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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 876
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 02 Décembre 2016
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Un fil composite à rigidité variable
DCNS et Airbus Helicopters préparent un drone naval ultra-digital
Matière
Cellules photovoltaïques : deux nouvelles avancées
Produire de l'hydrogène et du carbone à partir du méthane
Terre
Le tour de force perceptif des plantes pour se maintenir à la verticale
Vivant
Des protéines sur mesure pour mieux cibler le cancer
Première modélisation numérique complète d'une bactérie
Que cachent les séquences interdites du génome ?
Percer le mystère du cancer du sein triple négatif
Maladies rares : changer de paradigme pour trouver les bons médicaments...
Mieux comprendre les échanges cellulaires pour mieux combattre les maladies
La coloscopie moins utile après 75 ans
Le gène qui dérange les connexions cérébrales
Un nouveau médicament à l'essai contre le cancer de l'ovaire
Perturbateurs endocriniens : un coût considérable pour la collectivité
Régime végétarien : un réel bénéfice pour la santé cardiovasculaire ?
Recherche
Airbus prépare son taxi volant
Edito
L’homme bionique devient une réalité !



Au cours de trois dernières années, des progrès décisifs dans le domaine des implants cérébraux et des prothèses neuroniques ont été accomplis par différentes équipes de recherche dans le monde et il n’est pas exagéré de dire que ces avancées, encore inimaginables il y a seulement dix ans, sont en train de rendre possible une révolution scientifique et médicale en matière de réparation, et même d’amélioration de certaines fonctions motrices, nerveuses et cognitives.

Récemment, des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine, dirigés par Christine King, sont ainsi parvenus à rétablir la liaison cerveau-jambes en reconnectant les commandes du cerveau directement aux muscles, sans passer par la moelle épinière, grâce à une interface cerveau-ordinateur. Pour réussir cette prouesse, les chercheurs ont dû préalablement s’assurer que les patients qui présentaient une lésion médullaire avaient bien gardé en « mémoire » le signal neurologique de la marche. Pour vérifier la persistance de ce signal, les scientifiques ont plongé les sujets paraplégiques dans un monde virtuel et ont demandé à ceux-ci de commander un avatar (personnage virtuel), via des signaux électriques émis par leur cerveau et enregistrés par un casque à électrodes. Cette méthode inédite de simulation numérique a effectivement permis de constater que ces patients avaient conservé les signaux cérébraux correspondant à la marche.

Dans un deuxième temps, ces patients ont appris à utiliser et à contrôler, par la seule force de leur pensée, un exosquelette robotisé. Après une phase d’apprentissage qui a permis à ces sujets de produire à volonté les bons signaux cérébraux, ces informations ont été traitées informatiquement par des algorithmes spécialement développés à cet effet puis transmises à l’exosquelette qui devenait alors entièrement contrôlable par la pensée. « Pour la première fois au monde, une expérimentation a démontré qu’une personne dont la moelle épinière est lésée peut récupérer une déambulation guidée par le cerveau et de nouveau accomplir une tâche de marche orientée » ont souligné ces chercheurs.

Une troisième étape décisive a été franchie en 2015 quand ces mêmes chercheurs ont expérimenté sur un patient paralysé et suspendu dans un harnais, un dispositif de stimulation électrique placé sur les nerfs fémoral et péronier. Après cinq mois d’entraînement, ces scientifiques ont alors pu constater que le patient pouvait à nouveau commander ses muscles par la pensée, ce qui lui a permis de parcourir une distance de trois mètres ! La professeure King précise cependant que cette technique n’est applicable qu’aux patients ayant conservé l’usage de leurs bras et des mouvements du tronc.

En 2015, des scientifiques de la renommée Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, ont, pour leur part, réussi à rétablir la marche volontaire chez des rats paralysés, en combinant stimulations électriques et chimiques. Il restait cependant à appliquer cette méthode à l’homme, ce qui a nécessité la mise au point d’un implant d’un type entièrement nouveau, capable d’être relié en permanence à la moelle épinière sans l’endommager. Pour relever ce nouveau défi médical et technique, l’équipe de recherche, dirigée par Stéphanie Lacour et Grégoire Courtine, a conçu un implant d’un nouveau genre, baptisé « e-Dura ». Celui-ci a été imaginé de manière à pouvoir s’appliquer précisément à la surface de la moelle ou du cerveau. Il s’agit d’un dispositif hybride très sophistiqué qui peut simultanément gérer et délivrer des impulsions électriques et des molécules pharmacologiques.

Réalisé en matériaux flexible et biocompatible, cet implant est placé sous la dure-mère, directement sur la moelle épinière. Très proche d’un tissu humain, le e-Dura a pu être utilisé avec succès sur des rats pendant plus de deux mois, sans provoquer de lésions ou d’inflammations visibles. Grâce à cet implant révolutionnaire, les chercheurs ont pu travailler dans la durée et sont parvenus à restaurer une capacité partielle de locomotion chez des rats paralysés. C’est peu de dire que l’implant e-Dura est une véritable merveille de technologie qui a nécessité une coopération transdisciplinaire inédite associant médecins, biologistes, chimistes, ingénieurs, électroniciens et informaticiens. Le e-Dura possède non seulement des qualités exceptionnelles de résistance, de souplesse et d’élasticité mais intègre également des liaisons et composants électroniques capables de subir des déformations sans que cela perturbe son fonctionnement.

Les électrodes de cet implant, qui résistent à la déformation, sont composées d’un sandwich combinant du silicone et des microbilles de platine. Quant aux différentes molécules thérapeutiques, elles peuvent être délivrées très finement grâce à un réseau de canaux microfluidiques. De manière tout à fait remarquable, cet implant peut également être utilisé pour observer directement des signaux générés par le cerveau lui-même. Cette propriété est capitale car elle a permis aux chercheurs de capter et de placer les signaux cérébraux annonçant une intention motrice, juste avant que celle-ci se traduise par un mouvement…

En septembre 2015, une autre équipe associant plusieurs universités et centres de recherche américains, coordonnée par Jaimie Henderson de l'Université de Stanford, a réussi à implanter des microélectrodes directement dans le cerveau de deux personnes paralysées atteintes de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique). Ces deux patients ont alors pu déplacer par leur seule pensée un curseur d’ordinateur (Voir Nature medicine).

Conçu dans le cadre du vaste programme de recherche Braingate2, ce dispositif permet de relier le cortex moteur, zone du cerveau qui contrôle les mouvements volontaires, à un ordinateur. Après un an et demi d’apprentissage, ces deux volontaires sont parvenus à contrôler presque parfaitement ce système de pointage informatique commandé directement par leur cerveau.

Enfin, il y a quelques semaines, des singes ont retrouvé le contrôle d’un membre inférieur paralysé à la suite d’une lésion de la moelle épinière. Cette nouvelle avancée a été réalisée grâce à une nouvelle interface cerveau-moelle épinière, qu’on appelle une neuroprothèse. Ce système été développé par un consortium international mené par l’École Polytechnique de Lausanne (EPFL), au sein duquel l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux) sous la direction d’Erwan Bezard, directeur de recherche Inserm, a été chargé des essais chez l’animal. Les résultats remarquables de cette nouvelle expérimentation ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature, sous le titre « Une interface cerveau-moelle épinière réduit les effets de la paralysie provoquée par une lésion de la moelle épinière chez les primates » (Voir Nature et EPFL).

L’étude précise que « Les deux singes ont été capables de remarcher immédiatement après la mise en fonction de la neuroprothèse, sans aucun entraînement ». Concrètement, le signal électrique produisant la marche est généré au niveau des neurones cérébraux du cortex moteur. Ces signaux sont alors transmis à la région lombaire de la moelle épinière où ils sont récupérés et traités par des réseaux complexes de neurones qui contrôlent l’activation des muscles des jambes. Fort de cet impressionnant succès, l’expérimentation de cette neuroprothèse chez l’homme a été décidée et la professeure Jocelyne Bloch, neurochirurgienne, du Centre hospitalier universitaire de Lausanne (CHUV) conduit cet essai clinique destiné à évaluer, chez l’Homme, les possibilités thérapeutiques de cette technologie révolutionnaire chez des patients présentant différents types de lésion de la moelle épinière.

Mais cette nouvelle génération d’implants cérébraux de neuroprothèse pourrait bien révéler un champ d’application presque illimité car ces dispositifs de plus en plus miniaturisés et perfectionnés ne sont pas seulement expérimentés pour restaurer l’autonomie chez des personnes souffrant de lésions de la moelle épinière. De nombreuses recherches en cours montrent en effet que la stimulation électrique transcrânienne (TDCS), bien qu’elle soit délicate à utiliser, possède un potentiel thérapeutique tout à fait remarquable pour traiter de nombreux troubles ou pathologies, qu’il s’agisse des migraines rebelles, des douleurs chroniques, de dépression sévère, d’épilepsie ou de la maladie de Parkinson.

Mais si ces neuroprothèses peuvent soulager et parfois traiter efficacement une large gamme de lésions et maladies du système nerveux, ne pourraient-elles améliorer les performances intrinsèques de notre cerveau ? Très probablement, si l’on en croit plusieurs études récentes. Récemment, l’armée de l’air américaine (US Air Force) a par exemple essayé d’évaluer l’efficacité d’une stimulation magnétique transcrânienne sur la capacité de concentration de sujets en bonne santé (Voir Frontiers in Human Neuroscience).

Dans cette expérience, les chercheurs ont implanté sur une vingtaine de jeunes militaires en parfaite santé de la base aérienne de Wright-Patterson, dans l’Ohio, une électrode dans leur cortex préfrontal dorsolatéral gauche, une aire cérébrale qui joue un rôle déterminant dans le processus de prise de décision, la mémoire de travail et la capacité d’attention. Dans cette expérimentation en « double aveugle », tous les participants étaient placés dans un environnement de travail recréant la tension et la complexité d’une mission militaire aérienne, dans laquelle chaque pilote doit gérer et traiter simultanément une multitude d’informations de nature différente et prendre très rapidement les bonnes décisions au bon moment.

Pendant qu’ils étaient tous concentrés sur leurs tâches, la moitié de ce groupe de militaires a reçu sans interruption un courant de faible intensité (2 milliampères) pendant 30 minutes. L’autre moitié a reçu une simple stimulation électrique pendant 30 secondes. Bien entendu, aucun de ces participants n’était en mesure de savoir à quel groupe il appartenait. Résultat : les membres du groupe ayant fait l’objet d’une stimulation magnétique transcrânienne continue pendant une demi-heure ont vu leur capacité d’analyse, de traitement d’information et de décision, s’améliorer de manière sensible par rapport à l’autre groupe…

Forts de ces résultats surprenants, ces chercheurs qui, on s’en doute, ne vont pas manquer de trouver d’importants financements militaires pour poursuivre leurs recherches, sont persuadés que les neuroprothèses de prochaine génération permettront non seulement de traiter de nombreuses pathologies neurologiques ou psychiatriques, aujourd’hui sans solution thérapeutique satisfaisante, mais pourront également améliorer les performances et les capacités cognitives et intellectuelles de personnes saines et en bonne santé. Il va sans dire que nous devons nous interroger sur les conséquences éthiques, sociales et humaines que pourrait avoir le détournement de ces neuroprothèses vers une finalité s’apparentant à une nouvelle forme d’eugénisme bionique.

Ces fascinantes avancées de la neurobiologie, de la technologie et des sciences cognitives ouvrent d’extraordinaires perspectives scientifiques et médicales qui auraient été encore inimaginables il y a à peine 10 ans. Mais elles nous montrent également que la frontière entre l’homme réparé et l’homme amélioré est décidément de plus en plus floue et mouvante. Face à ces vertigineux progrès de la « neuronique » et alors que nous commençons à réaliser des robots d’une humanité troublante, nous devons plus que jamais veiller à ce que ces interfaces bioniques ne puissent jamais être utilisées pour transformer les hommes en robots…

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un fil composite à rigidité variable
Mercredi, 30/11/2016 - 14:45

Des scientifiques de l'Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL) ont mis au point un nouveau type de fil dont la rigidité varie en fonction de sa température. Cette nouvelle structure pourrait être utilisée dans de futurs robots, des appareils orthopédiques, et même des instruments médicaux destinés au prélèvement de biopsies.

Un drone intégrant ces fils à rigidité variable peut passer de l’état d’engin volant à celui de voiture robotique : les accouplements des moteurs peuvent être utilisés aussi bien comme hélices qu’en tant que roues, en fonction de leur position qui peut être ajustée grâce aux fils. Lorsqu’il est tissé, le fil pourrait constituer un plâtre électronique pour la réhabilitation d’articulations fracturées.

Un dispositif modulaire pour les biopsies serait souple pour l’exploration sans risques d’orifices humains, et durci pour faciliter la collecte de biopsies. « L’étonnante flexibilité de ce nouveau fil léger est due à son ingénieuse simplicité et à sa solidité, qui le rendent facile à manufacturer et à utiliser dans un large éventail d’applications, de formes, et de combinaisons avec d’autres technologies », dit le directeur de projet, Dario Floreano.

Un tube de silicone contient un alliage métallique, solide en-dessous de 62°C, mais qui fond à des températures supérieures. En emballant le tube de silicone avec un mince fil conducteur, il peut être chauffé au-delà de la température critique en appliquant simplement un voltage au fil. Lorsque le tube est chauffé, le fil est mou, caoutchouteux et extensible comme le tube de silicone. Mais lorsque le fil est refroidi à moins de 62°C, l’âme métallique se solidifie et le fil devient solide, devenant 700 fois plus rigide tout en définissant sa forme rigide.

Le fil a donc la capacité de varier sa rigidité - soit mou et déformable, soit rigide et inextensible - selon sa température. Le fil composite a également des propriétés auto-réparatrices. Si le fil, à l’état solide, est cassé, il peut s’auto-réparer simplement en faisant fondre l’âme métallique. Prochaine étape de ces recherches : transformer ce fil en un matériau robotique capable d’imiter les fonctionnalités complexes du tissu biologique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EPFL

DCNS et Airbus Helicopters préparent un drone naval ultra-digital
Mardi, 29/11/2016 - 14:27

DCNS et Airbus Helicopters ont annoncé un programme pour développer un drone hélicoptère d’environ 700 kilos de masse au décollage, avec 150 à 200 kilos de charge utile, une altitude de croisière de 4000 mètres et une autonomie de 8 heures. L’enjeu : être capable de projeter à 150 ou 200 km le système de combat d’une frégate avec les mêmes capacités de détection et de surveillance.

« Cela fonctionne avec des algorithmes que nous développons permettant la fusion des données recueillies par le drone, qui sont intégrées dans le système de combat du navire en temps réel. De sorte que le commandant dispose d’un état de la situation tactique en permanence », détaille Cyril Lévy, patron du programme chez DCNS. Cela fait une dizaine d’années que DCNS et la DGA (Délégation générale à l'armement) travaillent sur ces sujets au travers de plusieurs programmes de R&D. La France sera ainsi l’un des rares pays dans le monde à posséder cette technologie.

La plate-forme choisie – baptisée VSR 700 – est un dérivé du petit hélicoptère Gimbal, le Cabri 2, qui sera « dronisé » par Airbus Helicopters et équipé du moteur Diesel HCE (haute compression) pour augmenter son endurance sur zone. Airbus Helicopters va s’appuyer sur ses compétences dans les commandes de vol, les autopilots et le vol autonome issues d’expérimentations qu’il a menées en 2013. Des premiers vols pourraient avoir lieu dès la fin de l’année. Il faudra, par ailleurs, adapter la machine au monde marin et notamment à l’univers mouvant d’un pont d’envol (roulis, tangage…).

De même, il faut intégrer le drone dans un navire qui fait moins de 150 mètres de long et disposant d'un pont d'envol de 15 mètres, et le doter d’un rotor repliable. « On a développé des algorithmes de prédiction statistiques sur les mouvements de houle et leur amplitude, ainsi que des capteurs pour mesurer en réel ces mouvements », précise Cyril Lévy.

En superposant les deux couches de données, DCNS a pu mener en 2012 des tests avec un drone à voilure tournante fourni par Boeing. Autant d’atouts précieux qui serviront pour le VSR 700. Pour le vol, le drone utilisera deux canaux séparés de fréquences, la bande C et la bande KU, le drone étant guidé par des points de navigation préalablement injectés dans l’ordinateur de bord.

Mais l’opérateur peut à tout moment modifier la trajectoire. Il sera doté de nombreux capteurs, dont un radar de surveillance maritime à impulsion électromagnétique (pour mieux tenir compte des mouvements de la mer), d’une boule optronique, d’un système de guerre électronique (écoute, détection et brouillage), et certainement d’un Lidar. Destiné aux futures frégates de taille intermédiaire, des bateaux très numérisés, le VSR 700, s’il est choisi par la Marine, pourrait entrer en service vers 2023.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Industrie & Technologies

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Matière
Matière et Energie
Cellules photovoltaïques : deux nouvelles avancées
Mercredi, 30/11/2016 - 14:54

Un consortium germano-belge composé de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtemberg), du Centre de recherche sur l’énergie solaire et l’hydrogène (ZSW) du Bade-Wurtemberg et de l’Imec (Flandre), a présenté un prototype de cellule photovoltaïque tandem à couches minces atteignant 17,8 % de rendement. Les cellules photovoltaïques développées par le consortium sont composées d’une feuille de modules semi-transparents de Pérovskites et d’une feuille de modules CIGS.

Les pérovskites absorbent les rayonnements solaires haute-énergie, tandis que les CIGS ont plus d’efficacité dans les longueurs d’onde des infrarouges. La combinaison des deux technologies en tandem a permis aux chercheurs d’atteindre un niveau de rendement de 17,8 %, record actuel pour un tel type de cellule. Le prototype de 3,76 cm2 est présenté comme pouvant être facilement intégré dans des processus de production existants et devrait donc prochainement avoir des applications industrielles.

De son côté, l’entreprise japonaise Kaneka a développé la première cellule photovoltaïque en silicium cristallin ayant une taille adaptée aux applications industrielles et une efficacité de plus de 26 %. Avec une taille de 180 cm² et une efficacité de 26,33 %, cette nouvelle cellule photovoltaïque en silicium cristallin est la première cellule de ce type et de cette taille ayant une efficacité supérieure à 26 %, le précédent record étant de 25,6 %. Pour parvenir à ce résultat, Kaneka a combiné sa technologie d‘hétérojonction à du silicone amorphe, une électrode à faible résistance et une structure de contact arrière permettant d’optimiser la capture de l’énergie solaire.

Le développement de cette cellule a été mené à bien avec le soutien de la New Energy and Industrial Technology Development Organization (NEDO) dans le cadre d’un projet nommé « Development of Technologies to Reduce Power Generation Cost of High-performance, High-reliability Solar Power Generation », visant à réduire le coût de l’électricité générée par l’énergie photovoltaïque au Japon à 14 yens/kWh (0,12 €/kWh) à l’horizon 2020 et à 7 yens/kWh (0,06 €/kWh) en 2030.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEDO

Produire de l'hydrogène et du carbone à partir du méthane
Mardi, 29/11/2016 - 13:55

Plusieurs avancées récentes permettent de penser qu'il est envisageable de produire de l'hydrogène à partir du méthane, gaz à effet de serre relativement facile à collecter. L'utilisation du méthane, ce gaz à effet de serre très puissant, pourrait désormais se faire en grande quantité sans risque d'augmenter l'effet de serre global. Si les innovations proposées tenaient leurs promesses, le recours aux autres sources d'énergie renouvelable deviendrait, sinon inutile, mais moins indispensable. Ce serait, dans une large mesure, une véritable révolution dans le marché très sensible de l'énergie.

Alberto Abánades, professeur à l'Université Polytechnique de Madrid, le pense. Il a longtemps travaillé dans l'industrie pétrolière et s'est convaincu que les différentes méthodes proposées pour capturer le C02 émis après combustion sont à la fois très coûteuses et inefficaces. D'un autre côté, les techniques proposées pour utiliser l'hydrogène comme combustible universel susceptible de remplacer les autres formes d'énergie, fossile ou renouvelable, sont elles-aussi coûteuses et inefficaces. Ceci suffit à contredire les perspectives offertes par des prospectivistes comme Jeremy Rifkin prévoyant une nouvelle révolution industrielle reposant entre autres sur une « économie Hydrogène ».

Abánades propose une toute autre méthode pour obtenir de l'hydrogène. Elle consisterait à « craquer » le méthane comme on le fait du pétrole, pour le décomposer en ses atomes constitutifs, soit de l'hydrogène pure et du carbone. Celui-ci se présente alors sous forme de suies, récupérables sans provoquer de pollution. Le problème est que le cracking du méthane ne se produit qu'à des températures d'environ 500 à 800 degrés. Mais la difficulté précédente se retrouve évidemment. Obtenir ces températures exige beaucoup d'énergie. Le bilan total est négatif. De plus, les suies produites finissent par engorger les appareils, les rendant inefficaces.

Mais Abánades, lors de sa précédente carrière d'ingénieur, avait travaillé avec le physicien et Prix Nobel italien Carlo Rubbia. En étudiant la littérature relative à l'énergie, ils se sont aperçu qu'en 1999, l'ingénieur chimiste américain au Brookhaven National Laboratory à New York Meyer Steinberg avait proposé de craquer le méthane dans un bain de métal fondu à haute température. Le métal fondu améliorait le transfert de chaleur et permettait le transfert des suies en surface, où elles étaient récupérables.

Abánades et Rubbia, alors basés à l'Institute for Advanced Sustainability Studies à Potsdam, Allemagne, prirent contact avec des collègues de l'Institut de Technologie Karlsruhe, qui est sans doute le meilleur laboratoire européen pour l'étude de la fusion du métal. Après  deux ans de travail en commun, ils proposèrent en 2014 une méthode expérimentale pour craquer le méthane. Il s'agissait d'un tube de la taille et du diamètre d'une canne de hockey, composé de quartz et d'acier inoxydable empli d'étain fondu. En y injectant du méthane à la partie inférieure, en élevant la température de l'étain à 1000°, ils obtinrent de l'hydrogène pur au sommet du tube.

L'expérience, qui dura deux semaines, terminée, ils constatèrent que des suies s'étaint formées et accumulées au sommet du tube où elles étaient récupérables. L'expérience répétée en 2015 donna des résultats analogues.

Cependant, pour chauffer le métal, il faut de l'électricité. Alberto Abánades pense qu'en récupérant et utilisant environ 15 % de l'hydrogène produit, ceci serait possible sans trop de difficultés. Resterait à régler la question des suies de carbone. Dans un processus industriel à grande échelle, les quantités produites deviendraient considérables. Cependant, les chercheurs pensent que, comme s'agissant de carbone pur à 90 %, il pourrait être utilisable dans de nombreux processus industriels, par exemple dans les nanotechnologie ou dans l'industrie du pneu.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Le tour de force perceptif des plantes pour se maintenir à la verticale
Jeudi, 01/12/2016 - 14:10

Nous partageons avec la plupart des plantes la station debout, verticale. On sait depuis longtemps que nous contrôlons la verticalité de notre posture grâce à une perception de la gravité au sein de notre oreille interne, en particulier au niveau du système otolithique, un ensemble de petits « cailloux » pris dans un gel et reposant sur des cils mécanosensibles. Les plantes  possèdent également un système de perception de leur orientation par rapport à la verticale ; ce système est composé de petits grains d’amidons appelés statolithes qui sédimentent au sein de cellules spécialisées appelée statocytes et distribuées tout au long des tiges des plantes.

Toutefois, une différence a attiré l’attention des scientifiques : si nous sommes secoués ou lorsque nous sommes soumis dans un manège à une accélération centrifuge, nous perdons le sens de la verticalité. En effet, nous savons depuis Einstein qu’un observateur local (un organisme, une cellule) ne peut distinguer les forces gravitationnelles des forces inertielles liées à des accélérations, comme par exemple celles induites par des secousses ou encore par la force centrifuge. Et notre oreille interne est très sensible à l’intensité de ces forces. Or, les plantes sont très souvent agitées par le vent, sans pour autant perdre le sens de la verticale.

Comment font-elles pour ne pas - comme nous - avoir « la tête qui tourne » ? C’est la question que s’est posée un groupe de chercheurs associant des mécanobiologistes de l’Inra et de l’Université Blaise Pascal et des physiciens du CNRS. Ils ont réalisé un « manège à plantes » en disposant une chambre de culture de plantes sur une centrifugeuse à deux axes de rotations, similaire à celles utilisées pour entraîner les astronautes, et suivi de manière précise les mouvements de redressement des plantes.

En analysant plusieurs centaines de plantes appartenant à 4 espèces représentatives des grands types de plantes à fleurs cultivées (le blé, la lentille, le tournesol et l’arabette des dames), ils ont montré qu’à la différence de notre oreille interne, les plantes sont capables de percevoir leur inclinaison par rapport à la gravité sans être affectées par l’intensité des forces gravitationnelles ou inertielles qu'elles subissent. Les plantes peuvent ainsi osciller fortement dans le vent sans confondre ce balancement avec une perte durable de verticalité.

Ce dispositif expérimental est désormais combiné à un microscope afin de pouvoir suivre en temps réel les mouvements des statolithes dans les cellules et décrypter les phénomènes cellulaires et moléculaires qui permettent aux plantes cette prouesse.

Ces résultats inédits débouchent sur deux types d’applications. La première, agronomique, devrait permettre d’améliorer la capacité des plantes à se redresser après qu’une tempête les ait versées, un problème source de près de 10 % de perte de rendement sur les céréales au niveau mondial. La deuxième application est biomimétique : en s’inspirant des cellules statocytes des plantes, on doit pouvoir concevoir des capteurs de positions miniaturisés plus performants.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des protéines sur mesure pour mieux cibler le cancer
Jeudi, 01/12/2016 - 14:21

Une équipe de recherche associant les Universités de Glasgow, Leicester, Leeds et Tsukuba (Japon) en Ecosse, a mis au point un nouveau type de protéine, la protéine "agrafée". Elle pourrait conduire à de meilleurs traitements contre le cancer car elle est construite de manière à déjouer les défenses naturelles de l’organisme, ce qui démultiplie sa capacité biologique et thérapeutique.

Cette version protéomimétique d’une protéine naturelle appelée TPX2 devrait avoir une efficacité thérapeutique accrue. Les protéomimétiques sont des protéines synthétiques qui imitent la structure et l’interaction des protéines naturelles mais sont, en plus, capables de déjouer les défenses naturelles du corps vis-à-vis des molécules étrangères. Du coup, leur effet thérapeutique pour les patients est démultiplié.

Un système d’agrafage rend la protéine plus tenace : La TPX2 protéomimétique présente ainsi les mêmes surfaces d’interaction que la protéine naturelle mais aussi une plus grande affinité biologique avec l’hôte. Grâce à un processus appelé "agrafage", TPX2 se fixe de manière plus résistante aux cellules hôtes et interagit également plus facilement avec une autre protéine appelée Aurora-A, une cible déjà documentée dans le traitement du cancer.

Le Docteur Andrew Jamieson souligne que "cet agrafage de la protéine TPX2 la rend plus rigide et moins facilement décomposée par le corps, la protéine va donc naturellement apporter des avantages plus durables pour les patients". De prochaines recherches sont d’ores et déjà planifiées pour explorer plus en détail les utilisations les plus efficaces de cette protéine protéomimétique C’est un pas de plus vers l’utilisation de protéines conçues sur mesure, comme des médicaments biologiques, qui pourrait offrir une gamme extraordinaire de thérapies dans les prochaines décennies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS

Première modélisation numérique complète d'une bactérie
Jeudi, 01/12/2016 - 14:02

Un groupe de chercheurs du RIKEN (Japon) et de l’Université du Michigan (USA) a réussi à décrire, grâce à une modélisation numérique très puissante, les interactions intracellulaires entre molécules d'une bactérie. En utilisant le K Computer, un des 5 ordinateurs les plus rapides au monde, capable d’effectuer des calculs très complexes, les chercheurs sont parvenus à modéliser l’intérieur d’une des plus petites bactéries connues à ce jour, Mycoplasma genitalium, ainsi que quelque 3000 milliards d’atomes présents dans la cellule bactérienne.

Jusqu’à présent, de nombreuses études menées in vitro ont permis de comprendre de quelle manière les molécules interagissent entre elles, mais sans traduire ce qui se passe véritablement in vivo, le phénomène d’encombrement macromoléculaire étant très difficile à reproduire dans des tubes à essais. C’est justement cette différence entre résultats in vitro et la réalité du vivant qui est mise en avant par les chercheurs du Riken.

L’encombrement ou « crowding » macromoléculaire fait référence aux milliers de milliards de molécules présentes dans une cellule et étant capables d’avoir des interactions entre elle dans un espace très restreint. L’impact de ce phénomène serait déterminant pour la réalisation de la plupart des processus intracellulaires, que ce soit les interactions protéines-ADN, la transcription ou la réplication de l’ADN, la formation des complexes protéiques ou encore le repliement des protéines, particulièrement étudié en biophysique.

Nécessitant pas moins de 65 536 cœurs de calculs pendant plusieurs mois, les résultats obtenus par l’équipe du RIKEN constituent à ce jour la plus importante modélisation concernant la dynamique des composés intracellulaires. Elle a été possible grâce aux recherches du programme GENESIS (GENeralized-Ensemble Simulation System), logiciel de modélisation des systèmes biologiques au niveau moléculaire développé par l’équipe de recherche en biophysique informatique de l’Institut des sciences informatiques avancées du RIKEN.

Les résultats obtenus remettent directement en cause un effet induit par l’encombrement, le volume exclusion effect, connu jusque-là pour empêcher les autres molécules d’interagir entre elles et d’occuper l’espace cellulaire. En effet, la modélisation réalisée démontre que des interactions électrostatiques entre molécules chargées sont présentes et jouent même un rôle déterminant dans la réalisation des processus cellulaires.

Cette étude constitue une étape importante dans la reproduction de l’environnement intracellulaire et dans la compréhension des mécanismes d’interactions entre molécules. Dans le développement de médicaments, cette découverte pourrait changer considérablement la phase d’études concernant les interactions entre un médicament candidat et les protéines avec lesquelles il est susceptible d’interagir.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

GEN

Que cachent les séquences interdites du génome ?
Jeudi, 01/12/2016 - 13:52

Chaque organisme possède dans ses cellules l’information génétique qui correspond à la séquence totale de son ADN, un polymère constitué par un assemblage de nucléotides. Il existe quatre nucléotides différents et une séquence donnée de nucléotides (un gène) est lue par la cellule et "traduite" en protéine. Les protéines sont aussi des polymères constitués par un assemblage d’acides aminés. La traduction, ou synthèse protéique, est effectuée par des éléments cellulaires appelés les ribosomes. Les ribosomes lisent l’information génétique et font correspondre un acide aminé à chaque triplet de nucléotides.

Le Professeur Noam Adir du Technion a voulu mettre à profit l’accès aux séquences des génomes connus pour une recherche originale, celle des séquences absentes. Y a-t-il des séquences courtes sous-représentées par rapport à l’abondance à laquelle on s’attendrait à les trouver si leur distribution était aléatoire ? Le Professeur Adir et son équipe, en particulier Docteurs Sharon Penias-Navon et Tali Schwartzman, se sont alors mis à la recherche des séquences perdues qu’ils ont appelées URS pour under-representated sequences.

Il s’agit de séquences d’ADN d’une douzaine de nucléotides qui sont très peu abondantes voire absentes d’un organisme donné. Le premier organisme étudié par les chercheurs a été la bactérie Escherichia coli. Ils ont observé que certaines séquences courtes d’ADN ne peuvent être lues par la machinerie cellulaire de cette bactérie pour être traduites en protéines. Quand un ribosome rencontre ces séquences, il s’arrête et la traduction est stoppée, ce qui affecte la croissance des bactéries.

Les URS sont spécifiques à une espèce donnée : celles qui interfèrent avec les ribosomes d’Escherichia coli laissent de marbre les nôtres. En fait, les nôtres ne semblent être arrêtés par rien, les chercheurs n’ayant pas trouvé d’URS humains. Ceci est un argument de plus en faveur d’une utilisation potentielle de ces URS comme antibiotiques, comme les chercheurs le suggèrent.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Technion

Percer le mystère du cancer du sein triple négatif
Mercredi, 30/11/2016 - 15:20

Selon une étude portant sur un échantillon de 580 femmes souffrant d’un cancer du sein triple négatif, menée par l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), le dépistage du récepteur de la prolactine chez les patientes atteintes d’un cancer du sein pourrait améliorer leur pronostic et leur éviter des traitements invasifs. L’étude révèle que la présence du récepteur de la prolactine prolonge la vie des patientes et que l’hormone de la lactation, appelée prolactine, peut diminuer l’agressivité des cellules cancéreuses en limitant leur capacité à se diviser et à former de nouvelles tumeurs.

Un cancer triple négatif est une forme de cancer où l’on ne trouve aucun récepteur des œstrogènes, aucun récepteur de la progestérone et aucune trace du HER2. « Ce type de cancer du sein est le plus agressif et il est très difficile à traiter », explique la Dre Suhad Ali, chercheuse du Programme de recherche sur le cancer à l’IR-CUSM et principale auteure de cette étude.

Elle précise : « Bien que les traitements et les pronostics des patientes souffrant d’un cancer du sein se soient améliorés dans les dernières décennies de manière générale, il n’en va pas de même pour les femmes atteintes d’un cancer triple négatif – les possibilités de traitement ciblé qui s’offrent à elles sont encore limitées, impliquent souvent une chimiothérapie invasive et s’accompagnent d’un pronostic médiocre. »

Il existe en effet de multiples formes de la maladie, et leur développement n’est pas le même chez tous les patients, ce que les chercheurs ne comprennent pas encore totalement. Pourtant, l’équipe de la Dre Ali pourrait bien avoir trouvé la clé de ce mystère. Ils ont découvert que l’expression du récepteur de la prolactine dans les tumeurs mammaires était associée à une forme moins agressive de la maladie et à un pronostic nettement plus favorable.

En outre, à l’aide d’un modèle animal préclinique, ils ont constaté qu’en l’absence de récepteur de la prolactine, les cellules tumorales étaient non seulement plus agressives, mais également plus prolifératives et invasives, comparativement à celles exprimant le récepteur de la prolactine. « Les résultats suggèrent que le dépistage du récepteur de la prolactine permettrait de savoir quels patients pourraient bénéficier d’un traitement à la prolactine. Ce traitement pourrait aussi être combiné avec une chimiothérapie moins agressive », explique la Dre Ali. « Nous y voyons une approche révolutionnaire pour la mise au point de nouveaux traitements contre le cancer du sein », conclut-elle.

Ces conclusions vont dans le sens des études antérieures qui indiquent que la prolactine a un effet suppresseur sur le cancer du sein. « Nos recherches semblent confirmer que l’allaitement maternel n’est pas seulement bénéfique pour le nourrisson, mais également pour la mère. L’allaitement constituant une façon naturelle de produire de la prolactine à très fortes doses, il réduirait donc le risque pour une femme de développer un cancer du sein », affirme la Dre Ali.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Mc Gill

Maladies rares : changer de paradigme pour trouver les bons médicaments...
Mercredi, 30/11/2016 - 15:11

Le Docteur Taipale a remporté le premier financement accordé par l’Institut Canadien de Recherche Avancée (ICRA) de 100.000 $. Il est attribué à 18 scientifiques du monde entier, en poste depuis moins de cinq ans au sein d’une université. Deux autres scientifiques de l’Université de Toronto ont également reçu cette bourse, le Professeur Natalie Bau (économie) et le Professeur Luyi Yang (physique).

Le Docteur Taipale, qui est assistant professeur de génétique moléculaire au sein du Centre Donnelly à l’Université de Toronto, a étudié la façon dont les protéines - les produits finaux de gènes - se structurent en machines moléculaires en trois dimensions. Au Centre Donnelly, il a élargi ses recherches à un certain nombre de processus cellulaires qui assurent que les protéines sont bien synthétisées et fonctionnent, afin de comprendre les causes de la bonne santé des cellules et l’impact des changements biologiques de la protéine qui entraînent la maladie.

Un des projets du Docteur Taipale est d’examiner les troubles rares et débilitants, souvent négligés. « Nous voulons démocratiser la recherche sur les maladies rares car la plupart d’entre elles sont totalement négligées. Développer un nouveau médicament coûte $1.2 milliard et les entreprises ne peuvent pas rentrer dans leur frais si seulement une centaine ou quelques milliers de patients sont traités » explique le Docteur Taipale.

Une maladie génétique rare se produit lorsqu’un gène particulier mute, de telle sorte que la protéine qu’il encode ne fonctionne plus correctement. Par exemple, les mutations qui perturbent la fonction des protéines encodées par le gène CFTR, ou la dystrophine, vont causer respectivement des fibroses kystiques ou des dystrophies musculaires.

De telles mutations nuisibles se propagent dans de nombreuses familles mais produisent des dégâts chez un petit nombre de personnes. Ceci est dû au fait que chacun d’entre nous porte deux copies de chaque gène, hérité chacun d’un parent. Si une copie seulement du gène est mutée, les effets néfastes sont masqués par la copie fonctionnant normalement. C’est seulement lorsqu’une personne hérite des deux copies mutées que la maladie se déclare.

A la différence de maladies complexes telles que les cancers, qui sont causés par la mutation de nombreux gènes, les maladies rares sont un problème simple à résoudre. Si l’on trouvait un moyen de restaurer la fonction du gène défectueux, on pourrait être en mesure de soulager les symptômes ou bien de guérir complètement la maladie.

Cependant, les entreprises pharmaceutiques ont très peu d’incitation à investir dans ces maladies étant donné la population relativement faible de patients concernés. Mais si les médicaments existaient déjà ? S’ils se cachaient parmi les milliers de composés qui ont déjà été approuvés ou qui sont en train d’être développés pour d’autres états ? « Nous essayons de changer complètement la manière dont les maladies génétiques rares sont étudiées.

Traditionnellement, ces maladies sont étudiées une par une avec de multiples méthodes ; nous voulons étudier mille maladies simultanément, en utilisant une ou deux méthodes » explique le Docteur Taipale. Pour ce faire, il travaille sur une collection de 1000 protéines, chacune portant une mutation connue pour causer une maladie génétique. Le principe est de réaliser une série de tests sur ces protéines endommagées ainsi que sur leurs équivalents sains.

« Ces expériences vont nous aider à comprendre la cause moléculaire sous-jacente de la maladie. Nous pourrons ensuite utiliser des molécules déjà approuvées par les agences de santé pour réparer les protéines endommagées. Nous essayons de trouver une maladie pour un médicament et non un médicament pour une maladie. »

Le Docteur Taipale cite l’exemple du Lonafarnib, une molécule anti-cancer ayant échouée en phase clinique, qui a finalement été utilisée pour traiter la progéria – une maladie extrêmement rare dans laquelle le vieillissement est accéléré si rapidement que le patient décède de complications liées à l’âge durant son adolescence. Le Lonafarnib agit directement sur la protéine progérine, qui est la cause de la maladie. "Même si nous n’avions rien su de la biologie moléculaire de la progérine, nous aurions probablement retrouvé l’activité du Lonafarnib en testant les médicaments approuvés ou en phase clinique. J’ai du mal à croire que sur les 7000 maladies rares, cet exemple soit le seul pour lequel un médicament déjà existant fonctionne".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

University of Toronto

Mieux comprendre les échanges cellulaires pour mieux combattre les maladies
Mercredi, 30/11/2016 - 14:37

Une équipe de recherche française associant différents laboratoires, dont l'unité " Membranes et fonctions cellulaires" (CNRS/UPMC/Institut Curie) a montré que la membrane plasmique ne servait pas qu’à isoler les cellules. Elle est aussi un lieu de passage entre intérieur et extérieur et un acteur clé du trafic intracellulaire, car c'est à partir de cette membrane que se forment les petites vésicules et les nanotubes dans lesquels sont empaquetés les messages à transporter d’un point à l’autre de la cellule.

L'équipe de Patricia Bassereau a notamment montré comment les protéines à domaine BAR, connues pour contrôler la courbure de la membrane, s’assemblent pour former ce que les chercheurs appellent un échafaudage moléculaire, qui permet de stabiliser des nanotubes. "La façon et la position où se nucléent ces échafaudages sur les nanotubes sont influencées par la manière dont les protéines déforment la membrane localement", explique la chercheuse. "Ensuite, nous avons exploré différentes compositions possibles d’échafaudage moléculaire. Ce qui nous a surpris c’est que les protéines n’ont besoin de recouvrir que 30 % à 40 % de la surface extérieure des nanotubes pour créer une structure rigide."

Garant d’une bonne communication au sein de l’organisme, le trafic entre cellules mais aussi au sein des cellules est perturbé dans de nombreuses pathologies et notamment dans les cellules cancéreuses. Ces moyens de communication peuvent aussi être détournés à des fins thérapeutiques, par exemple pour transporter des molécules jusqu’au noyau des cellules. Des domaines auxquels les recherches de l’équipe de Patricia Bassereau apportent un éclairage fort utile.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

La coloscopie moins utile après 75 ans
Mardi, 29/11/2016 - 14:46

Une étude réalisée par des chercheurs américains de la prestigieuse Harvard Medical School montre que le bénéfice préventif de la coloscopie serait minime après l'âge de 75 ans. Dans ce travail, les scientifiques ont souhaité évaluer l'efficacité et l'innocuité des coloscopies de dépistage chez les seniors de 70 ans à 79 ans. Pour cela, ils ont recruté 1.355.692 seniors à risque moyen de cancer colorectal et les ont suivis entre 2004 et 2012.

Les résultats montrent que sur les huit années de suivi, dans le groupe des 70-74 ans, le risque de diagnostic du cancer colorectal était de 2,19 % pour les personnes ayant bénéficié de coloscopies contre 2,62 % pour celles non dépistées par coloscopie. Dans le groupe des 75-79 ans, la différence était minime puisque 2,84 % des personnes bénéficiant de coloscopie étaient diagnostiquées contre 2,97 % des personnes non dépistées par cette technique.

Les auteurs concluent que le dépistage par coloscopie aurait un bénéfice modeste de prévention des cancers colorectaux chez les 70 à 74 ans et encore plus faible chez les personnes de plus de 75 ans. Par contre, ils rappellent que les effets indésirables liés à la coloscopie restent faibles mais tout de même plus élevés chez les seniors. Robert Smith, le vice-président de la section « dépistage du cancer » de l'American Cancer Society, a déclaré qu'il serait peu judicieux d'arrêter toutes les coloscopies après 75 ans mais que le meilleur critère de décision est la santé et l'espérance de vie globale du patient.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Health Day

Le gène qui dérange les connexions cérébrales
Mardi, 29/11/2016 - 14:36

Grâce à une vaste analyse génétique réalisée sur plus de 9.000 patients psychiatriques et à des expériences pharmacologiques menées sur la souris, des scientifiques californiens ont identifié que les mutations de DIXDC1 augmentent le risque de maladies psychiatriques en interférant dans la régulation des connexions entre les neurones.

Cette découverte, relèvent les auteurs, tient à l’approche de médecine de précision, déjà adoptée en pratique clinique à la cancérologie. Car, dans la maladie psychiatrique aussi, les perturbations de certains gènes au cours du développement du cerveau se combinent pour accroître le risque de plusieurs troubles psychiatriques, avec d'autres facteurs génétiques, épigénétiques, et environnementaux. C’est donc un trouble bien spécifique ou personnalisé qui se développe sous l’influence d’une combinaison unique de facteurs. Et ce trouble spécifique mérite bien un traitement individualisé.

Au centre de ces multiples facteurs génétiques, une voie, nommée WNT, se détache, pour son implication comme facteur de risque psychiatrique « en général ». Cette voie moléculaire est impliquée dans le développement précoce du cerveau puis dans le connectome et dans la genèse des troubles psychiatriques.

De nombreuses recherches ont confirmé la signalisation défectueuse de Wnt comme un facteur clé de plusieurs maladies psychiatriques, dont la schizophrénie et l'autisme. En parallèle, d'autres études ont expliqué que c’est en imitant l'activation de la voie WNT dans le cerveau, que les sels de lithium (le plus "vieux traitement psychiatrique") sont efficaces dans le traitement de certains troubles, comme les « bipolaires ».

Le fameux gène DIXDC1 se trouve être un élément clé de la voie de signalisation WNT, actif dans les tissus du cerveau et qui interagit avec DISC1, un autre gène impliqué dans la schizophrénie, la dépression, le trouble bipolaire et le trouble du spectre autistique. L’équipe montre, par de multiples expériences in vitro et in vivo, que les mutations de DIXDC1 modifient la signalisation de la voie Wnt dans le cerveau et ce qui prédispose au développement de multiples troubles psychiatriques.

Ces travaux montrent que les mutations de DIXDC1 sont identifiées 80 % plus souvent chez les patients psychiatriques (0,9 % des patients) que chez des témoins en bonne santé (0,5 % des témoins). Les souris porteuses de ces mutations montrent une anxiété, une perte de motivation, une absence d’interactions sociales, bref des symptômes observés dans les troubles psychiatriques humains. Ces recherches montrent enfin que les neurones de ces souris mutantes ont un nombre réduit d'épines dendritiques, une partie des synapses que les neurones utilisent pour communiquer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Un nouveau médicament à l'essai contre le cancer de l'ovaire
Mardi, 29/11/2016 - 14:15

Les résultats d'un essai clinique de phase III, présentés lors du dernier congrès de la Société européoncologie médicale (ESMO), ouvrent de nouvelles perspectives pour de nombreuses patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire en récidive, selon la Fondation ARC pour la recherche contre le cancer ; cet essai clinique vise à tester l'efficacité d'une nouvelle molécule, le niraparib.

Cette dernière aurait la particularité de pouvoir être utilisée chez un plus grand nombre de patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire qu'une autre molécule de référence, l'olaparib. En effet, toutes les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire n’ont pas le même type de cancer, et donc pas le même traitement. L'olaparib est un anticancéreux à destination des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et porteuses de mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2.

L'altération de ces gènes est impliquée dans la prédisposition au cancer de l’ovaire et du cancer du sein. "Ceci explique pourquoi on observe plus fréquemment dans les familles porteuses de ces gènes ces deux types de cancer. Cependant, les femmes porteuses de ce risque génétique sont peu nombreuses dans la population", explique l'Institut Curie. Autorisée en 2014, l'olaparib est une molécule qui agit sur le système de réparation de l’ADN chez ce cas précis de cancer de l'ovaire.

La nouvelle molécule testée, le niraparib, "semble être en bonne voie pour élargir considérablement le nombre de patientes susceptibles de bénéficier de cette option thérapeutique", précise la Fondation Arc. L'essai clinique de phase III a permis de montrer que ce nouveau traitement garde une bonne efficacité "y compris chez les femmes n’ayant aucune anomalie dans les mécanismes de réparation de l’ADN qui dépendent de BRCA1 ou 2". Chez des femmes en rechute d'un cancer de l'ovaire qui n'étaient pas porteuse de ces mutations, la survie suite à l'administration de ce traitement sous forme de chimiothérapie passait de 3,9 mois avec le placebo à 9,3 mois. Le pronostic était encore meilleur chez les patientes porteuses d’une mutation de BRCA1/2 : une survie de 21 mois avec ce traitement contre 5,5 mois avec un placébo.

Les chercheurs ont en revanche constaté que si le niraparib pourrait changer la prise en charge de nombreuses patientes, la molécule n'apporte pas d'amélioration en ce qui concerne la qualité de vie. Avec environ 4400 nouveaux cas par an, le cancer de l'ovaire est le 7ème cancer le plus fréquent chez la femme. Ce cancer qui provoque peu de symptômes est souvent diagnostiqué de façon tardive, à un âge moyen de 65 ans. "Dans environ 1 cas sur 10, le cancer de l’ovaire a une cause génétique. Une consultation d’oncogénétique est proposée à toutes les femmes de moins de 70 ans atteintes d’un cancer de l’ovaire, afin de rechercher une éventuelle cause génétique du cancer", précise l'Institut national du cancer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Univadis

Perturbateurs endocriniens : un coût considérable pour la collectivité
Vendredi, 25/11/2016 - 13:10

Selon une étude réalisée par des chercheurs du Centre médial Langone de New York, les dégâts sanitaires directement ou indirectement imputables aux perturbateurs endocriniens (PE) coûteraient chaque année 340 milliards de dollars à l'économie des Etats-Unis. C'est ce que révèle une étude parue récemment dans la revue médicale britannique « Lancet Diabetes & Endocrinology », à propos de ces substances présentes dans de nombreux produits de la vie quotidienne (emballages, détergents, cosmétiques, jouets, pesticides...). Les bisphénols, dioxines et autres phtalates, qui sont à ranger dans cette famille de molécules, sont régulièrement mis en cause dans le développement de certains cancers et malformations congénitales ou encore de troubles neurologiques.

Ce coût  représente 2,33 % du PIB de la première puissance économique mondiale. Une part presque deux fois plus élevée que la perte attribuée par d'autres études à ces mêmes perturbateurs dans le PIB de l'Union européenne (1,28 %, soit encore 217 milliards de dollars).

A quoi tient un tel écart ? Essentiellement aux différences de réglementation qui s'appliquent à certaines de ces substances. Par exemple, outre-Atlantique, les PBDE, des retardateurs de flammes utilisés dans l'ameublement et l'emballage, sont soumis à des normes moins dures qu'en Europe. De ce fait, l'exposition à cette catégorie de molécules serait à l' origine de deux tiers des coûts sanitaires imputables aux PE aux Etats-Unis, estimés à 200 milliards de dollars par an dans l'étude. Ce montant est deux fois moins élevé en Europe.

Les chercheurs ont pris en compte les différentes pathologies directement provoquées par les PE, comme l'obésité, le diabète, les troubles de l'appareil reproducteur et les effets neurologiques et comportementaux. Ils se basent notamment sur les pertes de quotient intellectuel (QI) associées à ces perturbateurs endocriniens et qui se comptent en millions de points. Chaque point perdu correspond à 2 % de productivité économique sur la durée d'une vie humaine, soit un manque à gagner de 20.000 dollars.

Les scientifiques recensent 11 millions de points de quotient intellectuel (QI) perdus et 43.000 cas de retard intellectuel aux Etats-Unis pour la seule exposition au PBDE. Selon Teresa Attina, coauteure de l'étude, chaque point de QI perdu représente une réduction d'environ 2 % de la productivité, soit une perte de revenus de 20.000 dollars par tête.

A cela, les scientifiques additionnent le coût des pesticides, qui auraient provoqué la perte de 1,8 million de points de QI et engendré 7.500 cas de retard intellectuel. Et en comptant les effets de l'ensemble des perturbateurs endocriniens, en comptant les phtalates et le bisphénol A, les scientifiques additionnent les coûts induits par les cas de diabètes et de maladies cardiovasculaires, notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

Régime végétarien : un réel bénéfice pour la santé cardiovasculaire ?
Vendredi, 25/11/2016 - 13:00

Les adeptes des régimes végétariens ont-ils un cœur en meilleure santé que les consommateurs de viande ? Non, selon une étude réalisée à la Rutgers New Jersey School of Medicine à Newark aux Etats-Unis. Après avoir suivi 12.000 personnes pendant 3 ans, ces chercheurs américains ont constaté qu'exclure la viande de son alimentation ne réduisait pas les risques de maladies cardiaques à 10 ans.

Ces recherches ne remettent toutefois pas en cause les bénéfices en termes de réduction des risques d'obésité, d'hypertension et de syndrome métabolique que présente le régime végétarien. L'étude confirme aussi que les végétariens sont plus minces, jeunes et plus souvent des femmes. En revanche, l'étude n'a pas trouvé que leur risque global de connaître des problèmes cardiovasculaires est moins important que celui des consommateurs de viande.

Les chercheurs ont examiné les taux d'obésité des participants, la circonférence moyenne de leur taille, l'hypertension, les taux de glucose et cholestérol, principaux facteurs de risques des maladies cardiaques. Ils ont également utilisé le test de Framingham, un outil d'estimation du risque cardiovasculaire à 10 ans qui compile des facteurs comme l'âge, le sexe, les taux de cholestérol, la tension et le statut de fumeur. D'après cette échelle, les végétariens ont affiché un risque cardiovasculaire de 2,7 %, contre 4,5 % pour les non-végétariens. Cette différence n'est pas statistiquement significative, selon les chercheurs.

Ces résultats vont à l'encontre des régimes riches en fruits, légumes et céréales complètes préconisés par la majorité des nutritionnistes dans le monde, qui s'appuient sur les bienfaits scientifiquement prouvés des régimes type méditerranéen et antioxydant sur la santé du cœur.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Drugs

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Airbus prépare son taxi volant
Mardi, 29/11/2016 - 14:04

Airbus planche sur un projet de taxi volant et envisagerait de faire décoller un premier exemplaire de "Vahana" avant la fin 2017. L’avionneur vient de publier les premières images de ce taxi sans chauffeur sur un blog dédié au projet. "Conçu pour transporter un passager ou des colis, notre but est de faire le premier avion sans pilote pouvant embarquer des passagers à son bord", écrit Rodin Lyasoff, le PDG d’A3, le pôle d’innovation d’Airbus basé dans la Silicon Valley.

Comme Airbus l’avait déjà annoncé, un mémorandum a été signé avec l’autorité singapourienne de l’aviation civile. Il a reçu l'autorisation de tester son projet sur le campus de l’Université de Singapour courant 2017. Ce test permettra de prouver la sûreté de leur nouveau moyen de locomotion et le gain de temps qu’il procure. Une première étape avant de proposer son taxi volant à toutes les métropoles du monde… En effet, face à l’engorgement des centres urbains, Airbus veut contribuer à les rendre verticaux, c’est-à-dire développer le transport aérien "d’une manière prévisible et contrôlée". "Nous pensons que l'automatisation complète va nous permettre d'atteindre une plus grande sécurité en minimisant l'erreur humaine", écrit encore Rodin Lyasoff.

L’aéronef suivra des trajectoires prédéterminées et sera capable d’éviter des obstacles. Selon A3, ce mode de fonctionnement sera compatible avec les systèmes de gestion de l'espace aérien qui vont se développer. Et davantage d’avions pourront se partager l’espace aérien. "L'automatisation complète nous permet également de faire des avions aussi petits et légers que possible, et permettra de réduire considérablement les coûts de fabrication", précise l’auteur du post de blog.

Mais Airbus n’est pas le seul à lorgner sur les taxis volants. Récemment, un mystérieux avion a été aperçu par deux témoins à l'aéroport d'Hollistor, décollant à la verticale. Cet engin est la voiture volante que le cofondateur de Google, Larry Page, a commandé à la start-up très discrète Zee.Aero. Et un acteur majeur du secteur de la mobilité serait sur les rangs. Uber espère trouver un partenaire industriel afin de proposer un service "volant" d’ici à 2026. Ses appareils décolleraient à la verticale - à l’instar des avions d’Airbus et de Larry Page - et seraient entièrement électriques. A la différence tout de même qu’Uber prévoit un chauffeur et plusieurs passagers dans son embarcation.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

L'Usine Nouvelle

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