par des neurologues finlandais. Ils ont recruté près de 1500 personnes âgées de 65 à 79 ans et les ont suivies pendant onze à vingt-six ans. Au cours des observations, ils ont relevé certains critères dont des facteurs de risques cardio-vasculaires comme la tension artérielle ou la cholestérolémie. L'examen clinique s'attachait également à rechercher l'apparition d'une démence. Cette dernière a été retrouvée chez 57 sujets, mais seuls 48 cas correspondaient à une maladie d'Alzheimer. De savants calculs statistiques ont permis de conclure que le risque de survenue d'une maladie d'Alzheimer était plus important chez les sujets ayant une hypercholestérolémie et une hypertension artérielle systolique en milieu de vie. Cette notion d'association entre facteurs de risques vasculaires et maladie d'Alzheimer n'est pas nouvelle, mais elle n'était démontrée jusqu'à présent que pour la pression artérielle diastolique. Identifier clairement les facteurs de risques favorisant ou accélérant l'apparition d'une maladie d'Alzheimer est important : les prendre en charge efficacement est alors un moyen de retarder l'apparition de cette démence.

BMJ : http://www.bmj.org/cgi/content/abstract/322/7300/1447?

Des plantes qui résistent à la sécheresse ?
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

En identifiant un gène-clé contrôlant la rétention d'eau dans les végétaux, les biologistes de l'université de Chapel Hill ouvrent la porte à un nouvelle génération de plantes domestiques capables de résister à la sécheresse. Ces travaux lourds de conséquences ont été publiés dans deux articles différents de la revue scientifique Science. Le premier explique de quelle manière le gène a été isolé et comment il contrôle la rétention d'eau des végétaux en agissant sur la taille des pores de l'épiderme par lesquels l'eau est évacuée .Le second pousse la recherche plus loin en montrant que le gène (arabidopsis) ne contrôle pas seulement cet aspect précis du fonctionnement des plantes mais joue aussi un rôle fondamental dans leur division cellulaire. Comme souvent en biotechnologie, la recherche a procédé à rebours, en neutralisant le gène en question pour observer les conséquences de l'intervention. L'étape suivante, qui commence maintenant, va consister à étudier en détail la signalisation moléculaire en jeu durant ces phénomènes avec divers types de plantes, afin d'en comprendre le fonctionnement fin. En fin de compte, ces travaux suggèrent que la maîtrise du gène étudié et des protéines associées permettra à la fois de donner naissance à des plantes survivant mieux à la sécheresse ou à des climats plus durs, et de mieux en contrôler la division et la croissance. À l'heure où les biotechs végétales n'ont pas la cote, cela peut sembler illusoire mais dans quelques années, si le sentiment anti-”frankenfoods” est tombé, les chercheurs de Caroline du Nord pourraient bien contrôler une pièce essentielle du puzzle alimentaire du XXIème siècle.

Usine Nouvelle :

http://www.usinenouvelle.com/usn/site/pages/actualit/actua_j/general.cfm?

Université de Chapel Hill :

http://www.unc.edu/news/newsserv/research/jones061401.htm

Huit veaux créés par clonage à l'Université de Géorgie
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Les équipes scientifiques de l'Université de l'Etat de Géorgie ont créé par clonage un total de huit veaux en bonne santé à partir d'une vache, a-t-on appris mardi auprès de l'université. Les scientifiques ont placé les embryons clonés dans plus de 100 vaches, et huit sont arrivés à terme. Le premier clone est né en février et le dernier a vu le jour au mois d'avril. Les clones sont créés lorsque le noyau contenant l'ADN (le code génétique) issu d'une cellule unique est injecté dans un ovocyte préalablement débarrassé de son noyau. Selon le responsable de ce projet, Steve Stice, les huit veaux seront placés dans des stations d'élevage pour permettre une recherche plus poussée. Les scientifiques espèrent que le clonage aidera les agriculteurs à choisir des animaux offrant une plus grande résistance aux maladies. L'université est désormais en train de travailler sur un projet de clonage des porcs, a déclaré Larry Benyshek, le responsable du département des sciences animales. Aucune recherche sur la fabrication d'un clone humain n'est prévue.

AP : http://fr.news.yahoo.com/010627/5/1ehj9.html

Le titane biomatériau de l'avenir
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Des chercheurs ont développé des micropuces au titane, susceptibles d'être implantées à l'arrière de l'oeil, et capable de communiquer au nerf optique des impulsions électriques correspondant à une excitation lumineuse. Cette application est actuellement en expérimentation clinique chez l'animal.Le titane, est utilisé presque exclusivement dans les applications aérospatiales, trouve des applications médicales croissantes dues à sa résistance à l'attaque par les acides et les fluides corporels et sa longévité. Généralement utilisé pour les prothèses de genou et de hanche, le titane peut aussi être employé pour réaliser des puces oculaires pouvant substituer aux cellules rétiniennes endommagées et restaurer en partie la vue. Les chercheurs de l'Université de Houston ont eu l'idée d'utiliser à des fins médicales des capteurs infrarouge sensibles mis au point pour des applications spatiales. La cécité rétinienne affecte les millions de personnes qui ont une vue altérée car la couche arrière de la rétine a cessé de transformer la lumière en impulsions électriques envoyées au cerveau. Le détecteur optique mis au point par ces chercheurs peut restaurer la vision pour ces personnes. Le détecteur est implanté à l' arrière de l'oeil et convertit la lumière en signaux électriques de la même façon que les bâtonnets et les cônes dans un oeil sain. Ces impulsions sont alors transmises par le nerf optique au cerveau. Ces puces en titane ne sont pas affectées par l'environnement salin de l'oeil et ne blessent pas en rétine. Par ailleurs, environ 8 millions d'américains souffrent de problèmes cardiaques sérieux. Cependant, seulement mille coeurs humains sont disponibles chaque année pour la transplantation. Les chercheurs de MicroMedical (MMD) en Australie ont donc développé un prototype de coeur artificiel en titane très performant grâce à son faible poids et sa résistance à la corrosion. Ce coeur artificiel sera expérimenté chez l'homme à la fin de l'année. Contrairement aux autres coeurs artificiels, ce coeur en titane a seulement une pièce mobile et sa longévité serait très grande.

Brève rédigée par @RT Flash

Chemweb :

http://www.chemweb.com/alchem/articles/992513002478.html

Une nouvelle peau issue des poils
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Les cellules de poils pourraient être à l'origine des nouvelles techniques de greffes de la peau, selon une étude publiée par la revue New Scientist. Selon Edgar Baetge, scientifique de la compagnie suisse Modex qui a déposé le brevet pour ce procédé, il s'agit simplement de transformer des poils en peau. La technique Epidex, développée par Thomas Hunziker et Alain Lima, deux chercheurs de la clinique de la Peau de Berne (Suisse) utilise les cellules souches contenues dans les follicules pileux afin de les transformer en cellules de l'épiderme. La technique consiste à prendre ces cellules souches puis à les laisser se développer sur des cellules de peau animales, qui sécrètent les facteurs de croissance nécessaires pour que les cellules se différencient en keratinocytes. Ces dernières sont les cellules de base de l'épiderme. A ce stade, les cellules peuvent être congelées en attendant que le patient soit en état d'être opéré. Avant la greffe, les cellules sont exposées à l'air afin que la structure stratifiée de l'épiderme se mettent en place. Selon Tania Phillips, dermatologue à l'Université de Boston, les essais cliniques sont plutôt encourageants. Les 36 premiers patients greffés montrent que cette nouvelle technique est au moins aussi efficace que les techniques utilisées jusqu'à ce jour. Il faut rappeler qu'en janvier dernier, l'équipe de Yann Barrandon, de l'Institut pour la recherche médicale (Inserm, Ecole normale supérieure), après 5 ans de travaux, montrait que la peau d'un mammifère contient les cellules souches permettant de recréer l'épiderme dans sa totalité. Dans cette voie de recherche, un nouveau pas est donc franchi avec les premiers essais cliniques.

Sciences&Avenir :

http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010621.OBS5577.html

New Scientist :

http://www.newscientist.com/news/

Le cerveau, un organe à géométrie variable
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Le cerveau humain est capable de se réorganiser et de s'adapter à toutes les nouvelles situations, selon une étude menée par des chercheurs français et publiée dans le numéro de juillet de la revue Nature Neuroscience. Angela Sirigu, chercheuse à l'Institut des Sciences Cognitives (ISC) du CNRS à Lyon-Bron, s'est intéressée à la façon dont les zones d'activité du cortex s'adaptent à un changement morphologique brutal, comme la perte d'un bras ou la greffe d'une main. Mois après mois, les chercheurs de l'ISC ont analysé le cerveau de Denis Chatelier pour étudier comment le cortex évolue avant et après une greffe. Denis Chatelier, premier greffé des deux mains, a été opéré le 14 janvier 2001 à Lyon par le Pr Jean-Michel Dubernard, coauteur de cette étude. Il avait perdu ses mains en 1996 à la suite d'un accident, en manipulant des feux d'artifices. Les scientifiques savaient déjà que le cerveau établit sa propre représentation de notre corps, qu'il s'adapte en fonction des circonstances. Le symptôme des membres fantômes, impression de sentir le membre disparu, pourrait être dû à cette redéfinition. Selon Angela Sirigu, le cerveau de Denis Chatelier a enregistré la perte des mains et des avant-bras et a utilisé à d'autres fins les zones cérébrales contrôlant les parties manquantes. Après la greffe, les chercheurs ont découvert que le cerveau avait repris en compte l'apparition des deux membres, et avait redéfini les zones d'activité cérébrale. Les parties du cerveau qui contrôlaient les mouvements des mains reprennent peu à peu leur rôle. Pour l'instant, Denis Chatelier semble comptant de ses nouvelles mains. A contrario le néo-zélandais Clint Hallam, premier transplanté de la main au monde, a demandé à être amputé 28 mois après l'opération, ne supportant plus le traitement anti-rejet.

AFP :

http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010625.OBS5694.html

BBC :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1406000/1406788.stm

Nature Neuroscience : http://www.nature.com/neuro/

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
3444 km avec un litre d'essence !
Samedi, 30/06/2001 - 00:00

Un seul litre d'essence pour plus de 3400 km? Cette distance folle a été parcourue par des étudiants japonais à bord de leur véhicule, bijou d'aérodynamisme, sur un circuit du sud-ouest de la France, lors de la 18e édition de l'éco-marathon, organisée par... le pétrolier néerlandais Shell. Une distance qui bat de 293 km le record obtenu l'an dernier, par une équipe française ! Ce défi s'adresse aux étudiants d'école d'ingénieurs du monde entier. Vingt-huit équipes de neuf nationalités se sont affrontées autour de ce pari. Leur but : parcourir la distance la plus importante avec seulement un litre de carburant. Ils ont quatre essais répartis sur les deux jours de course pour réussir. Ils doivent boucler six tours de circuit, soit 22 km, en moins de 52 minutes, pour respecter la vitesse minimum de 25 km/h. Les juges effectuent ensuite une règle de trois pour obtenir la distance théorique parcourue avec un litre de carburant. L'épreuve est répartie en trois catégories : diesel, GPL (gaz de pétrole liquéfié) et essence, énergie la plus représentée. La plupart des mini-moteurs développés à cette occasion par les étudiants utilisent ce carburant. Cette course à la non-pollution permet des paradoxes incroyables. La plupart des équipes ont réussi à dégager moins de CO2 en un tour de circuit qu'un jogger courant à la même vitesse... et ça, pilote compris !

ASP : http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2000/cap2506014.html

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