RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 292
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 04 Juin 2004
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Egalement dans ce numéro
TIC
Brevetabilité des logiciels: le Conseil européen défait le travail du Parlement
Proposition pour le vote par internet pour les Français de l'étranger
France Télécom expérimente le haut débit sans fil
Matière
Epson présente un écran OLED géant
Vivant
L'aspirine pourrait réduire le risque d'un cancer du sein
Greffe de cornée : mise au point d'une nouvelle technique révolutionnaire
Une association thérapeutique efficace dans les lésions de la moelle du rat
Nette diminution des fumeurs en France
Clonage de deuxième génération réussi sur un taureau
Des plantes transgéniques qui se passent d'engrais ont été mises au point au Japon
Nouvelle stratégie virale
Ouverture de la première banque de cellules souches
Des cellules souches pour réparer le foie : avancées chez l'animal
Un patch-test pour diagnostiquer l'allergie au lait de vache
Homme
Espérance de vie: l'écart entre les sexes diminue en France
Recherche
Un dirigeable-ULM électrique capable de traverser l'Atlantique
Espace: la navette devra pouvoir rester sur l'ISS en cas d'incident
La naissance des étoiles observée pour la première fois
Edito
Cancer : mieux cerner les causes pour mieux prévenir ce fléau



lors que le plan cancer lancé par le Président Chirac le 24 mars 2003 entre dans sa phase active et commence à porter ses fruits, la revue « Science&Vie » publie, dans son numéro de juin, une passionnante enquête (malheureusement non disponible en ligne) sur l'état des lieux concernant l'épidémiologie et les causes de cette maladie multiforme, qui touche 280.000 de nos concitoyens chaque année et constitue la 2ème cause de mortalité en France derrière les maladies cardio-vasculaires. Premier enseignement de cette enquête, le cancer ne cesse de progresser. En France, son incidence a augmenté de 63 % en 20 ans, soit 108.000 cas de cancer en plus en 2000 par rapport à 1980. S'appuyant sur les chiffres avancés par l'Institut de veille sanitaire dans un rapport publié en 2003, le mensuel souligne qu'à elle seule, la démographie explique 57.000 des cas surnuméraires. On sait en effet que 2 cancers sur 3 surviennent après 60 ans et que plus la population vieillit plus le risque global de cancer augmente. Concernant les quelque 51.000 cas restants, les causes sont multiples et leur analyse est très intéressante. En premier lieu, il faut souligner les progrès dans le dépistage de certaines tumeurs, notamment des tumeurs de la prostate, dont le dépistage ne s'est organisé qu'en 1985. Même phénomène pour le cancer du sein pour lequel le meilleur dépistage aurait permis de dépister des cas supplémentaires, au total 21 % de la hausse globale des cancers de la femme. Au total, les progrès du diagnostic et du dépistage seraient responsables de 12.600 de ces 51.000 cancers non liés au vieillissement. Mais il reste 38.400 cas surnuméraires (soit plus du tiers de ces nouveaux cas) qui ne sont pas liés à la démographie ou aux progrès du dépistage. Outre le tabac, dont la responsabilité n'est plus à établir et qui serait responsable à lui tout seul d'environ 2.000 cas supplémentaires de tumeurs pulmonaires, le mensuel souligne la responsabilité de l'amiante, un matériau qui a progressivement conquis l'industrie du bâtiment, à qui l'on doit le cancer de la plèvre, dont la progression est parmi les plus fortes observées (+ 160 %) en vingt ans, soit 200 nouveaux cas. Viennent ensuite les hépatites B et C, à l'origine de cancers du foie, le soleil, à l'origine de mélanomes. Mais là il devient très difficile de chiffrer les nouveaux cas de cancer. Enfin, et c'est incontestablement dans ces domaines épidémiologiques encore très mal connus qu'un effort de recherche important est indispensable, on commence à mesurer à quel point certains aspects de l'hygiène de vie, comme l'exercice physique ou l'alimentation, jouent un rôle important dans la prévention d'un grand nombre de cancers. Dans ce domaine de la prévention liée à l'hygiène de vie, un effort considérable doit être fait sur le long terme car nous savons aujourd'hui que la pratique d'un exercice physique régulier et certains changements de comportement alimentaire peuvent agir en synergie pour prévenir l'apparition d'un grand nombre de cancers. A terme, il serait même possible de passer d'une prévention alimentaire « passive » (éviter la consommation excessive de certains aliments) à une prévention active, car il est à présent scientifiquement prouvé que la consommation régulière de certains aliments peut prévenir de manière spécifique et puissante l'apparition de certains cancers parmi les plus fréquents, comme le cancer du colon ou de la prostate. Reste les très nombreux facteurs environnementaux, pollution et contact avec des substances chimiques, pour lesquels nos connaissances restent très lacunaires. S'agissant notamment des produits chimiques, on estime que plus de 100.000 substances différentes sont générées par nos sociétés industrielles. Parmi celles-ci l'Union européenne a établi en 1993 une liste de 141 molécules suspectes dont l'impact en matière de santé a été confié aux états membres. Aujourd'hui, les résultats commencent à tomber : Pour 77 de ces composés, les instances sanitaires européennes écartent tout risque de cancer. S'agissant des 64 molécules restantes, 21 ont fait l'objet d'études poussées et 19 de ces molécules présenteraient un risque avéré en matière de cancer. Il est certain qu'une évaluation plus rapide et plus précise du degré cancérigène des nouvelles substances chimiques générées sans cesse par notre société constitue un des principaux défis scientifiques et industriels de ces prochaines années en matière de santé publique. Dans ce domaine clé, les biotechnologies ont un véritable défi à relever au cours de ces prochaines années. Bien que cette augmentation importante des nouveaux cas de cancers constitue évidemment une préoccupation majeure en matière de santé publique et un défi pour la recherche médicale, il faut tout de même rappeler un fait remarquable : même si le nombre de nouveaux cas a augmenté de 63 % entre 1980 et 2000, dans le même temps, le nombre de décès n'a, lui, augmenté que de 20 % (en passant de 125.000 à 150.000). Mais en tenant compte de l'accroissement démographique, les experts en épidémiologie constatent finalement que le taux de mortalité a reculé de 9 % durant cette même période. Cette décroissance continue de la mortalité « nette » par cancer est également observée au niveau européen et, depuis une dizaine d'années, aux Etats-Unis. Aujourd'hui, la mortalité par cancer connaît, dans nos pays développés, un recul historique, grâce aux progrès du dépistage et des traitements, et l'on guérit à présent plus d'un cancer sur 2. Mais nous devons maintenant faire entrer la lutte contre le cancer dans une nouvelle phase, celle de la prévention active et personnalisée, grâce aux progrès de la génétique, de la génomique et du dépistage précoce, mais aussi celle d'une modification profonde de nos modes de vie : diminution et contrôle des différentes formes de pollution, extension du principe de précaution et adoption d'une hygiène de vie personnelle qui puisse prévenir activement un grand nombre de cancers. C'est la mise en oeuvre de cette nouvelle étape qui permettra dans la durée non seulement de guérir de plus en plus de cancers mais de réduire à la source l'apparition de nouveaux cas de cancers. Le combat contre le cancer sera encore long et difficile mais avec la volonté politique affirmée par le Président de la République, et les nouveaux moyens mobilisés sur la durée par le plan cancer, nous avons à présent la certitude que ce fléau peut être vaincu.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Brevetabilité des logiciels: le Conseil européen défait le travail du Parlement
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Très favorable à un droit des brevets "à l'américaine", la position commune proposée par le Conseil des ministres a été adoptée à une courte majorité. La France a choisi de la soutenir, entérinant de fait le lâchage du Parlement européen. Sans surprise, le Conseil européen des ministres de l'Industrie et de la Recherche, réuni le 18 mai à Bruxelles, a complètement remanié le projet de «directive relative à la brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur». Les 25 ministres sont donc parvenus à s'entendre sur une «position commune», rendue nécessaire par l'incompatibilité entre le texte initial de la Commission et celui fortement amendé par le Parlement en septembre 2003. Partiellement dévoilée en février dernier, cette position commune avait alerté les opposants aux brevets logiciels: elle supprime en effet l'essentiel des amendements votés par les eurodéputés, pour rejeter la brevetabilité (sur le modèle américain) de logiciels «en tant que tel», de méthodes de commerce ou de traitement d'information. Le vote a été très serré. La Belgique, le Danemark, l'Italie, l'Autriche ont refusé de soutenir le nouveau texte, de même que l'Espagne qui a voté contre. La Suède, le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, la République Tchèque et la Hongrie se sont prononcés en faveur. Au total, le texte a réuni 30 voix contre lui; 7 de plus et il aurait été bloqué. L'Allemagne semble avoir hésité. Après avoir demandé une modification excluant explicitement les «traitement, manipulation et présentation de l'information» de la définition de «contribution technique à un domaine technique» - condition à la brevetabilité d'une invention -, elle a finalement validé un texte sans obtenir gain de cause sur ce point. La France, dont la position est traditionnellement défavorable aux brevets logiciels, exprimée par les ministres des précédents gouvernements comme par le Président de la République a choisi une position prudente. En séance, elle a soutenu le compromis du Conseil, tout en avertissant qu'elle «serait attentive aux travaux du Parlement» et souhaitait «aboutir à une directive non ambivalente ayant un impact positif pour les entreprises et le logiciel libre». Dans un communiqué commun aux ministères de l'Industrie et des Affaires européennes, publié mardi soir, Patrick Devedjian et Claudie Haigneré se disent satisfaits de la clarification de cette notion de «contribution technique», et estiment que «le texte du Conseil stipule sans ambiguïté que les méthodes, algorithmes, idées et programmes d'ordinateurs ne peuvent être brevetés en dehors d'une application technique identifiée.»

ZDNet :

http://www.zdnet.fr/actualites/technologie/0,39020809,39153586,00.htm

Proposition pour le vote par internet pour les Français de l'étranger
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Le Sénateur Robert Del Picchia (UMP, Français établis hors de France) a déposé lundi 24 mai 2004 une proposition de loi organique tendant à permettre aux Français de l'étranger de voter par internet à l'élection présidentielle. Il souligne que le taux de participation des Français de l'étranger aux différents scrutins ne cesse de s'effriter, notamment en raison de la distance à parcourir pour se rendre à leur centre de vote. Il fait valoir que le vote par internet, expérimenté en juin 2003 aux Etats-Unis pour l'élection des délégués au Conseil supérieur des Français de l'étranger (CSFE), avait permis d'enrayer la chute de la participation. Le président Jacques Chirac avait souhaité en 2001 que le vote par internet "puisse être expérimenté pour des milliers de Français expatriés qui, en raison de leur éloignement d'un consulat, sont souvent privés de l'effectivité de leur droit de vote", rappelle M. Del Picchia. Le secret du vote par internet est garanti par un système de cryptage considéré comme inviolable. Le nombre de Français établis hors de France est estimé à deux millions. Site de Robert Del Pichia :

http://robertdelpicchia.typepad.com/rdp1/

http://www.senat.fr/senppl/del_picchia_robert98018t.html

France Télécom expérimente le haut débit sans fil
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

En association avec la Direction régionale de Bretagne (DRB), France Télécom expérimente une nouvelle architecture de liaison Internet sans fil qui combine deux technologies : le WIP (pour Wireless Internet Protocol) et le Wi-Fi. Le WIP est une technologie radio d'accès qui, à partir d'un point d'accès de base (le pylône de Dinan-Léhon dans le cas présent) permet de desservir des points d'accès Wi-Fi dans un rayon d'une quinzaine de kilomètres, lesquels relient à leur tour les particuliers équipés d'une antenne Wi-Fi au réseau mondial. Une trentaine de personnes des communes de Trélivan, Evran et Plélan le Petit dans les Côtes d'Armor bénéficient actuellement de liaisons à 512 Kbit/s grâce à l'association du WIP et du Wi-Fi. Cette architecture, rapide à déployer et offrant une bonne qualité de service selon l'opérateur, vise à apporter le haut débit dans les zones où, pour des raisons de coût d'infrastructure, l'ADSL n'arrivera pas avant plusieurs années. Or, l'opérateur historique s'est engagé à couvrir 90 % de la population d'ici la fin de l'année. Le couple WIP/Wi-Fi pourrait se présenter comme une réponse à l'objectif visé. France Télécom profite de l'expérience pour évaluer sa pertinence économique plus que sa qualité technique. Le WIP/Wi-Fi s'inscrit comme une solution alternative au Wimax. Cette norme développée par un consortium d'une centaine de constructeurs et opérateurs (parmi lesquels France Télécom) offrira des débits allant jusqu'à 70 Mbit/s sur une portée en point à point d'une cinquantaine de kilomètres. Les premiers équipements devraient arriver en 2005, période à laquelle l'Autorité de régulation des télécoms (ART) attribuera les licences d'exploitation pour cette technologie sans fil. Reste à savoir si France Télécom envisage le Wimax comme une technologie complémentaire ou concurrente à son WIP/Wi-Fi.

VUNet : http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=12375&date=2004-05-28&th=pme

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Epson présente un écran OLED géant
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Epson vient de présenter à Tokyo, un écran plat OLED (Organic Light Emitting Diode) de 40 pouces de diagonale (environ 1 mètre). Soit, à ce jour, le plus grand écran à diodes électro-luminescentes organiques. Naturellement, il s'agit d'un prototype que le fabricant ne compte pas commercialiser avant... 2007. Il n'en reste pas moins un exploit technologique et un record de taille. Rappelons que la technologie OLED offre, à tension électrique égale, une bien meilleure luminosité que celle des écrans LCD actuels. D'autre part, la structure organique des composants permet une certaine souplesse impossible à obtenir avec les matrices LCD à transistors "traditionnels" (non organiques). Des prototypes de "feuille" OLED qui s'enrouleraient dans un tube ont d'ailleurs été imaginés. A l'avenir, ce sont peut-être nos rideaux qui serviront de sources lumineuses et les murs du salon d'écrans géants. Mais au delà du coût encore élevé de production, la difficulté avec les écrans OLED réside justement dans la fabrication des grandes tailles. Au-delà de quelques pouces, il devient problématique de déposer les composants organiques sur la couche de film fin (TFT ou Thin Film Transistor). Le fabricant nippon d'imprimantes déclare avoir résolu le problème en exploitant sa technologie jet d'encre pour développer un procédé de fabrication qui permet de déposer la couche des composants organiques sur une large surface de substrat TFT. Jusqu'à présent, le record était, à notre connaissance, détenu par Display Technology (IDTech), une filiale commune à la division japonaise d'IBM et le fabricant taiwanais Chi-Mei, qui avait présenté un écran OLED de 20 pouces en 2003. Epson se targue donc de détenir un record et entrevoit un nouveau marché, celui des téléviseurs OLED notamment.

VUNet : http://www.vnunet.fr/svm/actu/article.htm?numero=12347&date=2004-05-19

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'aspirine pourrait réduire le risque d'un cancer du sein
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

L'acide acétylsalicylique (ou aspirine), ce médicament en vente libre qui peut aider à prévenir les attaques cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, semble aussi réduire les risques de développer le cancer du sein le plus courant chez la femme, selon une étude. Les auteurs de cette étude reconnaissent que de tels résultats sont enthousiasmants, mais ils tiennent à souligner qu'il faudra pousser plus avant les recherches avant que les médecins puissent recommander aux femmes de prendre de l'aspirine pour écarter le cancer du sein. La consommation d'aspirine peut aussi entraîner des effets secondaires indésirables. Des travaux antérieurs avaient donné lieu à des conclusions contradictoires sur l'existence, ou non, d'un lien entre l'aspirine et le cancer du sein. L'étude citée plus haut est la première à examiner si ce médicament est susceptible d'influencer la croissance de types spécifiques de tumeurs, selon un spécialiste de Chicago. Les chercheurs ont constaté une réduction du risque de cancer dans le cas des tumeurs dont la croissance est favorisée par les hormones oestrogène et progestérone. Environ 70% des femmes qui développent un cancer du sein souffrent de ce type de cancer. Les femmes ayant participé à l'étude, qui ont pris de l'aspirine au moins quatre fois par semaine, pendant trois mois, avaient presque 30% de moins de risques de développer un cancer du sein à composante hormonale que les femmes qui ne prenaient pas d'aspirine. Ce médicament n'avait pas d'effet sur le risque de développer l'autre type de tumeur au sein, sans composante hormonale. Les chercheurs soupçonnent que l'aspirine fonctionne en interférant dans la production d'oestrogènes de l'organisme. Décidemment, après 150 ans de bons et loyaux services, l'aspirine, synthétisée par un français, Charles Frédéric Gerhardt en 1853, n'en finit pas de nous étonner. NS : http://news.scotsman.com/latest.cfm?id=2976714

Greffe de cornée : mise au point d'une nouvelle technique révolutionnaire
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Une nouvelle technique de greffe de cornée mise au point par une équipe japonaise pourrait éviter les effets indésirables de la transplantation classique, notamment les gonflements dus aux sutures ou le rejet de la cornée greffée.Le Pr Teruo Okano, de l'Université médicale des femmes de Tokyo, a mis au point une technique consistant à faire pousser une cornée à partir d'une petite quantité de cellules, dans une boîte de Pietri, espace fermé placé dans un incubateur. La cornée obtenue est placée ensuite à température ambiante, retravaillée pour être greffée dans l'oeil, sans le moindre point de suture. La cornée est la tunique antérieure et transparente de l'oeil."Nous pouvons fabriquer un nombre illimité de ces cornées pour des transplantations", explique Teruo Okano. "L'opération est simple, elle ne dure que cinq à dix minutes, la nouvelle cornée tient toute seule". Ce procédé a été expérimenté pour la première fois en décembre 2002. Douze personnes au total ont pu bénéficier de cette greffe.Au Japon, les essais cliniques sont limités, et la diffusion de cette technique à grande échelle pourrait prendre deux à trois ans, a ajouté le Pr Okano. Si elle était autorisée, elle pourrait aider des dizaines de milliers de personnes partout dans le monde, d'autant que souvent les donneurs manquent et que les listes d'attente sont longues.On ne sait pas combien de temps ces greffes vont tenir, mais une chose est sûre, les patients se portent tous bien aujourd'hui, souligne le chirurgien. Le Pr Okano et Koji Nishida, son collaborateur de l'hôpital universitaire d'Osaka, décrit les résultats des essais menés chez l'animal dans le numéro de février de la revue scientifique américaine Transplantation. Ils devraient publier prochainement les résultats des essais menés chez l'homme.Faire pousser des cellules dans le but de les transplanter n'a rien de nouveau. Les greffes de peau se pratiquent depuis de nombreuses années chez les grands brûlés, et les scientifiques ont récemment fait des progrès dans la mise au point de grandes quantités de cornées et d'autres tissus. Mais fabriquer des cornées en laboratoire était difficile parce que leur culture nécessite une enzyme qui par ailleurs dégrade les protéines nécessaires à la cornée pour se fixer sur l'oeil transplanté.Cette recherche représente un immense travail, estime Alan Russell, directeur de l'Institut McGowan, de l'Université de médecine régénératrice de Pittsburgh. "Elle permet littéralement aux aveugles de recouvrer la vue".

Matin : http://matin.qc.ca/internet.php?article=20040521123806

Une association thérapeutique efficace dans les lésions de la moelle du rat
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Chez le rat, l'association de plusieurs médicaments favoriserait la réparation de fibres nerveuses abîmées dans la moelle épinière, selon une étude publiée dans l'édition en ligne du dernier numéro du journal Nature Medecine.Trois médicaments, tous prometteurs pris séparément dans des études préliminaires, ont été associés par une équipe de chercheurs de l'Université de Miami, conduite par Damien Pearse et Mary Bartlette Bunge. Ces scientifiques cherchaient un moyen de réparer les cellules nerveuses endommagées, en leur permettant de surmonter les signaux limitant leur croissance après un traumatisme.Pour cela, ils ont associé des greffes de cellules nerveuses à une molécule "messager" et au rolipram, un médicament. Ce triple traitement a été administré à des animaux ayant une blessure médullaire. La thérapie, selon eux, a permis de protéger les fibres nerveuses de la mort et a favorisé la croissance de nouvelles fibres dans la zone détruite."Ce travail ouvre la voie à de nouvelles possibilités de traitements des lésions de la moelle épinière humaine", a déclaré Bunge dans un communiqué. Naomi Kleitman, directrice de la recherche sur les lésions de la moelle épinière à l'Institut national des désordres neurologiques et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), a déclaré qu'à l'avenir, "un essai clinique pourrait être envisagé" pour des humains ayant subi un traumatisme médullaire.Chaque élément de cette thérapie avait été saluée comme prometteuse, mais aucune n'a permis séparément la croissance de nouvelles cellules nerveuses, a précisé Naomi Kleitman. Le nouveau travail est concluant, a ajouté cette scientifique qui est extérieure à ce travail. Cette triple thérapie comprend l'administration de rolipram, juste après le moment de la blessure, suivie, une semaine plus tard, la transplantation de cellules nerveuses appelées les cellules de Schwann, conjointement à l'administration d'AMP cyclique (adenoside monophosphate). Le rolipram aide à protéger les cellules nerveuses abîmées d'une nouvelle agression. Les cellules de Schwann et l'AMP cyclique permettent une nouvelle croissance. Cette approche américaine est différente de celle de l'équipe française d'Alain Privat . Les chercheurs français postulant que la reconstruction d'axones est contrariée, lors de la cicatrisation post-traumatique, par une brusque production de protéines formant une sorte de grillage entre le cerveau et la moelle, tentent de contourner cet obstacle en créant des souris transgéniques, chez qui l'expression des gènes commandant la synthèse de ces protéines avait préalablement été inhibée. Par cette voie de recherche, ils ont en effet limité la perte de mobilité postérieure à la section des axones. Selon Alain Privat. « Les deux approches, si elles sont aujourd'hui concurrentes, pourraient à terme être combinées afin de rendre aux personnes atteintes de paralysie une réelle mobilité.» Nature Medicine : http://www.nature.com/naturemedicine

Nette diminution des fumeurs en France
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Selon les résultats d'une enquête des "Baromètres santé" relative aux "évolutions récentes de la consommation de tabac en France", le nombre de fumeurs a diminué en France entre 1999 et 2003, passant de 34,5% à 30,4% chez les Français âgés de 15 à 75 ans.Cette enquête, publiée dans le dernier numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, souligne que cette baisse est de 18% chez les femmes et de 7% chez les hommes; la baisse est par ailleurs de 18% chez les jeunes de 15 à 24 ans, et de 10% chez les 25-75 ans.La proportion d'ex-fumeurs récents (arrêt au cours des 12 derniers mois) était de 9% en 1999, alors qu'elle était de 14,2% en 2003. En revanche, le pourcentage de personnes âgées de 15 à 24 ans qui fument du tabac à rouler a pratiquement doublé entre 1999 à 2003, passant de 24,3% à 47%. Quant au pourcentage d'individus qui souhaitent arrêter de fumer, il est passé de 57% en 1999 à 66% en 2003.Pour les auteurs, "la baisse des ventes de tabac n'est pas uniquement due à une augmentation de l'achat au marché noir ou transfrontalier de cigarettes et de tabac". Selon eux, l'augmentation de "la proportion d'ex-fumeurs récents conforte également l'existence d'un phénomène récent de sortie du tabagisme".

AP : http://fr.news.yahoo.com/040528/5/3ttfk.html

Clonage de deuxième génération réussi sur un taureau
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Le clone d'un taureau lui-même cloné grandit paisiblement dans une ferme japonaise, preuve vivante que le "clonage en série" n'est pas limité aux seules souris: Kamitakafuku est né en 2000 mais sa naissance n'a été annoncée que dimanche, les chercheurs ayant voulu s'assurer qu'il était en bonne santé. Les animaux clonés ont en effet souvent de graves problèmes de santé, obésité et vieillissement prématuré notamment. Auparavant, seules les souris avaient été clonées à partir d'une première génération de clones. "Nous avons prouvé que le reclonage pouvait être réalisé dans d'autres espèces", a expliqué Xiangzhong "Jerry" Yang, chercheur de l'Université du Connecticut, un des trois auteurs de cette étude publiée sur le site Internet de la revue scientifique américaine "Nature Biotechnology".Avec ses collègues, le Pr Yang a utilisé 358 ovules avant d'arriver à concevoir un seul taureau. Leurs tentatives de créer une troisième génération de clones ont échoué après des tentatives sur autres 248 ovules. Le clonage consiste à ôter le patrimoine génétique d'un ovule pour le remplacer par celui du spécimen que l'on cherche à reproduire et dupliquer. L'ovule est ensuite stimulé électriquement pour lui "faire croire" qu'il a été fécondé. Si tout va bien - ce qui est rare - la division cellulaire se met alors en branle et l'ovule devient un embryon, copie génétique conforme du donneur.Les précédentes tentatives de clonage en série s'étaient soldées par des échecs jusqu'à présent. Le Pr Yang espère que ses travaux lui permettront de découvrir les gènes responsables de certains échecs. AP : http://fr.news.yahoo.com/040524/5/3ticw.html

Des plantes transgéniques qui se passent d'engrais ont été mises au point au Japon
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Le graal, pour les généticiens des plantes, consisterait à créer des végétaux capables de se passer d'engrais, à partir de gènes empruntés à d'autres végétaux, et non à des micro-organismes ou à des animaux - chimères contre-nature ! C'est ce type d'OGM "politiquement correct" que sont parvenus à mettre au point Shuichi Yanagisawa (université d'Okayama et de Tokyo) et ses collègues, qui présentent leurs résultats dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS) datés du 18 mai. L'équipe japonaise a intégré dans le génome d'Arabidopsis thaliana, plante modèle des généticiens, un gène provenant du maïs, qui améliore l'assimilation de l'azote par cette plante. Le gène en question, Dof1, est un "facteur de transcription": il ne se contente pas de commander la synthèse d'une protéine particulière, mais se trouve à l'origine de toute une cascade de régulations génétiques, impliquées dans la constitution du "squelette" de la plante. Les Japonais ont fait le pari qu'il doperait de la même manière Arabidopsis. Dof1 y a effectivement modifié l'expression de plusieurs gènes. Les concentrations en acides aminés se sont accrues. Et si le glucose y était moins concentré que dans les plantes témoins, ce n'était pas le cas du sucrose, "ce qui suggère un usage différent de ces deux sucres dans les plantes", écrivent les chercheurs nippons.Mais le plus spectaculaire concerne la croissance de ces plantes transgéniques dans un environnement pauvre en matière azotée. Alors que les pousses normales montraient des feuilles décolorées, les plants génétiquement modifiés ne semblaient pas souffrir de cette carence. Elargissant l'expérience, l'équipe japonaise a greffé Dof1 à des lignées de pommes de terre qui ont pareillement montré une aptitude à produire plus d'acides aminés que leurs cousines classiques. Pour Christian Meyer, de l'unité de nutrition azotée de plantes (INRA Versailles), ces résultats sont "plutôt prometteurs, d'autant que la pomme de terre n'est pas très efficace en termes de prélèvements d'azote : il faut ajouter beaucoup de fertilisants dans ce type de culture".Jusqu'ici, les recherches pour améliorer l'assimilation par les plantes de l'azote minéral - et non celui qui constitue 78 % de l'air que nous respirons - s'étaient focalisées sur la production d'enzymes uniques. Celles favorisant notamment la synthèse de glutamine et de glutamate à partir de l'azote emprisonné dans le sol sous forme de nitrates ou d'ammonium. Les composés issus de ces réactions sont les briques de base constitutives des acides aminés, des nucléotides et de la chlorophylle, qui assurent la croissance de la plante.Mais les résultats ont été décevants. Le gène de la glutamine synthétase (GS), testé sur une légumineuse, Lotus japonicus, a eu un effet "qui n'était pas conforme à nos attentes, regrette Anis Limami (université d'Angers). Sa surexpression s'était traduite par une floraison et une sénescence précoces de la plante". C'est que le nitrate n'est pas seulement "alimentaire", mais qu'il agit aussi comme une molécule signal conditionnant le développement du végétal. Dof1 semble stimuler harmonieusement l'ensemble de ces réactions. "Il faisait partie de gènes que nous avions identifiés", indique M. Meyer. Mais l'effet important observé par les Japonais "n'était pas forcément prévisible", dans la mesure où, indique le chercheur, "les mécanismes de régulation du métabolisme des plantes ne sont pas bien connus".L'expérience japonaise laisse augurer la mise au point de plantes de culture qui pourraient demander de moins grandes quantités d'engrais. Le fait que Dof1, présent dans le maïs, agisse aussi dans Arabidopsis et la pomme de terre, "laisse penser, écrivent les chercheurs japonais, que l'ingénierie de l'assimilation de l'azote avec Dof1 pourrait être applicable sur une grande variété de plantes". En cette période où les OGM font figure de repoussoir, "cela montre que des choses intéressantes peuvent découler de nos travaux", se réjouit M. Meyer.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-365581,0.html

Nouvelle stratégie virale
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Pour la première fois, des microARNs (miARNs) ont été détectés dans le génome d'un virus. Ces petites séquences d'ARN avaient été découvertes chez des plantes et des insectes. Elles permettent de réguler, chez ces organismes, certains gènes de développement et de lutter contre l'invasion d'ARN ou ADN étranger, notamment ceux des virus. es miARNs identifient des séquences cibles spécifiques de certains acides nucléiques (ADN ou ARN) et les détruisent en déclenchant le phénomène d'interférence ARN. Ils forment ainsi une sorte de système immunitaire primitif. Thomas Tuschl de l'Université de Rockefeller a repéré leur présence dans le génome du virus d'Epstein-Barr - un virus de la famille de l'herpès - et les a détectés dans des cellules humaines infectées en culture. A l'aide un programme informatique qui cherche les cibles potentielles de ces petites séquences, il a découvert que ces miARNs viraux pourraient réguler des gènes de la cellule hôte : des gènes de prolifération cellulaire et d'apoptose - mort cellulaire programmée - et des gènes qui codent des protéines exprimées lors d'infections bactériennes ou virales. Serait-ce une façon pour le virus d'empêcher la cellule hôte de se défendre contre lui en minimisant la réponse immunitaire ? C'est l'hypothèse de Thomas Tuschl, qui a publié ses travaux dans la revue Science (30/04/04). Selon lui, d'autres virus pourraient utiliser des miARNs. A suivre...

Sciences&Avenir : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20040521.OBS9606.html?1445

Ouverture de la première banque de cellules souches
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

C'est une première dans le domaine de la recherche sur les cellules souches: la Grande-Bretagne a ouvert le 19 mai la première banque nationale pour les collecter, dans l'espoir d'ouvrir ainsi la voie à une recherche prometteuse bien que controversée à partir de cellules provenant d'embryons humains."La recherche sur les cellules souches offre de réelles promesses de traitement de maladies courantes mais incurables. La banque garantit aux chercheurs la possibilité d'explorer ce potentiel énorme au bénéfice de l'homme", a déclaré le Professeur Colin Blakemore, chef exécutif du Conseil médical de recherche. Installée dans les locaux de l'Institut national des standards et du contrôle biologiques de Potters Bar, près de Londres, la banque a pour mission de stocker, de caractériser, de cultiver les cellules souches et de les distribuer aux chercheurs du monde entier.La Grande-Bretagne a été le premier pays à autoriser le clonage d'embryons humains pour la recherche. L'an dernier, dans une résolution non contraignante, le Parlement européen s'est prononcé contre la création d'embryons pour la recherche et en faveur de la limitation de l'utilisation des cellules souches. Aux Etats-Unis, le président George W. Bush s'efforce de limiter ce genre d'expériences. Présent à l'inauguration, le ministre britannique de la santé, Lord Norman Warner, a rappelé que le gouvernement britannique était "engagé en faveur de la recherche sur les cellules souches car nous croyons qu'elles ont un potentiel énorme. Nous nous attendons à ce qu'elles permettent des percées dans la compréhension et le traitement des maladies".Remplacer des cellules âgées ou abîmées par des cellules jeunes, c'est l'espoir que pourrait offrir aux chercheurs l'utilisation des cellules souches embryonnaires, des cellules indifférenciées qui ont le pouvoir de se transformer en différents types de tissus. Présentes au premier stade du développement embryonnaire (les embryons surnuméraires issus de l'aide à la procréation représentent un réservoir important), ces cellules dites "totipotentes" sont à l'origine des quelque 260 lignées cellulaires de l'organisme. Au cours du développement, elles se transforment en cellules cardiaques, musculaires, cutanées, cérébrales, etc...Les chercheurs espèrent parvenir à orienter leur transformation en laboratoire pour traiter des maladies telles que le diabète, la maladie de Parkinson ou les affections cardio-vasculaires.

BBC : http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/3727663.stm

Des cellules souches pour réparer le foie : avancées chez l'animal
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

L'équipe de Mary Weiss (Unité de Génétique de la Différenciation, Institut Pasteur/CNRS URA 2578) a obtenu chez la souris des lignées de cellules souches embryonnaires non transformées, c'est à dire incapables d'induire des cancers dans les modèles animaux testés. Grâce à une collaboration avec l'Unité Institut Pasteur/INSERM Carcinogenèse hépatique et Virologie moléculaire, ces cellules ont été greffées à des souris modèles de dégénérescence hépatique, et se sont différenciées en cellules du foie (hépatocytes), mais aussi en cellules des canaux biliaires. Les chercheurs ont démontré qu'elles devenaient alors parfaitement fonctionnelles. L'avantage du modèle mis au point par les scientifiques réside dans l'obtention de lignées stables de cellules souches : on dispose ainsi de cellules qui peuvent être stockées, puis multipliées à volonté, des caractéristiques importantes pour la thérapie cellulaire. De plus, on peut envisager d'y introduire des gènes préalablement à la greffe (allier en quelque sorte la thérapie cellulaire à une thérapie génique) : par exemple un gène qui contrôlerait la multiplication de ces cellules ou un gène-suicide qui permettrait de les éliminer facilement en cas de problème, ou encore un gène-médicament en cas de greffe dans un foie déficient en certaines enzymes. Toutes ces voies doivent désormais être explorées par les chercheurs, qui ont en outre pour projet d'obtenir des lignées de cellules souches adultes. Ce type de lignées offrirait la possibilité d'utiliser les cellules du patient lui-même, et faciliterait l'avenir de cette thérapie, en terme d'éthique, comme d'un point de vue pratique. La réaction immunitaire de l'hôte contre les cellules greffées, qui limite aujourd'hui le succès de la thérapie cellulaire chez l'animal, pourrait ainsi être évitée. CNRS :

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/479.htm

Un patch-test pour diagnostiquer l'allergie au lait de vache
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Un nouveau patch-test d'application aisée pourrait permettre de diagnostiquer plus facilement certaines formes d'allergie aux protéines du lait de vache, l'allergie alimentaire la plus fréquente du nourrisson, ont annoncé mardi plusieurs spécialistes. Cette allergie peut se manifester soit de manière aiguë (oedème, urticaire généralisée, diarrhée, vomissements, malaise..) et immédiate, dès l'introduction des premiers biberons de lait de vache, soit de façon retardée avec des symptômes plus diffus (coliques, eczéma, diarrhée ou constipation, troubles du sommeil...) rendant dans ce dernier cas le diagnostic plus difficile. Quelque 600 enfants subissent déjà chaque année des tests cutanés à lecture retardée à l'hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris, ont précisé devant la presse le professeur Christophe Dupont et Delphine de Boissieu. Mais il s'agit de "préparations artisanales réservées aux centres spécialisés", selon le Dr de Boissieu. Qualifié de "véritable révolution" par la pédiatre Edwige Antier, le nouveau patch-test "fiable et indolore" que les parents peuvent poser eux-mêmes et retirer 48 heures plus tard permettra le diagnostic par le médecin traitant 72 heures après la pose. Jusque là, le pédiatre pouvait prescrire un régime sans lait de vache, pour vérifier si celui-ci était la cause des symptômes constatés chez un bébé. Le test permettra aux enfants qui se révèlent en fait non allergiques au lait de vache "d'échapper à des privations inutiles", a souligné le Dr Antier. Commercialisé en pharmacie pour environ 21 euros, non remboursé par l'assurance maladie, le Diallertest ne permet pas de détecter une allergie au lait de vache avant qu'un bébé en consomme, a expliqué le Dr Pierre-Henri Benhamou qui a participé à sa mise au point au sein de la société DBV Technologies.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040601/202/3tzmb.html

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Espérance de vie: l'écart entre les sexes diminue en France
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

L'écart d'espérance de vie entre les hommes et les femmes dans les pays industrialisés tend à diminuer depuis une vingtaine d'années, notamment en France, selon une enquête de l'Institut national d'études démographiques (Ined). En 2003, l'espérance de vie des Françaises était de 82,9 ans contre 75,9 ans pour les hommes. La différence n'est plus que de sept ans contre 8,2 ans en 1980. Cette tendance se vérifie dans tous les pays industrialisés étudiés, à l'exception notable du Japon. L'écart de l'espérance de vie entre hommes et femmes était également en baisse en 2000 aux Etats-Unis (5,4 ans) et en Suède (4,3 ans), précise l'Ined dans son enquête intitulée: "Espérance de vie: un avantage féminin menacé ?". En France, les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, mais cet écart a commencé à diminuer au début des années 1990 pour atteindre désormais sept ans d'espérance de vie supplémentaire, selon une étude publiée mercredi par l'INED (Institut national d'études démographiques).Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l'espérance de vie ne cesse de s'allonger pour les deux sexes, passant entre 1950 et 2000 de 63,5 ans à 75,3 pour les Français et de 69,2 ans à 82,8 ans pour les Françaises. Dans un premier temps, les femmes bénéficient davantage de cet allongement. Et l'écart entre les sexes se creuse: de 5,8 ans en 1950 à 7,5 ans en 1970 et 8,2 ans en 1980. La tendance ne s'inverse qu'en 1992. La différence revient à 7,5 ans en 2000 et à 7,0 ans en 2003.Pourquoi le fossé hommes-femmes s'est-il approfondi entre les années 1950 et 1980? L'INED souligne que les hommes sont plus engagés dans des activités professionnelles à risques, consomment davantage d'alcool et de tabac et conduisent plus souvent. L'explosion des accidents de la route et la montée des cancers du poumon concourent, parmi d'autres facteurs, à creuser l'écart. Dans les années 1960 et 1970, les femmes tirent davantage parti des progrès sanitaires dans le domaine des maladies cardio-vasculaires. "Plus attentives à leur corps, elles ont facilement modifié leur régime alimentaire (...) Plus proches des services médicaux tout au long de leur vie, à travers la contraception, la maternité ou la santé de leurs enfants, elles ont bénéficié à plein de la prévention et des nouveaux traitements".Mais petit à petit, les hommes ont également modifié leurs comportements, "tirant parti à leur tour des progrès remportés dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires", explique l'INED. Depuis 1978, la consommation de tabac diminue en France. Alors que le pourcentage de fumeurs est en nette diminution, celui de fumeuses est stable, celui de fumeuses régulières est même en augmentation. Les effets de la baisse de la consommation masculine sur la mortalité par cancer broncho-pulmonaire "ne sont devenus visibles que très récemment", relève l'INED qui juge cette évolution "déterminante" dans la réduction de l'écart d'espérance de vie amorcée en 1992. Cependant, "les inégalités de mortalité entre hommes et femmes ne sont sans doute pas près de totalement s'estomper", remarque l'étude. La mortalité au-delà de 80 ans est en baisse "à un rythme plus rapide pour le sexe féminin que pour le sexe masculin. Si cette tendance se confirme, les femmes pourraient bien récupérer à ces âges les avantages perdus aux plus jeunes". AP : http://fr.news.yahoo.com/040602/5/3u27n.html Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/040602/85/3u223.html

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Un dirigeable-ULM électrique capable de traverser l'Atlantique
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Une société iséroise, la Compagnie des dirigeables électriques, est en train de créer une série de dirigeables qui doit déboucher sur un engin mu par des moteurs électriques capable en 2006 de faire traverser l'Atlantique à 2 hommes en moins de 8 jours.L'un des responsables de la firme, Jean-Pierre David, explique: "Dans le monde, il y a beaucoup de recherches sur les très gros dirigeables, donc très chers, capables de transporter de fortes charges, et qui nécessitent la construction de gros hangars". "Nous faisons le pari inverse en construisant de petits dirigeables complètement silencieux qui auront des applications simples comme la surveillance, le tournage de films, la recherche scientifique, la cueillette sur les arbres...", ajoute-t-il. Un des créateurs de la compagnie est un autodidacte, Pierre Chabert, qui a eu l'idée d'insérer des systèmes d'éclairage puissants dans des ballons gonflés à l'hélium. M. Chabert a créé en 1994 dans la banlieue grenobloise la société Airstar pour fabriquer ces ballons qui ont connu un succès immédiat pour éclairer les plateaux de cinéma (comme ceux du film "Titanic") ou les chantiers de travaux public.Airstar emploie actuellement 60 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 4,2 M EUR dont 80% à l'exportation. A la demande du cinéma, M. Chabert a inventé un premier dirigeable de 11 m de long contenant 70 m3 d'hélium capable de transporter une caméra de 35 mm télécommandée. Puis il a eu l'idée d'en fabriquer un plus grand, capable de transporter un homme suspendu sous l'engin. En février 2004, il a créé avec son ami Jean-Pierre David la Compagnie des dirigeables électriques, hébergée dans l'usine Airstar de Champ, près de Froges (Isère). Elle profite sur ce site de l'expérience d'Airstar dans la confection des enveloppes des ballons. C'est là que les deux hommes finissent actuellement de mettre au point un prototype de dirigeable de 18 m de long, large de 5,20 m contenant 250 m3 d'hélium. L'aéronef, capable d'emporter 150 kg dont 60 kg de batteries haute performance pour les moteurs électriques, effectuera son premier vol lors d'un séminaire sur les dirigeables les 4 et 5 juin à Royan (Charente-Maritime). Avec ses batteries ayant une autonomie de 6 heures, ce dirigeable aura une vitesse de 16 km/h. La recherche sur les dirigeables en France s'explique aussi par une loi de 1998 qui classe les aérostats motorisés transportant un maximum de 2 personnes dans la catégorie des ULM, qui n'ont pas besoin d'être certifiés par l'aviation civile, explique M. David. L'engin présenté à Royan sera suivi par la construction d'un dirigeable de 500 m3, qui sera la dernière étape avant la construction d'un dirigeable de 1.200 à 1.500 m3, mu par 5 moteurs électriques alimentés par piles, qui devrait avoir une vitesse de pointe de 90 km/h, capable de traverser l'Atlantique à basse altitude entre 5 à 8 jours. "L"hélium est un gaz non inflammable, non toxique, et cher, mais une fois que le dirigeable est gonflé, cela ne coûte presque rien pour se déplacer. Avec un euro, on fait 60 km", précise M. Chabert. "On pense vendre nos engins mais on proposera aussi des prestations, car il n'y a pas d'endroit pour apprendre à piloter un dirigeable. On aimerait avoir une flotte de 4 ou 5 dirigeables dans tout le pays et proposer nos services", ajoute-t-il.

AFP : http://fr.biz.yahoo.com/040529/202/3tuhx.html

Espace & Cosmologie}

Espace: la navette devra pouvoir rester sur l'ISS en cas d'incident
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

L'équipage de navette spatiale américaine devra pouvoir rester à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en cas d'incident au lancement tel que celui ayant entraîné la perte de la navette Columbia, ont exigé mercredi des experts dans un rapport sur la reprise des vols spatiaux américains.Ces experts chargés d'évaluer si la Nasa remplit les conditions d'une remise en service de la navette à partir de mars 2005 estiment qu'une capacité "d'inspection et de réparation en orbite" de la navette "demeure nécessaire pour réduire les risques sur de futurs vols". Ces critères étant cependant difficiles à remplir, les experts ajoutent que si une des capacités ou les deux "ne sont pas complètement au point d'ici la date prévue de reprise des vols, la possibilité de l'équipage d'attendre une mission de secours à bord de l'ISS deviendra un critère important pour le lancement". Pour le groupe de 28 experts, co-présidé par l'ancien commandant de mission Apollo Thomas Stafford et l'ancien commandant de la navette Richard Covey, la plus grande difficulté pour la Nasa sera d'éliminer la chute de débris se détachant du réservoir central de la navette au lancement, comme le morceau d'isolant qui avait frappé une aile de Columbia en janvier 2003.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040519/202/3taeb.html

La naissance des étoiles observée pour la première fois
Samedi, 05/06/2004 - 00:00

Le nouveau télescope spatial américain Spitzer a pour la première fois permis d'observer le processus de naissance des étoiles, entourées de poussières, gaz et particules d'eau glacée, ont rapporté des chercheurs réunis au siège de la Nasa à Washington.Plus de 300 étoiles nouvellement formées ont pu être observées dans la zone scrutée par le télescope à infrarouge, appelée RCW 49, et située à environ 13.700 années lumière de la Terre, dans la constellation du Centaure. "Des donnés préliminaires suggèrent que les 300 étoiles sont entourées de disques" de poussière, qui accompagnent généralement l'enveloppe dense de gaz présente pendant la formation des étoiles, a expliqué Ed Churchwell, de l'Université du Wisconsin à Madison. Deux étoiles ont été observées en détails et elles comportent chacune un disque, a-t-il précisé. "En regardant ce qui se passe derrière la poussière, (le télescope) Spitzer nous a montré que la formation des étoiles et des planètes est un processus très actif dans notre galaxie", a ajouté M. Churchwell. "Auparavant, les scientifiques ne pouvaient étudier que de petites parties des disques. Spitzer va permettre d'analyser des milliers de disques", a estimé Michael Werner, responsable du télescope Spitzer au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie). Une autre étude menée grâce au télescope Spitzer a permis de repérer des particules de glace au sein de disques entourant cinq étoiles très jeunes au sein de la constellation du Taureau à 420 années lumière de la Terre. Ces matériaux, des particules de poussière glacée recouverte d'eau, de méthanol et de dioxyde de carbone, pourraient permettre d'expliquer l'origine de la formation des comètes, considérées par de nombreux chercheurs comme la source de l'eau et de la vie sur Terre. Le télescope a aussi permis d'observer un groupe de jeunes étoiles, dont l'une (appelée CoKu Tau 4) pourrait avoir dans son orbite la plus jeune planète jamais observée. L'étoile est âgée d'environ un million d'année et la planète pourrait être plus jeune encore. Par comparaison, on estime l'âge de la Terre à environ 4,5 milliards d'années. "Ces premiers résultats montrent comment (le télescope) Spitzer va considérablement augmenter notre compréhension de la formation des étoiles et planètes, ce qui aidera à comprendre nos origines", a résumé M. Werner. Le télescope Spitzer a été lancé le 25 août 2003 par la Nasa, complètant la gamme des télescopes spatiaux américains qui comptait déjà Hubble, l'observatoire à rayons gamma Compton et le télescope à rayons X Chandra. Spitzer est doté d'un miroir de 85 centimètres et de trois instruments à refroidissement cryogénique: une caméra pour l'étude de l'infrarouge proche et moyen, un spectrographe permettant d'analyser l'ensemble des rayonnements infrarouge et un photomètre pour la collecte d'informations sur la gamme d'infrarouges lointains.

NASA : http://www.nasa.gov/vision/universe/starsgalaxies/spitzer-052704.html

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