RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 279
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Février 2004
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les spams progressent, les logiciels pour les contrer aussi
Un super-ordinateur pour reconstituer la création de l'univers
Microsoft veut identifier les spammeurs grâce à leur adresse IP
La vidéo à la demande via l' ADSL arrive
Avenir
L'anti-matière : produite aujourd'hui, utile demain
Puces: Infineon produit un prototype de commutateur en carbone
Matière
Du silicium dans la détection à ultrasons
Info-MICA : une mémoire de 1 Gb de la taille d'un timbre-poste
Espace
Observation directe d'une étoile dévorée par un trou noir
Et la lumière fut dans l'Univers... Mais quand ?
Terre
De l'eau potable pour tous
Vivant
Un vaccin expérimental à l'essai contre le cancer du poumon
Bien dormir, une arme contre le cancer
Des bactéries et virus lumineux comme marqueurs tumoraux
Avancée dans la compréhension des leucémies
Pourquoi le cholestérol HDL est le "bon"
Synthèse d'un ADN non naturel
Des cellules souches découvertes dans le cerveau humain
Une seule cellule nerveuse fait bouger la moustache... du rat
L'altruisme mieux compris
Edito
Il faut mettre les nouvelles technologies numériques au service de la culture scientifique



Mardi 20 janvier, Emmanuel Hamelin a remis son rapport sur la diffusion de la culture scientifique au Premier ministre. Il y plaide pour un développement plus volontariste de la diffusion de la culture scientifique, qui mobilise les différents ministères concernés, et notamment celui de la Culture.

Dans cet excellent rapport, Emmanuel Hamelin formule des propositions concrètes d'actions. Il préconise notamment de donner à la Cité des Sciences un rôle de tête de réseau pour l'ensemble des lieux de diffusion de la culture scientifique. Il recommande par ailleurs de créer une fondation pour la culture scientifique et suggère enfin de créer un portail Internet de la culture scientifique accessible au plus large public.

Le Premier ministre a demandé à Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, et à Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche, de s'appuyer sur le rapport d'Emmanuel Hamelin, qui constitue une contribution importante au plan d'action du Gouvernement pour la diffusion de la culture scientifique, annoncé par le Président de la République lors de ses voeux aux forces vives de la Nation.

Mais on peut peut-être aller encore plus loin, en tirant l'enseignement de l'extraordinaire engouement qu'ont rencontré, auprès du grand public, les récents « docu-fiction » scientifiques diffusés à la télévision. Dans ce nouveau genre télévisuel, qui rencontre un vif succès dans les pays anglo-saxons, le documentaire utilise toutes les ressources de la fiction, ce qui permet d'aborder, de façon ludique, et très attractive pour le jeune public, des sujets et débats scientifiques les plus divers.

Nous avons eu dimanche dernier, un bel exemple de la puissance d'attraction de ces documentaires-fiction : après le public anglais qui a été captivé (10,5 millions de téléspectateurs), le public français s'est à son tour passionné pour la fin tragique de Polybius, de sa famille et de milliers de Pompéiens victimes de la colère du Vésuve, le 24 août 79. Le score d'audience est exceptionnel puisque « Le Dernier Jour de Pompéi » a attiré 8,8 millions de personnes sur France 2, soit près d'un téléspectateur sur trois. Même le documentaire qui a suivi a été suivi par 7,4 millions de téléspectateurs. Fait exceptionnel, ce "docu-fiction, fort bien réalisé, a rassemblé plus de téléspectateurs que le film dominical sur une chaîne concurrente.

Les téléspectateurs avaient découvert, et déjà apprécié, le « docu-fiction » sur France 3 en février 2000, grâce à « Sur la terre des dinosaures », avant de le plébisciter fortement en janvier 2003 lors de la diffusion de « l'Odyssée de l'espèce ». Ce programme avait captivé, lui aussi, quelque 8,8 millions de téléspectateurs, soit un record d'audience historique pour FR3. On peut également souligner, dans le domaine historique cette fois, le succès, à une heure de grande écoute, de l'excellente fiction consacrée à la marche vers le pouvoir d'Hitler, "Hitler ou la naissance du mal".

Cette audience exceptionnelle montre qu'il existe bien un grand appétit de culture et de connaissance dans notre pays, pour peu que l'on sache proposer à nos concitoyens des fictions de qualité, utilisant avec intelligence toutes les ressources des nouvelles technologies numériques. Cette soif de culture scientifique est ailleurs confirmée par une récente enquête qui montre que plus de 35 % des Français se déclaraient très intéressés par la perspective de développer leurs connaissances en médecine, en zoologie et en botanique.

En s'appuyant sur cette demande, l'Etat, en fédérant les différents acteurs concernés, Education Nationale, CNDP, Cité des Sciences, Chaînes de télévision publiques notamment, pourrait impulser une politique ambitieuse de production multimédia de "documentaires-fiction" à vocation scientifique, technologique, artistique ou historique. Ces "docu-fictions" qui disposeraient des moyens techniques et financiers suffisants pour séduire, par la qualité, un large public, seraient libres de droits et pourraient donc, après leur diffusion à la télévision, être consultables ou téléchargeables librement sur le Net, ou proposés aux familles à prix réduit à la vente, en DVD ou CD-ROM. Ils constitueraient de puissants outils pédagogiques pour les enseignants et les parents et pourraient contribuer à développer sensiblement la culture scientifique dans notre pays, ce qui constitue un enjeu de société capital pour ces prochaines années, compte tenu de l'importance du facteur technologique comme moteur de la nouvelle économie numérique. A cet égard, il faut en effet rappeler que nos jeunes ne s'orientent pas assez vers les filières scientifiques : environ 300 000 postes ne sont pas pourvus dans l'industrie car les jeunes n'ont pas la formation requise.

Il serait également souhaitable d'inscrire au cahier des charges des chaînes publiques l'obligation de diffuser au moins une fois par semaine, à une heure de grande écoute, une émission à vocation scientifique artistique ou historique, ce qui familiariserait les téléspectateurs avec la culture, sous ses aspects les plus riches, et relèverait le niveau souvent affligeant, il fait bien l'avouer, des émissions de télévision proposées en première partie de soirée à la télévision.

Il est temps de comprendre que nous ne pouvons plus transmettre la culture, notamment scientifique, auprès du jeune public, avec les mêmes méthodes et contenus arides et rébarbatifs qu'il y a trente ans, à l'époque de la télévision scolaire. Nous devons savoir utiliser, sans sacrifier à la rigueur scientifique et au sérieux du contenu, toutes les extraordinaires ressources que nous offrent à présent, pour un prix de plus en plus abordable, les nouvelles technologies numériques en matière d'images. Nous devons également tenir compte du fait que, d'ici la fin 2005, plus de la moitié des foyers français disposeront d'un lecteur de DVD et d'un accès à l'Internet.

Grâce à cette nouvelle forme de documentaire, qui met en scène le savoir et combine toute la puissance dramatique de la fiction et les ressources de l'image numérique, nous pouvons montrer au jeune public qu'il existe des objets de connaissances, d'enrichissement et d'émerveillement, dans la nature, l'art, ou l'histoire, bien plus forts et plus exaltants que les films, programmes ou jeux vidéo au contenu souvent violent, pauvre et stéréotypé qu'ils ont, faute de mieux, l'habitude de consommer.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Les spams progressent, les logiciels pour les contrer aussi
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Alors que les spammeurs utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour bourrer les boîtes aux lettres électroniques de messages proposant du Viagra ou des prêts immobiliers, les éditeurs de logiciels anti-spam développent des parades toujours plus complexes. De nombreux fournisseurs d'accès, dont America Online et Earthlink, les plus populaires aux Etats-Unis, proposent à leurs clients des techniques basiques pour filtrer les messages qui contiennent des mots utilisés fréquemment dans les courriers non sollicités. Mais ces filtres sont incapables d'arrêter certains spams sophistiqués et peuvent parfois bloquer des courriers tout à fait légitimes.

Non contents d'allécher l'internaute par des sujets de courrier racoleurs, certains spammeurs utilisent des fausses adresses d'expédition ou même des ordinateurs qu'ils utilisent pour des envois massifs, à l'insu de leur propriétaire. Des sites comme Spamhaus Project (www.spamhaus.org) ou Spamcop.net (www.spamcop.net) permettent à chacun de communiquer la découverte d'un spam et procurent des informations sur différents logiciels de filtrage. "Les logiciels de filtrage basiques sont faciles à configurer, mais ils offrent des taux de réussite peu élevés", indique Ray Everett Church, de la société de conseil ePrivacy Group, auteur du livre "Fighting Spam for Dummies" ("Combattre le spam pour les nuls") à paraître aux Etats-Unis. "Je ne confierais le contrôle de ma boîte mail à personne" en me reposant seulement sur des logiciels de filtrage comme ceux utilisés par de nombreux fournisseurs d'accès, estime Andrew Barrett, directeur de la Spamcon Foundation (www.spamcon.org), une association de veille anti-spam. "Utilisez des filtres qui permettent de décider ce qui est du spam et ce qui n'en est pas", ajoute-t-il.

Andrew Barrett, comme Ray Everett Church, recommande des logiciels qui utilisent des formules mathématiques du type de celles inventées par Thomas Bayes, un spécialiste de la théorie statistique du XVIIIe siècle. Ces formules permettent de déterminer un degré de probabilité pour que chaque message soit un spam, en assignant des valeurs aux mots utilisés dans le corps du texte. "La contrepartie est que vous devez y passer un peu plus de temps", reconnaît Barrett. Parmi ces logiciels, on peut télécharger gratuitement POPFile (popfile.sourceforge.net), ou acheter Spam Bully (www.spambully.com) au prix de 29,95 dollars (23,5 euros).

Plutôt que de filtrer les e-mails, certains logiciels s'appuient sur le système dit de "liste blanche", qui n'autorise dans la boîte électronique du destinataire que les messages envoyés par des expéditeurs légitimes. Dans cette catégorie de logiciels, on trouve ceux qui utilisent la technique "test-réponse", par laquelle l'expéditeur d'un e-mail reçoit à son tour un message lui demandant de confirmer qu'il n'est pas un spammeur. Parmi eux, le logiciel Qurb (www.qurb.com) crée une liste d'expéditeurs de confiance, quand ZoEmail (www.zoemail.com) insère une série de chiffres ou un mot dans l'adresse de l'utilisateur, de sorte que seuls ceux qui le connaissent puissent lui envoyer du courrier.

Mais ces logiciels ne sont pas destinés à tout le monde. Les internautes qui ont besoin de recevoir des courriers de personnes qu'ils ne connaissent pas et ceux qui sont abonnés à des listes de diffusion les trouvent souvent impossibles à utiliser. "Un grand nombre de listes de diffusion ne répondent pas aux messages de "test-réponse", pour des questions de volume", explique Ray Everett Church, qui utilise conjointement SpamAssassin (www.spamassassin.org) et SpamNet de Cloudmark (www.cloudmark.com).

SpamNet utilise les réseaux d'échange de fichiers peer-to-peer pour centraliser les informations des utilisateurs qui lancent une alerte à chaque fois qu'ils reçoivent un nouveau spam. Certains logiciels anti-spam s'attaquent aux e-mails qui tentent de se faire passer pour des messages envoyés par des institutions, comme une banque ou un organisme de crédit. Par ce type de courriers, les expéditeurs tentent d'attirer les destinataires sur un site internet sur lequel on leur demande leurs coordonnées bancaires.

Autre approche, celle de Spam Inspector de Giant Company Software (www.giantcompany.com), qui bloque les messages contenant du code exploitant les failles de sécurité du navigateur Internet Explorer pour retrouver des informations sur le propriétaire de l'ordinateur. Matador, de MailFrontier (www.mailfrontier.com), identifie les messages frauduleux et avertit ses utilisateurs des nouvelles arnaques en cours sur le Web.

Des sites offrent des informations d'actualité et de fond sur le spam, comme Coalition Against Unsolicited Commercial E-mail (www.cauce.org), Spam Laws (www.spamlaws.com) ou Spam News (www.spamnews.com). SpamAbuse.net (www.spam.abuse.net) explique comment lancer une alerte, remonter à la source d'un spam, cacher son adresse, bloquer et filtrer les messages, et arrêter les messages en fenêtre "pop-up" autorisés par défaut sous Windows XP. Ceux qui souhaitent s'inscrire sur une "liste rouge" contre le spam devront encore attendre. Selon Andrew Barrett, un tel site n'existe pas encore. Les sites qui proposent ce genre de service seraient pour une bonne part tenus par des spammeurs qui ont trouvé un nouveau moyen de récolter des e-mails.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/040219/85/3nkoc.html

Un super-ordinateur pour reconstituer la création de l'univers
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Des astronomes néerlandais de l'organisation Astron vont utiliser un ordinateur IBM comprenant plus de 12.000 microprocesseurs pour étudier le processus de formation des premières étoiles et des galaxies, a annoncé le premier fabricant mondial d'ordinateurs. Le super-ordinateur devrait être prêt d'ici la mi-2005. Il sera doté d'une capacité de 768 gigabits, soit 768 milliards de bits à la seconde - l'équivalent du volume de données générées en une seconde si les 280 millions d'Américains passaient simultanément 100 coups de téléphone, a déclaré un chercheur d'IBM.

L'ordinateur, second de la série Blue Gene/L d'IBM, traitera les données fournies par un radio-téléscope qui rassemblera les informations provenant de 10.000 antennes radio simples installées aux Pays-Bas et en Allemagne. Il les débarrassera des signaux radio produits par l'homme et les analysera grâce à l'ordinateur. Le radio-téléscope tentera d'en extraire les signaux purs émis lors de la formation de l'univers afin de le reconstituer tel qu'il était à ses débuts, a expliqué William Pulleyblank, directeur des systèmes de serveurs exploratoires pour IBM Research. Utilisant les mêmes micro-processeurs que ceux des ordinateurs IBM, le super-ordinateur aura une capacité de 34.000 milliards de calculs à la seconde, soit 34 teraflops, a indiqué l'entreprise.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/040223/85/3nr3f.html

Microsoft veut identifier les spammeurs grâce à leur adresse IP
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Bill Gates en personne a présenté sa solution pour éradiquer le spam: créer une liste d'adresses IP des sociétés autorisées à envoyer en masse des courriers. Les filtres de messagerie pourront ainsi bannir une partie des expéditeurs de publicités sauvages. L'architecte en chef de Microsoft a retrouvé l'un de ses chevaux de bataille favoris, lors de son intervention mardi à la conférence organisée par la société RSA Security (23-27 février à San Francisco). Il est revenu sur la lutte contre les courriers publicitaires non sollicités, ou "spams", après avoir déjà évoqué le sujet lors du traditionnel Forum de Davos.

Devant les spécialistes en sécurité, il a cette fois été plus précis, dévoilant des pistes technologiques pour limiter les effets du spoofing, c'est-à-dire l'usurpation d'identité de l'expéditeur d'un e-mail. Une pratique très répandue parmi les adeptes du spam pour contourner les filtres mis en place à l'entrée des serveurs de messagerie.

Baptisée "Caller ID", la solution avancée par Microsoft est censée améliorer l'identification des expéditeurs, afin de pouvoir bloquer ceux qui se camouflent derrière une adresse usurpée. Concrètement, «elle nécessite une modification relativement simple, mais à grande échelle, de 'infrastructure de la messagerie électronique», souligne Microsoft France dans une note publiée simultanément. Cette initiative est détaillée dans ce que Bill Gates a présenté comme l'«Initiative coordonnée de réduction du spam» (CSRI en anglais).

L'éditeur propose que les sociétés publient les adresses IP de leurs serveurs de messages sortants (protocole SMTP) dans les serveurs DNS (Domain Name System), qui gèrent les noms de domaines internet. Sont concernées quasiment toutes les sociétés qui ont besoin d'envoyer en masse des courriers à leurs clients (prospections commerciales autorisées), ou à leurs lecteurs (dans le cas d'envois de lettres d'information). Une solution testée sur Hotmail à partir de l'été

Lorsqu'une société expédie un e-mail, la messagerie du destinataire examine sa provenance pour déterminer son domaine d'origine. Elle compare ensuite le résultat avec les adresses IP contenues dans les serveurs DNS pour ce domaine précis. Si aucune correspondance ne peut être établie, le message sera considéré comme du spam, et donc bloqué.

Microsoft commencera à tester cette technologie cet été via sa propre messagerie gratuite MSN Hotmail. Il travaillera également en partenariat avec la société Brightmail, qui édite des solutions de filtrage, ainsi qu'avec le cybermarchand Amazon. Par ailleurs, l'éditeur a prévu d'inclure ces améliorations dans la prochaine mise à jour "Exchange Edge Services" de son serveur de courrier Exchange Server 2003.

Ce procédé «n'atteindra pas le niveau d'efficacité d'une signature électronique», reconnaît Cyril Voisin, chef de programme sécurité pour Microsoft France. «Mais grâce à cela, les filtres de messagerie pourront se baser sur autre chose que sur l'identité affichée de l'expéditeur [pour bloquer les messages]».

Il reconnaît que rien n'empêche un spammeur de déclarer ses propres adresses IP, pour pouvoir franchir les filtres. Mais le cas échéant, il sera rapidement repéré et placé sur une liste noire. D'autant que selon la vision de Microsoft, le mécanisme serait géré à terme «par des organismes indépendants, chargés de vérifier que les adresses IP déclarées n'émanent pas de spammeur». Réduire le spam de façon significative d'ici 2006

Si l'on pousse le raisonnement jusqu'au bout, cela reviendrait à créer une gigantesque liste d'adresses IP que les filtres seraient autorisés à laisser passer. Naturellement, l'inscription sur ces listes serait payante, comme le laisse clairement entendre Microsoft. Une solution de rechange est déjà prévue pour «les petites entreprises», qui n'auraient pas les moyens d'être «certifiées». L'éditeur propose que «les entreprises non certifiées paient en cycle de processeur, plutôt qu'en argent».

Il s'agit de dépenser du «temps machine», indique Cyril Voisin, expliquant que les entreprises de petite taille, dont les ressources informatiques sont supérieures aux besoins effectifs, peuvent tolérer un délai pour l'envoi de leurs courriers. Ainsi, avant d'accepter un e-mail, la messagerie du destinataire peut, par exemple, envoyer un problème de cryptologie à la machine de l'expéditeur, poursuit-il. Résoudre ce problème lui prendra quelques secondes, et si la solution revient en même temps que l'e-mail, ce dernier sera accepté. Du côté des spammeurs, ce laps de temps sera fatal; leur modèle économique n'est plus valable s'il leur faut 5 à 10 secondes pour envoyer un message.

ZDNet :

http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39143004,00.htm

La vidéo à la demande via l' ADSL arrive
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Tiscali France, filiale du groupe d'internet et de télécoms Tiscali, va lancer en juin un service de vidéo à la demande via la ligne téléphonique et étendra son offre à la télévision par ADSL et à la téléphonie sur IP (protocole internet) au second semestre, a-t-il annoncé. L'offre de vidéo "home videoclub" sera testée en mars et disponible commercialement en juin dans toute la France, a précisé son Pdg, Rafi Kouyoumdjian, lors d'un point-presse. "Nous proposerons des formules de paiement au forfait ou à l'acte. Nous négocions avec les ayants droit, avec l'objectif de proposer plus de 1.000 films au moment de l'ouverture du service", a-t-il ajouté.

La vidéo arrivera, via la ligne téléphonique, au domicile de l'internaute sur un modem ADSL mais pourra être visionnée sur le téléviseur. Le modem ADSL relié à la prise de téléphone et le décodeur branché sur la télévision seront connectés par une liaison sans fil Wi-Fi.D'autres fournisseurs d'accès internet devraient prochainement lancer aussi un service de vidéo à la demande via la ligne téléphonique. France Télécom propose déjà ce service mais sans être groupé avec un abonnement internet haut débit."Nous travaillons aussi sur la domotique et prévoyons de lancer un pack de vidéosurveillance et de fournir des services de santé en ligne", a ajouté le Pdg de Tiscali France, sans donner de calendrier. D'autres applications comme la télévision sur ADSL et la téléphonie sur IP (protocole internet) seront offertes au second semestre, a-t-il poursuivi. Tiscali France revendique plus de 200.000 abonnés ADSL à fin 2003 et s'attend à dépasser les 300.000 abonnés dans quelques semaines pour prendre la place de numéro 3 en France (derrière Wanadoo et Free et devant AOL France, ndlr), a précisé M. Kouyoumdjian.

Nouvel Obs :

http://permanent.nouvelobs.com/multimedia/20040210.OBS4036.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
L'anti-matière : produite aujourd'hui, utile demain
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

C'est au CERN que pour la première fois à l'automne 2002, que des physiciens du Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) et des chercheurs du monde entier ont produit les premiers atomes d'antimatière, à froid, en l'occurrence de l'anti-hydrogène. Longtemps, l'antimatière a été un " truc " d'auteurs de science-fiction. Plus sérieusement, l'anti-matière est pour le physicien un postulat, un principe non démontré qui permet de faire tenir debout des théories. Selon ce principe, toute particule de matière, dotée d'un certain potentiel d'énergie a son contraire, une anti-particule. " On part du principe que le monde est symétrique, et que ces antiparticules fonctionnent de la même manière, obéissent aux mêmes lois ", explique Michael Doser, physicien au CERN.

Constituants de base des atomes, les électrons sont des particules « négatives » qui tournent autour des noyaux. Depuis des décennies les physiciens produisent des anti-électrons, les positons, ou positrons en anglais, d'énergie positive. Mais pour obtenir un noyau d'anti-atomes, il faut aussi des anti-protons. Les antiprotons, les chercheurs les obtiennent en bombardant un bloc de tungstène avec des protons. Ces antiprotons sont accélérés, puis ralentis et refroidis, amenés, dans le laboratoire de l'expérience Athena. " Positons et anti-protons doivent être acheminés dans un vide total, car au contact de la matière, ils disparaissent en produisant de la lumière. Impossible, alors de les étudier ", rappelle Michaël Doser. Les anti-protons ralentis sont maintenus à l'écart de toute matière par des champs électriques et magnétiques, dans une sorte de cuve où ils n'arrêtent pas d'osciller entre des anneaux d'or. Anti-protons et des positons sont stockés pendant quelques semaines, le temps de fabriquer quelques centaines de milliers d'atomes d'anti-hydrogène.

Cette production d'anti-matière ne sert pas seulement aux études de physique des particules. Les anti-électrons sont déjà utilisés en médecine dans les caméras à Tomographie par émission de positons. Au contact d'atomes nichés au coeur de cellules malades les positons s'anéantissent en émettant de la lumière. Et pour l'anti-matière elle-même, des chercheurs américains ont mené au CERN des études destinées à l'utiliser pour bombarder des tumeurs avec des antiprotons. Carl Maggiore et Michael Holzscheiter, de la société californienne Pbar Medical, sont partis de techniques qui utilisent déjà des protons pour détruire des tumeurs (par exemple à l'oeil, dans un centre installé à Saclay, près de Paris) et ont montré que des antiprotons seraient encore plus efficaces. Un seul antiproton peut détruire quelques cellules cancéreuses, dans des organes fragiles, sans tuer les cellules saines voisines. Des essais prometteurs ont eu lieu au printemps 2003 sur des échantillons de cellules cancéreuses de souris. Mais un peu de patience encore pour les soins par antimatière.

Progrés :

http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/283667.html

Puces: Infineon produit un prototype de commutateur en carbone
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Le fabricant allemand de microprocesseurs Infineon a annoncé lundi avoir mis au point les premiers commutateurs utilisant du carbone en lieu et place du silicone, ouvrant la voie à des commutateurs plus petits et moins coûteux. Les nanotubes de carbone - microscopiques tuyaux constitués d'atomes de carbone d'un diamètre environ 100.000 fois plus petit que celui d'un cheveu humain - sont déjà utilisés dans la fabrication de transistors à faible voltage pour les puces d'ordinateur.

Selon Infineon, on pensait jusqu'à présent que ces nanotubes ne convenaient pas pour les commutateurs électriques, les lampes ou les unités fournissant de l'énergie, qui ont besoin d'un voltage environ 1.000 fois plus élevé. Le fabricant affirme que pour faire fonctionner les nanotubes de carbone comme des transistors, il faut les grouper par centaines voire par milliers, en parallèle.

Le prototype du groupe allemand pourrait enclencher des diodes électroluminescentes (DEL) et des petits moteurs électriques de 2,5 volts. Mais Infineon précise qu'il en est encore au premier stade de sa recherche et ignore quand ces commutateurs pourront être produits commercialement en grand nombre. Infineon présentera son travail scientifique à la Société allemande de physique le 12 mars, à Regensburg, près de Munich.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/040223/85/3nrky.html

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Matière
Matière et Energie
Du silicium dans la détection à ultrasons
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Des chercheurs américains ont mis au point un transducteur à ultrasons contenant du silicium, plus performant que ceux utilisés actuellement. Ce prototype pourrait avoir de multiples applications dans le domaine médical, comme pour la détection de tumeurs. Butrus Khuri-Yakub et ses collègues de l'Université de Stanford ont fabriqué un transducteur à ultrasons à base de silicium, et non de matériaux piézo-céramiques, aujourd'hui le plus souvent utilisés. . L'appareil est constitué de membranes en nitrure de silicium et de petits modules à base de silicium.

Le principe de ce dispositif est simple. Un signal électrique est appliqué entre la membrane et le module. Il induit des vibrations qui envoient des ondes sous forme d'ultrasons. Lorsque ces dernières rencontrent un obstacle, elles sont réfléchies et captées par le transducteur. Ces signaux électriques sont ensuite retranscrits sous forme d'images en 3D.

Le transducteur de Butrus Khuri-Yakub permet d'atteindre des fréquences plus élevées, et, par conséquent, une détection plus fine. En attendant que ce prototype fasse ses preuves, il est déjà utilisé aux Etats-Unis dans la recherche des plaques sur les parois des vaisseaux sanguins.

Science & Avenir :

http://permanent.nouvelobs.com/

Info-MICA : une mémoire de 1 Gb de la taille d'un timbre-poste
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

NTT a mis au point une mémoire d'une capacité de 1Gb dotée d'une structure en guide d'onde multicouche et basée sur la technologie d'holographie couche mince. La mémoire Info-MICA (Information-Multilayerded Imprinted Card) de la taille d'un timbre-poste (carre de 25 mm de cote et 2 mm épaisseur) est compose de 100 couches superposées entièrement en plastique. Les données a sauvegarder sont tout d'abord encodées en image 2D qui sont ensuite transcrite en hologramme par la technologie CGH (Computer Generated Hologram). L'hologramme est pour finir enregistre dans chaque couche de guide d'onde sous forme de motifs microscopiques concaves-convexes. Pour la lecture des données, un rayon laser focalise a extrémité d'une couche de guide d'onde fait apparaître l'image 2D sur un plan parallèle au guide d'onde. Cette image 2D est décode pour retrouver les données originales grâce a un capteur d'image. Les avantages de cette technologie sont :

-* une très haute densité de stockage

-* une taille très réduite et une faible consommation de courant

-* la mémoire peut être produite en masse a bas prix

-* la copie des données est très difficile

-* élément est complètement recyclable

Les différentes applications de ce type de mémoire sont les suivantes : remplacement des ROM en matériaux semiconducteurs car l'Info-MICA est petite et moins chère, utilisation pour la diffusion d'information en remplacement du papier, puisque la mémoire est peu chère et recyclable et enfin utilisation pour la diffusion de contenu multimedia comme des jeux, films ou musique grâce a la grande capacité de stockage et a la difficulté de reproduction des données. NTT prévoit de commercialiser la mémoire Info-MICA en 2005 au prix de 100 a 200 yen (0.77 et 1.5 euros). NTT commercialisera aussi un lecteur pour ces mémoires au prix de quelques milliers de yen. Enfin pour l'avenir, NTT veut augmenter la capacité de stockage des informations jusqu'a 10 Gb et développer une technologie pour rendre les mémoires Info-MICA réinscriptibles.

BE Japon :

http://www.adit.fr

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Espace
Espace et Cosmologie
Observation directe d'une étoile dévorée par un trou noir
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Deux observatoires, de l'Agence spatiale européenne et de la NASA, ont apporté mercredi les premières preuves qu'un trou noir supermassif avait frôlé une étoile et en avait avalé un morceau, la happant dans sa gigantesque force gravitationnelle. Ce phénomène d'étoiles détruites par des trous noirs, dont le nom scientifique est "rupture d'étoile par effet de marée", avait déjà été supposé, mais jamais prouvé de manière tangible, précisent la NASA et l'ESA au cours d'une annonce conjointe. C'est une puissante éruption de rayons X, l'une des plus violentes jamais détectées dans une galaxie, décelée au centre de la galaxie RX J1242-11, située à environ 700 millions d'années-lumière de la Terre, qui a attiré l'attention des astronomes des observatoires XMM-Newton (ESA) et Chandra (NASA).

Cette explosion "a été provoquée par du gaz provenant de l'étoile détruite, qui a été chauffée à plusieurs millions de degrés avant d'être avalée par le trou noir", explique l'ESA. Ce "phénomène spectaculaire", qu'on estime se produire une fois tous les 10.000 ans dans une galaxie donnée, est comparé au combat de David contre Goliath, "mais cette fois, David a perdu", selon Gunther Hasinger, de l'Institut Max Planck de Physique extraterrestre, en Allemagne. La malheureuse étoile, à peu près de la taille de notre soleil, avait dérivé près du trou noir après avoir frôlé une autre étoile. L'immense gravité du trou noir, dont la masse est estimée à 100 millions de fois celle de notre Soleil, a étiré l'étoile, une force similaire à celle de l'attraction lunaire provoquant les marées terrestres, jusqu'à la briser, en avaler à peu près 1%, et rejetant le reste dans l'espace.

AP :

http://fr.news.yahoo.com/040218/5/3njdw.html

Et la lumière fut dans l'Univers... Mais quand ?
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

D'après une étude américaine, la lumière aurait eu besoin d'au moins deux étapes pour éclairer notre cosmos. C'est grâce à l'étude de l'hydrogène, l'élément le plus abondant dans l'Univers (environ 75% de sa masse) et de son émission de lumière à une longueur d'onde donnée, que les astronomes peuvent mieux comprendre sa formation.

Situés au centre d'une galaxie, les quasars sont des objets particulièrement brillants. Certains d'entre eux sont assez éloignés de notre système solaire. Ils émettent 10 billions de fois autant d'énergie par seconde que le Soleil. Les premiers quasars furent découverts en 1960 grâce au télescope du mont Palomar, en Californie. Actuellement les astronomes ont répertorié plusieurs milliers de quasars. Selon les spécialistes, les quasars signaleraient des trous noirs géants, et leur dégagement important d'énergie serait dû à la matière qui tombe dans le trou noir. Compte tenu de leur très grand éloignement de la Terre, l'observation des quasars permet aux astronomes d'obtenir des informations sur la naissance et la jeunesse de l'Univers.

Abraham Loeb de l'Université d'Harvard à Cambridge (Etats-Unis) et son équipe ont utilisé les différentes couleurs d'émission de longueurs d'ondes des quasars et de l'hydrogène environnant, afin d'étudier l'apparition de la lumière dans l'Univers. Ils estiment que des étoiles massives qui n'ont vécu que quelques millions d'années après le Big Bang ont précédé les quasars. Selon Abraham Loeb, lors de la mort lente de ces dernières, l'hydrogène intergalactique, en se refroidissant, serait devenu opaque et ne serait redevenu transparent qu'avec l'apparition des quasars. Selon George Djorgovski, cette étude ne fait que confirmer la complexité avec laquelle notre univers s'est formé, et l'apparition de la lumière n'en est qu'une infime partie.

Science & Avenir :

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20040226.OBS4943.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
De l'eau potable pour tous
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Ashok Gadgil est chercheur au ministère américain de l'Energie, à Berkeley en Californie. Il a mis au point un purificateur d'eau aux rayons UV. L'eau à décontaminer est pompée et passe sous une lampe dont les rayons dénaturent l'ADN des pathogènes nocifs pour la santé. Les essais d'Ashok Gadgil se sont poursuivis de 1999 à 2003 au Mexique dans 60 petites communautés qui n'avaient jusque là aucun accès régulier à de l'eau potable pour subvenir à leurs besoins sanitaires et alimentaires.

Selon le chercheur, le système demande peu d'entretien et ses composants sont solides. "La lampe est la pièce avec la plus courte durée de vie, et elle peut fonctionner 10 000 heures d'affilée", a-t-il expliqué lors du congrès annuel de l'Association américaine pour l'avancement des sciences qui s'est conclu le 16 février à Seattle. Les coûts de 1,50 dollars américains par an sont essentiellement liés à l'énergie nécessaire pour pomper l'eau.

Les scientifiques réunis à l'occasion d'un symposium sur l'accès à l'eau potable ont rappelé qu'en 2000, l'Organisation des Nations Unies s'est donné pour objectif de doubler la proportion de la population mondiale ayant accès à l'eau potable d'ici 2015. "Si on tient compte de l'accroissement prévu de la population, cela signifie qu'il faudrait que 300 000 personnes de plus aient accès à de l'eau propre chaque jour pendant les 11 prochaines années", a expliqué Ashok Gadgil. A ce jour, environ 1,1 milliard de personnes à travers le monde n'ont accès à aucune source d'eau potable.




Cybersciences :

http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N3408.asp

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un vaccin expérimental à l'essai contre le cancer du poumon
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Un vaccin expérimental semble guérir certaines personnes du cancer du poumon et ralentit sa progression chez d'autres, selon les résultats d'une étude américaine prometteuse quoique limitée. L'étude a été menée sur 43 personnes atteintes de la forme la plus fréquente de cancer du poumon, le "cancer non à petites cellules". Trois patients vaccinés avec le vaccin GVAX n'ont pas été victimes de rechute pendant plus de trois ans, Le vaccin, qui est développé par les chercheurs du centre médical de l'Université Baylor de Dallas, est encore loin d'être commercialisé, si tant est qu'il le soit un jour. Les chercheurs espèrent toutefois obtenir l'agrément de l'Agence américaine du médicament (FDA) d'ici trois ans. La recherche a été financée en partie par Cell Genesys, un laboratoire pharmaceutique susceptible de commercialiser le vaccin. "Le résultat est très prometteur pour les personnes victimes de cancer non à petites cellules, un cancer souvent résistant à la chimiothérapie", selon le Dr John Nemunaitis, cancérologue de l'Université Baylor et qui a conduit l'étude.

Le cancer non à petites cellules est la première cause de décès aux Etats-Unis, responsable à lui seul de la mort de 150.000 personnes environ chaque année. Directement lié à la consommation de tabac, ce cancer est souvent difficile à traiter. Le traitement comprend généralement l'ablation de la tumeur suivie d'une chimiothérapie. Le traitement du cancer par la vaccination est une voie de recherche qui démarre. Contrairement aux vaccins traditionnels servant à prévenir une maladie, ces vaccins expérimentaux sont conçus pour traiter une affection déjà déclarée.

Dans cette étude, chaque patient a reçu dans la jambe et le bras une injection de vaccin contenant des cellules de ses propres tumeurs. Un gène baptisé CMCSF a été placé dans ces cellules de manière à aider le système immunitaire à les identifier comme cancéreuses. Quarante-trois personnes (10 à un stade précoce, 33 à un stade avancée) ont ainsi été vaccinées tous les quinze jours pendant trois mois, puis suivies pendant trois ans.

Le cancer du poumon a totalement disparu chez trois personnes arrivées à un stade avancé de la maladie dont deux avaient subi une chimiothérapie sans résultat, ce qui est presque toujours le cas quand la maladie est bien installée. Chez les autres, le cancer a cessé de s'étendre pendant une période allant de cinq mois à plus de deux ans pour certains. En revanche, chez les personnes à un stade précoce de la maladie, la vaccination n'a eu aucun effet. Cette étude est la première qui montre une rémission totale et longue du cancer du poumon, après stimulation du système immunitaire, constate le Pr Nemunaitis. Une approche similaire s'est montrée prometteuse dans le traitement du mélanome, le plus grave des cancers de la peau, et dans celui du cancer du rein.

Science Daily :

http://www.sciencedaily.com/releases/2004/02/040220075420.htm

Biospace :

http://www.biospace.com/news_story.cfm?StoryID=11717120&full=1

Bien dormir, une arme contre le cancer
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Mélatonine et cortisol. Une équipe de chercheurs californiens a découvert pourquoi ces deux hormones, fabriquées pendant le sommeil, peuvent accélérer le développement d'un cancer chez certains sujets victimes d'insomnies. Plusieurs études ont montré dernièrement, que les personnes atteintes d'un cancer et dont la vie sociale est particulièrement riche et dynamique, se " battent " mieux contre la maladie que d'autres, socialement moins entourées. Comment expliquer scientifiquement de telles différences? " Le sommeil pourrait en être la cause ", estiment le Dr David Spiegel et ses collègues, de l'Université de Stanford en Californie. Démonstration.

" Lorsque nous dormons, notre cerveau synthétise une hormone très importante, la mélatonine. Grâce à ses propriétés anti-oxydantes, elle détruit les radicaux libres responsables - on le sait - de dommages au patrimoine génétique des cellules. Ces derniers à leur tour, sont susceptibles de favoriser l'évolution d'un cancer. Rien d'étonnant donc, à ce que les insomniaques dont la synthèse de la mélatonine est très diminuée soient plus vulnérables. ", poursuit le chercheur. " La mélatonine diminue aussi la production d'oestrogènes au niveau des ovaires. Or ces hormones sexuelles jouent un rôle essentiel. Car dans de nombreux cancers du sein et des ovaires, elles favorisent la progression des tumeurs ".

Autre substance clé : le cortisol. " C'est au petit matin que sa concentration est la plus élevée. Agissant sur le coeur, il active également nos défenses immunitaires, en particulier les lymphocytes "T-tueurs", connus pour aider l'organisme à se débarrasser des cellules cancéreuses. Nous avons constaté que les femmes atteintes de cancer du sein, dont le cycle de production de cortisol est décalé vers l'après-midi en raison d'un sommeil dégradé, survivent moins longtemps à la maladie. "Une autre étude a aussi démontré que les femmes qui travaillent la nuit sont davantage sujettes au cancer du sein que les autres. Autant de données confirmant l'influence des troubles du sommeil sur l'évolution d'un cancer. Alors autant ne pas l'oublier, si les troubles du sommeil s'installent après l'annonce d'un diagnostic, un soutien psychologique doit pouvoir être envisagé.

Congrès annuel de l'AAAS :

http://www.eurekalert.org/aaasnewsroom/2004/index.php

Des bactéries et virus lumineux comme marqueurs tumoraux
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Des bactéries et virus émetteur de lumière, qui peuvent rendre visible les tumeurs et même les plus petites métastases: une technique qui pourrait révolutionner le diagnostic des cancers. Les chercheurs du centre de recherche de la Deutsche Forschungsgemeinschaft de Wurtzbourg, en coopération avec plusieurs chercheurs et entreprises allemands et américains, ont développé avec succès cette technique. Ils ont réussi sur un modèle murin a atteindre des tumeurs cancéreuses et a les illuminer. Ce procède, actuellement au stade de tests cliniques, s'appuie sur des bactéries génétiquement modifiées pour ne pas nuire a leurs Hôtes et pour émettre une lumière bleue-verte. Injectée par piqûre, elles se dispersent ensuite dans le corps, et sont en quelques jours éliminées par le système immunitaire. Seules les bactéries présentes dans les tumeurs cancéreuses sont protégées du système immunitaire, ou elles peuvent alors survivre et se reproduire. A l'aide d'une camera spéciale, les tumeurs et métastases peuvent être détectées comme surfaces bleues-vertes. Un des avantages de cette méthode est sa haute sensibilité: sur les modèles murins, des métastases de moins d'un millimètre ont été détectées. La persistance de la coloration pendant plusieurs semaines pourrait éventuellement être utilisée comme indicateur de efficacité des traitements. Une utilisation thérapeutique de ce procède est en outre envisageable: les bactéries ou virus pourraient être génétiquement modifiés afin de synthétiser une substance active dans la tumeur.

BE Allemagne :

http://www.adit.fr

Avancée dans la compréhension des leucémies
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Une grande partie des patients atteints d'une forme incurable de leucémie (myélome multiple) possèdent le même type d'anomalies cellulaires spécifiques, selon des chercheurs américains. Ils publient leurs travaux dans la revue Cancer Cell. Une lueur d'espoir pour les malades. Louis Staudt et ces collègues de Institut national américain du cancer ont réalisé des analyses génétiques des cellules tumorales de patients atteints de myélome multiple. Les chercheurs ont constaté que l'oncogène c-maf, impliqué dans le mécanisme de la maladie, était sur-exprimé dans plus de la moitié des cellules tumorales étudiées. En outre, contrairement aux autres oncogène, c-maf augmente les interactions entre les cellules normales et les cellules cancéreuses.

Les travaux de Louis Staudt permettent de mieux comprendre l'action de certains gènes sur la prolifération des cellules cancéreuses et d'envisager de nouvelles voies de traitement. Les leucémies ou cancers du sang sont des affections malignes. Elles peuvent être aiguës ou plus fréquemment chroniques. Elles ont pour origine des mutations génétiques qui bloquent l'apoptose(mort cellulaire) des globules blancs du sang. Ces derniers prolifèrent au détriment des autres cellules sanguines. Même si les globules blancs ou lymphocytes jouent un rôle important dans la défense immunitaire de l'organisme, leur multiplication anarchique engendre un dysfonctionnement. Pour soigner les leucémies, les médecins ont le plus souvent recours à la radiothérapie et la chimiothérapie. Plus efficace, la greffe de moelle osseuse, n'est envisagée que pour les patients âgés de moins de 50 ans.

Cancer Cell :

http://www.cancercell.org/content/article/abstract?uid=PIIS1535610804000194

Pourquoi le cholestérol HDL est le "bon"
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Le cholestérol "HDL", connu sous l'appellation de "bon cholestérol", serait un facteur de protection contre les maladies vasculaires. Ce phénomène, en grande partie inexpliqué a ce jour, a récemment été élucide par un groupe de scientifiques germano-japonais. Les chercheurs ont constate que le HDL est un régulateur jouant un rôle décisif dans le tonus vasculaire. En effet, le HDL stimule la formation et la libération du monoxyde d'azote (NO) hors des cellules endothéliales, cellules qui tapissent les parois internes des vaisseaux sanguins. Pour ce faire, le HDL se lie a un récepteur de la paroi de ces cellules. Des que le NO est libère, les cellules musculaires des couches profondes des parois vasculaires se relâchent et les vaisseaux se dilatent. Lors de carences en HDL, le NO est forme en moindre quantité, et le relâchement des vaisseaux ne se produit pas. Les parois vasculaires se modifient et forment progressivement un terrain favorable au développement de artériosclérose. Ces derniers progrès, comprenant notamment et l'identification des molécules actives du HDL dans le phénomène de libération de NO, pourraient être exploites par l'industrie pharmaceutique a des fins de production médicamenteuse.

BE Allemagne :

http://www.adit.fr

Synthèse d'un ADN non naturel
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Université de Floride :

http://www.napa.ufl.edu/2004news/artificialdna.htm

Des chercheurs américains ont utilisé des enzymes de virus pour synthétiser une molécule d'ADN à partir de bases artificielles. Ce nouveau type de molécule de la vie pourrait avoir de grandes applications dans le domaine médical. L'acide désoxyribonucléique ou ADN est une chaîne de petits modules qu'on appelle des bases. Dans la nature, il existe 4 bases qui s'apparient par paires spécifiques. L'assemblage de ces dernières se fait grâce à une enzyme baptisé ADN polymérase, qui ne reconnaît que les bases naturelles. Steven Benner et ses collègues de l'Université de Floride à Gainsville (Etats-Unis) ont utilisé une enzyme issue du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pour synthétiser des molécules d'ADN non naturel. Ils ont ainsi obtenu des molécules de vie à partir de bases synthétiques. Ces dernières permettent de créer une molécule plus solide et plus résistante aux températures élevées.

Steven Benner a aussi constaté que cette enzyme permettaient de faire des copies multiples de la molécule artificielle d'ADN grâce à la PCR (Polymerase Chain Reaction), sorte de photocopieuse à ADN. Jusqu'à présent les scientifiques avaient recours à des modifications génétiques pour que l'ADN polymérase naturelle reconnaissent ces différentes bases. Ce procédé est particulièrement fastidieux et ne permet pas toujours d'obtenir le résultat escompté. Les résultats de Steven Benner permettent d'envisager de nouvelles voies de recherches autant dans le domaine des biotechnologies que dans le domaine médical. "Ce que nous avons réussi à créer n'existe pas dans la nature, du moins sur la terre car il est possible que nos molécules d'ADN synthétique constitue le base d'une forme de vie extraterrestre sur d'autres planètes où l'ADN serait constituée à partir d'un plus grand nombre de base." souligne Steven Benner.

“C'est un formidable bond en avant", souligne Christopher Switzer, qui a participé au début de ces recherches, il y a 10 ans et occupe à présent le poste de Directeur du Département de chimie à l'Université De Californie. "Ces résultats sont enthousiasmants“ souligne pour sa part Joseph Piccirilli, qui a également participé aux premières recherches et est à présent chercheur à l'Institut Howard Hughes de Chicago. Et le chercheur d'ajouter "Une passerelle nouvelle et pleine de promesses vient d'être jetée entre la chimie et la biologie"

Brève rédigée par @RT Flash

Des cellules souches découvertes dans le cerveau humain
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Des cellules souches neuronales, sur lesquelles sont fondé des espoirs de régénérer les neurones, ont été découvertes dans le cerveau humain adulte, selon des travaux américains. Le cerveau de l'homme adulte ne peut pas renouveler ses neurones vieillissants ou remplacer ceux qui sont morts ou endommagés. Cette incapacité à renouveler son stock de neurones ne serait pas inexistante, mais bloquée. En quelque sorte, ces cellules souches adultes seraient au chômage.

"Les cellules souches neuronales font l'objet d'un fort intérêt en raison des espoirs de s'en servir pour remplacer des neurones endommagés ou détruits, par exemple lors d'un traumatisme ou d'une attaque cérébrale, ou encore d'une maladie neuro-dégénérative comme le Parkinson", souligne Pasko Rakic (New Haven, Connecticut) dans un commentaire dans Nature. Arturo Alvarez-Buylla (Université de Californie, San Francisco) et ses collègues ont travaillé à partir de plus d'une centaine d'échantillons de tissu cérébral prélevés au cours d'opérations chirurgicales et d'autopsie.

Les prélèvement faits au niveau d'une des cavités du cerveau, le ventricule cérébral latéral, contiennent des cellules souches neuronales, ont-ils découvert. Mises en culture in vitro, elles sont en effet non seulement capables de se multiplier, mais aussi dans des conditions adéquates, de se différencier en neurones. En revanche, leur capacité à renouveler les neurones se semble pas fonctionner in vivo, selon l'étude.

En outre, le courant de migration de ces cellules souches observé chez les souris, qui leur permet de quitter leur zone d'origine pour aller se transformer ailleurs en neurones, n'existe pas chez l'homme, selon l'étude. Chez la souris, cette migration de cellules souches vers une région du cerveau impliquée dans l'odorat (le bulbe olfactif) permet de générer des milliers de nouveaux neurones chaque jour. Cette absence de mouvement migratoire expliquerait un sens de l'odorat beaucoup moins développé chez les humains.

En fait, un mouvement de précurseurs de neurones semble présent en début de vie pour disparaître dans l'enfance, relève le neurobiologiste Rakic. Le blocage migratoire pourrait être, suggère-t-il, le "résultat d'une adaptation de l'espèce pour garder une vie entière des populations de neurones et toute leur expérience accumulée". Pour tirer partir du potentiel pour la médecine régénérative de ces cellules "dormantes", les chercheurs devront déchiffrer les mécanismes contrôlant leur sort.

Nature :

http://www.nature.com/nsu/

Une seule cellule nerveuse fait bouger la moustache... du rat
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

Contrôler la moustache d'un rat avec une seule cellule nerveuse, c'est ce que viennent de réussir des chercheurs européens, selon la revue scientifique britannique Nature, paraissant jeudi.Contrôler les mouvements de poils de rongeurs peut paraître futile, mais ce travail pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre le mouvement physique dans l'espoir de le restaurer chez les paraplégiques, selon la revue. Michael Brecht (Max-Planck-Institute, Heidelberg, Allemagne) et une équipe londonienne sont parvenus, à l'aide d'un mini-courant électrique (5 nano-ampères) et d'une minuscule électrode, à stimuler de simples neurones dans le cortex moteur des animaux. Ce qui constitue un progrès technique car jusque là, selon Nature, les tentatives se bornaient à stimuler des groupes de cellules nerveuses. Un poil est doté d'un petit muscle, dit horripilateur chez l'humain. Quand le muscle se contracte, le poil bouge, se redresse (effet chair de poule chez l'humain). Ces résultats pourraient aider ceux qui travaillent à développer des interfaces cerveau-ordinateur transformant les "pensées" en mouvements contrôlés.

Nature du 19-02-04 :

http://www.nature.com/nature/

L'altruisme mieux compris
Samedi, 28/02/2004 - 00:00

L'empathie est la faculté d'éprouver des émotions pour autrui, y compris de la douleur. Cet élément très important dans notre environnement social est le moteur de nos relations avec les autres. L'empathie nous permet aussi de mieux anticiper les actions des autres. Une étude menée par Tania Singer, de l'Institut de neurologie de College University à Londres (Royaume-Uni), démontre pour la première fois qu'une région spécifique du cerveau «s'allume» quand on éprouve de la douleur pour autrui. Les chercheurs ont successivement placé seize femmes dans un appareil d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique nucléaire (IRMf) qui utilise le débit sanguin cérébral pour cartographier le cerveau. «Nous avons d'abord choisi des femmes parce qu'elles sont réputées pour éprouver plus d'empathie que les hommes», indique Tania Singer. Désireuse de prouver l'altruisme humain, elle précise qu'une prochaine étude masculine nous réservera peut-être des surprises.

Ces femmes, donc, étaient venues avec leur partenaire. Elles ont subi une courte douleur induite par une électrode sur la main. Puis leurs partenaires en recevaient une à leur tour. Une réaction dans la même région du cerveau s'est présentée chez la personne soumise au scanner au moment où elle souffrait et quand son partenaire avait mal. Il s'agit de la région affective du cerveau située dans une partie antérieure de cet organe : le cortex cingulaire antérieur et l'insula antérieur. Dans l'étude, les femmes qui présentaient la plus forte manifestation d'empathie montraient aussi la plus grande activité dans ces régions affectives du cerveau.

D'autres régions sensorielles du cerveau s'activaient seulement quand la douleur était perçue par la personne soumise au scanner, mais pas lorsqu'elle souffrait pour son partenaire. Celles-ci se situent dans les régions sensorielles qui impliquent les cortex somatosensoriels primaire et secondaire. Ces régions codent pour une source de douleur sur le corps. Ici sur la main droite. Et codent aussi pour d'autres stimuli tactiles comme le toucher. «Le travail est intéressant parce qu'il implique l'existence d'un cerveau social et d'une conscience partagée de son propre corps et de celui de l'autre», confirme Stanislas Dehaene, directeur de recherches de l'Inserm-CEA. «Nous partageons la souffrance des autres dans notre propre chair... Et dans notre cerveau !» Des études montrent aussi que les lésions cingulaires peuvent réduire la conscience de la douleur, et donc la souffrance : le patient rapporte que la douleur est toujours présente mais qu'elle ne le gêne plus. De plus, l'effet placebo peut aussi moduler l'activité cingulaire et la conscience de la douleur. Grâce à ces recherches, il est permis d'espérer réduire un jour significativement les effets de la douleur.

Figaro :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20040220.FIG0311.html

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