RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 722
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 01 Novembre 2013
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Egalement dans ce numéro
TIC
Un disque presque éternel pour sauvegarder la mémoire de l'Humanité
Avenir
Donner une meilleure vue aux robots !
Matière
Volvo invente la batterie intégrée
De la rouille pour stocker à faible coût l'électricité sous forme d'hydrogène
Comment financer la soif d'énergie mondiale ?
Terre
La combustion oxygaz : une technologie prometteuse pour réduire les émissions de CO2
Les drones : de nouveaux outils au service d'une agriculture de précision
Vivant
Comment le système immunitaire s'organise-t-il pour combattre le cancer ?
Des scientifiques américains inventent les premiers organismes génétiquement recodés
La pratique régulière d'un sport améliore les résultats scolaires
Cancer du pancréas : enfin une avancée !
Alzheimer : les facteurs de risque génétique se précisent…
Découverte d'une protéine qui bloque la migration cellulaire
Un bon sommeil nettoie le cerveau !
Le cancer coûte 126 milliards d'euros par an à l'Europe
Edito
La vie vient-elle de l’Espace ?



Une équipe de recherche britannique du département de biotechnologie et de biologie moléculaire de l'Université de Sheffield, dirigée par Milton Wainwright, aurait-elle découvert une trace de vie extraterrestre dans la stratosphère?

Peut-être, si l'on en croit l'observation troublante réalisée par ces scientifiques. Fin juillet, cette équipe a envoyé un ballon-sonde dans la stratosphère au-dessus de Chester, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Ce ballon était muni d'un tiroir télécommandé qui s'est ouvert pendant 15 minutes, entre 22 et 27 kilomètres d'altitude.

Après avoir récupéré le ballon au sol, les scientifiques ont eu la surprise de constater, grâce à un examen microscope électronique à balayage, que le tiroir dont ils avaient déclenché l'ouverture contenait les restes d'une structure biologique, de quelques micromètres de long, proche d'une diatomée, une algue unicellulaire.

Or ces chercheurs précisent dans leur communiqué que toutes les précautions avaient été prises pour que le fameux tiroir ne puisse pas être contaminé avant et pendant le vol de ce ballon-sonde. Non seulement ce tiroir avait fait l'objet d'un nettoyage approfondi mais il était en outre muni d'un système de protection, sous forme de galerie, qui empêchait toutes particules venant du ballon de venir le polluer pendant son ouverture dans la stratosphère.

Selon ces chercheurs, aucun phénomène terrestre naturel (tempête ou éruption volcanique) ni aucune action humaine (vol aérien) ne peuvent expliquer la présence d'un micro-organisme de ce type à une telle altitude.

Le professeur Milton Wainwright en arrive donc à la conclusion "Qu'il est très probable que cette structure vienne de l'Espace et que la vie voyage probablement dans l'Espace sous différentes formes et arrive continuellement sur terre depuis très longtemps, sans doute transportée par les comètes" (Voir The University of Sheffield).

D’autres recherches récentes menées par une équipe anglo-américaine confortent cette hypothèse d’une vie qui serait venue de l’Espace pour ensemencer notre Terre (Voir Space).

Les astronomes ont déjà détecté dans les comètes (comme la comète de Halley) des composés d'ammoniac et d'autres briques élémentaires de la vie qui constituent des acides aminés et les protéines. L'acide aminé le plus simple, la glycine, a d’ailleurs récemment été découvert dans les échantillons de la comète 81P/Wild-2 recueillis en 2004 par la mission Stardust de la NASA.

Mais l’apparition de la vie nécessite la présence et la combinaison d’acides aminés plus complexes. Or les modèles informatiques conçus par Nir Goldman, du Laboratoire national Lawrence Livermore en Californie, montrent que de violents impacts de comètes et de météorites pourraient provoquer la formation d’acides aminés complexes.

C’est précisément cette hypothèse que souhaitait vérifier une équipe d’astrophysiciens du Collège impérial de Londres, dirigée par Zita Martins.

Ces chercheurs soulignent que l’origine de l’apparition de la vie sur Terre reste un mystère aussi épais que son absence apparente sur d’autres planètes du système solaire comme Mars. Selon ces scientifiques, les comètes auraient pu jouer un rôle déterminant dans l’apparition de la vie sur notre planète.

Ces corps célestes qui viennent de la ceinture de Kuiper ou du nuage d’Oort sont en général composés pour moitié de glace faite d’un mélange d’eau, de gaz carbonique, de méthane, d’éthane et d’acétylène. L’autre moitié est constituée de roches similaires à celles des météorites. La plus célèbre de ces comètes, la fameuse comète de Halley, nous rend visite régulièrement tous les 75 ans et mesure 15 km de long avec un noyau de 500 km3 de volume et une masse estimée à environ 100 milliards de tonnes.

Un certain nombre de scientifiques pense que ces comètes pourraient non seulement être à l’origine de la présence d’eau sur Terre mais auraient également provoqué l’apparition des fameux acides aminés constituant les briques élémentaires de la vie.

Pour tester cette hypothèse, les chercheurs britanniques ont constitué plusieurs mélanges de glace, de dioxyde de carbone, d’ammoniac et de méthanol dont la température a été abaissée à un niveau comparable à celui des comètes. À l’aide d’un canon à gaz, ils ont ensuite tiré sur ces différents mélanges un certain nombre de projectiles de 500 kg à des vitesses allant jusqu’à 25 000 km/h.

À l’issue de ces essais, les chercheurs ont constaté qu’ils avaient réussi à produire des D et L-Alinine, un type d’acide aminé à l’origine des protéines ainsi que deux acides aminés qui ne sont pas, eux, impliqués dans les protéines, l’α aminoisobutyrique et l’isovaline.

Même si les chercheurs sont encore loin de pouvoir produire les 21 acides aminés nécessaires à la vie, ces expériences montraient tout de même que les impacts violents provenant de la collision des comètes avec la terre aient pu produire certains de ces acides aminés. Si l’on admet le fait que la Terre a dû être bombardée de manière permanente par des comètes depuis sa formation, il y a près de 4,6 milliards d’années, il est possible que ces comètes aient pu contribuer  à augmenter sensiblement la quantité d’eau dans notre atmosphère, ce qui a sans doute accéléré le refroidissement et la solidification de la surface de la terre.

Mais toute la question est ensuite de savoir si ces comètes ont également joué un rôle majeur dans l’apparition de la vie sur notre planète, un événement évidemment capital qui serait survenu il y a au moins 3,8 milliards d’années, selon les dernières estimations. Même si ces expériences ne tranchent pas cette question fascinante, elles montrent qu’une telle hypothèse est plausible et que le bombardement continu de notre planète par un grand nombre de comètes pendant plusieurs centaines de millions d’années a pu finir par provoquer la constitution d’un grand nombre d’acides aminés nécessaires à l’apparition de la vie.

Ces travaux confirment donc ceux publiés en mars 2012 par une équipe du CNRS (Voir Chemistry Views).

Ces chercheurs avaient en effet réussi à fabriquer une comète artificielle dans les mêmes conditions extrêmes que celles qui règnent dans l’Espace et l’avaient irradiée en la soumettant à un rayonnement ultraviolet intense. Quelques semaines plus tard, en utilisant une nouvelle technologie de pointe, la chromatographie multidimensionnelle en phase gaz, ces scientifiques avaient pu identifier la présence de vingt-six acides aminés dans cette comète artificielle.

Ils avaient également découvert pour la première fois six acides diaminés, dont la N-(2-Aminoethyl) glycine, fortement pressentie comme constituant-clé des premières molécules d'ADN terrestre : les molécules d'acide peptidique nucléique (APN). 

Il faut enfin souligner qu’une autre étude publiée il y a quelques jours dans la prestigieuse revue « Science » (Voir Science) étend cette hypothèse d’une vie venue de l’Espace aux autres planètes situées en dehors de notre système solaire.

Pour la première fois en effet, une équipe internationale d’astrophysiciens a découvert, en dehors de notre système solaire, à quelque 170 années-lumière de la Terre, autour d’une étoile en fin de vie (une naine blanche baptisée GD 61) des traces d’une présence abondante d’eau et un corps rocheux,

En observant le nuage de gaz évoluant autour de cette étoile, les chercheurs ont constaté que celui-ci correspondait aux restes d’un astéroïde qui devait avoir au moins 90 km de diamètre et était composé d’environ 26 % d’eau.

Mais les astrophysiciens ont également identifié dans ce vaste nuage, une présence abondante de magnésium, de silicium, de fer et de l'oxygène, des éléments qui forment les principaux constituants des roches.

Or il se trouve que les planètes rocheuses comme notre Terre se forment par l'agrégation d'astéroïdes et le fait de trouver autant d'eau dans un corps céleste de grande taille apporte la preuve que les matériaux formant les planètes habitables existent bien en abondance dans ce système stellaire et très probablement dans un grand nombre d’autres systèmes comparables.

Comme le souligne l’astrophysicien de Cambridge Jay Farihi, « Nos observations nous ont convaincu que cette naine blanche était en train de finir d'absorber un gros astéroïde composé pour plus d’un quart d’eau. Cette découverte confirme l’hypothèse selon laquelle les astéroïdes, en s’écrasant sur les planètes environnantes, leur apportent de grandes quantités d’eau, ce qui pourrait favoriser l’apparition de la vie. »

L’ensemble de ces avancées et découvertes en astrophysique et en exobiologie rendent donc sinon probable du moins possible, l’hypothèse d’une vie véhiculée dans l’Espace par la multitude de corps célestes s’y déplaçant (comètes et astéroïdes notamment) et « ensemençant » certaines planètes possédant déjà des conditions physico-chimiques favorables à l’apparition et au développement de la vie.

Mais si cette hypothèse se révèle fondée, alors une autre question fascinante se pose : sachant qu’il y a entre 100 et 240 milliards de planètes dans notre seule galaxie, dont plusieurs dizaines de milliards sont sans doute assez semblables à la Terre, se pourrait-il que la vie soit apparue sur d’autres mondes, apportée par ces corps célestes ?

Cette hypothèse semble raisonnable, même si pour l’instant la puissance de nos moyens technologiques d’observation et d’analyse ne nous permet pas encore d’identifier avec certitude la présence de la vie sur des planètes situées en dehors de notre système solaire.

Mais une telle détection n’a rien d’impossible et sera probablement à la portée de la communauté scientifique d’ici quelques années. En outre, les chances de repérer une planète porteuse de vie vont d’autant plus augmenter que, non seulement nos outils technologiques devraient rapidement progresser mais que le nombre de planètes extrasolaires identifiées (plus de 1000 de ces planètes ont déjà été découvertes en 20 ans) va très probablement exploser dans les années à venir.

Il se peut donc que non seulement la vie sur Terre soit venue de l’Espace mais qu’elle soit un phénomène assez banal à l’échelle cosmique. Si une telle réalité était scientifiquement confirmée dans les décennies à venir, il s’agirait non seulement d’une découverte majeure dans l’histoire de l’Humanité mais également d’un événement aux conséquences philosophiques et métaphysiques incalculables.

En effet, si nous avions la preuve que la vie, telle que nous la connaissons (c’est-à-dire basée sur la chimie du carbone), est présente un peu partout dans l’Univers, la question de son inscription potentielle dès la naissance du Cosmos prendrait une tout autre dimension.

Nous serions alors bien obligés d’admettre que la petite dizaine de constantes fondamentales (leur nombre exact ne fait pas encore l’objet d’un consensus scientifique) qui régit notre Univers semble bien avoir été parfaitement ajustée de manière à ce que la vie émerge partout dans le cosmos.

Cette question de l’ajustement extraordinairement précis des constantes fondamentales de la physique est en effet l’une des plus fascinantes de la science et ne peut pas être séparée, comme le pensait d’ailleurs Einstein, de l’énigme que représente l’apparition de la vie et son développement vers la conscience.

Or un article publié en mars 2013 par une équipe de physiciens sur le site de l’Université Cornell et intitulé «La viabilité de la vie basée sur le carbone en fonction de la masse du quark léger» (Voir Cornell) est venu singulièrement renforcer ce lien ontologique entre la valeur des constantes fondamentales de notre Univers et la possibilité, sinon la nécessité, de l’apparition de la vie.

Dans cet article, les physiciens montrent, en s’appuyant sur les travaux de l’astrophysicien Fred Hoyle (décédé en 2001) que la nucléosynthèse du carbone et de l’oxygène en quantités nécessaires pour l’apparition de la vie aurait été tout simplement impossible si les quarks légers avaient des masses très légèrement différentes de celles observées dans la nature. Selon ces chercheurs, il suffirait que ces masses qui dépendent elles-mêmes de la valeur du fameux boson de Higgs découvert récemment par les chercheurs du Cern, varient de seulement 2 % pour que la vie basée sur le carbone ne puisse pas apparaître.

A ce stade de la réflexion on voit que les sciences de la matière et les sciences du vivant se rejoignent et nous conduisent à nous interroger sur la nature et la finalité de notre Univers. Soyons assurés que ces prochaines années seront décisives dans cette quête de connaissances qui nous fait aller toujours plus loin dans la recherche de nos origines comme dans celle de notre destin.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Un disque presque éternel pour sauvegarder la mémoire de l'Humanité
Samedi, 26/10/2013 - 12:53

C'est bien connu, en ce bas monde rien ne dure, y compris nos mémoires et nos systèmes de stockage informatique dont la durée de vie n'est que de quelques dizaines d'années, quelques siècles ou quelques millénaires pour les livres, parchemins ou inscriptions sur des supports minéraux. D'où l'idée d'une équipe de recherche associant des chercheurs de l'institut Mesa (université de Twente aux Pays-Bas) et de l'Institut d'études avancées de Fribourg en Allemagne.

Ces physiciens ont réussi à concevoir et à fabriquer un DVD un peu particulier constitué d'un "sandwich" fait de nitrure de silicium, d'une couche de tungstène et de silicium. La couche de tungstène contient les données numériques gravées de manière extrêmement fine (seulement 100 nanomètres) par un laser selon la technique de lithographie optique. Compte tenu de la taille nanométrique des données inscrites, celles-ci ne peuvent être lues qu'à l'aide d'un microscope.

Ce support étonnant a été  conçu dans le cadre du Human Document Project, une initiative lancée en 2002 au niveau européen, qui vise à créer une bibliothèque numérique suffisamment  résistante pour subsister très longtemps sur terre dans le cas où l'espèce humaine disparaîtrait ou et migrerait vers d'autres planètes.

À l'issue des tests de de vieillissement et de résistance réalisés par ces chercheurs, ce disque pourrait défier le temps pendant au moins un million d'années et probablement beaucoup plus longtemps.

Reste tout de même une question sans réponse : si dans un très lointain futur, des formes d'intelligence retrouvent ces disques sur terre, alors que l'homme aura disparu, seront-elles capables d'en extraire et d'en comprendre le contenu ?

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Mesa

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Donner une meilleure vue aux robots !
Vendredi, 25/10/2013 - 19:28

Nous en avons tous fait l'expérience : grâce à l'extraordinaire organisation de notre cerveau, nous sommes capables de reconnaître en une fraction de seconde une personne que nous connaissons, même si celle-ci est entourée d'une foule d'inconnus. Malheureusement, les robots les plus perfectionnés restent bien incapables d'une telle prouesse et ont déjà du mal à discerner deux objets identiques mais contenant des choses différentes, comme par exemple une boîte de petits pois et une boîte de haricots.

Pour lever cet obstacle, des chercheurs du MIT dirigés par Jared Glover ont mis au point de nouveaux algorithmes permettant aux robots de mieux identifier les objets. Le but de ces recherches est de concevoir des robots d'assistance aux personnes plus efficaces, plus sûrs et aptes à faire face à des situations inédites.

Grâce à ces algorithmes, 84 % des objets présentés ont été identifiés avec succès par le robot d'étude. En outre, même lorsque le robot est confronté à plusieurs objets empilés, il parvient encore à en reconnaître 73 %, ce qui constitue un réel progrès.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MIT

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Volvo invente la batterie intégrée
Mercredi, 30/10/2013 - 14:34

Après 4 ans de recherche, le constructeur automobile suédois Volvo a mis au point des éléments de carrosserie conçus pour pouvoir  également remplir le rôle de batterie, grâce au développement d’un nouveau matériau à base de fibre de carbone.

Ce matériau est composé de fines couches de fibre de carbone mélangée à une résine polymère. Chacune ces couches intègre des nano batteries et supercondensateurs. Ces batteries ainsi formatées peuvent se substituer à une carrosserie classique et remplacer le capot, les portes ou le toit.

Cette nouvelle approche technologique permet une densité de stockage suffisante pour assurer 125 km d'autonomie et présente en outre l'avantage d'être aussi plus léger que l’acier, ce qui pourrait permettre à Volvo d'abaisser de 15 % le poids de ses véhicules.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Extreme Tech

International Business Times

De la rouille pour stocker à faible coût l'électricité sous forme d'hydrogène
Mercredi, 30/10/2013 - 14:27

Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point, fin 2012, une technique permettant de produire de l'hydrogène à partir d'énergie solaire, d'eau et de rouille. Dans le prolongement de ces recherches, il y a quelques semaines, l'équipe de Michael Grätzel, directeur du Laboratoire de photonique et interfaces de l'EPFL, en collaboration avec une équipe de chercheurs de Technion (Israel Institute of Technology), est parvenue à concevoir des nanostructures d'oxyde de fer qui ouvrent la voie vers une production industrielle et à faible coût d'électricité sous forme d'hydrogène.

Chercheur de réputation internationale, Michael Grätzel est déjà l'inventeur d'une cellule solaire qui porte son nom et qui permet, par un processus photoélectrochimique, de produire directement de l'hydrogène à partir d'eau.

Cette fois, la nouvelle technologie développée par ces chercheurs permet de produire de l'hydrogène avec un rendement acceptable à partir d'énergie solaire, d'eau et d'oxydes de fer.

Grâce à leur découverte, les chercheurs de l'EPFL se disent en mesure de produire de l'hydrogène pour un prix de revient égal à 5 euros/kg, contre 15 euros/kg avec les meilleurs systèmes actuels.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Comment financer la soif d'énergie mondiale ?
Vendredi, 25/10/2013 - 19:36

Combien va-t-il falloir dépenser pour répondre aux besoins mondiaux en énergie ? La question peut paraître triviale mais elle est au cœur des débats du Congrès mondial de l'énergie qui vient d'avoir lieu à Daegu, en Corée du Sud.

Dans son allocution, Khalid Al-Falihn, PDG de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco, a avancé le chiffre de 30 000 milliards d'euros qui devront, selon lui, être investis d'ici à 20 ans pour couvrir les besoins en énergie dans le monde.

La somme peut sembler énorme mais en fait, il faut souligner que cette dépense s'étale sur deux décennies et ramener cet investissement à l'augmentation continue de la richesse mondiale.

Sur 20 ans, un tel effort représente environ 1 500 milliards d'euros par an à consacrer au secteur de l'énergie, soit à peine plus de 3 % du produit mondial brut estimé en 2013 (45 000 milliards d'euros).

Khalid Al-Falihn, grand spécialiste des questions énergétiques, rappelle qu'aujourd'hui, moins d'un tiers des 7 milliards d'habitants de la planète consomment les deux tiers de l'offre énergétique. "Mais d'ici à 2050, 9 milliards d'humains aspireront à une vie prospère tirant la demande de toutes les énergies à la hausse", souligne-t-il.

Cet expert rappelle également que, contrairement à un certain nombre d'idées reçues, le monde dispose encore d'importantes ressources d'énergie fossile (pétrole, gaz et charbon), si l'on prend en considération l'exploitation des réserves non conventionnelles, comme le gaz et le pétrole de schiste et l'amélioration constante des techniques de récupération de ces énergies.

Il admet cependant que, face à la menace du réchauffement climatique, il est indispensable de limiter sérieusement la consommation d'énergie fossile et d'augmenter considérablement la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial.

Au cours du même congrès, le cabinet d'études spécialisé Wood Mackenzie, a confirmé que la consommation mondiale de charbon, principalement tirée par la Chine, va augmenter de 25 % d'ici 2020 et dépassera alors celle de pétrole, avec 4,5 gigatonnes d'équivalent-pétrole, contre 4,4 gigatonnes pour le pétrole.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CME

Reuters

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La combustion oxygaz : une technologie prometteuse pour réduire les émissions de CO2
Mardi, 29/10/2013 - 17:11

Avec la décision de fermer l'ensemble de ses centrales nucléaires, l'Allemagne est confrontée à un défi énergétique considérable. En dépit de la montée en puissance des énergies renouvelables outre-Rhin, les Allemands sont en effet contraints de recourir massivement aux énergies fossiles comme le charbon et le gaz. Or ce type d'énergie est fortement émetteur de gaz à effet de serre.

Pour tenter de limiter à la source des émissions de CO2 liées à l'utilisation accrue de ces énergies fossiles, l'Allemagne explore plusieurs voies technologiques, parmi lesquelles la combustion oxygaz. Dans cette technique très prometteuse, le carburant est brûlé non pas avec de l'air mais avec un mélange d'oxygène et de gaz de combustion remis en circulation. Ce procédé permet de produire uniquement de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone et d'extraire ainsi beaucoup plus facilement le CO2.

Ces recherches sont effectuées dans le cadre d'un projet très ambitieux, baptisé "Oxyflame" qui a démarré le 1er octobre 2013 et devrait durer 12 ans. Ce programme réunit l'Université de Darmstadt, l'Université RWTH d'Aix-la-Chapelle et l'Université de la Ruhr.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Université de Darmstadt

Les drones : de nouveaux outils au service d'une agriculture de précision
Mardi, 29/10/2013 - 17:02

L'entreprise américaine 3D Robotics, créée par Chris Anderson, fondateur du célèbre magazine de prospective technologique "Wired", a conçu une nouvelle génération de drones spécialement destinés à l'agriculture de précision.

Ces nouveaux drones agricoles devraient permettre de récupérer en temps réel des flux de données très importants sur les récoltes, ce qui permettra une optimisation de la gestion des ressources et une augmentation des rendements annuels.

Ce type de drone peut par exemple repérer immédiatement les parcelles qui souffrent de stress hydrique ou qui sont atteintes par une maladie spécifique. L'exploitant agricole peut alors mettre en œuvre immédiatement la solution la plus efficace pour régler le problème.

Toutefois, ces nouveaux drones étant d'un maniement complexe, ils seront probablement dans un premier temps confiés à des sous-traitants. L'administration fédérale pour l'aviation va d'ailleurs promulguer un nouveau cadre réglementaire sur l'utilisation de ce type de drone d'ici septembre 2015.

Ces engins volants très sophistiqués devraient également permettre d'ajuster de manière extrêmement fine l’utilisation des produits phytosanitaires et une étude estime que la généralisation de ce type de drone à l'ensemble de l'agriculture américaine pourrait permettre une économie annuelle d'au moins 80 milliards de dollars en engrais et pesticides.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FT

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Comment le système immunitaire s'organise-t-il pour combattre le cancer ?
Jeudi, 31/10/2013 - 08:15

On sait que le système immunitaire combat avec une redoutable efficacité les cellules cancéreuses mais il arrive parfois, pour des raisons qui ne sont pas encore totalement comprises, que cet extraordinaire système de protection et de défense se laisse leurrer ou déborder par "l'ennemi" que représente le cancer, permettant à celui-ci de s'installer puis de se propager dans l'organisme.

De récentes recherches de l'Inserm dirigées par Jérôme Galon viennent éclairer d'une lumière nouvelle le rôle du système immunitaire dans la lutte contre le cancer. En recourant à de puissants moyens informatiques, les chercheurs ont étudié la cinétique spatio-temporelles de 28 types de cellules immunitaires présentes dans les tumeurs du côlon.

Première constatation : la structure de ces cellules immunitaires évolue en fonction du stade de progression de la tumeur. Deuxième observation importante : les chances de survie des patients atteints par ce type de cancer semblent directement liées au niveau de densité de certains types de cellules immunitaires (les lymphocytes Thf et les lymphocytes B).

Ces recherches très fondamentales montrent que certains types de lymphocytes, lorsqu'ils parviennent à s'organiser en réseaux suffisamment denses, acquièrent la capacité de bloquer la propagation du cancer.

Comme le souligne Jérôme Galon, "Nous ne sommes pas loin de comprendre pourquoi la maladie évolue de manière très différente chez des patients présentant à l'origine exactement le même type de cancer. Si nous parvenons à remobiliser au bon moment et dans la bonne direction le système immunitaire de certains patients, nous pourrons bloquer leur cancer et empêcher son développement".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Des scientifiques américains inventent les premiers organismes génétiquement recodés
Jeudi, 31/10/2013 - 08:05

Des chercheurs américains des universités de Yale et Harvard, dirigés par Farren Isaacs et George Church, viennent de franchir une étape-clé vers la reconstruction de la vie en concevant les premiers OGR, ou organismes génétiquement recodés.

Ces scientifiques sont parvenus à reprogrammer l'ADN d’une souche bactérienne d’Escherichia coli afin de donner naissance à des protéines inédites, conférant à l’unicellulaire une meilleure résistance aux infections virales.

Les chercheurs ont ensuite exposé ces bactéries ainsi modifiées à deux virus bactériophages redoutables, le T4 et le T7. Ils ont alors pu constater que le virus T7 avait bien plus de mal à infester les bactéries, ce qui démontre que cette reprogrammation a bien permis de renforcer la résistance bactérienne aux virus.

Par ailleurs, grâce à l’ajout de ces acides aminés, le transfert horizontal ne peut pas conduire à l’expression de protéines fonctionnelles, ce qui réduit drastiquement les risques de contamination et d’expansion à d’autres organismes, un avantage-clé qui pourrait  bien permettre à ces OGR de se substituer à terme aux OGM très contestés.

Cette technique OGR devrait également permettre de concevoir et produire de nouvelles familles de molécules thérapeutiques pour améliorer le traitement de nombreuses maladies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Yale

La pratique régulière d'un sport améliore les résultats scolaires
Jeudi, 31/10/2013 - 08:00

Trois études récentes viennent de montrer que la pratique régulière et précoce d'une activité physique améliorait sensiblement les performances scolaires.

La première étude a été réalisée par des chercheurs de l'Université de Dundee (Écosse) qui ont suivi 5 000 jeunes Britanniques depuis leur naissance au début des années 1990. Ces scientifiques ont comparé leurs performances physiques et scolaires à 11 ans, 13 ans et 16 ans et ont observé que les résultats scolaires des enfants en anglais, mathématiques et sciences, progressaient de manière proportionnelle au temps d'activité physique effectuée par ces élèves.

L'étude montre également que les bénéfices du sport étaient d'autant plus importants que l'activité physique avait commencé tôt.

Une autre étude américaine dirigée par Charles Hillman, Professeur à l'Université de l'Illinois et co-auteur de l'étude, vient par ailleurs de montrer que les enfants possédant la meilleure capacité pulmonaire se souvenaient avec précision de plus de 40 % des noms de lieux, contre 25 % pour les autres enfants.

Enfin, une étude portant sur plus de 12 000 écoliers du Nebraska vient également de montrer le lien entre forme physique et bons résultats scolaires chez les jeunes. Ce travail montre notamment que les élèves en  surpoids mais qui pratiquent régulièrement un sport ont globalement de meilleurs résultats scolaires que leurs camarades plus minces mais pratiquant moins d'activité physique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BJSM

Plos

The Journal of Pediatrics

Cancer du pancréas : enfin une avancée !
Mercredi, 30/10/2013 - 14:19

Des résultats très prometteurs d’une combinaison de deux chimiothérapies contre les formes avancées du cancer du pancréas ont été publiés dans le New England Journal of Medicine.

Cet essai clinique, conduit par le Professeur Daniel D. Von Hoff (Université de Phoenix en Arizona) a concerné 861 patients atteints d’un cancer du pancréas avec des métastases. La moitié d’entre eux a reçu la chimiothérapie classique, la gemcitabine et l’autre groupe a reçu une combinaison de gemcitabine et de nab-paclitaxel.

Cette deuxième molécule est couplée à une nano-particule qui sert de vecteur et lui permet de mieux pénétrer dans la tumeur. Grâce à cette nouvelle association de chimiothérapies, 35 % des patients étaient toujours vivants au bout d'un an et 9 % au bout de 2 ans contre 22 et 4 % avec la chimiothérapie classique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Alzheimer : les facteurs de risque génétique se précisent…
Mardi, 29/10/2013 - 17:51

La maladie d’Alzheimer est la plus connue des maladies neurodégénératives. Elle est le résultat d’un double processus : l’accumulation en plaques de peptides anormaux bétâ-amyloïdes dans le cerveau, et l'augmentation de la capacité de phosphorylation de la protéine tau, qui entraînent une concentration élevée de protéines Tau anormales dans les cellules nerveuses en dégénérescence.

D’après les dernières données épidémiologiques, les experts estiment qu’à travers le monde plus de 35 millions de personnes seraient concernées. Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif ou préventif à cette maladie.

Loin d’être égaux devant la maladie, certains patients atteints de la maladie d’Alzheimer déclarent plus rapidement que d’autres les premiers symptômes de démence. Afin de comprendre les raisons de ces différences, Paul Thompson et ses collaborateurs de l'Université de Californie du Sud ont analysé et comparé, sur une période de deux ans, les IRM (imagerie par résonance magnétique) et les scanners de 478 adultes âgés en moyenne de 76 ans et vivant en Amérique du Nord, dont 100 étaient atteints de la maladie d’Alzheimer, 221 souffraient de légers troubles cognitifs et 157 étaient en bonne santé.

Ils ont ainsi découvert que si chez les patients sains, la perte annuelle de matière cérébrale est inférieure à 1 % et est compensée par une régénération des neurones stimulée par des activités mentales, certains patients Alzheimer voient leur perte annuelle dépasser les 3 %. Sachant qu’au-delà de 10 % de tissu cérébral détruits, les premiers signes de la maladie apparaissent.

Une étude des profils génétiques a permis aux chercheurs de montrer que ce sont les personnes porteuses de la variation génétique TREM2, qui sont affectées par une perte plus rapide de leur matière cérébrale. Par ailleurs, chez ces patients, la destruction du tissu cérébral serait concentrée notamment dans le lobe temporal et l'hippocampe, zones fortement impliquées dans la mémoire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Découverte d'une protéine qui bloque la migration cellulaire
Samedi, 26/10/2013 - 12:58

Une équipe de recherche internationale pilotée par des chercheurs du Laboratoire d’enzymologie et biochimie structurales (CNRS-CEA-ENS) de Gif-sur-Yvette a montré que l’arpin, une protéine qui inhibe le complexe Arp2/3 dont dépend la formation de réseaux d’actine, joue un rôle-clé dans le mécanisme de migration cellulaire.

Selon ces recherches, cette protéine, qui en temps normal freine la projection de la membrane cellulaire, aurait pour effet, lorsqu'elle est bloquée, d'accélérer la migration cellulaire et de l'orienter dans une direction bien précise.

L'élucidation de ce nouveau mécanisme de commande de la migration cellulaire pourrait notamment permettre des avancées thérapeutiques importantes dans le traitement des cancers en empêchant la formation de métastases.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Un bon sommeil nettoie le cerveau !
Samedi, 26/10/2013 - 12:06

Selon une étude américaine réalisée par le Centre d'étude du sommeil de l'université de Stanford, dirigée par le professeur Clete Kushida, un bon sommeil permettrait à notre cerveau d'éliminer les déchets accumulés pendant l'éveil du fait de l'activité neuronale.

Pour accomplir cette tâche indispensable de nettoyage et de récupération pendant le sommeil, le cerveau utilise un système spécifique appelé "glymphatique". Ce processus est particulièrement actif lorsque nous dormons et il permet en principe la dégradation et l'élimination de différentes substances toxiques impliquées dans plusieurs pathologies neurodégénératives et notamment dans les démences de type Alzheimer. Ce mécanisme d'auto nettoyage se traduit concrètement par une extension de 60 % de l'espace intercellulaire dans le cerveau, ce qui permet une meilleure évacuation des toxines.

Ces recherches ont permis pour la première fois d'observer chez la souris ce mécanisme très sophistiqué de nettoyage cérébral. Ce processus de nettoyage est intégré dans le système sanguin du cerveau. Il repose sur le pompage du fluide cérébro-spinal à travers les tissus. Des toxines et déchets provenant du cerveau sont alors transportés par voie sanguine jusqu'au foie qui se charge de les éliminer.

La découverte de ce mécanisme est d'autant plus intéressante que la plupart des maladies neurodégénératives semblent liées à une accumulation de déchets cellulaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Le cancer coûte 126 milliards d'euros par an à l'Europe
Vendredi, 25/10/2013 - 19:23

Selon une étude de de l'Université d'Oxford, le cancer représente une dépense totale annuelle de 126 milliards d'euros pour l'Union européenne. Dans ce travail, les chercheurs ont intégré non seulement les coûts directs liés aux soins mais également les coûts économiques liés aux pertes d'emplois.

Sur ces 126 milliards, 51 milliards correspondent aux coûts de santé au sens strict. L'étude précise que "60 % du fardeau économique concernent des dépenses hors santé, avec presque 43 milliards d'euros de pertes en productivité attribuées aux décès prématurés". A l'intérieur des dépenses médicales, ce sont les dépenses hospitalières qui sont les plus importantes (28,4 milliards d'euros) devant le coût des médicaments (13,6 milliards).

Sans surprise, l'étude montre que si la dépense moyenne pour le cancer est de 102 euros par habitant, elle varie du simple au triple, passant de 52 euros par personne en Roumanie à 97 euros en France et à 171 en Allemagne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BBC

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