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NUMERO 166 |
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Edition du 26 Octobre 2001
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Edito
Microsoft est en train de changer de monde... Mais il pourrait aussi changer le monde
Je me souviens de la visite que Bill Gates fît au Sénat français en octobre 1995. Nous étions deux ou trois Sénateurs, entourant le Président Monory, à écouter avec attention le Président-Fondateur de Microsoft. Bill Gates était venu à Paris pour présenter son Windows 95. Emporté par sa fougue, il nous avait dit avec force qu'il ne voyait pas d'intérêt pour Microsoft de s'impliquer fortement dans le Monde Internet. Quelques semaines plus tard, de retour à Redmond, au travers d'une conférence de presse qui restera célèbre, Bill Gates eut la clairvoyance de reconnaître le retard que sa Compagnie avait pris pour appréhender la réalité de l'avenir d'Internet, et annonça que Microsoft allait mobiliser toutes ses forces pour rattraper ce retard. Six ans plus tard : 25 octobre 2001. Avec le lancement de Windows XP, Microsoft n'est plus seulement le leader incontesté des OS pour micro-ordinateurs, mais devient aussi le premier dans ce monde nouveau de l'Internet. Que de chemin parcouru en 6 ans... Chapeau bas l'Artiste ! L'arrivée de cet éléphant dans ce monde de porcelaines encore bien fragiles, n'a pas été sans provoquer de la casse : Netscape et beaucoup d'autres acteurs dont nous parlions presque quotidiennement, il y a quelques années, pourraient être des témoins majeurs à un procès, si nous devions en instruire un. Mais aujourd'hui, ce dont je veux parler, ce n'est pas du passé, mais de l'avenir. Il est incontestable qu'avec Windows XP, surtout avec sa procédure « Passport », Microsoft franchit un seuil nouveau qui lui permettra de constituer la plus grande banque mondiale de données personnelles des internautes. Ainsi, Microsoft, très rapidement, pourra connaître les goûts et les attentes les plus intimes de centaines de millions d'êtres humains. Les lois actuelles qui protègent la vie privée dans les Démocraties vont devoir être réécrites. Notre Loi Informatique et Liberté, en particulier, prend tout à coup un réel coup de vieux. Que va pouvoir faire la CNIL alors que les réseaux se sont mondialisés et qu'un acteur majeur a décidé de constituer une méga-base de données personnelles ? Ceux, qui, en lisant ces quelques lignes, pensent que je me joins, en cet instant, au concert anti Microsoft qui est à la mode ces jours-ci, font erreur. Microsoft est une société commerciale qui doit à la fois satisfaire ses clients et ses actionnaires, tout en motivant au mieux les hommes et les femmes, souvent très compétents, qui se sont impliqués dans cette aventure. Nous qui venons de vivre, en cette semaine, l'épilogue de Moulinex, nous n'allons quand même pas reprocher à Microsoft d'avoir trop bien réussi ! Le problème est ailleurs. En grattant ainsi à la porte privée de chacun d'entre nous, et en réussissant, avec notre accord, à pénétrer dans des lieux qui nous sont intimes, Microsoft est en train de changer de Monde.... Mais, et c'est là qu'il nous faut être vigilants : il pourrait aussi changer le Monde... Je ne doute pas, en cet instant, des bonnes intentions de Microsoft. Bill Gates et les membres de son équipe, ne veulent pas « exploiter » notre vie privée, mais veulent, beaucoup plus prosaïquement, devenir les leaders de la Nouvelle Economie qui, avec leur approche et leurs moyens, va enfin connaître son véritable envol. Mais il est dans les devoirs de ceux qui ont reçu la mission publique de gouverner nos Démocraties, d'imaginer tous les usages les plus funestes qui pourraient être faits des initiatives, souvent bien intentionnées, de l'Homme. Essayons d'imaginer les dégâts sans précédent que pourrait provoquer sur l'Humanité, un dictateur ou un terroriste qui s'emparerait du fichier privé de plusieurs milliards d'êtres humains. La douleur morale, psychologique, qui pourrait être distillée à chacun, par la violation de son jardin secret, serait bien pire que la plus intolérable douleur physique. Ce n'est plus de règles commerciales, de concurrence, dont nous parlons là. C'est la sphère morale qui est concernée : c'est pourquoi nos Démocraties doivent, sans retard, analyser cette situation nouvelle. Les pouvoirs publics doivent mettre en place des outils nouveaux, placés sous leur contrôle, qui permettront à chacun d'entre nous de transformer notre identité réelle, en identité virtuelle. Seules les autorités publiques, placées sous la vigilance d'un haut comité de sages, indépendants des pouvoirs publics, et du pouvoir politique, auront accès aux données qui permettraient de mettre un visage et une identité réelle sur une identité virtuelle. Les sociétés commerciales n'auront accès qu'à ces identités virtuelles. Ceci permettra à Microsoft, et à d'autres sociétés, de nous proposer, au moment voulu, au prix attendu, les produits culturels ou matériels qui font encore partie de nos rêves. Cette démarche marketing individuelle, qui remplacera peu à peu les approches publicitaires de masse flattera beaucoup plus notre ego de consommateur, et sera, sans aucun doute, beaucoup plus efficace. La société Microsoft doit comprendre que c'est aussi son intérêt de ne pas détenir, sur son propre serveur, l'identité réelle de milliards d'êtres humains. En effet, si l'expression « Big Brother », qui, à nouveau, prolifère actuellement sur les principaux médias mondiaux, vise essentiellement Microsoft, en réalité c'est toute la planète Internet qui est touchée. Il suffit d'écouter les citoyens du Monde, et plus particulièrement les Français qui sont très nombreux à justifier leur répulsion pour accéder à Internet par leur crainte de voir leur vie privée ainsi violée, pour prendre conscience qu'une très large adhésion des habitants de notre planète à ce Monde nouveau passe par une garantie fondamentale de protection de leur vie privée. C'est pourquoi, loin de s'opposer dans des lettres stériles, les pouvoirs Publics et les grandes sociétés mondiales, en tête desquelles il nous faut dorénavant placer Microsoft, dans ce Monde Internet, doivent avec sagesse et pragmatisme trouver des voies réalistes et crédibles pour protéger ce jardin secret auquel nous tenons tant. René TREGOUET P.S. Vous trouverez ci-dessous copie de l'allocution que j'avais prononcée le 19 mars 1999 à la Tribune du Sénat, pour la Fête de l'Internet et que j'avais intitulé « Du jardin d'Eden à la cybercité du futur »... Internet : Du jardin d'Eden à la cybercité du futur Les Hommes de la Préhistoire d'Internet libérés par les créateurs de la Toile Mondiale il y a quelques années seulement (les doigts des deux mains suffisent encore pour compter ces années) ne disposaient dans les premiers temps que de chiens truffiers ou de cochons rustiques au flair peu fiable, nous les appelions déjà moteurs de recherche, pour découvrir la truffe rare qui se trouvait perdue dans un immense champ de fleurs et de plantes sauvages représenté par autant de sites Web qui, déjà, se développaient à une vitesse sidérante. Ce qui faisait tout le charme de cette époque extraordinaire, c'est que chacun d'entre nous se promenait et pouvait faire sa cueillette en toute liberté sur ces immenses prairies paradisiaques où tout nous paraissait alors beau, bon et bien. Et puis très vite la Tentation, sans prendre les traits charmeurs d'Eve, est venue nous dire ou, du moins, a voulu nous faire croire que le Bonheur était ailleurs. Il nous a alors été dit qu'il devenait inutile de parcourir sans cesse nos champs infinis d'Internet qui, contenant de plus en plus de sites Web, rendaient nos recherches de plus en plus aléatoires. Il nous a été proposé de remplacer notre chien mal dressé qui, paraît-il, s'appelait "Pull", nous l'avons appris à cette occasion, par un autre chien beaucoup mieux dressé qui porte le nom beaucoup plus dynamique de "Push". Il nous a même été précisé que nous n'aurions pas à nourrir ce fin limier et que nous n'aurions même plus à l'accompagner lors de ses chasses. Ce chien devenait si intelligent qu'on nous promettait qu'il viendrait déposer devant notre porte le fruit de ses recherches. Une seule petite question qui nous fut alors posée aurait dû nous faire dresser l'oreille. En effet, on nous a alors demandé: "Pour que notre chien "Push" vienne déposer sur le seuil de votre porte les fruits de ses recherches, il faut que vous nous donniez votre nom et votre adresse". Nous n'avons pas pris conscience immédiatement que l'Homme sans lien que nous étions alors était en train de se transformer en "résident identifié". Dans les premiers temps, cela était si nouveau pour nous, nous avons été très heureux du travail effectué par ce brave "Push", mais là où nous lui demandions de nous apporter seulement une petite truffe pour parfumer notre plat préféré, très vite il déversa des tonnes et des tonnes de truffes sur le seuil de notre maison, interdisant même à nos amis d'y entrer tant la place laissée libre, nos techniciens appelleraient cela bande passante disponible, devenait étroite. Aussi, très vite, de nouveaux astucieux, car la planète Internet n'est-ce pas avant tout le monde de l'astuce et de la création, sont venus nous présenter des solutions nouvelles. Ils nous ont dit: "Abandonnez ces chiens, ils sont trop rustres et ne connaissent pas vos réelles attentes". Nous allons mettre à votre disposition de petits êtres cybernétiques supérieurement intelligents qui, pour vous, sillonneront sans cesse l'ensemble de la Toile Mondiale et vous apporteront au moment voulu ce que vous attendez. Si vous le voulez bien, nous appellerons ces petits êtres géniaux des "agents intelligents". Nous mettrons gratuitement à votre disposition autant d'agents intelligents que vous le désirerez. Ce seront autant de petits esclaves virtuels qui, sans jamais se fatiguer, jour et nuit, travailleront pour vous. La seule condition que nous vous demandons de respecter pour que ces agents intelligents soient efficaces, c'est non seulement de nous laisser votre nom et votre adresse, mais aussi de nous dire quels sont vos goûts, vos besoins, vos moyens. Là, ce n'est pas seulement l'oreille que nous aurions dû dresser mais ce sont les deux yeux que nous aurions dû écarquiller. De "résident identifié", nous étions alors en train de nous transformer en client. Mais le monde de l'Internet se développant à la vitesse d'une boule de polyuréthanne en expansion, nous ne prêtions pas garde à l'apparition de ces nouveaux paysages, tant notre vision globale de ce monde nouveau changeait de mois en mois, sinon de semaine en semaine. Mais cette toile globale devenait si grande et si diverse que, malgré l'aide des chiens et des agents intelligents, les internautes étaient de plus en plus nombreux à s'y perdre. Alors, des gens pleins de bonnes intentions, car si vous ne l'aviez pas encore remarqué et il faut que vous le sachiez, le Monde Internet est une planète pleine de personnes de bonnes intentions, et bien ces personnes ont décidé de construire sur les bords de la Toile de grandes portes d'entrée, si hautes et si grandes qu'elles sont visibles sur l'ensemble de la planète. Ces bâtisseurs d'avenir ont donné le nom de "portails" à ces grandes entrées monumentales. Le pèlerin internaute qui, souvent, a perdu sa boussole pour se déplacer dans ce nouveau monde déjà complexe, est tout heureux de voir ces portails gigantesques qui sont construits pour l'accueillir et l'orienter. Il s'y rend d'autant plus aisément que la signalétique dressée dans le monde réel lui indique la voie à suivre et lui précise même qu'il recevra de nombreux cadeaux s'il passe régulièrement par ce portail. Nos internautes clients, qu'il fallait chercher hier, un par un, dans cette immense forêt vierge, vont dorénavant venir par milliers, par millions et, demain, par dizaine de millions, pour passer par ces portails qui, comme le bâton de Moïse, semblent avoir la capacité de faire se retirer les eaux de la Mer Rouge pour nous permettre d' atteindre la terre promise. Ce mouvement de masse mérite bien une récompense et les Saint Pierre qui détiennent les clés de ces portails sont même prêts à offrir gratuitement des vaisseaux cybernétiques qui permettront aux futurs internautes de découvrir ce monde nouveau très urbanisé, très architecturé, très policé, qui est en train de se construire derrière ces portails monumentaux. Ainsi, alors qu'elle est encore toute jeune, notre forêt sauvage, cet Eden qui était le décor d'origine de la planète Internet, cette forêt merveilleuse, comme celle d'Amazonie, recule pour laisser place à des cités de plus en plus grandes, de plus en plus organisées. Les autorités qui ont créé le protocole Internet ont eu le trait de génie de placer l'autorité qui gère ce protocole en dehors de toute autorité politique, économique, financière ou administrative. Nous arrivons à circuler, en voiture, en moto ou même à vélo parce que nous respectons les mêmes règles sur les voies, aux carrefours, aux feux rouges. S'il n'y avait pas ces conventions, la circulation serait impossible sur l'ensemble des réseaux routiers mondiaux comme le trafic IP serait lui aussi impossible sur l'ensemble des réseaux de télécommunications mondiaux si les protocoles Internet n'existaient pas. Or, beaucoup d'acteurs voudraient confiner les autorités indépendantes du monde Internet dans la définition des conventions qui permettent de circuler sur les réseaux mondiaux et voudraient pouvoir, eux-mêmes, selon les seules lois du marché, définir toutes les règles qui vont régir le fonctionnement des immenses cités qui sont en train de se construire derrière les portails monumentaux. Ainsi, il y a encore quelques mois, chaque acteur se sentait une obligation de vous demander franchement si vous acceptiez de lui donner votre nom et votre adresse pour devenir un résident identifié et vous demandait ouvertement vos goûts, vos besoins, vos moyens pour devenir un client. Il est à craindre qu'il n'en soit plus de même demain. En effet, deux incidents récents, et ce ne sont certainement que les précurseurs de nombreux autres incidents, que ce soit notre identité reconnue au travers de l'identification du processeur de notre machine ou par quelques lignes de programmation sur l'Operating Système qui gère plus de 90 % des machines personnelles au niveau mondial, montrent qu'il y a une volonté manifeste et déterminée de la part des grands acteurs de nous transformer en résidents identifiés sur la Toile Mondiale sans que nous en ayons toujours clairement exprimé le désir. Il suffirait que le navigateur et l'Operating Système gardent trace de nos diverses visites sur des sites qui nous intéressent, conservent en mémoire ce que nous achetons et sachent deviner nos moyens financiers, pour que nous devenions des cibles privilégiées pour le Business Electronique. Même si ce monde nouveau peut paraître séduisant aux nombreux consommateurs passifs, et ils sont très nombreux, il faut tout entreprendre pour défendre ces espaces de liberté fondamentale, car ce que ces acteurs sont capables de faire pour gagner de nouvelles parts de marché, demain, d'autres acteurs encore bien moins intentionnés pourraient le faire pour l'assuré, l'administré, le justiciable et pourquoi pas même avec le citoyen. Rien n'empêcherait alors d'imaginer des cyberpartis dominés par des dictateurs qui, en toute impunité, pourraient orienter, manipuler des millions et des millions de citoyens en employant ces outils ultra-performants qui, dans moins de dix ans, pourront être mis à la disposition de plus d'un milliard d'êtres humains. Aussi, tant que la Toile Internet n'était qu'une immense forêt sauvage traversée dans tous les sens par des hommes heureux de cueillir des bouquets qu'ils étaient fiers de ramener à la maison, nos Démocraties, suivant en cela le précepte de Rabelais, n'avaient pour ardente obligation, comme à l'abbaye de Thélème, que de laisser faire. Mais maintenant que des cités très importantes s'édifient très rapidement sur cette planète, que des affaires très importantes vont s'y traiter, nos Démocraties ne peuvent plus rester inertes. Il nous faut sans tarder, et nous allons le faire dès ce jour en discutant et en votant peut-être la première loi sur Internet, défendre les libertés fondamentales du cyber-citoyen. Il nous faudra aussi, comme les grandes Démocraties ont déjà su le faire en prenant de grandes lois sur l'Environnement, faire en sorte que les grandes cités marchandes actuellement en construction sur Internet, n'envahissent pas l'ensemble de la Toile et que, tous ensemble, nous sachions préserver de grands espaces sauvages où les internautes du futur pourront, comme les internautes de la Préhistoire, y courir, y découvrir, y aimer en toute liberté et avec Bonheur. Pour réaliser ces missions hors du commun, tous les responsables des Démocraties de notre Monde réel qui depuis trop longtemps sont perchés en haut de leurs pyramides vont devoir descendre de leur hauteur pour aller se ressourcer et trouver une nouvelle légitimité dans les réseaux du monde en deux dimensions qu'est la Toile Internet. S'ils ne savaient pas le faire, ils seraient coupés des réalités , comme tous les responsables de structures humaines hiérarchisées où l'information ne sait que descendre, et alors mis dans l'obligation de s'effacer. C'est bien un monde nouveau qui commence... René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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TIC |
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Information et Communication
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Afin de communiquer de façon plus sûre, le gouvernement américain prépare le lancement prochain d'un nouveau réseau Internet sécurisé, baptisé GovNet. C'est le nouveau responsable chargé de lutter contre le cyber-terrorisme, Richard Clarke, nommé récemment par le président Bush, qui vient de le présenter officiellement. Ce réseau reliera toutes les agences de sécurité américaines, mais également les ministères - y compris le Pentagone - afin de permettre une meilleure circulation de l'information sensible, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. Bien entendu, l'objectif de ce nouveau réseau sera d'apporter toutes les garanties de sécurité possibles à ses utilisateurs, c'est-à-dire faire en sorte que l'on ne puisse ni pirater les informations échangées, ni introduire des virus pour en altérer le contenu. En outre, Richard Clarke souhaite que ce réseau bénéficie des meilleures technologies disponibles et qu'il soit suffisamment bien conçu pour permettre, par exemple, la vidéoconférence. Déjà, dans la Silicon Valley, certains experts en sécurité doutent de la faisabilité réelle d'un réseau Internet entièrement sécurisé. "Il faudrait qu'il soit physiquement séparé de l'Internet public", explique ainsi Bruce Schneier, qui dirige l'une des principales entreprises de sécurité informatique de la région. Counterpane Internet Security surveille ainsi, à distance, quelques-uns des plus grands sites du web américain comme ceux de Microsoft ou de Hewlett-Packard. Et de fait, même si GovNet était physiquement indépendant du réseau Internet traditionnel, rien ne garantit encore qu'il serait totalement imperméable aux attaques de pirates décidés. C'est ainsi qu'un réseau déjà particulièrement protégé du Pentagone a été victime de virus, récemment, ainsi que l'a reconnu le ministère de la Défense lui-même. La difficulté principale tient à ce que les membres du réseau qui seraient autorisés à y accéder travaillent également - via l'Internet public - avec des administrés ou des contribuables, fait remarquer un autre expert en sécurité informatique. Il serait donc extrêmement difficile d'établir à la fois une cloison étanche entre les deux réseaux et faire en sorte que GovNet soit néanmoins pourvu des informations les plus récentes. Autre interrogation, ce nouveau réseau ne risque-t-il pas de faire double emploi avec un autre "super-Internet" en cours de développement, Internet 2 ? Celui-ci bénéficie déjà des meilleures technologies fournies par IBM, Cisco et des fournisseurs de technologies en fibre optique, et relie plusieurs centaines d'Universités et laboratoires. Hautement sécurisé lui-même, et physiquement indépendant d'Internet, il pourrait fort bien être adapté pour servir les ambitions de GovNet. Quoi qu'il en soit, il est certain désormais que l'Amérique se prépare à mettre des moyens financiers et techniques considérables au service d'une meilleure sécurisation d'Internet. Menaces terroristes ou pas. Les Echos : http://hightech.lesechos.fr/
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Un groupe de sociétés teste un service qui permettra d'imprimer des documents à distance, rapporte lundi l'édition en ligne du Wall Street Journal. Ce système, basé sur internet et baptisé PrintMe, facilitera l'impression de documents à partir d'ordinateurs portables, d'assistants personnels, de téléphones mobiles et fixes et de pagers (récepteurs de poche), explique le quotidien financier. Electronics for Imaging Inc. en collaboration avec Adobe Systems Inc., Xerox Corp.et Yahoo Inc. collaborent à sa mise au point. Selon des sources proches du dossier citées par le WSJ, le service attribuera une adresse réseau aux imprimantes installées dans les bureaux et dans les magasins spécialisés. Avec cette adresse, les utilisateurs du service PrintMe Networks pourront envoyer par mail des documents à une imprimante et activer l'impression à partir d'ordinateurs, de pagers ou de téléphones, explique le journal. PrintMe se sert la technologie Adobe pour convertir les messages et les pièces jointes en un format de fichier pouvant être imprimer sans nécessiter l'installation d'un logiciel sur les appareils des utilisateurs, a assuré Bruce Chizen, directeur général d'Adobe au Wall Street Journal. Le service ne devrait pas être disponible avant 2002, croit savoir le journal. L'article remarque que d'autres projets de ce type sont également à l'étude. Hewlett-Packard Co. travaille notamment à faciliter l'impression à partir des téléphones mobiles Nokia. http://fr.news.yahoo.com/011022/85/25bx5.html
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Les laboratoires de Fujitsu au Japon sont parvenus à tripler la densité de stockage du disque dur. Cette densité s'établit désormais à un record mondial de 106,4 Gbit par pouce au carré. Elle est obtenue en utilisant une structure ferromagnétique plus stable et des têtes de lecture plus sensibles. Avec cette innovation, la capacité du disque dur de 2,5 pouces, qui équipe aujourd'hui essentiellement les PC portables, passe à 110 Go. De quoi enregistrer l'équivalent de 20 films en qualité DVD. Aujourd'hui, ce disque dur offre une capacité de 20 Go pour les produits standard sur le marché et 40 Go pour les produits en prototype. L'entrée en production du disque dur de 110 Go est prévue d'ici à deux ans. Il équipera des ordinateurs portables ainsi que des produits électronique grand public où la miniaturisation est importante. Fujitsu, qui vient de se retirer du marché du disque dur de 3,5 pouces, estime qu'il sera possible, avec le progrès de la technologie et l'augmentation de la densité de stockage, de répondre aux besoins du marché avec le disque dur de 2,5 pouces. Le constructeur japonais travaille maintenant pour tripler encore la densité à 300 Gbit par pouce au carré. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?
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Une douzaine de robots envoyés dans les décombres du World Trade Center ont permis d'épargner bien des dangers aux pompiers et aux secouristes. Grâce à ces robots, dont certains ont été conçus et développés au sein du programme "Tactical Mobile Robots program" de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), plusieurs poches épargnées par l'effondrement, mais n'abritant hélas aucun survivant, ont pu être détectées. Le Packbot (photo ci-dessus) conçu par la société iRobot, est doté de nageoires qui lui permettent de se déplacer sur des terrains difficiles et de monter les escaliers. L'Urbot, développé par la Space and Naval Warfare Systems Command, fonctionne aussi bien mis "tête" en bas. Talon, réalisé par la société Foster-Miller, est doté de bras et de pinces et est capable de porter un poids allant jusqu'à 90 kg ; Solem, robot de reconnaissance est quant à lui pas plus grand qu'une boîte à chaussures .Les observations été faites sur le terrain seront riches d'enseignement pour les concepteurs. Les pneumatiques d'un des robots ont par exemple été détruits dans les décombres encore brûlants : dans l'avenir, on rajoutera au système des capteurs de température. L'ensemble des observations et des données recueillies seront enregistrées et analysées par le nouveau Center for Robot-Assisted Search and Rescue (Colorado) du National Institute for Urban Search and Rescue (organisation à but non lucratif, située à Santa Barbara en Californie). Automates : http://www.automatesintelligents.com/actu/011004_actu.html#actu1
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A raison d'une quinzaine de pages par semaine. Ludovic, 34 ans, chercheur en physique des surfaces au CEA, aura mis neuf mois pour taper, à ses moments perdus, le soir et le week-end, les «?uvres» de Malherbe, poète français classique . Voilà deux ans que Ludovic est copiste. Copiste électronique. Un passe-temps «militant» : «Au travers de ces quelques heures consacrées à la reconnaissance d'ouvrages du domaine public, je souhaite augmenter le corpus de textes de langue française accessibles en ligne.» Ludovic appartient à cette petite armée de bénévoles, dactylographes ou scannéristes, membres de l'Association des bibliophiles universels (ABU). Raison «sociale» de cette association créée en avril 1993 par Pierre Cubaud, maître de conférences au Centre national des Arts et métiers : grossir les rayons de la bibliothèque de Babel virtuelle. Autrement dit, permettre à tout internaute, où qu'il soit, d'avoir accès, sur son écran, à tous les livres jamais publiés. Enfin, «presque» tous : en huit ans, avec sa cinquantaine de cybermoines, l'ABU n'a numérisé que trois cents ouvrages. Une paille dont Pierre Cubaud fait pourtant sa fierté. «J'ai mis une semaine pour taper le Discours de la méthode de Descartes», se souvient ce défricheur, spécialiste reconnu des bibliothèques numériques. Visionnaire. Père spirituel de Pierre Cubaud : un visionnaire américain, Michael Hart, qui avait rêvé dès 1971 d'une bibliothèque universelle en ligne. A l'époque, cet étudiant de l'université de l'Illinois s'était fixé comme objectif d'atteindre les 10 000 oeuvres fin décembre 2001. A deux mois de l'échéance, malgré l'appui de deux mille bénévoles, le Fonds Gutenberg, nom de son projet fou, compte... 4 000 textes numérisés. Si ces croisés de la lecture et du gratuit ont été les premiers à déposer sur l'Internet des pages entières de la littérature mondiale, les bibliothèques ont assez rapidement emboîté le pas. En tête, la plus célèbre, celle du Congrès américain, à Washington. La Bibliothèque nationale de France l'a imitée en octobre 1997. Les objectifs de départ, la numérisation d'un million d'ouvrages, ont vite été revus à la baisse, vu le coût prohibitif. Baptisées Gallica, ses étagères virtuelles comptent aujourd'hui près de 55 000 textes en accès public. L'internaute y trouve aussi bien la Poétique d'Aristote que le Horla de Guy de Maupassant, ou des pièces rares comme la Préface à Vathek de Stéphane Mallarmé (1876) avec dédicace et corrections de l'auteur. «Pour moi comme pour des milliers de chercheurs, enseignants ou simples curieux, les conditions de la recherche ont été révolutionnées par Gallica, s'enthousiasme Michel Pierssens, universitaire canadien, fondu de Lautréamont. Là où il fallait concentrer la lecture sur quelques séjours physiques à la Bibliothèque nationale, il est maintenant possible, de partout, à tout moment, de vérifier instantanément une référence et de lire des documents auxquels je n'aurais sinon jamais eu accès.» Le résultat est là : 1 000 ouvrages sont téléchargés chaque jour sur Gallica. A Lyon, où se trouve la deuxième plus grosse bibliothèque française, Patrick Bazin, directeur de la Bibliothèque Municipale, située à La Part-Dieu, «a vite compris l'intérêt d'ouvrir son catalogue au monde entier». L'achat d'un scanner de 620 000 francs, baptisé Titan, a même donné lieu à une petite inauguration. Tâche dévolue à cet engin plutôt volumineux : poursuivre le chantier de numérisation entrepris depuis dix ans. «Nous n'avons pas les moyens dont disposent les universités américaines, notamment des armées d'étudiants pour taper à la chaîne, comme le fait Georgetown University, les oeuvres complètes d'Engels et de Flaubert», regrette pourtant Patrick Bazin. Malgré le travail de ces pionniers, un rapport du Conseil supérieur des bibliothèques sur la période 2000-2001 pointe les limites du travail accompli : en 1999, 52 bibliothèques municipales sur 2 795 (soit à peine 1,8 %) annonçaient numériser des documents. La numérisation complète des collections n'est pas pour demain. Libération : http://www.libe.com/livres/2001oct/20011020bib1.html
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Transmettre un son à un individu sur une grande distance, sans que personne d'autre ne l'entende, impossible me direz-vous ? Et bien non ! Une équipe de l'institut franco-allemand de Saint-Louis (ISL) a mis au point une technique d'hyperson directionnel, une application originale en métrologie (science des mesures de chocs). Le principe peut être résumé ainsi : le PVDF (polyfluorure de vinylidène) est un matériau piézoélectrique, qui produit de l'électricité quand il est soumis à une déformation ou à un choc. A l'inverse, il réagit et se déforme (transforme) au passage d'un courant électrique. C'est cette propriété qui est utilisée pour l'émetteur à hyperson directionnel, sorte d'assemblage de deux raquettes, au milieu desquelles passe une feuille argentée ou dorée. Quand on applique une tension particulière sur cette feuille de PVDF, elle vibre et crée une fréquence porteuse qui produit un son. Il suffit alors de placer cette feuille dans le réseau d'alvéoles de la "raquette" et "le son se propage alors comme dans un cylindre, de façon focalisée. D'où le son directionnel. Que ce soit des publicitaires ou des fabricants d'audiovisuel, nombreux son ceux qui sont déjà intéressés par la trouvaille. Outre des messages publicitaires personnalisés, on peut facilement imaginer des chaînes futuristes auxquelles il ne faudrait plus claquer le bec parce que quelqu'un dort juste à côté. Besok : http://www.besok.com/actu.cfm?id=13998
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Les promesses que laissent entrevoir le développement des nanotechnologies, sont telles que le gouvernement fédéral y a déjà consacre 420 millions de dollars au cours de l'année 2001, encourageant la multiplication des travaux les plus varies dans ce domaine. Ainsi une équipe de Virginia Tech est parvenue a concevoir par auto-assemblage des cellules solaires en couches dont l'épaisseur n'excède pas celle d'une molécule. Pour sa part, une équipe de l'Université de Harvard travaille sur la conception de circuits électroniques par auto-assemblage de fils qui croissent dans une solution saline pour former une structure en "nid d'abeilles". Enfin, une équipe de l'université du Texas a Austin cherche a reproduire la performance d'un mollusque qui construit sa coquille par l'action de protéines spécifiques sur du carbonate de calcium, formant ainsi de fines couches de cristaux 3 000 fois plus résistantes que les minéraux constitues de la même matière. L'objectif de cette équipe est d'utiliser le même procède pour fabriquer des semi-conducteurs. BG 16/10/01 : http://www.boston.com/dailyglobe2/289/science/No_assembly_required+.shtml
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Matière |
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Les chercheurs des laboratoires Bell, 54 ans après leurs aînés, Shockley, Bardeen et Brattain, qui avaient inventé le transistor en 1947, ont mis au point des transistors organiques dont la longueur de canal est égale à une seule molécule. Dans ces nouveaux composants moléculaires à base de carbone, la longueur d'une molécule définit la dimension physique du canal; cette dimension est plus de dix fois inférieure à la taille des composants obtenus à l'aide des techniques les plus avancées de la photolithographie. Depuis ses années, les scientifiques cherchent fébrilement des solutions de rechange à l'électronique conventionnelle sur silicium qui devrait atteindre, d'ici une dizaine d'années, les limites physiques fondamentales de sa miniaturisation. Ces recherches visent notamment à réduire la taille des transistors, unités de base de l'informatique, au niveau moléculaire. En utilisant un nouveau substrat carbone-carbone Les chercheurs des laboratoires Bell, Hendrik Schon, Zhenan Bao et Hong Meng sont parvenus à fabriquer un nouveau type de transistor moléculaire qui rivalise avec les transistors conventionnels sur silicium. "quand nous avons testé ces nouveaux composants, ils se sont extrêmement bien comportés tant au niveau de l' amplification que de la commutation" souligne Schon, l'un des physiciens impliqués dans ces recherches. Ces nouveaux transistors sont véritablement minuscules, un million de fois plus petits qu'un grain du sable. Ils ouvrent la voie à une électronique moléculaire peu coûteuse qui pourrait intégrer des centaines de milliards de transistors sur chaque puce. Aujourd'hui, les défis principaux dans la production de ces composants moléculaires sont liés à la finesse des électrodes qui ne sont séparées que par quelques molécules et supposent des dispositifs minuscules de connectique. Mais les chercheurs des laboratoires Bell, jamais à court d'imagination, pensent surmonter ces obstacles en utilisant une nouvelle technique d'assemblage dans laquelle chaque électrode se partage entre de nombreux transistors."C'est un travail de recherche qui allie beauté, simplicité et intelligence" souligne le Professeur Paul Weiss de l'université de l Pennsylvanie, un expert en matière d'électronique moléculaire."Cette approche contourne de manière très élégante la plupart des obstacles inhérents aux autres voies de nanofabrication". Cette nouvelle voie technologique est relativement facile à mettre en oeuvre et peu coûteuse, et elle permet de réduire de manière décisive la longueur de canal du transistor. Cette longueur, dans les transistors expérimentaux de Bell varie entre un et deux nanomètres ( un à deux milliardièmes de mètres ou encore 0,001 micron), soit une taille 140 fois plus petite que celle des plus petits transistors actuellement utilisés dans nos ordinateurs et...100 millions de fois inférieure à celle du premier transistor qui mesurait il est vrai la taille "géante" de 2,5 cm ! Brève rédigée par @RT Flash Laboratoires Bell : http://www.bell-labs.com/news/2001/october/17/1.html Nature : http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Méthodiquement, étoile par étoile, la chasse aux planètes extra-solaires (en dehors de notre système solaire) se poursuit. Et dans l'escarcelle des astronomes du télescope Keck de 10 mètres de diamètre à Hawaii, du petit télescope californien Lick de 3 mètres et de l'observatoire anglo-australien des Nouvelles-Galles-du-Sud (3,9 m), le gibier tombe, en abondance. Une équipe internationale financée par la Fondation nationale des sciences (NSF, États-Unis) et la Nasa vient donc de récolter huit nouvelles planètes. Depuis que les premières planètes extra-solaires furent découvertes en 1995 par l'équipe suisse de Michel Mayor, la plupart des corps célestes détectés décrivent des orbites très allongées, excentriques, à la différence de la Terre et de ses voisines qui tracent pratiquement des cercles autour du Soleil. «La plupart des systèmes planétaires que nous avons découverts n'avaient qu'un lointain air de famille avec le nôtre, explique l'un des découvreurs, Steve Vogt, de l'observatoire Lick (université de Californie, Santa Cruz). A présent, nous commençons à observer des cousins éloignés; et dans quelques années, nous pourrions trouver des soeurs» de nos planètes. Cet été, deux premières planètes à orbite circulaire avaient été dénichées dans la Grande Ourse. Parmi les huit nouvelles venues, trois tournent également autour de leur soleil en un cercle harmonieux ou tout au moins une ellipse peu allongée. Il s'agit, une fois encore, de planètes géantes gazeuses, de 1,4 à 9,9 fois la masse de Jupiter, le mastodonte de notre système planétaire. Les planètes telluriques (rocheuses), plus petites, échappent encore à l'acuité des télescopes actuels. Il faut rappeler que même ces géantes gazeuses ne sont pas observées directement, optiquement. Elles sont détectées à partir des fines oscillations que leur masse impose à l'étoile autour de laquelle elles tournent. De savants calculs permettent de déduire leur masse et leur orbite à partir de ces «tremblements» stellaires. Les huit nouvelles planètes, repérées autour de différentes étoiles, forment un groupe éclectique. La plus rapide ne met que six jours pour tourner autour de son soleil: rien de comparable avec ce qu'il se passe dans nos contrées où la planète la plus proche du Soleil et la plus rapide, Mercure, boucle une révolution en 87 jours. La plus lente tourne en six ans autour de son étoile (contre près de 12 ans pour notre Jupiter). Leurs orbites sont situées entre 0,07 unité astronomique (la distance Terre-Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres) et 10 unités astronomiques. Depuis les premières découvertes de Michel Mayor qui ont bouleversé notre vision d'un univers à neuf planètes connues, pas moins de 74 planètes extra-solaires ont été détectées, selon le catalogue tenu à jour par l'astronome Jean Schneider à l'observatoire de Paris-Meudon. La plus petite «pèse» 0,16 fois la masse de Jupiter (soit 50 fois plus que notre Terre); la plus grosse 11 fois Jupiter (soit près de 3 500 fois la Terre!). S'ajoute à ce catalogue une dizaine de corps célestes qui n'ont pas fait l'objet d'une publication scientifique, ou dont la définition ne répond pas exactement à celle d'une planète, parce que trop massive, ou semblant brûler du gaz, comme une étoile.«Pour comprendre la formation et l'évolution des planètes, nous avons besoin du plus grand échantillon possible, explique Anne Kinney, directrice du département Physique et astronomie de la Nasa. Aussi se réjouit-elle de cette dernière moisson, «le début d'une avalanche de données». Sans attendre les télescopes de nouvelles générations qui seront lancés dans l'espace à partir de 2005, par la Nasa et l'Agence spatiale européenne, les trois observatoires terrestres qui ont collaboré à ces dernières découvertes sont en train de passer au crible les 1 200 étoiles les plus proches, afin de détecter dans leur voisinage la présence d'éventuelles planètes. La chasse ne fait que commencer. Figaro : http://www.lefigaro.fr/cgi-bin/gx.cgi/AppLogic+FTContentServer?
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le "Rapport national annuel sur l'état du cancer 1973-1998" publié dans le Journal of the National Cancer Institute fait état d'une baisse régulière, année après année, de la mortalité due aux cancers et ce, en Europe et aux Etats-Unis. Cette baisse des décès dus au cancer n'est pas la même chez les hommes et les femmes, puisque celles-ci ont une diminution de la mortalité de 0,8 % tandis que les hommes ont une diminution de 1,6 %. Comment expliquer cette baisse de la mortalité ? Les mesures de prévention, les campagnes de dépistage de masse, le dépistage précoce de certaines tumeurs ainsi que les progrès en cancérologie portent enfin leurs fruits : dépisté plus tôt et traité plus efficacement grâce aux nouvelles thérapeutiques, le cancer ne provoque plus autant de décès que par le passé. Selon les pathologies, la mortalité en fonction des sexes risque d'être modifiée dans les années à venir : ainsi le cancer du poumon qui touche surtout les hommes actuellement risque de connaître une augmentation chez les femmes qui se sont mises à fumer massivement ces 50 dernières années et qui vont en subir les conséquences malheureuses. En Grande Bretagne, les données sur le cancer montre également une évolution positive puisqu'en 30 ans, de 1970 à 2000, la fréquence des cancers a diminué de 20 % chez les hommes et 30 % chez les femmes. Quant à la mortalité par cancers dus au tabac, elle est passée en 30 ans de 80000 à 35000 personnes par an; il est vrai que pendant la même période de nombre d'adultes fumeurs a diminué de moitié, ceci expliquant évidemment cela ! Brève rédigée par @RT Flash Journal of the National Cancer Institute : http://jnci.oupjournals.org/cgi/content/abstract/93/11/824? BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/in_depth/health/newsid_1609000/1609044.stm
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Une équipe américaine a publié ses travaux dans la revue Cancer research concernant l'effet d'une protéine du soja, la lunasine, qui, appliquée sur la peau de souris, réduit de 70% l'apparition de tumeurs cutanées. On savait déjà que la lunasine stoppait in vitro la division des cellules cancéreuses. Ben de Lumen et ses collaborateurs de l'université de Californie à Berkeley (EU), ont cherché à savoir si la lunasine empêchait les cellules normales de devenir cancéreuses in vitro et in vivo chez la souris. Des doses variables de lunasine ont été appliquées pendant 19 semaines sur la peau de souris possédant un modèle de cancer cutané (SENCAR). Le groupe de souris ayant reçu la plus grande dose de lunasine (e.g. 125 microgrammes deux fois par semaine) ont eu 70% d'apparitions de tumeurs en moins comparé au groupe contrôle non traité par la lunasine. Dans un de ces tests, les lignées cellulaires transformées avec la lunasine et soumises à des agents carcinogènes ont montré une réduction de 80% de transformation en cellules tumorales comparées aux lignées non traitées avec la lunasine. De plus la lunasine semble provoquer une apoptose sélective des cellules cancéreuses sans toucher aux cellules saines. « Nous pensons que la lunasine agit comme un chien de garde et lorsqu'elle renifle une cellule qui va se transformer, elle l'attaque avant qu'elle ne se divise », a commenté de Lumen. « Alors que les lumières sont braquées sur les protéines du soja telles que les isoflavones ou les BBI, nous pensons que la lunasine sort du lot car elle possède un mécanisme d'action unique, basé sur la modification de la chromatine qui est un phénomène très étudié par les chercheurs en cancérologie », a ajouté Alfredo Galvez, le co-auteur de l'étude. Caducée : http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=2611
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Les techniques permettant d'acheminer et de libérer avec une extrême précision un médicament dans l'organisme représentent un enjeu énorme pour l'industrie pharmaceutique. Selon les analystes de CMR International, les nouvelles techniques d'administration des médicaments représentent d'ores et déjà 13 % d'un marche estime actuellement à 337 milliards de dollars. MicroCHIPS, une entreprise de Cambridge (Massachusetts) développe actuellement un microprocesseur dote de milliers de réservoirs remplis d'un médicament qui sera libéré a l'aide d'une télécommande, une fois la puce implantée dans l'organisme du patient. De son côté, une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a déjà lancé sur le marché une puce qui, implantée dans le cerveau a l'endroit où une tumeur a été extraite, diffuse des médicaments. La même équipe a également collaboré avec la société Alkermes de Cambridge pour développer AIR, une technique qui permet d'alléger des molécules très denses afin de les insérer dans des aérosols. Le traitement du diabète, un marché mondial estimé a 20 milliards de dollars par an, est facilité par la technique de l'injection sans aiguille Injex, fabriquée par Equidyne. Le médicament Oralin, contenant de l'insuline, pénètre ainsi dans l'organisme du patient sous forme d'aérosol a travers les tissus buccaux de sa joue. BG 16/10/01 : http://www.boston.com/dailyglobe2/289/science/Smarter_drug_delivery_means_implan...
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Les autorités sanitaires américaines tentent, pour l'instant sans succès, de mettre en avant d'autres antibiotiques efficaces contre le bacille du charbon, face à la ruée des Américains sur la ciprofloxacine. Jeudi matin, les Centres de contrôles et de prévention des maladies (CDC) d'Atlanta rappelaient, dans un message sibyllin, que "trois antibiotiques sont approuvés par la Food and Drug Administration pour traiter le bacille du charbon: la pénicilline, la doxycycline et la ciprofloxacine". La ciproflaxine, dont le brevet est détenu par l'Allemand Bayer jusqu'à la fin 2002, était pour l'instant présentée par les principaux responsables américains comme le seul antibiotique efficace et approuvé contre le bacille du charbon. Mais l'American Medical Association recommande maintenant aux médecins de ne plus la prescrire, sauf en cas d'absolue nécessité. De nombreux pédiatres mettent également les parents en garde contre cet antibiotique dont le dosage habituel n'est pas adapté aux enfants. Une vérification sur les registres de la FDA (agence de sécurité alimentaire et pharmaceutique) permet de constater que la doxycycline est un antibiotique approuvé aux Etats-Unis depuis 2000 et que plusieurs laboratoires sont en mesure de le produire. M. Thompson, en demandant mercredi une enveloppe de 1,5 milliard de dollars au Sénat pour lutter contre le bioterrorisme, réservait 643 millions à l'achat d'antibiotiques contre le bacille du charbon. Il laissait alors entendre que cette somme n'irait pas exclusivement nourrir les caisses de Bayer, car d'autres antibiotiques efficaces sont sur le marché. Un message que les autorités ont du mal à faire passer au public, alors que les principales chaînes de télévision ont reçu des enveloppes contaminées par le bacille du charbon. Le journaliste Tom Brokaw, de NBC, lui-même destinataire d'une enveloppe, est allé jusqu'à montrer en direct un tube de comprimés fabriqués par Bayer en déclarant "In Cipro, we trust" (En Cipro, nous croyons). Dans leur lettre hebdomadaire "Morbidity and Mortality" du 19-10-201, les CDC indiquent pour la première fois la prophylaxie en cas d'exposition au bacille du charbon, pour les antibiotiques ciprofloxacine et doxycycline, en précisant les dosages adaptés aux enfants. AFP : http://fr.news.yahoo.com/011018/1/24ixc.html
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Georges Chapouthier, directeur de recherche au CNRS, et Patrice Venault, maître de conférence à l'Université de Paris V, ont constaté qu'il existe un lien entre l'épilepsie et l'anxiété. L'épilepsie est un trouble chronique du fonctionnement cérébral, qui se caractérise par la répétition de crises aiguës, dont les symptômes peuvent entraîner une perte de connaissance ou des convulsions. Elle est liée au neurotransmetteur inhibiteur du cerveau, l'acide gamma-amino-butyrique (GABA), qui agit en bloquant la circulation des impulsions nerveuses, pour éviter que le cerveau ne s'emballe. Les crises d'épilepsie se produisent donc quand le GABA ne remplit pas correctement sa fonction. C'est pourquoi l'on utilise des molécules qui accroissent l'action du neurotransmetteur pour soigner l'épilepsie. L'anxiété est surtout caractérisée par un malaise psychique aigu, qui résulte de la sensation du sujet qu'il ne pourra pas maîtriser les événements à venir. Il présente des signes de tension musculaire et peut avoir les mains moites; il respire et digère mal, se sent faible et son coeur bat la chamade. Comme l'épilepsie, l'anxiété est dépendante du GABA. Les molécules, comme le bêta-CCM, qui inhibe l'action du GABA, entraîne donc un comportement anxieux quand elles sont administrées à moyennes doses et des convulsions épileptiques à plus fortes doses. Les scientifiques ont réalisé des expériences sur des souris, qu'ils ont classé en deux groupes suivant leur capacité de résistance à la bêta-CCM. Les dix premiers couples, résistants à la bêta-CCM, ne réagissait pas après l'injection de la molécule et les dix autres couples, plus sensibles à la bêta-CCM, présentaient des convulsions. En plusieurs générations, Georges Chapouthier et ses collègues ont obtenu des rongeurs très résistants à la bêta-CCM et d'autres particulièrement sensibles. Ils les ont soumis à différents tests pour mesurer leur degré d'anxiété. Les expériences ont donné des résultats inverses à ceux escomptés. C'est en effet le groupe de souris, résistantes à la bêta-CCM, qui s'est montré le plus anxieux, alors que le groupe, sensible à la molécule, l'était moins. Les chercheurs pensent que la catégorie de rongeurs résistants à la bêta-CCM est plus sensible aux effets anxiogènes spontanés. Cette étude révèle chez la souris un lien physiologique entre les mécanismes qui contrôlent l'épilepsie et l'anxiété. Les recherches se poursuivent pour trouver si cette relation existe chez l'homme. Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2522.asp
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A ce jour, il existe plus de mille souches répertoriées et chacune est aussi semblable - mais également aussi différente de l'autre - que deux voisins de palier", explique le Pr Thierry Debord, médecin-chef dans le service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé. L'analyse de l'ADN, le patrimoine génétique de la - ou des - souche(s) utilisée(s), est particulièrement importante pour les enquêteurs. L'ADN constitue en quelque sorte le relevé d'empreintes, la "signature" de la souche. A partir de cette carte d'identité, qu'ils vont confronter au recueil des souches connues, les experts de la police scientifique seront ainsi à même de dire s'ils sont face à un ennemi unique ou, au contraire, s'il existe des "copieurs" parmi les responsables de ces envois. Soit les biologistes mettent en évidence une souche "naturelle", c'est-à-dire récupérée artisanalement, sur un animal malade, dans son environnement ou dans un laboratoire vétérinaire. Soit au contraire, ils se trouvent confrontés à une souche artificiellement modifiée, purifiée, "militarisée", selon l'expression des experts, pour être plus "efficace" : plus pathogène, plus résistante aux antibiotiques. Il restera alors à trouver de quel laboratoire elle provient et comment elle en est sortie, frauduleusement ou très officiellement. Selon l'expert Olivier Lepick, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, de nombreux pays mènent - ou ont mené - des programmes de recherche sur les armes biologiques et bactériologiques et sont susceptibles de disposer de stocks. Il s'agit de la Russie, qui en 1979 a connu une fuite accidentelle de bacille qui a tué 68 personnes, mais aussi de l'Irak, l'Iran, la Corée du nord, la Syrie, la Libye, l'Inde, la Chine, Taïwan, Iraël, Cuba, la Bulgarie... Les analyses réalisées à partir de prélèvements sanguins sur les personnes susceptibles d'avoir été en contact avec le bacille du charbon visent aussi à traiter avant l'apparition des premiers signes cliniques. "Plus précoce est le traitement - à base d'antibiotiques - plus les probabilités de guérison sont fortes", rappelle le Dr Robert Sebbag, spécialiste des maladies infectieuses et responsable de la communication du laboratoire Aventis Pasteur. TF1 : http://www.tf1.fr/news/sciences/0,,829768,00.html
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Les Hospices civils de Lyon ont annoncé le 24 octobre le lancement d'un essai thérapeutique visant à réparer des lésions du genou en prélevant des cellules d'un cartilage abîmé pour les cultiver, une première en France, et les greffer à nouveau sur l'articulation. Le traitement s'adresse aux patients de moins de 50 ans qui souffrent des cartilages du genou, souvent suite à une activité physique trop intensive. Outre la douleur et la perte de mobilité, ces lésions génèrent des arthroses précoces qui ne peuvent être traitées que par des prothèses à la durée de vie limitée. La méthode de la greffe, mise au point en 1994 aux Etats-Unis, consiste à prélever un fragment de cartilage pour en extraire des cellules, les chondrocytes, qui sont ensuite placées pendant trois semaines dans un milieu spécifique propice à leur multiplication. Au cours d'une opération, un chirurgien recouvre ensuite la lésion du cartilage d'une membrane prélevée sur le tibia et injecte sous la membrane les cellules qui se remettent à fabriquer du cartilage. Pour réaliser ce type d'opération en France, il fallait envoyer les cellules à Boston, où se trouvait le seul laboratoire à même de les cultiver, avant de les rapatrier en France pour les greffer, un aller-retour qui coûtait 70.000 francs. «Aujourd'hui, nous avons une technicienne spécialement formée, et nous lançons cet essai thérapeutique pour évaluer le coût du traitement, qui devrait s'établir entre 10.000 et 20.000 francs», a expliqué à l'AFP le docteur Muriel Piperno, responsable du projet. Une première patiente a été opérée en septembre et le traitement d'autres patients est actuellement en cours. Au total, l'essai devra concerner 20 patients. Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/Index.html
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Une étude conduite par des chercheurs du Sticht Center on Aging à l'université de Wake Forest (EU) montre que l'exercice physique régulier constitue un excellent moyen de prévenir l'invalidité des personnes âgées souffrant d'arthrose et de prolonger leur autonomie. De nombreuses études ont déjà montré les bienfaits de l'exercice physique sur les capacités physiques et physiologiques des individus mais aucune étude n'avait, selon les auteurs, encore clairement démontré que l'exercice pouvait sinon empêcher sinon tout du moins reculer l'invalidité physique totale. Brenda Penninx et ses collaborateurs ont enrôlé dans leur étude 250 participants âgés de 60 ans et plus, atteints de gonarthrose et ne souffrant d'aucune incapacité physique au début de l'étude. Les participants ont suivi pendant 18 mois soit un programme d'exercice physique en aérobie (marche) soit un programme physique en anaérobie (musculation) ou alors ils n'ont pas fait d'exercice. Les résultats ont montré que les cas cumulés d'invalidité physique dans les gestes quotidiens (difficultés à se lever, à manger, à s'habiller ou à faire sa toilette) étaient moins nombreux chez ceux qui avaient fait de l'exercice (37,1 %) que chez ceux n'ayant pratiqué aucun exercice (52,5 %). Les taux relatif de risques d'invalidité ont été de 0,6 et 0,53 pour ceux ayant fait des exercices de résistance ou des exercices en aérobie respectivement. Les plus bas risques d'apparition d'une invalidité ont été associés à ceux qui se soumettaient aux exercices avec le plus de facilité. En conclusion, les auteurs disent que l'exercice physique, aérobie ou anaérobie, réduit les risques de survenue d'invalidité physique chez les personnes âgées souffrant d'arthrose du genou. « Il y a une urgence à développer des programmes pour prolonger l'autonomie des personnes âgées et notre étude suggère que l'exercice physique constitue une stratégie efficace dans ce sens », a conclu le docteur Penninx. Caducée : http://www.caducee.net/breves/Default.asp
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Un mélange huileux ressemblant à de la sauce vinaigrette et pouvant faire exploser les bactéries de la maladie du charbon anthrax pour les Anglo-Saxons] ; un détecteur de toxines constitué d'une lamelle de cerveau de rat vivant placée sur une puce électronique ; un médicament qui détruirait toutes les bactéries et un autre qui stimulerait le système immunitaire d'une personne pour la rendre capable de résister à n'importe quel agent pathogène... Toutes ces idées, certaines tout près d'aboutir, d'autres à plus longue échéance, sont à l'étude dans ce qui pourrait devenir la toute dernière bataille médicale de notre pays : la guerre contre le bioterrorisme. “Comment faire face aux menaces connues comme celle de la fièvre charbonneuse, mais également celles auxquelles on n'a pas pensé ?”, se demande le Dr Stephen S. Morse, directeur du Center for Public Health Preparedness [Centre préventif de santé publique] de l'université Columbia. Avant même le 11 septembre, des dizaines de laboratoires de biotechnologies, privés ou universitaires, travaillaient sur des projets financés par le Pentagone ou d'autres agences gouvernementales afin de développer de nouvelles stratégies de défense biologique. Aujourd'hui, certains des chercheurs disent avoir été incités à mettre les bouchées doubles et à se montrer plus discrets quant à la nature de leurs travaux. La nouvelle bataille sera livrée avec les outils de la biotechnologie, du génome et de l'immunologie. Les génomes de microbes peuvent maintenant être séquencés en quelques semaines, ce qui ouvre de nouvelles perspectives. Début octobre, un groupe de chercheurs de la Harvard Medical School a déclaré avoir trouvé une souche de souris résistante à la fièvre charbonneuse, et un autre groupe dit avoir conçu une molécule protégeant les rats contre des doses habituellement mortelles de toxines du bacille du charbon. Entre autres projets insolites, celui de l'université du Montana, consistant à faire respirer des substances chimiques ou biologiques à des abeilles. Le Dr Michel Baudry, professeur de biologie à l'université de Californie du Sud, s'efforce de mettre au point un capteur en plaçant une lamelle de cerveau de rat sur une puce électronique, puis en analysant la réaction des tissus du cerveau exposés à une substance nocive. C'est l'équivalent, version high-tech, du canari dans la mine de charbon. Le ministère de l'Energie travaille également à des capteurs d'agents chimiques et biologiques susceptibles de contrôler la qualité de l'air dans les lieux publics. L'un des grands défis consiste à éviter les fausses alarmes, qui provoquent des évacuations inutiles, du dérangement et même la panique. Un capteur toujours à l'affût des agents biologiques présents dans l'air effectue environ cent millions de mesures par an. Mais détecter une toxine ou un agent infectieux n'est que la première étape. Il faut aussi trouver le moyen de déterminer s'il y a contamination et, le cas échéant, identifier l'agent pathogène - et le faire vite. Etant donné qu'un grand nombre de bactéries provoquent des symptômes comparables à ceux de la grippe, il est difficile de savoir s'il y a réellement eu une attaque. En outre, dans certains cas, lorsque les symptômes apparaissent, l'infection s'est déjà répandue et les personnes contaminées ne peuvent plus être sauvées. Cepheid, un laboratoire de biotechnologies situé à Sunnyvale, en Californie, ambitionne de fournir à l'armée des prototypes d'un dispositif capable de faire l'analyse génétique d'un agent pathogène en trente minutes, ce qui, à l'heure actuelle, prend plusieurs heures, voire plusieurs jours. Mais certains microbes ne vont pas directement dans le sang ou dans d'autres fluides corporels, dont il est facile de prélever un échantillon. “Une fois dans l'organisme, les bactéries doivent se multiplier un certain nombre de fois avant que nous soyons en mesure de les détecter”, explique le Dr C. Richard Lyons, professeur de médecine à l'université du Nouveau-Mexique, à Albuquerque. “Et, à ce stade, il est parfois trop tard.” D'après lui, il serait plus rapide d'analyser la réaction de la personne contaminée à un agent pathogène que d'essayer d'isoler l'agent en question. En effet, il suffit de quelques minutes pour mesurer la quantité de diverses protéines dans le sang. Or cette quantité varie selon les types d'agents pathogènes. Le Dr David A. Relman, professeur de médecine à Stanford, espère parvenir à identifier quels gènes des cellules humaines sont stimulés ou inhibés à la suite de l'exposition à différents agents. “Nous savons que les modèles d'expression des gènes changent très vite en cas d'infection”, dit-il. D'autres projets visent à prévenir les infections ou à les traiter lorsqu'elles se manifestent. Le Dr James R. Baker, de l'université du Michigan, a mis au point ce que son équipe et lui appellent pour plaisanter une vinaigrette capable de tuer de nombreux types de microbes, dont les résistantes spores de bacille du charbon. Cette concoction désinfectante constituée de gouttelettes microscopiques d'huile de soja en suspension dans l'eau est suffisamment inoffensive pour pouvoir être appliquée sur la peau ou sur du matériel, pulvérisée dans le nez pour prévenir une infection et même bue en petites quantités. Lorsqu'on secoue un bocal de vinaigrette, explique le Dr Baker, les bulles d'huile se dispersent dans la solution aqueuse. Ces bulles se chargent de l'énergie du mouvement, qu'elles stockent sous forme de tension de surface. Puis cette énergie est restituée lorsque les gouttelettes se fondent de nouveau. Les bulles du désinfectant du Dr Baker sont microscopiques : environ 200 nanomètres [milliardièmes de mètre]. Elles sont bourrées d'énergie, mais un détergent les empêche de se fondre. “Une bactérie est comparable à une grosse goutte huileuse : les bulles s'y agglutinent et la font exploser”, explique-t-il. D'après Ted Annis, cadre supérieur chez NanoBio, société chargée de la commercialisation du produit, ce dernier pourrait être prêt à l'emploi d'ici six mois, si l'entreprise obtient 5 millions de dollars pour finir de le tester. Isis Pharmaceutical, à Carlsbad, en Californie, s'efforce de mettre au point des drogues capables de détruire pratiquement toutes les bactéries. “Toutes les formes de vie comportent des molécules communes. Si nous trouvons ces molécules et que nous fabriquons des drogues qui se lient à elles, alors peu importe quel microbe on utilise et comment on l'a modifié”, commente le Dr David J. Ecker, l'un des vice-présidents chargés du projet. Son laboratoire a découvert des séquences d'ARN - acide ribonucléique, une molécule de base de la vie - communes à toutes les bactéries ainsi qu'à une grande variété de virus. Mais, dit-il, le ministère de la Défense ne veut pas qu'il dévoile si son entreprise est près ou non de trouver des substances chimiques susceptibles d'inhiber cet ARN. Une autre stratégie consiste à améliorer le système immunitaire humain afin d'aider les personnes à prévenir l'action de tous les agents pathogènes. Il se peut que des terroristes se tournent vers le génie génétique pour rendre les agents pathogènes résistants aux antibiotiques ou aux vaccins courants, ou même pour créer des agents pathogènes d'un type entièrement nouveau. C'est pourquoi il sera sans doute nécessaire d'élaborer sans cesse de nouvelles défenses. “C'est comme la bombe atomique : on se demandait qui allait la mettre au point en premier, de l'Allemagne ou des Etats-Unis”, dit le Dr Andrea Branch, professeur associé à l'école de médecine de l'hôpital Mount Sinai. “A présent, c'est un autre genre de compétition.” courrier International : [http://212.121.182.49/mag/INTsciences.htm
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Des chercheurs américains, à l'heure où certains scientifiques pensent que l'ESB se transmet à l'homme via les chats en Grande Bretagne, ont cherché à comprendre comment une maladie à prion pourrait se propager à d'autres espèces. Ils ont examiné les processus par lesquels la maladie dite de la 'scrapie' se transmet du hamster à la souris et constaté une capacité du prion à s'adapter à son nouvel environnement. Bruce Chesebro et ses collègues du National Institute of Allergy and Infectious Diseases dans le Montana (EU) ont développé un modèle adaptatif d'un agent du prion (scrapie strain 263K) sur le hamster et observé sa transmission à la souris pendant plusieurs années. Les premières souris inoculées par la souche du prion 263K ne sont pas devenues malades mais le prion a persisté dans leur cerveau un an après, à bas bruit, c'est à dire sans réplication apparente de la forme infectieuse du prion. Le prion extrait de leur cerveau était toujours capable d'infecter les hamsters. Par la suite, lorsque les chercheurs ont transféré le prion des premières souris infectées à d'autres souris, celles-ci ont développé la maladie, comme si « le prion semblait avoir appris comment s'adapter à des nouvelles espèces afin de mieux se répliquer », a commenté Chesebro. De plus, les chercheurs ont constaté des variations individuelles dans les temps d'incubation et dans les zones cérébrales infectées par le prion. « Comme la maladie progresse, les possibilités de stratégie du prion augmentent », a conclu le chercheur. « Ces résultats suggèrent que les transmissions des encéphalopathies spongiformes à prion sont probablement plus fréquentes qu'on ne le pense », a déclaré Chesebro, « aussi nous devons être vigilants dans la prévention et la détection de ces maladies, et en particulier faire des efforts dans l'amélioration de la sensibilité des tests de diagnostic ». Les auteurs mettent en garde les pouvoirs publics sur l'utilisation des farines animales données entre espèces car « nous avons la confirmation que le prion s'adapte aux nouvelles espèces et que ce processus est difficile à mettre en évidence », a conclut Richard Race, co-auteur de l'étude. Caducée : http://fr.news.yahoo.com/011018/54/24irx.html
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Homme |
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Anthropologie et Sciences de l'Homme
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Salvino A. Salvaggio, docteur en sciences sociales, consultant in McKinsey et spécialiste des nouvelles technologies, vient d'écrire une remarquable étude consacrée aux multiples bouleversements sociaux résultant de la diffusion accélérée des nouvelles technologies. dans son étude, Salvino A. Salvaggio souligne à quel point les réseaux changent notre relation au temps et à l'espace. Il montre que les effets des réseaux sur les domaines social, économique et politique seront fondamentaux. En libérant notre vie quotidienne des contraintes de l'espace, nous allons bien évidemment transformer par exemple la politique, puisque celle-ci a toujours été basée sur la notion de territorialité. Et bien entendu, cela provoquera des changements profonds au niveau des implantations humaines qui étaient elles aussi basées sur la nécessité de la proximité des flux des produits matériels et des structures centralisées de puissance. C'est pour cela que nous assistons actuellement au développement des toutes sortes de "télé"-activités : télé-éducation, télé-achats, télé-travail,etc. La manière dont ces pratiques nouvelles vont se structurer ressort encore du niveau conjectural, mais il apparaît d'ores et déjà évident qu'elles vont modifier profondément nos manières classiques d'agir. Salvino A. Salvaggio met également l'accent sur les conséquences du développement du télétravail. Il; rappelle qu' aux Etats-Unis plus de la moitié des nouveaux postes de travail créés dans le courant des cinq dernières années sont des télé-professions, et le nombre d'étudiants à domicile connaît une croissance spectaculaire (environ un million). Notre niveau technologique actuel nous permet de produire toujours plus de produits, avec de moins en moins de main-d'oeuvre. Finalement, seule une petite frange de la population active sera employée pour la production de biens matériels. De nouveau, il s'agit là d'une transformation de la civilisation. Durant les années trente, sous l'influence de théories de l'organisation telles que le Taylorisme, le travail manuel s'est trouvé largement automatisé et progressivement exclu de la production industrielle. Depuis les années quatre-vingt, un processus similaire est en cours au niveau du travail intellectuel de routine. De nombreuses entreprises ont réorganisé totalement leurs processus de travail sur la base des avantages technologiques en éliminant les procédures routinières. Cette étude montre à quel point la révolution digitale transforme la hiérarchie des besoins et entraîne la naissance de nouveaux besoins symboliques et même spirituels, créant de nouvelles couches économiques pour satisfaire ce type de besoin. L'un des aspects de la révolution digitale le plus visible et discuté est probablement le processus de virtualisation. Pour comprendre la nature de ce processus, nous devons comprendre comment les humains transforment l'univers pour répondre à leurs propres besoins. Dans les civilisations agricoles et pendant les périodes précédentes, la Nature (matière) était transformée par le travail physique et les moyens mécaniques (c'est-à-dire la matière). Ainsi, la matière était transformée par la matière. Durant la Révolution Industrielle, l'énergie intervient comme nouvel agent de production (sous la forme de carburants). Ainsi, la matière était transformée par la matière et par l'énergie, ce qui a provoqué un saut dans la productivité. Nous en sommes actuellement à ajouter un autre facteur à cette équation : l'information. Aujourd'hui, le monde naturel n'est plus transformé seulement par la matière et l'énergie, mais aussi par l'information ce qui conduit à une nouvelle explosion de la productivité. Nous pouvons affirmer que la virtualisation est le processus qui tend à remplacer la matière par l'information. Ce processus n'est pas sans conséquences sur la manière dont nous percevons le monde. Entre l'humanité et la nature, entre les humains et les autres humains, entre les humains et les machines, il existe maintenant une couche d'information. Et cette couche d'information gonfle à mesure que le processus de virtualisation s'amplifie. Par le passé, nous pouvions dire "si je ne peux le toucher, cela n'est pas réel". Ceci a constitué le credo de la science, du monde industriel, du matérialisme. Actuellement, cette situation s'inverse au point que l'on peut dire, en accord avec Tom Peters : "si vous pouvez le toucher, ce n'est pas réel". En d'autres termes, l'informationnel, le non-matériel, est devenu plus important, en termes de politique, de social et de philosophique, que le matériel. Anthropologie de la société digitale : http://www.salvaggio.net/ExhList.html (à télécharger sur le site de Salvino A. Salvaggio)
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Le prototype australien d'avion hypersonique doit effectuer son premier vol d'essai cette semaine, jeudi 25 octobre, si les conditions météorologiques sont bonnes. Le baptême de l'air du « Hyshot », initialement prévu au mois d'août, a déjà été repoussé car le lanceur n'était pas au point. Hyshot doit être lancé par une fusée à une altitude de 314 kilomètres. Au cours de sa descente, vers 37 km, ses moteurs doivent s'allumer et lui permettre d'atteindre la vitesse de Mach 7,6 avant de s'écraser au sol. Ce prototype utilise la technologie « scramjet », pour « supersonic combustible ramjet ». Au lieu de transporter ses réserves d'oxygène, l'avion puise directement l'oxygène dans l'air afin de le mélanger à l'hydrogène pour se propulser. L'objectif des concepteurs d'avions hypersoniques est d'aller jusqu'à Mach 10, soit dix fois la vitesse du son, qui est de 1.224 km/s ai niveau de la mer. Jusqu'à présent, le record de vitesse est détenu par le SR-71 "Blackbird", avec Mach 3,2 (3.500 km/h). Après l'échec du prototype de la NASA début juillet, cette tentative serait une véritable première si elle réussit. Le X-43A américain a fini en fumée au-dessus du désert du Mojave, aux Etats-Unis. La fusée d'appoint de l'avion sans pilote a quitté sa trajectoire après 20 secondes de montée, contraignant les responsables à détruire la fusée et le prototype. Les premiers débouchés commerciaux de ces avions hypersoniques seraient le lancement de satellites. A plus long terme, ils pourraient révolutionner le transport aérien en mettant Londres à deux heures de Sydney. Sciences&Avenir : http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20011022.OBS9725.html
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