RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 356
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 04 Octobre 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Noos-UPC teste le 100 Mbit/s en fibre optique à domicile
La Slovaquie se dote d'un réseau Internet sans fil de toute dernière génération
Le Larousse entre dans l'ère numérique
Gericom cache le PC dans la télé LCD
Matière
Intel entre dans l'ère du processeur à un milliard de transistors
Les écrans bistables vont révolutionner l'électronique portable
Espace
Einstein avait-il raison ? Encore 15 mois d'attente avant la réponse !
Terre
Des scientifiques craignent une désintégration en chaîne des glaces polaires
Des camions poubelles à l'huile végétale pure dans le Lot-et-Garonne
Vivant
La prévention de l'obésité pourrait passer par la vaccination
Obésité : le surpoids des bébés déterminant pour l'obésité des adultes
Les yeux pour prévoir le risque d'AVC
Un médicament réduit de 50 % la résurgence de certains cancers du sein
L'ADN ''poubelle'' n'est pas à jeter
Le catalogue des souris mutantes en rayon dès 2009
Le travail améliore l'espérance de vie
La musique douce réduit la tension artérielle
Homme
EBay voit le téléphone gratuit dans un futur très proche
En 2009, les télétravailleurs représenteront le quart de la population active mondiale
Un téléphone portable pour payer ses courses testé à Caen
Recherche
Japon : prototype de voiture électrique fonçant à 370 km/h
Edito
Cancer : l'hygiène de vie doit devenir notre première arme de prévention



Il y a quelques semaines, cinq études américaines passionnantes sont venues confirmer l'impact déterminant de notre mode de vie dans le déclenchement du cancer de la prostate. Il faut rappeler que chez l'homme et dans les pays développés, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent et la 2ème cause de décès par cancer. Il y actuellement 40 000 nouveaux cas par an en France et un homme sur neuf présentera au cours de sa vie une forme clinique de cancer de la prostate. Le cancer de la prostate représente donc un véritable défi en matière de santé publique dans notre pays.

La première étude, publiée dans l'International Journal of Cancer" (International Journal of Cancer, septembre 2005, vol. 116, p. 592-598) confirme le lien entre une alimentation riche en produits céréaliers raffinés, produits industriels carnés (bacon, lardons, viande rouge et abats), et un risque accru de cancer de la prostate. Quatre-vingts hommes atteints d'un cancer de la prostate et 334 sujets contrôles ont participé entre 1997 et 1999 à l'étude dite cas-contrôle menée par le Dr Kristan J. Aronson à l'Université Queen à Kingston au Canada.

Les patients devaient remplir des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires antérieures au diagnostic de cancer de la prostate et au cours des deux ans qui ont précédé leur inclusion dans l'étude. Les chercheurs ont alors identifié quatre types de régime : "bien-être", "occidental traditionnel", "processed diet", et "boissons". Le régime alimentaire décrit sous le terme "processed diet" était composé de produits industriels carnés, de viande rouge, d'abats, de céréales raffinées, d'oignons et de tomates, d'huile végétale, de jus, de sodas, d'eau minérale. Les hommes adeptes de ce type d'alimentation avaient près de trois fois plus de risque de développer un cancer de la prostate que les autres.

Le régime alimentaire de type occidental faisait la part belle à la viande rouge, aux produits industriels carnés, aux abats, aux oeufs, au lait, aux pommes de terre, aux desserts, à la mayonnaise, aux noix, à l'eau du robinet et aux boissons alcoolisées. Il était également associé à un risque plus élevé de cancer de la prostate, mais de façon beaucoup moins nette.

En revanche, les deux autres types de régimes alimentaires (le régime "bien-être" caractérisé par un large apport en fruits et légumes, en céréales non raffinées, en poissons et volailles, et le régime "boissons" dans lequel prédominent l'eau du robinet, les sodas, les jus de fruits, les pommes de terre, la volaille et la margarine, avec absence de boissons alcoolisées) n'ont pas favorisé le développement du cancer de la prostate. "Ces résultats confortent l'idée selon laquelle la consommation de fruits, de légumes et de volailles peut être associée à une diminution du risque de cancer de la prostate et celle de viande, de céréales raffinées et de sodas à un risque plus élevé de ce risque", concluent les auteurs.

Les résultats de la seconde étude sont encore plus remarquables car ils montrent que les individus de sexe masculin débutant un cancer de la prostate et qui adoptent un changement de leur régime alimentaire et de leur mode de vie peuvent connaître un arrêt ou même une inversion de l'évolution de leur maladie. Placée sous la direction de Dean Ornish et Peter Carroll, de l'Université de Californie (San Francisco, Etats-Unis), et de William Fair, du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (New York, Etats-Unis), une équipe de chercheurs a étudié 93 individus de sexe masculin dont la biopsie révélait un cancer de la prostate. Ils ont été divisés en deux groupes, l'un à qui il a été demandé d'accomplir des changements significatifs de régime alimentaire et de mode de vie, et l'autre, pour lequel cela n'était pas le cas, servant de groupe témoin.

Au bout d'un an, les chercheurs ont observé que les niveaux de PSA, une protéine secrétée par la prostate, qui augmente en cas de cancer de celle-ci, avaient décru à l'intérieur du premier groupe pendant qu'ils croissaient dans l'autre groupe, soit une corrélation directe entre le degré de modification du mode de vie et les changements de niveaux de PSA. Ils ont en outre observé que le sérum provenant des participants inhibait le développement de la tumeur de la prostate in vitro à hauteur de 70 % dans le groupe où les changements étaient intervenus, et de 9 % seulement dans le groupe témoin, autre corrélation entre le degré de modification du mode de vie et l'inhibition du développement de la tumeur.

Aucun des individus ayant modifié leur style de vie ne suivait de traitements conventionnels de tumeurs de la prostate tels que la chirurgie ou la chimiothérapie, durant la période de l'étude. Par contre, six membres du groupe témoin suivaient des traitements conventionnels parce que leur maladie progressait. Le régime alimentaire modifié consistait en premier lieu à consommer des fruits et légumes, des féculents, des légumes supplémentés en minéraux et vitamines. Les individus concernés participaient à des exercices modérés d'aérobie, des séances de yoga/méditation et à une session hebdomadaire de groupe de soutien. Il a été noté en outre une amélioration de leur qualité de vie.

La troisième étude de grande envergure établit un lien très net entre la pratique d'un exercice physique régulier et la diminution du risque de cancer de la prostate. Cette vaste étude a été réalisée sur près de 50.000 Américains recrutés en 1986, alors en bonne santé et exerçant une activité professionnelle. Quatorze ans plus tard, 2.900 cas de cancer de la prostate ont été enregistrés, dont 480 cancers de haut grade. Après analyse des données, les auteurs ont observé une association significative entre l'intensité de l'activité physique et l'incidence des tumeurs. Ainsi, les cancers de la prostate de haut grade sont minorés de 70 % chez les hommes effectuant plus de trois heures de sport par semaine : natation, vélo, squash, tennis, course à pied, marche...

La quatrième étude, réalisée par des chercheurs de l'Université du Texas, montre qu'il existe une forte corrélation entre l'évolution pondérale et le poids du patient au moment où il développe un cancer de la prostate et l'évolution agressive de son cancer après traitement. Il semble que les patients qui présentent un IMC (Indice de Masse Corporel) de 35 au moment ou se déclare leur cancer de la prostate aient un risque de récidive de leur cancer augmenté de 60 % par rapport aux patients ayant un IMC normal (inférieur à 25).

Enfin, la cinquième étude, réalisée par des chercheurs de la Case Western Reserve University à Cleveland (Ohio), montre que certains flavonoïdes (une catégorie d'anti-oxydants), et notamment l'apigénine, contenue dans les fruits et légumes, exerçaient un puissant effet protecteur contre le cancer de la prostate, mais aussi contre les cancers du colon et du poumon.

Ces études convergent dans leurs résultats et démontrent de manière éclatante qu'une bonne hygiène de vie, associant une alimentation équilibrée (peu d'alcool, beaucoup de fruits de légumes et de poisson, peu de viande rouge), un contrôle du poids et la pratique d'un exercice physique quotidien, peut réduire dans des proportions considérables (plus des deux tiers) les risques de cancer de la prostate et de récidive de ce cancer, et sans doute aussi les risques d'autres cancers dans des proportions qui restent à évaluer. Mais l'enseignement encore plus étonnant de ces études est que l'adoption d'une bonne hygiène de vie peut également contribuer à mieux combattre la maladie lorsque celle-ci est déjà déclarée.

Il serait donc souhaitable, à la lumière de ces études, que la diététique et l'hygiène de vie fassent l'objet d'un enseignement en tant que matières à parts entières dès l'école primaire, et pendant tout le cursus scolaire, afin que nos enfants, en adoptant très tôt de bons comportements alimentaires et de bonnes règles de vie, puissent bénéficier d'une diminution très importante des risques de cancer lorsqu'ils seront adultes.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Noos-UPC teste le 100 Mbit/s en fibre optique à domicile
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Noos-UPC prend position sur l'ultra haut débit. Le câblo-opérateur vient de lancer à Sèvres dans les Hauts-de-Seine une expérimentation d'accès Internet en fibre optique à domicile (Fiber-To-The-Home ou FTTH). Une connexion qui permettrait de disposer de débits de 100 Mbit/s en voie descendante (download) et montante (upload). Selon Noos-UPC, cette expérimentation, réalisée avec le soutien de la Datar, a pour objectif de "tirer des enseignements pour conserver l'avance technologique du câble et optimiser la distribution des données numériques".

Le câblo-opérateur souhaite recruter une centaine de bêta-testeurs dans la zone pour mesurer les performances de ce type d'accès et la qualité des services haut débit (potentiellement des jeux en réseaux, de la vidéo à la demande, de la téléphonie sur IP, un accès à la télévision haute définition...).

L'expérimentation devrait se poursuivre jusqu'à fin 2005. Noos-UPC évaluera ensuite la manière de développer des offres commerciales en FTTH. Entre-temps, l'opérateur devrait développer des offres à 30 Mbit/s mais n'a pas précisé quand il comptait déployer ce type de formule. La configuration FTTH repose autour d'un boîtier-modem fixé sur le mur et d'un décodeur Sagem F@st3190W avec deux sorties pour le téléphone et quatre ports Ethernet (téléphonie IP, vidéo et deux sorties data).

OINet

La Slovaquie se dote d'un réseau Internet sans fil de toute dernière génération
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

La firme américaine Flarion Technologies, récente acquisition du groupe Qualcomm, lance en Slovaquie un réseau Internet sans fil dont la technologie donne la réplique aux plus connus WiFi et téléphonie 3G. Ce réseau reprend la technologie développée par Flarion, et baptisée Flash-OFDM (pour Fast Low-latency Access with Seamless Handoff Orthogonal Frequency Division Multiplexing), mais il a été construit par la firme allemande Siemens AG. Le Flash-OFDM est capable de performances théoriques sans commune mesure avec celles du WiFi ou de la 3G : débit descendant maximal de 1,5mbps, même en se déplaçant à 250km/h (comme dans un TGV, par exemple), et débit montant de l'ordre de 500kbps.

Par comparaison, la 3G offre au mieux 384kbps en voie descendante, et 128kbp en voie montante, dans des conditions idéales, c'est-à-dire en restant immobile, et ce même si les opérateurs promettent jusqu'à 2mbps en débit descendant. Les opérateurs qui modernisent leur réseau peuvent espérer atteindre de 400 à 600kbps en téléchargement, grâce au HSDPA (High Speed Downlink Packet Access), avec un débit maximal théorique de 14,4mbps, mais ils sont pour l'instant l'exception plutôt que la règle. Dernière précision : c'est l'opérateur allemand T-Mobile qui administre ce réseau par le biais de sa filiale slovaque, dans la région de la capitale, Bratislava, et dans 19 autres villes à travers le pays.

GNT

Le Larousse entre dans l'ère numérique
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Pour beaucoup, rechercher une définition dans un dictionnaire est un processus quelque peu décrépi et rétro. Or, il existe de plus en plus de dictionnaires interactifs qu'il est possible d'installer sur un ordinateur de salon ou un portable. Certains bénéficient même d'avancées technologiques très intéressantes. C'est le cas du futur Grand Larousse illustré, qui avec son stylo multimédia, peut relancer l'usage des dictionnaires.

Cet ouvrage, paru le 27 octobre, est "complètement inédit", a affirmé l'éditeur. Il couvre "tous les domaines de la connaissance", avec le souci, notamment, de répondre aux besoins des jeunes. Mais la vraie nouveauté, c'est le "Stylo multimédia". Il est destiné à passer, en un clic, du livre à l'ordinateur. Il équipe le nouveau Grand Larousse illustré en trois volumes, dont la couverture a été redessinée par Philippe Starck. Les puces bleues situées à la fin des articles importants sont des codes miniaturisés qui signalent que des données multimédias sont disponibles. Après un clic avec le stylo (sans fil) sur la puce, apparaissent sur l'écran d'ordinateur les données rattachées à la définition (animations 2D et 3D, cartes interactives, etc). Le stylo "lit" le code et transmet par onde radio l'information à la clé de réception branchée sur la prise USB.

Silicon

Gericom cache le PC dans la télé LCD
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Plutôt que d'assembler un Media Center classique, le constructeur allemand a choisi de dissimuler l'ordinateur dans un - grand - écran plat. Ainsi, accroché au mur ou posé sur un meuble télé, son modèle 732 ne laisse apparaître qu'un LCD au format 16/9 de 32 pouces (81 cm) de diagonale. La qualité d'affichage devrait être correcte : fabriqué par LG-Philips, l'écran revendique un contraste honnête (800:1) et des angles de vision très larges (176°). Avec une définition de 1366 x 768 points, il est compatible avec la HD (mais uniquement en 720p...). Il est même pourvu d'une paire de haut-parleurs amplifiés (2 x 5 W seulement).

Difficile, à première vue, de deviner que cet appareil abrite un véritable PC, l'ensemble ne mesurant que 9,5 cm d'épaisseur. Pour réaliser ce tour de force, Gericom a intégré des composants habituellement utilisés dans ses portables. On retrouve ainsi un processeur Intel Pentium M à 1,5 GHz avec 512 Mo de mémoire vive.

Disposant d'un double tuner, analogique et numérique TNT, le 732 peut faire office de téléviseur, mais aussi enregistrer des émissions sur son disque dur de 250 Go ou sur son graveur de DVD double couche. En outre, contrairement à un portable, il possède une carte graphique. Vocation multimédia oblige, on peut aussi regarder des photos en insérant la carte mémoire d'un appareil photo dans le lecteur multiformat intégré. Comme tout PCMedia Center, le 732 se pilote à la télécommande, mais il n'utilise que la version 2004 du système d'exploitation de Microsoft, plus limitée que la version actuelle. En examinant le prix, on comprend mieux ces choix : l'ensemble coûte 1700 ?, à peine plus qu'un téléviseur LCD seul !

OINet

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Intel entre dans l'ère du processeur à un milliard de transistors
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Intel Corp. a commencé l'échantillonnage d'un microprocesseur 64 bits Itanium 2 qui a été fabriqué en reliant 1,72 milliard de transistors. Le processeur, baptisé du nom de code Montecito, a fait l'objet de discussions depuis août 2002 mais est proposé en ce moment à l'échantillonnage à quelques clients d'Intel, a expliqué un porte-parole de la société.

Montecito dépasse le milliard de transistors car l'architecture du processeur Itanium 2 est elle-même complexe (un processeur 64 bits destiné aux applications serveur) et le modèle Montecito intègre deux coeurs de traitement. Il comprend également 26 Mégaoctets de mémoire cache sur puce (208 Mbits), selon certains rapports. Les livraisons du premier processeur double coeur, dont le nom de code est Yonah, pour les applications mobiles d'Intel, telles que les ordinateurs portables, devraient également démarrer à la fin de l'année avec un lancement en volume en 2006.

Intel avait annoncé, en juillet 2004, l'accélération de son programme pour parvenir à un milliard de transistors sur un circuit intégré, affirmant qu'il souhaitait fournir une puce à un milliard de transistors en 2005, plutôt qu'en 2007, date cible d'origine. « L'objectif était un milliard de transistors en 2007. Le nouvel] objectif est un milliard de transistors en 2005 », avait affirmé, à l'époque, Jai Hakhu, vice-président du groupe dédié à la fabrication technologique d'Intel. « Cela a été avancé de deux ans », avait ajouté M. Hakhu, sans préciser la puce d'Intel qui atteindrait ce jalon la première.

[EET

Les écrans bistables vont révolutionner l'électronique portable
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Un afficheur LCD, ça consomme. Et même beaucoup comme peuvent s'en rendre compte les utilisateurs d'appareils photos numériques, entre autres, dont les batteries ont la fâcheuse habitude de s'effondrer précisément au moment où le sourire de bébé était le plus craquant. Une parade existe : l'écran bistable, apte à mémoriser deux états opposés - pixel allumé ou pixel éteint - même en l'absence de tension d'alimentation. Un détail qui change tout lorsque chaque mAh et chaque gramme sont comptés. En la matière, plusieurs solutions sont à l'étude dont l'une, baptisée BiNem (contraction de Bistable Nématique) et industrialisée par la société Nemoptic, apparaît très prometteuse et a de surcroît le bon goût d'avoir été mise au point en France, par le tandem Cnrs/Université d'Orsay. Contrairement aux LCD classiques, dont les cristaux liquides reviennent à leur état initial quand le champ électrique disparaît, cet écran fait appel à des colonnes de molécules accrochées entre 2 parois (« maître » et « esclave ») dont l'une (« l'esclave ») possède une faible énergie d'accrochage. C'est cette différence d'adhérence qui donne aux molécules la possibilité de se présenter sous deux formes stables (T et U).

En pratique, le passage de l'une à l'autre se fait au moyen d'une impulsion électrique ayant pour effet de modifier l'orientation des molécules au niveau de la paroi « esclave ». Si l'impulsion est brusquement arrêtée, la colonne fléchit et prend quelques millisecondes plus tard une texture torsadée (type T) grâce à la présence d'un dopant chiral. En revanche, si le champ décroît plus lentement, en suivant une rampe par exemple, les molécules s'inclinent toutes dans le même sens et forment une texture uniforme (type U). Avec, dans un cas comme dans l'autre, la possibilité de conserver presque indéfiniment la forme obtenue (et donc l'image affichée) lorsque la tension d'alimentation retombe. Les niveaux de gris, a priori exclus par un tel principe de fonctionnement, sont toutefois réalisables grâce à un effet dit « de rideau ». Au lieu d'être uniformément clair ou sombre, chaque pixel comporte à la fois une zone T et une zone U, la frontière géographique entre les deux (et par conséquent le niveau de gris) étant déterminée par la tension de l'impulsion. La couleur, enfin, est obtenue de façon tout à fait classique au moyen de différents filtres colorés. Très récemment, Nemoptic a d'ailleurs présenté un prototype d'écran QVGA (240 x 320 pixels) affichant 320000 couleurs. Adaptable aux lignes de fabrication d'écrans LCD traditionnelles, la technologie BiNem offre en outre la possibilité de réaliser des écrans souples. Des essais ont été réalisés en ce sens avec des substrats en PES (polyéther sulfone) de 0,1 mm d'épaisseur.

IT

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Espace
Espace et Cosmologie
Einstein avait-il raison ? Encore 15 mois d'attente avant la réponse !
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

La sonde Gravity Probe-B a été placée en orbite terrestre en Avril 2004 pour vérifier deux prévisions de la théorie de la relativité générale d'Einstein : l'effet de précession géodésique (comment l'espace-temps est déformé par la masse de la Terre) et l'effet Lense Thirring (comment la rotation de la planète entraîne cet espace-temps autour d'elle). Conceptuellement, l'expérience est simple : On aligne un gyroscope et un télescope vers un point de référence éloigné. Si l'effet géodésique existe, après un an en orbite et 5000 révolutions autour de la terre, l'axe de rotation du gyroscope doit s'être éloigné de l'axe de référence du télescope de 6,6 secondes d'arc. L'effet Lense Thirring, lui, se traduit par un autre déplacement de l'axe de rotation perpendiculaire au premier et mesurant 0,041 seconde d'arc. Pour effectuer les mesures, la sonde était équipée de quatre gyroscopes à très haute précision refroidis et entraînés par de l'hélium superfluide à une température juste au dessus du zéro absolu. Les 650 gallons d'hélium embarqués initialement viennent d'être épuisés, achevant ainsi la période de collecte des données. Les physiciens de Stanford University qui pilotent l'expérience vont maintenant analyser les mesures recueillies par la sonde. Les résultats son attendus dans une quinzaine de mois.

BE

Stanford University

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Des scientifiques craignent une désintégration en chaîne des glaces polaires
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Des scientifiques aux Etats-Unis et en Europe craignent une désintégration en chaîne des glaces au Groenland et dans l'Antarctique qui pourrait faire monter le niveau des océans plus rapidement que prévu aujourd'hui, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Selon ces experts, la fonte des couches de glace situées sur la côte du Groenland et dans l'Antarctique, observée ces dernières années, pourrait déstabiliser d'importantes masses glaciaires et accélérer leur désintégration.

Or, cette hypothèse n'a pas été prise en compte dans les modèles informatiques de prévision de montée du niveau des océans, a expliqué l'un d'eux, Peter Clark, glaciologue de l'Université d'Oregon (nord-ouest) dans un article paru dans la revue Science datée du 21 octobre. Une fonte de plaques de glace importantes pourrait "faire monter le niveau des océans beaucoup plus et aussi plus rapidement qu'on ne le prévoit actuellement", selon lui. La plus grande partie de la montée des océans telle qu'elle est actuellement prévue dans les modèles informatiques sur les 200 prochaines années résultera de la fonte des glaces surtout au Groenland en raison du réchauffement climatique.

Selon ce même scénario, ce phénomène devrait être en grande partie compensé par davantage de précipitations et une accumulation de glace dans l'Antarctique, explique ce scientifique.

Dans une telle hypothèse, le niveau des océans devrait monter d'environ 50 cm au cours des deux prochains siècles. Mais la désintégration des glaciers si elle se produisait --comme une accumulation de signes le laissent craindre--, "pourrait faire doubler" cette prévision pour atteindre un mètre, ce qui est considérable, indique Peter Clark. A très long terme, à savoir mille ans, les glaces du Groenland pourraient fondre entièrement, faisant grimper le niveau des océans de plus de 6 mètres sur le globe. La désintégration de grandes plaques de glace dans l'Antarctique et l'Arctique pourrait fortement accélérer ce phénomène, ajoute-t-il.

"Il est devenu évident que la plaque de glace de l'Antarctique occidental qui repose en grande partie sur des terres situées sous le niveau de la mer, est l'une des plus vulnérables dans le monde à une désintégration", relève-t-il. "Il y aura un vrai problème le jour où ces petites fractures dans les glaces arctiques et antarctiques provoqueront des désintégrations plus étendues qui feront monter le niveau des océans et accélérant ce phénomène" telle une réaction en chaîne, met en garde ce scientifique.

Science

Des camions poubelles à l'huile végétale pure dans le Lot-et-Garonne
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

La communauté des communes du Villeneuvois (CCV), dans le Lot-et-Garonne, fera fonctionner dix poids lourds de collecte des ordures ménagères avec un mélange contenant 30 % d'huile végétale pure, a-t-on appris auprès de la mairie de Villeneuve-sur-Lot. Le 15 octobre, les élus communautaires ont approuvé à l'unanimité une convention de partenariat avec l'Institut national des huiles végétales pures, installé à Agen, qui assurera notamment l'approvisionnement en carburant, a indiqué dans un communiqué la CCV, présidé par le maire de Villeneuve-sur-Lot, Jérôme Cahuzac (PS). A travers cette démarche, la CCV, qui regroupe dix communes, a le triple objectif d'utiliser "une énergie propre qui protège l'environnement", de développer "une nouvelle filière pour l'agriculture et donc une source de revenus complémentaires pour les agriculteurs" et de réduire "la facture énergétique pour la collectivité publique".

Les camions fonctionneront dans un premier temps pendant six mois "avec un mélange de 30 % d'huile végétale et de 70 % de gasoil, ne nécessitant pas d'adaptation des véhicules", selon un porte parole de la CCV. L'Assemblée nationale a approuvé le 11 octobre un amendement visant à élargir l'utilisation d'huile végétale pure, en autorisant son usage comme carburant agricole pour les "exploitants ayant produit les plantes dont l'huile est issue".

Communauté de Communes du Villenois

Wanadoo

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
La prévention de l'obésité pourrait passer par la vaccination
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

L'excès de poids peut être dû à des infections virales, aussi il est possible que, dans l'avenir, les enfants vaccinés contre des maladies comme la rougeole ou la polio reçoivent en même temps une protection contre la prise de poids, selon des chercheurs. Le Dr Nikhil Dhurandhar a souligné, lors de la grande conférence annuelle 2005 de l'association nord-américaine pour l'étude de l'obésité (NAASO) à Vancouver, que certains agents pathogènes provoquent une rapide augmentation de poids chez les animaux.

Des études ont montré que des personnes souffrant d'obésité avaient été exposées à certains virus, ce qui suggère un lien entre obésité et infections virales. "Tous les cas d'obésité ne peuvent évidemment être expliqués par des infections, mais celles-ci peuvent être une des causes", a fait valoir le Dr Dhurandhar, du centre de recherche Pennington de l'université de Louisiane (sud des Etats-Unis), à Baton Rouge. "L'obésité est due à des facteurs multiples", a-t-il souligné devant plusieurs centaines de chercheurs venus d'Amérique du Nord et du Sud ainsi que d'Europe.

Le grand public a tendance à considérer que la plupart des cas d'obésité sont dus à une consommation excessive de nourriture et à un manque d'exercice physique, et s'expliquent par un manque de volonté. Mais des chercheurs intervenant à la conférence de NAASO ont aussi évoqué d'autres facteurs : des agents infectieux comme les virus ou les prions, la génétique et l'hérédité, des polluants comme les toxines organochlorées, ou même des médicaments. Conséquence : "il est possible que dans dix ans on puisse aller dans un hôpital et savoir quelle est la cause de son excès de poids, qu'il s'agisse d'un problème d'endocrinologie ou d'agents pathogènes", dit le Dr Dhurandhar. Et comme il est difficile, sinon impossible, de traiter des infections virales, la prévention par la vaccination sera essentielle, ajoute-t-il.

Dans une interview, le Dr Dhurandhar a expliqué que l'on avait des preuves qu'au moins 10 agents pathogènes provoquent des prises de poids chez des animaux. Il a indiqué avoir commencé à s'intéresser aux causes virales de l'obésité dans les années 1980 alors qu'il était médecin à Bombay en Inde, lors d'une infection causée par le SMAM1, un adénovirus qui tue les poulets. Ayant remarqué que les poulets tués étaient anormalement gros, il s'est demandé si le virus affectait aussi les humains et a effectué des tests sur ses propres patients. Il s'est aperçu que 20 % de ses patients souffrant d'obésité avaient été exposés au virus. Le Dr Dhurandhar s'est par la suite rendu aux Etats-Unis, où il a poursuivi ses recherches avec un autre chercheur, Richard Atkinson, à l'université du Wisconsin (nord).

Les deux chercheurs ont travaillé sur un autre virus, l'AD36, n'ayant pas reçu l'autorisation d'importer celui sur lequel le Dr Dhurandhar avait travaillé en Inde. Ils ont constaté que différents animaux infectés par ce virus grossissaient. Ne pouvant procéder de la même façon sur des humains, ils ont examiné des échantillons sanguins de quelque 500 personnes vivant dans le Wisconsin, en Floride (sud-est) et à New York. Leur recherche leur a permis de trouver des anticorps au virus AD36 dans 30 % des cas lorsqu'il s'agissait de personnes souffrant d'excès pondéral et de 11 % pour celles ayant un poids normal. Et, comme cela avait été le cas en Inde, le Dr Dhurandhar a constaté que même dans la catégorie des personnes souffrant d'obésité, celles qui avaient été exposées au virus avaient un poids supérieur de quelque 20 % aux autres.

Les deux chercheurs ont aussi étudié 26 paires de jumeaux pour s'apercevoir que dans les cas où un seul d'entre eux avait été exposé au virus AD36, ce dernier était dans tous les cas plus lourd que l'autre. Les chercheurs croient que le virus favoriserait la multiplication et la maturation des cellules adipeuses où sont stockées les graisses.

Health24

Obésité : le surpoids des bébés déterminant pour l'obésité des adultes
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

L'obésité s'attraperait-t-elle tout petit ? Une étude récemment publiée dans le British Medical Journal confirme que les moins de deux ans qui sont en surpoids ont un risque beaucoup plus élevé que les autres enfants de devenir obèses quelques années plus tard. Elle suggère également qu'une prise de poids rapide chez un enfant devrait alerter les parents.

« Le pourcentage de personnes en surpoids ou obèses augmente dans toutes les tranches d'âges » note le Dr Janis Baird de l'université de Southampton. Un petit Européen sur cinq est en surpoids. En France, 5 % des enfants seraient même obèses. Ce chiffre a quasiment doublé en dix ans.

Avec son équipe, le Dr Janis Baird a repris une vingtaine d'études sur le devenir des bébés en surpoids. Les résultats confirment ce que l'on pouvait imaginer : souffrir d'un surpoids tout petit n'est pas de bon augure pour les années à venir. Les bébés trop gros, qui ont un indice de masse corporelle trop élevé, ont un risque nettement supérieur d'obésité à l'adolescence puis à l'âge adulte. Ainsi, par rapport aux enfants que n'ont pas de problèmes de poids, les enfants obèses auraient un risque neuf fois supérieur (selon les chiffres les plus pessimistes) d'être trop forts quelques années plus tard.

BJM

NAASO

Les yeux pour prévoir le risque d'AVC
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

D'après une équipe australienne, un simple examen du fond d'oeil permettrait de prédire le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Grâce à la mise en évidence d'atteintes visibles -à l'oeil nu...- de certains vaisseaux sanguins. Le Pr Paul Mitchell, de l'Université de Sydney, a suivi pendant 7 ans 3 600 personnes en bonne santé âgées de 49 ans et plus. "Celles qui présentaient ces lésions se sont avéré avoir un risque d'AVC supérieur de 70 % à celui des autres."Il ajoute toutefois, que "des recherches complémentaires doivent être menées pour confirmer cette hypothèse. Mais il est très excitant de penser qu'une procédure si simple puisse nous aider à prédire un risque d'AVC. D'autant que les dommages peuvent être constatés très tôt".

DS

Un médicament réduit de 50 % la résurgence de certains cancers du sein
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Un médicament, l'Herceptine, a réduit de près de 50 % la résurgence d'un cancer du sein peu développé mais particulièrement agressif (HER2), selon les résultats de trois essais cliniques publiés aux Etats-Unis dans le New England Journal of Medicine. "Ces résultats ne représentent pas une simple évolution dans le traitement contre le cancer mais une révolution", écrit dans un éditorial de la revue médicale américaine le Dr Gabriel Hortobagyi, reflétant l'ensemble des commentaires de la communauté médicale. L'Herceptine montre que "le développement des thérapies moléculaires ciblées continue à améliorer le traitement du cancer du sein", a ajouté ce cancérologue de l'université du Texas et président élu de l'American Society of Clinical Oncology. "Il s'agit probablement du résultat d'un traitement anticancéreux le plus spectaculaire que j'ai jamais observé", a par ailleurs commenté Richard Gelber de l'institut du cancer Dana-Farber qui a dirigé les analyses statistiques de l'un des essais cliniques. Cet essai a porté sur plus de 5.000 femmes dans 39 pays.

L'Herceptine, dont le nom générique est trastuzumab, est efficace contre des cancers du sein rendus particulièrement agressifs par une protéine dite HER2 que ce médicament neutralise. Ce type de tumeur, qui s'étend aussi rapidement, représente de 20 à 30 % de tous les cas de cancers du sein et a aussi le pronostic le moins favorable. Les résultats préliminaires des essais cliniques avec l'Herceptine, produit par la firme américaine Genentech, avaient déjà été dévoilés en mai 2005 lors de la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology.

Depuis, les médecins prescrivent ce médicament. Un des essais cliniques a été financé par les laboratoires suisses Roche qui commercialisent l'Herceptine en Europe. Les deux autres études nord-américaines ont été prises en charge par l'Institut National du Cancer. Au total, ce sont plus de 6.500 femmes atteintes de la forme du cancer du sein HER2 peu avancé qui ont participé à ces trois essais cliniques. Le Tamoxifene, un médicament qui bloque la production d'estrogène, une hormone dont l'excès de production provoque le type de cancer du sein le plus commun, a déjà donné des résultats similaires à ceux de l'Herceptine, en réduisant aussi de 50 % le risque de rechute.

NEJM

L'ADN ''poubelle'' n'est pas à jeter
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

D'abord considérées comme superflues voire inutiles, les régions du génome qui ne sont pas fonctionnelles -qui ne codent pas pour des protéines- ont été appelées ''ADN poubelle'' (de l'anglais junk DNA). Cette mauvaise réputation a peu à peu été corrigée : une étude publiée dans la revue Nature confirme que cette partie de l'ADN n'est pas inutile. Selon Peter Andolfatto et ses collègues, l'ADN non fonctionnelle joue un rôle majeur dans l'évolution. Ces chercheurs montrent que, chez la mouche drosophile, l'ADN dit ''poubelle'' est important pour le maintien de l'intégrité génétique. Contrairement à ce que l'on a pu penser, l'ADN non-codant est lui aussi soumis à la pression de la sélection naturelle, explique Andolfatto (Université de Californie) et ses collègues.

Chez la drosophile, l'ADN non fonctionnel représente 80 % du génome. Ces régions évoluent moins vite que les sections fonctionnelles correspondantes, ont constaté les chercheurs. 40 à 70 % des mutations qui interviennent dans les sections non-codantes ne sont pas conservées par l'espèce, précise Andolfatto. De plus, d'une espèce à l'autre, ces parties du génome possèdent de grandes différences. Le biologiste en conclut que, aux côtés des changements observés dans l'expression des protéines, les changements enregistrés par l'ADN non-codant sont aussi importants pour l'évolution d'un organisme.

Nature

Le catalogue des souris mutantes en rayon dès 2009
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Apparemment si différente et pourtant si semblable, la souris est le meilleur outil de l'homme. Près de 99 % des gènes humains se retrouvent dans le génome de Mus Musculus et inversement. Comme nous, la souris peut être diabétique, obèse, cancéreuse ou schizophrène. Comme nous, elle stresse ou déprime. Mieux, elle se reproduit vite (trois mois), prend peu de place et ne se plaint pas. Ainsi, continuer à manipuler le génome murin, pensent les scientifiques, est la clé pour comprendre l'homme et ses dysfonctionnements. Le problème est que si l'on a dressé l'inventaire de tous ses gènes, on ignore dans la plupart des cas leur fonction. La Commission européenne a donc décidé de lancer un projet ambitieux : un catalogue des souris mutantes. Plus précisément, des mutations seront effectuées de manière systématique sur environ 20 000 gènes, soit environ 70 % du génome murin. L'idée est que mis KO, le gène révélera sa fonction par défaut. «Nous avons mis quinze ans à muter 20 % des gènes, rappelle le professeur Wolfgang Wurst, coordinateur du programme Eucomm. La technologie actuelle fait que nous pourrons muter les 80 % restants en quelques années.» L'ambition est d'avoir fini le travail d'ici à trois ans.

Concrètement, il s'agit essentiellement de créer des lignées cellulaires à partir de cellules souches embryonnaires de souris. Celles-ci seront ensuite mises à disposition des chercheurs qui, de leur côté, fabriqueront les souris porteuses de mutations. Seules quelque 300 souris mutantes seront effectivement disponibles dans la bibliothèque d'Eucomm. Aussi ambitieux soit-il, Eucomm ne constitue finalement qu'une mince - mais déterminante - étape dans la compréhension de cette mécanique sans mode d'emploi. «La mutation d'un gène (son inactivation) permettra dans un premier temps de voir s'il joue un rôle ou non dans la maladie étudiée», explique Pierre Chambon, directeur de l'Institut clinique de la souris, laboratoire partenaire.

«Cependant, poursuit-il, la fonction d'un gène est aussi fonction d'autres gènes qui agissent de concert. De plus, nos dysfonctionnements dépendent aussi de notre fond génétique.» Les miracles des technologies génétiques ainsi que les croisements entre les différents mutants devraient offrir une palette raisonnable de combinaisons aux chercheurs. Mais de la souris mutante aux remèdes contre nos maux, les scientifiques tiendront-ils leurs promesses ? «La génétique nous permet de déchiffrer la base moléculaire des maladies et cela va permettre de les soigner, affirme Pierre Chambon. Mais on ne sait pas quand, mais dans un avenir prévisible. Il s'agit d'une mécanique extrêmement complexe.»

TG

Le travail améliore l'espérance de vie
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Selon une étude statistique publiée dans le British Medical Journal, les personnes qui partent à la retraite à l'âge de 55 ans meurent plus jeunes que leurs collègues qui quittent leur travail plus tardivement, à 65 ans, quels que soient leur position hiérarchique ou leur sexe. Les travaux des chercheurs américains du Shell Health Services ont été menés sur un peu plus de 3 500 employés du groupe pétrolier qui ont travaillé dans l'entreprise entre 1973 et 2003.

Pourquoi le travail aurait-il un effet protecteur ? Première explication, communément avancée par les chercheurs dans d'autres publications : les employés qui partent tôt à la retraite peuvent le faire pour des raisons de santé. On comprendrait alors pourquoi on enregistre chez eux une mortalité prématurée plus forte. Mais justement, pour éviter le biais lié aux départs prématurés à la retraite pour cause de maladie, les épidémiologistes américains dans cette étude n'ont pris en compte que les données de mortalité pour les anciens salariés de plus de 65 ans. Même si les chercheurs n'excluent pas que le paramètre de la santé au travail puisse encore intervenir après 65 ans, ils affirment que c'est avant tout le fait de partir à la retraite qui conditionne le taux de mortalité dans les années qui suivent. Un constat qui tranche avec celui d'autres chercheurs pour qui le fait de prendre sa retraite plus tôt allongerait au contraire l'espérance de vie. La pression du travail en moins, les employés profiteraient sereinement de la vie.

Mais il ne faudrait pas oublier les contreparties mises en avant par d'autres. Les changements d'habitude, de mode de vie, d'alimentation... qui surviennent brutalement quand on cesse son activité professionnelle peuvent avoir des effets négatifs sur la santé. L'étude américaine est d'autant plus pertinente qu'elle intervient dans un contexte où le marché du travail dans les pays riches pourrait voir ses effectifs en personnes âgées augmenter dans les années à venir.

En France, l'âge moyen de départ à la retraite est de 54 ans, un des âges les plus «jeunes» d'Europe, même s'il faut tenir compte du fait qu'un grand nombre de personnes ont commencé à travailler très tôt. De plus en plus, le travail devient une composante essentielle dans le développement social et la santé. «Le travail ...] permet d'avoir une activité physique et mentale, une estime de soi, des relations sociales et un revenu pour la plupart d'entre nous, explique, Baroness Greengross, responsable de l'International Longevity Centre, basé en Angleterre. Il faut maintenir les postes des personnes âgées demandeuses et encourager les activités sociales de celles qui veulent partir à la retraite.

[BBC

La musique douce réduit la tension artérielle
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

L'écoute d'une mélodie douce entraîne un ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, et fait même chuter la tension artérielle, affirment des chercheurs italiens. Si différentes études avaient déjà démontré que la musique peut, par exemple, réduire le stress et même améliorer la performance athlétique, c'est la toute première fois que des chercheurs se penchent sur l'impact physiologique de différents types de musique. Les chercheurs, qui publient les résultats de leur étude dans l'édition courante du journal Heart, ont recruté 24 participants d'âges semblables, dont la moitié avait une formation musicale avancée. Les 12 autres participants ont formé le groupe témoin.

Tous ont dû écouter, pendant six minutes, des extraits de pièces aussi variées que la Neuvième symphonie de Beethoven, du raga (de la musique classique hindoue), les Red Hot Chili Peppers (un groupe contemporain), Vivaldi, de la musique techno et Anton Webern (un musicien allemand). L'écoute de musique rythmée a entraîné une accélération des rythmes respiratoire et cardiaque, tout comme une augmentation de la tension artérielle proportionnelle au tempo, et peut-être aussi à la complexité de la partition jouée. Le style ou même les préférences individuelles auraient eu moins d'impact. Lorsque la musique s'arrêtait, le tout redescendait pour atteindre des taux parfois inférieurs aux taux de départ.

La musique plus douce, elle, on s'en doute, a eu l'effet inverse. Elle a notamment entraîné une chute du rythme cardiaque. L'effet le plus prononcé a été obtenu avec le raga. Les participants ayant une formation musicale se sont aussi révélés être plus réceptifs à l'effet de la musique. Un effet relaxant similaire à celui provoqué par la musique douce a déjà été associé à des activités comme la lecture de poésie rythmique ou la récitation d'un mantra de yoga ou d'un rosaire.

PS

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
EBay voit le téléphone gratuit dans un futur très proche
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Dans les toutes prochaines années, les particuliers pourront espérer téléphoner gratuitement car les appels passés feront partie d'un ensemble de services sur lesquels les opérateurs se rémunèreront grâce à la publicité et aux transactions payantes, a pronostiqué la directrice générale d'eBay. Cherchant à justifier le rachat de Skype Technologies pour quatre milliards de dollars, Meg Whitman répondait aux critiques d'un analyste financier lors d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats trimestriels de la société. "Le pourcentage de particuliers auxquels vous pouvez facturer les (services téléphoniques) va vraiment diminuer (...) et nous l'avons compris quand nous nous sommes intéressés à Skype", a expliqué Whitman. "Au bout du compte, le prix que chacun paiera pour une transmission vocale sur le net va se rapprocher de zéro", a affirmé la dirigeante d'eBay.

Le site américain d'enchères en ligne parie que l'association des trois activités, marchés électroniques, systèmes de paiement en ligne et communications via Internet, lui permettra d'être leader dans chacun de ces secteurs. Skype, dont les logiciels permettent de téléphoner gratuitement ou à très bas prix dans le monde entier à partir d'un ordinateur, revendiquait 57 millions d'utilisateurs à la fin septembre. EBay estime que le spécialiste de la téléphonie sur Internet devrait générer un chiffre d'affaires de 60 millions de dollars en 2005 et de plus de 200 millions de dollars en 2006.

Selon Whitman, le succès grandissant de Skype conduira - dans les prochaines années - à réduire à zéro le prix des appels téléphoniques. La transition vers des communications vocales complètement gratuites ne se fera pas dans un an ou deux, mais pourrait arriver d'ici trois à six ans, a assuré Whitman.

Reuters

En 2009, les télétravailleurs représenteront le quart de la population active mondiale
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Selon le cabinet d'études IDC, la croissance du nombre d'employés qui travailleront à distance va s'accélérer. En 2004, ils étaient 650 millions à travers le monde, en 2009, ils devraient être 850 millions, soit un employé sur quatre dans le monde.

La généralisation des connexions haut débit, des technologies sans fil et des réseaux à distance favorise cet essor. Le cabinet d'études IDC étudie l'évolution de la part de la population active qui travaille à distance depuis 1999 par région et par pays. Selon leur recherche, l'Asie Pacifique, (hors Japon), les Etats-Unis et l'Europe de l'Ouest seraient les zones où le télétravail se développe le plus.

En 2009, 70 % de la population active américaine pourraient être des collaborateurs à distance. Les télétravailleurs se répartissent en trois catégories selon IDC, les employés en déplacement, les employés nomades hors entreprise, les travailleurs exerçant leur activité à domicile.

IDC

Un téléphone portable pour payer ses courses testé à Caen
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Deux cents Caennais testent depuis octobre 2005 un système permettant notamment de payer ses courses et d'accéder à sa place de parking avec son téléphone portable, ont indiqué les entreprises Philips et France Télécom à l'origine de l'opération. France Télécom et Philips expérimentent ainsi une nouvelle application de la technologie sans contact NFC (Near field communication). Il s'agit du premier projet phare du pôle de compétitivité régional Transactions électroniques sécurisées, retenu en juillet 2005 par le gouvernement, selon les entreprises.

Parmi les autres applications testées à Caen, le téléchargement sur son téléphone portable d'informations sur l'arrivée du prochain bus par le biais d'une puce apposée sur les abribus ou de la bande annonce d'un film grâce à une puce collée sur une affiche. La technologie, déjà expérimentée mais pour une seule application à la fois en Allemagne (pour payer son bus), aux Pays-Bas (pour accéder aux matchs de foot), aux USA, devrait être proposée au grand public fin 2006. "L'idée, c'est de remplacer progressivement toutes les cartes de son portefeuille par une technologie intégrée dans un téléphone portable", a indiqué Christophe Duverne, vice-président marketing et vente de Philip. Il rappelle que 80 % de la population française et 2 milliards de personnes dans le monde disposent d'un téléphone portable.

OINet

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Japon : prototype de voiture électrique fonçant à 370 km/h
Mercredi, 05/10/2005 - 00:00

Des chercheurs japonais ont présenté au salon automobile Tokyo Motor Show, un prototype de berline électrique à huit roues capable d'atteindre la vitesse de 370 km/h. Ce prototype, développé par l'Université Keio de Tokyo en collaboration avec le gouvernement japonais et des entreprises privées, peut effectuer des accélérations monstrueuses : il atteint les 100 km/h en 4,2 secondes, et les 160 km/h en sept secondes, ont affirmé ses concepteurs. Toujours selon eux, la vitesse maximale du bolide est de 370 km/h, soit la plus élevée du monde pour une voiture si l'on exclut les modèles de course ou les prototypes munis d'ailes de type aéronautique. La berline, baptisée Eliica, est équipée de batteries au lithium-ion et comporte un moteur dans chaque roue. Elle a déjà effectué des tests sur route, et devrait être produite en petite quantité d'ici quelques années pour satisfaire quelques clients fortunés capables de payer le prix (environ 217.000 euros).

Wanadoo

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