 |
 |
|
 |
 |
NUMERO 1326 |
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Edition du 05 Septembre 2025
|
|
|
|
 |
Edito
APPRENONS A BIEN UTILISER L’IA (INTELLIGENCE ARTIFICIELLE) POUR EVITER QU’ELLE NE NOUS UTILISE…

Chers lecteurs, Bonjour.
J’espère qu’après le mois qui vient de s’écouler, vous avez pu vous reposer et que vous êtes en parfaite forme pour aborder la nouvelle année académique.
Personnellement, j’ai employé une bonne partie du mois d’Aout à imaginer ce que pourrait être l’avenir de RT Flash.
Après 27 ans d’existence, j’ai décidé de générer une nouvelle jeunesse à RT Flash. Je continuerai comme par le passé à rédiger (maintenant je devrais dire « à dicter ») mes éditos avec la citation de toutes les sources (ce que ne savent pas encore très bien faire les IA) mais lorsque j’aurai terminé je demanderai à une Intelligence Artificielle (CLAUDE ou ChatGPT) de me faire un court résumé de mon texte. Je mettrai dans un encadré, avant mon édito, le résumé qui respectera le mieux mon texte. Ainsi, les lecteurs les plus pressés de RT Flash pourront prendre connaissance de ces quelques lignes pour savoir si mon édito du jour (éditos souvent longs et parfois on me le reproche, mais quand j’aborde un thème, je tiens à le traiter complètement) les intéresse et s’ils peuvent y consacrer les 5 prochaines minutes.
Par ailleurs, je demanderai à une IA (CLAUDE ou Chat GPT) d’aérer mon texte en ajoutant des interlignes et en mettant en caractères gras les passages les plus importants pour comprendre mon texte.
A titre expérimental, je vais demander aux IA déjà citées, de reprendre mon dernier édito sur l’Intelligence Artificielle (édito du 25 Juillet 2025) et de m’en faire un résumé et d’aérer mon texte en y ajoutant des interlignes et des caractères en gras.
C’est la version proposée par CLAUDE que j’ai retenue. Vous la trouverez après ces quelques lignes d’introduction. Je reproduis le texte tel que je l’ai présenté en Juillet dernier.
Ci-dessous vous trouverez le résumé de cet édito et le texte in extenso de mon édito aéré par des interlignes et des caractères en gras tels que présentés par CLAUDE.
Autre nouvelle importante pour l’avenir de RT Flash : je viens de créer un compte sur LINKEDIN. Ainsi, dorénavant toutes les personnes intéressées pourront découvrir RT Flash sur cette application fort connue. Il est indubitable que cette reprise par LINKEDIN devrait largement ouvrir le lectorat de RT Flash.
Alors que pour les élèves et les étudiants une nouvelle année commence, j’adresse à tous les lecteurs de RT Flash mes meilleurs vœux pour cette année professorale et en espérant que notre Lettre hebdomadaire vous fera découvrir de nouvelles innovations scientifiques et technologiques et vous aidera à mieux comprendre le Monde nouveau qui est en train de s’ouvrir devant nous.
René TREGOUET
Sénateur Honoraire
Rédacteur en Chef de RT Flash
EDITO / APPRENONS A BIEN UTILISER L’IA (INTELLIGENCE ARTIFICIELLE) POUR EVITER QU’ELLE NE NOUS UTILISE…
Voici le résumé de l’édito de ce jour proposé par l’IA Claude :
Apprenons à bien utiliser l'IA (Intelligence Artificielle) pour éviter qu'elle ne nous utilise...L'intelligence artificielle présente un double visage : elle peut être un formidable moteur de progrès mais aussi une menace pour nos capacités cognitives et créatives. Des études scientifiques révèlent que l'usage intensif de l'IA provoque une atrophie cognitive, une diminution de la connectivité cérébrale et crée une dépendance psychologique qui favorise le conformisme intellectuel. L'IA transforme également la création artistique en soulevant des questions sur notre rapport à l'art produit par des machines sans émotion ni conscience. Cependant, dans le domaine médical, elle offre des perspectives révolutionnaires avec des outils de diagnostic et de recherche d'une efficacité spectaculaire. René Trégouët, auteur de cet édito appelle à un débat démocratique urgent pour établir un cadre éthique permettant d'orienter cette technologie vers le bien commun tout en préservant nos facultés humaines fondamentales.
Voici mon édito du 25 Juillet 2025 reformaté par l’IA CLAUDE en y ajoutant des interlignes et mis des mots en gras :
Édito : Apprenons à bien utiliser l'IA (Intelligence Artificielle) pour éviter qu'elle ne nous utilise...
Une technologie fondamentalement ambivalente
Cette semaine, je reviens sur la nature fondamentalement ambivalente de l'intelligence artificielle qui peut être, selon la façon dont elle est utilisée et maîtrisée, un formidable moteur de progrès économique, scientifique et médical mais aussi, il ne faut pas le nier, un facteur inquiétant de déclin cognitif et une menace sérieuse pour la création artistique et culturelle.
Les risques neurologiques : vers une atrophie cognitive
Dans une récente analyse publiée par le journal de l'École Polytechnique (Voir Polytechnique Insights https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/neurosciences/ia-generative-le-r...), l'enseignant et chercheur Ioan Roxin souligne que les risques liés à l'utilisation sans discernement, ni formation, de l'IA, sont à la fois d'ordre neurologique, psychologique et philosophique.
L'étude du MIT : des résultats préoccupants
Du point de vue neurologique, un usage massif de ces IA fait courir le risque d'une atrophie cognitive globale et d'une perte de la plasticité cérébrale. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont, par exemple, mené une étude sur 4 mois, impliquant 54 participants à qui ils ont demandé de rédiger, sans aide, des essais, avec un accès simple à l'Internet ou avec ChatGPT.
Pendant la durée de cette étude, l'activité cérébrale des participants a été suivie et évaluée de manière précise par EEG (Électro Encéphalogramme). Les résultats de cette recherche montrent clairement que l'utilisation d'Internet, lorsqu'elle est couplée à un recours systématique à ChatGPT, réduit sensiblement l'engagement cognitif et ce que ces chercheurs appellent la "charge cognitive pertinente", qui correspond à l'effort intellectuel nécessaire à accomplir pour transformer une masse éparse d'informations en connaissances structurées et porteuses d'une valeur ajoutée cognitive indéniable.
Des chiffres alarmants
Cette étude montre que les participants qui utilisaient ChatGPT augmentaient, certes, leur vitesse de rédaction de 60 % mais voyaient dans le même temps leur charge cognitive pertinente diminuer de 32 %. Les contrôles par imagerie cérébrale ont par ailleurs montré une nette diminution de la connectivité cérébrale (observable par la mesure des ondes Alpha et Thêta). Enfin, l'étude montre que 83 % des utilisateurs de ChatGPT ne parvenaient pas à se souvenir d'un passage de texte qu'ils venaient pourtant d'écrire.
La "dette cognitive cumulative"
De manière préoccupante, d'autres travaux récents semblent également aller dans le même sens : des recherches menées par des chercheurs qataris, tunisiens et italiens, indiquent ainsi qu'un usage massif des outils d'IA de type LLM augmente sérieusement le risque de déclin cognitif. Il semblerait en effet que le fait de se décharger d'une grande partie de ses efforts intellectuels sur une IA entraîne un processus de "dette cognitive et cumulative" qui prend la forme d'un redoutable cercle vicieux : plus nous utilisons ces outils qui donnent l'illusion de penser à notre place, moins nous sollicitons notre cortex préfrontal et nos facultés cognitives supérieures.
Les risques psychologiques : dépendance et isolement
S'agissant des risques psychologiques, le Professeur Roxin souligne de manière pertinente que les IA génératives sont conçues, par leur mode de fonctionnement et de raisonnement, pour nous séduire et nous rendre rapidement dépendants : elles s'expriment comme des humains, s'adaptent à nos comportements, semblent avoir réponse à tout, ont un fonctionnement ludique, relancent sans arrêt la conversation et se montrent toujours serviles et complaisantes à notre égard.
Or, cette dépendance peut insensiblement conduire à l'isolement social et peut également aboutir à un désengagement réflexif. Pourquoi devrais-je consacrer du temps et des efforts pour apprendre et connaître un domaine si une IA peut répondre immédiatement et mieux que moi à toutes mes questions ?
Les risques philosophiques : uniformisation de la pensée
Enfin, sur le plan philosophique, Ioan Roxin souligne que l'IA favorise à l'évidence une uniformisation de la pensée et un conformisme intellectuel nocif qui font obstacle à l'émergence de points de vue ou d'hypothèses iconoclastes mais nécessaires au débat et parfois fécondes pour faire émerger de nouvelles solutions.
L'étude Microsoft : la mutation de la pensée critique
Méthodologie et participants
Une étude menée par Microsoft auprès de 319 travailleurs du savoir montre en outre une corrélation négative entre la fréquence d'usage des outils d'IA et le score de pensée critique (échelle de Bloom). Selon ces recherches, l'utilisation fréquente de l'IA provoquerait un déchargement cognitif qui irait en s'amplifiant lorsque la confiance dans le modèle serait ressentie comme supérieure à celle que nous avons vis-à-vis de nos propres compétences (Voir https://www.microsoft.com/en-us/research/wp-content/uploads/2025/01/lee_2025_ai_... ).
Pour réaliser son étude, Microsoft Research a suivi ces 319 travailleurs du savoir qui utilisent, au travail, des outils d'IA générative (GenAI) comme ChatGPT, Copilot ou Gemini, au moins une fois par semaine.
Une transformation du raisonnement critique
De manière assez logique, l'étude montre que les participants considèrent que leurs activités d'analyse, de synthèse et d'évaluation, demandent moins d'efforts avec les outils d'IA. Mais paradoxalement, les participants soulignent qu'ils doivent fournir un effort accru pour la gestion de l'IA, notamment en ce qui concerne la formulation de requêtes et l'évaluation de la pertinence des réponses par rapport aux exigences spécifiques de leurs professions.
L'étude souligne que, loin de se contenter d'être des assistants passifs, les outils d'IA générative (GenAI) transforment la nature même du raisonnement critique. En effet, les utilisateurs n'abandonnent pas totalement leur esprit d'analyse, mais ils l'orientent de manière différente. Alors qu'ils construisaient complètement leurs raisonnements et leurs argumentations, ils passent de plus en plus de temps à évaluer le contenu généré par l'IA.
Le paradoxe de la confiance
Et dans ce nouveau contexte cognitif, plus un utilisateur considère que l'IA fournit des réponses pertinentes, moins il aura tendance à remettre en question ses résultats. Le problème, c'est que ce phénomène a des conséquences préoccupantes car, si les professionnels se fient aveuglément aux outils d'IA sans exercer de jugement critique, ils risquent d'adopter des conclusions erronées ou biaisées.
En revanche, l'étude montre également que les utilisateurs ayant une forte confiance en leurs propres capacités intellectuelles continuent d'exercer leur pensée critique. Ils sont plus enclins à remettre en question les réponses de l'IA et à affirmer leurs conclusions personnelles.
La création artistique menacée
L'expérience d'Hervé Le Tellier
L'IA, dans ses dernières versions généralistes, est également en train de bouleverser bien plus vite que prévu le vaste domaine de la création artistique et culturelle, qu'on croyait un peu naïvement à l'abri pour longtemps des assauts de ces intelligences numériques.
Hervé Le Tellier, mathématicien, journaliste scientifique, et écrivain, auteur du prix Goncourt à succès L'Anomalie en 2020, a accepté de se mesurer en mars dernier à une IA, pour écrire une nouvelle. Au terme de cette expérience, il n'y a pour lui plus de doute, ce n'est qu'une question de temps, de puissance de calcul et de taille des bases de données utilisées pour que les IA universelles réussissent à égaler l'être humain dans de nombreux domaines de la création, y compris la littérature.
La question fondamentale
Hervé Le Tellier souligne qu'en fait, la bonne question à se poser est celle de notre rapport intime à l'art et à la création : aurons-nous envie de lire un roman ou de regarder un film entièrement réalisé par une machine qui ne fait qu'appliquer des algorithmes, qui n'a pas d'émotions et n'est pas consciente de ce qu'elle fait ?
Les révolutions positives de l'IA en médecine
MAI-DxO : diagnostic médical révolutionnaire
Mais après avoir mis l'accent sur les dangers que peut receler l'utilisation excessive, sans discernement ni recul de ces outils d'IA générale, je voudrais souligner à quel point ces mêmes outils, lorsqu'ils sont utilisés de manière encadrée, éthique et judicieuse, par des chercheurs et scientifiques de haut niveau, peuvent s'avérer révolutionnaires et porteurs d'immenses progrès.
Microsoft vient de dévoiler un système d'IA capable, selon ses tests, de diagnostiquer quatre fois mieux que des médecins humains. Baptisé MAI-DxO (Voir Informatique News https://www.informatiquenews.fr/ia-s-empare-de-la-sante-microsoft-mai-dxo-et-goo... )), cet outil repose sur une forme d'intelligence collective qui fait coopérer plusieurs IA, un peu à la manière de spécialistes confrontés à un cas médical complexe.
Des résultats impressionnants
Pour évaluer les capacités de ce nouvel outil, Microsoft a utilisé 304 cas extraits du journal médical de référence New England Journal of Medicine. Pour chaque cas, la machine a procédé à des questionnements, fait des hypothèses et demandé des examens, en utilisant un outil comparatif d'IA, appelé Sequential Diagnosis Benchmark.
Et le résultat est impressionnant : l'outil MAI-DxO, associé à OpenAI o3, a réussi à poser le bon diagnostic dans 85,5 % des cas, contre 20 %, en moyenne, pour les médecins (Voir Microsoft AI https://microsoft.ai/new/the-path-to-medical-superintelligence/)).
La conception de médicaments par IA
Isomorphic Labs : l'ambition d'éradiquer toutes les maladies
Toujours il y a quelques semaines, la filiale de Google DeepMind, Isomorphic Labs, a annoncé qu'elle envisageait, dès cette année, ses premiers essais cliniques sur l'homme, de nouveaux médicaments entièrement conçus par IA. Cette filiale de Google DeepMind entend tout simplement éradiquer "toutes les maladies".
Cette entreprise compte bien exploiter le gigantesque potentiel d'AlphaFold, un incroyable outil d'IA, capable de prédire rapidement et de manière précise la structure 3D des protéines, et donc ses fonctions, à partir de leur séquence d'acides aminés Voir Gizmodo https://gizmodo.com/an-ai-that-promises-to-solve-all-diseases-is-about-to-test-i...).
Révolutionner le développement pharmaceutique
Actuellement, à peine un médicament sur dix parvient, au bout de dix ans minimum, à parcourir le véritable parcours du combattant qui va de la conception initiale à la mise sur le marché, en passant par les longs et indispensables essais cliniques sur l'animal, puis sur l'homme. Isomorphic Labs veut faire définitivement sauter ce verrou.
Les protéines thérapeutiques générées par IA
L'innovation australienne
Pour la première fois, des scientifiques australiens ont utilisé l'intelligence artificielle (IA) pour générer en quelques semaines une protéine biologique prête à l'emploi, dans ce cas, capable de tuer les bactéries résistantes aux antibiotiques comme E. coli (Voir Monash University https://www.monash.edu/news/articles/australians-join-elite-group-of-scientists-...).
Cette étude, publiée dans Nature, propose une nouvelle approche pour lutter contre la crise sanitaire mondiale causée par les superbactéries résistantes aux antibiotiques. En utilisant ainsi l'IA, l'Australie rejoint des pays comme les États-Unis et la Chine, qui développent des plates-formes d'IA très puissantes, capables de générer rapidement, à un coût réduit, des milliers de protéines d'intérêt thérapeutique.
GRAPE : détection précoce du cancer gastrique
Une avancée majeure dans le dépistage
Enfin, je tiens à évoquer l'extraordinaire outil d'IA GRAPE (Gastric Cancer Risk Assessment Procedure), qui vient d'être mis au point, en collaboration avec des chercheurs chinois, par le géant chinois de l'Internet Alibaba.
Cet outil est capable de repérer, sans endoscopie, les signes du cancer de l'estomac avec une fiabilité de 85 %, six mois avant que ce cancer ne soit détectable par les meilleurs radiologues, simplement en analysant, par apprentissage profond, des images médicales 3D.
Quand on sait que ce cancer fait des ravages en Chine et qu'il est la 4e cause de décès par cancer dans le monde, on comprend mieux l'avancée majeure que représente un tel outil pour mieux traiter précocement ce cancer grave.
Conclusion : vers un débat démocratique nécessaire
Ces quelques exemples que j'ai développés montrent que les IA universelles sont en passe de bouleverser, pour le meilleur, sûrement, mais aussi, peut-être, cela dépendra de nous, pour le pire, nos sociétés.
Face à cette rupture technologique, mais aussi sociale et culturelle majeure, il convient d'ouvrir un grand débat démocratique pour définir ensemble un solide cadre éthique et politique qui oriente ces outils, d'une puissance qui semble sans limites, vers les usages et les champs d'application qui servent le bien commun et favorisent l'épanouissement personnel, en veillant de manière ferme à ce que ces artefacts, aussi séduisants qu'efficaces, ne puissent jamais devenir les moyens de notre manipulation, notre asservissement et notre perte d'appétence à comprendre le monde, à inventer et à créer du nouveau...
René TRÉGOUËT
|
 |
|
 |
|
 |
|
|
Avenir |
|
 |
Nanotechnologies et Robotique
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
À un peu plus d'une heure de la Silicon Valley, un robot à roulettes équipé d'un panneau solaire fait la chasse aux mauvaises herbes dans un champ de coton californien. Guidé par des caméras et de l'analyse en temps réel grâce à l'intelligence artificielle (IA), Element, son nom, repère les végétaux indésirables. Il les extrait ensuite avec l'un de ses deux bras mécaniques, sorte de houe ou bêche miniature. « Il imite la façon dont travaillent les humains », explique Kenny Lee, le patron d'Aigen, concepteur de ces robots tout-terrain, sous un soleil de plomb et par plus de 30°C. « Quand le soleil se couche, il s'éteint», dit-il, « et le lendemain matin, il repart ».
Avec Element, les fondateurs d'Aigen ont voulu faire d'une pierre deux coups : répondre à la pénurie de main-d’œuvre agricole et réduire l'utilisation des pesticides, sans émissions de carbone. La parcelle sur laquelle s'affaire Element est labellisée bio, mais Bowles Farming, l'exploitant, y utilise des pesticides naturels, auxquels des variétés de mauvaises herbes sont résistantes.
Element offre aussi la possibilité, selon lui, de « faire monter en compétences » les ouvriers agricoles, formés pour contrôler les robots et répondre à un problème technique. « Si vous pensez (qu'arracher les mauvaises herbes) est un boulot qui devrait être fait par des humains », lance Kenny Lee, « essayez de passer deux heures dans ce champ ». À la différence des tracteurs ou des motoculteurs, Element est alimenté par son panneau solaire et ne dégage pas de CO2.
Tracteurs, camions de chantier, voitures, rames de métro ou drones, l'IA a déjà fait naître une génération d'engins autonomes. Les chercheurs travaillent désormais au développement de l'IA dite « physique », qui permet à l'interface d'interagir directement avec son environnement dans des situations complexes, voire non prévues. Le patron du géant des semi-conducteurs Nvidia, Jensen Huang, décrit l'IA physique comme la prochaine grande étape du développement de cette technologie.
En janvier, Nvidia a présenté Cosmos, une plate-forme dédiée à la mise au point de l'IA physique. « Il ne s'agit plus d'apprendre à l'IA comment générer du contenu, mais à comprendre le monde physique », a-t-il expliqué lors d'une présentation à Las Vegas. Outre le coton, des robotos Aigen sont déjà à l'œuvre dans des champs de tomates et de betteraves. Kenny Lee estime qu'un robot Element, vendu 50.000 dollars, peut désherber environ 13 hectares. Ces robots pourraient être utilisés pour semer et repérer les nuisibles, mais Aigen, dont le siège se situe à Redmond, dans le nord-ouest des États-Unis, préfère se concentrer sur le désherbage pour se faire sa place.
Le Figaro : https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-des-robots-desherbants-pour-lim...
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Matière |
|
 |
Matière et Energie
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Des chercheurs de l'université d'Ulm ont mis au point un matériau organique aux propriétés exceptionnelles : Ce nouveau polymère peut récupérer de manière extrêmement efficace des métaux précieux comme l'or ou le palladium à partir de solutions, séparer des semi-métaux toxiques et rendre en outre les batteries plus écologiques. La teneur élevée en soufre et la structure spongieuse de ce polymère thioorthoester sont inhabituelles. Les résultats de ce projet s'incrivent dans le cadre du cluster d'excellence POLiS (Post Lithium Storage).
La particularité du matériau blanc et floconneux développé par le groupe de recherche du professeur Max von Delius de l'Institut de chimie organique de l'Université d'Ulm est une teneur en soufre exceptionnellement élevée d'environ 50 pour cent et une surface fortement fissurée.
« Notre matériau est basé sur une classe de réactions qui n'était pas utilisée jusqu'à présent dans la chimie des polymères – ce que l'on appelle la chimie des thioorthoesters », explique von Delius. « On utilise pour cela des molécules qui sont composées d'un atome de carbone et de trois atomes de soufre, comme un trépied. Cette composition confère naturellement au matériau une teneur en soufre extrêmement élevée et entraîne une forte réticulation au sein du polymère. Celle-ci assure une grande stabilité, une insolubilité dans l'eau et une structure de surface extrêmement fragmentée ». Alors que la teneur élevée en soufre était un objectif des chercheurs, la texture poreuse comparable à celle d'une éponge naturelle est apparue plutôt par hasard au cours de la synthèse et s'est révélée être un heureux effet secondaire. « Cette grande surface de contact fait que les atomes de soufre peuvent lier les ions métalliques de manière particulièrement efficace », explique von Delius.
L'une des applications possibles est la séparation ciblée des métaux appelés monnaies, comme le palladium, l'or et l'argent, à partir de solutions. Dans le cas du palladium, qui est très répandu dans l'industrie pharmaceutique et dont le prix est similaire à celui de l'or, le matériau obtient de meilleurs résultats que les “scavengers” existants. Il s'agit de substances qui capturent les métaux et que les entreprises pharmaceutiques, par exemple, utilisent pour éliminer les résidus de palladium des matières premières médicamenteuses. Les analyses de la liaison du métal effectuées par une équipe du professeur Kerstin Leopold à l'Institut de chimie analytique et bioanalytique ont révélé une capacité maximale de liaison du palladium de 41,2 milligrammes par gramme pour le polymère thioorthoester. C'est presque deux fois plus que celle d'un scavenger commercial établi.
Le polymère convient également aux applications environnementales, par exemple pour éliminer les substances problématiques telles que l'antimoine, un semi-métal toxique, des scories dans les incinérateurs de déchets. Lors de tests, le nouveau matériau a absorbé jusqu'à 2,23 milligrammes d'antimoine par gramme de polymère – et ce à plusieurs reprises. Jusqu'à 83 pour cent des substances liées ont pu être détachées du matériau, avec seulement une faible perte de performance après plusieurs utilisations. « La propriété de séparer sélectivement certains métaux est un grand avantage », explique Leopold.
Le nouveau polymère présente également des propriétés prometteuses en tant que composant des accumulateurs d'énergie modernes. Dans le cadre du cluster d'excellence POLiS (“Post Lithium Storage”), les chercheurs ont testé le matériau comme cathode sans métal dans des batteries lithium-ion. « Nous avons observé une capacité stable d'environ 100 mAh par gramme sur 1000 cycles de charge et de décharge. Et contrairement aux matériaux cathodiques classiques, le nouveau polymère ne contient pas de métaux critiques et pollue nettement moins l'environnement », rapporte von Delius.
Chemeurope : https://www.chemeurope.com/fr/news/1186579/nouveau-materiau-polymere-polyvalent....
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Réduire d’environ 90 % les émissions de CO2 liées à la production de vapeur à usage industriel. Grâce à une chaudière à gaz innovante, baptisée Ch0c, reposant sur le principe d’oxycombustion, et à la capture du CO2 quasiment pur que celle-ci rejette. C’est l’ambition d’un consortium de 16 partenaires, mené par Naldeo Technologies & Industries, et soutenu par l’Ademe et le programme France 2030. Des spécialistes des chaudières et de l’énergie comme Babcock Wanson, Engie Solutions ou TotalEnergies, ainsi que des industriels observateurs, comme Agrial ou Coca-Cola, composent ce consortium.
Le 25 juin dernier, sur le site d’Engie Solutions à Villers-Saint-Paul (Oise), la première chaudière Ch0c de 3 MW a été mise en service devant un parterre de journalistes et de représentants du consortium. « Ce démonstrateur est une solution extrêmement innovante pour décarboner la production de vapeur et de chaleur utilisées par les industriels », se félicite en préambule de l’événement Pierre Cheyron, directeur général des solutions clients à Engie Solutions.
La chaudière gaz et bas-carbone Ch0C vient d’être mise en service sur le site de Villers-Saint-Paul (Oise) après seulement 3 ans de travail agile et collaboratif. Lancé par un consortium de 16 acteurs, ce démonstrateur destiné à l’industrie a bénéficié du soutien de l’ADEME et de France 2030. Cette chaudière repose sur l’association et le développement de briques technologiques de pointe. Portée par des entreprises françaises, Ch0C acte l’émergence d’une nouvelle filière d’excellence. Cet outil industriel permet d’atteindre un très haut niveau de décarbonation à un coût compétitif. Les chaudières industrielles, toutes énergies confondues, représentent 23 % des émissions globales de l’industrie française.
Le démonstrateur est désormais opérationnel, une étape majeure pour valider les résultats des différentes études techniques menées en amont du projet. Dès aujourd’hui, de multiples essais permettront de tester l’équipement en conditions réelles et d’optimiser les performances de cette chaudière de 3 MW. La Ch0C est une chaudière industrielle de nouvelle génération conçue pour faciliter la capture du CO₂ émis lors de la combustion du gaz.
« Ch0C marque un tournant. Nous disposons désormais d’un équipement en fonctionnement. Les futurs utilisateurs bénéficieront d’une solution de décarbonation efficace » se félicitent les membres du consortium.
La chaudière à très haute performance énergétique Babcock Wanson est équipée d’un brûleur de dernière génération Pillard OXYFLAM®1 et d’un système de captage et de liquéfaction du CO2 développé par Verdemobil Biogaz. Le CO2 est récupéré directement en sortie de chaudière au lieu d’être émis dans l’atmosphère, permettant ainsi une baisse drastique de l’impact carbone lié à la production de vapeur et d’eau chaude. Le CO2 peut ensuite être séquestré ou valorisé. Nombreux sont les industriels qui ont besoin de CO2 dans leurs procédés industriels, qu’il s’agisse par exemple de produits de l’agro-alimentaire ou de la chimie.
L’innovation de la chaudière Ch0C repose sur le principe de l’oxycombustion qui remplace l’air par de l’oxygène lors de la combustion. Ce procédé permet non seulement de concentrer le CO2 produit en vue de son captage et de sa valorisation mais il améliore également la performance de la chaudière. Pour une même quantité de gaz consommée, la chaudière permet de mieux valoriser la chaleur produite. Une attente forte des industriels.
La chaudière Ch0C devrait être commercialisée dès l’an prochain. En coût complet d’exploitation, hors taxes, la Ch0C devrait afficher des coûts en euro par kWh de vapeur produite jusqu’à 40 % inférieurs à ceux d’une chaudière électrique et au minimum équivalents à ceux d’une chaudière biomasse. Autre atout : en comparaison des solutions alternatives, l’impact carbone sera divisé par deux quand le CO2 est valorisé. Le remplacement de 1 000 chaudières industrielles par cette nouvelle chaudière pourrait permettre d’éviter l’émission de 4 millions de tonnes de CO2 par an. Un potentiel de 2 000 chaudières de ce type est adressé sur le marché français pour des puissances adressées par la Ch0C comprises entre 1 MW et 20 MW.
Fives : https://www.fivesgroup.com/fr/actualites/vue-detaillee/chaudiere-gaz-ch0c-decarb...
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Espace |
|
 |
Espace et Cosmologie
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
La société spatiale chinoise privée Galactic Energy travaille sur une rampe de lancement électromagnétique qui utilisera la technologie maglev pour propulser des satellites dans l'espace avec une rapidité et une efficacité incroyables. Si tout se déroule comme prévu, ce système pourrait être opérationnel d'ici 2028. Le lancement d'une fusée réutilisable pourrait permettre à Galactic Energy et à l'industrie spatiale chinoise de rattraper SpaceX à terme. Le développement d'une rampe de lancement de fusées à sustentation magnétique opérationnelle pourrait, en théorie, propulser l'industrie vers de nouveaux sommets.
Le système utilise des aimants supraconducteurs pour accélérer une fusée à des vitesses supersoniques avant son allumage. Le processus est comparable au lancement vertical d'un train à sustentation magnétique. Il permettrait d'atteindre des vitesses supérieures à Mach 1 (environ 1228 km/h). Le nouveau système de rampe de lancement électromagnétique est l’une des nombreuses méthodes expérimentales qui pourraient modifier la manière dont les satellites sont envoyés dans l’espace.
L'entreprise américaine SpinLaunch, par exemple, développe une centrifugeuse géante qui permettrait de catapulter de petits engins spatiaux vers l'espace. L'engin allumerait un moteur pour l'ascension finale. Green Launch, quant à elle, vise à lancer des charges utiles directement en orbite à l'aide d'un canon spatial massif. Tout comme le système de lancement électromagnétique, ces systèmes permettraient de réduire les coûts de carburant. Lors d'un lancement de fusée classique, une grande quantité de carburant et d'énergie est nécessaire pour atteindre la vitesse de libération et se mettre en orbite.
Ces nouveaux systèmes expérimentaux généreraient une grande partie de cette énergie via la rampe de lancement. Cela réduirait considérablement les coûts de carburant. De plus, selon Li Ping, président de l'Institut de recherche sur les technologies de lancement spatial commercial de Ziyang, la technologie de rampe de lancement électromagnétique de Galactic Energy pourrait doubler la capacité de charge utile, tout en réduisant sensiblement les couts de lancement.
Interesting Engineering : https://interestingengineering.com/innovation/spacex-rival-chinas-maglev-launch-...
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Terre |
|
 |
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Une équipe de scientifiques dirigée par le BIAM (CEA/CNRS/Aix-Marseille Université) a découvert que deux processus clés de la photosynthèse – le mécanisme de concentration du CO2 et la photorespiration – fonctionnent main dans la main, et non en opposition comme on le pensait jusqu’à présent. Une découverte cruciale pour mieux comprendre les flux de carbone en lien avec le changement climatique et qui pourrait bénéficier à la bioéconomie.
Les microalgues, ces minuscules organismes photosynthétiques, jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat en absorbant près de la moitié du dioxyde de carbone (CO₂) atmosphérique entrant annuellement dans les écosystèmes. Par le biais de la photosynthèse, elles fixent le CO₂ et le transforment en biomasse, en utilisant la lumière comme source d’énergie. Cependant, à l’échelle des temps géologiques, lorsque le CO₂ s’est fait plus rare, des mécanismes de concentration en CO2 sont apparus chez ces organismes afin de limiter la photorespiration. Pourtant, les mécanismes précis permettant cette adaptation restaient jusqu’ici mal compris.
Cette étude remet en question les liens entre ces deux phénomènes. Jusqu’ici, on supposait que les microalgues concentraient le CO₂ pour optimiser la photosynthèse, tout en « désactivant » la photorespiration. Or, une équipe de recherche du CEA, en collaboration avec l’Institut Max-Planck de Potsdam, en Allemagne, et quatre autres laboratoires, a montré que ces deux mécanismes, supposés antagonistes, coopèrent et permettent aux microalgues de survivre quand le CO2 vient à manquer, ou à se raréfier.
Les chercheurs ont identifié une protéine (LCI20) comme un élément central dans cette régulation. Présente dans l’enveloppe du chloroplaste (organite cellulaire jouant un rôle fondamental dans la photosynthèse), cette protéine facilite l’équilibre entre les deux voies métaboliques et permet aux algues d’évacuer les sous-produits toxiques issus de la photorespiration. Privées de cette protéine, les microalgues sont incapables de s’adapter lors d’une transition brutale vers un environnement à très faible teneur en CO₂. Les chercheurs ont noté une accumulation toxique de métabolites, ce qui freine la croissance, et souligne ainsi l’importance de LCI20 dans l’équilibre métabolique global. « Ce dialogue entre photosynthèse et photorespiration démontre la capacité des microalgues à s’adapter finement à leur environnement. C’est une stratégie d’acclimatation bien plus complexe que ce que nous imaginions » expliquent Yonghua Li-Beisson et Gilles Peltier, coauteurs de la découverte.
Cette recherche rebat les cartes de notre compréhension du cycle du carbone dans les océans. Au-delà des implications environnementales, ces résultats pourraient bénéficier aux domaines suivants : la bioéconomie, en tenant compte de l’équilibre entre CO₂ et O₂ dans les bioréacteurs pour améliorer les rendements de production de biomasse ou de composés d’intérêt (biocarburants, protéines, molécules pharmaceutiques) ; la modélisation du climat, en intégrant mieux la contribution des microalgues au cycle global du carbone.
Nature Communications : https://www.nature.com/articles/s41467-025-60525-7
|
 |
^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Vivant |
|
 |
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
C’est un phénomène étonnant qui retient aujourd’hui l’attention du monde scientifique : l’oléocanthal, une molécule naturellement présente dans l’huile d’olive extra-vierge, montre un potentiel redoutable contre certaines formes de cancer. Cette découverte, signée par des chercheurs de Rutgers University et du Hunter College, et publiée en 2015 dans la revue Molecular & Cellular Oncology, vient renforcer la réputation déjà solide du régime méditerranéen.
La véritable surprise de cette étude ? L’oléocanthal a été capable, en laboratoire, de provoquer la mort de plusieurs types de cellules cancéreuses en moins d’une heure. À l’inverse, les cellules saines soumises au même traitement n’ont souffert d’aucun dommage durable. L’explication réside dans un mécanisme jusqu’ici peu exploré : ce composé attaque spécifiquement les lysosomes, ces petits centres de gestion des déchets cellulaires, particulièrement fragiles dans les cellules tumorales. Ainsi, comme le souligne le professeur Breslin, « Une fois que ces structures éclatent, tout déraille à l’intérieur de la cellule ».
Fait intéressant, toutes les huiles d’olive n’affichent pas la même efficacité. Les chercheurs ont constaté que la teneur en oléocanthal varie selon l’origine géographique, le moment de la récolte ou encore les méthodes d’extraction. Il en ressort que seules les huiles riches en ce composé présentent une action anticancéreuse marquée.
Pour ceux qui souhaitent adapter leur alimentation, quelques habitudes simples peuvent être bénéfiques : miser sur des huiles extra-vierges reconnues pour leur forte teneur en polyphénols, intégrer régulièrement une cuillère à soupe d’huile d’olive crue au petit-déjeuner ou dans les plats quotidiens. Si les promesses sont là, nombre de questions subsistent. Pourquoi cette sensibilité accrue des cellules cancéreuses ? Le passage à un usage thérapeutique est-il envisageable avec des doses purifiées ?
TOI : https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/health-fitness/health-news/compou...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Le vieillissement est une réalité de la vie. Au fil du temps, notre corps et notre esprit changent, et notre organisme devient sensible à un certain nombre de maladies liées à l’âge. Par conséquent, l’un des principaux objectifs de la recherche scientifique aujourd’hui est de trouver des moyens de ralentir, voire d’inverser le vieillissement.
L’un des défis consiste à comprendre comment nos cellules gèrent les déchets et les dommages. À mesure que les cellules vieillissent, leur capacité à nettoyer les protéines toxiques et les composants cassés diminue. Cette accumulation peut entraîner une série de problèmes de santé, allant de la perte de mobilité à des maladies graves comme la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, une équipe internationale de scientifiques, dirigée par Johan Auwerx de l’EPFL, vient de découvrir chez le ver commun Caenorhabditis elegans un système de défense qui aide les cellules à éliminer les déchets nocifs.
Ce système est appelé Lysosomal Surveillance Response (LySR), et son activation stimule l’activité des lysosomes, les organites de la cellule responsables de la décomposition et du recyclage des déchets. L’activation du LySR a permis aux vers de vivre environ 60 % plus longtemps et a également aidé à les protéger des amas de protéines toxiques qui entraînent des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Huntington. La recherche est le fruit d’une collaboration de l’EPFL avec l’Université Fudan (Chine), l’UMC d’Amsterdam (Pays-Bas) et le Baylor College of Medicine (États-Unis). Les résultats sont publiés dans Nature Cell Biology.
Les scientifiques ont découvert la voie LySR en étudiant ce qui se passe lorsque certains gènes d’élimination des déchets sont désactivés. Ils ont ensuite désactivé un groupe de gènes qui forment de minuscules pompes appelées sous-unités vacuolaires H+-ATPase. Celles-ci aident les lysosomes à fonctionner. Le résultat a été fascinant : les scientifiques ont activé de manière inattendue la voie LySR dans la cellule. Les chercheuses et chercheurs ont également découvert que le système LySR est commandé par le gène ELT-2, qui agit comme un commutateur principal du système de nettoyage de la cellule. Après l’activation du LySR, ils ont suivi dans quelle mesure les vers pouvaient éliminer l’accumulation des agrégats de protéines, combien de temps ils vivaient et dans quelle mesure ils résistaient aux signes de vieillissement et de maladie.
Pour confirmer l’effet, les scientifiques ont testé l’activation du LySR dans plusieurs modèles de vers porteurs de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Huntington. Ils ont découvert que la voie LySR améliorait systématiquement la santé cellulaire et l’élimination des déchets, ce qui aide à « détoxifier » les cellules. Bien que la recherche ait été menée sur des vers, des voies semblables au LySR existent chez les êtres humains, ce qui laisse espérer de nouvelles approches du vieillissement en bonne santé et du traitement des maladies neurodégénératives.
EPFL : https://actu.epfl.ch/news/stimuler-le-recyclage-cellulaire-pour-lutter-contr/
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Des chercheurs du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center et du Département de radiothérapie et des sciences des radiations moléculaires ont révélé une nouvelle réponse suppressive tumorale qui pourrait conduire à de nouvelles thérapies ciblant les cancers difficiles à traiter. La nouvelle étude a montré que le ciblage d'un processus clé de la façon dont les cellules fabriquent des protéines peut inhiber les cellules cancéreuses et résout ce qui les rend si sensibles. Les résultats ouvrent la porte à de nouveaux traitements potentiels pour les cancers avec des mutations génétiques courantes.
Les chercheurs ont découvert que l'utilisation d'un médicament pour inhiber l'ARN polymérase 1 (Pol 1) – L'enzyme responsable de la transcription de l'ARN ribosomal humain (ARNr) – a déclenché une réponse au stress unique qui recâble l'épissage, ou la façon dont les cellules cancéreuses produisent des formes de protéines, pour supprimer finalement la croissance tumorale. Les gènes de l'ARN ribosomique sont essentiels pour construire des ribosomes, les machineries qui traduisent les protéines.
En 2014, Laiho et l'équipe ont identifié que Pol 1 est une cible thérapeutique significative dans les cancers. Elle a commencé des études de laboratoire utilisant des lignées cellulaires humaines pour étudier une petite molécule, BMH-21, s'est développée avec Johns Hopkins Pharmacology and Molecular Sciences Expert James Barrow, Ph.D., pour inhiber Pol 1. Dans la dernière étude, Laiho et Team ont analysé plus de 300 lignées cellulaires cancéreuses et ont constaté que les tumeurs avec des mutations dans RPL22 ou des niveaux élevés de MDM4 et RPL22L1 étaient particulièrement sensibles aux inhibiteurs de Pol 1, tels que BMH-21, et un nouveau médicament, appelé BOB-42. Ces altérations sont courantes dans les cancers avec une carence en réparation de mésappariement (MMRD), y compris les cancers colorectaux, de l'estomac et des utérins. Le MMRD entraîne la copie des erreurs non corrigées lorsque l'ADN réplique et les cellules se divisent, provoquant des taux élevés de mutations supplémentaires et un risque accru de développer un cancer.
L'équipe a testé l'inhibiteur de Pol 1 BOB-42 dans des modèles animaux, y compris des tumeurs dérivées du patient contenant les mêmes marqueurs génétiques clés. Le médicament a réduit la croissance tumorale jusqu'à 77 % dans le mélanome et les cancers colorectaux. « Ces résultats mettent en évidence une nouvelle voie prometteuse pour cibler les cancers, en particulier pour les patients atteints de cancers déficients en réparation de mésappariements qui résistent aux thérapies existantes », explique le premier auteur de l'étude, Wenjun Fan. L'étude suggère également que la modification de la façon dont les cellules cancéreuses épissent l'ARN ou produisent différentes formes de protéines pourrait affecter la façon dont le système immunitaire reconnaît les tumeurs. La combinaison d'immunothérapies avec des inhibiteurs de Pol 1 peut améliorer l'efficacité des immunothérapies.
« Il s'agit d'un cadre conceptuel entièrement nouveau pour comprendre comment la synthèse de l'ARNr influence le comportement des cellules cancéreuses », explique Laiho. « Le ciblage de cette voie pourrait non seulement supprimer la croissance tumorale, mais aussi moduler l'antigénicité tumorale et améliorer la réactivité aux immunothérapies ».
Johns Hopkins Medicine : https://www.hopkinsmedicine.org/news/newsroom/news-releases/2025/06/new-cancer-t...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Le carcinome hépatocellulaire induit par le virus de l'hépatite B (CHC) reste une charge mondiale majeure de la santé, et de nouvelles approches thérapeutiques et diagnostiques sont nécessaires de toute urgence. La recherche émergente met en évidence le rôle crucial des ARN circulaires (CircRNA) dans la progression de la maladie, offrant des voies prometteuses pour une détection précoce et des traitements innovants. Ces molécules d'ARN non codantes, connues pour leur stabilité et leurs fonctions de régulation, s'avèrent être essentielles dans la biologie tumorale et la modulation de la réponse immunitaire.
Contrairement aux ARN linéaires, les CIRNc ont une structure en boucle fermée qui les rend résistants à la dégradation, leur permettant de servir des régulateurs de longue durée d'expression des gènes. Ils influencent plusieurs processus liés au cancer, notamment la prolifération tumorale, les métastases, l'évasion immunitaire et la résistance aux médicaments. Les CIRCRNc spécifiques tels que CIRCRNA-100338, CIRCRA-101764 et CIRCBACH1 ont été identifiés comme des acteurs clés de la progression du CHC, affectant des voies de signalisation cruciales comme PI3K / Akt, Wnt / β-caténine et NF-κB. En agissant comme des éponges moléculaires pour les microARN (miARN), ces CIRNc aident à moduler les gènes favorisant le cancer, ce qui en fait des cibles attrayantes pour une intervention thérapeutique.
Le potentiel des CIRNc s'étend au-delà du traitement au diagnostic précoce et à l'évaluation pronostique. Les biomarqueurs sanguins, y compris les panneaux CircRNA, ont démontré une spécificité et une sensibilité élevées dans la distinction du CHC de l'hépatite B chronique et de la cirrhose, surpassant les marqueurs traditionnels comme l'alpha-fetoprotéine (AFP). Les techniques de biopsie liquide gagnant du terrain, les CIRNc pourraient révolutionner la détection du cancer non invasive, permettant une intervention précoce et une amélioration des résultats des patients.
Ma Clinique : https://ma-clinique.fr/les-arn-circulaires-emergent-en-tant-quacteurs-cles-du-ca...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Le Taxol est l'un des médicaments de chimiothérapie les plus utilisés pour traiter le cancer, notamment celui du sein, de l'ovaire et du poumon. Mais, sa fabrication reste compliquée, très chère et polluante. Des chercheurs danois viennent de faire une avancée majeure en réussissant, pour la première fois, à reproduire l'ensemble du processus naturel de fabrication du Taxol. Cette découverte pourrait permettre une production plus écologique, plus simple et beaucoup moins coûteuse.
Depuis sa découverte dans l'écorce de l'if du Pacifique, le Taxol a révolutionné le traitement du cancer. Mais, sa méthode de production actuelle repose sur une semi-synthèse qui implique des étapes chimiques lourdes, des solvants toxiques et une matière première difficile à obtenir.
Résultat : le Taxol coûte très cher (plus de 20 000 dollars le kilo), ce qui le rend difficilement accessible, surtout dans les pays à faible revenu. Des chercheurs de l'université de Copenhague ont récemment franchi une étape décisive : ils ont identifié les deux dernières enzymes manquantes pour que le Taxol puisse être entièrement fabriqué par des cellules vivantes. Les chercheurs ont cloné les gènes issus de l'if, responsables de la production de Taxol, et les ont transférés dans des cellules de levures. Résultat : ces levures ont produit le médicament naturellement, comme si elles étaient elles-mêmes des plantes.
Cette nouvelle méthode de fabrication du Taxol pourrait révolutionner le traitement du cancer dans de nombreux pays où il est actuellement indisponible car trop coûteux. Au-delà de la performance scientifique, cette découverte pourrait changer la donne pour de nombreux patients. D'après Feiyan Liang, premier auteur de l'étude publiée dans Nature Synthesis, cette méthode pourrait diviser le coût de production par deux, ce qui rendrait le médicament bien plus abordable, en particulier dans les pays en développement, où le nombre de cancers comme celui de l’ovaire est en forte hausse.
Ce procédé a aussi l'avantage d'être plus respectueux de l'environnement : il réduit l'usage de solvants chimiques, protège les ifs, des arbres qui sont aujourd'hui surexploités, et permet une production plus locale, moins dépendante des chaînes d'approvisionnement mondiales. L'équipe danoise a d'ailleurs déposé un brevet et prévoit de créer une entreprise pour produire ce Taxol "nouvelle génération" à grande échelle.
Oncology News : https://oncologynews.com.au/latest-news/new-method-of-taxol-production-has-the-p...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Des chercheurs basés sur le site du Centre Léon Bérard, en collaboration avec une équipe parisienne dirigée par Olivier Namy, ont récemment mis en lumière que des modifications de la composition du ribosome, sorte de petite usine dans nos cellules, ont un rôle très important dans la survenue des métastases et la résistance aux traitements.
« Nos cellules contiennent des millions de petites usines, appelées ribosomes. Ils sont indispensables à leur bon fonctionnement, que ce soit chez l’homme, les animaux ou encore les plantes. Sans le ribosome, il n’y aurait pas de vie sur terre. Sa fonction est de synthétiser les protéines à partir de l’ARN messager, qui porte l’information génétique. L’ARN messager peut se définir comme une photocopie d’une petite portion de notre ADN. Le ribosome va se positionner sur l’ARN messager, puis lire et décoder l’information génétique portée par l’ARN messager en se déplaçant sur celui-ci et en même temps, synthétiser les protéines. C’est l’étape de traduction ».
Aujourd’hui, on sait qu’il n’existe pas un mais des ribosomes. Cette usine peut être construite différemment, avoir des particularités différentes et donc synthétiser des protéines différentes. Ces chercheurs ont essayé de mieux comprendre le rôle du ribosome dans un processus biologique appelé EMT : la transition épithélio-mésenchymateuse. En cancérologie, cette phase est très importante, puisque le fait que des cellules cancéreuses puissent se transformer, changer d’identité et devenir mésenchymateuses, est lié à la progression métastatique et à la résistance aux thérapies contre le cancer. Ces chercheurs ont pu identifier l’usine particulière qui va contribuer à ce processus biologique.
Si l’on sait que l’EMT a un rôle dans la formation des métastases ou dans la résistance aux traitements, en ciblant spécifiquement grâce à des petites molécules chimiques ce ribosome qui a une composition particulière, on pourrait l’empêcher d’agir. Ces recherches ont également pour objectif d’utiliser cette composition particulière du ribosome comme un biomarqueur, qui permettrait d’identifier les tumeurs pouvant former des métastases ou qui seront plus résistantes aux traitements que d’autres, afin d’aider les cliniciens à la prise en charge des patients. A présent, ces chercheurs vont étudier des antibiotiques déjà existants, et connu pour cibler les ribosomes humains, pour voir si certains antibiotiques pourraient rentrer dans le ribosome malformé et aider à spécifiquement tuer les cellules tumorales.
Centre Léon Bérard : https://www.centreleonberard.fr/institution/actualites/le-role-primordial-du-rib...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Une étude de la Société européenne de cardiologie (European Society of Cardiology ; ESC) a passé au crible les effets de la vaccination contre la grippe, la covid-19, la pneumonie, le virus respiratoire syncytial et d'autres infections sur la santé cardiaque. Ce travail montre qu’être vacciné contre ces maladies limite les risques de souffrir d’un trouble cardiovasculaire après une infection.
« Nous savons depuis de nombreuses années que la grippe peut augmenter le risque d'événements cardiovasculaires indésirables majeurs tels que les crises cardiaques et peut exacerber l'insuffisance cardiaque », explique le Professeur Thomas F. Lüscher, auteur principal de l'étude et président de l'ESC, dans un communiqué. « Plus récemment, les preuves suggèrent que d'autres infections respiratoires sont également associées à une morbidité et une mortalité cardiovasculaires accrues. La nouvelle publication décrit comment les vaccinations non seulement préviennent les infections, mais réduisent également le risque d'événements cardiovasculaires, en particulier chez les personnes fragiles ».
Lors des travaux, le chercheur et ses collègues ont, par exemple, noté qu’en plus de réduire le risque d'infection par les virus grippaux de 60 %, le vaccin contre la grippe diminue aussi les complications cardiovasculaires post-infection. « Les personnes vaccinées présentent une réduction de 30 % des événements cardiovasculaires majeurs », écrivent-ils. La méta-analyse met aussi en lumière les effets cardio-protecteurs de plusieurs vaccins tels que ceux contre le zona, le virus respiratoire syncytial ou encore le SARS-CoV-2. « La prévention est cruciale pour réduire le fardeau considérable des maladies cardiovasculaires. La totalité des preuves indique que la vaccination devrait devenir un pilier fondamental des stratégies préventives aux côtés d'autres mesures établies », conclut le professeur Thomas F. Lüscher.
Medical XPress : https://medicalxpress.com/news/2025-06-vaccination-cardiovascular-esc-clinical-c...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
Et si un jeu vidéo pouvait contribuer au diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ? C’est le pari d’Antoine Coutrot, chercheur CNRS, liant intelligence artificielle, neurosciences comportementales et sciences cognitives. Depuis 2018, il travaille sur le projet Sea Hero Quest, un jeu mobile où le joueur pilote un bateau dans des labyrinthes aquatiques.
L’objectif scientifique : recueillir, à grande échelle, des données sur la navigation spatiale, une fonction cognitive altérée dès les premiers stades de la maladie. Grâce à plus de quatre millions de joueurs, le projet a permis de constituer une base normative inédite croisant trajectoires de navigation et profils démographiques. Désormais, Antoine Coutrot collabore avec des médecins pour transformer ces données en un outil d’aide au dépistage capable d’identifier des troubles cognitifs pour ensuite orienter si besoin les patients vers des spécialistes.
« Actuellement », explique Antoine Coutrot, « pour être diagnostiqué Alzheimer, le parcours est complexe : il faut un rendez-vous dans un CHU, voir des gériatres, des neurologues, passer des tests neuropsychologiques, des imageries cérébrales, parfois une ponction lombaire. Résultat : sur le million de personnes touchées en France, seule la moitié est diagnostiquée. Le jeu vidéo peut devenir un outil de repérage accessible en dehors des grands centres hospitaliers : chez les médecins généralistes, en EHPAD, etc. »
Avec plus de quatre millions de joueurs, le jeu vidéo Sea Hero Quest, créé pour la recherche sur Alzheimer, permet d'avoir une base de données massive, avec des milliers voire des millions de profils variés.
« On sait depuis plusieurs années maintenant que la navigation spatiale, où la perte de la navigation spatiale, est un des marqueurs les plus précoces de cette maladie. La maladie d’Alzheimer est généralement associée à la perte de mémoire, aux troubles du comportement, etc. Mais en réalité, quelques années, voire même une ou deux décennies avant l’apparition de ces symptômes bien connus, on peut déjà commencer à mesurer une altération de cette fonction cognitive qu’est la navigation spatiale ». Et d'ajouter : « l’objectif n’est pas de poser un diagnostic définitif, mais de trier les personnes selon leur niveau de risque, et d’orienter celles qui sont le plus à risque vers le parcours diagnostic classique. Cela permettrait aussi de désengorger les services spécialisés ».
Lyon Capitale : https://www.lyoncapitale.fr/actualite/le-jeu-video-peut-devenir-un-outil-de-repe...
|
 |
 |
 |
|
 |
 |
|
La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative dévastatrice qui entraîne la perte progressive de la mémoire, des fonctions cognitives et de l’autonomie. Elle se caractérise par des amas de protéine bêta-amyloïde, des enchevêtrements neurofibrillaires de la protéine tau et la perte d'une protéine protectrice appelée REST – mais celles-ci n'expliquent jamais l'histoire complète de la maladie. D'une part parce que certaines personnes présentant de telles anomalies ne présentent pas de déclin cognitif et, d'autre part, les traitements récemment développés ciblant la protéine bêta-amyloïde ont une efficacité très modeste. Mais une récente découverte pourrait bien avoir trouvé un élément clé pour mieux comprendre cette maladie.
L’étude menée par l’équipe du Professeur Bruce Yankner à la Harvard Medical School a analysé le cerveau et le sang de personnes à différents stades de santé cognitive en s'associant au Rush Memory and Aging Project de Chicago, qui dispose d'une banque de tissus cérébraux post-mortem donnés par des milliers de participants à l'étude couvrant tout le spectre de la santé et des maladies cognitives. L'équipe a mesuré les niveaux de traces d'environ 30 métaux différents dans le cerveau et le sang de personnes en bonne santé cognitive, de personnes à un stade précoce de démence appelé déficience cognitive légère et de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à un stade avancé. Résultat : le lithium est le seul métal dont le taux chute précocement chez celles atteintes de troubles cognitifs légers ou d’Alzheimer. Une observation reproduite par l'équipe avec des échantillons obtenus de plusieurs banques de cerveaux aux Etats-Unis.
Ces chercheurs ont aussi démontré chez la souris que la carence en lithium n'est pas seulement liée à la maladie d'Alzheimer : elle contribue à son développement. En effet, sur un modèle murin, une carence en lithium – provoquée par un régime restreint – accélère les signes de la maladie : dépôts amyloïdes plus abondants, accumulation de tau, activation de cellules inflammatoires, perte de connexions neuronales et déclin de la mémoire. Les chercheurs ont également montré que ces déficits sont liés à la fixation du lithium sur les plaques amyloïdes, réduisant sa disponibilité dans le cerveau.
Mais en testant l'orotate de lithium, capable d’éviter cette capture, ils ont réussi à restaurer la mémoire, prévenir les lésions cérébrales et inverser les marqueurs pathologiques, même chez des souris à un stade avancé. Notamment, le maintien d'un taux de lithium stable en début de vie a permis de prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer, une découverte confirmant que le lithium alimente le processus pathologique. « Ce qui m'impressionne le plus avec le lithium, c'est son effet généralisé sur les différentes manifestations de la maladie d'Alzheimer. Je n'ai jamais rien vu de comparable depuis que je travaille sur cette maladie », a déclaré le Professeur Yankner.
Le lithium est déjà utilisé depuis des décennies pour traiter les troubles bipolaires ou les dépressions majeures, mais à des doses élevées pouvant être toxiques, surtout chez les personnes âgées. Le recours à l'orotate de lithium à des doses mille fois plus faibles que les traitements psychiatriques, soit l’équivalent du taux naturel présent dans un cerveau sain, permettrait d'éviter ces effets secondaires. Les souris traitées pendant presque toute leur vie adulte avec cette dose infime n’ont montré aucun signe de toxicité. Si cette découverte est confirmée chez l'homme, elle permettrait de mieux identifier les personnes à risque et de disposer d'un traitement préventif voire potentiellement curatif. Comme le souligne Bruce Yankner : « L’idée qu’une carence en lithium puisse être une cause de la maladie d’Alzheimer est nouvelle et suggère une approche thérapeutique différente ».
Nature : https://www.nature.com/articles/s41586-025-09335-x
|
 |
^ Haut |
 |
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
 |
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|