RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 670
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 05 Octobre 2012
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Egalement dans ce numéro
TIC
Un mobile qui répond à vos demandes avant même que vous les formuliez !
Avenir
Un nouveau matériau thermoélectrique très performant grâce au désordre !
Matière
McPhy Energy classée pour la troisième fois dans le Top 100 mondial des entreprises eco-innovantes
Vers l'électronique "soluble"
L'éolien franchit le cap des 100 000 MW de puissance installée en Europe
Un siècle après leur découverte, les nitrènes entrent dans l'ère industrielle
Espace
Le robot Curiosity a découvert une ancienne rivière sur Mars
Terre
Comment les racines des plantes se ramifient
Vivant
Les anxiolytiques augmentent sensiblement les risques de démences chez les personnes âgées
Mélanome : de nouveaux progrès dans les traitements
La mortalité par cancer va continuer à diminuer dans les pays développés
Cancer : un mollusque marin révolutionne le ciblage vectoriel !
La Mélatonine et la Maladie d'Alzheimer : une nouvelle piste de traitement
Polyarthrite rhumatoïde : enfin un nouveau médicament par voie orale
Une alimentation riche en fruits et légumes réduit le risque cardio-vasculaire
Myopathies inflammatoires et niveau de vitamine D : un lien mis en évidence
Cancer du sein : vers des thérapies sur mesure
Maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde pour soulager les malades
Vers un vaccin universel contre la grippe
Le cerveau, moteur de l'obésité ?
Edito
L’intelligence abstraite n'est plus le propre de l'homme



La question passionne et divise les philosophes depuis l’Antiquité et les scientifiques depuis la naissance de la science moderne au XVIIème siècle : les animaux sont-ils capables, hors de certaines situations particulières résultant d’un conditionnement ou d’un apprentissage, de faire preuve d’une intelligence abstraite ?

Pendant des siècles, les scientifiques considéraient que, si l’animal pouvait ressentir la souffrance et était éventuellement capable d'exprimer certaines émotions qui pouvaient parfois paraître proches de celles montrées par l'homme (peine, joie, tendresse, affection…), il restait à tout jamais incapable de manifester un certain nombre de comportements proprement humains, comme l’anticipation, la reconnaissance de soi, le deuil, et d'élaborer des concepts abstraits face à une situation inédite.

Mais ces certitudes furent ébranlées au milieu des années 70 par deux expériences scientifiques restées célèbres, réalisées aux Etats-Unis sur des singes et qui ont définitivement changé notre regard sur l’animalité.

La première concerna une femelle chimpanzé appelée Washoe. Ce singe africain recueilli à l'âge d'un an par l’Institut de la communication du chimpanzé et de l’humain (Chimpanzee and Human Communication Institute) de l’Université de Washington, à Ellensburg, fut le premier à apprendre la langue des signes américaine, souvent considérée comme la plus complète du genre dans le monde et inventée au XIXème siècle aux Etats-Unis pour faciliter la communication et l'insertion scolaire et sociale des personnes sourdes et malentendantes.

A partir de 1967, un couple de chercheurs, Allen et Beatrix Gardner commencèrent à enseigner à Washoe le langage des signes qui semblait plus approprié à la morphologie et aux capacités cognitives des chimpanzés qui, dans la nature, utilisent souvent une gestuelle complexe pour communiquer entre eux.

Au terme de plusieurs années d’apprentissage, Washoe se montra capable de maîtriser de façon régulière et appropriée plus de 250 signes qu’elle parvenait, dans certains cas, à combiner entre eux pour exprimer une émotion ou une idée !

L’autre expérience, qui se déroula également dans les années 70, fut effectuée en Californie sur une femelle gorille du nom de Koko.

Ce grand singe fut pris en charge pendant plusieurs années par une éthologue, Penny Patterson, et parvint à mémoriser et à utiliser couramment plus de 500 signes. Cette expérience fit l’objet en 1978 d’un remarquable documentaire du célèbre metteur en scène Barbet Schroeder, intitulé « Koko, le gorille qui parle ». On y voyait Koko non seulement faire preuve d'une grande intelligence dans certaines situations mais également être capable d'exprimer des émotions et des sentiments humains en utilisant le langage des signes qu'il avait appris.

A la suite de ces travaux-pionniers, de nombreuses recherches et expériences ont été réalisées dans le monde pour explorer ce nouveau champ de recherche passionnant de l’intelligence animale.

Il faut notamment citer la remarquable recherche publiée en 2009 par le primatologue Christophe Bosch qui a pu montrer que des chimpanzés vivant dans leur environnement naturel au Gabon étaient capables de développer des techniques de pêche sophistiquées qui variaient en fonction du site de pêche et du groupe de singes.

Cette étude montrait également que ces mêmes chimpanzés avaient « inventé » plusieurs centaines d’outils différents, confectionnés à partir de débris de bois et de végétaux, pour pouvoir récupérer et manger le miel situé dans des endroits difficiles d’accès. En outre, l’étude montrait que les singes utilisent ces outils de façon différente en fonction du contexte ou de la tâche à effectuer (Voir article ScienceDirect).

En août 2011, dans le cadre d’un divertissement à la télévision, le zoo d’Anvers et le parc animalier de Planckendael ont organisé une compétition d’adresse et d’intelligence entre singes, opposant neuf chimpanzés du zoo d’Anvers et sept bonobos du parc de Planckendael.

Ce jeu, composé de six épreuves, a été conçu par Jeroen Stevens, un primatologue mondialement connu. Le but de ces épreuves était toujours le même : récupérer des noix mais, dans chaque épreuve, associant intelligence pratique, spatiale et conceptuelle, les difficultés étaient augmentées.

Contre toute attente, ce sont les bonobos qui ont gagné haut la main cette compétition originale, montrant, dans les dernières épreuves, de remarquables capacités de raisonnement et une ingéniosité tout à fait comparable à celle d’êtres humains.

Mais le plus étonnant est que cette intelligence abstraite ne semble pas se circonscrire à certains mammifères et aux primates supérieurs. Il semble en effet, comme le montrent de récentes recherches, que certains oiseaux et mêmes des insectes, soient capables de développer eux aussi, dans certaines circonstances, des facultés et des comportements témoignant d’une intelligence supérieure.

Une récente expérience réalisée par des chercheurs de la célèbre Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, sur des corbeaux, réputés pour leur intelligence, a montré que ces oiseaux étonnants étaient capables de se servir de cailloux comme outil pour actionner un distributeur automatique de nourriture situé au fond d'un cylindre en verre (Voir article PNAS).

Les pies, elles aussi particulièrement vives et intelligentes, peuvent faire preuve de stratégies et comportements proches de ceux des être humains. C’est ainsi que des pies marquées par une tache de peinture ont brillamment passé le « test du miroir » et semblent donc avoir conscience d’elles-mêmes.

Une autre expérience remarquable montre qu’une pie, pour pouvoir sortir d’un tube en verre un petit seau contenant des larves, est capable de tordre la tige droite dont elle dispose, de manière à pouvoir accrocher celle-ci à l’anse du seau pour le remonter ! (Voir article PLOS et Dailymotion).

Mais l’expérience la plus fascinante est peut-être celle, tout à fait remarquable, réalisée récemment sur des abeilles par l'équipe du professeur Martin Giurfa au Centre de recherches sur la cognition animale, associant le CNRS et l’Université de Toulouse.

Dans cette expérience très raffinée, les chercheurs ont travaillé sur un groupe d'abeilles qui a été habitué à entrer dans une enceinte pour y consommer une solution sucrée. Dans cette enceinte, les abeilles étaient soumises à deux stimuli matérialisés par deux images distinctes, l'une exprimant le concept « au-dessus de l'autre » et l’autre le concept « à côté de l'autre ».

Les abeilles avaient ensuite le choix entre deux orifices, l’un délivrant la solution sucrée et l’autre une solution amère, déplaisante pour ces insectes. Grâce à ce montage expérimental, les abeilles devaient donc comprendre le concept (« au dessus » ou « à côté ») pour pouvoir avoir accès à la récompense, c'est-à-dire la boisson sucrée. Bien entendu, l'emplacement des images était modifié en permanence pour éviter toute mémorisation spatiale. A la grande surprise des chercheurs, les abeilles, après une trentaine d’essais, avaient parfaitement assimilé les deux concepts leur permettant d’avoir accès à coup sûr à la solution sucrée !

Cette expérience sophistiquée a été largement commentée par la communauté scientifique internationale et elle semble montrer que les abeilles sont capables d’assimiler et d’utiliser des concepts dans le but d’atteindre un objectif précis, en l’occurrence, dans cette expérience, une nourriture agréable.

L’expérience a même été encore complexifiée et a montré, au grand étonnement des chercheurs, que ces abeilles, placées devant une situation nouvelle, pouvaient également manier simultanément deux concepts différents dans un but heuristique !

Cette expérience bouleverse nos conceptions de l’intelligence animale mais ouvre également de nombreuses voies de recherche dans le domaine en plein essor des sciences cognitives (Voir article PNAS).

Elle semble montrer que certaines facultés intellectuelles supérieures, jusqu’alors uniquement observées chez l’homme ou chez certains primates, peuvent également être développées et manifestées, dans certaines circonstances qui restent à préciser, par des êtres vivants ayant un cerveau minuscule et une structure cérébrale rudimentaire par rapport à celle des mammifères.

Cette expérience qui fera date semble aussi démontrer que la production de concepts et la manifestation d’une intelligence abstraite sont possibles même en l'absence de langage, ce qui relance le débat philosophique sur la nature humaine.

Bien entendu, ces expériences, aux résultats souvent troublants et fascinants, ne doivent pas nous conduire à nier la spécificité ontologique de l’être humain et sa dimension proprement spirituelle qui s’exprime notamment dans l’art, le sacré ou la poésie.

Rappelons-nous en effet que, comme disait Confucius, «Si tout l’animal est dans l’homme, tout l’homme n’est pas l’animal ». Mais ces avancées scientifiques remarquables nous amènent cependant à nous interroger sur la nature réelle de la frontière entre l’animalité et l’humanité. Elles ouvrent également des perspectives passionnantes dans le domaine des sciences cognitives et de l’intelligence artificielle.

Enfin, elles confortent le basculement éthique qui fait de l’animal non plus une chose que nous pouvons utiliser à notre guise et en fonction de nos besoins mais un être sensible et digne de considération que nous devons protéger et avec lequel nous devons apprendre à mieux communiquer.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Un mobile qui répond à vos demandes avant même que vous les formuliez !
Mercredi, 03/10/2012 - 14:21

Le moins qu'on puisse dire est que Siri, l'assistant intelligent à commande vocale de l'iPhone, fait des émules. Conscient du potentiel de la commande vocale, Google s'est emparé de cet outil et est bien décidé à en faire une "killer app" dans les années à venir. Présentant il y a quelques semaines  "Jelly Bean", la dernière version de son système d'exploitation Android, Google, après avoir lancé "Google Voice" et Google Search", table sur "Google Now" qui préfigure ce que seront les services numériques intelligents de demain.

Exploitant à fond ses gigantesques ressources en ligne, qu'il s'agisse de ses banques de données ou de sa puissance de calcul sans équivalent, Google a encore une fois innové en lançant sans retard ce service futuriste. "Google Now", en effet, n'attend pas que vous lui demandiez un renseignement, après avoir analysé vos données, vos habitudes et vos goûts, il vous propose spontanément des informations qui peuvent vous être utiles !

Exemple : si chaque matin vous prenez le même bus pour vous rendre au travail et qu'un matin vous êtes en retard, il vous indiquera les horaires des prochains bus ou vous conseillera de prendre le métro. Il sera également capable de vous rappeler que vendredi soir vous allez à l'opéra et que vous ne devez pas oublier vos billets. Il pourra même vous dire qu'en sortant du spectacle il n'y aura plus de transports en commun et vous proposera alors le numéro d'une compagnie de taxis. Dans deux jours, vous devez vous rendre pour la journée à Marseille en déplacement professionnel, Google Now vous rappelera de réserver vos billets de TGV et vous indiquera que de violents orages sont prévus ce jour là et qu'il est conseillé de prendre un parapluie et un imperméable.

Bien entendu, cet outil assez extraordinaire a une efficacité cumulative : plus vous l'utilisez et plus il vous connaît et est en mesure de devancer vos souhaits.

Hormis les aspects pratiques de ce système, on imagine ses potentialités dans le domaine du commerce électronique : le traditionnel "bon tuyau" de l'ami qui vous appelle pour vous signaler qu'à côté de chez vous, vous pouvez trouver votre vin préféré en promotion risque en effet, à terme, d'être remplacé par un message de "Google Now" du genre "Vous trouverez à partir de demain au supermarché Carrefour, à côté de chez vous, votre vin préféré en promotion à 7 euros la bouteille."

On peut également imaginer une multitude d'applications dans d'autres domaines, comme l'éducation, la santé ou le tourisme. Reste cependant une inconnue : la réaction des utilisateurs qui peuvent finir par être agacés, voire excédés si leur smartphone, par excès de zèle, ne cesse de les déranger par des messages vocaux ou textuels pour leur proposer des informations à l'intérêt discutable. Tout le succès d'un tel outil dépendra donc de la pertinence et de l'utilité réelles des informations qui seront délivrées à l'utilisateur.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Technoloy Review

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un nouveau matériau thermoélectrique très performant grâce au désordre !
Jeudi, 04/10/2012 - 14:14

Une équipe de chercheurs américains vient de repousser les limites d'efficacité pour un matériau thermoélectrique en modifiant de manière subtile sa structure atomique. Tous nos appareils, moteurs ou processus de production, dégagent de la chaleur en grande quantité et l'on sait, depuis la découverte des principes de la thermodynamique par Carnot et Clausius, au XIXème siècle, qu'il existe une équivalence fondamentale entre les différentes formes d'énergie, mécanique, cinétique, thermique et électrique notamment.

Toute la difficulté consiste à pouvoir "extraire" avec un rendement suffisant, cette énorme quantité de chaleur pour la transformer en électricité utilisable. C'est précisément le rôle des matériaux thermoélectriques qui possèdent la propriété très recherchée de pouvoir utiliser une amplitude thermique (la différence entre une source froide et une source chaude) pour déplacer les électrons qui les composent et produire ainsi un courant électrique. Le problème est que ces matériaux thermoélectriques ont un rendement très médiocre : ils convertissent au mieux 7 % de la chaleur extraite en électricité.

Des chimistes de la Northwestern University viennent d’accomplir un pas important vers la mise au point de matériaux plus efficaces. Leurs travaux, publiés dans Nature le 19 septembre, dévoilent un composé produisant 20 % d’électricité supplémentaire par rapport aux records établis en laboratoire et doublant le taux de conversion de chaleur en électricité qui a pu atteindre les 15 %. En outre, cet alliage est composé de tellure de plomb, un matériau moins rare et moins coûteux que les alliages habituellement étudiés.

Pour obtenir ces performances nettement améliorées, les chercheurs ont eu l'idée d'introduire un désordre contrôlé dans la structure du matériau en dopant les mailles bien régulières constituées d’atomes de plomb et de tellure avec des grappes d'atomes de sodium. Ce sont ces irrégularités structurales qui améliorent les performances thermiques du matériau et permettent in fine d'augmenter la production électrique.

Reste à garantir la stabilité du matériau. Le sodium est en effet connu pour sa forte réactivité à l’humidité de l’air. L’utilisation du plomb, très réglementée, peut aussi restreindre le champ des applications. Optimistes, les chercheurs envisagent les premières applications d’ici deux à trois ans.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

Eurekalert

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Matière
Matière et Energie
McPhy Energy classée pour la troisième fois dans le Top 100 mondial des entreprises eco-innovantes
Jeudi, 04/10/2012 - 10:33

La jeune société McPhy Energy, basée dans la Drôme à La Motte-Fanjas vient d'être classée pour la troisième année consécutive parmi les cent entreprises du "Cleantech Global 100" qui regroupe les cent entreprises mondiales les plus innovantes dans le domaine en plein essor des technologies propres. Seules deux entreprises françaises figurent dans ce palmarès de l'excellence technologique.

Cette prestigieuse récompense, attribuée par le grand quotidien britannique "The Guardian" et le "Cleantech Group" a, une nouvelle fois, distingué cette société française particulièrement en pointe dans le domaine stratégique du stockage d’énergie.

Pascal Mauberger, Président du directoire de McPhy Energy, s'est déclaré très heureux "de figurer pour la 3ème année consécutive dans ce classement, qui fait référence au niveau mondial." Il souligne que "Cette distinction confirme la pertinence de notre positionnement et de nos choix."

L’année 2012 est celle de tous les succès pour cette jeune pousse créée en 2008, qui est devenue un acteur majeur et incontournable dans le secteur-clé du stockage d’hydrogène solide sous forme d’hydrure de magnésium.

McPhy Energy a notamment été retenue, en juillet dernier, pour participer au plus gros projet au monde de stockage d’énergie à base d’hydrogène. Ce système pilote, baptisé Ingrid, sera installé dans la région des Pouilles (Sud de l'Italie) où ont été installées de nombreuses éoliennes ainsi que des centrales solaires. Il pourra produire de l'hydrogène par électrolyse (décompostion chimique de l'eau en oxygène et hydrogène à l'aide d'un courant électrique) et réutiliser cet hydrogène pour produire ensuite de l'électricité via une pile à combustible (39 mégawattheures).

Ce système unique au monde doit permettre de stocker sous forme d'hydrogène l'équivalent de la production électrique de deux éoliennes moyennes pendant environ six heures.

Developpée par Mcphy Energy à l'issue de huit ans de recherche en partenariat avec le CNRS et l'Université Joseph Fourier de Grenoble, cette technologie innovante de stockage de l'hydrogène, sous forme d'hydrures de magnésium, intéresse de nombreux pays en raison de son efficacité et de sa fiabilité. Elle constitue un élément décisif du "chaînon manquant" lié au stockage et à la régulation de la production d'électricité à partir des énergies renouvelables, éolien et solaire notamment.

La généralisation de cette technologie devrait donc permettre non seulement l'intégration massive des énergies propres dans les réseaux de production et de distribution d'énergie mais également l'essor des voitures électriques qui suppose une régulation "intelligente" et en temps réel du réseau électrique européen.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

McPhy

Cleantech.com

The Guardian

Vers l'électronique "soluble"
Mercredi, 03/10/2012 - 08:20

Une équipe de recherche internationale, de l'Université de l'Illinois, composée de scientifiques américains, sud-coréens et chinois, a mis au point un nouveau type de circuits électroniques qui présente la propriété remarquable d'être soluble dans l’eau. Ces circuits solubles sont réalisés à partir de la combinaison de plusieurs matériaux biodégradables tels que la soie animale, le silicium poreux et le magnésium.

Les chercheurs ont réussi à fabriquer et à implanter ce type de circuit dans un animal pour contrôler la délivrance d'un antibiotique. Une fois le médicament entièrement administré, le circuit, à l'exception de la trame en soie qui se désagrège plus lentement que le silicium et le magnésium, s'est tout simplement dissous au bout de trois semaines sous l'effet des fluides biologiques, conformément aux prévisions des chercheurs.

Ces circuits devraient avoir des applications dans de nombreux domaines, qu'il s'agisse de la santé, de l'industrie, de l'électronique ou des transports. Il est en effet possible de programmer avec précision leur durée de vie en fonction de multiples facteurs : pression, température, acidité notamment.

Comme le souligne Chris Bettinger, l'un des chercheurs associés à cette étude, "Notre concept consiste à fabriquer des circuits électroniques totalement biodégradables et répondant à un besoin précis, qu'il soit médical ou industriel."

Dans ce type de circuit, les électrodes sont fabriquées à partir de magnésium et de fines couches de silicium. Le substrat est réalisé sur un support à base de soie naturelle.

Selon les chercheurs, cette technologie va non seulement être utilisée dans une grande une variété d'implants biomédicaux mais va également, à plus long terme, conquérir l'électronique grand public confrontée à la question récurrente du recyclage et de l'élimination d'une quantité croissante de déchets.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Technology Review

Nature

BBC

L'éolien franchit le cap des 100 000 MW de puissance installée en Europe
Mercredi, 03/10/2012 - 08:10

L’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) a annoncé que la barre symbolique des 100 000 Mégawatts de puissance cumulée avait été dépassée dans l'Union européenne, ce qui correspond, en moyenne annuelle de production en en tenant compte du rendement moyen de l'éolien, aux besoins en électricité de 57 millions de foyers, soit plus de deux fois la consommation domestique française…

D’après l’EWEA, l'ensemble du parc éolien européen produirait en moyenne annuelle autant d’électricité que 39 réacteurs nucléaires, soit les deux-tiers du parc électro-nucléaire français, 52 centrales à gaz naturel ou 62 centrales à charbon. Cette énergie éolienne a permis de réaliser des économies considérables en ressources fossiles : pour produire la même quantité d'électricité avec des énergies fossiles, il aurait fallu brûler 72 millions de tonnes de charbon, pour un coût de 5 milliards d'euros (220 millions de tonnes de CO2 émises) ou consommer 42 millions de mètres cubes de gaz, pour un coût de 7,5 milliards d'euros (98 millions de tonnes de CO2 émises).

L’association souligne qu'il a fallu 20 ans au secteur éolien pour atteindre ce seuil des 100 000 MW mais qu'il n’a fallu que 13 années supplémentaires pour multiplier ce chiffre par 10.

A la mi 2012, la France possédait 7000 MW de puissance éolienne installée et produisait ainsi 16 TWh d'électricité éolienne par an, soit 3 % de sa production totale d'électricité.

Selon l'EWEA, la production d'électricité éolienne devrait passer de 200 térawattheures (TWh) fin 2012, soit 6 % de la consommation européenne, à 580 TWh en 2020, soit 16 % de la consommation électrique de l'Union européenne, prévue en 2020 ou encore plus que la totalité de la production électrique française annuelle qui est de l'ordre de 550 TWh.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

EWEA

Un siècle après leur découverte, les nitrènes entrent dans l'ère industrielle
Mardi, 02/10/2012 - 08:00

Une équipe de recherche du CNRS, située à l'Université de Californie à San Diego, en collaboration avec une équipe de l'Université de Marburg en Allemagne a réussi pour la première fois à isoler à température ambiante un nitrène, une famille chimique identifiée depuis plus d'un siècle mais instable et qui était jusqu'à présent observable uniquement à très basse température.

Cette découverte devrait avoir des applications considérables dans l'industrie chimique, notamment  dans la synthèse de l'ammoniac mais également en chimie fine, pour la production de molécules chimiques complexes (hétérocyles azotés), utilisés en pharmacie.

Les nitrènes sont les analogues azotés des carbènes. Ces deux familles chimiques sont instables à cause de leur structure électronique. Mais en modifiant la structure de son atome d'azote,  l'équipe franco-allemande a réussi à augmenter sa densité électronique à un niveau suffisant pour permettre une diminution de sa réactivité et rendre ce composant isolable sous forme cristalline à température ambiante.

De plus, à l'instar tout comme les carbènes, les nitrènes pourraient avoir des applications en catalyse.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science

CNRS

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Espace
Espace et Cosmologie
Le robot Curiosity a découvert une ancienne rivière sur Mars
Jeudi, 04/10/2012 - 11:04

Le robot Curiosity ne cesse de faire de nouvelles découvertes sur la planète rouge. Il vient de trouver des graviers et cailloux dans une couche de roches d'environ 15 cm d'épaisseur datant de plusieurs milliards d'années. L'observation de ces cailloux ronds et lisses montre qu'ils ont été polis par l'action mécanique d'un courtant d'eau. La forme et la disposition de ces cailloux montrent qu'ils ont été transportés sur de longues distances, sans doute entre le haut du bassin et l'ancienne rivière découverte.

Ces nouvelles photos transmises par Curiosity ne laissent à présent plus aucun doute sur la présence importante, sous forme de lacs et de rivières, d'eau sur Mars. Cette ancienne rivière a été baptisée Hottah en hommage au Hottah Lake au Canada.

William Dietrich, l'un des responsables de la mission Curiosity, souligne que les scientifiques ont même pu déterminer la vitesse du courant : "D’après la taille des graviers, on peut en déduire que l'eau s'écoulait à environ 0,91 mètre par seconde", soit environ 3,3 km/h, et avec une profondeur d'un mètre environ, soit la distance de "la cheville à la hanche", a précisé William Dietrich.

Curiosity a découvert par hasard le lit du ruisseau asséché à Glenelg, un territoire martien fascinant pour les scientifiques puisque différents types de terrains se rencontrent. Sa destination finale est le Mont Sharp, une montagne qu’il devrait atteindre avant la fin de l'année.

Cette découverte de trace d'eau conforte l'hypothèse que la vie a pu se développer sur Mars. Reste à présent à trouver un autre ingrédient indispensable à la vie, du carbone organique. Les chercheurs espèrent que cette découverte pourra avoir lieu sur le Mont Sharp, l'objectif final du robot Curiosity.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Space.com

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Comment les racines des plantes se ramifient
Vendredi, 28/09/2012 - 16:34

À la base du mécanisme de ramification décrit par l'équipe du Laboratoire de biochimie et physiologie moléculaire des plantes de Montpellier (CNRS/INRA/Université Montpellier 2/ Montpellier SupAgro) et des chercheurs anglais et allemands, on trouve une famille de protéines membranaires appelées aquaporines, présentes chez les plantes et les animaux. Celles-ci forment des micro-pores permettant le passage d'eau à travers les membranes cellulaires. Chez la plante, elles déterminent la capacité de la racine à absorber l'eau du sol. Jusqu'à présent, leur rôle dans la croissance et la ramification des racines n'était pas connu. L'autre élément clé du processus mis en lumière par les scientifiques est une hormone, l'auxine, connue pour orchestrer les processus de croissance et de développement des racines. Ils ont montré qu'elle régule aussi l'activité des aquaporines.

Lorsqu'une ramification apparaît, la racine secondaire se forme à partir de couches cellulaires profondes de la racine primaire. Pour émerger, elle doit se frayer un passage au travers des cellules de cette dernière. Les chercheurs ont montré que, par l'intermédiaire de l'auxine et des aquaporines, la plante contrôle très précisément les flux d'eau à travers ces différents tissus. Ainsi, dans les zones de ramification, l'eau se concentre dans la racine secondaire en expansion, ce qui permet à ses cellules de gonfler et de repousser mécaniquement les cellules de la racine primaire qui les recouvrent. Cet apport d'eau se fait au détriment des couches superficielles de la racine primaire, dont la résistance mécanique se réduit. Ce mécanisme facilite l'émergence de la racine secondaire.

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont procédé à diverses expériences sur une plante modèle, Arabidopsis thaliana. Ils ont notamment travaillé avec des mutants insensibles à l'auxine ou présentant des aquaporines non-fonctionnelles. Ils ont aussi identifié un facteur de transcription, une molécule permettant à l'auxine d'agir sur les aquaporines et étudié l'expression de ces dernières dans les racines primaires et secondaires. Enfin, à partir des résultats de ces expériences, ils ont construit un modèle mathématique représentant les flux d'eau et la perméabilité des divers tissus des racines.

CNRS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Les anxiolytiques augmentent sensiblement les risques de démences chez les personnes âgées
Jeudi, 04/10/2012 - 14:25

Une  étude, menée par des chercheurs de l’Inserm en collaboration avec l'Université de Bordeaux et publiée dans le "British Medical Journal", confirme que la prise excessive d'anxiolytiques, et notamment de benzodiazépines, augmente sensiblement le risque de démence chez les personnes âgées.

Ces médicaments sont souvent prescrits pour traiter l’anxiété et les troubles du sommeil chez les seniors et l'on estime que plus du tiers des personnes âgées de plus de 65 ans prennent des somnifères sur de longues périodes, et que la moitié de ces prescriptions sont injustifiées sur le plan médical et provoquent des effets indésirables sévères : troubles de la mémoire, de l'attention, risques de chute...

Selon cette étude, la prise de benzodiazépines, au lieu de se limiter aux prescriptions du médecin qui portent le plus souvent sur des traitements n'excédant pas un mois, tend à devenir chronique. L'étude note également que la plupart des anxiolytiques, qu'ils appartiennent ou non à la famille des benzodiazépines, ont un effet hypnotique.

Cette étude a utilisé et analysé les données de la cohorte PAQUID (Personnes Agées QUID), de 3.777 sujets âgés de 65 ans et plus, pour comprendre le lien entre la consommation de benzodiazépines et l'apparition de démences. Les chercheurs ont travaillé, à l'intérieur de cette cohorte, sur un échantillon de 1.063 personnes âgées de 78 ans en moyenne qui ne présentaient aucun symptôme de démence et n'avaient pas consommé de benzodiazépines avant la 5ème année de l'étude.

Sur ces 1.063 personnes, une centaine a commencé à prendre des benzodiazépines après cette 5ème année et les chercheurs ont alors pu évaluer, en comparant deux groupes, l'un ayant pris ce type de médicament et l'autre n'en ayant pas consommé, que le risque de démence était augmenté de 50 %  chez les personnes ayant pris des benzodiazépines. L'étude a également pu montrer que cette relation entre prise de benzodiazépines et risque de démence persistait même quand le début de la prise de ces médicaments était plus tardif.

Cette étude confirme donc les recommandations de la Haute Autorité de Santé qui se prononce pour un strict encadrement des prescriptions de benzodiazépines chez les personnes âgées qui doivent, sauf cas exceptionnel, être limitées à un mois.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

BMJ

Mélanome : de nouveaux progrès dans les traitements
Jeudi, 04/10/2012 - 14:00

A l’occasion du Congrès de l'European Society for Medical Oncology, qui vient de se tenir à Vienne, des chercheurs américains ont annoncé avoir mis au point un traitement, combinant deux molécules, qui permet de retarder sensiblement l'apparition de la résistance au traitement chez les patients atteints d'un mélanome métastatique porteur de la mutation BRAF. Le mélanome est une forme grave de cancer de la peau : le nombre de cas ne cesse d'augmenter dans le monde et, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de malades double tous les 10 ans.

Depuis plusieurs années, les chercheurs savent que chez une bonne moitié des malades atteints d'un mélanome avec métastases, la protéine BRAF est activée par un gène particulier. Il existe certes des molécules qui permettent de bloquer la production de cette protéine et ces traitements permettent souvent une stabilisation de la tumeur. Malheureusement, dans ce cas, la croissance tumorale reprend au bout de quelques mois, car la voie MAPK est stimulée par une autre protéine, la MEK.

Après des essais positifs sur la souris, Des chercheurs du Massachusetts General Hospital, dirigés par Keith Flaherty, ont mis au point un nouveau traitement prometteur qui associe deux molécules, la dabrafenib et la trametinib, ce qui a pour effet de bloquer à la fois les gène BRAF et MEK.

Des essais cliniques sur 162 patients répartis dans 14 hôpitaux américains et australiens ont montré l'absence d'interférence négative entre les deux molécules. Ils ont également confirmé que cette combinaison permet de retarder de 4 mois l’apparition de la résistance, par rapport au traitement inhibant uniquement le gène BRAF (dabrafenib). Après un an de traitement, il a été constaté une absence de progression de la tumeur chez 41 % des patients soumis à ce traitement combiné, contre 9 % chez ceux uniquement soignés avec la dabrafenib.

Le taux de réponse complète ou partielle avec ce traitement combiné s'est élevé à 76 %, contre 54 % pour les malades soignés avec une seule molécule. Au final, la survie sans progression de la maladie a été significativement améliorée.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

NEJM

La mortalité par cancer va continuer à diminuer dans les pays développés
Jeudi, 04/10/2012 - 11:15

Selon une étude publiée par le Centre national britannique de recherche sur le cancer, le taux de mortalité par cancer en Grande-Bretagne devrait reculer de 17 % d'ici 2030, suivant une tendance générale déjà observée aux Etats-Unis, en Europe et en France.

En 1990, 240 Britanniques sur 100 000 mouraient d'un cancer ; en 2010, ce nombre était descendu à 170 sur 100.000. Il devrait être ramené à 142 pour 100.000 d'ici 2030. Mais cette diminution générale de la mortalité par cancer cache de grandes disparités en fonction du type de tumeur :  les cancers de la prostate devrait diminuer de 16 %, ceux de l'intestin de 23 % et enfin ceux de l'ovaire de 42 % !

En revanche, le taux de mortalité de certains cancers devrait progresser. C'est le cas pour les cancers de la bouche et du pharynx dont le taux de mortalité devrait augmenter de 22 % et pour les cancers du foie : + 39%.

Mais le professeur Peter Sasieni, épidémiologiste à l'Université Queen Mary de Londres, soulignes que, globalement, les prévisions sont très encourageantes car elles montrent une nette diminution du taux de mortalité pour les cancers les plus meurtriers : cancer du poumon, du sein, de l'estomac, de la prostate et de l'ovaire notamment.

Cette évolution très positive résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs : politiques de prévention, diagnostic plus précoce, amélioration continuelle de l'efficacité des traitements et changements du mode de vie.

Il faut cependant rappeler qu'en Europe, la baisse de mortalité par cancer du poumon ne concerne hélas que les hommes. Chez les femmes, elle est au contraire en hausse. En France, on estime que le taux de mortalité du cancer du poumon va continuer à augmenter de 6 % par an d'ici 2021 et devrait rejoindre d'ici 2016 celui du cancer du sein, dont le taux de mortalité continue à régresser.

En France, on ne dispose pas pour l'instant de prévisions à long terme concernant l'évolution des taux de mortalité par cancer. Mais selon des travaux de l'INVS qui seront disponibles en fin d'année, l'évolution du taux de mortalité par cancer dans notre pays devrait être sensiblement équivalente à la tendance observée chez nos voisins anglais.

Mais, comme le souligne l'étude, il faut bien distinguer l'évolution de l'incidence (c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an), qui augmente à cause du vieillissement de la population et le taux de mortalité par cancer (nombre de décès par rapport à la population totale) qui, au contraire, ne cesse de diminuer depuis plus de 20 ans dans les principaux pays développés.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Cancer Research

Cancer : un mollusque marin révolutionne le ciblage vectoriel !
Jeudi, 04/10/2012 - 10:55

Une équipe de chercheurs de l’Institut de Chimie des Milieux et des Matériaux de Poitiers (CNRS/Université de Poitiers), dirigée par Sébastien Papot, vient de mettre au point un remarquable outil de ciblage thérapeutique contrer le cancer. Celui-ci est capable d'acheminer une molécule anticancéreuse vers les cellules malades sans toucher les cellules saines qui sont souvent exposées à des dégâts collatéraux par les chimiothérapies conventionnelles. Cette avancée médicale importante a été publiée en tant "qu'article très important" dans l’édition internationale de Angewandte Chemie.

Pour développer leur nouveau vecteur, ces chercheurs ont imaginé un nouveau système de ciblage thérapeutique à partir d'un puissant agent cytotoxique, la MMAE (Monomethyl auristatin E), de la famille des Dolastatines, découverte en 1987 sur un mollusque marin, Dolabella auricularia. Ce système est conçu pour repérer les récepteurs de l'acide folique situés à la surface des cellules cancéreuses puis pour entrer dans celles-ci afin d'y délivrer l’agent cytotoxique MMAE. Cet agent agit alors comme une véritable bombe à fragmentation et détruit non seulement les cellules-cibles mais également les cellules malignes voisines.

L’efficacité de cette approche a été confirmée chez la souris en laboratoire dans le traitement de tumeurs. Il a notamment été démontré que cet outil innovant de ciblage thérapeutique possède bien un potentiel anticancéreux exceptionnel. Après trois semaines de traitement, la tumeur n’était tout simplement plus visible par imagerie chez les souris traitées alors qu'elle poursuivait sa progression dans le groupe-témoin. Par ailleurs, cette approche thérapeutique a confirmé son absence d'effets indésirables.

La France est en pointe dans ce domaine de recherche très prometteur, notamment grâce aux travaux de Patrick Couvreur, professeur à l'Université Paris-Sud qui a mis au point un nanomédicament efficace contre le cancer du foie et travaille actuellement sur une nouvelle famille de nanovecteurs, issue du squalène. Ce chercheur d'exception a d'ailleurs été récompensé il y a quelques semaines par la prestigieuse médaille de l'innovation du CNRS.

Actuellement, les cancérologues disposent d'une vaste panoplie de médicaments anticancéreux mais paradoxalement, les médecins sont souvent confrontés à deux écueils : soit les molécules utilisées en chimiothérapie anticancéreuse ont une efficacité insuffisante contre les cancers les plus graves (cancers du poumon, de l'intestin, du sein et de la prostate) et causent des dommages aux cellules saines voisines, soit les molécules sont trop puissantes et trop toxiques aux doses utilisables par les moyens d'administration conventionnels.

Pour surmonter cette difficulté majeure, la nanovectorisation qui permet "d'empacter" dans un biovecteur ou de "l'attacher" à une molécule qui se charge de la transporter jusqu'à la tumeur, constitue une percée fondamentale sur le plan thérapeutique qui est en train de bouleverser les perspectives de traitements en démultipliant l'efficacité des molécules employées et permettant une "frappe" des cellules malades bien plus sélective, ce qui réduit considérablement les effets secondaires pénibles pour le malade.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Angewandte Chemie

CNRS

La Mélatonine et la Maladie d'Alzheimer : une nouvelle piste de traitement
Mercredi, 03/10/2012 - 08:00

Une étude espagnole, réalisée par des chercheurs des Universités de Barcelone et Grenade,vient de montrer chez la souris que l'association d'un exercice physique régulier et de la prise journalière de mélatonine (l'hormone du sommeil produite par la sérotonine), semble avoir un effet synergique puissant pour prévenir la maladie d'Alzheimer. Ces résultats ouvrent donc un nouveau champ de recherche sur l'utilisation de la mélatonine et de ses propriétés anti-oxydantes, dans la prévention et le traitement de plusieurs pathologies dans lesquelles sont impliqués le stress oxydatif et l’inflammation.

On savait déjà que l'exercice physique et la prise de mélatonine pouvaient avoir des effets régulateurs sur notre horloge biologique, le rythme circadien. Mais cette étude a permis de constater les effets remarquables d'une association de ces deux traitements pour stopper chez la souris la détérioration du cerveau liée à la maladie d'Alzheimer.

Les souris, dans cette étude, ont été réparties en quatre groupes, le premier composé de souris saines n'ayant aucun traitement et les trois autres composés de souris souffrant d'Alzheimer (le deuxième avec exercice physique, le troisième avec prise de mélatonine à raison de 10 mg par kg de poids corporel et enfin le dernier avec association de l'exercice et de la mélatonine).

Les chercheurs ont pu constater que les souris du dernier groupe avaient récupéré, à l'issue de 6 mois de traitement combiné, un état cérébral et cognitif proche des souris du premier groupe, le groupe témoin comportant des souris saines.

Fait remarquable, dans ce quatrième groupe, les chercheurs ont constaté une amélioration sensible du comportement et des facultés cognitives et ont observé que ce traitement combiné semblait protéger les neurones du stress oxydatif et empêcher la production excédentaire de peptide bêta-amyloïde et de protéine Tau, substances dont l'accumulation est caractéristique de la maladie d'Alzheimer.

Comme le souligne Coral Sanfeliu, auteur de cette étude, "Nous savions que l'exercice physique et un régime de type méditerranéen pouvaient augmenter l'espérance de vie en bonne santé et prévenir ou retarder certaines maladies graves liées au vieillissement.  Il semble bien que la prise de mélatonine puisse venir s'ajouter à cette panoplie préventive qui permet de bien vieillir".

Reste à présent à savoir si ce traitement combiné est transposable à l'homme car chez le sujet humain, la maladie se développe sur plusieurs décennies et lorsque les atteintes cognitives deviennent décelables, les lésions du cerveau sont devenues très importantes.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

NOA

Polyarthrite rhumatoïde : enfin un nouveau médicament par voie orale
Mardi, 02/10/2012 - 08:20

Des chercheurs du Centre Hospitalier Universitaire de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (Bavière) ont mis au point un nouveau médicament par voie orale pour combattre la polyarthrite rhumatoïde.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique et très invalidante qui détruit progressivement les articulations et les os. On ignore encore les causes précises, sans doute multiples, de son déclenchement mais on comprend beaucoup mieux les mécanismes qui conduisent à l'inflammation de l'articulation puis à sa destruction irréversible.

On sait que notre organisme répond aux différentes attaques extérieures et parfois internes dont il est l'objet par une chaîne de réactions immunitaires qui conduit à la production de cellules spécifiques de défense, les antigènes. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, ce sont les lymphocytes T, responsables de l'immunité cellulaire, qui vont  répondre à l'agression en produisant une protéine activant les cellules macrophages. Ces dernières vont à leur tour produire des cytokines impliquées dans la prolifération cellulaire, ce qui provoquera l'inflammation et la destruction du cartilage.

Il existe déjà des traitements qui permettent de bloquer le récepteur des cytokines et sont partiellement efficaces contre cette maladie. Mais ces traitements doivent être administrés par injections pour être efficaces et en outre être combinés au Méthotrexate, une puissante molécule utilisée en cancérologie qui présente des effets secondaires importants.

L'intérêt de ces recherches est donc d'avoir débouché sur la mise au point d'une molécule résistant à l'ingestion et capable de bloquer l'action de la protéine Janus Kinase 2 liée aux récepteurs de cytokines. Ce nouveau traitement a fait l'objet d'essais cliniques sur 611 patients pendant six mois et devrait bientôt être disponible en Europe.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

LMU

Une alimentation riche en fruits et légumes réduit le risque cardio-vasculaire
Mardi, 02/10/2012 - 08:10

Une étude internationale menée par des chercheurs du Karolinska Institute, de l’Université d’Alabama et du Beth Israel Deaconess Medical Center (USA) sur plus de 30.000 femmes âgées vient de montrer que la consommation quotidienne d’au moins 6 portions de fruits et légumes par jour réduit de 20 % le risque cardio-vasculaire. Cette étude souligne la synergie naturelle de ces antioxydants présents dans l'alimentation. Ceux-ci ont un effet protecteur bien plus puissant  que les compléments concentrés.

Les antioxydants sont des substances chimiques très actives qui se trouvent concentrés dans des aliments variés : légumes verts, fruits et céréales notamment. La consommation régulière de ces antioxydants permet de protéger les cellules et l'organisme contre les dommages provoqués par les radicaux libres, notamment en termes de mutations génétiques (risques de cancer) mais également sur le cœur, les artères et les vaisseaux sanguins qui, avec l'âge, perdent leur élasticité.

Cette vaste étude a porté sur 32.500 femmes âgées de 40 à 80 ans et a décortiqué leur alimentation et évalué leur consommation d'antioxydants. Ces femmes ont été suivies au niveau cardio-vasculaire pendant 10 an, ce qui a permis de constater la survenue de 1.114 attaques cardiaques. Après pondération des différents facteurs de vie, cette étude montre que les femmes présentant les taux d'antioxydants les plus élevés dans leur alimentation (soit au moins 6 portions de fruits et légumes frais par jour) ont 20 % de risques en moins d'avoir une crise cardiaque par rapport aux femmes consommant peu d'antioxydants alimentaires.

Mais le  plus intéressant est que cet effet protecteur n'est obtenu qu'avec la consommation d'antioxydants contenus naturellement dans les aliments. La prise de suppléments en vitamines et oligo-éléments ne semble pas apporter les mêmes effets préventifs car, selon l'étude, ce n'est pas la quantité d'antioxydants consommée qui est importante, mais leur diversité et surtout leurs interactions, dans le cadre d'une alimentation saine, variée et équilibrée.

Il semble même que la consommation importante d'un seul antioxydant sous forme de supplément soit finalement plus dangereux que protecteur pour la santé. Tel est par exemple le cas du bêta-carotène qui, contrairement à ce qu'on a longtemps cru, ne protège pas du cancer sous forme de supplément et semble même augmenter le risque de cancer du poumon chez les fumeurs.

Cette étude confirme qu'un régime alimentaire riche en fruits et légumes peut réduire sensiblement le risque d'accident cardiaque chez les femmes.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

AJM

Myopathies inflammatoires et niveau de vitamine D : un lien mis en évidence
Lundi, 01/10/2012 - 13:50

Une étude suédoise comparant 149 malades atteints de myopathie inflammatoire à 290 sujets sains, vient de mettre en évidence le lien entre le niveau de vitamine D dans le sang et le risque de ce type de myopathie. Dans cette étude, les chercheurs ont comparé les taux de vitamine D dans le sang des deux groupes.

Les chercheurs ont constaté que les patients atteints de myopathie inflammatoire avaient des taux de vitamine D dans le sang sensiblement plus faibles que les personnes saines. Aucune  différence significative n'a été trouvée concernant les taux de vitamine D entre les sous-groupes de malades. Si l'on répartit  les niveaux de vitamine D observés en trois groupes : carencé (<50 nmol / l), insuffisant (50-74 nmol / l) et normal (≥ 75 nmol / l), on constate que la majorité des patients atteints par cette maladie, respectivement 68 % pour le groupe 1, 65%, pour le groupe 2 et 53% pour le groupe 3, présentaient des niveaux faibles de vitamine D dans le sang, contre seulement 21 % (60) des individus en bonne santé.

Les myopathies inflammatoires forment un groupe des maladies inflammatoires du muscle. Ces maladies sont auto-immunes et ne sont pas héréditaires. Elles touchent environ 2 000 personnes en France.

Le groupe des myopathies inflammatoires idiopathiques (MII) comporte la polymyosite (PM), la dermatomyosite (DM), les myosites à inclusions (IBM) et la dermatomyosite juvénile (JDM). On sait que la vitamine D intervient dans la régulation immunitaire et que son insuffisance dans le sang est associée à certaines maladies auto-immunes.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

BMJ

Cancer du sein : vers des thérapies sur mesure
Lundi, 01/10/2012 - 12:46

Les femmes atteintes d'un cancer du sein devraient à terme pouvoir bénéficier de nouveaux traitements ciblés plus efficaces grâce à l'utilisation nouvelle de médicaments déjà utilisés dans d'autres types de cancers et qui seront combinés en fonction des mutations génétiques spécifiques à chaque tumeur.

Ces recherches sont menées par l'Institut national américain du cancer (NCI) et les Instituts nationaux américains de santé (NIH) dans le cadre du projet de l'Atlas du génome du cancer (The Cancer Atlas Genome). Elles ont permis, en identifiant les mutations génétiques des 825 patientes, d'analyser le profil génomique des différents types de cancer du sein atteints par ce type de tumeur. Il en résulte la découverte de 4 principaux sous-types de cancers du sein.

Les chercheurs ont également pu identifier 40 altérations génétiques provoquées par le cancer et qu'il est possible de combattre grâce à des médicaments. Par ailleurs, l'un des quatre types de cancer identifiés s'avère proche sur le plan génétique d'un cancer des ovaires et d'un cancer du poumon, ce qui ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles très intéressantes.

L'étude a pu montrer qu'il existe bien une base moléculaire commune entre le cancer de l’ovaire  et le cancer du sein dit "triple négatif". On retrouve en effet  les mêmes mutations génétiques dans ces deux cancers. Autre découverte intéressante : ces cancers étaient tous deux sensibles aux traitements à base d'antiangiogénèse qui bloquent la croissance de vaisseaux sanguins irriguant la tumeur.

En France, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme. Actuellement, plus de 42 000 femmes sont touchées chaque année et 12 000 en meurent. On estime qu'une femme sur huit sera frappée, au cours de sa vie, par un cancer du sein et sa fréquence augmente dans les pays développés, sous l'effet de facteurs alimentaires et du vieillissement de la population. Le cancer de l’ovaire, pour sa part, a une faible incidence (4 000 Françaises atteintes chaque année) mais une forte mortalité (3 500 déces par an).

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Nature

The New York Times

Maladie de Parkinson : la stimulation cérébrale profonde pour soulager les malades
Lundi, 01/10/2012 - 12:37

Parmi les nouveaux outils utilisés contre la maladie de Parkinson, la "stimulation cérébrale profonde" a déjà montré son efficacité depuis plusieurs années. Cette technique consiste à implanter des micro-électrodes dans certaines zones du cerveau qui peuvent ainsi être électriquement stimulées. Cet outil permet d’obtenir dans certains cas de résistance aux traitements par médicaments, une amélioration sensible des fonctions motrices du malade.

Une étude réalisée par des chercheurs de l'INSERM de Toulouse et dirigée par Estelle Dellapina, vient de montrer que la SCP peut également soulager les douleurs provoquées par cette maladie et qui diminue sensiblement la qualité de vie des patients.

Les trois-quart des malades souffrant de Parkinson ressentent des douleurs pénibles qui sont de deux ordres : les douleurs nociceptives qui correspondent aux symptômes de la maladie et les douleurs neuropathiques qui sont provoquées par des lésions du système nerveux. Ce sont ces dernières qui se traduisent par des fourmillements, des picotements et des sensations de brûlure souvent réfractaires aux traitements classiques.

Dans cette étude, les chercheurs ont pu montrer, sur seize patients atteints par la maladie de Parkinson dont la moitié souffrait de douleurs neuropathiques, que la stimulation cérébrale profonde permettait de réduire sensiblement les douleurs neuropathiques. Cette technique permet de réduire l’activité cérébrale et d'augmenter le seuil de sensation de la douleur.

Ces recherches confirment donc le grand intérêt de la stimulation cérébrale profonde dans cette pathologie puisque cet outil permet, non seulement de soulager les symptômes très importants de la maladie, mais agit également sur les douleurs rebelles associées à cette maladie.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

PAIN

Vers un vaccin universel contre la grippe
Lundi, 01/10/2012 - 12:25

Des scientifiques du Scripps Research Institute sont parvenus à découvrir un anticorps, le C05, qui possède la remarquable propriété de se lier à la protéine hémagglutinine du virus de la grippe, ce qui ouvre la voie vers la mise au point d'un vaccin universel contre cette maladie.

Ces chercheurs ont mis en lumière la structure cristalline d’un anticorps humain qui est capable de reconnaître la structure employée par les virus de la grippe pour infecter les cellules. Cet anticorps peut neutraliser une grande variété de virus grippaux.

Comme le souligne Ian A. Wilson, chercheur au Scripps : "Personne n'avait pu identifier sur un anticorps une telle liaison très ciblée et cette découverte est fascinante car elle peut révolutionner la conception et l'efficacité des futurs vaccins ».

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du Scripps Research ont recueilli des échantillons de moelle osseuse chez des patients infectés par différentes souches de la grippe. Comme la moelle osseuse possède une "mémoire" immunologique de tous les anticorps d’un individu, les chercheurs, en collaboration avec Sea Lane Biotechnologies ont passé au crible des milliards d'anticorps et ont finalement pu isoler l'anticorps C05.

Celui-ci est capable de se lier aux protéines des virus de la grippe les plus dangereux. Cet anticorps a montré, in vitro et in vivo, son remarquable pouvoir de protection : utilisé à doses très faibles chez la souris, il se montre capable de prévenir l’infection de la grippe A, même à des niveaux d’exposition léthaux. L'anticorps C05, administré trois jours après l'infection, a ainsi pu guérir 100 % des souris infectées.

Les chercheurs ont montré que l'anticorps C05, au lieu de se fixer à des régions variables du virus, possède la capacité de s'accrocher sur  le site de fixation du ribosome (en anglais RBS, pour ribosome binding site). Le site de  fixation du ribosome étant peu variable d'une souche à l’autre, le C05 est donc efficace contre de nombreux virus.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

The Scripps Research Institute

Le cerveau, moteur de l'obésité ?
Vendredi, 28/09/2012 - 16:42

L'obésité est désormais considérée comme une « épidémie » mondiale. La grande majorité de la mortalité associée à l'obésité résulte de complications métaboliques secondaires comme le diabète, les dyslipidémies et les maladies cardiovasculaires (syndrome métabolique). Or, une ingestion excessive d'aliments ne peut pas seule expliquer le lien entre l'obésité et les maladies associées. Ce n'est pas uniquement la quantité de ce que l'on mange qui est à prendre en compte mais la façon dont l'organisme est capable de gérer cet apport, en particulier le choix entre utilisation ou stockage des lipides et des sucres.

Une équipe du laboratoire Biologie fonctionnelle adaptative (CNRS/Université Paris Diderot)1 vient d'identifier le rôle d'un groupe de neurones dans le cerveau (situés dans l'hypothalamus et produisant le neuropeptide AgRP) qui contrôle le destin des nutriments au niveau des organes comme le pancréas, le foie ou les muscles. Les chercheurs ont montré que des souris déficientes en neurones AgRP et nourries avec un régime normal, deviennent obèses.

Par contre, lorsqu'on les nourrit avec un régime riche en gras (hyperlipidique), les animaux améliorent leur métabolisme au glucose. Ces expériences révèlent donc que les neurones AgRP, déjà connus pour contrôler la prise alimentaire, agissent également sur le partitionnement des aliments, notamment via leur action de « chef d'orchestre » auprès du pancréas, du foie et des différents types de muscles. La perte des neurones AgRP change la consigne au niveau central qui définit l'équilibre entre l'utilisation des sucres ou des lipides rendant alors l'animal mieux adapté à un régime gras.

Un déséquilibre dans la capacité du cerveau à coordonner ces tissus pourrait expliquer l'apparition simultanée de dysfonctionnements métaboliques au niveau de plusieurs organes, comme c'est le cas dans la mise en place du syndrome métabolique, à savoir l'ensemble des pathologies associées à l'obésité. Ainsi, la compréhension de l'ensemble de ces processus pourrait apporter des pistes thérapeutiques pour le traitement de ces maladies métaboliques.

CNRS

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