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Ralentir son rythme cardiaque au repos pour vivre plus longtemps

Réussir à ralentir son pouls au repos contribue à accroître ses chances de vivre plus longtemps, selon une étude française de l'Inserm sur plus de 4.000 hommes suivis durant plus de 20 ans. L'étude du Dr Xavier Jouven, coordonnateur d'une équipe à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris, établit en effet un lien entre l'abaissement de la fréquence cardiaque au repos sur cinq ans et la réduction du risque de mortalité qui en découle par la suite.

Les hommes dont le pouls au repos a diminué de plus de 7 battements par minute (bpm) au cours de ces cinq années ont vu leur risque de mortalité abaissé de près de 20 %, comparés à ceux dont la fréquence au repos était resté stable. En revanche, l'augmentation du rythme cardiaque au repos s'est traduit par un accroissement du risque de mortalité de près de 50 %, selon l'étude.

Présentée à l'occasion du congrès annuel de l'American Heart Association, organisé à Chicago du 12 au 15 novembre, l'étude a porté sur 4.320 citadins âgés de 42 à 53 ans, recrutés entre 1967 et 1972, et suivis sur plus de 20 ans.

Durant cette période, 1.018 décès de causes diverses ont été enregistrés. Les autres facteurs de risque (poids, tension artérielle,tabac...) ont été pris en compte. La fréquence cardiaque ou nombre de battements du coeur par minute (bpm) reflète l'effort du coeur pour adapter l'afflux de sang aux besoins du corps.

On savait par de précédentes études que plus la fréquence cardiaque au repos, mesurée par la prise du pouls, est élevée, plus le risque de mortalité augmente. Mais l'étude du Dr Jouven est la première à avoir exploré la signification des changements du pouls au repos au fil du temps. "Une élévation progressive de la fréquence cardiaque de repos au cours des ans, est un signe d'alerte" qui doit être pris en considération. Même si "on ne sait pas précisément pourquoi le pouls de repos fluctue au cours du temps", relève-t-il.

La pratique régulière d'un exercice physique (vélo, course à pied...) est le meilleur moyen d'abaisser la fréquence cardiaque de repos. A condition, bien sûr, de pratiquer progressivement, les sédentaires devant éviter de se lancer brutalement dans des sports intensifs (squash...). Si un pouls au repos compris entre 60 et 80 bpm est considéré comme normal, les athlètes ou les sujets en excellente condition physique peuvent avoir des fréquences cardiaques de l'ordre de 40 ou 50 bpm au repos, voire de 35 à 40 bpm chez des sportifs de haut niveau.

Environ 20 % de ces citadins avaient un pouls au repos inférieur à 60 bpm et la même proportion un pouls de repos supérieur à 75 bpm. "Arrêter de fumer et perdre du poids en cas de surcharge pondérale en adoptant une alimentation adaptée peut également permettre d'abaisser la fréquence cardiaque", précise le cardiologue. Les gens peuvent prendre leur pouls eux-mêmes et s'il est un peu élevé, demander conseil à leur médecin, poursuit-il. Faute de normes internationales, il préconise de mesurer le pouls au poignet pendant une minute pleine et après cinq minutes de repos allongé, comme pour la tension artérielle.

En France, la mort subite représente 5 à 10 % du nombre de morts et près de la moitié des décès de cause cardiaque. Chaque année, près de 40 000 adultes décèdent de mort subite.

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  • Jack Teste-Sert

    30/05/2016

    Comment voulez vous faire un sport sain en respirant sainement en vile ville...???

    Mon beau-père s'y est essayé en nageant à Nice, puis en rentrant à vélo en pleine circulation et a fini avec une leucémie obligatoire !

    Moi-même, pour me rendre au bois de Boulogne à Paris, et essayer d'aller au bureau dans le haut du 16ème de la Porte de St Cloud, je crachais mes ^poumons à chaque fois, complètement groggy... de pollution !

    Pas besoin de jouer les 'Hiii-pis', ni de me droguer à la 'm'hard-rite-ruade-n'a'... !§!

    C'est une des raisons pour lesquelles je n'ai pas voulu faire d'enfants et me suis retourné de connaître la fille stérile du premier..., au départ immigré mal nourri, puis agent de police intoxiqué à Saïgon..., transmettant à son aînée (mon épouse) toutes ses tares génétiques accumulées !

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