RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 750
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 09 Mai 2014
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Les lunettes de Google : futur outil incontournable de la santé mobile ?
Matière
Vers la production de biocarburant directement à partir de CO2 ?
Vivant
Cancer du sein : l'implication du cholestérol se confirme…
Le thé vert est bon pour le cerveau…
Métastases : comment les cellules malignes s'échappent de la tumeur initiale…
L'alcool tue deux fois plus chez les femmes !
Troubles de l'attention : une origine neurobiologique ?
Vers un test sanguin pour détecter le cancer du poumon
Un médicament expérimental prometteur contre le vieillissement… chez la souris
Premier rapport de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques : une menace grave d’ampleur mondiale
Des cellules souches embryonnaires créées à partir de cellules adultes
Première mondiale à St Etienne avec le remplacement de valve aortique sous endoscopie !
Edito
Avons-nous conscience des ruptures technologiques qui sous nos yeux transforment le Monde ?



À quelques semaines d’intervalle, trois palmarès très révélateurs, concernant les tendances actuelles en matière d’innovation technologique, ont été publiés et leur comparaison est riche d’enseignements.

Le premier classement concerne une sélection des technologies numériques les plus innovantes en provenance de toute la planète, effectuée par un panel d’experts internationaux et présentée à l’occasion du forum Netexplo qui s’est tenu du 26 au 28 mars 2014 au siège de l’Unesco à Paris (voir Netexplo).

Parmi la multitude de nouveaux produits et outils numériques présentés, cinq méritent, me semble-t-il une attention particulière car ils sont particulièrement représentatifs du virage numérique en direction du bien-être et de la santé mais également des applications collaboratives mettant en œuvre des communautés virtuelles et impliquant de nouveaux réseaux de solidarité.

La première de ces applications, « Soma », qui vient d’Allemagne, analyse la tonalité de votre voix, la qualité de votre sommeil mais aussi la syntaxe de vos courriels. En analysant et en croisant toutes ces données, cet outil est capable d’établir un diagnostic de votre état nerveux et peut même vous proposer des mesures de prévention si vous êtes trop stressé.

La deuxième application primée par ce palmarès s’appelle « SimSenSei » et vient des États-Unis. Dans le même esprit que « Soma », ce système qui combine la technologie Kinect et un algorithme informatique, permet d'analyser les émotions ressenties par un individu et peut également repérer un éventuel état dépressif en analysant votre langage et votre comportement. Ces deux applications se situent à la frontière du monde numérique et médical et visent clairement le secteur en plein essor du bien-être et de la réalisation personnelle.

La troisième application, «  Skinprint », vient des Pays-Bas. Elle permet de produire de la peau humaine à partir d'une imprimante 3D biologique. Des cellules de la peau du patient sont prélevées par biopsie, pour servir "d'encre" dans l'imprimante. Ce produit à l’interface du numérique et du médical pourrait révolutionner la prise en charge des brûlures mais également de certaines affections dermatologiques graves. Toujours dans le domaine de la 3D, la quatrième innovation qui vient de Suisse est le scanner mobile 3D qui permet aux néophytes de modéliser facilement un objet que l'on souhaite reproduire. Il suffit en effet de prendre quelques photos de l’objet en question sous différents angles. L’informatique se charge alors du reste et vous délivre un fichier 3D prêt à l’emploi !

Enfin, la dernière innovation remarquable présentée à l’occasion de ce forum s’appelle « Jelly » et vient des États-Unis. Il s’agit d’un réseau social d'entraide qui obtient un succès croissant depuis son lancement en début d’année. Cet outil, imaginé par Biz Stone, co-fondateur de Twitter, permet à ses utilisateurs d'utiliser simplement des photos prises avec leur mobile pour demander de l'aide auprès des membres de leur communauté virtuelle. Exemple : vous devez remplacer une pièce à présent devenue introuvable pour faire tourner votre vieille platine de disques vinyles. Qu’à cela ne tienne, vous prenez en photo la pièce en question et vous la mettez sur le réseau, accompagnée de la question « où puis-je trouver cette pièce ? » Cette application innovante est très intéressante car elle illustre bien la tendance nouvelle du numérique à produire de nouveaux types de liens sociaux et à favoriser l’émergence d’une multitude de communautés virtuelles, distinctes des réseaux sociaux actuels.

Mais alors que Netexplo révélait son palmarès, le célèbre MIT (Massachussets Institute of Technology) publiait, comme chaque année, son classement des dix avancées technologiques majeures pour 2014 (Voir MIT Technology Review). Il est frappant de constater que dans les deux cas, les innovations primées se situent très majoritairement à l’interface du numérique, du médical et des sciences cognitives.

En effet, si le MIT n’a pas oublié de récompenser l’innovation que représentent les drones utilisés dans l’agriculture de précision, que j’ai déjà évoquée la semaine dernière dans mon éditorial sur le futur de l’aviation, il a également récompensé et reconnu comme innovation majeure la nouvelle génération de robots d’assistance personnelle, comme Asimo, déjà présente dans de nombreux secteurs d’activité, qu’il s’agisse de l’industrie, de la sécurité des services, de la santé ou de l’aide aux personnes âgées à domicile.

En effet, signe des temps, la plupart des dix innovations retenues par le MIT concernent des applications à finalités ou ayant de fortes potentialités médicales. Il s’agit d’abord de la possibilité de reprogrammer à volonté un génome, une prouesse rendue envisageable à la suite d’une expérience réalisée en Chine en 2013 sur des singes macaques. Au cours de ces essais, des chercheurs chinois ont réussi à insérer des gènes étrangers dans des embryons créés in vitro. Les embryons ainsi génétiquement modifiés se sont développés sans problème et ces singes ne présentaient aucune anomalie décelable à leur naissance. On imagine évidemment l’extraordinaire puissance de ce nouvel outil qui pourrait permettre de corriger à la source certaines anomalies génétiques responsables de pathologies graves. Mais, il ne faut pas le cacher, une telle technologie pose également des problèmes éthiques considérables…

Une autre innovation majeure retenue par le MIT consacre, comme le fait le classement Netexplo, les nouvelles perspectives d’utilisation de l’impression 3D microscopique dans le domaine médical. Il faut dire qu’il ne se passe plus de semaine sans annonce de la réalisation par impression 3D d’un implant, d’une prothèse ou d’un tissu biocompatible. Il y a quelques mois, une oreille bionique a été conçue de cette manière à Princeton en 2013 et est déjà commercialisée par la société américaine Second Sight. Début 2013, des scientifiques anglais et écossais ont annoncé avoir reproduit des cellules souches humaines sans perte de qualité avec une imprimante 3D et une autre équipe britannique de l’Université de Cambridge est parvenue à produire en début d’année des cellules rétiniennes par impression 3D.

Dans son palmarès, le MIT n’a pas oublié l’exploration du nouveau continent inconnu que constitue notre cerveau. Le célèbre institut a donc logiquement récompensé, en temps qu’innovation majeure, les deux initiatives concurrentes mais complémentaires visant à mieux connaître et à mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau : le Human Brain Project, lancé à l’initiative de la Commission européenne et le Brain Initiative américain, soutenus par l’administration fédérale du président Obama et visant à comprendre le fonctionnement dynamique détaillé du cerveau.

Mais notre système nerveux et notre cerveau peuvent également être des sources d’inspiration et constituer des modèles pour progresser vers une informatique intelligente et intuitive. C’est pourquoi le MIT a également retenu dans son placement 2014 les puces neuromorphiques, capables de reproduire certaines fonctions du cerveau humain. Le fabricant de processeurs mobiles Qualcomm a d’ailleurs annoncé la commercialisation dès 2015 de la première puce cognitive, baptisée Zeroth et inspirée du système olfactif des insectes. Cette « neuropuce » développée en collaboration avec l’Université de Heidelberg doit permettre de traiter plus efficacement et plus intelligemment un grand nombre de données.

Il n’est d’ailleurs pas impossible que cette puce neuromorphique soit intégrée dans la plate-forme de réalité virtuelle mise au point par la société Oculus Rift qui constitue également l’une des innovations retenues par le MIT cette année. Récemment rachetée par Facebook, Oculus pourrait devenir un outil incontournable de collaboration virtuelle dans une multitude de domaines allant de l’industrie à la médecine, en passant par les loisirs et l’éducation.

Les espaces et communautés collaboratives sont décidément au cœur de la vague d’innovations en cours puisque le MIT a également sélectionné les nouveaux outils de collaboration mobile, comme Dropbox, Google Drive ou Microsoft OneDrive, comme innovations majeures en 2014. Le grand avantage de ces outils est qu’ils permettent aux différents intervenants et acteurs, à partir d’un projet ou d’un document commun, d’apporter beaucoup plus facilement une valeur ajoutée cognitive importante à cette base commune de travail.

Autre innovation retenue par le MIT : les smartphones ultrasécurisés. À la suite de l’affaire Snowden, l’opinion mondiale a en effet pris conscience que les données personnelles de plus en plus nombreuses circulant sur l’Internet et les réseaux de télécommunication n’étaient pas suffisamment protégées et pouvaient être pillées et exploitées à des fins peu recommandables, soit pour des raisons commerciales, soit à des fins criminelles ou politiques. La réponse à cette situation commence à apparaître avec la mise sur le marché de terminaux et de mobiles particulièrement bien protégés, comme le Blackphone. Ce Smartphone a été conçu par Silent Circle, spécialiste reconnu des télécommunications cryptées et il est déjà disponible pour un prix de vente d’environ 500 €.

Enfin la dernière innovation retenue par le MIT concerne le secteur stratégique des énergies renouvelables et plus particulièrement la gestion prédictive et intelligente de la production d’électricité par l’éolien et le solaire. Ces énergies étant par nature diffuses et intermittentes, leur développement massif passe à la fois par des solutions nouvelles de conversion et de stockage de l’énergie mais également par des outils permettant de prévoir plus finement l’évolution des conditions météorologiques et par conséquent la production d’électricité éolienne et solaire.

Dans cette perspective, il existe à présent de nouveaux outils développés notamment par des firmes comme NRel ou Xcel Energy qui permettent de prévoir avec une très grande précision les perspectives de production énergétique d’une installation solaire ou éolienne. Ces systèmes, qui combinent intelligence artificielle, capteurs et données massives provenant des stations météorologiques et des satellites, sont notamment en cours d’expérimentation dans le Colorado.

Mais un troisième classement mérite également d’être évoqué pour compléter cet aperçu rapide des nouvelles tendances en matière d’innovation. Il s’agit de la sélection, toujours proposée par le MIT, des meilleurs innovateurs de moins de 35 ans, en France et qui a été présentée à Paris il y a quelques semaines.

Cette année, le prix du meilleur jeune innovateur français a été décerné à Rand Hindi, 29 ans. Cet entrepreneur, cofondateur de Snips, développe des solutions très innovantes qui permettent notamment d’améliorer considérablement la gestion urbaine grâce à des modèles de prédiction intelligente exploitant des données massives. Cette jeune société a notamment conçu un modèle prédictif bâti sur les statistiques de fréquentation du réseau Transilien de la SNCF, baptisé Tranquilien, qui propose aux usagers d'Île-de-France de choisir le meilleur moment pour prendre le train.

Ce palmarès des jeunes innovateurs français a également récompensé David Vissière, un jeune polytechnicien de 34 ans, qui a développé un remarquable système de navigation qui permet une géolocalisation fiable et précise sans  GPS. Partant du constat que le GPS est indisponible pour les piétons pendant près de 80 % du temps, ce jeune chercheur a découvert et exploité une technologie qui repose sur la connaissance et l’analyse des variations de champs magnétiques. Cette nouvelle technique, dite de positionnement magnéto-inertiel, pourrait trouver un grand nombre d’applications dans une multitude de domaines.

Enfin, parmi les autres lauréats de ce cru 2014 des meilleurs jeunes innovateurs, il faut également retenir Rémi Dangla, polytechnicien de 28 ans qui a développé un nouveau concept de micro laboratoire sur une puce. Utilisant toutes les ressources de la microfluidique, ce chercheur a conçu une plate-forme d’analyse qui peut produire jusqu’à 100.000 réactions chimiques simultanément et détecter d'infimes traces d’une substance ou d’un composant dans un échantillon. Pas plus grande qu’une carte de crédit, cette puce microfluidique, à partir d’une simple goutte de sang, est capable de fragmenter ce tissu et de l’acheminer, via des microcanaux, vers des sites de stockage et d’analyse par spectrométrie, fluorescence ou luminance. « Nous avons réussi à associer et intégrer sur une même plate-forme microfluidique  des procédés qui étaient jusqu’alors séparés », précise Rémi Dangla.

Pour compléter ces trois exemples d’innovations remarquables conçues et développées en France, je voudrais enfin, pour terminer ce survol rapide et non exhaustif, évoquer deux autres innovations françaises dans le domaine de l’énergie qui montrent à quel point notre Pays est capable d’exceller à un niveau mondial et n’a aucune raison de sombrer dans le pessimisme ambiant qui voudrait le convaincre qu’il est sur le déclin.

La première de ces innovations est celle mise au point par la société lilloise Nénuphar Wind et concernant un nouveau concept d’éolien flottant. Ce concept d’éolienne à axe vertical présente la particularité d’utiliser un flotteur peu volumineux, ce qui permet d’installer en haute mer des éoliennes à un coût beaucoup moins important que celui actuellement nécessaire pour des éoliennes marines. Or, l’avenir de l’éolien va se jouer sur les mers car c’est seulement sur ces immenses espaces où les vents sont plus forts et plus réguliers qu’il sera possible d’installer des éoliennes géantes de très grande capacité.

L’autre innovation concerne l’énergie solaire et pourrait également contribuer de manière décisive à la généralisation des installations solaires photovoltaïques, notamment dans les pays en voie de développement. Mis au point par la société Team Sun, basée dans l’Eure, ce système innovant, doté d’une motorisation unique en tête de ligne, permet l’orientation automatique des panneaux photovoltaïques grâce à un logiciel qui assure un suivi astronomique extrêmement précis de la course du soleil, ce qui se traduit par une augmentation moyenne du rendement énergétique des panneaux solaires de 25 à 40 %, selon les régions.

Dans son œuvre magistrale « Théorie de l’évolution économique », publiée il y a un peu plus d’un siècle, en 1912, le grand économiste américain d’origine autrichienne Joseph Schumpeter formulait l’hypothèse que ce ne sont pas les besoins des consommateurs mais bien l’offre des entreprises qui détermine fondamentalement les modes de production et le fonctionnement de l’économie.

Schumpeter va alors proposer sa distinction, à présent aussi célèbre que celle des cinq phases de la croissance économique de Rostow, des cinq formes d’innovation : l’innovation de produits, l'innovation de procédés, l'innovation de modes de production, l'innovation de débouchés et enfin l’innovation dans les matières premières.

En 1939, cet économiste iconoclaste et frondeur complétait sa théorie en y intégrant un élément fondamental : le rôle moteur des « innovations technologiques de rupture » dans les phases de croissance et de développement économique.

Certaines puissances émergentes, comme la Chine, ont parfaitement compris le rôle majeur de la recherche et de l’innovation, comme instrument de puissance économique mais également politique. Selon l’OCDE, pour la première fois, en 2012, la Chine a dépensé plus que l'Union européenne (UE) dans la recherche développement, proportionnellement à son PIB.

La Chine a en effet consacré en 2012 1,98 % de son PIB à la recherche, contre 1,97 % pour l’Union européenne. Et si l’on regarde l’évolution dans le temps, cet effort chinois est encore plus impressionnant puisque la part du PIB de ce pays consacrée à la recherche a plus que doublé depuis l’an 2000 alors qu’au cours de la même période la part du PIB européen en faveur de la recherche n’a augmenté que de 10 %...

Quant aux États-Unis et au Japon, ils consacrent respectivement 2,9 % et 3,4 % de leur produit intérieur brut à la recherche développement, ce qui représente un effort sensiblement plus important que celui consenti par notre vieux continent pour préparer l’avenir…

Ce panorama des tendances actuelles qui guident l’innovation scientifique et technique montre à quel point Schumpeter a été visionnaire en faisant de l’innovation technologique l’un des moteurs majeurs du développement et de la croissance économiques. Dans une économie mondialisée où la connaissance est devenue la principale richesse, nous devons avoir conscience que la capacité d’innovation et de créativité personnelle et collective constitue le principal facteur de compétitivité et détermine largement la puissance économique mais également politique des nations.

Si nous voulons que notre Pays et notre continent puisse conserver leur niveau de vie et continuent à peser politiquement dans le monde nouveau qui est en train de naître, nous devons favoriser à tous les niveaux l’émergence d’une véritable culture de l’innovation, ce qui passe notamment par une profonde refonte de notre système éducatif et de notre formation professionnelle et par des choix stratégiques en matière de recherche plus ambitieux et plus audacieux. Il faut espérer que nos dirigeants politiques prennent pleinement conscience de cette mutation radicale qu’est en train de vivre notre économie et notre société et sachent dégager des perspectives à long terme pour construire l’avenir et non le subir.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Les lunettes de Google : futur outil incontournable de la santé mobile ?
Mardi, 06/05/2014 - 15:02

Les lunettes intelligentes de Google n'ont pas fini de trouver de nouvelles applications dans les domaines les plus variés. En médecine par exemple, des chercheurs du département d'ingénierie et de sciences appliquées de l'Université de Californie ont développé une application permettant à l’utilisateur d’effectuer lui-même une variété de diagnostics en s’appuyant sur la prise en photo de tests de diagnostic rapide et la comparaison d’images.

Dans cette application, les médecins utilisent l’application Google Glass pour prendre en photo les bandelettes de tests changeant de couleur lorsqu’elles détectent une maladie. Il suffit ensuite de comparer automatiquement les résultats avec une banque d’images de référence pour obtenir un diagnostic complet en moins de huit secondes.

Comme le souligne Aydogan Ozcan qui a mis au point cette application, "Cette méthode permet un contrôle en temps réel des conditions de santé et pourrait être d’une grande valeur dans les domaines de l’épidémiologie, la m-santé et la télémédecine."

La technologie a été éprouvée avec des tests traitant le VIH et d’autres traitant un antigène spécifique à la prostate. Plus de 400 photos de tests ont été prises sous différentes conditions et les serveurs ont pu lire les photos dans 99,6 % des cas et ont rendu des analyses justes et précises.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Engineer

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Matière
Matière et Energie
Vers la production de biocarburant directement à partir de CO2 ?
Samedi, 03/05/2014 - 21:46

Des scientifiques de l'Université américaine de Stanford ont mis au point une méthode de production de bioéthanol qui ne nécessite pas l'utilisation de denrées agricoles, comme le maïs ou la betterave, contrairement au procédé actuel.

Selon ces chercheurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue Nature, ce nouveau procédé permet de fabriquer de l'éthanol liquide à partir de monoxyde de carbone, grâce à une électrode intégrant un dérivé de cuivre. Cette méthode pourrait être à la fois plus efficace et plus écologique que les biocarburants actuels qui ont un impact plus important que prévu sur l'environnement.

Ces scientifiques estiment qu'un prototype pourrait être opérationnel d'ici trois ans afin de savoir si leur méthode est économiquement viable.

"Pour le moment, nous n'avons réalisé que des tests de laboratoire mais nous pensons que nos recherches peuvent déboucher sur une rupture technologique", souligne Matthew Kanan, qui dirige ces travaux. Actuellement, les Etats-Unis sont le premier producteur mondial d'éthanol, avec une cinquantaine de milliards de litres en 2013, devant le Brésil (25 milliards de litres).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Stanford

Phys.org

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer du sein : l'implication du cholestérol se confirme…
Vendredi, 09/05/2014 - 07:36

Les scientifiques avaient déjà pu montrer que l’œstrogène intervenait dans le développement de nombreux cancers du sein. Mais dans une récente étude, des chercheurs américains dirigés par Philip Shaul, pédiatre et biologiste à l’université du Texas, et Donald McDonnell, biologiste à l’institut du cancer de Duke en Caroline du Nord, ont découvert qu'une molécule proche de l'œstrogène et présente dans le cholestérol, baptisée 27HC, pouvait également contribuer à la croissance des cellules cancéreuses dans le sein.

Ces travaux montrent notamment que des souris nourries avec des aliments gras et riches en cholestérol, sont plus exposées au cancer du sein. Sur le plan clinique, les analyses biologiques réalisées sur les patientes intégrées à cette étude ont montré que les femmes atteintes par un cancer du sein présentent 3 fois plus de 27HC dans leurs cellules saines que les patientes en bonne santé.

Mais ces recherches ont également permis de découvrir que les malades qui présentent un niveau plus faible d'une enzyme capable de bloquer la molécule 27HC dans les tumeurs sont également celles qui ont le moins de chances de survie. Bien que le lien entre le 27HC et le niveau de cholestérol reste mal compris, ces recherches suggèrent que les médicaments anti-cholestérol comme les statines pourraient réduire l’effet de cette molécule 27HC et peut-être ralentir la progression de certains cancers du sein.

Le Professeur Schaull souligne enfin que la moitié des patientes atteintes de cancers du sein hormono-dépendants ne répondent pas aux médicaments qui contrecarrent la production d'œstrogènes, ce qui montrerait, selon lui, qu'il existe bien un autre mécanisme à l'œuvre dans le développement de ce type de cancer…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

SA

Le thé vert est bon pour le cerveau…
Vendredi, 09/05/2014 - 07:32

Des chercheurs suisses dirigés par les professeurs Christoph Beglinger et Stefan Borgwardt de l'hôpital universitaire de Bâle ont montré que certains composants contenus dans le thé vert semblent améliorer le fonctionnement du cerveau, et plus spécifiquement les connexions qui permettent aux différentes régions du cerveau de bien communiquer entre elles.

Dans cette étude en double aveugle contre placebo réalisée sur 12 volontaires âgés de 24 ans, en moyenne, les participants ont reçu un breuvage contenant plusieurs grammes d'extrait de thé vert. Les tests et analyses par IRM ont ensuite pu montrer que les sujets ayant consommé la boisson à base de thé vert avaient de meilleurs performances en matière de mémoire et présentaient également une connectivité accrue entre les cortex frontal et pariétal du cerveau. Ces observations suggèrent, selon les chercheurs, l'existence d' un mécanisme de plasticité à court terme dans l'établissement de connexions entre les différentes aires cérébrales.

Les chercheurs soulignent également que leur découverte pourrait avoir des implications cliniques intéressantes, notamment dans la prise en charge et la prévention de certaines maladies neurodégénératives et du déclin cognitif.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MNT

Métastases : comment les cellules malignes s'échappent de la tumeur initiale…
Vendredi, 09/05/2014 - 07:28

Des chercheurs de l'Inserm, du CNRS et l'institut Curie (Carine Rossé, chargée de recherche Inserm, Philippe Chavrier, directeur de recherche au CNRS et Anne Vincent-Salomon, médecin-chercheur à l'institut Curie), viennent de découvrir un des mécanismes qui permettent aux cellules des cancers du sein "triple-négatif" de s'échapper de la glande mammaire pour aller se disséminer dans l'organisme sous forme de métastases.

Les cancers du sein "triple négatif" sont les plus agressifs car ils n’ont pas de récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone, et ne sur-expriment pas HER2. Les patientes atteintes par ce type de cancer ne peuvent donc ni bénéficier d'une hormonothérapie, ni d'une thérapie ciblée anti-HER2.

Mais cette équipe a réussi à découvrir comment les cellules de ce type de cancer du sein parviennent à rompre les liens qui les relient à leur tissu d'origine. "Pour s'échapper, les cellules tumorales doivent creuser un tunnel dans la membrane basale qui délimite la glande mammaire" précise Philippe Chavrier.

Ces chercheurs ont pu montrer que la protéine PKC et la protéase MT1-MMP jouent un rôle-clé dans cette évasion cellulaire. En effet, si l'on bloque PKC dans des lignées de cellules issues de cancer du sein agressif, on constate que l'approvisionnement en MT1-MMP au niveau de la surface des cellules s'interrompt, ce qui rend impossible cette dissémination cellulaire.

Cette découverte fondamentale constitue une étape très importante, non seulement pour identifier précocement les tumeurs qui risquent le plus de se disséminer mais également pour  bloquer la formation des métastases par des molécules qui vont bloquer ces nouveaux mécanismes découverts.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

L'alcool tue deux fois plus chez les femmes !
Mardi, 06/05/2014 - 15:13

Des chercheurs de l’Université de Pékin en Chine ont passé en revue 24 études, menées sur différents continents pour comparer le risque de décès des gros consommateurs d’alcool selon leur genre. Le résultat de cette méta-analyse conclut que le risque de mortalité, toutes causes confondues, est multiplié par 1,5 pour une femme consommant quotidiennement 75 g d’alcool (environ 7 verres standard) par rapport à un homme ayant la même consommation.

Pour une consommation de 100 g d’alcool par jour, l’augmentation du risque d’une femme est multipliée par 2,36 par rapport à celui d’un homme qui ne consomme pas d’alcool.

Cette inégalité face à l'alcool serait notamment due au fait que le foie féminin dégrade l’alcool plus lentement que son homologue masculin, ce qui explique qu’à consommation égale, l’alcoolémie d’une femme soit plus élevée que celle d’un homme. D’autre part, l’alcool a tendance à se concentrer davantage dans les masses musculaires, moins présentes chez les femmes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JWH

Troubles de l'attention : une origine neurobiologique ?
Mardi, 06/05/2014 - 15:07

Des chercheurs du CNRS, de l'université de Strasbourg et de l'Inserm ont identifié une structure cérébrale, le colliculus supérieur, dont l'hyperstimulation entraîne des modifications de comportement similaires à celles de certains patients souffrant de troubles de l'attention (TDA). Leurs travaux montrent aussi une accumulation de noradrénaline dans la zone concernée, mettant en lumière un rôle de ce médiateur chimique dans les troubles de l'attention.

Le trouble du déficit de l'attention concernerait environ 5 % des enfants. Il se manifeste principalement par une perturbation de l'attention et une hyperactivité. Plus de la moitié de ces enfants présentent encore des symptômes à l'âge adulte.

Cette étude a porté sur le comportement de souris transgéniques présentant un défaut du développement au niveau du colliculus supérieur. Cette structure, située dans le cerveau moyen, joue un rôle central dans le contrôle de l'attention et de l'orientation visuelle et spatiale. Ces recherches pourraient déboucher sur de nouvelles options thérapeutiques contre ce trouble pour lequel il n'existe pour l'instant aucun traitement satisfaisant.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Brain

Vers un test sanguin pour détecter le cancer du poumon
Mardi, 06/05/2014 - 14:57

Des chercheurs de Stanford ont réussi à identifier des séquences de l'ADN fréquemment mutées dans le cancer du poumon non à petites cellules. Au total, les scientifiques ont pu ainsi identifier 521 sites d’ADN muté codant pour des protéines (exones) et 13 sites sur 139 gènes, à partir d’échantillons de tumeurs de 17 patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules.

Enfin, les chercheurs ont évalué la précision de leur technique pour détecter la maladie et évaluer son stade à partir d’échantillons de sang de 5 personnes en bonne santé et de 35 échantillons prélevés sur 13 patients atteints. Leur technique permet de détecter l'ADN tumoral circulant chez 50 % des personnes atteintes à un stade précoce et de tous les patients atteints à un stade plus avancé. Les niveaux de circulation de l'ADN tumoral semblent donc en corrélation avec la taille de la tumeur et la réponse au traitement.

Cette nouvelle technique pourrait donc permettre de mieux évaluer la progression du cancer ainsi que la réponse au traitement et pourrait également déboucher sur la mise au point d'outils précoces fiables de détection pour un grand nombre de cancers.

Des études complémentaires seront néanmoins nécessaires pour adapter cette technique à différents types de cancer et les chercheurs précisent que, si cette technique a permis de détecter essentiellement les tumeurs de stade II à IV, elle doit également pouvoir être en mesure de repérer certains cancers à un stade plus précoce.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Un médicament expérimental prometteur contre le vieillissement… chez la souris
Mardi, 06/05/2014 - 14:52

Après plus de 20 ans de recherche, des chercheurs américains de l'université Northwestern, associés à des chercheurs japonais de l'université de Tohoku, dirigés par le professeur Vaughan, ont mis au point un médicament qui pourrait permettre de retarder sensiblement les effets du vieillissement.

Ces travaux ont permis de montrer que les cellules et tissus, qui perdent avec le temps la capacité de se régénérer et de sécréter certaines protéines indispensables, présentent une sorte de "signature" unique, appelée « senescence-messaging secretome  ». Ces recherches ont également permis d'identifier l'une des protéines clés, baptisée PAI-1, impliquée dans ce processus de sénescence.

Travaillant sur des souris génétiquement modifiées pour présenter un vieillissement accéléré, les chercheurs ont pu constater une augmentation du taux de PAI-1 dans le sang et les tissus. Mais lorsque les souris sont traitées au TM5441, un antagoniste de PAI-I, l’activité de cette protéine se trouve sensiblement réduite et la durée de vie des souris traitées est alors quadruplée !

L'espoir de ces chercheurs est que le TM5441 puisse également retarder chez l'homme les effets du vieillissement et l'apparition des pathologies qui y sont associées. Mais la prudence reste de mise car on sait qu'un médicament efficace chez l'animal ne donne pas toujours des résultats aussi probants chez l'être humain…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

Premier rapport de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques : une menace grave d’ampleur mondiale
Mardi, 06/05/2014 - 14:46

Le dernier rapport de l'OMS, publié le 30 avril, fait le point sur la résistance aux antibiotiques dans le monde et montre que ce phénomène est en train de prendre une ampleur qui constitue une réelle menace pour la santé au niveau mondial.

Ce rapport souligne notamment que "La résistance aux antibiotiques – lorsque l’évolution des bactéries rend les antibiotiques inefficaces chez les personnes qui en ont besoin pour traiter une infection – est désormais une grave menace pour la santé publique et sans réaction vigoureuse des acteurs concernés, le monde s’achemine vers une ère postantibiotique, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer".

Ce rapport, intitulé "Résistance aux antimicrobiens : rapport mondial sur la surveillance, souligne que la résistance se rencontre pour un nombre croissant d'agents infectieux. Parmi ceux-ci, le rapport pointe particulièrement la résistance aux antibiotiques des bactéries responsables de maladies graves courantes, telles que les septicémies, les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée.

Le rapport souligne que la résistance au traitement de dernier recours contre les infections potentiellement mortelles causées par une bactérie intestinale courante, Klebsiella pneumoniae, s’est propagée à toutes les régions du monde.

Cette étude montre également que la résistance à l’un des médicaments antibactériens les plus largement utilisés pour le traitement des infections des voies urinaires dues à E. coli, – les fluoroquinolones – est très largement répandue.

Le rapport précise également que le risque de mortalité augmente sensiblement chez les patients atteints d'une infection microbienne résistante aux antibiotiques. C'est notamment le cas des patients touchés par le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), qui présentent un risque de décès supérieur de 64 % comparé au risque pour les personnes atteintes d’une forme non résistante de l’infection.

Face à cette situation très préoccupante, l'OMS préconise tout un ensemble de mesures destinées à réduire les besoins en antibiotiques : meilleur accès à l’eau potable, lutte contre les infections nosocomiales et développement de la vaccination.

L'OMS rappelle aussi les règles de base qui consistent à ne prescrire des antibiotiques que lorsqu'ils sont réellement nécessaires, à toujours aller au bout de son traitement et à ne jamais partager ces antibiotiques avec une autre personne. Il est également indispensable, souligne l'OMS, que les gouvernements soutiennent plus activement les efforts de recherche visant à mettre au point de nouvelles générations d'antibiotiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

OMS

Des cellules souches embryonnaires créées à partir de cellules adultes
Samedi, 03/05/2014 - 21:52

Des scientifiques américains et coréens dirigés par Robert Lanza, responsable de la recherche chez Advanced Cell Technology, ont réussi pour la première fois à cloner des cellules adultes humaines pour créer des cellules souches embryonnaires correspondant à l’ADN du donneur. Cette avancée ouvre la voie vers le clonage thérapeutique et la médecine régénérative qui pourraient permettre de réparer ou de remplacer des organes endommagés par l'âge ou la maladie.

Pour parvenir à ce résultat, ces chercheurs ont utilisé la même technique que celle développée par le Docteur Shoukhrat Mitalipov en 2013. Celui-ci avait réussi à produire des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau, en utilisant de l’ADN provenant d’un nouveau-né de huit mois.

Les cellules souches embryonnaires présentent l'avantage d'être pluripotentes car ce sont les seules cellules capables de se différencier en n'importe lequel des 200 types de cellules de l’organisme.

Les chercheurs ont utilisé le noyau des cellules de la peau de deux hommes qu’ils ont transféré dans des ovocytes humains de donneurs, dont ils avaient retiré le noyau. Les ovocytes ont ensuite généré des embryons primitifs qui ont enfin été utilisés pour produire des cellules souches embryonnaires à l’ADN similaire à celui des donneurs.

L'étude précise que «l’incidence des maladies pouvant potentiellement être traitées avec des cellules souches pluripotentes et notamment la maladie d'Alzheimer, Parkinson ou le diabète, augmentant avec l’âge, le clonage thérapeutique concernera surtout les adultes plus âgés».

Cette approche présente l’avantage de ne pas utiliser d’embryons fertilisés pour obtenir des cellules souches, une technique qui soulève d’importantes questions éthiques, car dans ce cas l’embryon doit être détruit.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Nature

MIT

Première mondiale à St Etienne avec le remplacement de valve aortique sous endoscopie !
Samedi, 03/05/2014 - 21:40

Une équipe de chirurgie cardiaque du CHU de Saint-Etienne a réussi à remplacer la valve aortique par thoracoscopie chez deux patients, ce qui constitue une première mondiale. Cette innovation chirurgicale a fait l'objet d'une publication dans le réputé "Journal de la chirurgie thoracique et vasculaire" (Journal of Thoracic Cardiovascular Surgery).

Le Docteur  Marco Vola, du CHU de Saint-Etienne, souligne que "la technique pourrait faire évoluer l’acte de remplacement aortique". L’article publié concerne donc deux patients de 82 et 83 ans, qui ont subi une chirurgie de remplacement de la valve aortique sous endoscopie, à travers cinq trocarts, le plus gros faisant 20 mm.

Les valves implantées chez les cinq patients sont des valves sans couture, montées sur des stents au nitinol, qui peuvent être repliées sous un diamètre de 19 mm pour passer à l’intérieur du trocart de 20 mm avant d'être déployées in situ. "Elles n’ont pas été spécifiquement conçues pour cet utilisation, mais ont pu être adaptées", note le Docteur Vola. Les 5 patients sont sortis une semaine après l'opération.

Par rapport à la chirurgie conventionnelle, les temps d’intervention sous endoscopie restent cependant supérieurs : 2h30 environ, contre une heure au maximum en chirurgie conventionnelle.

Bien que réduisant le traumatisme thoracique, l’intervention sous endoscopie ne s’adresse donc pas à n’importe quel patient chirurgical et cette chirurgie n’est pas actuellement applicable à tous les patients. Chez les cinq patients opérés à Saint-Etienne, les valves utilisées sont des valves Medtronic.

Mais il existe plusieurs valves sans sutures, susceptibles d’être repliées pour passer un trocart, et qui pourraient se prêter à l’intervention sous endoscopie. Si le remplacement valvulaire aortique sous thoracoscopie tient ses promesses, il pourrait ouvrir d’ici quelques années de nouvelles perspectives à la prise en charge de la pathologie sténosante valvulaire aortique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Journal of Thoracic and Cardiovascular Surgery

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