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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 404
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 02 Novembre 2006
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Egalement dans ce numéro
TIC
Devenez bilingue sans prononcer un mot
Des "jeux vidéo sérieux" pour mieux affronter la réalité
Le mobile passe aussi par Internet
Matière
L'énergie éolienne profite aux régions rurales canadiennes
Terre
L'humanité consommera en 2050 deux fois ce que peut produire la Terre
Le réchauffement climatique pourrait être dévastateur pour l'économie mondiale
Gaz à effet de serre : bilan 1990-2004 mitigé pour les pays industrialisés
La survie de l'Homme dépendra d'une bonne gestion des eaux de la planète
Les constructeurs automobiles ne réduisent pas assez leurs émissions de CO2
L'Australie investit dans l'énergie solaire
La CNR inaugure son 1er parc éolien
Vivant
Maigrir diminuerait le risque de cancer de la peau chez la souris
Une association de deux médicaments efficace pour combattre le cancer de la prostate
Le scanner apparemment efficace pour détecter le cancer précoce du poumon
Les légumes sont bons pour le cerveau
Découverte d'un gène clé de la maladie de Crohn
Le patrimoine génétique de l'abeille est décodé
Un test prometteur pour dépister le SIDA ou les hépatites
Edito
Energie solaire : la France doit combler son retard



Le Solar Power 2006, la plus grande conférence sur l'énergie solaire au monde, vient de se tenir à San José, en Californie. Pour les scientifiques et industriels, l'événement est une occasion de faire le point sur l'avenir de ce secteur énergétique qui croît en moyenne de 32 % par année. «D'ici 10 ans, nous croyons que l'énergie solaire comptera pour 10-15 % de toute la nouvelle création d'énergie aux États-Unis, dit Noah Kaye, le responsable des communications pour la conférence. Notre défi ultime, c'est de diminuer le coût de l'énergie solaire pour le rendre compétitif avec les autres formes d'énergie».

Pour les scientifiques, il s'agit d'améliorer constamment le rendement des capteurs photovoltaïques eux-mêmes. Les panneaux solaires que l'on connaît actuellement sont fabriqués à base de silicium cristallin. C'est un matériau coûteux et fragile qui convertit l'énergie lumineuse en énergie électrique avec un rendement d'environ 15 %. Mais ces résultats sont loin de satisfaire les chercheurs qui ont pris part au congrès.

«Parmi les sujets de la conférence, on note un intérêt grandissant pour les capteurs solaires en couches minces», explique Sass Peress, PDG d'ICP Solar, un fabricant montréalais de composants et de panneaux solaires présent à San José.

Ces nouveaux procédés permettent de déposer le silicium en une mince pellicule formée d'une myriade de petits cristaux plutôt que d'utiliser un seul bloc de silicium cristallin. Ce type de cellule photovoltaïque permet d'économiser beaucoup en silicium à haute pureté, un matériau qui se fait rare ces jours-ci. L'efficacité du silicium dit «polycristallin» demeure inférieure au silicium cristallin, mais leurs coûts de productions sont aussi à la baisse. De plus, les couches minces peuvent être intégrées à des panneaux flexibles pour les rendre moins fragiles et même plus attrayants sur le plan esthétique.

Pour réduire encore plus les coûts de production, plusieurs nouveautés technologiques ont aussi été présentées lors d'un autre congrès récent, celui de l'American Chemical Society, à San Francisco. Des matériaux plastiques conducteurs d'électricité, des pigments semblables à la chlorophylle, et des nanotubes de carbone promettent de révolutionner notre utilisation de l'énergie solaire à long terme. «On pense que le coût de fabrication de ces nouveaux systèmes sera 10 fois moindre que les systèmes actuels, explique Oumarou Savadogo, professeur à l'École Polytechnique de Montréal. Certains d'entre eux peuvent même capter les rayons infrarouges du soleil et les transformer en électricité. Même si pour l'instant les rendements sont plutôt faibles.»

Grâce à tous ces progrès techniques, le coût moyen de production du kilowatt-heure solaire devrait passer, d'ici 2010, de 25 à 15 cents, ce qui rendra l'énergie solaire tout à fait compétitive.

En Europe, l'Espagne s'apprête à démarrer la production du plus grand complexe de centrales solaires thermo-électriques d'Europe sur le site de Sanlùcar La Mayor, près de Séville. Cette première centrale se présente sous la forme d'un vaste champ de près de 70 hectares, planté de 624 miroirs orientables, d'une surface de 121 mètres carrés chacun, fixés sur des piliers de métal, disposés en colimaçon au pied d'une tour dominant la campagne andalouse du haut de ses 115 mètres.

Ces miroirs permettent de concentrer les rayons du soleil sur un point focal situé en haut de la tour où est installée une chaudière, afin d'obtenir une température entre 600°C et 1.000°C pour chauffer un fluide et produire de la vapeur qui actionne un système de turbines et d'alternateurs, générant ainsi de l'électricité.

Cette technologie - l'héliothermodynamisme - permet un meilleur rendement que la production d'électricité d'origine photovoltaïque (panneaux solaires), assure le professeur Ruiz, spécialiste des énergies renouvelables. C'est la seule capable de fournir une puissance similaire à celle des centrales à énergies fossiles, ajoute-t-il.

Pas besoin de silicium, un élément chimique indispensable pour fabriquer des cellules photovoltaïques mais cher, et pas d'émissions de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique. Par contre, il faut de l'espace (au minimum 2 hectares par MW) et du soleil (1.900 KWh/m2/an). Mais le soleil, contrairement au pétrole, est une source d'énergie inépuisable et gratuite, fait valoir le professeur Ruiz.

La première centrale de ce complexe est achevée et devrait être inaugurée prochainement. Mais à Sanlùcar La Mayor, il est prévu de construire au total huit centrales pour porter la capacité du complexe à 302 MW d'ici 2010. A terme, cet ensemble sera capable d'approvisionner en électricité 180.000 foyers, l'équivalent d'une ville comme Séville.

Le Portugal inaugurera, pour sa part, en janvier 2007, dans le sud du pays, à Moura, la plus grande centrale solaire photovoltaïque du monde. C'est BP Solar qui assurera la maîtrise technique du projet. Selon les responsables du projet, la centrale photovoltaïque de Moura sera la plus grande du monde avec 350 000 panneaux solaires installés sur 114 hectares et une capacité de production de 62 mégawatts (à comparer aux 1500 mégawatts produits par un réacteur nucléaire). Elle sera six fois plus puissante que l'actuelle plus grande centrale au monde installée en Allemagne. Inaugurée début juillet 2005, la centrale allemande «Bavaria solarpark» compte près de 250.000 m² de panneaux répartis sur 3 sites pour une puissance allant jusqu'à 10 MW.

"Il s'agit d'un projet unique au monde et du plus ambitieux pour ce qui concerne sa puissance finale", a déclaré Francisco Conesa, directeur commercial de BP Solar pour le sud de l'Europe. BP Solar sera donc chargée de la construction de la centrale, qui sera terminée en principe en 2009 et dont le coût s'élèvera à 250 millions d'euros. La société BP Solar, déjà présente à Madrid avec l'usine de Tes Cantos, a même l'intention de construire à Moura une usine qui fabriquera les panneaux solaires nécessaires à la centrale à partir de juin 2007.

Aujourd'hui en Europe, 53,9 % de l'électricité produite provient toujours de sources d'énergies fossiles et 31,1 % du nucléaire. Les énergies renouvelables ne représentent que 14,4 % de la production d'électricité de l'UE, mais leur croissance est très dynamique. L'énergie solaire y apporte pour l'instant la plus petite contribution derrière l'hydraulique, la biomasse, l'éolien et la géothermie.

La production d'électricité solaire mondiale toutes technologies confondues s'établit à 3,2 TWh (2004). 82,2 % provenant des centrales photovoltaïques et 17,8 % des centrales thermo-solaire électriques. L'Europe est la troisième région productrice d'énergie solaire au monde, avec 20,7 %, derrière l'Asie de l'Est (41,2 %, grâce au Japon en particulier) et l'Amérique du Nord (29,4 %, essentiellement produits par des centrales solaires thermo-électriques). Actuellement, la plupart des centrales solaires opérationnelles, exploitées commercialement, sont situées dans le désert de Mojave en Californie. Certaines sont en fonction depuis plus de quinze ans. Elles utilisent des systèmes à réflecteurs cylindro-paraboliques (qui concentrent le rayonnement vers des récepteurs tubulaires), pour une puissance totale installée de 354 mégawatts.

Avec l'Allemagne, le Danemark et la Finlande, l'Espagne fait partie du groupe des quatre Etats-membres susceptibles d'atteindre les objectifs fixés par l'UE sur l'électricité verte, à savoir 21 % de la consommation électrique communautaire issue des énergies renouvelables à l'horizon 2010.

Fin 2005, notre voisin allemand, qui n'est pourtant pas réputé pour son climat très ensoleillé, comptait sur ses toits une surface installée de capteurs solaires thermiques de quelque 6,7 millions de m² représentant une puissance thermique de 4.700 mégawatts. 4 % de l'ensemble des foyers allemands font d'ores et déjà appel au solaire en tant que source de chaleur durable et écologique. Pas moins de 270 millions de litres de fioul sont ainsi économisés chaque année. En outre, l'Allemagne produit plus de 1000 MW d'électricité photovoltaïque en 2006, soit les 3/4 de l'électricité solaire européenne. L'Allemagne dispose à présent d'un savoir-faire technologique et industriel qui en fait, comme c'est déjà le cas pour l'éolien le leader européen en matière d'énergie solaire, avec toutes les retombées très positives que cela entraîne en terme de création d'emplois qualifiés.

Pendant ce temps, en France, la production solaire, qu'elle soit photovoltaïque ou thermique, reste marginale et insignifiante (moins de 0,5 % de la production totale d'énergie). Pourtant notre pays, contrairement à certaines idées reçues, dispose d'un excellent potentiel solaire. Plus de 20 départements du Sud de la France bénéficient de plus de 2000 heures d'ensoleillement par an et même en Ile-de-France, le rayonnement solaire moyen annuel est de 1150 kWh/ m2, soit seulement 20 % de moins que dans le sud de la France. Il est tout de même regrettable, et pour tout dire incompréhensible, que la France, qui a la chance de disposer d'un excellent gisement solaire, ne parvienne pas à utiliser cette énergie gratuite et non polluante avec le même niveau d'efficacité que l'Espagne ou l'Allemagne.

Alors que le dernier rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) montre, qu'au rythme actuel, l'humanité consommera en 2050 l'équivalent des ressources annuelles de deux planètes comme la terre (Voir article dans notre rubrique environnement), il est grand temps que notre pays se réveille et se donne les moyens d'exploiter pleinement cette énergie solaire qui est appelée, aux côtés de la biomasse, du vent et de l'énergie des mers, à jouer un rôle majeur dans la civilisation de l'après-pétrole que nous devons bâtir d'ici le milieu de ce siècle.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Devenez bilingue sans prononcer un mot
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Des électrodes sont fixées sur le cou et le visage de l'utilisateur. Lorsque celui-ci articule des mots avec sa bouche, mais sans les prononcer, le système détecte les influx électriques envoyés aux muscles faciaux et à la langue. Un programme les analyse et les traduit, tandis qu'une voix synthétique se charge de le « dire » à voix haute dans une autre langue. Cette scène n'est pas sortie d'un film de science-fiction mais issue d'un laboratoire de recherche américain.

Tanja Schultz, directeur du projet au Carnegie Mellon University à Pittsburgh explique : « L'idée est que vous articulez en silence des mots en anglais, et qu'ils sont traduits en chinois ou dans tout autre langage. »

Décrit comme un « prototype de traduction électromyographique du langage silencieux », l'engin garde une précision relative de 80 % de réussite et dispose de l'anglais, de l'allemand, de l'espagnol et du mandarin. Mais pour ce faire, les chercheurs ont dû se limiter à une centaine de mots dans chaque langue. Parmi les différentes utilisations, on met en avant le besoin d' « améliorer la compréhension mutuelle des humains ». Mais certaine chercheurs voient plus loin et imaginent déjà un ordinateur capable d'apprendre tout seul une langue rien qu'en « entendant » un humain la parler !

ISL

Des "jeux vidéo sérieux" pour mieux affronter la réalité
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Comment renverser un dictateur, mieux soigner le cancer, faire face à une famine ou bien gérer une catastrophe naturelle ? En simulant ces situations complexes grâce à de nouveaux "jeux vidéo sérieux" qui promettent de résoudre les problèmes de la planète. Pour ceux qui répugnent aux jeux vidéos violents, les Jeux Sérieux sont la clé du savoir et pas seulement un simple amusement, assurent leurs créateurs, alors qu'un "Sommet des jeux Sérieux" a eu lieu les 30 et 31 octobre près de Washington.

Pour trouver des "Solutions Interactives à des défis partagés", cette rencontre propose notamment un jeu ("Food Force", force alimentaire), qui enseigne aux joueurs comment le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU aide les populations frappées de famine. Un autre jeu innovateur, "A Force More Powerful", ("une force plus puissante) oppose des militants des droits de l'Homme à un régime autoritaire et nécessite de grandes qualités de stratège pour gagner.

"Aucun commandement militaire ne dirait, allons-y, envahissons" sans avoir un plan préalable, explique Steve York, le créateur du jeu. "Les leaders non-violents doivent faire de même" dit York, qui a produit plusieurs documentaires sur des campagnes non-violentes en faveur du changement. Il a décidé de créer ce jeu après avoir appris que des activistes dans certains pays non démocratiques utilisaient ses documentaires comme des manuels, en dépit de certaines lacunes.

"Les films ne vous initient pas à la stratégie", dit-il, mais "un jeu peut enseigner la stratégie". Où se renseigner pour aider à la création d'un jeu sur la non-violence? "Le Pentagone" répond M. York sans hésiter. "La stratégie militaire et la non-violence se recouvrent presque toujours, ce sont simplement les armes qui sont différentes" assure-t-il. Des responsables du Pentagone, qui utilisent des vidéos pour leurs propres manoeuvres, l'ont même aidé à trouver un designer pour son concept.

Du coup, avec un investissement de 300.000 dollars, M. York a créé un jeu complexe, qui demande aux joueurs de recruter des hommes politiques, des féministes, des syndicalistes, des minorités ethniques, des étudiants pour former une coalition.

Les gagnants apprennent à forcer les gouvernements à faire des changements en dosant manifestations, grèves et émeutes, sur des cartes en trois dimensions. York a déjà vendu 5.000 copies de son jeu, qui coûte 20 dollars. Un autre jeu, "Incident Commander," est consacré aux équipes de secours en situation d'urgence ou de catastrophe naturelle.

Et "Virtual U" enseigne aux administrateurs universitaires à jongler avec les salaires des professeurs et à distribuer des places de parking, indique David Rejeski du prestigieux Woodrow Wilson International Center, et qui est un des fondateurs de l'initiative des Jeux Sérieux. Il y a juste 3 ans, raconte-t-il, il avait eu les plus grandes difficultés à persuader 40 personnes d'assister à une conférence sur ce thème, mais en juin dernier, ils étaient 200 à participer à une conférence sur les "Jeux pour le Changement" à New York.

"Food Force" a permis au PAM de gagner une grande visibilité, assure Ellen Gustafson, une porte-parole de l'organisation internationale qui estime qu'il constitue "un instrument de sensibilisation" sur la faim dans le monde. Julie Shannon, enseignante à New York, utilise le jeu dans ses classes de 6ème. "C'est incroyable le nombre d'enfants qui viennent me dire qu'ils ont entendu parler du PAM dans des endroits comme le Darfour" dit-elle. Quant à "Ré-Mission", il aide les enfants à lutter contre le cancer en montrant un robot microscopique éradiquant les cellules cancéreuses d'une leucémie ou d'une tumeur grâce à la chimiothérapie.

Orange

Le mobile passe aussi par Internet
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Une grande partie des appels passés à partir d'un téléphone mobile s'effectuent depuis le domicile. Se servir de son portable à la maison est bien pratique. On y a enregistré tous ses contacts et ceux qui appellent sont sûrs de joindre directement la personne désirée.

Pourtant, utiliser son portable pour ses appels "domestiques" coûte souvent plus cher que de passer par sa ligne fixe, notamment lorsque l'on compose un numéro fixe. La plupart des abonnements aux "box" (ces boîtiers qui délivrent à la fois la télévision, le téléphone et Internet) comprennent un forfait de communications illimitées vers les téléphones fixes en France mais aussi vers une bonne partie du monde. Et les tarifs des appels vers les mobiles sont souvent très compétitifs. Forts de ce constat, quelques opérateurs de téléphonie ou fournisseurs d'accès à Internet proposent de nouvelles offres qui permettent de combiner les avantages tarifaires du fixe et du mobile tout en simplifiant le basculement de l'un vers l'autre. C'est la récente apparition des nouveaux portables hybrides, équipés à la fois de la technologie GSM (téléphone cellulaire) et du Wi-Fi (Internet sans fil), qui permet cette évolution. Lorsqu'on se trouve à l'extérieur, le téléphone se connecte au réseau GSM. A la maison, il est relié à la borne Wi-Fi de la "box". Elle-même connectée à Internet, cette dernière permet de téléphoner sur IP, c'est-à-dire via la Toile, et de bénéficier de communications à des tarifs intéressants, voire gratuitement.

Orange, avec son offre Unik, donne la possibilité à tout abonné du réseau mobile de France Télécom disposant d'une Livebox de téléphoner en passant par Internet quand il est chez lui. Unik offre une grande souplesse d'utilisation. On peut commencer une communication chez soi par le biais d'Internet, et la finir dans la rue via le réseau GSM.

Chez Free, sans abonnement supplémentaire et sans changer d'opérateur de téléphonie mobile, l'abonné peut passer ses communications via sa Freebox lorsqu'il est chez lui. Les appels sont illimités vers les fixes de 21 pays. Le client de Free peut aussi téléphoner en mode Wi-Fi chez ses amis disposant d'une Freebox. Le fournisseur d'accès à Internet commercialise depuis début octobre son téléphone GSM Wi-Fi au prix de 199 euros.

Pour sa part, SFR expérimente depuis début octobre, dans les Bouches-du-Rhône et en Haute-Garonne, une offre de téléphonie mobile illimitée vers les fixes dès qu'on est près de son domicile, baptisée Happy Zone. Quand l'abonné est connecté au relais GSM de son domicile, ses appels vers les numéros fixes sont illimités, moyennant 15 euros par mois en sus de son forfait mobile. Pour un abonnement de 30 euros, l'abonné peut aussi bénéficier d'appels illimités vers les numéros SFR.

LM

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Matière
Matière et Energie
L'énergie éolienne profite aux régions rurales canadiennes
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Un nombre croissant de petites municipalités rurales, plusieurs aux prises avec des difficultés économiques, trouve un nouveau souffle grâce à une ressource exceptionnellement abondante au Canada, le vent, une puissance énergétique propre et renouvelable qui leur rapporte. Deux nouvelles études de cas, rendues publiques par l'Association canadienne de l'énergie éolienne (ACEE), démontrent que l'énergie éolienne stimule l'économie de régions rurales par de nouveaux investissements, la création d'emplois et de nouvelles sources de revenus pour les propriétaires de terrains et les municipalités, sans compter le tourisme dont les bienfaits sont indéniables.

Le parc éolien Summerview, situé près de Pincher Creek en Alberta, et le parc éolien North Cape, à proximité de Tignish à l'Ile-du-Prince-Edouard, font l'objet des deux premières études de cas de l'ACEE. Ces études illustrent, en termes réels et pratiques, les façons dont l'énergie éolienne profite aux communautés. Avec une capacité totale de 68,4 mégawatts (MW), le parc éolien Summerview produit assez d'électricité pour alimenter 24 000 foyers; il attire également de nombreux touristes. Version à échelle réduite, North Cape ne produit que 10,56 MW, mais se révèle une destination touristique fort populaire, celle-ci attirant chaque année plus de 60.000 visiteurs.

Selon les plus récentes estimations de l'Association canadienne de l'énergie éolienne (ACEE), l'industrie de l'énergie éolienne a contribué pour 736 millions de dollars au produit intérieur brut du Canada en 2005. De plus, le nombre d'emplois équivalents temps plein s'élevait à 1 200 en 2005, une augmentation de 65 % depuis 2004.

"Il est clair que l'énergie éolienne n'est plus une industrie marginale mais bien une nouvelle puissance qui prend son essor dans l'économie canadienne », précise le président de l'ACEE, Robert Hornung. Le Canada commence à peine à effleurer l'inestimable potentiel de l'énergie éolienne et déjà les retombées se font sentir. Cette croissance ne fera que s'accélérer au cours de la prochaine décennie puisque les gouvernements provinciaux prévoient de mettre en place 10 fois plus de puissance éolienne installée au Canada."

L'ACEE estime qu'en 2005, les recettes de l'industrie canadienne de l'énergie éolienne se sont élevées à 548 millions de dollars, soit le double de celles de 2004. Selon les membres de l'industrie, les recettes doubleront de nouveau en 2006. Quant aux dépenses, elles étaient de l'ordre de 482 millions de dollars en 2005, soit 22 % de plus qu'en 2004. L'industrie prévoit aussi une augmentation de l'emploi direct, soit plus de 5 000 emplois équivalents temps plein au cours des cinq prochaines années.

Au niveau mondial, l'énergie éolienne se révèle la source d'électricité qui connaît la croissance la plus rapide au monde. En 2005, l'industrie a réalisé des investissements directs de l'ordre de 14 milliards de dollars US et employé directement plus de 150 000 personnes

CNW

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'humanité consommera en 2050 deux fois ce que peut produire la Terre
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

L'humanité consommera en 2050 l'équivalent des ressources annuelles de deux planètes comme la terre, a averti le Fonds mondial pour la nature (WWF), estimant que la destruction de l'environnement atteint un rythme jamais vu auparavant.

"Sur la base des projections actuelles, l'humanité utilisera (l'équivalent de) deux planètes en termes de ressources naturelles d'ici à 2050", a indiqué le WWF dans son rapport bisannuel sur l'empreinte écologique de l'homme sur son environnement, c'est à dire la mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. L'excès de consommation par rapport à la régénération des ressources atteignait 25 % en 2003 contre 21 % en 2001, a calculé l'organisation écologiste. En d'autres termes, la Terre a mis un an et trois mois à produire ce que les activités humaines ont consommé durant l'année 2003. Le WWF calcule l'empreinte écologique d'une population en évaluant la surface productive nécessaire pour répondre à sa consommation de ressources et pour absorber ses déchets.

Selon l'organisation écologiste, l'empreinte de l'humanité a commencé à dépasser les ressources naturelles à partir des années 1980 et a été multipliée par trois entre 1961 et 2003. En 2003, elle représentait 2,2 hectares par habitant, alors que la Terre ne peut offrir que 1,8 ha par tête, selon le rapport. "Nous sommes gravement à découvert sur le plan écologique : nous consommons les ressources plus vite que la Terre ne les régénère", a observé le directeur général du WWF, James Leape, appelant à faire rapidement "des choix vitaux" pour l'avenir de la planète. Le WWF s'inquiète particulièrement de la croissance rapide de la consommation de combustibles polluants (pétrole, gaz et charbon), qui a été multipliée par neuf entre 1961 et 2003. Les pays dont les habitants ont l'empreinte écologique moyenne la plus grande sont dans l'ordre les Emirats arabes unis, les USA, la Finlande, le Canada, le Koweït, l'Australie, l'Estonie, la Suède, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Danemark et la France. Le Royaume uni est 14e et l'Allemagne 23e.

WWF

Le réchauffement climatique pourrait être dévastateur pour l'économie mondiale
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Le réchauffement de la planète aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime un rapport officiel britannique rédigé par l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Nicholas Stern. Ce rapport affirme cependant que le monde peut concilier protection de l'environnement et croissance économique.

Lors de la présentation de ce document consacré à l'impact économique du réchauffement de la planète, le Premier ministre Tony Blair a souligné que les preuves scientifiques de l'existence de ce phénomène étaient "accablantes". Il a estimé que, si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20 % de son produit intérieur brut (richesse produite).

Dans la pire hypothèse, celle d'une hausse de 3 à 5°C, l'humanité se retrouvera avec une facture salée de 5,5 trillions d'euros (crise industrielle classique, hausse des budgets santé et surréchauffement que pourrait entraîner une hausse subite des températures) à laquelle il faut ajouter un coût humain dramatique. 200 millions de « réfugiés climatiques » devraient quitter leurs maisons à la suite d'inondations causées par la montée des océans, de sécheresses, de tempêtes de plus en plus fréquentes et violentes. 40 % des espèces animales seraient également vouées à disparaître.

M. Blair a donc préconisé "une action courageuse et déterminée" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et enrayer ainsi le changement climatique. Sir Nicholas Stern a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1 % du PIB mondial chaque année. "C'est gérable", a-t-il dit, affirmant que le monde à la fois défendre son environnement et sa croissance. "On peut grandir et rester vert."

L'économiste suggère de créer un marché mondial du CO2, qui fixerait les prix d'émissions, et d'élargir à la Chine et aux Etats-Unis le système européen d'échange de quotas d'émission, afin de viser pour 2050 une diminution de 60 % des rejets de dioxyde de carbone dont les pays riches assumeraient jusqu'à 80 % des efforts. Concrètement les importations de fruits exotiques pourraient être surtaxées : le transport d'un kilo de kiwis, importés de Nouvelle-Zélande en Europe, rejetterait 5 kg de carbone dans l'atmosphère !

Toujours pour aider les pays en voie de développement à s'adapter, la Banque Mondiale assistées d'autres institutions financières instaurerait un fond de 20 milliards de dollars. Le Brésil, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Costa-Rica seraient encouragés à entreprendre des opérations de reforestation. Cette stabilisation des émissions de gaz à effet de serre, si elle est entreprise dès aujourd'hui, n'utilisera que 1 % du PIB mondial annuel et pourrait rapporter dans cinquante ans 2 500 milliards de dollars de profit avec tous les créations d'emploi, entreprises, transferts de savoir que rapporteront les technologies vertes.

Cette approche économique fait du rapport de Sir Nicholas Stern un rapport novateur. Pour la première fois, les dégâts du réchauffement climatique sont analysés en des termes économiques et non humanitaires et écologiques.

Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.

Tony Blair et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Gordon Brown, qui a commandé le rapport, ont souligné que la lutte contre le réchauffement climatique ne pourrait pas se mener sans l'implication des grands pays industriels comme la Chine et les Etats-Unis. Cette position tranche avec celle de Washington, où l'attentisme prévaut alors même que l'Amérique est de loin le plus gros producteur du monde de gaz à effet de serre.

Blair s'est déjà nettement démarqué de la politique environnementale de son allié américain. Il a affirmé que la Grande Bretagne conduirait le mouvement de lutte contre l'effet de serre par l'instauration d'une économie à la fois favorable à la croissance et à l'environnement. Son secrétaire à l'Environnement David Miliband a annoncé dans la foulée la préparation d'une loi visant à réduire les émissions britanniques de carbone de 60 % d'ici à 2050.

Le successeur potentiel de Tony Blair, Gordon Brown, a suivi le mouvement en annonçant que l'ancien vice-président américain Al Gore, ardent défenseur de l'environnement, conseillerait désormais le gouvernement britannique sur les questions écologiques.

Rapport Stern

Gaz à effet de serre : bilan 1990-2004 mitigé pour les pays industrialisés
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique ont légèrement diminué dans les pays industrialisés entre 1990 et 2004 mais la tendance est à la hausse pour la période plus récente de 2000 à 2004, révèle un rapport des Nations Unies publié le 30 octobre à Bonn. Globalement, les émissions de ces gaz à effet de serre (GES), dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2), ont diminué de 3,3 % dans les pays industrialisées de 1990 à 2004, selon le Secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC).

Mais cette baisse correspond pour l'essentiel à une réduction de 36,8 % des émissions de GES constatée dans beaucoup de pays d'Europe centrale, avec une économie de transition. Les autres pays ont vu au contraire leurs émissions progresser de 11 %, souligne le rapport. Et "le problème, c'est que ces pays en transition, qui ont été largement responsables jusqu'alors de la réduction globale des émissions des pays industrialisés, ont vu leurs émissions augmenter de 4,1 % entre 2000 et 2004", a souligné à cette occasion Yvo de Boer, secrétaire éxécutif de l'UNFCCC basé à Bonn. "Ce qui veut dire que les pays industrialisés vont devoir intensifier leurs efforts pour mettre en place des politiques plus efficaces afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre", a-t-il ajouté.

Des progrès doivent impérativement être réalisés dans le secteur des transports, souligne le Secrétariat, précisant que les émissions de GES ont augmenté de 23,9 % dans ce secteur entre 1990 et 2004. Les chiffres publiés constituent les premières données complètes concernant les 41 pays de l'annexe 1 de UNFCCC (l'annexe 2 concernant les pays en développement).

Les Etats-Unis, qui émettent près du quart du CO2 mondial et qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto mais s'étaient engagés à réduire de 6 % leurs émissions d'ici 2012, ont augmenté de 15,8 % leurs émissions de 1990 à 2004, révèle ce rapport. Pour ce qui concerne les 35 pays signataires du protocole de Kyoto, les émissions de GES ont globalement baissé de 15,3 % entre 1990 et 2004.

Le protocole de Kyoto, entré en vigueur en février 2005, impose des réductions de gaz à effet de serre aux pays industriels à l'échéance 2012, l'objectif étant une réduction moyenne de 5 % pour la période 2008-2012 par rapport à 1990. Malgré la croissance des émissions de certains pays de 2000 à 2004, les parties au protocole de Kyoto ont de bonnes chances d'atteindre leurs objectifs, a estimé Yvo de Boer.

Dans l'Union européenne, les émissions ont baissé de 0,6 % entre 1990 et 2004, précise ce document. Parmi les 41 pays de l'annexe 1 de l'UNFCCC, la Turquie a vu ses émissions bondir de 72,6 % au cours de cette période, tandis qu'à l'opposé, la Lituanie a réduit les siennes de 60,4 %. La réduction des émissions a été très faible dans des pays comme la France (-0,8 %) ou le Danemark (-1,1 %), plus marquée en Grande-Bretagne (-14,3 %) et en Allemagne (-17,2 %).

Les pays d'Europe centrale et orientale ont fait nettement mieux : la République tchèque (-25 %), la Slovaquie (-30,4 %), la Pologne (-31,2 %), la Hongrie (-31,8 %) et la Russie (-32 %). Dans la catégorie des mauvais élèves, l'Espagne a enregistré une augmentation de 49 % de ses émissions, le Portugal fait à peine mieux (+41%)

ONU

La survie de l'Homme dépendra d'une bonne gestion des eaux de la planète
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

L'eau ne manquera pas, mais sa répartition obligera à des choix techniques et géopolitiques encore mal appréhendés, en l'absence cruelle de véritable volonté et de moyens pour prévoir les défis qui se poseront aux 9 milliards d'habitants de la planète dans 5O ans. "On ne manquera jamais d'eau", s'est voulu rassurant Ghislain de Marsily, membre de l'Académie des Sciences, en présentant le rapport "Les eaux continentales" de cet institut, dont il a assuré la direction.

Mais son diagnostic sur la gestion de l'eau à long terme est beaucoup plus sévère, et il dénonce aussi bien la faiblesse des données sur les richesses en eau, que l'absence de réflexion sur l'avenir des écosystèmes et, surtout, sur la disponibilité de cet élément pour l'agriculture dans les différentes régions du monde.

Le rapport de l'Académie, qui traite de l'eau dans ses liens avec le climat, l'écologie, la santé, ou son utilisation par l'homme, se proposait de faire un état des lieux et de déterminer "quelles sont les menaces" liées à cet élément, les difficultés auxquelles le monde sera confronté dans ce domaine "dans les 50 ans qui viennent".

Le régime des précipitations sera à terme "beaucoup plus important pour la vie de l'homme que ne le seront les variations de températures", souligne M. de Marsily. "Or, selon lui, on connaît peu de choses sur leur prédiction, les modèles de spatialisation" de ces phénomènes. L'influence des gaz à effet de serre devrait provoquer une pluviosité accrue, "mais on ne sait pas où", déplore-t-il en recommandant un effort de recherches en climatologie (modélisation, paléoclimatologie...).

Le problème, selon ce professeur émérite à l'université Pierre-et-Marie Curie, est qu'il faut des données et que "le nombre d'observations disponibles dans le monde est en baisse" pour les chercheurs : déficience des pays en développement, confidentialité et données payantes dans les pays développés.

L'autre problème majeur qui menace la planète est l'alimentation de 9 milliards d'individus en 2050. Pour le président de l'Académie des Sciences Edouard Brézin, "on ne peut pas se contenter de solutions purement techniques" comme des barrages, l'irrigation ou le dessalement de l'eau. Le Secrétaire permanent de l'Académie Jean Dercourt évoque le concept d'"eau virtuelle" : "Déplacer l'eau est très difficile, déplacer ce que l'eau a permis de cultiver l'est moins". Il s'agira ainsi de développer les terres exploitables en zones humides, comme en Amérique du Sud, pour nourrir les zones qui ne pourront pas être autosuffisantes.

Pour M. de Marsily, la gestion de l'eau au milieu du XXIe siècle "ne pourra plus être nationale". Et "la seule alternative" au développement des terres cultivables sera "d'aller sur des continents humides". Mais on ne connaît pas encore assez bien "la réaction de ces écosystèmes face à l'intervention humaine", regrette-t-il en souhaitant des modèles de prédiction en écologie. En France même, a-t-il ajouté, "la réflexion n'est pas assez avancée sur les besoins futurs, sur les aménagements à mettre en place". En conclusion de l'avant-propos de son rapport, l'Académie des Sciences affirme ainsi "la nécessité de développer de toute urgence les disciplines écologiques (pour) mieux tirer profit des eaux continentales, clef de voûte de la satisfaction des besoins alimentaires et de l'amélioration de la santé humaine sur la planète".

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Les constructeurs automobiles ne réduisent pas assez leurs émissions de CO2
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Les constructeurs automobiles ne réduisent pas suffisamment les émissions de C02 de leurs véhicules et devraient échouer à respecter leurs engagements vis-à-vis de la Commission européenne, selon une étude publiée par la Fédération européenne Transport et Environnement. D'après cette étude de T&E, seules cinq des vingt marques les plus vendues en Europe sont en bonne voie pour atteindre l'ojectif fixé à 140 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre d'ici 2008 et à 120 g/km d'ici 2012.

Les 15 autres en revanche "n'ont pas réussi à améliorer leurs économies de carburant au rythme nécessaire". Nissan fait figure de lanterne rouge en Europe, suivi de Suzuki, Mazda, Audi, Volvo, BMW et Volkswagen.

En revanche, Fiat fait figure de très bon élève, suivi de Citroën, Renault, Ford et Peugeot. Selon T&E, ces cinq marques sont "en bonne voie pour atteindre, voire dépasser, l'objectif avant 2008". Alors que le premier fabricant européen, VolksWagen, affiche une progression qui représente moins de la moitié du taux requis, son concurrent direct, Renault, devrait atteindre l'objectif avant 2008.

Et pourtant, observe Aat Peterse de T&E, "Renault affichait un niveau d'émissions plus élevé en 1997". Selon lui, "chaque fabricant automobile doit rendre des comptes et recevoir une sanction en cas d'échec (...) L'Europe doit abandonner son approche reposant sur le volontarisme et prendre des mesures contraignantes pour doubler les économies de carburant au cours de la décennie à venir".

En 1998, l'Association des constructeurs européens d'automobiles s'est engagée "volontairement" auprès de l'UE à réduire les émissions moyennes de CO2 des nouveaux véhicules commercialisés en Europe. L'UE a signé des accords similaires en 1999 avec les associations de constructeurs japonais et coréen. Depuis des mois, la Commission menace de proposer des mesures législatives si les constructeurs automobiles n'honorent pas leurs engagements. En 2004, les voitures vendues en Europe par les constructeurs européens rejetaient en moyenne 161 grammes de CO2 au kilomètre, celles des constructeurs japonais 170 grammes et celles des constructeurs coréens 168 grammes.

T&E

L'Australie investit dans l'énergie solaire
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

L'Australie a décidé de construire la plus grande centrale électrique solaire photovoltaïque d'ici 2008, afin de répondre à des besoins croissants en électricité. Ce projet fait partie du nouveau plan énergétique du gouvernement qui entend privilégier les énergies renouvelables et «rendre plus propres» les énergies fossiles. Le Premier ministre John Howard a annoncé un investissement global de 360 millions de dollars australiens (220 millions Є), en plus des 420 millions de dollars (253 millions Є) que coûtera la future centrale solaire. Construite dans l'Etat de Victoria, la centrale électrique photovoltaïque pourra alimenter environ 45.000 foyers. Elle doit entrer en service en 2008 et atteindre le maximum de ses capacités en 2013.

AG

La CNR inaugure son 1er parc éolien
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

2ème producteur français d'électricité avec 15,7 milliards de kWh produits chaque année à partir de ses 19 centrales hydroélectriques, La Compagnie nationale du Rhône a inauguré son premier parc éolien à Fos-sur-Mer sur le site du Port Autonome de Marseille.

Situé dans l'une des régions les mieux ventées de France, le site bénéficie d'une vitesse moyenne de vent annuel de près de 8,3 mètres/seconde. Pour sa 1ère réalisation, la CNR a opté pour les éoliennes les plus puissantes de la moitié sud de la France. Elles figurent également parmi les plus grandes d'Europe. Hautes de 120 mètres (mât de 80 m et pale de 40 m), chacune est comparable à environ la moitié de la hauteur de la Tour Eiffel. En optant pour des éoliennes de grandes tailles et de puissance nominale de 2,5 MW, la CNR réduit leur nombre et limite ainsi l'impact sur l'environnement. Les 4 éoliennes (10 MW de puissance installée) produiront environ 28 400 000 kWh par an injectés sur le réseau, soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle hors chauffage de 8000 foyers.

Si trois ans de procédure ont été nécessaires pour démarrer la construction, aucun recours n'a été exercé suite à l'obtention du permis de construire. Le parc éolien de Fos est la démonstration d'une concertation institutionnelle et locale réussie avec les élus, les associations et les services de l'Etat.

Les 11,3 M? nécessaires à la réalisation du parc ont été intégralement financés par la Compagnie via sa filiale CN'air détenue à 100 %. Cet investissement témoigne de sa volonté d'agir en faveur du développement durable : création d'une nouvelle source de production d'énergie propre, contribution à la lutte contre le changement climatique (économie d'émission de 11 000 à 25 000 tonnes de CO² par an).

Enerzine

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Maigrir diminuerait le risque de cancer de la peau chez la souris
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Trop de tissu adipeux pourrait contribuer à affaiblir la capacité que possède l'organisme de tuer les cellules cancéreuses, selon une étude américaine qui souligne que faire maigrir les souris par de l'exercice ou de la chirurgie semble les aider à combattre les tumeurs cutanées. L'étude est publiée dans le dernier numéro des Annales de l'Académie nationale des Sciences. Les scientifiques savent depuis longtemps que le risque de cancer est plus important chez les personnes en surpoids. Restait à déterminer pourquoi et comment le fait de maigrir pouvait diminuer ce risque ou agir favorablement après la formation d'une tumeur.

Les scientifiques de l'Université Rutgers ont étudié cette question de plus près, en utilisant des souris transgéniques programmées pour développer des tumeurs cutanées. Ils soulignent que les cellules adipeuses pourraient sécréter des substances qui court-circuitent une des principales défenses anti-tumeur de l'organisme.

Quand l'ADN des cellules est lésé, comme dans le coup de soleil, les cellules s'autodétruisent. C'est l'apoptose qui aide au nettoyage des mauvaises cellules avant qu'elles ne se transforment en tumeurs.

L'équipe de Rutgers a permis aux souris de courir à l'intérieur de roues placées dans les cages. Les souris qui ont eu l'air d'apprécier leur jouet ont couru l'équivalent de 3 à 5km par jour, a estimé le Pr Allan Conney, directeur de la recherche sur le cancer à l'école de pharmacie de Rutgers. Après deux semaines, les souris n'avaient pas perdu de poids mais leur masse adipeuse avait diminué au profit de leur masse musculaire. Et surtout, les souris qui avaient fait de l'exercice avaient un niveau d'apoptose supérieur, tant pour les cellules abîmées par le soleil que pour les cellules tumorales, a souligné Allan Conney.

Les chercheurs ont renouvelé l'expérience, cette fois en retirant de la graisse chirurgicalement et non plus grâce à de l'exercice. Selon eux, le fait de se débarrasser de graisse a pour effet de stimuler la mort des cellules tumorales. Un constat qui suggère que quelque chose appartenant à cette graisse diminue le niveau normal d'apoptose. Allan Conney tente de déterminer de quoi il s'agit.

Mais ce que les chercheurs observent chez des souris n'est pas obligatoirement observable chez l'homme. La route est encore longue avant d'établir la preuve que, pour l'humain, diminuer la masse graisseuse permet de diminuer le risque de cancer, a souligné le Dr Len Lichtenfeld, chef de service-adjoint de la Société américaine de cancérologie. Selon lui, cette étude permet néanmoins de fournir une explication rationnelle au fait que la perte de poids peut être une arme.

Chez l'homme, le sujet fait l'objet d'un débat. Certaines études établissent un lien entre un régime pauvre en graisse et la diminution du risque de récidive de cancer du sein, par exemple, alors que d'autres études ne retrouvent aucun bénéfice, sans doute parce que perdre du poids et s'y tenir n'est pas facile, a estimé le Dr Lichtendfeld. Dans tous les cas, perdre du poids est un outil pour lutter contre d'autres maladies, notamment le diabète et les maladies cardio-vasculaires.

PNAS

Une association de deux médicaments efficace pour combattre le cancer de la prostate
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Jean-Sébastien Annicotte, chargé de recherche à l'Inserm, et Lluis Fajas, directeur de recherche à l'Inserm, responsable de l'Unité Inserm « Métabolisme et Cancers » et leurs collaborateurs, viennent de mettre en évidence l'effet bénéfique chez la souris de l'association de deux médicaments, actuellement utilisés pour traiter le diabète et l'épilepsie, dans le traitement du cancer de la prostate.

Les chercheurs ont donc testé, chez la souris, un traitement novateur combinant ces deux molécules : un agoniste de PPARγ (c'est à dire une molécule mimant l'action du ligand spécifique) et un inhibiteur d'histone déacétylase. Et les résultats obtenus sont probants. Non seulement cette association médicamenteuse bloque la progression de la tumeur sur des cancers localisés, mais elle stoppe également le mécanisme d'invasion de la tumeur lors de cancer métastasés. La réalisation d'essais clinique chez l'homme est d'ores et déjà à l'étude. L'utilisation de cette association de médicaments déjà connus dans le traitement du diabète et de l'épilepsie, devrait permettre aux chercheurs de s'affranchir de longues étapes inhérentes à tout essai clinique.

Aujourd'hui on estime en France que 40 000 décès par an seraient liés à un cancer de la prostate. Cette étude devrait ouvrir de nouveaux axes de recherche pour le traitement de cette pathologie, seconde cause de mortalité par cancer chez l'homme. Des essais cliniques sont aujourd'hui à l'étude par Stéphane Culine au Centre régional de lutte contre le cancer de Montpellier.

Inserm

Le scanner apparemment efficace pour détecter le cancer précoce du poumon
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

L'examen au scanner (CT), une méthode d'imagerie médicale assistée par ordinateur, est apparemment efficace pour détecter les tumeurs cancéreuses précoces du poumon, doublant quasiment les chances de survie des malades, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Les cancérologues ont longtemps douté de l'efficacité qu'une détection précoce des tumeurs cancéreuses pouvait allonger la survie de façon notable et craignaient aussi que de tels examens de donnent lieu à un grand nombre de fausses alarmes et de biopsies inutiles.

L'examen au scanner n'est ainsi pas recommandé par le corps médical. Seulement 16 % des cancers du poumon aux Etats-Unis sont actuellement détectés au stade le moins avancé.

Selon l'étude parue dans le New England Journal of Medicine (NEJM) datée du 26 octobre, le taux de détection parmi 31.567 sujets à risque de plus de 40 ans a été de 1,3 %, ce qui est supérieur au 1 % pour le cancer du sein chez les femmes de 40 ans et plus. Le CT a été encore plus efficace pour détecter des cancers encore contenus dans le poumon chez des fumeurs ou d'anciens fumeurs de 60 ans et plus avec un taux de 2,7 %, ont souligné les auteurs de l'étude, recommandant la généralisation de cette méthode de détection des tumeurs cancéreuses du poumon dans les premiers stades de développement. Les CT conduits sur 31.567 sujets de 1993 à 2005 ont résulté en 484 diagnostics de cancer confirmés par une biopsie, dont 412 (85 %) avaient une tumeur dite de stade clinique 1. Parmi ces 412 malades, 302 ont subi une intervention chirurgicale dans le mois suivant le diagnostic leur donnant 88 % de chances de survivre dix ans. Huit sujets atteints d'un cancer de stade 1 n'ayant pas été opérés sont décédés dans les cinq ans après avoir été diagnostiqués.

Le coût d'un examen scanner est inférieur à 200 dollars aux Etats-Unis et une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur précoce est environ moitié moindre que celui d'une opération d'un cancer avancé (stade 4), ont précisé les auteurs de cette étude conduite par le Dr Claudia Henschle de l'université Cornell à New York. "Le ratio coût-efficacité du scanner pour détecter et traiter des cancers précoces du poumon de sujets avec différents profils de risques est similaire à celui des mammographies", ont-ils souligné.

Le cancer du poumon fait 1,3 million de morts par an dans le monde et est de loin la principale cause de décès par cancer devant celui de l'estomac (près d'un million). "Cette étude nous conforte dans le fait que le scanner peut permettre de sauver des vies", a souligné le Dr Robert Smith, de l'American Cancer Society.

NEJM

Les légumes sont bons pour le cerveau
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Manger suffisamment de légumes aide les personnes âgées à conserver un cerveau jeune et en bonne santé, et pourrait même retarder le déclin mental parfois associé au vieillissement, selon une étude publiée dans le dernier numéro de la revue américaine "Neurology". L'étude fait ainsi apparaître que ceux qui mangent plus de deux portions de légumes par jour semblent environ cinq ans plus jeunes au bout de six ans de suivi que ceux qui en ont mangé en petite quantité ou pas du tout.

Si elle ne prouve pas que les légumes réduisent le déclin mental, cette recherche menée auprès de près de 2.000 hommes et femmes de la région de Chicago renforce toutefois les arguments allant dans cette direction. Les résultats font écho à des études précédentes menées chez les femmes. Les légumes verts, notamment les épinards, le choux frisé et les feuilles de choux semblent les plus bénéfiques, parce que ces aliments contiennent une grande quantité de vitamine E, un antioxydant qui aide à combattre les toxines.

Les légumes contiennent généralement plus de vitamine E que les fruits, dont la consommation n'a pas d'effet sur le déclin cérébral, tout du moins selon les résultats de cette étude.

Les légumes sont souvent consommés avec des "bonnes graisses", en particulier des huiles de salade, qui aident l'organisme à absorber de la vitamine E et d'autres antioxydants, a déclaré le premier auteur Martha Clare Morris, chercheur à l'Institut du bien vieillir de l'Université Rush de Chicago. Les graisses provenant d'huiles bonnes pour la santé peuvent aider à conserver un niveau bas de cholestérol et à éviter que les artères ne se bouchent, deux facteurs de bonne santé cérébrale.

L'étude a concerné 1.946 personnes âgées de 65 et plus, par le biais de questionnaires relatifs à leurs habitudes alimentaires. Une portion de légumes équivalait à une demi-tasse ou à une tasse s'il s'agissait de légumes verts à feuilles, par exemple d'épinards. Les participants ont eu droit à des tests cognitifs, trois fois pendant les six ans de suivi, et 60 % environ des volontaires étaient des Noirs.

Les tests comprenaient l'évaluation de la mémoire à court et long terme, ainsi que des exercices utilisant des symboles et des nombres. Au total, les personnes avaient des performances qui se détérioraient avec le temps, mais ceux qui mangeaient quotidiennement plus de deux rations de légumes avaient en moyenne 40 % de déclin en moins que ceux qui en mangeaient peu, voire pas du tout. Les résultats des tests étaient ceux attendus chez des personnes plus jeunes de cinq ans, a déclaré Martha Clare Morris. Par ailleurs, les mangeurs de légumes étaient plus actifs physiquement.

RUMC

Découverte d'un gène clé de la maladie de Crohn
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Des chercheurs américains et canadiens ont découvert un gène clé de la maladie de Crohn, une inflammation abdominale chronique sérieuse, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces de cette maladie touchant plus d'un million d'Américains. Cette découverte explique un mécanisme inflammatoire majeur qui change la compréhension des maladies liées à des variations génétiques, selon le Dr. Judy Cho, professeur de médecine et génétique à l'Université de Yale (Connecticut, est), un des co-auteurs de cette recherche parue dans la revue Science datée du 27 octobre.

Alors que la plupart des variations du gène en question sont fortement associées à la maladie de Crohn, l'une d'entre elles paraît conférer une protection importante contre cette même affection, poursuit-elle. Cette avancée permet de cibler le développement de nouveaux médicaments qui devraient aider à mieux contrôler la maladie de Crohn ou recto-colite hémorragique.

"Cette maladie affecte profondément la qualité de vie quotidienne des personnes qui en souffrent", relève le Dr. Richard Duerr, professeur de médecine à l'université de Pittsburgh (Pennsylvanie, est). "De plus, la maladie de Crohn frappe souvent plusieurs membres d'une même famille dans certaines communautés dont surtout des juifs ashkénazes, ce qui avait laissé penser pendant longtemps qu'il s'agissait d'un dysfonctionnement génétique".

"Cette importante découverte (...) met aussi en évidence le potentiel offert par le projet du génome humain pour comprendre les causes de maladies complexes et développer des traitements plus efficaces", souligne dans un communiqué le Dr. Stephen James, directeur du département des maladies du système digestif et de la nutrition de l'Institut national américain de la santé (NIH) qui a financé ce projet de recherche.

La maladie de Crohn peut toucher tout le tube digestif avec une prédilection pour l'iléon, le côlon et la région anale. Elle peut s'accompagner de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires...) et parfois même de localisations extra-digestives. Les principales manifestations cliniques sont surtout des douleurs abdominales et de la diarrhée qui peut durer des semaines voire des mois avec parfois des complications graves comme des occlusions et des perforations intestinales requérant une intervention chirurgicale.

SD

Le patrimoine génétique de l'abeille est décodé
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Le génome de l'abeille à miel, insecte aussi utile à l'homme depuis des millénaires que passionnant par son comportement social de rare complexité, vient d'être séquencé par une équipe internationale, annonce la revue Nature. L'espèce "Apis mellifera" - abeille à miel ou abeille mellifère, souvent appelée abeille tout court - est devenue le troisième insecte, après la mouche des fruits et le moustique, à dévoiler son patrimoine génétique, grâce à une vaste opération menée par des centaines de chercheurs à travers le monde, regroupés dans un consortium dirigé par l'Américain George Weinstock du Baylor College of Medicine, à Houston (Texas).

L'abeille est une des rares espèces que l'évolution a "poussée" à former des sociétés avancées. Leur société est formée autour d'un seul individu fertile de la colonie, la reine, les autres femelles sont (sauf exception) stériles et s'occupent, en tant qu'ouvrières, de la collecte de nourriture, de l'entretien des jeunes, de la construction de nids et de la défense de leur colonie, etc.

Les mâles, mis au monde éventuellement par des ouvrières, tous identiques, incapables de butiner et de se nourrir seuls, n'ont pour rôle que de féconder leur reine - qui ne s'accouple qu'une seule fois dans sa vie. En dehors de la période d'accouplement, ils contribuent à entretenir de la chaleur ou de la fraîcheur dans la ruche.

Les deux castes de femelles se développent à partir du même génome, relèvent les scientifiques qui ont réussi à décrypter le génome des abeilles grâce notamment à l'identification de nouvelles petites molécules d'acide ribonucléique, les microARN, qui semblent intervenir dans cette diversification sociale.

Comparé aux enseignements tirés de l'étude de la mouche des fruits et au moustiques, le génome des abeille reflète une évolution plus lente depuis leur séparation du bourdon, il y a 60 millions d'années. En outre, précisent les scientifiques, certains gènes, par exemple ceux impliqués dans les rythmes biologiques, sont plus semblables aux génomes de vertébrés. Les abeilles ont également plus de gènes liés à l'odeur et des gènes spécifiques impliqués dans l'utilisation de nectar et de pollen.

Nature

Un test prometteur pour dépister le SIDA ou les hépatites
Vendredi, 03/11/2006 - 00:00

Des chercheurs français ont conçu une nouvelle méthode fiable et peu onéreuse pour dépister des maladies infectieuses comme le SIDA. Leur test, qui utilise un soluté magnétique, est mille fois plus sensible que le LAI, le procédé le moins coûteux actuellement utilisé. Aujourd'hui en phase de développement, il "permettrait un dépistage précoce, grâce à une machine portative accessible aux pays les plus défavorisés", se réjouit le CNRS.

Jérôme Bibette, initiateur du projet et professeur à l'ESPCI (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles), a précisé à l'Associated Press que cette machine portative, en cours de mise au point, se présenterait sous la forme d'"un boîtier avec un système d'aimant et une détection avec une diode laser". Il suffirait de faire une prise de sang, de mélanger le sang au réactif, en l'occurrence des particules magnétiques, avant d'avoir le résultat. Le tout en quelques minutes et pour le même prix que pour un test de grossesse. Les domaines d'application sont multiples, mais celui permettant de détecter facilement les maladies infectieuses telles que le SIDA ou les hépatites semble le plus prometteur. "Dans le cadre d'un projet européen, un test va être développé en vue de sa mise sur le marché", explique Jérôme Bibette. Il pourrait permettre de multiplier les tests de dépistage dans les pays défavorisés, en raison de sa facilité d'utilisation et son coût relativement bas.

Une société travaille sur ce sujet, alors qu'une autre se penche sur une application qui pourrait concerner l'armée, afin de détecter les attaques terroristes fondées sur la contamination de la population par des maladies infectieuses. "Concernant la biodéfense, il existe un besoin, dans les opérations militaires, d'avoir une machine simple, facile d'utilisation sur le terrain", permettant par exemple de détecter le recours à des "agents chimiques", précise M. Bibette.

Pendant cinq ans, des chercheurs du CNRS et de l'ESPCI ont travaillé sur ce projet, dans des conditions financières pas toujours faciles. "Il a fallu un million d'euros pour mettre en place le projet", raconte M. Bibette, en précisant que le ministère de la Recherche, l'ESPCI et une société française qui a acheté la licence pour les recherches sur l'hémostase l'avaient notamment financé.

"En France, si on veut innover, il faut trouver un créneau où on a des moyens en rapport avec la matière grise investie. Ce projet, c'est un exemple maximum de ce qu'on peut mettre en oeuvre en France. C'est très difficile, c'est usant. Il ne faut pas chômer. C'est plus facile aux Etats-Unis", assure-t-il.

Le projet a été lancé en 2001, un brevet a été déposé un an plus tard par les chercheurs pour protéger leur idée et les travaux se sont achevés en 2005, après plusieurs séries de tests. Il a encore fallu six mois pour tout mettre en forme et pouvoir présenter l'étude, publiée aujourd'hui par le CNRS. La partie scientifique étant désormais terminée, il reste encore l'application.

AP

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