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Edito
L'habitat sobre en énergie : clé de la lutte contre le changement climatique
Un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) nous apprend que l'amélioration des techniques de construction de l'habitat et des économies d'énergie serait plus efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique que l'ensemble des réductions d'émission de gaz à effet de serre décidées par le Protocole de Kyoto. Qu'il s'agisse des systèmes d'air conditionné, des ampoules moins gourmandes en électricité, d'une meilleure utilisation du béton, des métaux ou du bois dans les constructions : les experts de l'agence onusienne estiment que des milliards de dollars pourraient être économisés dans un secteur qui représente 30 à 40 % de la consommation mondiale d'énergie. "L'habitat peut jouer un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique", souligne le rapport publié à Oslo dans le cadre d'une conférence sur les moyens de porter une croissance économique qui ne nuise pas à l'environnement. Parmi les mesures simples énumérées par le PNUE : équiper les fenêtres de volets plus opaques pour stopper les rayons du soleil (et limiter ainsi l'élévation de la température dans les intérieurs), privilégier des ampoules moins consommatrices d'électricité (que les traditionnelles ampoules à filament), améliorer l'isolation et l'aération de l'habitat. "Evitez aussi de construire une maison plus grande que vous n'en avez besoin", recommande aussi le rapport. Selon Achim Steiner, qui dirige le PNUE, des estimations prudentes soulignent que les réductions d'émission de GES dont est responsable le secteur du bâtiment et de la construction à l'échelle mondiale pourraient représenter 1,8 milliard de tonnes de CO² par an. "Une politique plus agressive en matière d'efficacité énergétique pourrait porter ces réductions à plus de deux milliards de tonnes, soit près de trois fois plus que les réductions prévues par le Protocole de Kyoto", ajoute-t-il. Ce Protocole négocié sous l'égide de l'Onu engage 35 pays industrialisés à réduire d'ici 2008-2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % par rapport à leur niveau de 1990. "Les économies qui peuvent être faites dès maintenant (dans le BTP) ont un potentiel gigantesque, et le coût de leur mise en oeuvre sera relativement faible si un nombre suffisant de gouvernements, d'industriels, d'entreprises et de consommateurs agissent", poursuit le directeur du programme onusien. "En moyenne, les coûts de construction progressent de 3 à 5 % si on introduit des solutions d'économie d'énergie", rappelle l'étude du PNUE qui s'inscrit dans un projet soutenu par des entreprises comme Lafarge, Skanska ou Arcelor. Pour le PNUE, les pays en croissance rapide doivent mettre davantage l'accent sur cet "habitat vert", moins consommateur d'énergie, la Chine en premier lieu. Avec près de deux milliards de mètres carrés construits chaque année, le pays le plus peuplé de la planète est aussi le plus bâtisseur. Le rapport précise également quelques données de base. La consommation d'énergie est ainsi plus élevée dans une maison d'habitation que dans des magasins, des bureaux, des écoles ou des hôpitaux. De même, l'utilisation du bois de charpente est une option souvent moins chère et moins coûteuse en énergie. Il faut deux à trois fois plus d'électricité pour produire des poutrelles en métal que des poutrelles de bois. En France, les 30 millions de bâtiments existants consomment environ 46 % de l'énergie finale et produisent un quart des émissions de gaz à effet de serre. Au niveau européen, près de 500 millions d'habitants disposent d'environ 160 millions de logements qui absorbent près de la moitié de l'énergie consommée. Avec la diminution naturelle des ressources fossiles, plus particulièrement du pétrole et bientôt du gaz naturel, cette situation n'est plus tenable, comme vient de le souligner le premier rapport du Haut Conseil de la science et de la technologie. Dans son avis sur « L'effort scientifique et technologique de la France en matière énergétique », le Haut Conseil critique les faiblesses de notre politique énergétique actuelle et souligne que l'objectif national de réduire la consommation d'énergie du pays de 2 % par an ne sera pas atteint si la France ne prend pas de mesures plus volontaires et ambitieuses. Le chauffage de l'habitat (qui représente 46 % de la consommation d'énergie) et les transports (25 %) sont deux formidables gisements d'économies, insuffisamment exploités. « Il faut que la France ait une politique claire en matière de réduction des gaz à effet de serre dans l'automobile et l'habitat », a lancé son président. Le HCST « souligne le déficit d'arbitrage entre les technologies alternatives ». Par exemple, le photovoltaïque, à ses yeux, fait l'objet d'efforts de recherche insuffisants, comparé à d'autres sources d'énergies renouvelables et compte tenu de son potentiel. Sous l'effet des politiques d'énergie impulsées par les pouvoirs publics et des travaux de maîtrise de l'énergie réalisés par les ménages, la consommation unitaire de chauffage des logements a baissé de 35 % depuis 1973, la consommation de chauffage par unité de surface ayant, elle, baissé de 43 %. Mais, malgré une baisse de la consommation unitaire totale d'énergie, passée de 372 kWh par m² et par an en 1973 à 245 kWh par m² et par an, la marge de progression reste considérable pour atteindre les bâtiments à basse énergie (moins de 60 kWh par m²) ou mieux encore construire des habitations à "énergie zéro". Dans nos bâtiments « énergivores », la première utilisation de l'énergie reste le chauffage (69 %), suivie par l'eau chaude sanitaire et de cuisson (20 %) et enfin les équipements électriques (11 %). En France, certaines expérimentations très novatrices sont également lancées en matière de bâtiment "à énergie zéro". Il s'agit, comme leur nom l'indique, de bâtiments qui produisent autant -voire plus- d'énergie qu'ils n'en consomment. Dans ce domaine, appelé à un grand avenir, il faut évoquer le remarquable projet de groupe scolaire Jean-Louis Marquèze mis en oeuvre par la commune de Limeil-Brevannes (Val de Marne). Ce projet global vise à valoriser au maximum les ressources du site afin de limiter les besoins énergétiques, et de couvrir les besoins du groupe scolaire par les énergies locales non polluantes. Il s'inscrit dans le cadre de l'objectif fixé en France par le Plan Climat "Facteur 4", qui vise à diviser par 4 les consommations d'énergie des bâtiments d'ici 2050. Cette future école anticipe et même dépasse, dès aujourd'hui, cet objectif puisqu'elle est conçue pour produire autant d'énergie qu'elle en consommera : ce sera la première école « énergie zéro » construite en France. Pour y parvenir, elle sera fortement isolée (deux fois plus d'isolant que sur les bâtiments courants) et bénéficiera des dernières techniques de vitrages les plus performants (deux fois plus isolants que les vitrages courants). Elle sera principalement orientée vers le sud pour couvrir, en hiver, une partie importante des besoins de chauffage par la chaleur du soleil. Elle sera largement vitrée pour que l'éclairage électrique soit utilisé le moins longtemps possible. Elle utilisera, pour s'éclairer, des lampes à très faible consommation (4 fois moins que les ampoules à incandescence classiques), pour se ventiler un système appelé « double flux » qui permet de récupérer toute la chaleur contenue dans l'air avant de le rejeter à l'extérieur. Et, pour son chauffage, a été choisi un système de « pompe à chaleur » qui va puiser une partie de son énergie dans la chaleur du sol. Et, en plus, le peu d'énergie électrique dont elle aura quand même besoin sera totalement couvert par plusieurs centaines de m² de cellules solaires « photovoltaïques » installées en toiture. Cette école a été entièrement programmée et conçue dans une logique de développement durable mais cette logique n'est pas limitée aux questions énergétiques. L'eau, en tant que ressource de plus en plus rare, devient un enjeu important : des revêtements de sol perméables permettront de réalimenter les nappes à chaque pluie, et l'école récupérera les eaux de pluie pour assurer l'arrosage des espaces verts. Le nombre d'espèces vivantes végétales et animales (la biodiversité) diminue fortement avec l'urbanisation : l'école laissera une large part aux espaces plantés, y compris sur ses toitures. Sachant que l'ensemble de nos bâtiments consomment quasiment la moitié de toute l'énergie produite par la France, réussir à diviser par deux cette consommation énergétique reviendrait donc, in fine, à réduire d'un quart notre consommation énergétique globale. Le problème est que, par nature, le parc de logements se renouvelle lentement, environ 1 % par an. Il faut donc non seulement imposer des normes énergétiques drastiques pour les immeubles neufs ("énergie zéro" et même énergie positive) mais faire un effort beaucoup plus important pour mieux isoler les bâtiments existants, grâce à des dispositifs fiscaux incitatifs. En matière de lutte contre le gaspillage d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, Nous nous sommes, depuis des années, focalisés sur les transports et l'industrie, oubliant largement le rôle essentiel des logements et bureaux dans le gaspillage énergétique. A présent, confrontés au réchauffement accéléré de notre planète, nous devons prendre à bras le corps ce problème et utiliser toutes les ressources des avancées technologiques en matière d'isolation, de construction et d'énergies renouvelables pour concevoir sans attendre des bâtiments autosuffisants en énergie. Il y a là un énorme enjeu écologique et économique dont notre pays doit prendre conscience. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Comme chaque année, l'Union européenne vient de publier son rapport annuel sur l'initiative i2010 visant à promouvoir l'économie numérique européenne. Ce rapport évalue l'impact économique des efforts déployés par les Etats membres de l'UE en faveur des TIC. Le rapport de 2007 montre que le secteur des TIC continue de progresser plus rapidement que l'ensemble de l'économie européenne. Entre 2000 et 2004, les TIC ont ainsi contribué pour près de 50 % à la croissance de la productivité de l'UE. Les entreprises investissent dans de nouvelles solutions TIC plus matures, et les Européens adoptent rapidement les nouveaux services en ligne. En 2006, plus de 20 millions de nouvelles lignes Internet haut débit ont été installées en Europe. En moyenne, le secteur des nouvelles technologies de l'information et des communications représente 5,5 % du produit intérieur brut des Etats membres en 2003. Avec 5,6 % de son PIB produit par le secteur des TIC, la France se classe 10ème en Europe. Les pays les plus performants sont l'Irlande (12,4 % du PIB), la Finlande (10 %) et la République tchèque (9,8 %). A noter toutefois que ces données, anciennes, ne sont pas renseignées dans le rapport pour un certain nombre de pays. La France se situe dans le peloton de tête européen en matière de pénétration du haut débit : avec 19 % de la population couverte en 2006, soit plus de 3 points au-dessus de la moyenne des 25 pays membres de l'UE. La France occupe le 8ème rang sur ce critère. Six pays - Danemark, Pays-Bas, Finlande, Suède, Royaume-Uni et Belgique - enregistrent des taux de pénétration des connexions à haut débit supérieurs à 20 %, c'est-à-dire plus élevés qu'aux Etats-Unis et au Japon. Les trois quarts des foyers français connectés à l'Internet le sont en haut débit, ce qui place la France au 10ème rang en Europe où la moyenne des 25 Etats membres est de 62 %. Avec près de 90 % des foyers équipés connectés en haut débit, la Belgique est championne européenne sur ce critère, devant l'Islande (86,8 %), la Norvège (83 %) et les Pays-Bas (82,4 %). Avec à peine 2,5 abonnés sur 100 à la téléphonie mobile de troisième génération en 2005, la France se situe très en dessous de la moyenne européenne, mais se classe néanmoins 11ème sur 25. Car la moyenne européenne, de 5 abonnés 3G sur 100, est tirée par le haut par deux principaux pays : le Danemark, qui revendique 28,4 abonnés sur 100 à la 3G, et l'Italie (15,3 abonnés sur 100). Avec à peine 40 % de la population française qui utilise régulièrement l'Internet, la France se classe 19ème sur 25. Un score plutôt médiocre qui contraste avec les chiffres publiés en France par Médiamétrie : selon l'institut de sondage, le nombre d'internautes français a atteint 29,9 millions en décembre 2006, soit 57,4 % de la population. Cette différence s'explique par le périmètre considéré. Alors que la Commission européenne prend en compte le nombre d'internautes par rapport à la population totale, Médiamétrie ne considère que la population d'internautes à domicile, de 11 ans et plus. Selon les critères de l'UE, c'est l'Islande qui compte le plus d'internautes actifs (84 % de la population), suivie de la Suède (79,8 %) et du Danemark (78,1 %). La proportion de services publics totalement accessibles en ligne en France en 2006 est supérieure à la moyenne européenne. Plus d'un service public de base dédié aux citoyens sur deux est disponible sur Internet, trois sur quatre pour les services dédiés aux entreprises. Côté entreprises, la palme revient à l'Estonie, dont 100 % des services administratifs de base pour les entreprises sont accessibles en ligne. Malte se distingue pour sa part avec plus de 83 % des services publics de base pour les citoyens disponibles sur Internet. Les entreprises françaises ont un usage des services publics accessibles en ligne conforme à la moyenne européenne et aux indicateurs de ses voisins européens, à l'exception de l'Italie dont plus de 86 % des entreprises utilisent les services publics en ligne. C'est l'Islande cependant qui domine ce palmarès européen avec près de 95 % des entreprises qui utilisent les services e-public. L'Islande domine également le classement européen en matière d'usage des services publics citoyens en ligne (plus de 60 % de la population). Le rapport 2007 pour l'économie numérique ne renseigne aucune donnée pour la France sur les usages des services publics en ligne par les citoyens. Pourtant, en 2006, près de 6 millions de déclarations d'impôts ont été déposées en ligne par les contribuables français. La France est un acteur majeur de l'e-commerce en Europe : avec près de 17 % du revenu global généré en ligne par les entreprises en 2006, le pays se classe troisième derrière le Danemark (17,5 %) et le Royaume-Uni (17,4 %). Selon l'association pour le commerce et les services en ligne (Acsel) et la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance), le e-commerce français s'est s'élevé à 12 milliards d'euros en 2006. Rapport 2007
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Diffuser de la vidéo HD dans le salon depuis le PC situé dans la chambre, regarder sur son ordinateur portable dans le jardin les photos stockées sur le PC de bureau ou tout simplement surfer en profitant pleinement de l'accès Internet haut débit de son opérateur, les matériels Wi-Fi devraient trouver un second souffle dans les prochaines semaines avec l'arrivée d'un nouveau standard offrant un débit six fois supérieur à celui des équipements actuels. Les fabricants s'apprêtent en effet à lancer une gamme de produits Wi-Fi utilisant une version intermédiaire de la norme 802.11n (qui est toujours en cours de développement) en s'assurant de leur compatibilité d'un constructeur à l'autre. Situation inédite, la Wi-Fi Alliance, consortium d'industriels qui attribue le logo Wi-Fi et vérifie que les matériels sont interopérables, mettra en place un programme de certification s'appuyant sur ce texte intermédiaire sans attendre la version finale de la norme.« La Wi-Fi Alliance certifiera bien des produits conformes au pré-standard de la norme 802.11n avant la mi-2007. Les modalités de ce lancement seront annoncées d'ici là », explique Dominic Ybarra, porte-parole du consortium. Jusqu'à présent, les produits 802.11n du marché sont loin d'offrir toutes les garanties de compatibilité. A partir de l'été prochain, les nouveaux matériels (modems, routeurs, PC portables et, plus tard, box des FAI) devraient arborer un nouveau logo indiquant qu'ils ont été testés et qu'ils sont interopérables entre eux. Ce sera la fin d'une période d'incertitude pour ceux qui voulaient se doter de cette nouvelle génération d'équipements sans fil. En développement depuis 2004, la norme 802.11n doit succéder au 802.11g, qui est aujourd'hui la version du Wi-Fi la plus rapide avec un débit théorique de 54 Mbit/s. Compatible avec les standards 802.11b et g, elle permettra d'atteindre des débits théoriques de plus de 300 Mbit/s entre deux matériels compatibles et sur une portée améliorée. Pour l'instant, l'organisme de certification IEEE vient tout juste de s'entendre sur la définition d'un ensemble de spécifications rassemblées dans un document dit Draft 2 (draft signifiant brouillon en anglais). Un Draft 3 est prévu l'an prochain pour une ratification finale de la norme en avril 2009. Trop long pour les industriels qui ont choisi de devancer l'échéance. La plupart mettent au point des matériels s'appuyant sur le Draft 2 et assurent que les performances sont déjà au rendez-vous. « Les débits réels oscillent entre 40 et 50 Mbit/s à l'intérieur des bâtiments et dépassent allègrement les 100 Mbit/s en espace ouvert », précise Arnaud Lambert, responsable des programmes techniques chez Intel France. Depuis le début de l'année, Intel teste la compatibilité de sa puce avec les produits que lui envoient les fabricants (Netgear, D-Link, Belkin, etc.). « Les matériels portant ce logo seront compatibles avec la plate-forme d'Intel, mais également entre eux », souligne Laurent Masia, directeur marketing pour la France de Netgear, qui a déjà reçu sa certification. Express
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Intel annonce le lancement d'une nouvelle gamme de processeurs à la fin de l'année qui seront environ 45 % plus rapides que les puces actuelles dans les jeux, les traitements vidéo et l'exécution de tâches intensives. Le premier fabricant mondial de puces, qui détient quelque 75 % de parts de marché, a précisé que les microprocesseurs de la famille Penryn auront à peu près la même architecture que les puces actuelles mais leurs circuits, gravés en 45 nanomètres, seront 30 % plus fins que leurs prédécesseurs. "Dans le traitement de tâches intensives et des applications réclamant une plus large bande passante il y aura un bond de 45 % en termes de performance", a déclaré au cours de l'Intel Developer Forum qui s'est tenu à Pékin, Patrick Gelsinger, responsable chez Intel. Les processeurs Penryn seront les premiers à être gravés en 45 nanomètres, a-t-il ajouté. Selon Intel, le successeur de Penryn, connu sous le nom de Nehalem, arrivera en 2008 avec une toute nouvelle architecture et sera doté de huit coeurs, soit le double des puces actuelles. Le fondeur californien prévoit également d'intégrer une carte graphique à ses processeurs afin de concurrencer Advanced Micro Devices qui devrait lancer de telles puces début 2009, après le rachat l'année dernière du fabricant de cartes graphiques ATI pour 5,4 milliards de dollars. Intel
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Les laboratoires de Microsoft Research ont mis au point un nouveau type de code-barred en couleur que l'on pourrait retrouver rapidement sur certains produits. L'idée est simple : remplacer les barres noires des codes actuels par des lignes de triangles pouvant être colorées. Le nombre même de couleurs est paramétrable. L'avantage immédiat est le nombre bien plus important d'informations que le code barred peut alors emporter. Le désavantage, on le devine, est centré sur la chaîne des équipements actuels : les imprimantes et les lecteurs de codes doivent être changés. La firme de Redmond aimerait toutefois garder son High Capacity Color Bar Code pour le domaine des loisirs numériques, comme les DVD ou les CD de musique. Microsoft
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Nanotechnologies et Robotique
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Quelque 40 ans après la sortie du film « Le voyage fantastique », un classique du cinéma de science-fiction, des chercheurs du Laboratoire de NanoRobotique du Département de génie informatique et de l'Institut de génie biomédical de l'École Polytechnique de Montréal viennent de réaliser une importante percée technologique dans le domaine de la robotique médicale en parvenant, pour la première fois, à guider « in-vivo », par ordinateur, un micro-dispositif se déplaçant à une vitesse de 10 cm/s au sein d'une artère. L'introduction d'un cathéter dans les veines et les artères afin d'explorer les cavités cardiaques ou réaliser des actes chirurgicaux est une pratique courante à l'hôpital. Pourtant, le cathétérisme, l'introduction d'un long tube d'examen, comporte quelques dangers : obstruction des vaisseaux par thrombose (0,5 % de risque), infection au point d'entrée, embolies... Des chercheurs du laboratoire de nanorobotique de l'Ecole polytechnique de Montréal, au Canada, sont parvenus à remplacer le cathéter par une sphère de 1,5 mm de diamètre composée de matériaux ferromagnétiques qui pourraient grandement diminuer ces inconvénients. L'équipe de Sylvain Martel est parvenue à injecter, déplacer et diriger ce dispositif sans fil grâce à un programme informatique innovant. Il a permis de convertir un système clinique d'imagerie par résonance magnétique (IRM) conventionnel en un véritable outil de propulsion doublé d'une tour de contrôle. Le champ magnétique créé par les trois aimants de l'IRM a propulsé l'appareil expérimental à plus de 11 cm par seconde dans l'artère carotide d'un cochon. Dans le même temps, sa trajectoire était contrôlée toutes les 20 millisecondes. Mesurant à la fois l'épaisseur des tissus environnants et la position du dispositif, la précision du guidage atteignait 0,5 mm. La prochaine étape pour les roboticiens sera de réduire la taille des dispositifs afin de pouvoir les faire circuler dans les plus petits vaisseaux sanguins jusqu'à maintenant inaccessibles aux instruments médicaux tels que le cathéter. Dans le futur, les canadiens souhaitent fabriquer des micro-appareils indiqués dans la chirurgie cardiaque et cérébrale mais également des nano-appareils, plus petits, adaptés au transport ciblé de médicaments et au diagnostic grâce à des biocapteurs. EPM
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Pour encourager la réalisation de centrales solaires de production d'électricité sur les bâtiments publics par les collectivités locales, le Conseil général des Alpes-Maritimes a lancé un appel à projets, sous la forme d'un concours, intitulé "100 toits bleus pour les Alpes-Maritimes - Photovoltaïque connecté au réseau". L'objectif de ce concours est de réaliser d'ici à dix ans la création de "100 toits bleus" sur des équipements publics (école, médiathèque, établissement administratif). L'initiative, prise par l'assemblée départementale, s'adresse aux collectivités territoriales du département. Elle concerne des projets d'une puissance comprise entre 5 Kwc (Kilowatt crête) et 50 Kwc. L'idée est de promouvoir les projets les plus intéressants du point de vue architectural et pédagogique, mais également ceux qui feront appel à la mise en oeuvre d'une démarche de MDE (Maîtrise de la Demande en Electricité). Ces projets seront sélectionnés par un Comité technique composé d'un représentant du Conseil général des Alpes-Maritimes, d'ENERPLAN, de l'ADEME, d'EDF, du Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement des Alpes-Maritimes, et du syndicat des architectes de la Côte d'Azur. Les aides apportées par le Conseil général représenteront entre 20 et 80 % du coût des investissements et pourront être complétées notamment par les aides de l'ADEME et de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, jusqu'à un maximum de 80 % du total HT des investissements, conformément à la règle communautaire. Cette initiative s'inscrit dans un vaste plan lancé en faveur des énergies renouvelables, des économies d'énergies et de la HQE dans les Alpes-Maritimes. CBTP
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De l'eau a été détectée pour la première fois dans l'atmosphère d'une planète située hors de notre système solaire, a annoncé un astronome américain. Cette découverte est l'aboutissement de mesures effectuées à l'aide du télescope spatial Hubble combinées à de nouveaux modèles théoriques, a expliqué cet astrophysicien, Travis Barman de l'observatoire Lowell dans l'Arizona. Il a dit avoir découvert des indices montrant avec une grande certitude une absorption de l'eau dans l'atmosphère de la planète HD209458b qui se situe à 150 années lumière de la Terre. Une année lumière est la distance parcourue en un an par la lumière (dans le vide), soit 9.454 milliards de kilomètres. "Nous savons maintenant qu'il y a de la vapeur d'eau dans une exoplanète et il y a de bonnes raisons de penser que d'autres exoplanètes contiennent également de la vapeur d'eau dans leur atmosphère", a déclaré Travis Barman. Les astrophysiciens s'attendent à trouver de la vapeur d'eau dans l'atmosphère de quasiment toutes les exoplanètes, même celles dont l'orbite est plus proche de leur étoile que ne l'est Mercure de notre soleil. Pour la majorité des exoplanètes, leur proximité avec l'étoile autour de laquelle elles gravitent rend difficile la détection de vapeur d'eau et d'autres composants de leur atmosphère. Dans le cas de l'exoplanète HD209458b, la détection de l'eau a été facilitée par le fait que vue de la Terre cette planète passe directement en face de son étoile tous les trois jours et demi, a expliqué cet astronome. Quand la planète passe devant l'étoile, son atmosphère bloque des rayons lumineux émis par cet astre qui ont différentes longueurs d'ondes. L'absorption de l'eau par l'atmosphère d'une planète géante la fait apparaître encore plus grande vue à travers le spectre lumineux des infrarouges comparativement aux longueurs d'ondes dans le spectre lumineux visible, a expliqué ce scientifique. C'est en comparant ces mesures avec de nouveaux modèles théoriques que cet astronome a pu déduire avec certitude que l'atmosphère de cette exoplanète contient de la vapeur d'eau. "C'est encourageant de constater que les prédictions théoriques de présence d'eau sur des planètes hors de notre système solaire paraissent bien correspondre avec les observations", s'est réjoui Travis Barman. Cette recherche a bénéficié du soutien de la Nasa, l'agence spatiale américaine, dans le cadre de son programme sur les origines du système solaire. LO
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Selon une étude remarquable intitulée "L'analyse économique des coûts du cancer en France", publiée en avril 2007, le cancer représente environ 12 milliards d'euros en dépense de soins (8,7 % des dépenses de santé) dont 10 milliards pour les soins. 780 millions d'euros pour la recherche, 350 millions pour les dépistages et 120 millions pour la prévention dont plus de 100 millions pour la lutte contre le tabagisme et la consommation excessive d'alcool. La maladie représenterait - en incluant soins, prévention, recherche dépistage et pertes de production - une dépense totale d'environ 29 milliards par an (1,7 % du PIB), d'après cette "analyse économique des coûts du cancer en France" qui rassemble pour la première fois l'ensemble des coûts de la lutte contre la maladie. "Le cancer n'est pas le premier poste de dépenses par pathologie", relève le Professeur Claude Le Pen, économiste. "On a trop l'image du trou sans fond de la Sécurité Sociale" alors qu'il y a, a-t-il ajouté, une rentabilité à investir dans la recherche, la prévention, le dépistage précoce, pour diminuer la mortalité et le coût des soins. Sans surprise, le coût de l'hospitalisation représente plus de 60 % du coût total des soins. "Moins évidente est la part relativement faible des molécules onéreuses ; à peine plus de 4 % du coût des soins pour l'assurance maladie", ajoute ce rapport de 146 pages, et cela même si cette dépense progresse fortement au fil des années (+ 41 % entre 2003 et 2004). Les dépenses de transport (6 %) sont en revanche "50 % plus élevées" que les frais engagés pour acheter ces médicaments. "Le transport est une condition d'accès au soins", a néanmoins rappelé le Professeur Le Pen. Le dépistage organisé (cancer, sein et colo-rectal) coûte près de 248 millions et les subventions publiques à la recherche 670 millions. De son côté, l'industrie pharmaceutique ferait un effort pour la recherche de l'ordre de 600 millions par an. La prévention tabac-alcool-nutrition/exercices physiques ne recueille que 120 millions (46 millions contre le tabac et 63 millions contre l'abus d'alcool). Chaque année, 280.000 nouveaux cas de cancer et 153.000 décès (dont 43 000 morts prématurées, avant 65 ans) sont enregistrés en France. Cela représente 2,3 millions d'années potentielles de vie perdues. "La valeur de la production potentielle perdue du fait de la mortalité par cancer est de l'ordre de 17 milliards d'euros" (1 % du PIB), selon ce document. INC
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Des "progrès significatifs" ont été réalisés dans la recherche contre la maladie d'Alzheimer, ont annoncé jeudi 5 avril des chercheurs de la Freie Universität de Berlin. Le groupe de chercheurs de l'Institut de chimie et de biochimie de la Freie UniversitHt affirme avoir trouvé un moyen d'empêcher la formation de substances impliquées dans cette maladie neurodégénérative. Cette découverte pourrait permettre le développement de nouveaux médicaments dans la lutte contre cette maladie. Selon le professeur de biochimie Gerd Multhaup, les chercheurs sont parvenus à empêcher en grande partie la formation de la substance qui détruit les cellules nerveuses (peptide toxique Amyloid-Beta Ass42) et est impliquée dans la maladie d'Alzheimer. La chercheuse Lisa Münter et les autres membres de l'équipe ont modifié la façon dont la substance dangereuse (des peptides) se forme à partir d'une protéine dite "protéine précurseur". Il se forme alors des peptides plus courts et inoffensifs, mais guère de substance Ass42, à l'origine de la maladie. Un brevet d'invention a été déposé pour ce procédé. L'étude sera publiée à la fin du mois d'avril dans la magazine spécialisé "The EMBO journal". La maladie d'Alzheimer, à ce jour incurable, entraîne la mort dans un délai de cinq à dix ans. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 24 millions de personnes seraient atteintes dans le monde de cette maladie. AV
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L'hypertension artérielle est un véritable fléau dans nos sociétés développées. En France, environ 8 millions de personnes seraient concernées, mais près de la moitié ne le savent pas. Bien qu'elle ne soit responsable directement que de très peu de décès (4,6 pour 100 000 habitants en France, selon la Direction générale de la santé), l'hypertension est très souvent associée à des maladies graves, accidents vasculaires cérébraux, maladies coronariennes, insuffisances cardiaques, responsables chaque année de près de 180 000 morts en France, soit un tiers des décès ! La prise en charge de l'hypertension passe le plus souvent à la fois par la prise de médicaments et un changement d'hygiène de vie car l'alimentation joue un rôle majeur dans la prévention de l'hypertension. Une étude publiée dans Archives of internal medicine par des chercheurs allemands vient par exemple de montrer que la consommation des produits riches en cacao durant au moins 2 semaines peut avoir le même effet que des médicaments contre l'hypertension. Selon les auteurs, la diminution de la pression artérielle équivaut à diminuer le risque d'infarctus et d'accident vasculaire de 10 à 20 %. On sait que le cacao et le thé contiennent des quantités importantes de polyphénols, une famille de composés trouvés également dans les fruits et les légumes, connus pour prévenir les maladies cardio-vasculaires. Il semble néanmoins que ce soit les procyanides du cacao, des polyphénols qui existent aussi dans le vin mais pas dans le thé, qui expliquent ces effets hypotenseurs. D'après Dirk Taubert, qui a dirigé ces recherches, on a l'habitude de recommander aux personnes souffrant de problèmes d'hypertension d'augmenter leur consommation de fruits et de légumes. En réalité, dans les pays de l'Ouest, la majorité des polyphénols sont apportés par le cacao et le thé. Pour lui, « une consommation rationnelle et raisonnable de produits à base de cacao devrait faire partie des moyens alimentaires de diminuer l'hypertension ». La condition ? Choisir le chocolat noir en priorité et éviter les produits contenant « des quantités importantes de sucre, de graisse et de calories ». Mais la lutte contre l'hypertension passe également par les avancées de la recherche fondamentale pour mieux comprendre les causes profondes de cette pathologie. Dans ce domaine, une équipe britannique de scientifiques a identifié une protéine située dans le cerveau comme étant une cause de l'hypertension, alors que le coeur est traditionnellement considéré comme responsable, selon une étude à paraître dans le journal Hypertension. Ces chercheurs de l'Université de Bristol ont isolé la protéine JAM-1 dans le cerveau et découvert qu'elle emprisonnait les globules blancs, provoquant des inflammations qui gênent la circulation sanguine et réduisent l'apport d'oxygène au cerveau. Selon eux, l'hypertension serait en fait une maladie vasculaire inflammatoire du cerveau, plus qu'une maladie due au coeur. Leurs recherches visent "la possibilité de traiter les patients qui ne répondent pas aux traitements conventionnels de l'hypertension, avec des médicaments qui réduisent l'inflammation des vaisseaux sanguins et qui augmentent le flux sanguin vers le cerveau", a expliqué le professeur Julian Paton, qui dirige le projet. "Le nouveau défi va être de comprendre le type d'inflammation des veines du cerveau, comme ça nous saurons quels médicaments utiliser et comment les diriger", a-t-il indiqué, soulignant que JAM-1 pourrait "fournir de nouvelles pistes pour traiter cette maladie". BBC AIM
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Un vaccin contre la grippe issu d'une manipulation génétique et fabriqué à l'aide de chenilles au lieu des traditionnels oeufs de poule a été testé pour la première fois avec succès sur l'homme, selon une étude publiée récemment dans le "Journal de l'association américaine de médecine" (JAMA). Les résultats obtenus ne sont encore que préliminaires mais ils suggèrent que ce nouveau type de vaccin pourrait être plus rapide et facile à mettre en oeuvre que la méthode classique, et permettre ainsi une réaction plus prompte en cas de pandémie. Le vaccin expérimental, utilisé dans une étude portant sur 451 adultes lors de la saison grippale 2004-05, a été conçu pour protéger contre trois souches communes du virus. Parmi les participants immunisés par injection d'une forte dose de vaccin, au moins les deux tiers ont présenté une forte réaction immunitaire et aucun n'a contracté la grippe durant cette saison. Chez ceux qui ont reçu une dose plus faible, plus de la moitié ont également présenté une forte réaction immunitaire et deux ont contracté la grippe. Par comparaison, sept patients ayant reçu un placebo sont tombés malades. Les effets secondaires liés au vaccin sont essentiellement modérés avec notamment une sensation douloureuse à l'endroit de l'injection et des maux de tête. Des études plus approfondies sont nécessaires pour confirmer ces résultats, qui suggèrent que le vaccin fabriqué à l'aide des chenilles pourrait être une piste prometteuse pour prévenir les grippes saisonnières et pandémiques, selon les chercheurs. Les recherches ont été financées par le fabricant du vaccin, la société Protein Sciences, qui a conçu l'étude avec le principal auteur des travaux, le Docteur John Treanor, un expert de l'université Rochester dans l'Etat de New York. Le vaccin avait déjà été testé auparavant, mais "c'est la première fois que nous avons observé une protection en utilisant cette méthode", a souligné le Docteur Treanor. Avec la technique actuelle, il faut neuf mois pour obtenir le vaccin. Des poules doivent pondre des millions d'oeufs où des virus de la grippe sont injectés pour se multiplier. Lorsque les coquilles sont cassées, les virus sont inactivés et traités pour créer le vaccin. La méthode expérimentale utilise des chenilles vulnérables à un virus des insectes. Les scientifiques remplacent un gène de ce virus par un gène du virus de la grippe, puis injectent le germe dans la chenille, où se multiplie le virus de la grippe. Le processus prend un mois de moins qu'avec les oeufs et n'implique pas d'utiliser le virus de la grippe vivant, qui peut infecter des employés lors du processus de production, précise le Docteur Treanor. La nouvelle méthode pourrait être utile pour les personnes allergiques à l'oeuf, note le Docteur Tom Talbot, de l'université Vanderbilt, qui n'a pas participé à l'étude. Un faible pourcentage de la population présente une telle allergie, mais cela signifie probablement des centaines de milliers de personnes qui ne sont pas vaccinées, ajoute-t-il. Science JAMA
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Une équipe internationale de chercheurs a achevé le séquençage du génome du macaque rhésus qui montre que l'homme partage avec ce cousin éloigné 93 % des gènes, selon une étude publiée le 11 avril. Le génome du macaque, troisième d'un primate à être séquencé après celui de l'homme et du chimpanzé, ouvre un champ de recherche prometteur pour faire avancer les connaissances sur des maladies chez les humains, comme le cancer et le sida, soulignent les auteurs de ces travaux qui ont paru dans la revue américaine Science datée du 13 avril. "Le génome du macaque rhésus aide à éclairer ce qui rend les humains différents des autres primates", explique Richard Gibbs, directeur du centre de séquençage de l'homme de l'école de médecine Baylor au Texas et chef du projet de séquençage du génome du macaque rhésus et du consortium d'analyse. "Ceci nous permet de découvrir ce qui a été ajouté ou effacé au cours de l'évolution génétique chez les primates comme le macaque, le chimpanzé et l'homme", ajoute-t-il. Le séquençage du génome humain en 2001 a commencé à fournir de nombreux indices génétiques sur l'évolution de l'homme mais les chercheurs savaient qu'une comparaison avec les génomes d'autres primates proches serait beaucoup plus fructueuse, relève Richard Gibbs. En 2005, le séquençage du génome du chimpanzé a permis aux scientifiques de déterminer que l'homme et ce primate, qui ont divergé voilà six millions d'années, sont à 99 % identiques génétiquement. Le macaque rhésus est un cousin plus éloigné dont l'homme s'est séparé il y a 25 millions d'années et avec lequel il partage 93 % des mêmes séquences génétiques. Science BCM
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Des chercheurs américains ont isolé un groupe de quatre gènes qui travaillent ensemble pour assurer la croissance des cellules du cancer du sein et leur permettre d'envahir ensuite les poumons, selon une étude publiée le 12 avril dans la revue scientifique Nature. Leurs travaux conduits sur des rongeurs suggèrent que la combinaison de médicaments pourraient inhiber l'action de ces gènes sur la formation des tumeurs et la diffusion des métastases, y compris dans d'autres formes de cancers, tels ceux du côlon ou du foie, selon Joan Massagué Solé (Memorial Sloan-Kettering Cancer Center), biologiste né à Barcelone et coauteur, avec Gaorav Gupta, de l'étude. Parmi ces gènes (EREG, COX2, MMP1 et 2) déjà connus des chercheurs, certains apparaissent plus spécialisés dans la formation des métastases et d'autres dans l'alimentation de la tumeur via la formation d'un réseau vasculaire adapté ("angiogénèse"). L'étude démontre ainsi clairement de quelle façon, ils se partagent le travail pour accélérer le processus de développement du cancer. Les chercheurs ont testé trois molécules inhibitrices spécifiques de ces gènes - cetuximab, célécoxib et GM 6001 (Ilomastat ou Galardin de Ryss Lab). Prises séparément, elles n'ont guère eu d'effet. En revanche, leur association a permis de réduire la croissance de la tumeur de l'ordre de 50 % chez les souris. L'impact obtenu en ciblant les gènes favorisant les métastases pulmonaires est plus significatif, selon Joan Massagué Solé. De premiers tests cliniques devraient commencer prochainement et fournir de premiers résultats préliminaires d'ici à quelques années, ajoute-t-il. Nature
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L'obésité serait liée en partie à une variation génétique, révèle une vaste étude européenne publiée aux Etats-Unis. La découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de traitement. Les personnes ayant deux copies d'un gène appelé FTO ont 70 % plus de risques d'être obèses que celles n'en ayant aucune, ont découvert des chercheurs de l'école de médecine Peninsula et de l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne. Ils ont aussi établi que les sujets de l'étude porteurs d'une seule copie de ce gène ont 30 % plus de risques de souffrir d'obésité. "Les résultats de notre étude pourraient être une réponse à quelqu'un qui se demanderait pourquoi il est plus gros que son voisin alors qu'il ne mange pas plus et fait autant d'exercice", relève le Professeur Andrew Hattersley de l'école de médecine britannique Peninsula, un des auteurs de ces travaux publiés dans la revue américaine "Science" datée du 13 avril. "Il y a clairement une composante génétique dans l'obésité", ajoute-t-il. "Même si nous ne comprenons pas encore pleinement le rôle joué par le gène FTO dans l'obésité, les résultats de notre étude sont très intéressants", ajoute le Docteur Mark McCarthy de l'Université d'Oxford. "La découverte de ce lien génétique devrait permettre d'améliorer notre compréhension de l'obésité qui accroît fortement les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires", poursuit-il. Selon ce professeur de médecine, "ce nouvel éclairage scientifique devrait ouvrir la voie à de nouvelles approches pour traiter l'obésité". Cette étude fait partie d'un projet plus vaste en Grande-Bretagne visant à identifier les variations génétiques pouvant prédisposer ou protéger des personnes de certaines maladies. Selon une enquête réalisée en 2001 en Grande-Bretagne, plus d'un cinquième des hommes et des femmes âgés de 16 ans et plus entraient dans la catégorie des obèses tandis que la moitié des hommes et un tiers des femmes étaient seulement considérés comme souffrant d'un excès pondéral. Science
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Des chercheurs canadiens et américains ont identifié "les principaux gènes de prédisposition à la maladie de Crohn", une inflammation abdominale chronique sérieuse, a indiqué le 16 avril dans un communiqué l'Institut de cardiologie de Montréal. Cette découverte permettra de mieux comprendre sur le plan biologique cette maladie touchant plus d'un million d'Américains et quelque 170.000 Canadiens et aura des répercussions à long terme sur la pratique clinique, selon l'étude de ces chercheurs parue dans la revue Nature Genetics datée du 15 avril. Les chercheurs dirigés par le Docteur John Rioux de l'Institut de cardiologie de l'université de Montréal ont scruté l'ensemble du génome humain - 22.000 gènes - pour établir les facteurs de risque génétiques à l'origine du développement de la maladie de Crohn. Une nouvelle stratégie leur a permis de déterminer que les gènes PHOX2B, NCF4 et ATG16L1 "constituaient des facteurs de risque génétiques de contracter la maladie de Crohn", précise le communiqué. De plus, leur étude a permis d'identifier "deux régions du génome où sont situés des facteurs de risque", sans cependant pouvoir identifier les gènes déterminants, ce qui nécessitera des travaux plus approfondis. "Etant donné le caractère héréditaire des maladies inflammatoires de l'intestin (MII) et leur fréquence accrue dans certaines populations, en particulier chez les Juifs ashkénazes, les chercheurs soupçonnent depuis longtemps la présence d'une forte composante génétique des MII". Des études génétiques antérieures avaient déjà permis de découvrir un lien entre la maladie de Crohn et la mutation du gène CARD15, mais ces mutations ne constituaient qu'une partie de la composante génétique des MII. Les principales manifestations cliniques de la maladie de Crohn sont surtout des douleurs abdominales et de la diarrhée qui peut durer des semaines voire des mois avec parfois des complications graves comme des occlusions et des perforations intestinales requérant une intervention chirurgicale. ICM
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