RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 740
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 28 Février 2014
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Un robot multicoptère autonome
Reconstruire les os lésés grâce à un -stylo- régénérateur
Matière
Le borophène va-t-il révolutionner l'électronique ?
Vers des batteries surpuissantes au graphène
Vivant
On sent aussi avec les yeux...
Un stéthoscope connecté pour mieux détecter les maladies cardiaques
La consommation excessive de sucres raffinés augmente le risque cardio-vasculaire
Sclérose en plaques : une nouvelle voie thérapeutique prometteuse
Consommer des probiotiques pourrait limiter le surpoids chez les femmes
Un cocktail d'antioxydants pour doper le cerveau des seniors…
Un mécanisme biologique commun à la croissance animale et végétale !
Connaître l'âge de ses artères pour mener une vie plus saine…
Des chercheurs français élucident le mécanisme de blocage des ovocytes
Des greffons vascularisés pour améliorer les greffes de peau
L'insuffisance cardiaque augmenterait le risque global de cancer
Edito
Réacteur à sels fondus : le pari français pour le nucléaire du futur



Depuis 1998, année de création de RT Flash, c’est la première fois que je traite du même sujet dans deux éditos successifs.

Mais le sujet est d’importance et alors que devrait s’ouvrir, prochainement, en France, un large débat sur la transition énergétique, il est nécessaire que j’ajoute quelques phrases à mon dernier éditorial intitulé « Energie nucléaire : quelle est sa place dans le futur paysage énergétique mondial ? »

Aussi, en complément à mon texte sur la place de l'énergie nucléaire dans le futur paysage énergétique mondial, il me semble important de préciser que depuis 15 ans des chercheurs français du CNRS travaillent également sur la conception d'un réacteur à sels fondus baptisé MSFR (Molten Salt Fast Reactor) et ont acquis une expertise reconnue au niveau mondial dans ce domaine scientifique, technologique et industriel stratégique (Voir CNRS et CNRS).

Le MSFR est depuis 2008 le réacteur à sels fondus de référence pour le forum international génération IV et ces scientifiques français du CNRS préparent actuellement une proposition de projet pour l'Europe qui a pour but d'étudier de manière approfondie les différents avantages du MSFR en matière de sureté.

Le scénario imaginé par les chercheurs français part d'un constat simple : compte tenu de l'explosion de la demande énergétique mondiale et de la forte augmentation prévisible de la part du nucléaire dans le paysage énergétique mondial à l'horizon 2050, il n'est pas possible d'imaginer un développement du nucléaire uniquement basé sur les réacteurs à eau pressurisée (REP) actuels qui fonctionnent avec l'uranium enrichi comme combustible.

En effet, comme le souligne à juste titre Daniel Heuer, l'un des chercheurs qui travaille sur ce dossier, un tel choix aboutirait à épuiser l'ensemble des réserves mondiales d'uranium en moins de 70 ans. Autre inconvénient majeur : cette option REP génère des quantités très importantes de plutonium et de déchets hautement radioactifs pendant de très longues périodes.

Il existe bien un second scénario qui repose sur le développement de réacteurs à neutrons rapides (RNR) régénérateurs ou surgénérateurs utilisant comme combustible le plutonium produit par les réacteurs à eau pressurisée. Mais ce type de réacteur ne permettrait pas de répondre à toute la demande d'énergie prévue pour 2050. En outre, il nécessite l'utilisation et la circulation d'une grande quantité de plutonium, ce qui pose d'importants problèmes de sécurité et d'acceptabilité sociale.

Fort de ce constat, la recherche française travaille depuis de nombreuses années sur une troisième voie très prometteuse : les réacteurs à sels fondus (RSF) régénérateurs associés au cycle du thorium (Voir LPSC).

Cette filière « réacteurs à sels fondus-thorium » présente trois avantages majeurs : en premier lieu, les RSF nécessitent dix fois moins de matière fissile pour démarrer que les RNR. Ensuite, les déchets très radioactifs sont réduits de manière considérable. Enfin, les produits de fission et les déchets ultimes peuvent être retraités en continu.

Un seul REP au thorium pourrait fournir pendant sa durée de vie (40 ans) de quoi démarrer quatre réacteurs à sels fondus. La solution très intéressante proposée par ces chercheurs français consiste donc à imaginer un parc hétérogène de réacteurs nucléaires complémentaires. Ainsi, on pourrait faire d'une pierre deux coups : préserver les réserves naturelles d'uranium et recycler les déchets les plus dangereux en les incinérant, au fur et à mesure de leur production, dans des réacteurs appropriés.

Si cette troisième voie est retenue et mise en œuvre par notre Pays, le problème des ressources en combustible fissile ne devrait plus se poser. En effet, alors qu'une centrale actuelle consomme environ 200 tonnes de combustible par an pour une puissance de 1 GWe, les centrales régénératrices thorium/uranium n'en consommeront qu'une seule. En outre, cette filière sels fondus-thorium permettrait de diviser par 1 000 la quantité de déchets hautement radioactifs à très longue vie, ce qui changerait évidemment la donne en matière de sécurité et de stockage de ces déchets et d'acceptabilité sociale de l'énergie nucléaire.

Il faut donc souhaiter qu'à l'occasion du prochain débat national sur la transition énergétique, notre Pays passe à la vitesse supérieure dans ce domaine stratégique concernant l'énergie nucléaire du futur et se décide à mettre en œuvre un programme ambitieux sur le long terme, destiné à valider par un prototype industriel, le développement de cette nouvelle filière sels fondu-thorium à l'horizon 2040.

Un tel programme pourrait à terme conforter l'excellence scientifique et industrielle de notre Pays dans le domaine de l'énergie nucléaire tout en permettant à cette forme d'énergie de franchir un véritable saut en termes de sécurité, de durabilité et d'efficacité.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un robot multicoptère autonome
Jeudi, 27/02/2014 - 08:00

Des chercheurs du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) ont récemment testé un prototype de quadrirotor capable de trouver son chemin de manière autonome pour atteindre un objectif donné. Le système est doté d'une caméra stéréoscopique embarquée et de capteurs lui permettant de construire une carte de son environnement, ainsi que de déterminer une trajectoire à suivre.

Ce prototype a passé avec succès une série de tests en évoluant à l'intérieur d'une galerie de mine, sur un parcours semé d'obstacles, avec des turbulences dans l'air et des passages poussiéreux. Fait remarquable, cet engin n'a pas eu recours à un système connecté de navigation mais a utilisé uniquement son ordinateur de bord qui combine les mesures de vitesse angulaire, de position et d'orientation relative provenant de ses capteurs et caméras embarquées.

Grâce à ce système, on connaît en permanence l’orientation et la vitesse de l’appareil. Dans le test réalisé, l'objectif à atteindre était communiqué par un opérateur via un réseau sans fil. Mais en cas de coupure de connexion, ce quadrirotor peut quand même atteindre de façon autonome l'objectif ou revenir vers un point antérieur prédéfini. Cette performance a valu aux chercheurs allemands le prix du meilleur produit présenté à l'occasion de la dernière conférence internationale sur l'intelligence robotique qui a eu lieu en 2013 au Japon.

Ce nouveau type de robot pourrait s'avérer très utile en cas de catastrophe sismique, minière ou en cas d'attentat pour rechercher des survivants dans des zones difficiles d'accès.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nordic Market

Reconstruire les os lésés grâce à un -stylo- régénérateur
Lundi, 24/02/2014 - 19:13

Des chercheurs australiens de l'Université de Wollongong ont présenté, en décembre dernier, un outil révolutionnaire qui combine la technologie de l’impression 3D aux dernières recherches menées dans le domaine des cellules souches. Baptisé "Biopen", cet étonnant "stylo" permet de déposer directement sur les fractures concernées une substance réparatrice constituée de cellules souches et d’un gel biopolymère extrait d’algues.

Concrètement, le chirurgien qui souhaite utiliser cet outil dispose des couches successives de cette substance sur la surface de l’os ou du cartilage manquant jusqu’à ce que la région lésée soit totalement comblée. Cette matière peut ensuite rapidement se solidifier sous l'effet d'une lumière ultra-violette. Enfin, au bout de quelques mois, le gel protecteur va se dégrader et les cellules vivantes pourront alors se multiplier jusqu’à régénérer complètement la région abîmée.

Comme le souligne le professeur Peter Choong, co-inventeur du  BioPen, "nous sommes parvenus, avec le professeur Wallace, à combiner les potentialités des cellules souches et de la chimie des polymères pour mettre au point cette solution très innovante de régénération et de reconstruction des os et des articulations".

Ce nouvel outil devrait permettre de réaliser des interventions d'une précision plus grande mais il devrait surtout réduire considérablement la lourdeur des gestes chirurgicaux à accomplir et les risques qui en découlent.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACES

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Matière
Matière et Energie
Le borophène va-t-il révolutionner l'électronique ?
Jeudi, 27/02/2014 - 08:10

Souvent considéré comme le successeur du silicium pour l'électronique de demain, le graphène risque d'avoir un sérieux concurrent : le borophène. Ce matériau est constitué d'une feuille d’atomes de bore dont la structure de base vient d’être identifiée par des chercheurs américains de l'Université Brow, à Providence. Elle résulte d'un agencement de 36 atomes de bore suivant une configuration très spécifique.

Pour réussir à identifier précisément cette nouvelle structure atomique, des scientifiques ont eu recours à un superordinateur qui a analysé 3 000 structures possibles. Ce travail leur a permis de découvrir que la bonne structure est constituée par un agencement symétrique de 36 atomes de bore, formant une feuille d'un atome d'épaisseur comportant en son centre un trou en forme d’hexagone.

Autre découverte majeure : ce nouveau matériau à des propriétés physiques et électriques qui pourraient être encore plus intéressantes que celle du graphène. En effet, le borophène est considéré comme un métal alors que le graphène est classé comme semi-métal, c'est-à-dire un matériau intermédiaire entre métal et semi-conducteur. Le  borophène devrait donc être encore meilleur conducteur que le graphène mais il reste à présent à le produire à un stade industriel, ce qui est une autre histoire…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Vers des batteries surpuissantes au graphène
Vendredi, 21/02/2014 - 14:56

Deux chercheurs de l'Université de Californie Los Angeles (UCLA), Richard Kaner et Maher El- Kady, ont mis au point, par hasard, un nouveau type de batterie au graphène capable de se recharger très rapidement.

Initialement, ces chercheurs travaillaient sur la mise au point de nouveaux modes de production du graphène et ils ont obtenu par hasard du graphène pur en solidifiant de l'oxyde de graphie liquide à l'aide d'un simple laser de graveur d'ordinateur.

Les scientifiques se sont ensuite aperçus que ce graphène, chargé seulement pendant quelques secondes, pourrait alimenter une ampoule électrique pendant plusieurs minutes. "Notre découverte pourrait avoir de nombreuses applications dans de multiples domaines et pourrait notamment permettre de disposer d'une source d'énergie puissante, flexible et immédiatement disponible pour tous les appareils électroniques numériques portables. Notre procédé pourrait également être couplé à des cellules solaires flexibles ou à des systèmes qui stockent l'énergie produite par la chaleur ou les mouvements du corps", précise Maher El-Kady.

"La véritable rupture technologique que représente cette batterie est sa vitesse de chargement et de déchargement qui est de 100 à 1000 fois plus rapide que celle des batteries actuelles", souligne Kaner. Selon lui, ce type de batterie pourrait permettre de recharger un smartphone en moins d'une minute et une voiture électrique en quelques minutes seulement.

Selon ses inventeurs, cette nouvelle batterie aurait également une grande longévité et conserverait 97 % de ses performances après 10 000 cycles de fonctionnement alors que les batteries actuelles commencent à perdre leur capacité après seulement 1 000 cycles de fonctionnement.

Enfin, dernier point très important, cette batterie au graphène est particulièrement écologique : elle ne contient que du carbone et n'intègre aucuns métaux ou éléments toxiques pour l'environnement. Elle est donc entièrement recyclable.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Fast Company

Photonics

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
On sent aussi avec les yeux...
Jeudi, 27/02/2014 - 08:05

Une équipe de recherche québécoise dirigée par Simona Manescu et Johannes Frasnelli (Université de Montréal) a montré pour la première fois que notre cerveau ne perçoit pas de la même façon une odeur selon que celle-ci est associée à une description positive ou négative au moment de sa perception…

Dans ces recherches, 50 participants ont été exposés à quatre arômes composés à partir d'huiles essentielles (pin, géraniol, cumin et fromage parmesan). Chaque odeur était associée de manière aléatoire à des mots positifs ou négatifs qu'ils devaient regarder sur un écran d'ordinateur. Les scientifiques ont ainsi pu constater que tous les participants avaient évalué positivement les quatre arômes lorsqu'ils étaient présentés avec leur étiquette positive et vice versa.

Ces expériences montrent également que tous les participants qualifiaient les odeurs de plaisantes et de comestibles - même celles qui n'étaient pas associées à des aliments consommables - lorsqu'elles venaient avec des étiquettes positives. À l'inverse, les mêmes odeurs étaient jugées déplaisantes et non comestibles lorsqu'elles étaient associées aux étiquettes négatives.

Comme le souligne Simona Manescu, "Nos travaux montrent clairement que la perception des odeurs est loin d'être objective et est fortement influencée par les informations visuelles que notre cerveau va découvrir et interpréter au moment de la perception olfactive. Il est donc possible de modifier la perception de la comestibilité d'une odeur, même si les étiquettes positives et négatives qui accompagnent les odeurs affichent des mots sans rapport avec l'alimentation".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Chemical Senses

Science Daily

Un stéthoscope connecté pour mieux détecter les maladies cardiaques
Mercredi, 26/02/2014 - 15:31

Inventé en 1816 par René-Théophile-Hyacinthe Laennec, qui exerçait alors à l'hôpital Necker de Paris, le stéthoscope pourrait bien disparaître avant son 200ème anniversaire, si l'on en croit une étude publiée par des chercheurs de la célèbre École de Médecine du Mont Sinaï de New York qui prévoit le prochain remplacement du stéthoscope par de nouveaux outils technologiques combinant électronique, informatique et ultrasons.

Il est vrai que la startup californienne Eko prépare pour la fin de l'année un stéthoscope connecté qui pourra enregistrer et amplifier les battements cardiaques du patient afin de pouvoir en comparer les caractéristiques aux bases de données médicales.

Ces nouveaux outils médicaux devraient permettre d'améliorer sensiblement le niveau de détection des maladies cardiovasculaires, y compris par des médecins généralistes qui n'ont pas l'expertise du cardiologue. Ce futur stéthoscope comportera d'une part un système d'amplification pour permettre une meilleure détection des différents murmures cardiaques durant l'examen et, d'autre part, une capacité d'enregistrement des examens.

Directement connecté au smartphone du médecin, cet appareil permettra en outre de partager les enregistrements avec une base de données médicale. Les médecins pourront alors comparer l'enregistrement du patient avec d'autres enregistrements diagnostiqués et pourront également transmettre, le cas échéant, l'enregistrement à un spécialiste pour affiner leur diagnostic.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Global Heart

La consommation excessive de sucres raffinés augmente le risque cardio-vasculaire
Mercredi, 26/02/2014 - 15:24

Selon une étude américaine réalisée par des chercheurs du Centre d'Atlanta pour la prévention et le contrôle des maladies, consommer trop de boissons sucrées et manger trop de préparations sucrées n'augmente pas seulement le risque de surpoids mais peut avoir des conséquences néfastes pour le cœur et les artères.

Dans ce travail, les chercheurs, dirigés par Michel Kremp, ont analysé la corrélation entre consommation de sucre et mortalité par maladie cardio-vasculaire chez 11 000 adultes pendant quinze ans. Ils ont ainsi constaté que chez sept adultes sur dix, plus de 10 % de l'apport énergétique provient du sucre ajouté et que pour un adulte sur dix, ce taux atteint même 25 %.

Ces recherches montrent que plus la consommation de sucre augmente, plus le risque pour le cœur et les vaisseaux est élevé. C'est ainsi que pour les personnes pour lesquelles le sucre représente plus du quart de l'apport énergétique quotidien, le risque cardio-vasculaire est multiplié par trois.

En outre, ces travaux montrent que le sucre constitue un facteur de risque intrinsèque et indépendant des maladies chroniques. Or une seule unité de 25 cl de soda représente l'équivalent de 7 sucres. L'étude précise que consommer ne serait-ce qu’une seule canette de soda par jour suffit pour augmenter de 29 % le risque de décès cardio-vasculaire, indépendamment des autres facteurs de risque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

Sclérose en plaques : une nouvelle voie thérapeutique prometteuse
Mercredi, 26/02/2014 - 15:19

La sclérose en plaques se caractérise par une destruction progressive des gaines de myéline qui protègent les neurones et favorisent la propagation des informations nerveuses. Chez les malades, les signaux nerveux se trouvent donc altérés, ce qui se traduit par l'apparition de différents symptômes, comme des troubles de l’équilibre, des pertes de mémoire ou des faiblesses musculaires.

Selon l’Inserm, la sclérose en plaques toucherait plus de deux millions de personnes dans le monde, dont 80 000 en France. Malheureusement, aucun traitement ne permet pour le moment de guérir complètement cette pathologie invalidante et progressive. L'ensemble des médicaments disponibles aujourd'hui permet cependant, pour certains malades, de réduire la durée et l’intensité de leurs troubles.

En travaillant sur les astrocytes, un type particulier de cellules gliales, des scientifiques américains de l'École de Médecine et de santé George Washington ont découvert une molécule clé impliquée dans le développement de la sclérose en plaques. Ces chercheurs ont analysé l’expression génétique des astrocytes, et en particulier de ceux localisés à proximité des zones exemptes de myéline. Ils ont alors observé une activation importante de l’expression du gène codant pour l’endothéline-1 (ET-1).

Ces scientifiques ont ensuite pu montrer chez la souris que cette protéine bloquait le processus de remyélinisation en empêchant les oligodendrocytes de réparer les gaines de myéline abîmées. Mais en bloquant l’action de l’ET-1, les chercheurs ont réussi à restaurer ce mécanisme de réparation de la myéline et à rétablir la transmission de l’influx nerveux.

Cette découverte fondamentale pourrait déboucher sur une nouvelle voie thérapeutique prometteuse chez l'homme, même si de nombreuses années de recherche seront encore nécessaires. Comme le souligne Vittorio Gallo, "Nous avons démontré que cette protéine diminuait considérablement le taux de remyélinisation et nous pensons que ET-1 pourrait devenir une cible thérapeutique très prometteuse contre la sclérose en plaques".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

News Medical

Consommer des probiotiques pourrait limiter le surpoids chez les femmes
Mardi, 25/02/2014 - 19:23

Des chercheurs de l’Université Laval, dirigés par le Professeur Angelo Tremblay, ont montré qu'une consommation régulière de probiotiques pouvait, en association avec un régime adapté, contribuer à réduire le surpoids chez les femmes. On sait à présent que la flore intestinale des personnes obèses est différente dans son équilibre de celle des personnes minces et que certains régimes alimentaires favorisent le développement de certaines bactéries qui limitent la prise de poids.

Ces travaux ont été menés sur 125 hommes et femmes présentant un surpoids. Ces participants ont tous suivi un régime amaigrissant de 3 mois puis une période de maintien de leur poids de même durée. Pendant ces 6 mois, les participants du groupe probiotiques ont reçu quotidiennement 2 comprimés d’un probiotique de la famille des Lactobacillus rhamnosus.

Après 3 mois de régime, les chercheurs ont constaté que les femmes du groupe probiotiques avait perdu en moyenne 4,4 kg, contre seulement 2,6 kg pour le groupe témoin. Toutefois, la prise de probiotiques n’a pas eu d’effet chez les hommes.

Au bout des six mois, la perte de poids moyenne chez les femmes du groupe probiotique s'est élevé à 5,2 kg alors que le poids des femmes du groupe-témoin est resté stable. les femmes du groupe probiotique présentent également une baisse du taux de leptine, « l’hormone de l’appétit ».

Selon cette étude, la consommation de probiotiques pourrait entraîner une modification de la perméabilité de la paroi intestinale et bloquer ainsi le passage dans le sang de molécules proinflammatoires, ce qui aurait notamment pour effet de prévenir le surpoids.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cambridge Journals

Un cocktail d'antioxydants pour doper le cerveau des seniors…
Mardi, 25/02/2014 - 09:08

Une équipe de chercheurs américains de l'Université de Floride du Sud (Tampa) a mis au point un nouveau comprimé riche en puissants antioxydants qui pourrait améliorer certaines fonctions cognitives chez les personnes de plus de 65 ans.

Ces recherches ont permis la mise au point d'un complément alimentaire qui associe des extraits de myrtilles, de thé vert, d'acides aminés et de vitamine D3. Des tests réalisés pendant deux mois, en double aveugle contre placebo, sur des adultes âgés de 65 à 85 ans ont ensuite montré que la consommation quotidienne de ce complément améliorait sensiblement  la mémoire et la concentration.

L'un des auteurs de cette étude, Brent Small, souligne «Les bonnes performances observées lors des tâches de traitement de l'information sous-tendant des résultats cognitifs plus complexes, comme la mémoire et les capacités verbales». Ce chercheur souligne également que ces comprimés, riches en polyphénols, ont été initialement conçus pour réduire l'inflammation liée à l'âge mais qu'ils pourraient également s'avérer efficaces pour retarder ou limiter le déclin cognitif des seniors.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Rejuvenation Research

Un mécanisme biologique commun à la croissance animale et végétale !
Mardi, 25/02/2014 - 09:02

Des chercheurs américains de l’Université du Wisconsin ont montré le rôle d’une hormone peptidique et d’un récepteur lié à une protéine kinase dans le mécanisme de croissance des plantes. Ils ont également établi que cette voie de signalisation est proche de celle des hormones de croissance chez les animaux.

Ces scientifiques ont découvert un peptide qu'ils ont baptisé RALF (rapid alkalinization factor) et qui est produit par les cellules d’Arabidopsis thaliana (Arabette des dames). Ils ont montré que RALF se lie à Feronia, un récepteur de type protéine kinase présent à la surface des cellules. Cette liaison fait partie d'une cascade de moléculaire qui produit finalement une forte augmentation du calcium dans le cytoplasme.

Ces résultats montrent le rôle-clé de RALF et de Feronia dans la croissance végétale et montrent également que le processus moléculaire à l'œuvre chez les plantes est proche de celui observé chez les animaux. Les applications de cette découverte pourraient être très nombreuses, notamment dans le domaine agronomique et alimentaire mais l'étude souligne qu'il existe encore 430 récepteurs de type protéine kinase dont le mécanisme de fonctionnement reste inconnu…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Connaître l'âge de ses artères pour mener une vie plus saine…
Lundi, 24/02/2014 - 19:20

Tous les cardiologues le savent : il est très difficile de convaincre les patients de la réalité de leur risque cardio-vasculaire. Présentés de manière statistique, ces risques apparaissent en effet bien souvent comme abstraits et lointains pour le patient.

Des chercheurs de l’Université des Baléares, dirigés par le professeur Pedro Tauler, ont montré à ce sujet que connaître l’âge réel de son cœur constituait une information bien plus efficace en matière de prévention. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont réparti 3 153 personnes en 3 groupes.

Le premier groupe bénéficiait simplement de conseils d'hygiène de vie pour équilibrer son alimentation et pratiquer une activité physique. Le second groupe bénéficiait, outre ces conseils, d'une évaluation personnelle du risque cardio-vasculaire sous la forme d'un pourcentage de probabilité de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral dans les dix ans à venir. Enfin, le dernier groupe bénéficiait des mêmes conseils mais d'une information permanente concernant l'âge réel de son cœur.

Résultats : au bout d’un an, le premier groupe n'avait pas changé son mode de vie et avait connu un vieillissement cardio-vasculaire légèrement supérieur au temps réellement écoulé. En revanche, le second groupe, celui informé de son risque cardiaque en pourcentage, avait un peu changé ses habitudes et avait gagné trois mois et demi de "jeunesse" cardio-vasculaire. Mais le troisième groupe, celui informé sur l'âge de son cœur, avait réussi à rajeunir en moyenne d’un an et demi.

Il semble donc, comme le souligne le professeur Tauler, qu'informer régulièrement les patients à risque de l'âge réel de leur cœur et de leurs artères constitue une méthode simple et efficace pour les inciter à modifier profondément leur mode de vie et à réduire leurs risques cardio-vasculaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EJPC

Age vasculaire

Des chercheurs français élucident le mécanisme de blocage des ovocytes
Lundi, 24/02/2014 - 19:08

Une équipe du CNRS, dirigée par Olivier Haccard, est parvenue à mettre à jour l'un des mécanismes fondamentaux qui gouvernent le blocage des ovocytes au cours de leur maturation, un processus qui joue un rôle-clé dans la reproduction animale et humaine.

Chez les animaux, le cycle des ovocytes, cellules reproductrices femelles, s'arrête pendant de longues périodes au sein des ovaires. Bien que cette interruption constitue un mécanisme clé de la reproduction, ces mécanismes moléculaires restaient mal connus.

Grâce à ces travaux, les chercheurs ont pu montrer chez l'animal le rôle-clé d'une protéine appelée ARPP19. Ils ont découvert que cette protéine possédait la capacité, en modifiant son état de phosphorylation, de bloquer ou au contraire de provoquer la division cellulaire.

L'arrêt du cycle cellulaire des ovocytes joue un rôle capital dans le bon déroulement de la fonction de reproduction. En effet, si cette interruption n'a pas lieu, la croissance de l'ovocyte n'a pas le temps de s'effectuer correctement, ce qui a notamment pour effet de produire des gamètes incapables de former un embryon. On savait déjà depuis une quarantaine d'années que la protéine kinase A (PKA) constituait l'un des éléments clés de la chaîne moléculaire conduisant à cette interruption du cycle de l'ovocyte. Mais jusqu'à présent, on ignorait encore l'étape suivante de cette cascade moléculaire complexe, c'est-à-dire l'identité de la protéine sur laquelle agit cette protéine kinase A.

En travaillant sur un modèle batracien, les chercheurs ont pu établir que la protéine-cible de la  PKA est une protéine appelée ARPP19.

Ces scientifiques ont ensuite pu montrer que cette protéine ARPP19 joue bien un rôle déterminant dans le cycle de différenciation des ovocytes puisqu'elle peut, soit interrompre le cycle des ovocytes sous l'action de la protéine PKA, soit au contraire activer ce cycle sous l'action d'une autre protéine kinase baptisé Greatwall.

Ces travaux fondamentaux ont donc pu expliquer pour la première fois l'organisation de toute la chaîne moléculaire qui contrôle le cycle de production des ovocytes et la reproduction sexuée.

La découverte et la compréhension de ce mécanisme complexe constituent une avancée majeure en biologie et devraient avoir à terme de grandes retombées thérapeutiques, non seulement dans la lutte contre certaines formes d'infertilités féminines mais également dans d'autres domaines où les mécanismes de division cellulaire jouent un rôle crucial, comme la cancérologie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Des greffons vascularisés pour améliorer les greffes de peau
Vendredi, 21/02/2014 - 15:21

Des chercheurs suisses de l’hôpital pédiatrique de Zurich sont parvenus à produire des cellules de peau contenant leurs propres vaisseaux sanguins et lymphatiques. Cette avancée médicale pourrait améliorer sensiblement l’efficacité des greffes de peau utilisées en cas de brûlures graves.

Jusqu'à présent, des cellules de peau qui pouvait être obtenues en laboratoire ne présentaient pas de capillaires, ces minuscules vaisseaux sanguins indispensables à l'irrigation de la peau. Grâce à la production de ces nouvelles cellules plus complètes, il devrait être possible d'améliorer sensiblement la cicatrisation des plaies et d'accélérer la régénération des tissus entourant la plaie.

Pour parvenir à produire cette nouvelle peau, les scientifiques ont d'abord isolé des cellules provenant de sang et de vaisseaux lymphatiques humains. Ils les ont ensuite cultivées dans une solution puis dans un incubateur, ce qui a permis à ces cellules de se multiplier jusqu'à devenir des greffons de peau.

Les premiers essais de greffes sur l'animal ont confirmé que cette nouvelle peau réagissait comme une peau naturelle, ce qui ouvre de grands espoirs pour une meilleure prise en charge des grands brûlés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

L'insuffisance cardiaque augmenterait le risque global de cancer
Vendredi, 21/02/2014 - 14:48

On le sait, en médecine il existe de surprenantes corrélations dont nous vous faisons souvent état dans cette Lettre : c'est par exemple le cas des liens découverts récemment entre la maladie d'Alzheimer et l'anémie ou encore entre la sclérose en plaques et l'alimentation.

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs américains de la Mayo Clinic et Israéliens du Rabin Medical Center et de la Tel Aviv University a suivi pendant sept ans 961 patients diagnostiqués avec une insuffisance cardiaque et un groupe témoin exempt de cette pathologie.

Ce travail a permis de montrer que les patients souffrant d'insuffisance cardiaque avaient un risque supérieur s’élevant à 68 % de développer ultérieurement un cancer et de décéder prématurément.

Ces recherches ont également permis d'établir que 22 % des participants souffrant d’insuffisance cardiaque et 23 % de de ceux du groupe témoin avaient des antécédents de cancer.

Logiquement, l'étude précise que les patients souffrant à la fois d'une insuffisance cardiaque et d'un cancer présentent un risque de décès supérieur de 56 % aux patients souffrant simplement d’une insuffisance cardiaque. Cette corrélation forte pourrait résulter de l'existence de facteurs de risque commun à ces deux pathologies : tabagisme, consommation excessive d’alcool et surpoids.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JACC

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