RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 234
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 14 Mars 2003
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Egalement dans ce numéro
TIC
Record de vitesse de transmission de données sur internet
Internet tuera-t-il la télé ?
Couverture de la population en haut débit : les quinze départements les mieux dotés
Intel mise sur Centrino et le Wi Fi pour construire le bureau mobile
Lancement sur le marché du premier magnétoscope numérique de poche
Matière
Kodak livre son premier appareil à écran "organique"
L'électronique, une aide technique pour les personnes handicapées.
Toute une bibliothèque sur une puce grâce aux mille-feuilles nanoscopiques
Espace
Douze nouveaux satellites découverts autour de Jupiter
Terre
Au rythme actuel, 50% de la population mondiale manquera d'eau en 2025
Vivant
Réduire de moitié les maladies cardio-vasculaires ? C'est possible !
L'aspirine efficace pour la prévention du cancer colorectal
Une étape importante vers le traitement la maladie de Creutzfeldt-Jakob
Une mobilisation sans précédent contre le cancer du sein
Accident cardiaque et sommeil : une relation inattendue
Eponges et ciones contre la tuberculose
Un modèle animal des troubles de la schizophrénie
Edito
Irak : La France et les Etats-Unis doivent déposer, ensemble, une résolution devant l'ONU



Quel malentendu ! Depuis le 11 Septembre 2001, George W. Bush s'est lancé dans une impitoyable chasse à l'Homme. N'ayant pas encore pu mettre la main sur Ben Laden, ce qui n'est peut-être plus que l'affaire de quelques jours, selon les dernières informations nous venant du Pakistan, le Président des Etats-Unis a retourné sa vindicte contre Saddam Hussein. Mais la grande différence entre Ben Laden et Saddam Hussein, même si l'un et l'autre sont aussi cruels et barbares, est que le second est à la tête d'un Etat qui a sa place dans le concert des Nations, et même une place bien singulière dans l'échelle mondiale des valeurs pétrolières. Les règles du Far West ne peuvent pas être transposées, heureusement, dans les relations entre états. Et c'est là que nous nous sommes installés dans le malentendu. Pour assouvir sa soif de chasse à l'homme, le Président Bush a accepté, non sans réticence, il faut s'en souvenir, de l'habiller, au travers de la résolution 1441 votée à l'unanimité par le Conseil de Sécurité, d'une exigence de désarmement de l'Irak imposée par toutes les Nations du Monde. Ainsi, semaine après semaine, depuis bientôt trois mois, les Nations Unies refusent la guerre parce que Saddam Hussein ayant compris, il y a longtemps déjà, ce malentendu entre les USA et le reste du Monde, lâche selon un scénario bien établi, les armes qu'il peut laisser détruire. Nous en sommes, actuellement, à la destruction de missiles. A raison de deux à quatre missiles par jour, et en présence de caméras du Monde entier qui prennent quotidiennement des images des camions qui les transportent, cette destruction qui nous donne bonne conscience aura pris deux semaines au moins. Alors que tout aurait pu et aurait dû être détruit en une seule journée... Après l'épisode des missiles, nous allons maintenant entrer dans celui des drones : des avions sans pilote, pouvant transporter des armes chimiques ou bactériologiques, dont l'existence a été révélée par les inspecteurs vendredi dernier aux membres du Conseil de sécurité, et dont l'autonomie serait de 900 Km, dépassant largement la portée limite autorisée. Comment pourrions-nous savoir quand l'Irak sera réellement désarmé? Il nous faut sortir de toute urgence de ce malentendu car s'il a protégé le Monde de la guerre, depuis bientôt deux mois, il y a de forts risques qu'il devienne inopérant dans ces tout prochains jours. Comme le Président Jacques Chirac l'a laissé entendre pour la première fois, lundi dernier, lors de son intervention à la télévision, en disant que le régime irakien ne résistera pas à la transparence apportée par le désarmement, il faut que les Nations Unies s'accordent sur le droit d'ingérence, tel que le Monde l'a déjà mis en oeuvre avec succès dans l'ancienne Yougoslavie, pour dire clairement et sans ambages, que les Nations Unies ne veulent plus du régime irakien. La France et les Etats-Unis, dans un même élan, devraient présenter, dans ces prochaines heures, une nouvelle résolution devant le Conseil de Sécurité par laquelle les Nations Unies laisseraient un mois, jour pour jour, au régime Irakien et à Saddam Hussein pour abandonner les affaires et accepter l'exil. En échange de ce retrait total du régime Irakien, les Nations Unies prendraient solennellement la décision de lever immédiatement l'embargo qui fait tant souffrir le Peuple Irakien depuis 12 ans. Ce comportement altier des Nations Unies apporterait une large bouffée d'air dans cette atmosphère irrespirable qui, peu à peu, a étendu son lourd manteau sur le Monde, depuis quelques semaines. Cette sortie "par la grande porte" proposée au régime Irakien : « Je me sacrifie pour faire le bonheur de mon peuple » pourrait être un facteur incitatif qui favoriserait une prise de décision, enfin favorable, de Saddam Hussein. Par contre, la résolution qui devrait être présentée, toutes affaires cessantes par les Etats-Unis et la France, devrait clairement affirmer, dès maintenant, que les Nations Unies prendraient toutes les mesures pour éliminer le régime irakien si celui-ci ne s'était pas retiré dans un mois. Cette élimination qui irait jusqu'à la disparition physique des dirigeants irakiens, si ceux-ci ne voulaient pas obtempérer à la demande unanime des Nations Unies, s'exercerait dans le cadre du droit d'ingérence et non pas au travers d'une déclaration de guerre à l'ensemble du Peuple Irakien. Il s'agit, en premier lieu, d'épargner au peuple irakien, qui a déjà subi 25 ans d'une épouvantable dictature et 200 000 morts pendant la guerre de 1991, de nouvelles souffrances totalement inutiles et injustifiées. Ce sont alors des opérations de commandos parfaitement ciblées utilisant toutes les armes dites "intelligentes" d'élimination individuelle sélective, ne faisant pas (ou peu) de mort parmi les populations civiles et innocentes qui devraient être menées et non pas des opérations massives de bombardements et de pénétrations aveugles de chars. Pour la Paix, il est urgent que les Nations Unies empruntent cette voie nouvelle menant vers l'espérance. S'il n'en était pas ainsi, il serait à craindre que le malentendu entre le Président Bush et les Nations Unies perdure et que la guerre soit déclarée dans quelques jours. La situation de la France et de tous les Pays qui se battent depuis plusieurs semaines pour le respect du Droit International pourrait alors devenir rapidement intenable. En effet, l'opinion mondiale qui est actuellement massivement derrière notre Pays dans sa défense courageuse de la Paix, pourrait brutalement se retourner si en quelques jours, comme nous devrions l'espérer, le régime irakien était mis à terre. Il suffirait alors dans les heures qui suivraient la mort de Saddam Hussein que le Président Bush annonce solennellement à la télévision que les Etats-Unis viennent d'arrêter Ben Laden pour que la France et tous les Pays ayant défendu le Droit International soient échec et mat. Le coup serait alors dur non seulement pour notre Pays, mais aussi pour l'Europe et même l'ensemble de l'Occident, car cette terrible crise aurait alors révélé entre les principales démocraties du Monde, des lézardes qui pourraient mettre à bas l'ensemble de l'édifice.

René TREGOUET

NOTA : Chers lecteurs d'@RTFlash et d'@Acropolitis, ( http://www.

tregouet.org/lettre/index.html et (http://www.tregouet.org/

lettre2/index.html), à titre exceptionnel, et pour la première fois depuis la création de mes deux lettres hebdomadaires, c'est le même éditorial que vous lirez les uns et les autres. J'ai également décidé, tout à fait exceptionnellement, d'avancer leur jour de parution. En raison de la gravité de la situation actuelle, et de l'urgence des décisions à prendre, vous qui êtes des dizaines de milliers à me lire, chaque semaine, si vous pensez que cette proposition d'une nouvelle résolution présentée par les Etats-Unis et la France est pertinente, faites le savoir autour de vous en renvoyant d'un simple clic, à tous vos amis, ce texte d'espérance. Si vous avez des suggestions ou des remarques à me faire, sachez que vous pouvez le faire, sans retenue, en m'adressant des messages à tregouet@senat.fr

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Record de vitesse de transmission de données sur internet
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Des chercheurs d'un centre de recherche affilié à l'université de Stanford ont affirmé avoir trouvé un moyen d'envoyer des données par internet plus de 3.500 fois plus vite qu'avec une connexion haut débit traditionnelle. Cette découverte établit un record de vitesse de transmission via internet trop élevé pour les ordinateurs actuels, mais pourrait ouvrir la voie au partage et à l'envoi d'importantes bases de données dans le monde entier, ont estimé vendredi les chercheurs. Lors d'une expérience récente, une équipe de scientifiques du Stanford Linear Accelerator Center, du California Institute of Technology, de l'institut de recherches néerlandais NIKHES et de l'université d'Amsterdam ont envoyé l'équivalent de quatre heures de films DVD sur plus de 11.000 kilomètres de lignes en fibres optiques en moins d'une minute. Les données non compressées ont été envoyées à une vitesse de 923 megabits par seconde pendant 58 secondes entre Sunnyvale, en Californie et Amsterdam via Chicago. Les conclusions de cette expérience pourraient être appliquées à des réseaux dans la prochaine ou les deux prochaines années par les scientifiques travaillant dans le domaine de la physique des particules, a estimé Les Cottrell, vice-directeur des services informatiques du Stanford Linear Accelerator Center. "Les gens n'auront plus besoin d'envoyer des avions entier de paquets autour du monde", a déclaré Cottrell. "Cela attire l'attention (...) sur les changements radicaux qui pourraient survenir dans la façon dont nous menons des recherches scientifiques et la façon dont nous travaillons aujourd'hui", a-t-il expliqué. "Des scientifiques pourront réellement collaborer sans avoir besoin de quitter leurs domiciles."

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/030308/85/33270.html

Internet tuera-t-il la télé ?
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Une enquête de l'institut RoperASW, pour le compte d'AOL, indique que les Français connectés sont parmi les champions d'Europe du temps consacré au surf. Avec 8 h 45 par semaine, ils font mieux que les Anglais et les Allemands, respectivement connectés pendant 7 et 4 heures. Et ce chiffre devrait encore progresser dans les années à venir. Question : où prennent-ils tout ce temps ? Font-ils moins de shopping, moins de sport, dorment-ils un peu moins chaque nuit pour pouvoir surfer, consacrent-ils moins de temps aux repas, au travail ? Sur ce point, il n'existe pas d'enquête en France. Aux Etats-Unis, où plus de 71 % de la population surfe, le temps passé sur le Net le serait au détriment de la télévision. Un rapport récemment publié par l'université de Californie établit en effet un parallèle entre le nombre d'heures passées sur Internet et la baisse d'audience de la télévision. Il révèle que plus les internautes américains sont connectés à Internet (le temps passé était en progression de 11 % en 2002) moins ils regardent la télévision. Ainsi, l'année dernière, un individu non connecté a passé en moyenne 16 heures par semaine devant sa télévision, contre 11 heures seulement pour un connecté. Les chiffres démontrent aussi que plus l'expérience d'Internet est ancienne, plus la télévision est délaissée. Et la tendance est encore plus forte avec le haut débit. Quant aux enfants, ils sont tout autant touchés par le phénomène : un tiers d'entre eux passe moins de temps devant la télévision depuis qu'Internet est entré dans le foyer familial. Cette étude confirme ce qui était déjà perçu dans le rapport de l'année précédente : la télévision aux Etats-Unis a amorcé un vrai déclin au profit d'Internet. Et ce déclin est comparable à celui de la radio au moment où la télévision est entrée dans les foyers. En France, l'institut Médiamétrie n'a rien noté de tel. Bien au contraire, il constate que l'audience télé progresse depuis 10 ans. A croire que les internautes français rognent sur tout pour prendre le temps de surfer, sauf sur la télé. A moins que, lassés de cette passivité imposée, ils ne la délaissent simplement des yeux pour s'activer sur le Net. Après tout, on peut surfer sur Internet la télé allumée, non ?

OINet : http://www.01net.com/article/203679.html

Rapport 2003 de l'UCLA :

http://www.ccp.ucla.edu/pdf/UCLA-Internet-Report-Year-Three.pdf

Couverture de la population en haut débit : les quinze départements les mieux dotés
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Rang ADSL Câble BLR

1 Paris Paris Paris

2 Hauts-de-Seine Rhône Hauts-de-Seine

3 Seine-Saint-Denis Hauts-de-Seine Seine-Saint-Denis

4 Val-de-Marne Bas-Rhin Val-de-Marne

5 Val-d'Oise Moselle Bouches-du-Rhône

6 Yvelines Val-de-Marne Seine-Maritime

7 Essonne Alpes-Maritimes Loire-Atlantique

8 Rhône Yvelines Rhône

9 Territoire de Belfort Bouches-du-Rhône Haute-Garonne

10 Haute-Garonne Loire Alpes-Maritimes

11 Bouches-du-Rhône Haut-Rhin Gironde

12 Alpes-Maritimes Meurthe-et-Moselle Bas-Rhin

13 Corse du Sud Seine-Saint-Denis Yvelines

14 Hérault Doubs Indre-et-Loire

15 Moselle Territoire de Belfort Calvados

16 Meurthe-et-Moselle Nord Haut-Rhin

17 Nord Hérault Isère

18 Var Haute-Vienne Puy-de-Dôme

19 Haut-Rhin Gironde Nord

20 Pyrénées-Orientales Pas-de-Calais Marne

21 Loire Haute-Garonne Val-d'Oise

22 Pyrénées-Atlantiques Vaucluse Meurthe-et-Moselle

23 Pas-de-Calais Pyrénées-Atlantiques Ile-et-Vilaine

24 Seine-Maritime Essonne Hérault

25 Bas-Rhin Marne Loire

26 Haute-Corse Charente Essonne

27 Loire-Atlantique Côte-d'Or Somme

28 Gard Indre-et-Loire Moselle

29 Côte-d'Or Puy-de-Dôme Seine-et-Marne

30 Marne Val-d'Oise Orne

JDNet :

http://www.journaldunet.com/cc/02_equipement/equip_hautdebit_fr.shtml

Intel mise sur Centrino et le Wi Fi pour construire le bureau mobile
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Le 12 mars, Intel présente Centrino, une architecture pour ordinateurs portables et de poche. Rappelons qu'elle se compose d'un processeur cadencé à 1,4, 1,5 ou 1,6 GHz et d'un jeu de composants mettant en oeuvre la norme de communication WiFi. Moins rapide que le Pentium 4, ce processeur est également moins gourmand en énergie, assurant ainsi une plus longue autonomie aux portables. Selon le site d'informations en ligne news.com, des PC portables équipés de Centrino seront disponibles ces jours-ci auprès des principaux fabricants à partir de 1 500 dollars. Leur autonomie sera de l'ordre de l'ordre de 5 à 8 heures. Quelle est la population ciblée par ces nouveaux terminaux communicants ? En premier lieu, les travailleurs nomades intéressés par la possibilité d'accéder à distance au système d'information de leur entreprise. Et c'est logique : le positionnement des futurs terminaux Centrino est le même que celui de la technologie WiFi, c'est-à-dire résolument professionnel. En témoignent les annonces faites sur ce thème à Cannes lors du dernier 3GSM World Congress 2003 par les opérateurs mobiles français. Mais le ralliement du public professionnel à WiFi et aux terminaux Centrino est suspendu à la disponibilité d'une offre logicielle autorisant une telle utilisation à distance du système d'information des entreprises. Il y a là un marché pour les éditeurs de logiciels. Un marché qui intéresse visiblement Iona, spécialiste des technologies objets Corba qui a annoncé le 10 mars 2003 la sortie, prévue pour la fin du mois, de Mobile Orchestrator, une plate-forme logicielle qui vient compléter les terminaux Centrino. Développée en partenariat avec Intel, elle fonctionne de la façon suivante : dans un premier temps, elle permet d'adapter les informations, documents et applications issus du système d'information au format du terminal. L'utilisateur travaille donc hors-ligne sur ces applications et documents. Et lorsque le logiciel détecte un réseau mobile ou WiFi, une synchronisation sécurisée avec les applications et bases de données est alors effectuée automatiquement. L'idée est donc d'éviter au travailleur nomade la contrainte d'être connecté en permanence au système d'information de son entreprise, ce qui impose d'être proche d'un point d'accès à un réseau mobile ou WiFi. Outre ce partenariat avec Iona, Intel développe une stratégie d'investissement dans des start-up spécialistes de WiFi, qu'il s'agisse d'entreprises fabriquant du matériel, éditant des logiciels ou de fournisseurs d'accès. Quatre nouvelles entreprises en ont profité, a annoncé le fondeur, ce qui porte à sept le nombre de jeunes pousses soutenues spécialistes de WiFi ayant bénéficié de ses largesses. Au total, Intel prévoit d'investir 150 millions de dollars dans des start-up afin de constituer une offre complète de produits et services. Par ailleurs, en décembre, le fondeur s'est associé à AT&T et IBM pour créer une filiale commune, Cometa Networks, dont la vocation est de créer un réseau WiFi sur le territoire américain en installant des points d'accès dans les lieux publics tels que magasins, restaurants, hôtels... (voir édition du 6 décembre 2002). A cela s'ajoute la campagne de promotion de Centrino qui devrait être comparable à celles des Pentium, soit plusieurs centaines de millions de dollars. Bref, il est clair qu'une partie de l'avenir d'Intel se joue avec Centrino.

Vunet : http://www.vnunet.fr/

Lancement sur le marché du premier magnétoscope numérique de poche
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Fans de cinéma, fous du caméscope ou férus de nouvelles technologies, désormais où que vous soyez, vous pourrez regarder des films, des courts-métrages, des vidéos amateurs -bref, n'importe quel produit vidéo- grâce au premier magnétoscope numérique... de poche. La société Archos, spécialisée dans les plateformes de loisir mobiles pour des utilisateurs nomades, lance sur le marché de la photo et de la vidéo numérique une nouvelle gamme de produits PVR (Personal Video Recorder), qui présentent une avancée majeure: leur taille réduite à l'extrême. La plate-forme multimédia "JukeBox Multimedia 120" et son accessoire, le "JBM Digital Video Recorder", permettent d'enregistrer et de diffuser des images issues de n'importe quelle source vidéo (télévision, camescope, ordinateur). Miniaturisés au maximum, ces lecteurs-enregisteurs de vidéo numérique pourraient connaître d'ici quelques années le même succès que le baladeur dans les années 80. "J'ai vu la première version (Jukebox Multimedia 20) il y a quelques mois et effectivement, c'est assez bluffant, et pourtant, à l'époque, on pouvait seulement lire", déclare à l'Associated Press Christophe Rodriguez, journaliste au magazine "PC Expert". Désormais, "dans n'importe quel endroit, de n'importe où, on peut regarder un film, et la qualité est extraordinaire. On pourra mettre ses vidéos de vacances dans un baladeur", ajoute-il. Le "JukeBox Multimedia 120" (290g) ressemble à une grosse télécommande -avec écran couleur LCD- sortie tout droit d'une série de science-fiction, mais au delà ses apparences un peu kitsch, l'appareil est une pure merveille technologique. Figurent à son actif, un lecteur vidéo haute résolution, un lecteur/enregisteur de MP3, un appareil photo et une caméra numériques intégrés, ainsi qu'un système de sauvegarde et de stockage d'une capacité de 20 Giga. Sans compter une autonomie de batterie de sept heures et un interface (USB 2.0) permettant un transfert des données à la vitesse grand V. S'y ajoute désormais le module "JBM Digital Video Recorder" (45g), qui transforme le "Jukebox" en véritable magnétoscope numérique de poche, permettant d'enregistrer directement en MP4 près de 80 heures de vidéo à partir d'une télévision ou d'un caméscope. L'ensemble diffusera la plupart des films MP4 (AVI, MPEG4, DivX) avec une qualité d'image proche du DVD... Quant au prix de cette plate-forme multimédia miniature, il n'est pas encore accessible à tous: près de 700 euros (cartes mémoires non comprises). Quelques inconvénients demeurent aussi: l'écran, trop petit au goût des cinéphiles, les risques de piratage accrus et... les éventuels accidents de circulation provoqués par son utilisation intempestive au volant.

AP : http://fr.news.yahoo.com/030310/5/335hu.html

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Matière
Matière et Energie
Kodak livre son premier appareil à écran "organique"
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Le fabricant américain Eastman Kodak vient de présenter un appareil photo numérique équipé d'un écran à diodes électroluminescentes organiques (OLED), le LS633. Il s'agit du premier appareil photo intégrant cette technologie OLED. L'appareil photo, qui sera disponible en Europe en avril, dispose ainsi d'un écran couleur à matrice active de 55,9 mm de diagonale (2,2 pouces). Il est 30% plus large que le modèle précédent (un écran à cristaux liquides LCD) de la gamme EasyShare, qui mesurait 45 mm (1,8 pouces). Enfin, il s'agit du premier appareil photo à écran OLED à "matrice active" (offrant une meilleure luminosité dans les angles). D'autres produits sont déjà sortis avec des écrans OLED, mais à matrice passive uniquement. Les écrans OLED, de plus en plus utilisés, sont considérés comme les successeurs des écrans à cristaux liquides (LCD). Ils ne nécessitent pas de système de rétroéclairage, incontournable dans un écran LCD à matrice active. Les OLED génèrent en effet leur propre luminosité sous tension, une caractéristique synonyme d'économie d'énergie et de gain de place dans l'appareil. Ce qui, dans le cas du LS633, permet d'augmenter la taille de l'écran et de diminuer son épaisseur de près de 50% par rapport à son équivalent LCD. Selon la société d'études Display Search, le marché des écrans OLED devrait passer de 112 millions de dollars dans le monde en 2002, à 3,1 milliards de dollars en 2007. La technologie sera notamment plébiscitée par les produits d'imagerie numérique en 2003, estime Dan d'Almeida, vice-président responsable des ventes et du marketing de Kodak. Selon lui, en 2004 et 2005, de plus en plus de téléphones portables disposeront d'écrans à matrice active. OLED se popularisera dans les écrans de plus grande taille en 2006 et 2007.

ZDnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2131395,00.html

L'électronique, une aide technique pour les personnes handicapées.
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

2003 est l'année Européenne du Handicap. Le magazine Electronique Pratique s'est associé à cet évènement en réunissant, dans un dossier spécial, une série de montages en mesure d'améliorer l'autonomie des personnes en situation de handicap. Les aides techniques électroniques restent encore très onéreuses et souvent inaccessibles en raison d'importants coûts de développements associés à une distribution et un marché limité. C'est pourquoi cette revue a eu l'heureuse initiative de proposer, dans son numéro de mars 2003, certaines applications afin de les rendre disponibles au plus grand nombre grâce à la construction amateur. Ces montages pourront également servir à vérifier la validité d'un choix d'aide technique en préambule à l'acquisition du modèle aux caractéristiques similaires présent sur le marché. Electronique pratique reversera 0,50 euros à l'Association des Paralysés de France par exemplaire vendu. (sur l'ensemble des ventes en kiosque France Métropolitaine hors frais de distribution et TVA 2,1 %).

Electronique pratique : http://www.electroniquepratique.com

Toute une bibliothèque sur une puce grâce aux mille-feuilles nanoscopiques
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Le stockage magnétique à ultra haute densité s'obtient actuellement en utilisant une couche continue des grains ferromagnétiques dont l'état magnétique sert de support à l'information stockée. Il faut environ mille de ces minuscules aimants pour enregistrer une information. L'augmentation de la densité de stockage passe donc par une diminution de la taille de grains. Malheureusement, les limites de cette approche sont presque atteintes. En effet, la taille minimale des bits contenant les grains magnétiques se situe aux alentours de 100 nm. En deçà, les perturbations thermiques sont trop fortes pour que les informations puissent être conservées de manière stable. Une solution est de graver une couche magnétique pour former des « cases » isolés. En collaboration avec des chercheurs de l'Université de Cambridge, l'équipe du Laboratoire de photonique et de nanostructures (LPN) a donc cherché une méthode originale, non plus fondée sur un support discret (des cases séparées) mais continu, des couches métalliques très sensibles au magnétisme. L'idée consiste à changer les propriétés magnétiques du matériau utilisé en modifiant chimiquement son état de surface. Sur une base classique semi-conductrice de GaAs (arséniure de gallium), les chercheurs ont donc déposé une couche mince de nickel, d'un nanomètre d'épaisseur, dans certains endroits prédéfinis par lithographie. Jusque-là rien que de très classique. L'originalité arrive avec le dépôt, sur l'ensemble du substrat, de multicouches de nickel, recouvertes de quelques dizaines de nanomètres de multicouches de cuivre et de cobalt. Ce millefeuille nanoscopique est obtenu par épitaxie par jets moléculaires, une technique de dépôt de matériau qui permet de réaliser des couches très minces avec une excellente qualité de surface. Cette méthode est d'ailleurs utilisée pour fabriquer des diodes lasers et des structures quantiques. Le substrat ainsi préparé présente une structure polycristalline partout où se trouve le nickel de la première couche (celle d'un nanomètre d'épaisseur) et une structure cristalline partout ailleurs. Or, dans les zones polycristallines, la magnétisation est parallèle à la surface, et dans les zones cristallines, elle lui est perpendiculaire. Les zones « perpendiculaires » sont plus appropriées pour enregistrer de l'information : elles sont plus stables car l'aimantation perpendiculaire occupe moins de place. Le stockage est cependant partout possible, selon les conditions d'enregistrement. Autre avantage, la surface de stockage est parfaitement plate et lisse, sans les aspérités que présentaient les surfaces gravées. Enfin, en terme de stockage de haute densité, même si les expériences n'en sont qu'à leurs balbutiements, cette nouvelle technique ouvre de vraies perspectives : là où aujourd'hui les supports les plus denses acceptent environ 10 gigabits (109) par pouce carré, la méthode du Cambridge-LPN devrait offrir une résolution proche du térabit (1012) par pouce carré, soit 100 fois mieux. De quoi stocker une bibliothèque de 400 000 livres de 500 pages sur une seule puce !

CNRS : http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n403/pdf/n403rd14.pdf

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Espace
Espace et Cosmologie
Douze nouveaux satellites découverts autour de Jupiter
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

La plus grosse planète du système solaire, Jupiter, a maintenant 52 lunes, après la découverte le mois dernier par des astronomes de douze nouveaux satellites. Scott Sheppard et David Jewitt, de l'Institut d'astronomie de l'université d'Hawaï (Etats-Unis), ainsi que Jan Kleyna, de l'université de Cambridge (Grande-Bretagne), ont découvert sept nouveaux satellites début février, puis cinq autres quelques jours plus tard, selon les informations publiées lundi sur le site de l'université de Hawaï. Les astronomes, dont les résultats ont été approuvés par l'Union astronomique internationale, ont utilisé les deux plus puissants appareils photo numériques existant au monde à l'observatoire situé au sommet du Mauna Kea, à Hawaï. Selon le site spécialisé space.com, deux de ces nouveaux satellites joviens font à peine un kilomètre de diamètre. Jupiter pourrait avoir une centaine de satellites de cette taille, selon David Jewitt. Après Jupiter et ses 52 lunes détectées à ce jour, Saturne vient en deuxième position avec 30 satellites, suivi d'Uranus (21) et Neptune (11).

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030310/202/335n9.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Au rythme actuel, 50% de la population mondiale manquera d'eau en 2025
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Au rythme actuel, la moitié de la population mondiale manquera d'eau en 2025 et les gouvernements doivent d'urgence placer ce problème en tête de leurs priorités de développement et d'investissements, a estimé le 10 mars à Tokyo un haut responsable du Conseil mondial de l'eau."Actuellement, 30 % de la population mondiale vit en situation de crise d'eau. Si l'on continue à ce rythme (de consommation), la crise touchera plus de 50% des gens d'ici 2025. Ce n'est pas acceptable", a déclaré William Cosgrove, vice-président du Conseil mondial de l'eau, devant la presse. "Deux millions d'enfants meurent chaque année à cause de problèmes liés à l'eau. Les rivières, les marais disparaissent, les écosystèmes sont détruits. Nous ne sommes qu'une des espèces de la planète, mais nous sommes en train d'éliminer les autres", a dénoncé M. Cosgrove. A ce rythme, plus de quatre milliards d'hommes n'auront pas d'eau potable et plus de six milliards seront privés d'assainissement en 2015. Le Conseil organise en coopération avec le Japon le troisième Forum mondial de l'eau qui aura lieu à Kyoto du 16 au 23 mars et devrait accueillir près de 10.000 personnes dont 150 ministres et plusieurs chefs d'Etat. Une réunion entre ministres de l'Environnement du monde est prévue les 22 et 23 mars et devrait rassembler plus de 1.000 délégués. Une foire de l'eau ouverte au grand public avec des expositions et festivités devrait attirer 150.000 personnes, selon les organisateurs. M. Cosgrove a souhaité que le Forum passe de la discussion à l'action et qu'une série de programmes concrets, accompagnés de leurs financements, soient annoncés aussi bien par les gouvernements que les organisations internationales et non gouvernementales représentées. Lors du forum, 3.000 actions réussies de communautés ou organisations ayant fait l'objet d'un rapport "World Water Actions" disponible mardi sur le site internet du forum, seront présentées aux délégués. "Cela montre que les +gens de l'eau+, les communautés savent ce qu'il faut faire même lorsque les gouvernements n'agissent pas et que parfois sans gouvernements, les choses vont plus vite", selon M. Cosgrove. "Sur les 100 dernières années, la population a augmenté d'environ trois fois alors que la consommation d'eau a été multipliée par six ou sept. Les pays industrialisés consomment plusieurs fois la quantité d'eau utilisée par les pays en voie de développement", a mis en garde M. Cosgrove. Il a souligné que les écosystèmes eux-mêmes avaient besoin d'eau pour se maintenir: "si on ajoute ce total au volume d'eau nécessaire pour produire de la nourriture, cela représente plus que la quantité d'eau disponible sur la planète". M. Cosgrove a donc estimé qu'il était urgent d'agir, notamment pour modifier la manière dont l'eau est utilisée dans l'agriculture. "Une région semi-aride comme le Moyen Orient importe déjà une quantité de nourriture qui rendrait nécessaire toute l'eau du Nil pour être produite. Cela signifie que pour satisfaire leurs besoins, ils auraient de besoin de deux Nil", a-t-il noté.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030310/202/334qq.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Réduire de moitié les maladies cardio-vasculaires ? C'est possible !
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Une étude menée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrit les facteurs qui pourraient permettre de réduire de moitié les maladies cardiovasculaires. Lesquelles sont en moyenne à l'origine de 20% de nos années d'invalidité au cours de la vie. Les 2/3 des accidents vasculaires cérébraux (AVC), la moitié des infarctus du myocarde trouvent leur origine dans une tension artérielle systolique - le chiffre le plus bas - supérieure à 115 millimètres de mercure. Quant au mauvais cholestérol, il provoque en cas d'anomalie majeure, 18% des AVC et... 55% des infarctus. Au siège de l'organisation, Christopher Murray et ses collègues ont évalué les principales interventions susceptibles de favoriser une réduction de la mortalité et des incapacités liées aux maladies cardio-vasculaires. Pas moins de 17 mesures différentes - individuelles ou collectives - ont été envisagées. Tout y passe. Parmi les principales mesures présentées par Christopher Murray, notons-en particulier le développement de l'éducation sanitaire par les médias pour obtenir une baisse de la tension artérielle, du taux de cholestérol ou du poids corporel ; l'adoption de mesures législatives pour diminuer la teneur en sel des aliments industriels ; le traitement plus systématique de l'excès de cholestérol et de l'hypertension artérielle... C'est un vaste programme bien sûr. Mais grâce à cela, l'auteur du rapport pense que plus de la moitié des maladies cardio-vasculaires pourraient être évitée. Et cela tant dans les pays en développement que dans les pays industrialisés, qui ne sont plus aujourd'hui les seuls à souffrir de ces fléaux.

The Lancet, 28 février 2003 :

http://www.thelancet.com/journal/vol361/iss9359/full/llan.361.9359.original_rese...

L'aspirine efficace pour la prévention du cancer colorectal
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

La prise quotidienne d'aspirine paraît efficace pour prévenir la formation de polypes, tumeurs bénignes pouvant évoluer vers un cancer colorectal, ainsi que sa récurrence chez des patients déjà soignés pour ce type de cancer, selon deux études publiées aux Etats-Unis. Une première étude menée pendant sept ans sur 1.100 patients conclut que la prise quotidienne d'aspirine à faible dose réduit de 19% le risque de polypes. Le faible dosage (81 mg) est plus efficace que le dosage tenu pour normal chez les adultes (325 mg), précisent les auteurs de l'étude, des chercheurs de la Dartmouth Medical School à Lebanon (New Hampshire, nord-est). Une étude complémentaire menée pendant trois ans sur 517 patients ayant un historique de cancer colorectal traité par chirurgie, auxquels a été donnée une dose quotidienne d'aspirine (325 mg) a montré une réduction de l'ordre de 35 % de la récurrence de polypes. Tout en soulignant les bons résultats obtenus, le principal auteur de l'étude, le Dr John Baron, a souligné que "l'aspirine n'est pas une arme magique. Même si l'incidence a été réduite, tous les polypes n'ont pas disparu. Le dépistage régulier, incluant peut-être les colonoscopies, reste important". "L'aspirine a un effet protecteur significatif, elle réduit clairement la formation de polypes dans cette étude sur des personnes à haut risque, c'est un nouveau moyen de réduire le risque de récurrence chez les patients qui ont eu un cancer du colon", a pour sa part estimé l'un des auteurs de la seconde étude, le Dr Richard Schilsky, de l'Université de Chicago. L'American Cancer Society estime que le cancer colorectal sera diagnostiqué chez 147.500 personnes aux Etats-Unis en 2003, et causera 57.100 morts. Dans un article accompagnant ces deux études, le Dr Thomas Imperiale, de l'université de l'Indiana souligne que le rôle de l'aspirine dans la prévention du cancer colorectal doit encore être défini, pour déterminer notamment si la prise d'aspirine peut réduire la fréquence du dépistage et du suivi de ce cancer. "Même si l'aspirine peut avoir des effets bénéfiques dans la prévention du cancer colorectal, elle ne peut pas encore être recommandée et remplacer le dépistage et la surveillance", écrit le spécialiste tout en convenant que ces études "établissent le principe que l'aspirine réduit légèrement le risque de récurrence" des polypes.

BBC : http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/2825065.stm

Une étape importante vers le traitement la maladie de Creutzfeldt-Jakob
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Des chercheurs britanniques qui travaillent sur les souris ont annoncé avoir réussi à stopper chez ces rongeurs l'évolution d'une affection neurologique à l'issue fatale très proche de la maladie de la vache folle. Cette avancée fait espérer la mise au point d'un traitement de la forme humaine de cette maladie. Selon eux, les souris qui recevaient des injections hebdomadaires d'un traitement expérimental ont recouvré la santé pendant plus de 500 jours après avoir reçu une dosedes protéines responsables de leur maladie. Des souris non traitées ne survivent pas plus de 200 jours. Ce traitement empêche l'accumulation dans la rate des souris de protéines dangereuses, et les chercheurs espèrent que de prochains travaux donneront les mêmes résultats dans le cerveau. Certes ces résultats ne permettent pas la mise au point d'un traitement de la forme humaine de la vache folle, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais cette nouvelle approche vaut la peine d'être poursuivie, estiment les chercheurs du Collège impérial et du Collège universitaire de Londres. "Les débuts sont encourageants", a ainsi commenté Simon Hawke, du Collège impérial de Londres. "Mais des études plus approfondies sont nécessaires avant d'envisager d'appliquer notre travail à l'homme." La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une maladie rare et fatale. Elle peut être d'origine infectieuse, héréditaire ou survenir sans raison. Les symptômes comprennent une démence qui s'installe progressivement, et des mouvements saccadés. Ces dernières années, la maladie a beaucoup fait parler d'elle parce que 130 cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob ont été diagnostiqués en Grande-Bretagne et corrélés à l'ingestion de viande de boeuf. Cette maladie est due à une forme anormale de la protéine prion. Ces prions modifiés agissent comme des germes, se répandant dans l'organisme et transforment les prions normaux en prions anormaux. Pour mener leur recherche, les scientifiques ont injecté ces prions anormaux dans le ventre des souris. Une semaine ou un mois plus tard, ils leur ont injecté d'autres protéines, des anticorps destinés à s'accrocher aux prions, qu'ils soient normaux ou anormaux. Selon les auteurs de l'étude, les anticorps semblent agir en empêchant la transformation de protéines normales en protéines anormales, sans que cette conversion soit comprise des chercheurs. Les anticorps n'ont aucune action lorsqu'ils sont injectés directement dans le cerveau des souris. Un phénomène que les chercheurs attribuent à la difficulté qu'ont ces molécules à pénétrer dans le cerveau, et qui expliquerait aussi pourquoi les anticorps n'ont aucun effet chez des souris présentant déjà des symptômes de la maladie. Selon le Dr Paul Brown, de l'Institut national des troubles neurologiques de Bethesda (Maryland), cette action des anticorps interdit leur utilisation chez l'homme. Toutefois, ajoute-t-il, ils pourraient se montrer un jour utiles pour combattre la maladie dans certains cas, notamment dans le cas de chirurgiens et de malades contaminés par du matériel. Pour Simon Hawke, le traitement par les anticorps pourrait être efficace si la maladie était dépistée avant l'apparition des premiers signes.

BBC : http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/2821241.stm

Une mobilisation sans précédent contre le cancer du sein
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

"Au delà de la peur, des armes pour gagner", c'est le thème d'un grand colloque sur le cancer du sein qui se tient aujourd'hui à l'Unesco à Paris auquel le public est invité à participer. A deux semaines de l'annonce du grand plan cancer par le président de la République, médecins, associations de patients, chercheurs veulent une nouvelle fois attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce fléau : chaque année, environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein sont décelés en France et 12 000 décès de femmes sont à déplorer. Aujourd'hui, 60 % des cancers du sein finissent par guérir, mais lorsque la maladie est repérée très tôt, le taux de guérison atteint les 90 %. « C'est pour cette raison qu'il faut que toutes les femmes, à partir de 50 ans, puissent bénéficier d'une mammographie gratuite tous les deux ans, explique le professeur Maraninchi, de l'institut Paoli-Calmettes. Car, face à une tumeur dépistée à moins d'un centimètre, on peut dire: ne vous inquiétez pas, vous allez guérir ! » Longtemps annoncé, jamais réalisé, le dépistage national du cancer du sein devrait enfin être opérationnel en 2004 si le plan cancer tient ses promesses. Déjà, depuis le début de cette année, un dépistage génétique est proposé à toutes les femmes qui ont au moins deux parentes proches, une mère, une soeur... frappées par la maladie. L'objectif est de repérer les femmes porteuses de « gènes » à risque de cancer du sein, et de les surveiller d'encore plus près. Contrairement à une nouvelle tendance aux Etats-Unis où les femmes à risques vont jusqu'à l'ablation de leurs deux seins avant même l'apparition du moindre symptôme, les médecins français visent à éviter les mutilations, les chirurgies trop invasives et les séquelles de traitements trop lourds. Sur ce sujet, Martine Piccart, oncologue belge, une des plus grandes spécialistes européennes du cancer du sein, ne cache pas son optimisme : « Il n'y a jamais eu autant de nouveautés dans les traitements, de recherche sur cette maladie, des médicaments beaucoup plus élégants que la chimiothérapie. Et, d'ici quelques années, on pourra même lire dans les cellules cancéreuses pour prévoir leur agressivité et donc proposer des traitements à la carte, et non plus à l'aveugle. » Indispensable pour cela, l'argent consacré à la recherche ne doit pas faiblir.

Parisien :

http://www.leparisien.fr/home/info/permanent/article.htm?themeid=513&articleid=1...

Accident cardiaque et sommeil : une relation inattendue
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Mesdames, attention au manque de sommeil. Particulièrement en ce qui vous concerne, il peut avoir des conséquences désastreuses. Des chercheurs américains l'ont en effet associé à une augmentation du risque de maladie cardiaque chez la femme ! Depuis 1986, une équipe de la Harvard School of Public Health près de Boston, a suivi pendant 10 ans plus de 71 000 femmes âgées de 45 à 65 ans. Aucune ne présentait d'antécédents de maladie cardiaque au début de l'étude mais au cours du suivi, les auteurs ont enregistré pas moins de 934 accidents cardiaques ! Un sur trois s'est avéré fatal. Après avoir corrigé leurs données pour tenir compte d'éventuels facteurs de risque aggravants - indice de masse corporelle, tabagisme...-, ils ont découvert que les femmes qui dormaient moins de cinq heures par nuit avaient un risque d'accident cardiaque plus élevé de 45 %, en comparaison de celles qui dormaient au moins huit heures par nuit.

British Medical Journal : http://bmj.com/current.shtml

Eponges et ciones contre la tuberculose
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Une substance découverte par des scientifiques de l'université d'Auckland (Nouvelle-Zélande) pourrait donner naissance à un nouveau traitement contre la tuberculose. Aux Etats-Unis, des tests de laboratoire ont révélé que ce composé était efficace contre plus de 50 souches de bactéries - dont le bacille de la tuberculose - résistant aux antibiotiques habituels. Cette molécule pourrait permettre de sauver les trois millions de personnes qui meurent chaque année de la tuberculose dans le monde. En Asie, en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis, des formes de cette maladie résistantes aux antituberculeux classiques se propagent. A ce jour, 30 % de la population mondiale a été exposée à la tuberculose. En Nouvelle-Zélande, pays peu touché, on dénombre annuellement entre 300 et 450 cas de tuberculose (sept décès en l'an 2000, deux en 2001 et quatre en 2002). En 2001, deux tiers des patients étaient des immigrants, la plupart venant d'Asie et du Pacifique. Des tests sur des animaux vont être effectués. Leur succès pourrait accélérer la réalisation d'essais cliniques sur des personnes atteintes de tuberculose, en vertu de règles spéciales de la Food and Drug Administration américaine sur les maladies infectieuses. Le produit pourrait être mis sur le marché d'ici cinq ans. "S'il agit sur les animaux, il faut s'atteler à l'obtention du brevet et à la mise en route de la fabrication de centaines de milliers d'analogues

Courrier International : [http://www.courrierinternational.com/">variétés] différents pour produire la meilleure version possible" , détaille Brent Copp, chercheur à l'université d'Auckland. Le composé est tiré d'une substance naturelle présente dans les éponges de mer et les ciones, minuscules créatures accrochées à des rochers qui possèdent à l'état larvaire une colonne vertébrale pareille à celle des animaux et peuvent la perdre pour devenir des plantes. "Nous avons modifié les propriétés naturelles de cette substance et nous l'avons transformée sur de nombreux plans, souligne Brent Copp. Nous avons obtenu un composé capable d'éradiquer la tuberculose résistante à tous les antibiotiques connus."

Courrier International : [http://www.courrierinternational.com/

Un modèle animal des troubles de la schizophrénie
Samedi, 15/03/2003 - 00:00

Quelle est la fonction neuronale atteinte dans la schizophrénie ? Une équipe du laboratoire du cytosquelette (unité mixte CEA/Inserm/université Joseph-Fourier) de Grenoble apporte un élément de réponse au débat sur l'origine des maladies mentales. Les chercheurs ont en effet mis au point un modèle de souris transgénique qui pourrait se révéler pertinent pour l'étude de l'origine et du traitement de la schizophrénie. Une découverte de taille, car si la validité de ce modèle animal, breveté par le CEA et l'Inserm, se vérifiait, elle ouvrirait la voie à l'élaboration de nouveaux traitements de cette affection qui concerne plus de 1 % de la population mondiale (dont 600 000 en France). La schizophrénie touchant l'ensemble des fonctions mentales, certaines de ses manifestations, comme les hallucinations ou le délire verbal, sont, par définition, spécifiquement humaines, donc impossibles à apprécier chez l'animal. Didier Job, le directeur du laboratoire, refuse de s'arrêter à ce "donc". "La maladie présente des caractéristiques générales, argumente-t-il. Par exemple, elle entraîne une désorganisation de l'activité avec ruptures de séquences de comportements normaux et apparition d'activités sans buts discernables. Elle s'accompagne également de troubles cognitifs majeurs et de défauts d'interaction avec l'environnement physique et affectif, associés, en particulier, à un retrait social sévère". Ces symptômes sont améliorés par les neuroleptiques. La difficulté sur laquelle ont buté des générations de chercheurs est que cette affection mentale ne s'accompagne ni de troubles neurologiques évidents ni d'anomalie anatomique décelable du cerveau. "Les modèles récents postulent qu'il s'agit d'une maladie de la connectivité neuronale ou maladie de la synapse", explique Didier Job. Les synapses connectent les neurones entre eux. Toute anomalie de leur fonctionnement engendre dès lors "des troubles de l'activité globale du cerveau, et donc du comportement". Jamais, toutefois, il n'avait été démontré qu'on pouvait créer expérimentalement une maladie de la synapse. Le modèle réalisé à Grenoble réunit toutes ces caractéristiques. La découverte tient du hasard. Au départ, l'équipe travaillait sur le cancer. Il s'agissait de vérifier les fonctions de la protéine STOP (Stable Tubule Only Polypeptide), notamment dans la stabilisation des microtubules qui assurent le transfert de substances indispensables au fonctionnement du cerveau et impliqués dans des pathologies comme le cancer, les maladies cardio-vasculaires et neurodégénératives. L'idée était de voir ce qui se passait si on inhibait la protéine STOP. C'est ainsi que le laboratoire a développé des souris transgéniques porteuses d'un gène STOP invalidé. Résultat : "Les souris se sont effectivement révélées dépourvues de microtubules neuronaux stables. En revanche, les conséquences n'ont pas été du tout celles que l'on pouvait attendre", rapporte son directeur, Didier Job. Alors qu'aucun trouble n'était décelable dans l'anatomie du cerveau et le système nerveux en général, les souris ont manifesté des déficits synaptiques, "compatibles avec leur survie, mais responsables de troubles du comportement multiples et sévères", rapporte la biologiste Annie Andrieux. Ainsi les souris déficientes en protéine STOP changent sans arrêt d'activité et passent par des phases d'agitation et de frustration. Alors qu'habituellement leurs déplacements sont conditionnés par la quête de nourriture, dans ce cas ils sont inopérants. De façon plus significative, elles manifestent un retrait social totalement inhabituel, avec une indifférence quasi absolue à leur environnement. Des expériences se poursuivent pour savoir jusqu'où va l'analogie avec la schizophrénie. Les résultats des travaux du laboratoire grenoblois, publiés dans la revue Genes and Development, ont néanmoins déjà intéressé deux poids lourds de l'industrie pharmaceutique mondiale, l'allemand Merck Laboratoires, qui a pris six couples en "leasing", et le suisse Hoffman Laroche, avec qui l'Inserm a passé une convention.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3244--312053-,00.html

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