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Edito
lire dans les pensées : la réalité rattrape la fiction !
Va-t-on bientôt pouvoir lire dans les pensées ? Il y a quelques années cette question aurait parue saugrenue et relevant de la science-fiction mais aujourd'hui, ce rêve ou ce cauchemar est en train de devenir réalité. Des chercheurs britanniques ont en effet réussi à déterminer à quelle chose précise pensaient des « cobayes » en analysant l'activité de leur cerveau. Une étude américaine publiée en 2008 dans Nature, avait permis de savoir quelles images des sujets voyaient en identifiant les signaux émis par leur cerveau grâce à l'aide d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF). En 2009, la même équipe britannique avait réussi à déterminer où se trouvaient des personnes dans un univers virtuel en analysant leurs signaux cérébraux. Cette nouvelle étude a porté sur la mémoire épisodique qui concerne des événements de la vie quotidienne plus complexes. Les chercheurs britanniques de l'University College à Londres ont pu démontrer qu'un individu qui pense à une chose précise active toujours la même zone de son cerveau. Selon ces recherches de pointe, il semble désormais possible de savoir à quel souvenir d'un événement passé une personne est en train de penser en suivant son activité cérébrale. "Nous avons découvert que les souvenirs sont bien stockés dans l'hippocampe et montré qu'il était possible d'accéder à l'information correspondant à un souvenir particulier » souligne Eleanor Maguire qui ajoute "Et maintenant que nous avons repéré où est conservée cette mémoire, nous avons la possibilité de comprendre comment les souvenirs sont stockés et comment ils peuvent changer avec le temps", poursuit la chercheuse. Mais s'il sera sans doute possible, dans un futur plus proche qu'on ne l'imagine, de lire dans les pensées avec une machine, le contraire sera également vrai et nous pourrons contrôler et commander une machine ou n'importe quel dispositif technique directement par la pensée. En France, OpenViBE, qui regroupe notamment l'INRIA et l'INSERM, est le premier projet français sur les interfaces cerveau-ordinateur. Ce type d'interfaces ouvre d'immenses perspectives dans pratiquement tous les domaines. Elles pourront être utilisées pour l'assistance à des personnes handicapées ou malades, pour le jeu vidéo ou la réalité virtuelle ou tout simplement pour remplacer la télécommande du téléviseur. Dans le domaine de la santé, un prototype permettant d'écrire par la pensée a été conçu. Pour l'instant, ces interfaces cerveau-ordinateur nécessitent le port d'un casque équipé d'électrodes reliées à un boîtier permettant le décodage et la transmission de l'activité électrique cérébrale. Mais à plus long terme, on peut imaginer des dispositifs neuroniques utilisant des connexions directes entre le cerveau et des puces électroniques. Nous ne serions alors plus très loin du cyborg, mélange fascinant d'éléments biologiques, électroniques et mécaniques. Mais ces avancées technologiques encore inimaginables il y a seulement quelques années vont nous poser des problèmes sociaux et éthiques redoutables. Si matière, énergie et pensée peuvent directement communiquer et interagir, comment préserver notre intimité, notre intégrité et finalement notre humanité ? René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Information et Communication
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France Télécom a inauguré à Paris une cabine téléphonique nouvelle génération permettant de naviguer sur Internet. Installée sur les Champs-Elysées, elle sera rejointe par douze autres cabines du même modèle dans des hauts lieux touristiques ou commerçants de la capitale d'ici quelques jours. Dotée d'un écran tactile de 17 pouces, la cabine permettra de surfer gratuitement sur une quinzaine de sites offrant des informations pratiques (localiser une borne Vélib', un restaurant ...). A terme, d'autres sites seront proposés, et le service deviendra payant, même si les tarifs sont pour le moment inconnus. Côté téléphone, aucune différence avec une cabine classique : 49 centimes d'euro pour trois minutes en local et national, 99 centimes vers les mobiles. Pour le paiement, les cabines n'acceptent pour le moment que les cartes téléphoniques. Dans quelques mois, il sera possible de payer par Carte bleue. Malgré la présence des téléphones portables, les cabines téléphoniques sont encore utilisées par 6 à 7 millions de personnes dans le pays. D'après France Télécom, 99 % d'entre elles disposent d'un portable, mais utilisent les cabines publiques lorsque leur batterie est vide ou leur forfait épuisé. Le lancement de ce test d'une cabine téléphonique 'nouvelle génération' intervient à quelques mois de l'ouverture de la bataille pour remporter le marché parisien des 5 300 postes téléphoniques publics. L'autorisation d'occupation du domaine public qui lie France Télécom à la ville depuis l'après-guerre arrive en effet à terme en 2013. Dans un premier temps, Paris va lancer 'un appel à projet pour le mobilier urbain de communication', a indiqué Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation. 'On attend que les gens viennent avec de nouvelles idées', a-t-il ajouté, avant le lancement d'un appel d'offres ouvert à la concurrence au terme duquel France Télécom pourrait perdre son monopole. LM
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Voir des contenus vidéo qui se trouvent hors de l'écran d'un téléviseur ? C'est ce que souhaite faire le MIT. Deux de ses chercheurs travaillent sur un système de réalité augmentée, "Surround Vision", qui imite le principe de la stéréo, mais appliqué à l'image. Celui-ci propose d'utiliser son téléphone pour visualiser des images à 360 degrés. Il suffira de pointer son téléphone vers le lieu d'où provient un son pour voir, sur l'écran de son mobile, l'objet qui se réfère à ce son : un hélicoptère par exemple. Pour en profiter, l'utilisateur devra télécharger une application sur son smartphone, qui utilisera la caméra de son appareil. "Quand il pointera celle-ci vers un téléviseur, le dispositif reconnaîtra le logo graphique correspondant à la chaîne qui diffuse le programme, dans le coin de l'écran". Voilà ce qu'explique à L'Atelier Michael Bove, chercheur associé au projet. S'il contient du contenu ajouté, le téléspectateur en sera informé et pourra alors utiliser son téléphone pour profiter de ces contenus supplémentaires. Ce dernier se connectant à une base de données qui centralise les flux supplémentaires proposés par une chaîne. Ce qui implique que les appareils utilisés soient connectés à la Toile. "En ce qui concerne l'affichage, le système utilise la boussole et l'accéléromètre de l'ordiphone, pour déterminer l'orientation du spectateur, vis-à-vis de l'écran de télévision", poursuit le chercheur. Les images visibles sur un téléphone ne le sont que depuis cet appareil, et ne perturbent pas les images qui défilent sur l'écran principal. Ce qui permet d'envisager des applications marketing de diffusion de spots publicitaires dans la rue ou dans des stades, par exemple. A savoir : pour le moment, l'équipe n'a pas encore mis au point de dispositif pour informer le spectateur du moment exact où des contenus sont diffusés. ATELIER
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Devoir chausser des lunettes peu discrètes pour jouer à un jeu en 3D sur votre mobile ou votre console de poche dans le train ou le métro peut-être rédhibitoire. C'est en tout cas ce qu'a pensé le groupe d'électronique Sharp en conçevant un écran 3D sans lunettes. Cet écran, présenté à Tokyo, est tactile à cristaux liquides (LCD), de petite taille, conçu pour les appareils nomades de type téléphones ou consoles de jeux vidéo. D'ailleurs, Sharp pourrait être le fournisseur de Nintendo pour sa future console de poche "3DS" promise pour le printemps 2011. Mais Sharp n'a rien confirmé. Pas besoin de lunettes donc pour cet écran innovant mais la contrainte d'être placé en face de l'écran à une distance de 30 centimètres environ. Les vues en 3D sont possibles indifféremment selon les deux orientations possibles d'un écran, c'est-à-dire en mode portrait ou paysage. Quant aux contenus, il pourra s'agir de photos, de vidéos, y compris celles captées en direct par une caméra à deux objectifs. Tribune
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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L'équipe de gérontechnologie du Pr Anne-Sophie Rigaud, à l'hôpital Broca (Paris), vient d'expérimenter le robot phoque Paro auprès de personnes âgées atteintes d'une maladie Alzheimer à un stade sévère. Le Quotidien du médecin a assisté aux premières rencontres entre ce petit animal très doux, qui plisse les yeux et remue la queue quand on lui gratte le cou, et les patients. Pris dans les bras, il émet un petit son proche du cri du bébé phoque. En inclinant la tête et en regardant les personnes droit dans les yeux, il donne l'impression qu'il les reconnaît, ce qui les rend heureuses. Les résultats sur la communication et le bien-être de ces patients semblent donc réels, même s'ils doivent être confirmés par des études. Paro est né au Japon, des mains de Takanori Shibata, il y a une bonne dizaine d'années. Il y est utilisé dans les maisons de retraite et certaines familles japonaises (de tout âge) l'auraient même adopté comme animal de compagnie. Il a vite intéressé l'équipe du pôle Broca du Centre mémoire de ressources et de recherche sud Ile-de-France, dirigé par le Pr Anne-Sophie Rigaud, qui se penche sur l'usage des nouvelles technologies comme solution de diagnostic et d'aide à la prise en charge. "Elles fournissent des thérapies cognitives, en tout cas peuvent jouer le rôle de prothèse cognitive. Elles peuvent favoriser le lien social, prévenir de certains risques domestiques ou encore soulager les aidants", explique au Quotidien du médecin le Pr Rigaud, qui a voulu tester les talents de Paro chez des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. "Nous savons que les thérapeutiques non médicamenteuses sont très importantes en complément des médicaments. Elles sont d'ailleurs recommandées par la Haute Autorité de santé", précise Anne-Sophie Rigaud. Les chercheurs essayent des solutions, à tâtons, en butant sur la difficulté d'évaluer leur efficacité, à la différence d'un médicament qu'il est possible de comparer à un placebo. Pour eux, l'animal réel - voire le robot - pourrait devenir un confident. L'usage du robot-chien Aibo et du robot-chat Necoro, tous deux nippons, a amélioré la verbalisation, la communication, la qualité de vie de personnes âgées malades. Et le concepteur de Paro a choisi le bébé phoque, animal moins familier, pour éviter la déception de certains patients qui ne retrouvaient pas chez le robot les comportements naturels d'un chien ou d'un chat. LP
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Des chercheurs du groupe d'électronique japonais Fujitsu ont imaginé un ourson en peluche robotisé, aux grands yeux noirs et petit minois espiègle, pour tenir compagnie aux personnes âgées et contribuer à l'éveil des enfants. "Nous voulons proposer un objet qui puisse entrer dans les familles, les maisons de repos ou les écoles et qui ait une action humaine bénéfique", a expliqué à l'AFP un des chercheurs de Fujitsu. De fait, cet ourson, encore à l'état de prototype et qui ne porte pas encore de nom, a un regard, des gestes, des attitudes et des murmures qui inspirent d'emblée confiance. A tel point qu'on ne remarque même pas que sa truffe est une caméra, troisième oeil qui repère la présence d'êtres humains et répond à leur comportement par des mimiques adaptées. "Nous avons conçu une bibliothèque de 320 postures que l'ourson adopte en fonction de l'attention qui lui est portée", a indiqué l'ingénieur. "Nous souhaitons qu'il ait vraiment une apparence naturelle". L'ourson réagit à distance par analyse visuelle des mouvements de son entourage, ainsi qu'au contact des individus lorsqu'on le touche, grâce à des capteurs sensoriels implantés sur sa tête, son corps ou ses membres. Il suffit qu'une jeune fille le porte comme un bébé pour que le tendre animal se blottisse contre la joue de la personne câline. L'ourson de Fujitsu, qui se met parfois à somnoler de façon inopinée en ronflant, rigole et pousse des petits cris, est chaleureux au premier abord. Il est en effet couvert de peluche et non de métal contrairement à beaucoup de robots de compagnies déjà présentés au Japon. "Nous envisageons de le tester prochainement dans des maisons de repos pour qu'il divertisse et apaise les personnes âgées", précise le chercheur de Fujitsu. Il existe déjà un précédent au Japon, le robot bébé-phoque Paro, développé avec l'aide de l'Etat japonais. Cet impressionnant animal synthétique est d'ores et déjà utilisé dans des centaines d'hôpitaux et autres lieux d'accueil de personnes âgées auxquelles il procure des sensations calmantes qui contribuent à diminuer les risques de dépression ou de repli sur soi. Fujitsu imagine aussi une adoption de son ourson dans les écoles pour aider les enfants à communiquer, à prendre confiance en eux et pour accompagner leur éveil, le tout en analysant leurs réactions grâce aux vidéo prises par la caméra. Cet ourson pourrait aussi être au sein du foyer un médiateur sympathique entre de froids appareils électroniques sans âme et leur propriétaire. Doté de la parole, il pourrait par exemple remarquer que la température ambiante est faible et s'enquérir gentiment de la nécessité d'allumer le chauffage, auquel cas il s'en chargera. Un tel rôle humain ne choquerait pas les Japonais. Ils sont en effet très bien disposés à l'égard des robots et autres êtres artificiels qu'ils estiment capables de sentiments. Google
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Une équipe du Central Research Institute of Electric Power Industry (CRIEPI), en collaboration avec l'Organisation pour le Développement des Energies Nouvelles et des Technologies Industrielles (NEDO), a élaboré un nouveau procédé permettant de fabriquer du "pétrole brut vert" à partir d'algues microscopiques. L'emploi de diméthyl éther (DME) dans le processus d'extraction des huiles permettrait de substantielles économies d'énergies par rapport à un procédé classique. Le pétrole ainsi obtenu a un pouvoir calorifique de 10 950 cal/g (soit 45 792,9 J/g - de l'ordre du pouvoir calorifique de l'essence et du diesel). Les algues microscopiques contiennent naturellement des huiles lourdes et légères qu'elles synthétisent par photosynthèse. C'est à partir de celles-ci qu'est produit le "pétrole brut vert". L'extraction des huiles est compliquée par le fait que les algues évoluent dans un milieu aquatique, et qu'elles présentent donc une forte teneur en eau. Jusqu'à présent, les algues étaient pressées ou essorées puis séchées au soleil ou dans un four, jusqu'à obtenir une poudre. Ces procédés ne détruisaient pas la paroi des cellules, d'où la nécessité d'employer des solvants organiques pour "casser" ces parois et ainsi extraire les huiles. L'ensemble de ces processus, complexe, entrainait une grande consommation d'énergie. Le nouveau procédé du CRIEPI est basé sur l'emploi de DME de formule chimique CH3OCH3. Celui-ci présente la propriété se lier facilement avec les huiles, tout en se mélangeant partiellement à l'eau. Il peut donc traverser les parois des cellules (en grande partie constituées d'eau) pour se lier avec les huiles à extraire. Dans leurs expériences, les chercheurs ont utilisé 6,65g d'algues préalablement essorées par centrifugation de manière à éliminer 9 % de l'eau. Ils ont ensuite fait circuler pendant 11 minutes du DME liquide à une température de 20°C, une pression de 0,5 MPa, et un flux de 10 cm3/minute. Ils ont extrait 0,24g de "pétrole brut vert" (soit 40,1 % de la masse de la matière sèche). Le précédent procédé permettait d'en extraire seulement 0,6 %. Le DME et les huiles sont séparés par détente ce qui provoque l'évaporation du solvant (son point d'ébullition est à -23°C) qui est récupéré puis réutilisé. Il est également possible d'évaporer le sous forte pression à une température de 50°C. Le CRIEPI pense pouvoir industrialiser son procédé d'ici deux ans. BE
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GDF Suez annonce avoir signé un contrat avec Foster Wheeler pour construire en Pologne la plus grande centrale au monde intégralement alimentée en biomasse («Green Unit»). "Ce projet complétera le portefeuille d'énergies renouvelables du Groupe en Pologne ; il illustre sa stratégie, visant à détenir un portefeuille d'énergies renouvelables diversifié, qui représente aujourd'hui 20 % de sa capacité électrique mondiale" précise le Groupe énergétique français. Avec une production totale de 190 MW, la centrale fonctionnera grâce à la combustion de bois et de résidus agricoles, réduisant de 1,2 million de tonnes par an ses émissions de CO2. Située à Polaniec (Sud-Est de la Pologne), sur le site d'une centrale charbon/biomasse de 1800 MW détenue par GDF Suez, elle sera opérationnelle fin décembre 2012. Cette centrale contribuera à l'engagement pris par la Pologne de produire plus de 15 % de son électricité à partir de renouvelables d'ici 2020. La Pologne dispose d'importantes ressources de biomasse comme le bois et les résidus agricoles, qui peuvent être utilisés pour la production d'électricité, contribuant ainsi à réduire les émissions de CO2. Enerzine
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une technique chirurgicale pionnière associant greffe et cellules souches a été réalisée sur un enfant de dix ans qui souffrait d'une maladie de la trachée. L'opération consiste à construire en partie l'organe greffé avec des cellules souches de la personne opérée afin de réduire les risques de rejet du greffon par le système immunitaire. L'enfant souffrait d'un rétrécissement de la trachée dû à une maladie congénitale. Transplanté peu après sa naissance, il était de nouveau en danger depuis plusieurs mois. Les Pr Paolo Macchiarini (hôpital universitaire Carregi de Florence, Italie), Martin Birchall et Martin Elliott (University College London, GB) ont décidé d'appliquer leur nouvelle technique à cet enfant, après l'avoir pratiqué sur une Italienne et une Espagnole, pour de plus petite sections de la trachée. Une trachée prélevée sur un donneur est littéralement débarrassée de ses cellules et réduite à une simple structure sur laquelle sont déposées des cellules souches de la moelle osseuse du receveur. Dans les deux premiers cas, les nouveaux tissus avaient été développés en laboratoire avant que l'aorte soit transplantée, mais la phase de culture demande plusieurs semaines. Dans le cas de l'enfant, opéré à Londres (Great Ormond Street Hospital for Children), les cellules souches, enrichies de facteurs de croissance, ont été ajoutées à la trachée juste avant la greffe. Le développement des tissus doit donc se faire dans l'organisme de l'enfant. Celui-ci n'a pas besoin de suivre un traitement immunosuppresseur puisque ce sont ses propres cellules qui sont implantées. Le fait de ne pas cultiver l'organe en laboratoire rend la procédure plus rapide, moins coûteuse et plus simple à pratiquer. Elle devra être validée au cours d'autres essais cliniques. L'opération a eu lieu récemment à Londres. L'enfant récupère normalement, indiquent les médecins dans leur communiqué, il respire sans assistance. NO
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Depuis plusieurs années, la compréhension des fonctions de p53 et des moyens de la réguler constitue un important défi de la recherche contre le cancer. Des chercheurs de l'Inserm, sous la direction de Robin Fåhraeus (Unité 940 "Hématologie, Immunologie, Cibles thérapeutiques"), ont pu caractériser les fonctions physiologiques associées à un isoforme particulier de cette protéine aux rôles multiples, en réponse à un stress. L'obtention d'une cellule cancéreuse nécessite un environnement instable qui va permettre à la cellule d'acquérir de nombreuses mutations d'oncogènes (gène qui, suite à une mutation, provoque l'apparition de tumeurs) ou de gènes suppresseurs de tumeur. L'altération du gène p53 est due à l'exposition à différents agents capables de provoquer un cancer, ou carcinogènes tels que tabac pour les cancers bronchiques, rayons UV pour les cancers de la peau ou alcool pour les cancers du foie. D'une grande importance dans la protection des cellules, la protéine p53 les préserve contre les différentes atteintes qu'elles peuvent subir. En cas de dommage d'une cellule, p53 bloque sa croissance cellulaire et permet sa réparation. Si le stress est trop important, p53 induit même le suicide de la cellule, ou apoptose, ce qui inhibe la multiplication de cellules défectueuses. Cette protéine prévient ainsi la transformation des cellules de notre organisme en cellules cancéreuses et correspond au plus important facteur suppresseur de tumeurs. Effectivement plus de 50 % des cancers humains résultent de l'altération du gène p53. Un grand nombre de stress cellulaires conduisent à l'activation de p53 et, en fonction de ces derniers, p53 induit le processus spécifique et nécessaire de réparation. Pourtant, on ne sait toujours pas comment p53 "choisit" la réponse la plus appropriée au dommage. Depuis quelques années on sait que le gène p53 peut conduire à l'expression de différentes formes de la protéine, qualifiées d'isoformes. Plus particulièrement, dans cette étude les chercheurs de l'Inserm se sont intéressés à p53/47, un isoforme activé lorsque la cellule devient incapable de replier correctement les protéines cellulaires. Le bon repliement des protéines nouvellement synthétisées est effectivement nécessaire pour que ces dernières assurent de façon exacte et spécifique leurs fonctions cellulaires. Si le processus de repliement échoue, la cellule déclenche un programme appelé "Unfolded Protein Response" durant lequel la synthèse protéique est ralentie afin de prévenir l'accumulation de protéines non fonctionnelles mais aussi de permettre les réparations. Si ce repliement est défectueux, le cycle cellulaire s'interrompt. La protéine p53/47 permet donc de restaurer la balance entre les protéines correctement repliées et nouvellement synthétisées. Finalement l'activation spécifique des différents isoformes de p53 en réponse à des stress cellulaires donnés permet d'interrompre le cycle cellulaire au moment le plus opportun. Ainsi, "la réparation est spécifique des dommages impliqués, ce qui permet d'envisager le développement de nouvelles thérapies anti-cancer", concluent les chercheurs. Inserm
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L'idée qu'un médicament pourrait empêcher le cancer d'apparaître a fait son chemin ces dernières années, avec plusieurs essais cliniques, notamment contre des tumeurs fréquentes comme celles du sein et de la prostate. Toute la difficulté consiste à trouver un médicament qui soit, certes, efficace mais dénué d'effet secondaire : toute prise de risque apparaît inacceptable lorsque l'on vise des gens en bonne santé et qui souhaitent justement le rester. Aujourd'hui, dans le New England Journal of Medicine, des médecins américains présentent les résultats intéressants obtenus avec le dutastéride, un médicament qui permettrait lors d'un traitement régulier de réduire de 23 % le risque de cancer de la prostate au bout de quatre ans. Actuellement en France, le cancer de la prostate frapperait 90.000 hommes chaque année et entraînerait 10.000 décès par an. La différence importante entre le nombre de cancers et de décès tient à la fois aux progrès thérapeutiques et au dépistage. Ce dernier permet un diagnostic précoce, y compris des cancers de bon pronostic qui n'auraient jamais fait parler d'eux si on n'était pas venu les chercher... Le dutastéride est un médicament commercialisé actuellement par la firme GlaxoSmithKline (GSK) dans l'adénome prostatique, et qui aurait pour effet de bloquer la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, l'hormone « facilitatrice » dans le cancer de la prostate. Des médecins américains ont eu l'idée de tester cette molécule en prévention dans le cadre d'un essai randomisé en double aveugle, c'est-à-dire que 6.729 hommes âgés de 50 à 75 ans, considérés comme à risque de cancer de la prostate (sur la base d'un taux de PSA - marqueur de ce cancer - élevé, mais avec des biopsies négatives), ont été divisés en deux groupes, les uns (3.305) recevant 0,5 milligramme de dutastéride par jour, les autres (3.424) un placebo, c'est-à-dire une substance inactive dénuée de toute activité pharmacologique. L'essai clinique a été financé par les laboratoires GSK. Au bout de quatre ans, 659 volontaires (19,9 %) du groupe dutastéride ont eu un cancer de la prostate contre 858 (25,1 %) dans le groupe placebo. Globalement, la prise du médicament réduirait de 23 % le risque. Ce chiffre atteindrait 31,4 % pour les hommes ayant une forme familiale de la maladie. Les seuls effets secondaires observés dans cet essai sont une petite baisse de la libido et quelques difficultés sexuelles accrues. À noter également un taux accru d'attaques cardiaques avec le dutastéride (0,7 %) par rapport au placebo (0,4 %). Ces accidents seraient liés entre autres à la prise concomitante d'alphabloquants (utilisés contre l'hypertension). Figaro
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Zurich (awp) - Le groupe Roche Holding SA communique que le Xeloda associé à l'oxaliplatine est efficace contre le cancer du côlon au stade précoce. Le critère d'évaluation primaire d'une étude de phase III a été atteint avec le constat qu'il y a une augmentation de la survie sans maladie par rapport aux résultats obtenus avec un protocole chimiothérapique courant. William M. Burns, CEO de la division Pharma de Roche, est cité dans le communiqué dans ces termes: "Alors que Xeloda est déjà approuvé en monothérapie lors de cancer du côlon au stade précoce, les résultats de cette étude signifient que les médecins pourront désormais aussi le proposer dans le cadre d'une chimiothérapie combinée. Il s'agit là d'un progrès important pour les patients car, traité suffisamment tôt, le cancer du côlon peut être guéri, ce qui souligne - si besoin était - la nécessité pour les soignants de disposer d'un large éventail d'options thérapeutiques". L'étude internationale de phase III NO16968 porte sur la prise orale de Xeloda associée à l'administration intraveineuse d'oxaliplatine (XELOX) immédiatement après intervention chirurgicale chez des patients souffrant de cancer du côlon. Les données prouvent que XELOX est supérieur à l'association 5-FU/LV (5-fluorouracil/leucovorine par voie intraveineuse) en termes de durée de vie sans détection possible de l'affection cancéreuse, communique Roche lundi. L'étude, conduite chez des patients opérés pour cancer du côlon et non encore traités, a porté sur l'utilisation de XELOX pendant 24 semaines. Les patients du groupe XELOX ont témoigné d'une survie sans maladie significativement meilleure que les patients du groupe 5-FU/LV. Le cancer colo-rectal est la deuxième cause de décès par cancer chez l'homme et la femme en Europe, et le troisième type de cancer le plus souvent signalé dans le monde, avec près d'un million de nouveaux cas chaque année. Cédé sous licence et commercialisé par Roche dans plus de 100 pays, Xeloda peut se prévaloir de plus de dix ans d'expérience clinique avérée. Il est homologué pour le cancer colo-rectal métastatique, le cancer du sein métastatique, le cancer du côlon (à titre de traitement adjuvant), le cancer de l'estomac évolué, le cancer du pancréas métastatique. Romandie
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Au cours des dix dernières années, les scientifiques ont montré qu'il existait plusieurs sous-populations de lymphocytes T CD4 ayant des fonctions très distinctes, voire opposées. Par exemple, le sous-type dit "auxiliaire" (TH) stimule d'autres cellules immuno-compétentes comme les lymphocytes T CD8 et les lymphocytes B, producteurs d'anticorps. Les lymphocytes TH interviennent dans la mémoire immunologique, c'est-à-dire la capacité du système immunitaire à reconnaître et à élaborer une réponse immunitaire rapide contre une cible qu'il a déjà rencontrée. Le sous-type dit "régulateur" (Treg), à l'inverse, freine l'activité du système immunitaire et peut nuire à l'immunité anticancéreuse induite par le vaccin. Les chercheurs visent désormais à développer des stratégies vaccinales améliorant l'activité des « bons » sous-types de lymphocytes T CD4 au détriment des sous-types régulateurs. Pour cela, ils doivent disposer d'outils d'immuno-surveillance capables de mesurer de façon précise les lymphocytes T CD4 induits par la vaccination et faire la distinction entre les différents sous-types. Dans leurs résultats publiés aujourd'hui, le Dr. Maha Ayyoub et le Pr. Danila Valmori, avec leur équipe "Immunorégulation des réponses anti-tumorales et développement des vaccines anticancer" de l'Unité Inserm 892 à Nantes, en collaboration avec le Ludwig Institute for Cancer Research Ltd à Lausanne, décrivent le nouvel outil qu'ils ont développé à cet effet ainsi que son utilisation pour évaluer la réponse des lymphocytes T CD4 spécifiques chez les patients ayant reçu un vaccin anticancéreux thérapeutique. Alors que les lymphocytes T CD4 n'étaient pas détectables avant la vaccination, ils ont pu être clairement détectés après la vaccination à une fréquence moyenne de 1:5000 lymphocytes T CD4 totaux. De plus, les chercheurs de l'Inserm ont découvert que la grande majorité des lymphocytes T CD4 spécifiques étaient des lymphocytes T "auxiliaires", ce qui suggère une protection contre la réapparition de la tumeur. En outre, les cellules n'avaient pas de caractéristiques suppressives ou régulatrices, ce qui montre que le vaccin à l'étude a réussi à stimuler une réponse T CD4 efficace et du type souhaité chez les patients. Ces nouveaux tétramères seraient donc un outil efficace pour surveiller la spécificité des lymphocytes T CD4 induits par vaccination afin d'accélérer l'évaluation et le perfectionnement des stratégies vaccinales thérapeutiques contre le cancer. Des études de laboratoire ont confirmé l'expression d'un antigène appelé NY-ESO-1 dans de nombreux types de cancers humains - y compris dans le mélanome et les cancers des poumons, du sein et des ovaires-mais pas dans les tissus sains. Ces études ont également montré que le système immunitaire était capable de reconnaître et de cibler spécifiquement l'antigène. L'expression restreinte de NY-ESO-1 alliée à sa forte immunogénicité en font une cible prometteuse pour des vaccins anti-cancer. Inserm
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Les bactéries, comme tout être vivant, reçoivent et échangent en permanence des informations avec leur milieu naturel. Quand elles infectent un corps humain elles continent de diffuser des messagers chimiques. Ces signaux, en activant certaines cellules immunitaires, déclenchent le programme de défense de l'organisme. La grande variété des molécules émises par les bactéries ne facilite pas la tache des scientifiques qui étudient ces réactions. Comprendre comment les cellules modifient leur mouvement en réponse à des signaux externes permettrait de mieux connaître le fonctionnement de notre système immunitaire mais aussi, de façon plus générale, d'en savoir plus sur la motilité cellulaire dans l'organisme. Dans un colloque de la Society for General Microbiology, deux chercheurs de l'université de Yale aux Etats-Unis ont présenté une technique permettant d'étudier les réactions de l'organisme face à des agents chimiques bien identifiés. Ils ont pour cela fabriqué une sorte de micro-éponge à l'intérieure de laquelle sont piégés des agents propres aux bactéries. « En contrôlant la forme des signaux chimiques, nous avons été en mesure de contrôler les mouvements des cellules immunitaires et d'étudier comment elles réagissent aux signaux », a déclaré le Dr Holger Kress, l'un des deux conférenciers. Les scientifiques ont constaté qu'un seul produit chimique ainsi délivré est suffisant pour encourager les neutrophiles (un type de cellule immunitaire) à se déplacer et migrer vers la source de l'émission. Moins d'une minute après le largage des micro-particules, les neutrophiles ont été en mesure de polariser la croissance interne de leur «squelette» dans le sens de la substance chimique. Le Dr Kress explique que bien que les chercheurs aient réussi à identifier les types de signaux chimiques qui stimulent les cellules immunitaires, ils sont encore loin de connaître les détails exacts de la réponse immunitaire cellulaire. « Cette nouvelle technique nous permet de mesurer systématiquement comment les cellules réagissent à des stimuli différents en fonction du gradient, du temps et de la configuration spatiale » Selon les scientifiques, cette technique pourrait être appliquée à plusieurs autres domaines de recherche. « La migration cellulaire le long de gradients chimiques de ce genre joue un rôle clé dans la cicatrisation des plaies et le câblage du cerveau. c'est également une caractéristique essentielle de nombreuses maladies, en particulier des cancers métastatiques » expliquent-ils. No
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Indiqué en France pour prévenir les thromboses par formation de caillots sanguins - après une prothèse de hanche, le dabigatran aurait également un effet protecteur pour les malades souffrant de fibrillation auriculaire, le trouble cardiaque le plus commun. Une étude menée dans 44 pays auprès de 18 000 patients, l'étude RE-LY confirme en effet les bénéfices que cet anticoagulant de dernière génération apporte à ces malades. Cette affection est caractérisée par une contraction anarchique, rapide et irrégulière, des oreillettes cardiaques. Ce dysfonctionnement entraîne paradoxalement, une stagnation du sang. Et donc un risque de formation de caillot, susceptible de migrer dans la circulation générale. C'est ainsi que la fibrillation auriculaire constitue un des principaux facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Dans l'étude RE-LY, l'efficacité du dabigatran a été comparée à celle du traitement de référence, la warfarine chez des patients souffrant de fibrillation auriculaire. A noter que le taux normalisé international de coagulation ou INR a servi de base, comme c'est l'usage, au contrôle des paramètres de coagulation au cours des deux ans de suivi. Les derniers résultats de ce travail confirment que l'efficacité de ce nouveau traitement est toujours au moins équivalente à celle de la warfarine, quel que soit l'état du malade au début du traitement, et la valeur initiale de l'INR. DS
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Un nouveau protocole thérapeutique contre l'hépatite C associant le Telaprevir - un antiviral à action directe - aux thérapeutiques classiques - interféron pégylé et/ou ribavirine semble augmenter significativement le taux de réponse virologique soutenue (RVS) chez ces malades. Or ce type de réponse virologique, défini par l'indétectabilité de la charge virale, est le critère essentiel permettant de considérer ces patients comme guéris. Il y a donc là un espoir important pour les malades qui ne répondent plus aux traitements de référence. Selon une étude menée sur 115 patients par John G. McHutchison et ses collaborateurs (Duke Clinical Institute de Durham, Caroline du Nord), l'association de ce nouvel antiviral aux autres traitements, a permis d'obtenir une proportion jusqu'à trois fois plus élevée de RVS. Sachant que les non-répondants aux traitements de première intention ne répondent que rarement à un second traitement, c'est là pour les auteurs un facteur très encourageant. Rappelons que l'infection chronique par le virus de l'hépatite C (VHC) de génotype 1 peut entraîner des problèmes hépatiques graves, dont le cancer du foie et la cirrhose. Cette infection est ainsi la première cause de transplantation hépatique en Europe. Plus de 360 000 patients souffrent d'hépatite C en France. Ils sont 170 millions dans le monde DS
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La dernière étude sur la vitamine D confirme le rôle central de cette vitamine dans l'activation du système de défense immunitaire. Il émane de chercheurs danois. De façon simplifiée, explique le Journal International de Médecine qui le relate, "on peut imaginer que lorsqu'un antigène (Ag) particulier, viral ou bactérien, est introduit dans l'organisme humain, il est phagocyté par les macrophages et 'présenté' à des cellules T spécialisées qui vont se diviser". Si elles sont correctement activées, elles vont se transformer en deux types de cellules immunitaires : des killers, capables de détruire toute cellule porteuse de l'Ag étranger, et des cellules mémoires destinées à conserver une trace de l'agresseur. Et l'équipe de Copenhague vient de montrer que la vitamine D est indispensable à la mise en route de toute cette machinerie. Cette découverte pourrait, en pratique, avoir de multiples retombées puisque la réponse immunitaire intervient dans des domaines très variés, infectieux bien sûr mais aussi maladies auto-immunes, greffes d'organes, affections inflammatoires diverses et autres. L'équipe danoise a pu établir la suite des évènements conduisant à l'activation de ces fameuses cellules T. "Voilà sans doute, estime le JIM, la base fondamentale de travaux qui permettront la mise au point de nouveaux immunostimulants ou au contraire immunosuppresseurs." Et qui expliquent pourquoi la vitamine D pourrait être un des "médicaments" à la fois les plus anciens et les plus révolutionnaires qui soient. LP
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Le mécanisme de réparation de l'ADN aune importance capitale puisqu'il permet de réparer les dégâts provoqués sur nos gènes, empêchant ainsi des mutations néfastes conduisant à des cancers et un vieillissement prématuré. Ce rôle est assuré par un mécanisme appelé NER (Nucléotide Excision Repair). Une équipe dirigée par Jean-Marc Egly, directeur de recherche à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS / Inserm / Université de Strasbourg) vient de montrer que le rôle de ce NER va bien au-delà de la réparation de l'ADN. Il y a quelques années, Jean-Marc Egly a découvert la relation entre le mécanisme de lecture des gènes et celui de la réparation de l'ADN baptisé NER, garant du maintien de la stabilité génétique. Mais les mutations impliquées dans les mécanismes de réparation ne permettent pas, dans certaines maladies, d'expliquer les symptômes neurologiques et les troubles du développement touchant plus d'un tiers des personnes atteintes. Les chercheurs se sont donc intéressés au fonctionnement de NER quand l'ADN n'est pas soumis à des agressions chimiques. Ils ont découvert que chaque acteur du NER régule la transcription des gènes en ARN et est impliqué dans des mécanismes permettant la synthèse de l'ARN nécessaire à la transcription. Les fonctions de réparation ou de transcription semblent donc activées et modulées de manière à ce que les gènes concernés ne s'expriment qu'au bon endroit et au bon moment. Molecular Cell
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L'imagerie par résonance magnétique (IRM) traditionnelle est basée sur l'excitation des noyaux d'hydrogène portés par les molécules d'eau. Les atomes d'hydrogène sont présents partout dans notre corps, dans l'eau, qui constitue notre organisme à plus de 60% et dans les graisses, en quantités différentes selon les tissus. Conçue dans les années 80, cette technique non invasive permet de distinguer les tissus du corps humain et de révéler, à un stade précoce, certaines anomalies invisibles à ce stade en radiographie "classique", en échographie ou avec un scanner X. Faire de l'IRM avec d'autres atomes que l'hydrogène, tel est l'un des paris que s'est lancé en 2008 l'équipe dirigée par Patrick Cozzone au Centre de résonance magnétique biologique et médicale (CRMBM, CNRS/Université de la Méditerranée), en collaboration avec le CHU de La Timone à Marseille et le Centre d'exploration métabolique par résonance magnétique. Ce n'est pas un hasard si les chercheurs ont choisi le sodium. Chez l'Homme, cet atome joue un rôle primordial dans les processus de dégénérescence de l'axone, qui constitue la fibre nerveuse du neurone. Ces phénomènes interviennent dans plusieurs pathologies neurologiques comme la sclérose en plaques, l'épilepsie ou la maladie d'Alzheimer. D'où l'idée de cartographier le sodium au sein de l'axone, et plus largement dans le cerveau, en développant une nouvelle technique d'IRM reposant sur cet élément. La chose est loin d'être aisée, car le sodium est beaucoup moins sensible que l'hydrogène (le signal émis est 20000 fois plus faible). De plus, les scientifiques ont du imaginer des dispositifs innovants pour récupérer le signal émis ainsi que des algorithmes spécifiques pour le traiter. Pour cela, ils se sont appuyés sur l'équipement de dernière génération du CEMEREM, en particulier sur un appareil Verio Siemens doté d'un aimant à champ magnétique élevé (3 Teslas). C'est grâce à une collaboration pluridisciplinaire réunissant des physiciens, des biologiques et des médecins que cette méthode d'IRM cérébrale du sodium a été mise en oeuvre. Seuls cinq centres de recherches ont très récemment réussi à maîtriser l'IRM cérébrale du sodium chez l'Homme : il s'agit de quatre équipes américaines et d'une allemande. Désormais, la France bénéficie elle aussi d'une expertise en la matière. « Une cartographie in vivo de la distribution des atomes de sodium dans le cerveau humain a ainsi pu être obtenue », précise Patrick Cozzone. Les premiers tests ont été effectués chez des sujets sains. Surtout, l'équipe vient d'être autorisée à tester le dispositif chez des patients souffrant de sclérose en plaques au stade le plus précoce. Ce protocole de recherche qui vient d'être approuvé par le Comité de protection des personnes (CRPP), vise à détecter et caractériser les processus provoquant une dégénérescence axonale. À l'avenir, l'IRM cérébrale du sodium pourrait permettre d'évaluer en direct et in vivo des traitements potentiels visant à limiter l'accumulation du sodium intra-axonal, mais également de mieux comprendre les phénomènes en jeu dans les maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, la maladie d'Alzheimer et l'épilepsie. CNRS
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