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Edito
L'hydrogène pourrait réduire la consommation de pétrole dans les transports de 40 % d'ici à 2050
Un projet scientifique européen baptisé HyWays vient de révéler que l'introduction de l'hydrogène dans le système énergétique réduirait la consommation totale de pétrole des transports routiers de 40 % d'ici 2050. En prenant la tête du marché mondial des technologies de l'hydrogène, l'Europe peut ouvrir de nouveaux débouchés et renforcer sa compétitivité. Mais l'analyse indique également que la transition ne se fera pas automatiquement. Des obstacles importants doivent d'abord être surmontés, tant du point de vue économique et technologique qu'institutionnel, et il faut agir dès que possible. Le projet HyWays associe des entreprises, des instituts de recherche et des agences gouvernementales de dix pays européens. À l'issue d'une série de plus de 50 ateliers, le projet a abouti à une feuille de route pour l'analyse des incidences potentielles, sur l'économie, la société et l'environnement de l'UE, du recours à grande échelle à l'hydrogène, sur le court et le long terme, assortie d'un plan d'action indiquant les modalités à suivre pour concrétiser ce programme. Le rapport est publié au moment où les États membres doivent approuver un nouveau partenariat de recherche entre secteurs public et privé, d'un montant de 940 millions d'euros, pour le développement de la filière hydrogène et des piles à combustible. Le projet HyWays a produit une feuille de route fondée sur l'analyse de la situation nationale en Allemagne, en Espagne, en Finlande, en France, en Grèce, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas, en Pologne et au Royaume-Uni, ainsi qu'un plan d'action indiquant les mesures à prendre pour accroître le recours à l'hydrogène. L'hydrogène est une des options les plus réalistes pour améliorer la viabilité écologique et économique dans les transports, en particulier le transport de voyageurs, les utilitaires légers et les autobus. Toutefois, le recours à cette forme d'énergie nécessite des changements progressifs sur l'ensemble du système énergétique, et donc une planification rigoureuse à ce stade. La période de transition offre à l'Europe l'occasion de prendre la tête du développement de la filière hydrogène, de la technologie des piles à combustible et de leurs applications dans les transports et l'approvisionnement énergétique. Les défis sont importants et il faut agir aussi judicieusement que rapidement pour que l'Europe ne paie pas le prix d'une entrée tardive sur le marché. Le coût des applications finales de l'hydrogène, en particulier dans le transport routier, doit être réduit considérablement pour être compétitif. Parallèlement, il faut des programmes d'aides en faveur des technologies pour les utilisations finales de l'hydrogène et de la construction des infrastructures correspondantes. Le projet comporte des simulations détaillées de grande qualité qui permettent la comparaison entre les dépenses liées à la production et à la distribution d'hydrogène ainsi qu'à la construction des véhicules correspondants, d'une part, et les économies associées au remplacement progressif des véhicules conventionnels et à la réduction correspondante de la consommation de carburants classiques, d'autre part ; il ressort de ces simulations que le seuil de rentabilité serait atteint entre 2025 et 2035. La feuille de route HyWays prévoit qu'en 2030, on comptera 16 millions de voitures roulant à l'hydrogène, et que l'investissement cumulatif total dans les infrastructures représentera environ 60 milliards d'euros. L'étude examine les différents modes de production d'hydrogène envisageables et relève des attitudes divergentes dans l'UE. Tous les pays étudiés ont choisi la production d'hydrogène à partir du gaz naturel, de la biomasse et de l'énergie éolienne. L'énergie nucléaire est considérée comme une option en France, en Finlande, en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni, alors que l'utilisation du charbon est exclue en Finlande, en France et en Norvège. Le rapport montre que la production d'hydrogène à partir de combustibles fossiles, en faisant appel au piégeage et au stockage du carbone, pourrait apporter une contribution significative à la réduction des émissions de CO2. En outre, l'introduction de l'hydrogène dans le système énergétique offre l'occasion d'accroître la part des énergies renouvelables, et promeut le recours à grande échelle à des ressources intermittentes telles que l'énergie éolienne, du fait de son utilisation comme stockage temporaire d'énergie. Cette étude prospective arrive au moment où les avancées technologiques en matière de production et de stockage de l'hydrogène se multiplient. Une société américaine, Nanoptek, a par exemple mis au point une méthode de production d'hydrogène à moindre coût, grâce à l'énergie solaire. Ce procédé pourrait rivaliser avec la production d'hydrogène à partir de gaz naturel, la méthode la moins chère utilisée actuellement. Et ce, sans produire de gaz à effet de serre. Le procédé en question utilise le titane, matériau relativement abondant et bon marché, pour absorber la lumière du soleil. Le matériau a été modifié pour absorber davantage d'énergie solaire, afin d'augmenter la rentabilité du procédé. Avec cette méthode, l'hydrogène peut être produit à faible coût et à proximité de son lieu d'utilisation, limitant ainsi les dépenses énergétiques supplémentaires. De leur côté, des chercheurs japonais ont réussi à stocker de l'hydrogène dans un réservoir en aluminium sous forme de particules d'aluminium hydrogéné, molécule développée par le groupe de recherche. Lorsqu'il est chauffé à 80°C le composé relâche de l'hydrogène sous forme de gaz. Expérimentalement, on a pu extraire 9,3 litres d'hydrogène d'un réservoir mesurant 4 cm x 6 cm et d'une épaisseur de 5,5 mm. Ceci représente une contenance supérieure de 43 % par rapport à l'alliage lanthane-nickel (LaNi5) habituellement utilisé pour le stockage de l'hydrogène. Le groupe espère améliorer les propriétés du système afin que l'aluminium hydrogéné libère le gaz à 60°C, ce qui permettrait une utilisation directe de la chaleur rejetée par les appareils électroniques et donc une alimentation par piles à combustibles d'instruments portables comme les téléphones ou les ordinateurs. Japan Steel Works espère également utiliser cette technologie pour développer des réservoirs destinés à des véhicules roulant grâce à des piles à combustibles. A volume égal, cette méthode permettrait de stocker 3,6 fois plus d'hydrogène que des bonbonnes pressurisées à 35 MPa. La distance parcourue pourrait alors atteindre les 650 km pour un réservoir de 90 litres qui ne péserait que 110 kg, au lieu de 200 kg actuellement. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si l'hydrogène deviendra le grand vecteur énergétique de ce siècle mais quand ! Souhaitons que nos constructeurs automobiles, qui ont raté le virage du moteur hybride consentent un effort de recherche suffisant pour développer, à l'horizon 2040, des voitures hydrogène sûres, compétitives et totalement respectueuses de l'environnement. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Améliorer la qualité et l'intensité du traitement des patients souffrant de lésions physiques et neurologiques peut passer par les systèmes robotisés. Rendre ces derniers ainsi que les environnements virtuels utilisés par les centres de rééducation totalement immersifs et capables d'interagir avec les patients est désormais une solution envisagée. Notamment par le projet européen MIMICS (Multimodal Immersive Motion Rehabilitation with Interactive Cognitive Systems), qui travaille sur des systèmes de réalité virtuelle capables de mesurer le degré d'attention d'un malade et de réveiller automatiquement celle-ci si elle décline. Par exemple en faisant apparaître un ballon sur l'écran qui fait face au patient et dont celui-ci devra s'emparer virtuellement, ou en permettant de changer très rapidement d'exercice. Le tout, sans intervention humaine. Pour y parvenir, le système doit pouvoir analyser un certain nombre de données physiologiques (mesure du pouls...), bioméchaniques (force d'appui) et comportementales capables de calculer avec précision l'attention d'une personne. Et c'est là toute la difficulté de l'opération : car si le relevé de ces informations est techniquement réalisable, notamment via un système de capteurs en réseau, il reste difficile de les combiner et de permettre à la machine de les évaluer en temps réel. Puis de les transmettre à la fois au système robotisé qui permet au patient de se mouvoir et aux dispositifs de réalité virtuelle qui le plongent dans un environnement différent. Pour y parvenir, le projet, mené par l'ETH de Zurich, a reçu la somme de 1,6 million d'euros de la Commission européenne. Celui-ci aura trois ans pour trouver les moyens d'organiser l'information, de l'analyser et de la convertir en actions automatisées. "Si le dispositif final permet de véritablement moduler les actions en fonction de l'attention, alors il s'annonce très prometteur", juge d'ailleurs Pascal Giraux, praticien hospitalier en médecine physique et réadaptation au CHU de Saint-Etienne. "Il pourrait permettre en effet un changement de tâches plus rapide et plus adapté que celui proposé par un ergothérapeute", ajoute-t-il. Et donc de mieux stimuler la motivation du patient, en lui proposant des activités qu'il sera capable de réaliser au moment de l'exercice. "L'aspect motivationnel est très important, notamment pour les personnes qui se fatiguent très vite ou qui ont des problèmes de coordination de l'action", explique le médecin. Et d'ajouter : "de nombreux systèmes faisant intervenir de la réalité virtuelle existent déjà. Tous montrent que le malade est plus actif quand il est plongé dans un environnement ludique". Et pour Pascal Giraux, le dispositif pourrait avoir un autre avantage : "ces systèmes de capteurs permettront aussi de mesurer les performances réalisées par le patient de manière très précise". Un système qui permettrait de mieux suivre l'évolution de ce dernier. Atelier
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs du Nano Machine Center à University of California à Los Angeles ont développé un nouveau type de nanosystème capable de piéger dans des mésopores des molécules pour le traitement du cancer et de les relâcher dans des cellules cancéreuses en réponse à un stimulus de lumière. Ce système appelé "nanoimpeller" est le premier système contrôlé par la lumière capable d'agir dans des cellules vivantes. Les nanosystèmes mécaniques conçus pour capturer et relâcher des molécules en réponse à un stimulus font l'objet d'une activité de recherche croissante. Plusieurs équipes s'intéressent à développer un matériau photoactivé qui pourrait ainsi délivrer un médicament sous contrôle externe à un endroit et à un moment précis. Les nanosystèmes pour ce type d'applications doivent être constitués à la fois d'un contenant approprié et d'un composant mobile photoactivable qui permette de délivrer les charges du contenant. L'équipe dirigée par Fuyuhiko Tamanoi et Jeffrey Zink au California NanoSystems Institute (CNSI) de UC Los Angeles vient de développer un nanosystème qui utilise du silicum mésoporeux (pores de 200nm de diamètre) pour le contenant et des dérivés azobenzène greffés à l'intérieur des pores comme partie mobile photo sensible. On sait en effet que ces composés ont la propriété d'évoluer entre deux configurations isomères Cis et Trans sous l'effet d'une irradiation lumineuse (photo-isomèrisation). Pour tester l'efficacité de ces "nanoimpellers" pour transporter et délivrer sous contrôle externe des agents thérapeutiques dans des cellules cancéreuses, les chercheurs ont chargé les mésopores du substrat avec des molécules pour traiter in vitro différents types de cellules humaines cancéreuses (cancer du colon et du pancréas). Après une période d'incubation dans le noir, les cellules ont été irradiées sous différentes longueurs d'onde et différentes puissances, permettant aux azobenzènes de changer de configuration et de relâcher ainsi les molécules au niveau des cellules malignes. La microscopie confocale montre que les "nanoimpellers" peuvent être contrôlés à la fois par l'intensité de la lumière, sa longueur d'onde et le temps d'exposition, ce qui permet de délivrer des doses mesurées à des moments précis. Un contrôle précis de ces différents paramètres permet donc d'envisager l'administration de médicaments depuis ces mésopores dans des sites spécifiques et à des moments précis. D'après Tamanoi et Zink, ce système a des applications potentielles dans le traitement des cancers du colon et de l'estomac : le fait de pouvoir contrôler de l'extérieur la délivrance des agents thérapeutiques permet d'administrer des petites doses régulièrement et de profiter ainsi d'une meilleure efficacité des médicaments. BE
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Le groupe d'électronique japonais Toshiba a présenté récemment une nouvelle version de robot domestique intelligent qui comprend qu'une personne lui demande d'éteindre la télé ou de zapper grâce à un puissant outil évolutif de reconnaissance de mots. Les télécommandes de téléviseur sont en effet devenues si complexes à utiliser que les ingénieurs japonais se creusent la tête pour développer des systèmes plus intuitifs, notamment pour les personnes âgées. Baptisé "ApriPoco", ce petit robot de 21 centimètres de haut, à poser sur une table face à la TV, est doté de l'ouïe et d'une fonction de compréhension sémantique. Il est capable de mémoriser des termes nouveaux qu'emploient pour la première fois des humains à son égard. Pour ce faire, il doit être entraîné à classer les mots dans des registres (titre d'une émission, nom d'une chaîne, etc.) en interrogeant son propriétaire quand ce dernier utilise la télécommande. "Que fais-tu?", demande le robot si son interlocuteur appuie sur une touche. "Je regarde +Sonate d'hiver+" (nom d'une série), répond le propriétaire en appuyant sur le bouton idoine pour passer sur la bonne chaîne. Le robot mémorise alors cette action et, la fois suivante, il saura lui-même zapper correctement quand on lui demandera de "mettre Sonate d'hiver". Même dans un environnement bruyant (avec le fond sonore de la télévision), il comprend, selon Toshiba. Grâce à son émetteur infrarouge, "ApriPoco", encore au stade de la recherche, peut piloter non seulement un téléviseur mais aussi d'autres types d'appareils pourvus d'un récepteur de signaux de ce type. Il est aussi équipé d'un capteur de distance pour ne prendre en compte que les messages qui lui sont directement adressés dans un rayon déterminé. A l'avenir, ce robot devrait être doté de nombreuses autres fonctionnalités. Il pourra également être commandé à distance par son propriétaire via un ordinateur et le réseau internet, par exemple pour mettre en marche des appareils domestiques (climatisation, enregistreur), et lui montrer avec ses yeux caméras ce qui se passe à la maison. Yahoo
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Un générateur utilisant l'énergie des courants marins, présenté comme le premier au monde à produire commercialement de l'électricité, a commencé à être installé au large de l'Irlande du Nord et devrait alimenter un millier de foyers dès cet été, selon un porte-parole. "Après plusieurs retards, l'installation de SeaGen a commencé et devrait prendre quatorze jours", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la société Marine current turbines (MCT), conceptrice de l'infrastructure. SeaGen s'apparente à une éolienne sous-marine qui produit de l'énergie verte grâce aux courants marins générés par les marées. "Les usines marémotrices comme celle de la Rance en France sont des barrages. Avec SeaGen, nous ne retenons pas l'eau", a expliqué le porte-parole, précisant que les infrastructures similaires dans le monde sont encore au stade de prototype expérimental, à une moindre échelle et ne sont pas reliées au réseau national de distribution d'électricité. Avec ses deux rotors de 16 mètres chacun, SeaGen a une envergure totale sous-marine de 43 mètres. Le dispositif --dont 9 à 13 mètres seront émergés en fonction de la marée-- doit reposer à 24 mètres de profondeur et à environ 400 mètres du rivage. Ses concepteurs ont choisi le détroit de Strangford Lough (sud-est de Belfast) comme site d'accueil de la turbine de 1.000 tonnes qui, après trois mois de mise en service, devrait commencer à produire de l'électricité au début de l'été. SeaGen devrait produire 1,2 MW, l'équivalent de la consommation d'un millier de foyers. "Le courant y est très fort, cela avait un sens du point de vue logistique avec sa proximité avec les infrastructures portuaires de Belfast et c'est un site relativement protégé", a expliqué le porte-parole. MCT projette, en partenariat avec le producteur d'énergie Npower, d'installer une "ferme" de sept SeaGen au large d'Anglesey (nord-ouest du Pays de Galles), pouvant produire plus de 10 MW à horizon 2012. Un prototype de turbine sous-marine, appelé hydrolienne et réalisé à l'échelle un tiers, a commencé à être installé au large de Bénodet (ouest de la France). Si le projet était mis en oeuvre, le dispositif produirait 200 kW. Romandie
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Un réacteur expérimental exploitant l'énergie solaire pour produire de l'hydrogène par l'hydrolyse de l'eau a été mis en service le 31 mars 2008 sur la plate-forme de recherche solaire d'Almeria en Espagne. Cette inauguration marque le lancement de la deuxième phase du projet "Hydrosol" mené depuis 2004 par le Centre de recherche aérospatiale allemand (DLR) en coopération avec l'organisme de recherche énergétique espagnol CIEMAT. Baptisé "Hydrosol II", le nouveau réacteur optimisé et automatisé est dix fois plus puissant que son prédécesseur "Hydrosol I" (100kW(th) contre 10kW(th)). La réalisation de ce prototype constitue une étape importante vers la conception d'une future installation industrielle. Le projet pilote, qui se caractérise par un cycle thermochimique particulièrement efficace (jusqu'à 50 % de rendement), poserait ainsi les fondements d'une future et durable économie de l'hydrogène. Le composant clef des réacteurs d'hydrolyse "Hydrosol" est une structure alvéolaire en céramique, proche de celle des pots catalytiques qui équipent les véhicules. Cette structure a été conçue pour capter de manière optimale le rayonnement solaire et a été recouverte d'un matériau capable de se lier facilement aux atomes d'oxygènes. Le DLR a déjà pu tester les réacteurs dans son four solaire expérimental (sur le site de Cologne-Porz) : les experts y ont démontré la faisabilité d'une production continue d'hydrogène en réalisant avec succès 50 cycles de production à des températures relativement basses (de 800 à 1200 degrés) qui rendent la technique maîtrisable du point de vue des matériaux. En effet, contrairement à l'hydrolyse thermique directe qui nécessite des températures de plusieurs milliers de degrés, le procédé innovant du projet Hydrosol repose sur une combinaison de différentes réactions chimiques qui ont lieu à des températures inférieures à 1400 degrés. BE
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Des scientifiques américains du Laboratoire National d'Argonne ont mis au point un procédé qui utilise le transfert du site actif d'un enzyme, l'hydrogènase, dans le processus de la photosynthèse, ce qui permet d'augmenter considérablement la production d'hydrogène, qui est très faible naturellement. Les algues présentent de nombreux avantages par rapport aux biocarburants classiques. Elles peuvent être cultivées dans presque n'importel quel milieu, y compris désertique, et n'entrent pas en compétition avec les productions agricoles. David Tiede, qui dirige ces recherches, admet cependant qu'il faudra encore plusieurs années pour envisager une production industrielle d'hydrogène à partir d'algues mais il ne doute pas de la faisabilité de son procédé. La prochaine étape va consister à trouver le moyen d'améliorer l'efficacité catalytique de l'hydrogénase. ANL
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Espace et Cosmologie
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Un "peigne astronomique" à laser améliorant de 60 fois les mesures d'accélération des astres a été mis au point pour découvrir des planètes extra-solaires comparables à la Terre, rapportent des chercheurs dans un article publié dans la revue britannique Nature. Ce nouvel instrument devrait permettre de détecter les minuscules accélérations produites par des exo-planètes de la taille de la Terre en orbite à des distances de leur étoile les rendant habitables : ni trop près ni trop loin pour qu'elles ne soient ni trop chaudes ni trop froides pour abriter la vie. Jusqu'à présent, 277 exoplanètes ont été découvertes, mais aucune similaire à la Terre car la précision des instruments ne permet de détecter que des planètes 5 fois plus grosses que la nôtre, et aussi éloignées de leur étoile que Mercure. Cet "astro-peigne" augmenterait nettement la mesure des "vitesses radiales", qui a déjà permis de mettre au jour des planètes extra-solaires, et "devrait révolutionner la spectroscopie astrophysique", selon l'un des auteurs de l'article, Chih-Hao Li, de l'université Harvard à Cambridge (Massachusetts). La méthode "des vitesses radiales" consiste à détecter dans le spectre d'une étoile les perturbations de son mouvement causées par la présence d'un corps céleste. La seconde méthode permettant de découvrir ces planètes est dite "des transits", avec la recherche d'éventuelles et régulières variations de luminosité d'un astre. Dans un commentaire accompagnant l'étude, Gordon Walker, professeur à Vancouver, estime que la mise en oeuvre de cet "astro-peigne", "pourrait représenter une avancée majeure dans la précision de la spectroscopie astronomique". Nature
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C'est l'élaboration d'une couche de peinture permettant de purifier l'air de ses composants polluants qui a permis à une équipe de chercheurs de l'Institut de Chimie inorganique de l'Université de Erlangen-Nürnberg en collaboration avec deux entreprises, de remporter le 28ème prix d'innovation de l'industrie allemande, catégorie PME. L'élément clé de cette peinture est le dioxyde de titane. Ce pigment blanc est déjà utilisé par certains artistes-peintres et entre également dans la composition de certaines pâtes dentifrices. Sa surface est modifiée de façon à ce qu'aucune réaction chimique ne puisse avoir lieu lorsqu'elle entre en contact avec des rayons lumineux. Sans une telle désactivation, l'énergie des rayons UV est absorbée par la surface qui se transforme en zone hautement réactive. Le contact avec l'air engendre des liaisons organiques oxygénées, responsables de la décomposition de certaines molécules se trouvant à proximité. Lors de ce processus, le dioxyde de titane n'est pas utilisé directement : il est simplement le photocatalysateur de la réaction. Le mode de fonctionnement naturel du dioxyde de titane, néfaste dans le cas des pâtes dentifrices, a pu être exploité dans le cas de la peinture dans le but de décomposer les oxydes d'azote présents dans l'air, en nitrates par exemple. Le pourcentage de 3 % d'ultra-violet dans la lumière du soleil est cependant trop faible pour transformer le dioxyde de titane en catalysateur actif. Les particules pigmentées ont dû être modifiées pour que la partie visible de la lumière (environ 50 %) soit aussi exploitée. En 3 ans, ces chercheurs de l'Institut de chimie anorganique de l'Université d'Erlangen dirigés par le Prof. Dr. Horst Kisch ont réussi à développer un dioxyde de titane modifié, qui peut décomposer les polluants de l'air et de l'eau lors d'une exposition à la lumière du jour ou même à une lumière artificielle. Il a ensuite fallu deux ans pour que soit mis sur le marché un produit appelé "Innenraumdispersionsfarbe", une peinture d'intérieur capable d'éliminer le monoxyde de carbone, les oxydes d'azote, le formol, le dichloroéthylène, le benzène. Lors des tests effectués dans un bureau repeint, la concentration des polluants de l'air a baissé en quelques jours d'environ 80 %. BE
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le stress et l'anxiété paraissent devenir des cibles de choix de la médecine pour combattre plus efficacement les maladies cardio-vasculaires, selon de nouvelles recherches publiées lors d'une grande conférence sur les soins cardiaques réunie à Chicago. Les personnes qui réduisent le niveau de leur stress ou le maintiennent sous contrôle ont 60 % moins de risque de subir une attaque cardiaque ou cérébrale que celles dont l'anxiété est élevée ou s'accroît. Sur les 516 patients souffrant de maladies coronariennes suivis pour cette recherche, 44 ont subi une attaque cardiaque non fatale et 19 sont décédés durant les 3,4 années en moyenne de suivi, a précisé le Docteur Yinong Young-Xu de la Lown Cardiovascular Research Foundation dans le Massachusetts (nord est). Il est le principal auteur de ces travaux présentés à la 57e conférence annuelle de l'American College of Cardiology (ACC) qui s'est tenue à Chicago (Illinois, nord) du 29 mars au 1er avril. Le lien de cause à effet entre l'anxiété et le nombre d'attaques cardio-vasculaires mortelles ou non demeure intact en données corrigées prenant en compte d'autres facteurs de risque cardiaque comme l'âge, le statut familial, le fait de fumer ou l'l'hypertension. "Des études ont déjà lié le stress psychologique, qu'il provienne d'une dépression ou de l'anxiété, à la progression de l'athérosclérose, au développement de thrombose et à un risque accru d'arrhytmie cardiaque", relève le Docteur Young-Xu. Mais poursuit-il, "peu de recherches se sont concentrées sur le fait de savoir s'il est possible d'améliorer l'état cardio-vasculaire d'une personne en évaluant son état mental et en réduisant les symptômes de la dépression et de l'anxiété par des anti-dépresseurs ou des psychothérapies. "Cette dernière étude basée sur des questionnaires et un suivi médical, devrait renforcer chez les cardiologues le besoin de prêter une plus grande attention aux problèmes psychologiques de leurs patients en plus des seules maladies cardiovasculaires, souligne le Docteur Young-Xu. Selon lui la prévalence de troubles de l'anxiété est d'environ 30 % durant la vie des personnes atteintes de ces affections. "Si nous pouvons réduire leur degré d'anxiété et de stress, il serait alors peut-être possible de diminuer la probabilité d'attaque cardiaque ou cérébrale et de prolonger leur vie", estime ce cardiologue. L'anxiété persistante peut accroître l'activité du système nerveux sympathique qui agit sur la mise en état d'alerte de l'organisme. Le stress peut aussi réduire la souplesse des fluctuations du rythme du coeur. Une étude parue en juillet 2007 dans le Journal of The American Medical Association (JAMA) a aussi montré que le niveau de catécholamines, des composés organiques jouant le rôle d'hormone ou de neurotransmetteur, comme l'adrénaline, augmente avec le stress. Une teneur élevé de catéchomamines contribue à accroître le taux de cholestérol et de sucre dans le sang, et fait monter la tension artérielle, selon cette même étude. Ses auteurs préconisaient entre autre la méditation, le yoga et autres techniques de relaxation pour neutraliser le stress. Les travaux présentés par le Docteur Young-Xu sont également un suivi d'une recherche publiée dans le Journal of the American College of Cardiology en 2007. Celle-ci montre que les personnes très anxieuses atteintes de maladies cardiovasculaires ont un risque presque double de subir une attaque cardiaque ou de décéder comparativement à celles prenant la vie avec une plus grande sérénité. Selon une autre recherche présentée à Chicago, le stress émotionnel lié à l'anniversaire du décès d'un être cher peut provoquer une mort subite, surtout chez les hommes. Yahoo
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L'implantation d'un nouveau type de coeur artificiel, par pompe électromagnétique, a été réalisée avec succès le 14 janvier sur un homme de 56 ans par une équipe du CHU de Toulouse, a annoncé l'hôpital. L'homme, qui souffrait d'insuffisance cardiaque terminale à la suite d'un infarctus du myocarde très sévère, s'est vu implanter un "coeur artificiel gauche par pompe électromagnétique", a indiqué le CHU de Toulouse-Rangueil. Il s'agit d'"un nouveau type de coeur artificiel de troisième génération, de taille réduite, totalement implantable dans la cage thoracique au contact du coeur du patient", a précisé le CHU. "Seule l'alimentation, par piles rechargeables, reste extérieure", a-t-on ajouté de même source. Deux mois après l'opération, le patient a regagné son domicile après une période de rééducation en centre spécialisé et il "peut mener à nouveau une vie normale", a précisé le communiqué. Ce nouveau modèle de coeur artificiel diminue notamment le risque de thrombose. Il permet soit de remplacer le coeur malade, soit de constituer une solution d'attente avant la greffe d'un coeur humain. "Cette avancée technique importante donne un nouvel espoir aux patients souffrant d'insuffisance cardiaque sévère", a indiqué l'hôpital universitaire. L'opération a été réalisée par le professeur Camille Dambrin, de l'équipe de chirurgie cardio-vasculaire du professeur Alain Cérène au CHU de Toulouse. L'intervention s'est déroulée sans problème et les suites post-opératoires ont été simples, a souligné le CHU. On compte aujourd'hui quelque 900 implantations de coeurs artificiels dans le monde, avec une durée de survie moyenne de 4 ans. En juin 2000, le premier patient au monde à avoir été greffé avec un coeur artificiel permanent, un Britannique de 68 ans, est décédé en décembre 2007. Yahoo
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Des chercheurs français et australiens ont réussi à réparer un cerveau de rat lésé après un traumatisme chirurgical en créant des nouvelles connexions entre les neurones restants. Une expérience à terme porteuse d'espoir pour les patients victimes notamment de traumatisme crânien. A l'âge adulte, chez l'homme, les lésions du cerveau provoquent des dommages physiques et intellectuels irréparables. Mais les fonctions motrices et spatiales peuvent récupérer. A l'image de ce qui se passe spontanément chez l'enfant : en pleine "maturation", le cerveau des très jeunes enfants est capable de "plasticité", a expliqué Rachel Sherrard, chercheuse du laboratoire de neurobiologie des processus adaptatifs (CNRS/Université Pierre et Marie Curie). "Quand j'étais pédiatre, j'ai vu un jeune garçon de 8 ans paralysé à gauche après un accident vasculaire cérébral repartir de l'hôpital presque normalement trois semaines après", se souvient-elle. A cet âge, le cerveau "peut créer de nouvelles connexions entre les axones non lésés", ce qui permet "une récupération fonctionnelle après un trauma". Les chercheurs avaient déjà montré, à partir d'une lésion de la voie neuronale reliant le tronc cérébral au cervelet, qu'il était possible d'induire de nouvelles connexions chez le jeune adulte, semblables à celles observées chez le nouveau-né. Cette réparation avait été rendue possible en traitant le cervelet lésé avec un peptide, le BDNF, qui joue un rôle dans le développement et le bon fonctionnement de cette voie neuronale. Pour mener à bien leur travail, les chercheurs ont créé une lésion chirurgicale chez des rats, "différente d'une lésion naturelle, plusieurs voies axonales étant coupées", précise Rachel Sherrard. Ils ont ensuite injecté du BDNF, déjà utilisé lors d'essais cliniques dans le traitement de maladies neurodégénératives, notamment la maladie de Parkinson. "Le BDNF est un facteur naturel", a expliqué la chercheuse. "Nous l'avons réinjecté dans la région privée de connexion". Résultat : "les axones non lésés, ceux qui restaient, se sont développés". Ces nouveaux résultats sont porteurs d'espoir et permettent d'envisager l'utilisation de ce peptide pour réparer le cerveau humain après une lésion cérébrale. CNRS
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Des chercheurs japonais ont réussi à guérir des rats souffrant d'une cirrhose du foie, ce qui ouvre des perspectives de traitement pour des malades considérés jusqu'ici comme incurables. L'équipe de l'Université médicale de Sapporo (nord) a utilisé un produit génétique qui bloque la production de collagène, dont l'excès de sécrétion provoque la fibrose des cellules hépatiques. Selon l'étude, dont les résultats ont été publiés dans la dernière édition en ligne de la revue américaine Nature Biotechnology, 60 rats souffrant de cirrhose sont morts après une quarantaine de jours alors que 12 autres ont continué à vivre grâce à l'injection du médicament chaque semaine, et leur foie a retrouvé un état quasi normal au bout de cinq semaines. Le directeur de recherches, le professeur Yoshiro Niitsu, a annoncé qu'il comptait "poursuivre des tests cliniques avec l'aide de compagnies privées et mettre le traitement en application dans les cinq ans". Norio Hayashi, directeur général de la Société japonaise d'hépathologie, a déclaré à l'agence Kyodo que l'expérience menée par l'équipe de Sapporo "pourrait ouvrir la voie à un traitement révolutionnaire de la cirrhose du foie". Il a toutefois souligné que "des recherches supplémentaires seront nécessaires avant de confirmer que le médicament peut être administré à des humains". yahoo
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Le clonage thérapeutique consiste à insérer le noyau d'une cellule du donneur dans un ovocyte receveur énucléé. L'embryon qui en résulte peut alors être utilisé pour isoler des cellules souches embryonnaires (ES) qui elles-mêmes peuvent être différenciées en lignées cellulaires définies. Un des principaux avantages et d'obtenir au final un type cellulaire génétiquement identique au donneur, contournant ainsi les problèmes de rejets. Cette approche a été employée par des chercheurs du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (New York) pour traiter des souris modèles de la maladie Parkinson. Leurs résultats viennent d'être publiés dans Nature Medicine. Les cellules souches obtenues par transfert nucléaire ont été différenciées en neurones dopaminergiques puis ont été transplantées aux souris. Lorsque ces neurones dopaminergiques étaient transplantés à des souris génétiquement identiques, les animaux ont montré une amélioration de leurs fonctions neurologiques. Au contraire, les cellules transplantées n'ont pas survécu lorsqu'elles étaient injectées à des animaux génétiquement différents. Selon les auteurs, « Bien que la technique soit complexe, avec en moyenne un intervalle de plus de 10 mois entre la lésion et la transplantation, ces données démontrent la faisabilité de traiter des souris parkinsoniennes par clonage thérapeutique et elles montrent un potentiel thérapeutique considérable pour le futur ». Caducée
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Des chercheurs américains ont mis au point une nouvelle technique d'imagerie médicale capable de grossir mille fois les détails internes du corps humain et donc de détecter des tumeurs beaucoup plus petites que ne le permettaient jusqu'à présent les méthodes à leur disposition. Cette technique, basée sur la spectroscopie Raman, augmente le champ de l'imagerie moléculaire. "Il s'agit d'un tout nouveau genre d'imagerie qui ne ressemble à rien de ce qui existait auparavant" en médecine, souligne Sanjiv Sam Gambhir, professeur de radiologie à l'université de Stanford (Californie, ouest) et principal auteur de l'étude. L'effet Raman, découvert dans les années vingt par un physicien indien, est un phénomène optique par lequel un milieu peut diffuser de la lumière en modifiant légèrement sa fréquence. Largement utilisée dans l'industrie et la recherche, la spectroscopie Raman permet de caractériser la composition moléculaire et la structure d'un matériau. Mais c'est la première fois, selon le chercheur, qu'elle est adaptée pour fournir des images de l'intérieur du corps humain. Les signaux émis grâce à la spectroscopie Raman sont plus puissants et plus persistants que ceux des méthodes disponibles et le type de particules utilisées peut fournir des informations sur plusieurs cibles moléculaires simultanément, explique Sanjiv Sam Gambhir. "D'habitude, nous pouvons mesurer une ou deux choses à la fois. Là, cela nous permet de voir dix, vingt ou trente choses en même temps", poursuit le chercheur. Des nanoparticules, qui servent de balises, sont injectées dans le corps du patient. Quand la lumière du rayon laser envoyé depuis une source extérieure les rencontre, ces particules émettent des signaux qui peuvent être mesurés et convertis en un marqueur visible qui définit leur position dans l'organisme. L'auteur compare le développement de cette nouvelle technique d'imagerie médicale, performante, bon marché et facile à utiliser, à la tomographie par émissions de positrons (particules microscopiques émises par une substance radioactive administrée au patient) ou TEP, utilisée tous les jours dans les hôpitaux pour détecter un cancer ou étudier les effets d'un traitement, et dont personne ne mesurait l'impact voici 15 ans quand elle a été mise au point. Sanjiv Sam Gambhir et son équipe ont d'abord testé cette technique sur des souris, en leur injectant des nanoparticules, "bombardées" par un faisceau laser, et qu'ils ont pu suivre dans leur migration jusqu'aux reins de l'animal. Un essai clinique est prévu pour tester chez l'humain cette technique avec des nanoparticules d'or afin de déterminer sa possible utilisation dans le diagnostic du cancer du colon à un stade peu avancé, en association avec une coloscopie. PNAS
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L'activité physique régulière, même d'intensité modérée, est excellente pour la santé, réduisant le risque de nombreuses pathologies et rallongeant donc la vie, selon une analyse menée sous l'égide de l'Inserm. Pour cette "expertise collective" demandée en 2006 par le ministère des sports, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale a demandé à une quinzaine d'experts -médecins, chercheurs, psychologues, sociologues, physiologues- d'étudier les données nationales et internationales disponibles. En est sorti un point en 812 pages sur les effets sur la santé de l'activité physique, présenté à la presse. Selon les experts, seulement 47 à 63 % des Français d'âge adulte pratiquent une activité physique -de la simple marche au sport de compétition- à un niveau favorable pour la santé. Les hommes en font plus que les femmes, les habitants des villes plus que ceux des campagnes, les diplômés plus que ceux qui ne le sont pas. Les plus aisés ont accès à des salles, ce qui entraîne une activité plus régulière. Et pourtant, les bienfaits pour la santé d'une activité physique sont indéniables : prévention ou traitement des maladies cardiovasculaires, prévention du diabète, outil thérapeutique performant pour la broncho-pneumopathie chronique osbtructive des fumeurs, prévention du cancer du colon ou du sein... Les personnes âgées y gagnent de la masse musculaire et osseuse. L'activité physique freine aussi le déclin cognitif, et elle préviendrait la maladie d'Alzheimer. Les études fixent des niveaux minimum : 30 mn cinq jours par semaine d'une activité physique modérée ou 20 mn trois fois par semaine d'une activité intense, et le double pour les jeunes. Une activité de renforcement musculaire est recommandée, ainsi que, pour les personnes âgées, des exercices d'équilibre. Dans sa dimension proprement sportive, l'activité physique présente quelques risques : les traumatismes bien sûr, de la tendinite aux fractures, et aussi l'addiction, notamment chez les adeptes du jogging ou du body building. Mais celle-ci ne concerne que 4 % de ceux qui pratiquent un sport. Inserm
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Trois équipes internationales de chercheurs viennent de découvrir indépendamment un gène unique dont une variante assez répandue dans la population augmente sensiblement (de 30 à 80 %) le risque de développer un cancer du poumon. Ces travaux vont permettre la mise au point d'un test de prédisposition au cancer du poumon, qui affecte un million de personne dans le monde. Les trois études ont pu réaliser cette avancée grâce à la technique d'analyse des associations sur le génome entier ou GWAS, un ensemble de procédés biochimiques et informatiques qui permettent de «balayer» un à un les génomes de plusieurs indivdus et d'identifier, sur les chromosomes, des zones de susceptibilité aux cancers et aux maladies. Les GWAS ont d'ores et déjà permis de découvrir une centaine de zones chromosomiques, appelées aussi «loci», dont les variations sont associées à un risque accru de diabète, de maladie cardiaque et de divers cancers (prostate, colon, sein). Mais c'est la première fois que cette technique permet de mettre en évidence sans équivoque un loci associé au cancer du poumon. Bien qu'elles aient travaillé de manière indépendante, les trois équipes internationales de médecins, de biologistes et de biochimistes ont toutes identifié la même zone génétique située sur le grand bras du chromosome 15. Une zone dont les variations sont associées à une augmentation significative du risque de cancer du poumon. Ce loci est situé dans une région où l'on retrouve aussi les gènes codant pour les récepteurs cellulaires à la nicotine. Les chercheurs doivent maintenant déterminer si ce loci provoque «directement» le cancer du poumon ou bien s'il agit indirectement, en favorisant par exemple l'addiction à la nicotine et donc la consommation de tabac - cause principale du cancer du poumon. Ces travaux vont permettre la mise au point de tests génétiques individuels dépistant les prédispositions pour certaines maladies Nature
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Selon une nouvelle étude présentée à l'American College of Cardiology de Chicago (Etats-Unis) et publiée simultanément dans le New England Journal of Medicine, l'administration d'un traitement antihypertenseur de manière quotidienne permettrait de réduire respectivement d'un cinquième et d'un tiers la mortalité totale et le taux d'événements cardiovasculaires chez les personnes âgées de 80 ans et plus. Il s'agit de la plus vaste étude clinique jamais réalisée pour examiner les effets de la seule réduction de la tension artérielle chez des patients âgés de 80 ans et plus uniquement. Pour ce faire, ces derniers ont reçu soit un placebo, soit un diurétique en association avec un comprimé de périndopril administré une fois par jour. Résultat, cette étude a mis en évidence, entre autres bénéfices thérapeutiques, « une réduction de 21 % du taux de mortalité globale, une réduction de 39 % du taux d'accidents vasculaires cérébraux, une diminution de 64 % des insuffisances cardiaques fatales et non fatales, et une diminution de 34 % des événements cardiovasculaires » affirme le communiqué de l'Imperial College de Londres. Et de préciser que « ces bénéfices sont apparus au cours de la première année de suivi ». « La réduction de la mortalité globale a constitué un résultat à la fois inédit et inattendu » soulignent les auteurs de cette grande enquête. Des études antérieures avaient démontré que la réduction de la pression artérielle chez les personnes âgées de moins de 80 ans permettait de réduire l'incidence des accidents vasculaires cérébraux et des événements cardiovasculaires. ACC
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