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NUMERO 1227 |
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Edition du 13 Octobre 2023
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Edito
Comment prévenir de manière très puissante la redoutable maladie d’Alzheimer
Cette semaine, je vais évoquer de récentes études et recherches qui montrent qu'en combinant de manière intelligente et personnalisée l'alimentation, le mode de vie, et certains traitements pharmaceutiques préventifs et curatifs courants, il est possible de prévenir de manière très puissante la redoutable maladie d'Alzheimer, y compris chez les personnes malheureusement prédisposées à cette pathologie, pour des raisons génétiques.
Avant d'aborder cette question majeure de la prévention d'Alzheimer, je rappelle que deux nouveaux traitements, récemment autorisés aux Etats-Unis, devraient prochainement être disponibles en Europe. Il s'agit de deux anticorps monoclonaux, le lecanemab, dont les essais montrent qu'il ralentit le déclin cognitif des patients, et le donanemab, qui permet lui aussi de freiner, par un autre mécanisme, la progression de la maladie chez certains patients. Ces nouveaux médicaments, très attendus, sont les premiers à montrer des effets sur la maladie en ciblant les protéines béta-amyloïdes. Mais il est important de souligner que ces anticorps, qui ne s'adressent qu'à environ un tiers des patients (soit 300 000 malades en France), ne permettent que de ralentir, de 20 à 30 % selon les malades, le développement de la maladie d'Alzheimer, sans restaurer les capacités cognitives perdues. « Sachant que les malades d'Alzheimer peuvent vivre six ans de façon autonome après leur diagnostic, on peut espérer que ces deux nouveaux traitements permettent de gagner environ 19 mois où ils peuvent rester chez eux, et conserver des liens affectifs et sociaux », souligne le Professeur Amouyel, spécialiste de la maladie d’Alzheimer.
A plus long terme, deux autres approches thérapeutiques pourraient permettre de traiter la maladie d'Alzheimer de manière bien plus efficace, la technique des ultrasons focalisés et les vaccins thérapeutiques ciblés contre les protéines amyloïdes et Tau. Une équipe de chercheurs dirigée par Elisa Konofagou, professeur d’ingénierie biomédicale à l’université de Columbia, travaille sur de nouvelles techniques basées sur les ultrasons focalisés pour cibler l’administration de médicaments dans le cerveau en ouvrant de manière non invasive la barrière hémato-encéphalique (BHE) et moduler l’activité neuronale dans le système nerveux. Ces recherches ont montré que les ultrasons focalisés peuvent faciliter le traitement de la maladie d’Alzheimer, à la fois en améliorant la diffusion et l’expression de l’édition de gènes, et en stimulant l'action du système immunitaire qui va devenir capable d'éliminer les plaques de protéines pathogènes dans le cerveau. Selon Elisa Konofagou, « Cet effet synergique pourrait s’avérer essentiel dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, en particulier à ses premiers stades » (Voir Theranostics).
Au Japon, des chercheurs de la Juntendo University (Tokyo) travaillent sur un vaccin thérapeutique prometteur, visant à éliminer les cellules sénescentes exprimant une glycoprotéine associée à la sénescence (SAGP). Par rapport aux autres candidats-vaccins contre Alzheimer, ce qui rend ce nouveau vaccin si intéressant, c'est sa capacité inédite à restaurer une fonction cérébrale normale. Ces résultats peuvent être obtenus en supprimant la suractivation de la microglie, une substance dont on sait à présent qu'elle joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du cerveau (Voir EurekAlert).
Toutefois, il faut bien comprendre que ces ruptures thérapeutiques très attendues contre Alzheimer ne seront dans doute pas disponibles pour les malades avant plusieurs années et devront être validées par de longs mais indispensables essais cliniques sur l'animal, puis sur l'homme. Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi il est si important de mettre en œuvre dès maintenant une stratégie beaucoup plus ambitieuse de prévention active contre cette maladie ravageuse, en s'appuyant sur de récentes découvertes scientifiques.
Commençons par l'alimentation. Une récente étude, publiée en août dernier, réalisée par une équipe de chercheurs du Harvard T.H Chan School of Public Health, a montré, sur plus de 90 000 Américains, que la consommation d’huile d’olive pourrait limiter les risques de mourir de démence (Voir Neuroscience News). Ces recherches ont établi que les personnes qui consomment plus d’une demi-cuillère à soupe d’huile d’olive par jour ont 28 % moins de risque de mourir d’un déclin cognitif que celles qui ne consomment pas ce type d'huile dans leur alimentation. « Notre étude renforce les directives alimentaires recommandant les huiles végétales telles que l’huile d’olive et suggère que ces recommandations favorisent non seulement la santé cardiaque mais aussi potentiellement la santé cérébrale », assure Anne-Julie Tessier, principale auteure de l’étude. Plus largement, une vaste étude britannique, publiée en mars dernier 2023, montre que le régime méditerranéen réduit les risques de démence de 23 %, ce qui est considérable (Voir BMC Medicine).
Dans ce travail, les chercheurs ont analysé les données de 60 298 personnes dans le pays, en s’intéressant à leurs habitudes alimentaires pendant dix ans. Selon le Docteur Oliver Shannon, maître de conférences en nutrition humaine et vieillissement à l’Université de Newcastle, qui a dirigé cette étude, les résultats « suggèrent que manger un régime plus méditerranéen pourrait être une stratégie simple et efficace pour aider les individus à réduire leur risque de démence ». Rappelons que le régime méditerranéen repose sur une alimentation saine, composée de produits frais et non transformés, de féculents complets, huiles végétales et huile d’olive, et de poissons gras. Riche en vitamines, oméga-3, antioxydants et fibres, ce régime limite sensiblement les risques de cancers, de maladies cardiovasculaires et de déclin cognitif.
En juin 2022, des scientifiques américains et espagnols, dans une étude sur 1.490 adultes de plus de 65 ans, suivis pendant sept ans, ont par ailleurs montré que le risque de survenue de la maladie d'Alzheimer chez les volontaires ayant un taux sanguin d’oméga-3 DHA élevé était diminué de 49 % par rapport aux personnes ayant un faible taux d'omega-3. En outre, les auteurs ont noté qu'un apport accru en oméga-3 DHA pouvait en particulier diminuer le risque de souffrir la maladie d'Alzheimer chez les patients porteurs du fameux gène de prédisposition APOE-ε4, ce qui suggère que ces personnes plus vulnérables à la maladie pourraient bénéficier davantage de niveaux plus élevés d’acide docosahexaénoïque que ceux qui ne possèdent pas ce gène (Voir MDPI).
Des scientifiques de l’université de Californie ont mis en évidence le lien entre le mauvais cholestérol et la protéine amyloïde, présente dans le cerveau des malades d’Alzheimer. Les chercheurs ont effectué ces recherches sur 74 personnes âgés de 70 ans et plus. Ces travaux ont montré que, plus les taux de cholestérol étaient élevés, plus les plaques amyloïdes étaient présentes en grande quantité (Voir JAMA Network). Une autre étude néerlandaise publiée en 2019 a montré que la nilvadipine, un médicament bloqueur des canaux calciques utilisé contre l'hypertension, permettrait d'augmenter la circulation sanguine dans les zones de la mémoire et de l’apprentissage chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et pourrait peut-être prévenir ou ralentir la maladie. Cette étude du Centre médical de Nimègue (Pays-Bas) a découvert comment ce médicament améliore le flux sanguin, en particulier dans l’hippocampe (Voir AHA Journals). En 2017, des chercheurs de l'Université de Californie du Sud ont examiné les dossiers médicaux de 400 000 patients qui prenaient des statines (un médicament contre le cholestérol) quotidiennement et ont observé que 12 % des hommes et 15 % des femmes avaient un risque réduit de souffrir de la maladie d'Alzheimer. Cette vaste étude a également pu déterminer que deux de ces statines, la pravastatine et la rosuvastatine étaient particulièrement associées à un risque réduit de maladie d'Alzheimer chez les femmes blanches. « Le type de statine pour la bonne personne au bon moment peut fournir un moyen relativement peu coûteux de réduire le fardeau de la maladie d'Alzheimer » a déclaré le professeur Julie Zissimopoulos (Voir JAMA Network).
Des chercheurs de l'Université de San Diego ont montré qu'il est possible de corriger les perturbations circadiennes observées dans la maladie d'Alzheimer, grâce à une pratique de jeûne intermittent. Chez des souris nourries selon un horaire restreint, les chercheurs ont découvert que plusieurs gènes associés à la maladie d’Alzheimer ne s'exprimaient plus. Ils ont également constaté que ce type de restriction alimentaire contrôlée permettait de réduire la concentration de protéine amyloïde accumulée dans le cerveau. De manière très intéressante, cette étude modifie également l'approche théorique de cette redoutable pathologie. « Pendant de nombreuses années, nous avons supposé que les perturbations circadiennes observées chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer étaient le résultat d'une neurodégénérescence, mais nous apprenons maintenant que ce pourrait être l'inverse : les perturbations circadiennes pourraient être l'un des principaux moteurs de la pathologie d'Alzheimer » a déclaré l'auteur principal de l'étude, Paula Desplats.
Dans le cadre d'une étude épidémiologique, une équipe de chercheurs de l'Université de Californie a suivi, durant neuf ans, 579 personnes âgées de 60 ans et plus. Les résultats montrent que les personnes qui consommaient environ 400 microgrammes (µg) par jour d'acide folique ont deux fois moins de risques de contracter la maladie d'Alzheimer que celles dont l'apport est moindre (Voir NIH). Appelée aussi vitamine B9, l'acide folique pourrait abaisser les taux sanguins d'homocystéine, une substance associée aux troubles cardiovasculaires. Selon Maria Corrada, qui dirigeait cette étude, l'acide folique pourrait contribuer à prévenir l'apparition de la maladie ou à en freiner la progression. Mais elle ne recommande pas pour autant d'augmenter la consommation de vitamine B9 au-delà de l'apport nutritionnel recommandé de 400 µg par jour. L'acide folique est notamment présent dans les abats, la levure, les fruits, les légumes verts, les légumineuses, le pain de blé entier, les œufs et le lait. En 2016, une autre étude française, réalisée par l'Université et le Centre Inserm de Bordeaux, a cherché à évaluer les effets d’un apport en vitamines B sur le risque de démence. A l’issue de leur étude menée pendant dix ans sur 9294 Français de plus de 65 ans, les chercheurs ont constaté que les personnes ayant une prise plus importante en acide folique présentaient moins de risque de démence que les autres personnes de l’étude (Voir NIH).
Autre découverte intéressante, Le Docteur Mahyar Etminan, de l'Université de Toronto, a présenté, à l'occasion du congrès annuel de l'Académie américaine de neurologie, une étude qui confirme le bénéfice des AINS, (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens), mais pas de l'aspirine, pour la prévention de la maladie d'Alzheimer. Selon d'autres recherches menées par une équipe de l'Université de Californie à San Francisco, et utilisant la tomographie par émission de positons (TEP), le risque de maladie d'Alzheimer chez les consommateurs d'AINS serait diminué, en moyenne, de 28 %. Cette réduction du risque pouvant atteindre 73 % après au moins deux ans de prise régulière de ces médicaments...
Plus surprenant, une étude menée par l’Université du Kansas, et publiée en 2022, a montré que les personnes qui maintiennent une bonne santé bucco-dentaire peuvent réduire leur risque de démence et de déclin cognitif. A contrario, les personnes ayant une mauvaise hygiène dentaire seraient 21 % plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer plus tard dans la vie (Voir AGS).
En janvier dernier, une étude néo-zélandaise a montré qu’un cycle court mais intense d’exercices physiques augmente la production d’une protéine essentielle à l’apprentissage et à la mémoire, appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau (ou BDNF pour Brain-Derived Neurotrophic Factor), qui favorise la neuroplasticité (la capacité du cerveau à former de nouvelles connexions) et la survie des neurones. Les auteurs ont comparé plusieurs approches susceptibles d’augmenter les niveaux de BDNF : jeûner pendant 20h, pratiquer un exercice léger (90 minutes de vélo à faible intensité) ou un exercice de haute intensité (six minutes de vélo à un rythme intense). Ils ont découvert qu’un exercice bref mais vigoureux était finalement le moyen le plus efficace de produire plus de BDNF (Voir The Physiological Societey).
En août dernier, une nouvelle étude américaine a montré que des taux plus élevés de muscle ou de masse maigre pourraient protéger contre la maladie d'Alzheimer. Les scientifiques ont mené l’enquête auprès de 21 982 volontaires atteints de la maladie d’Alzheimer et 41 944 personnes non atteintes. Grâce à un outil appelé impédancemétrie, un courant électrique a permis d’évaluer la quantité des masses musculaire et graisseuse au niveau des bras et des jambes des participants. Les chercheurs ont découvert que la quantité de masse musculaire était corrélée à une réduction du risque d’Alzheimer (Voir BMJ).
Je termine enfin ce trop rapide tour d'horizon des nombreux outils de prévention potentiellement efficaces contre Alzheimer par la découverte récente, peut-être la plus surprenante. Depuis une vingtaine d’années, diverses études ont montré que le fait d’être vacciné semble protéger contre le risque de maladie d’Alzheimer ou de démence apparentée. En mai 2022, une vaste méta-analyse chinoise, portant sur un million de personnes, a montré que le fait d’être vacciné, quel que soit le vaccin, diminuait de 35 % le risque de pathologie démentielle. De manière étonnante, tous les vaccins semblent avoir un effet protecteur contre cette maladie. Le fait d’avoir reçu au moins deux vaccins différents semble également augmenter cette protection. Parmi les vaccins qui ont un fort taux de protection, on trouve le vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche, le vaccin zona, le vaccin contre la grippe et le bon vieux BCG. Le vaccin contre la grippe diminuerait, à lui seul, de 40 % le risque de maladie d’Alzheimer.
Selon le Docteur Christophe Trivalle, chef du service de gériatrie de l’hôpital parisien Paul-Brousse, plusieurs hypothèses pourraient expliquer cet effet protecteur. Il pourrait s’agir d’une protection directe contre les infections (virus ou bactéries) pouvant favoriser la démence par le biais d’une inflammation chronique au niveau cérébral. Autre hypothèse, comme le vaccin contre la grippe diminue notoirement le risque d’AVC, il pourrait également diminuer le risque de démence vasculaire.
On le voit, en attendant que la recherche débouche enfin sur des traitements novateurs et efficaces contre cette terrible maladie dont l'incidence ne fait qu'augmenter avec le vieillissement inexorable de notre population, nous avons déjà à notre disposition une panoplie de plus en plus vaste d'outils et de moyens qui pourraient être utilisés dès maintenant, de manière combinée et personnalisée, pour prévenir de manière puissante, à partir du milieu de la vie, les risques de développer cette pathologie neurodégénérative destructrice. A ce propos, il convient de rappeler que les nouveaux cas d'Alzheimer sont aujourd'hui inférieurs d'au moins 20 % aux prévisions réalisées il y a vingt ans, ce qui semble résulter d'une meilleure prise en charge de l'hypertension et des maladies cardiovasculaires. Je crois que nous pouvons aller beaucoup plus loin et réduire de moitié, en une génération, grâce à une ambitieuse politique de prévention personnalisée, les risques d'Alzheimer dans notre pays. Et je le redis avec force, le coût budgétaire de cette politique de prévention serait dérisoire, par rapport aux immenses bénéfices humains, médicaux, économiques et sociaux qui en résulteraient à terme pour tous nos concitoyens et notre société toute entière...
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com
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Nanotechnologies et Robotique
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L’Apollo 1 a été construit par Apptronik, une entreprise de robotique qui a fait des efforts pour se faire une place dans les usines du monde entier. Dans la vidéo promotionnelle qu’ils ont lancée pour le présenter, les travailleurs d’Apptronik ont montré toutes ses fonctionnalités. Il a une très grande agilité, peut manipuler des charges de manière répétitive et constante grâce à ses doigts qui se déplacent individuellement et rapidement.
Ainsi, ce robot aurait les caractéristiques suivantes et serait exclusivement conçu pour effectuer des tâches propres à un ouvrier industriel, porter des charges, effectuer des mouvements répétitifs, et autres : il mesure 172 centimètres, ce qui est assez grand par rapport aux robots actuels. La batterie dure environ 4 heures par module. Autrement dit, la batterie est entièrement interchangeable et vous pouvez en mettre une autre si nécessaire.
Ce robot pèse 72 kilogrammes, un poids équilibré pour sa taille. Il peut porter des charges allant jusqu’à 25 kilogrammes sans problème. Ce robot est capable de travailler dans tous types d’usines. Apptronik semble avoir convaincu de grandes entreprises telles que la NASA. Ils leur ont fait confiance et espèrent commercialiser l’Apollo 1 l’année prochaine. Cela démontre le niveau de fiabilité solide qu’Apptronik a présenté lors de la présentation de son produit, qui semble surpasser de loin d’autres robots polyvalents comme celui d’Elon Musk.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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En France, il y a plus d’un million de personnes qui souffrent de malvoyance sévère. Or, elles ne sont que 1 500 environ, une poignée, à profiter d’un chien guide. La formation de l'animal est longue. Elle demande deux ans de travail en moyenne avec des familles d’accueil, des formateurs, des associations et il y a 30 % d'échec. Donc il faut souvent attendre plusieurs années avant qu’un chien soit disponible.
D’où l’idée de l'école polytechnique fédérale de Zurich de développer des robots qui pourraient accomplir le même travail. Ils sont partis de robots-chiens déjà disponibles sur le marché. Ils leur ont ajouté des capteurs supplémentaires. Et ils les ont reprogrammés pour le guidage. Résultat : ils sont capables de faire éviter un câble en travers du chemin, une barrière de chantier, un panneau à hauteur de visage. Tout cela mieux qu’un vrai chien qui est surtout efficace dans un environnement qu’il connaît déjà.
Les chiens sont mis à disposition gratuitement, mais ils ne sont pas forcément moins chers. Entre la formation, la nourriture et l’ensemble des soins, on estime qu’un chien guide coûte autour de 30 000 € de sa naissance à sa retraite. Alors que le robot, lui, aura un coût fixe autour de 20 000 € au départ. Avec des baisses attendues au fur et à mesure comme tout produit technologique. Paradoxalement, les robots auront aussi plus de chances d’être acceptés dans les lieux accueillant du public. On a entendu ces histoires de malvoyants à qui l’on a interdit d’entrer avec leur chien dans un taxi, un avion ou un supermarché alors que la loi les y autorise. Les vigiles seront, probablement, plus indulgents avec un robot.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
20 minutes
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La vigne dans le terroir de Banyuls et Collioure relève sans nul doute de ce que les Espagnols appellent joliment la « viticulture héroïque ». Parce que les sols sont plus secs qu’un coup de trique. Parce que les cailloux sont légion, que l’herbe est une concurrence féroce et que la pente rend toute mécanisation, entendez l’emploi du tracteur, le plus souvent impossible. Ajoutez à cela la difficulté de recruter des travailleurs saisonniers, celle, supplémentaire, de les loger dans les villages de la côte où la saison fait les prix…
« Franchement, je l’ai fait une fois, à la pioche, huit heures de rang, c’est un travail de romain », témoigne Lionel Lavail, directeur de la maison Cazes, qui a acquis le Clos de Paulilles en 2012. C’est pour ces raisons que l’entreprise, qui appartient au groupe languedocien Advini, a décidé d’investir dans un robot de travail du sol révolutionnaire. Sa mission, pour le moment : arracher l’herbe. La vendange "la plus faible de l'histoire" ? Dans le Roussillon, la sécheresse a rétréci la vigne. « Alors c’est vrai », poursuit Lionel Lavail, c’est cher à l’achat ce type d’engin, on n’est pas loin du prix d’un tracteur, autour de 30 000 euros, mais il faut mettre en face le retour sur investissement. Si on ajoute la main-d’œuvre qu’on ne parvient plus à recruter, l’efficacité, la vitesse de travail, c’est dix fois plus rapide que la main humaine… Pour nous, avec les surfaces que nous avons à désherber, c’est amorti sur un ou deux ans, au maximum », analyse-t-il.
Et puis il y a la suppression de la pénibilité de ce travail de galérien. « Dans une logique de responsabilité sociale des entreprises, c’est un facteur qui pèse aussi lourdement », ajoute Lionel Lavail. « Nos salariés sont formés à conduire un engin radioguidé, pas à manier une pioche. Ils veulent tous le faire. Nous vivons la même chose sur nos vignobles de Rivesaltes avec le tracteur électrique ».
Utilisé depuis quelques mois, sur un printemps lors duquel l’herbe n’a pas poussé faute de pluie, le nouveau robot a fait ses preuves et les équipes techniques de la Maison Cazes planchent maintenant sur des adaptations pour aller au-delà du simple désherbage. Pour pouvoir l’utiliser, en adaptant un pulvérisateur, pour les traitements de la vigne par exemple, qui même si elles sont bios, réclament des soins.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Parisien
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Matière et Energie
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Le financeur scientifique NWO et les organisations partenaires ont décidé d’allouer 900 000 euros pour étudier le potentiel de la poudre de fer en tant que vecteur d’énergie à l’échelle industrielle. Le projet de recherche, nommé CIRCL (Closing the Iron Reduction-Combustion Loop), implique Metalot, RIFT, Shell et EIRES.
La recherche se concentre spécifiquement sur la régénération de la poudre de fer brûlée, également appelée oxyde de fer. La combustion de la poudre de fer libère de l’énergie sous forme de chaleur, qui peut être utilisée, par exemple, pour chauffer des habitations de manière écologique et à grande échelle. Le produit résiduel issu de la combustion est l’oxyde de fer, qui peut être récupéré et converti en poudre de fer avec de l’hydrogène issu de l’électricité verte, pour être réutilisé. Cela crée un cycle durable, avec le fer comme vecteur d’énergie verte.
Niels Deen et ses collègues se concentrent sur l’étape de transformation de l’oxyde de fer en poudre de fer. Leur équipe collabore avec la start-up RIFT, issue de l’Université de technologie d’Eindhoven, qui a construit une usine de production à Arnhem comprenant un four à lit fluidisé dans lequel est versé l’oxyde de fer.
Le professeur Deen explique : « Ce que nous voulons faire, c’est développer des modèles informatiques et voir si nous pouvons trouver le point optimal dans la régénération du fer brûlé. Par exemple, des températures élevées sont favorables car elles permettent de convertir davantage d’oxyde de fer, mais à des températures trop élevées, les particules deviennent collantes et commencent à s’agglomérer ». La poudre de fer offre une solution prometteuse pour stocker l’énergie de manière compacte, économique, sûre, écologique et sans émissions de CO2. Cette combinaison en fait une option intéressante pour verdir l’industrie énergivore et, par exemple, les centrales à charbon et électriques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Innovation Origins
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Situé dans la même période de la classification périodique que le carbone, le silicium partage un certain nombre de propriétés avec ce pilier de la chimie organique, tout en offrant la possibilité d’explorer de nouveaux espaces chimiques lorsqu’il est introduit dans la structure de molécules organiques. En effet, les organosilanes résultants trouvent de nombreuses applications en science des matériaux ou en chimie médicinale où ils sont par exemple utilisés pour moduler les propriétés pharmacocinétiques d’un principe actif.
Pour obtenir ces composés, une voie de synthèse envisageable consiste à rompre une liaison carbone-hydrogène pour insérer dans le squelette de la molécule organique l’atome de silicium qui va lui conférer ses nouvelles propriétés. Opération jusqu’à maintenant complexe étant donnée la force et l’ubiquité des liaisons C-H, qui, pour être brisées, nécessitent des procédés peu généraux utilisant des catalyseurs à base de métaux nobles.
Des scientifiques de l’Institut de chimie moléculaire (CNRS/Sorbonne Université) proposent une méthode de synthèse radicalement nouvelle pour introduire du silicium sur une position benzylique, motif carboné que l’on retrouve dans un grand nombre de molécules organiques. L’utilisation d’un tert-butyl-silyldiazène (tBu–N=N–SiR3) combiné à un catalyseur à la fois abondant et bon marché, à base de potassium, permet ainsi la silylation de liaisons carbone-hydrogène dans des dérivés du toluène.
Cette approche qui combine économie d’atomes et conditions douces (température ambiante, faible temps de réaction) permet également de s’affranchir des métaux nobles classiquement employés comme catalyseurs dans ce type de réaction, tout en limitant la production de déchets au diazote (N2) et à l’isobutane. De plus, les études théoriques via des calculs de modélisation moléculaire suggèrent que des espèces hautement réactives du potassium sont impliquées dans le mécanisme réactionnel de silylation. En particulier, le tert-butylpotassium, analogue en termes de réactivité au tert-butyllithium bien connu des chimistes pour sa dangerosité, est proposé comme intermédiaire clef pour expliquer l’activité catalytique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Angewandte
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Des chercheurs australiens dirigés par le Dr Rajeev Roychand de l'Université RMIT ont développé une technique permettant de rendre le béton 30 % plus solide. Ce processus consiste à transformer les résidus de café en biochar, en utilisant un procédé à basse énergie sans oxygène à 350°C. « La disposition des déchets organiques pose un défi environnemental car elle émet de grandes quantités de gaz à effet de serre, notamment du méthane et du dioxyde de carbone, qui contribuent au changement climatique », a indiqué le Dr Roychand, de l’école d’ingénierie.
L’Australie génère chaque année 75 millions de kilogrammes de déchets de café – la plupart est destinée aux décharges. À l’échelle mondiale, 10 milliards de kilogrammes de café usagé sont générés annuellement. La première étude de ce genre, publiée dans le Journal of Cleaner Production, prouve que ces déchets de café peuvent être utilisés pour améliorer le béton. « Plusieurs conseils qui luttent contre l’élimination des déchets organiques ont montré de l’intérêt pour notre travail », a partagé le Dr Roychand. La co-chercheuse, Dr Shannon Kilmartin-Lynch, affirme que l’industrie de la construction dans le monde entier peut transformer ces déchets en ressource précieuse. « L’industrie du béton a la possibilité de contribuer significativement à augmenter le recyclage des déchets organiques tels que le café usagé », dit-elle.
Le leader de l’équipe de recherche, le professeur Jie Li, a expliqué que le biochar de café peut remplacer une partie du sable utilisé pour fabriquer du béton. Chaque année, 50 milliards de tonnes de sable naturel sont utilisées dans des projets de construction à l’échelle mondiale. « Avec une approche d’économie circulaire, nous pourrions garder les déchets organiques hors des décharges et également mieux préserver nos ressources naturelles comme le sable », conclut le prof. Li. « La recherche en est encore à ses débuts, mais ces résultats prometteurs offrent une manière innovante de réduire significativement la quantité de déchets organiques qui finissent en décharge. En transformant les déchets de café en un matériau de construction plus solide, nous pourrions révolutionner non seulement l’industrie de la construction mais aussi la manière dont nous gérons nos déchets organiques ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JCP
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des processus essentiels se déroulant au sein du corps humain, tels que les réactions enzymatiques, la liaison des anticorps ou la réponse aux médicaments, dépendent de liaisons temporaires entre protéines. Bien qu’il soit difficile de caractériser ces liaisons en raison précisément de leur caractère fugace, il est important de le faire, pour tester par exemple les performances de thérapies potentielles. Cependant, les méthodes actuelles ont des capacités limitées quand il s’agit de caractériser une unique liaison. Elles reposent en effet sur des techniques de pointe, comme les pinces optiques ou magnétiques, qui ne permettent pas d’acquérir des données de façon parallèle pour en augmenter le débit, ou de réaliser une calibration précise de chaque mesure.
Dans un travail récent, des chercheurs et chercheuses du laboratoire Adhésion et inflammation (LAI, Aix-Marseille Université / CNRS / INSERM), en collaboration avec le Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM, Aix-Marseille Université / CNRS / INSERM / Institut Paoli-Calmettes) et l’Institut de biologie de l’École Normale Supérieure (IBENS, ENS-PSL / CNRS / INSERM) ont présenté une méthode surmontant ces obstacles, pour mesurer de façon plus accessible la résistance et la durée des liaisons protéine-protéine soumises à des forces similaires à celles qu'elles subiraient à l'intérieur de notre corps.
La méthode combine la spectroscopie de force acoustique et des structures de brins d’ADN. Les paires de protéines sont attachées à des structures d’ADN dans une chambre microfluidique. Un brin d'ADN attache la première protéine au fond de la chambre, tandis qu'un autre brin attache la seconde protéine à une petite bille de silice. Lorsque les chercheurs génèrent une onde acoustique dans la chambre, la force due à l'onde éloigne la bille de silice et la protéine à laquelle elle est attachée du fond de la chambre.
Si la force est suffisante, cette traction rompt le lien entre les deux protéines. L’originalité de cette méthode vient de ce qu’un troisième brin d'ADN agit comme une laisse pour maintenir les protéines proches l'une de l'autre après la rupture de leur lien, et permet aux chercheurs de voir se recommencer le processus de liaison/séparation un grand nombre de fois. Ils accèdent ainsi de façon statistiquement fiable aux caractéristiques énergétiques de chaque liaison, qui sont testées individuellement, et de leur éventuelle évolution en présence d’anticorps ou de médicaments, ou sous l’action d’un changement spontané de leur conformation.
Comme preuve de concept, l'équipe de recherche a utilisé la technique pour caractériser deux interactions moléculaires d'intérêt biomédical : la liaison entre les protéines et la rapamycine, un médicament immunosuppresseur, et la liaison entre un anticorps à domaine unique et un antigène du VIH-1.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNRS
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Dans une étude récente, des chercheurs du Francis Crick Institute de Londres ont découvert que les molécules naturellement présentes dans les légumes crucifères, comme le brocoli et le chou-fleur, peuvent stimuler l’activité d’une protéine appelée récepteur d’hydrocarbure arylique (AHR), aidant les poumons à maintenir une barrière saine contre les infections virales et bactériennes.
Le récepteur d’hydrocarbure arylique (AHR) est un type de protéine cellulaire. Dans le corps, il aide à la régulation des gènes et au métabolisme de certaines enzymes.
En raison de sa relation avec le système immunitaire, les scientifiques ont étudié l’utilisation de la procréation assistée comme cible potentielle pour la prévention et les thérapies pour un certain nombre de maladies, dont les maladies auto-immunes, les maladies inflammatoires et le cancer.
Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur la barrière pulmonaire naturelle qui aide à protéger les poumons de la pollution et des infections. La barrière pulmonaire comprend deux couches – l’une des cellules endotheliales et un de cellules épithéliales. Cela permet à la barrière d’empêcher les virus et les bactéries d’entrer tout en laissant entrer l’oxygène.
Pour la présente étude, le Docteur Wack et son équipe ont effectué une variété d’expériences en utilisant un modèle de souris. Lorsque des souris ont été infectées par le virus de la grippe, les scientifiques ont trouvé du sang dans les espaces aériens des poumons car il avait traversé la barrière pulmonaire endommagée. Lorsque l’AHR était suractivée, il y avait moins de sang dans les espaces pulmonaires, ce qui indique que cela a aidé à empêcher la barrière pulmonaire de fuir.
Au cours de l’étude, les scientifiques ont observé que les souris ayant une activité AHR accrue ne perdaient pas autant de poids lorsqu’elles étaient infectées par le virus de la grippe. De plus, les souris améliorées par AHR pourraient mieux combattre les infections bactériennes et le virus de la grippe déjà introduit. Les chercheurs ont également découvert que l’infection grippale provoquait une diminution de l’activité AHR pulmonaire protectrice uniquement chez les souris nourries avec des ligands AHR dans leur alimentation avant la maladie. Les souris qui ont consommé un régime riche en ligands AHR pendant l’infection avaient une meilleure intégrité de la barrière pulmonaire et moins de lésions pulmonaires que celles qui suivaient un régime témoin, a expliqué le Docteur Wack.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
FCI
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Rayons ultraviolets, alcool, tabac, prédispositions héréditaires, mutations spontanées… de nombreux facteurs endommagent constamment notre génome. Parmi ces lésions, les cassures qui touchent les deux brins de l’ADN simultanément sont les plus délétères. Notre organisme répare sans cesse ces dommages grâce à plusieurs systèmes de réparation, dont la recombinaison homologue. Cependant, lorsque ces mécanismes sont défaillants (par exemple du fait d’une mutation génétique), ils peuvent être à l’origine de l’apparition d’un cancer. Ainsi, la corrélation prouvée entre les défauts de recombinaison homologue et l’agressivité des cancers ou leur résistance aux chimiothérapies actuelles souligne le besoin criant de nouvelles thérapies ciblées anticancéreuses.
Depuis quelques années, un nouvel acteur de la réparation de l’ADN (la polymérase theta) a été identifié comme un espoir thérapeutique dans le traitement de ces cancers. L’équipe « Mécanismes alternatifs de réparation de l’ADN dans les cancers » menée par le Docteur Raphaël Ceccaldi, chercheur Inserm à l’Institut Curie, vient d’élucider le mécanisme d’action de cette polymérase et la raison pour laquelle cette enzyme est indispensable au développement des cancers du sein et de l’ovaire.
Pour la première fois, les scientifiques ont montré que la polymérisé thêta intervient là où les autres voies de réparation de l’ADN ne fonctionnent pas. Alors que le dogme était que la réparation de l’ADN était impossible au cours de la division cellulaire des cellules (lorsque l’ADN est extrêmement compacté), l’équipe de l’Institut Curie a démontré que la polymérisé thêta est active spécifiquement pendant la mitose lorsque les autres acteurs de la réparation sont inefficaces.
« Avec mon équipe à l’Institut Curie, nous scrutons les mécanismes que la cellule met en place pour réparer son ADN, permettant notamment la survie des cellules cancéreuses. C’est grâce à la compréhension de tels mécanismes que nous pouvons échafauder de nouvelles pistes pour déjouer le cancer », explique le Docteur Raphaël Ceccaldi, chercheur Inserm et chef d’équipe à l’Institut Curie. « Nos découvertes sur le rôle et le fonctionnement de la polymérase théta dans le maintien de l’intégrité du génome nous laisse entrevoir des perspectives thérapeutiques nouvelles contre le cancer, notamment du sein et de l’ovaire. »
Grâce à une collaboration avec l’équipe du Dr Sophie Zinn-Justin, chercheuse au CEA (Laboratoire de Biologie Structurale et Radiobiologie), les chercheurs sont allés encore plus loin : ils ont démontré que, pour réparer l’ADN, la polymérisé thêta devait être activée par une enzyme présente spécifiquement pendant la division cellulaire. De plus, les mécanismes permettant cette activation de la polymérisé thêta semblent avoir été extrêmement conservés au cours de l’évolution. Cela suggère qu’ils jouent un rôle important dans le maintien de la stabilité du génome nécessaire au développement des organismes eucaryotes.
L’équipe du Docteur Raphaël Ceccaldi a également mis en évidence que l’inhibition de la polymérisé thêta durant la division cellulaire par mitose empêche la bonne réparation de l’ADN et conduit par conséquent à la mort des cellules cancéreuses. Avec près de la moitié des cancers du sein et de l’ovaire présentant des défauts de réparation de l’ADN par recombinaison homologue, cette étape constitue donc un point d’attention majeur pour lutter contre ces cancers.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Des scientifiques de l'Université baptiste de Hong Kong indiquent avoir trouvé une solution permettant de freiner la progression de ce cancer. La solution se trouverait dans un composé extrait de la réglisse, nommé isoliquiritigénine. Les résultats de ces recherches ont récemment été présentés au congrès annuel de l'association européenne de recherche sur le cancer 2023, et sont publiés dans la revue Phytomedicine.
La réglisse est déjà largement utilisée en médecine traditionnelle chinoise du fait de ses nombreuses vertus pour la santé. Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques ont étudié l'ensemble des composés chimiques de la réglisse ainsi que les marqueurs spécifiques à ce type de cancer. Après de nombreuses expériences, ils ont réussi à isoler l'ISL et à démontrer que ce flavonoïde était en mesure d'inhiber la croissance des cellules cancéreuses pancréatiques et d'induire leur mort cellulaire programmée.
En plus de ses effets directs sur les cellules cancéreuses, l'ISL pourrait également améliorer l'efficacité des produits chimiothérapeutiques utilisés dans le traitement du cancer du pancréas. En effet, les chercheurs ont constaté que l'isoliquiritigénine bloquait le phénomène d'autophagie induit par certains médicaments de chimiothérapie. Par conséquent, l'utilisation de l'ISL en combinaison avec la chimiothérapie pourrait potentiellement améliorer les résultats du traitement chez les patients atteints de cancer du pancréas. « Les résultats de cette étude ouvrent une nouvelle voie pour développer l'ISL en tant que nouvel inhibiteur de l'autophagie dans le traitement du cancer du pancréas. Nous espérons collaborer avec d'autres partenaires de recherche pour évaluer plus avant l'efficacité et l'application clinique potentielle de l'ISL dans le traitement du cancer du pancréas », a conclu le Docteur Ko.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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Des chercheurs de l'Université Duke (Durham) ont mis au point un antibiotique synthétique efficace contre les superbactéries résistantes aux médicaments. Issu plus de 10 années de recherche d’une équipe de pharmacologues et de biologistes de la Duke University, ce nouveau médicament prometteur a déjà ses brevets et sa start-up.
La recherche de ce composé a pris des décennies en raison de la spécificité et de la sécurité requises. La molécule synthétique interfère avec la capacité d’une bactérie à fabriquer son enveloppe lipidique externe. Testé ici chez des animaux modèles, le candidat agit rapidement, avec un effet durable. Elle promet une nouvelle stratégie antibiotique pour lutter contre les bactéries gram-négatives comme Salmonella, Pseudomonas et E. coli, des bactéries responsables de nombreuses infections, dont des voies urinaires. L’auteur principal, Pei Zhou, professeur de biochimie à la Duke, rappelle que le principe de cibler l’intégrité de l’enveloppe bactérienne est l’une des grandes pistes poursuivies pour lutter contre les bactéries super résistantes : « si vous perturbez la synthèse de la membrane externe bactérienne, la bactérie ne peut plus survivre ». Précisément, la molécule cible une enzyme appelée LpxC qui est la deuxième enzyme de la « voie de Raetz » essentielle à la fabrication des lipides de la membrane externe chez les bactéries gram-négatives.
Le composé appelé LPC-233 démontre ici son efficacité à empêcher la biosynthèse des lipides de la membrane externe des 285 souches bactériennes gram-négatives contre laquelle il a été testé. Certaines de ces souches étaient très résistantes aux antibiotiques mais le candidat les a toutes tuées. Le composé est également suffisamment persistant pour survivre jusqu’aux voies urinaires après administration orale, ce qui pourrait en faire un outil essentiel contre les infections des voies urinaires (IVU).Des tests effectués à des concentrations élevées du composé confirment « des taux extrêmement faibles de mutations spontanées de résistance chez ces bactéries », précisent les chercheurs. Chez l’animal, le composé administré par voie orale et intraveineuse, ou injecté dans l’abdomen, confirme également sa capacité à éliminer toute une variété de bactéries multirésistantes et donc à prévenir l’infection.
Dès les années 2000, l’équipe avait résolu la structure de l’enzyme LpxC et révélé les détails moléculaires de quelques inhibiteurs possibles. Le premier essai humain d’inhibiteurs de LpxC avait en effet alors échoué en raison d’une toxicité cardiovasculaire. L’objectif était donc de poursuivre en évitant les effets cardiovasculaires tout en optimisant la puissance du composé. Depuis, l’équipe a ainsi travaillé sur plus de 200 versions différentes de l’inhibiteur enzymatique, toujours à la recherche d’une meilleure sécurité et d’une plus grande puissance. D’autres composés ont fonctionné à des degrés divers, mais le nouveau composé apparaît le plus performant : LPC-233 se fixe à un site de liaison sur l’enzyme LpxC et l’empêche de faire son travail, il s’adapte de manière à inhiber la formation du lipide et à bloquer tout le processus. De plus, le composé fonctionne selon un processus remarquable en 2 étapes : après sa liaison initiale à LpxC, le complexe enzyme-inhibiteur change de forme pour devenir un complexe encore plus stable. La durée de vie de la liaison de l’inhibiteur dans ce complexe plus stable est plus longue que la durée de vie de la bactérie. Cette stabilité et cet effet semi-permanent sont la base de sa puissance.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science
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L'un des signes distinctifs de la maladie d'Alzheimer est la perturbation du rythme circadien, l'horloge biologique interne qui régule bon nombre de nos processus physiologiques. Environ 80 % des personnes atteintes d'Alzheimer sont confrontées à ces problèmes, notamment des troubles du sommeil et une détérioration de la fonction cognitive la nuit. Une étude récente menée par l'Université de Californie à San Diego a démontré, sur des souris, qu'il est possible de diminuer ces perturbations grâce à une alimentation à horaires restreints, une forme de jeûne intermittent.
Ces chercheurs ont nourri un groupe de souris selon un horaire restreint, pendant une fenêtre de six heures chaque jour. Transposé à l’homme, cela équivaudrait à environ 14 heures de jeûne par jour. Par rapport aux souris témoins qui avaient accès à la nourriture à toute heure, les souris soumises à cet horaire restreint avaient une meilleure mémoire, étaient moins hyperactives la nuit, suivaient un cycle de sommeil plus régulier et subissaient moins de perturbations pendant leur sommeil. Ces souris ont également obtenu de meilleurs résultats aux évaluations cognitives que les souris témoins, prouvant ainsi que le régime alimentaire restreint pouvait contribuer à atténuer les symptômes comportementaux de la maladie d’Alzheimer.
Au niveau moléculaire, des améliorations ont également été observées chez les souris. Chez celles nourries selon un horaire restreint, les chercheurs ont découvert que plusieurs gènes associés à la maladie d’Alzheimer et à la neuroinflammation s’exprimaient différemment. Ils ont également constaté que ce régime alimentaire contribuait à réduire la quantité de protéines amyloïdes s’accumulant dans le cerveau. Rappelons que les dépôts amyloïdes sont l’une des caractéristiques les plus reconnues de la maladie d’Alzheimer.
Paula Desplats, PhD, auteure principale de l’étude et professeure au Département des Neurosciences de l’UC San Diego, a déclaré : « Pendant de nombreuses années, nous avons supposé que les perturbations circadiennes observées chez les personnes atteintes d’Alzheimer étaient le résultat d’une neurodégénérescence, mais nous découvrons maintenant que cela pourrait être l’inverse. » La maladie d’Alzheimer touche plus de 6 millions d’Américains et représente l’un des plus grands défis de santé à venir aux États-Unis. Les personnes atteintes d’Alzheimer subissent diverses perturbations de leurs rythmes circadiens, notamment des modifications de leur cycle veille/sommeil et des difficultés à s’endormir et à rester endormies.
Les chercheurs sont optimistes quant à la transposition de ces résultats en clinique, d’autant plus que cette nouvelle approche thérapeutique repose sur un changement de mode de vie plutôt que sur un médicament. Paula Desplats ajoute : « Le jeûne à horaires restreints est une stratégie que les gens peuvent facilement intégrer dans leur vie quotidienne. Si nous parvenons à reproduire nos résultats chez l’homme, cette approche pourrait considérablement améliorer la vie des personnes atteintes d’Alzheimer et de leurs aidants ». Cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Le jeûne intermittent, en ciblant les perturbations du rythme circadien, pourrait offrir une solution prometteuse pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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La Clovibactine, un nouvel antibiotique découvert par un consortium d’universités européennes et américaines, sur l’initiative de la société NovoBiotic Pharmaceuticals (Cambridge, États-Unis), semble capable de combattre les "superbactéries" multirésistantes sur le long terme. Markus Weingarth, chercheur au département de chimie de l'université d’Utrecht, et ses collègues, font part de la découverte de la Clovibactine et de son mécanisme de destruction. 99 % des bactéries font partie de ce que les chercheurs appellent la "matière noire bactérienne", une diversité génétique de microbes qui ne pouvait jusqu’à présent pas être cultivée en laboratoire, ni exploitée pour créer de nouveaux médicaments. « Clovibactin est différent », déclare Weingarth : « Étant donné que Clovibactin a été isolé à partir de bactéries qui ne pouvaient pas être cultivées auparavant, les bactéries pathogènes n'ont jamais vu un tel antibiotique et n'ont pas eu le temps de développer une résistance ». Aujourd’hui, il existe certaines technologies permettant de détecter et cultiver une partie de cette matière noire.
En 2015, le dispositif iCHip, développé par NovoBiotic Pharmaceuticals, une société américaine de découverte d'antibiotiques en phase de démarrage, et le microbiologiste Kim Lewis de la Northeastern University de Boston permettait la découverte de l'antibiotique Teixobactine. « Teixobactine a été considéré comme le premier antibiotique véritablement nouveau découvert depuis des décennies », précise Markus Weingarth. Le même dispositif qui a permis la découverte de la Clovibactine dans une bactérie isolée d'un sol sablonneux de Caroline du Nord. Les résultats de l’étude montrent que la Clovibactine a un mode opératoire très proche de la Teixobactine. Elle a été utilisée avec succès pour traiter des souris infectées par la superbactérie Staphylococcus aureus, pourtant résistante aux antibiotiques usuels. Les antibiotiques peuvent agir sur les bactéries pathogènes de différentes manières. La Clovibactine va bloquer la synthèse de la membrane entourant la bactérie, mais pour cela, elle cible trois molécules différentes composées de pyrophosphate, composé nécessaire à la construction de cette enveloppe. « La clovibactine s'enroule autour du pyrophosphate comme un gant bien ajusté. Comme une cage qui enferme sa cible », explique M. Weingarth. « C'est ce qui a donné son nom à la clovibactine, dérivé du mot grec “Klouvi”, qui signifie cage ».
Les antibiotiques classiques ciblent généralement une seule molécule, permettant à la bactérie de muter, modifier cette molécule pour échapper à l’action de l’antibiotique et devenir résistante plus facilement. Après avoir fixé les molécules cibles, la Clovibactine se prolonge sous forme de petites fibres à la surface des membranes bactériennes. « Ces fibrilles garantissent ainsi que les molécules cibles restent séquestrées aussi longtemps que nécessaire pour tuer les bactéries », poursuit le chercheur : « Comme ces fibrilles ne se forment que sur les membranes bactériennes et non sur les membranes humaines, elles sont probablement aussi la raison pour laquelle la Clovibactine n'est pas toxique pour les cellules humaines ». L'aspect remarquable du mécanisme de la Clovibactine est qu'elle ne se lie qu’à la partie immuable (qui ne varie pas), de ses cibles, qui ne peuvent pas muter à cet endroit. « Les bactéries auront beaucoup plus de mal à développer une résistance à son encontre. En fait, nous n'avons pas observé de résistance à la Clovibactine dans nos études », se réjouit Weingarth. Habituellement, des résistances peuvent commencer à se développer en quelques jours en laboratoire. Néanmoins, la Clovibactine semble être en particulier efficace sur un groupe de bactéries appelé “GRAM positif”, qui ne serait pas le plus sensible au développement de résistance. Plus largement l’étude des bactéries non cultivables est une étape très importante dans le développement d’antibiotiques puissants pour l’avenir.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EurekAlert
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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L'entreprise espagnole INNengine vient de lancer un moteur tout à fait inédit : un moteur à un temps... avec tous les avantages d'un moteur à deux temps. Ce nouveau moteur baptisé e-Rex est en effet un moteur à deux temps, c'est-à-dire qu'il a deux mouvements (deux courses) dans son processus de combustion. Toutefois, contrairement à la plupart des moteurs à deux temps classiques, il ne brûle pas d'huile et n'a pas besoin d'utiliser ses propres mouvements pour se lubrifier ou se refroidir.
Ces opérations s'effectuent séparément, comme c'est le cas pour un moteur automobile classique à quatre temps. Plus précisément, il n'y a dans l'e-Rex d'INNengine, comme dans un moteur à deux temps, que la compression et la combustion, l'admission et l'échappement se produisant simultanément. Ce moteur de à 500 cm³ est également plus puissant (126 chevaux), malgré sa taille compacte, et plus efficace d'un point de vue thermodynamique que les moteurs à quatre temps.
L'e-Rex a une configuration à pistons opposés dans laquelle on trouve quatre pistons de chaque côté, soit huit en tout. Elle offre un fonctionnement en douceur, avec très peu de bruit et de vibrations, tandis que le conditionnement permet de conserver un moteur de petite taille. Ce moteur d'INNengine pourrait être très utile pour les voitures puisqu'il prolongerait, selon le créateur, l'autonomie des véhicules électriques hybrides, notamment grâce à sa faible consommation et à son aspect compact. Il permettrait aussi de réduire la taille et le poids de la batterie et, ainsi, d'offrir une meilleure option de conduite sur de longues distances – en particulier s'il peut fonctionner comme une option multi-carburant. Étant donné que les batteries restent encore aujourd'hui l'élément le plus lourd et le plus coûteux d'un véhicule électrique, « cela pourrait être une aubaine », conclut l'entreprise.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
GEO
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