 |
 |
|
 |
 |
| NUMERO 1330 |
 |
|
 |
|
 |
 |
|
Edition du 03 Octobre 2025
|
|
|
|
 |
Edito
RT FLASH : CAMPAGNE DE DONS 2025

Un appel nécessaire pour poursuivre notre mission
En ce début octobre, je lance notre campagne de dons annuelle, essentielle à la survie de RT Flash. Sans votre soutien, l'ADIST ne pourra plus assurer la publication hebdomadaire de votre lettre d'information scientifique et technologique.
La situation est claire : à la fin de l'année, il ne restera que quelques centaines d'euros sur notre compte. Notre objectif annuel de 15 000 € est juste suffisant, mais fragile.
Un budget volontairement réduit, une équipe entièrement bénévole
Monique, Mark et moi-même travaillons bénévolement pour RT Flash. Les 15 000 € que nous sollicitons servent uniquement à maintenir le fonctionnement technique de www.rtflash.fr et à vous livrer chaque vendredi votre newsletter.
Cette année, nous visons 17 000 € pour anticiper la mise à jour nécessaire de notre site en 2026, imposée par de nouvelles normes techniques.
Une présence élargie sur LinkedIn
Bonne nouvelle : RT Flash est désormais sur LinkedIn. Cette nouvelle visibilité devrait nous permettre de toucher un public plus large et, nous l'espérons, d'accroître le nombre de donateurs potentiels.
L'histoire d'un engagement : 27 ans de gratuité sans publicité
Quand j'ai créé RT Flash en 1998, j'ai fait un choix radical : une diffusion gratuite, sans aucune publicité. Mon objectif était double :
- Permettre aux jeunes étudiants et lycéens d'accéder au savoir sans contrainte financière
- Offrir aux enseignants un outil pédagogique libre pour présenter les technologies qui façonneront l'avenir
Cette approche a séduit les grands organismes de recherche publique (CNRS, INSERM, CEA, CNES, IFREMER, INRIA, INRA), qui nous ont soutenus pendant 20 ans. Mais en 2019, sur instruction de Bercy, ces subventions ont cessé.
Un avantage fiscal réel :
Maintenant, ce sont les dons de nos lecteurs et seulement ces dons qui permettent de poursuivre votre aventure. Il y a un réconfort dans cette démarche : l'ADIST bénéficie du statut d'association d'intérêt général. Concrètement, vous récupérez 66 % de votre don via une réduction d'impôt (article 200 du code général des impôts).
Exemple concret : un don de 100 € ne vous coûte réellement que 34 €, puisque vous bénéficiez d'une réduction de 66 € sur votre impôt sur le revenu.
Hello Asso gère cette campagne et vous délivrera automatiquement l'attestation fiscale à conserver avec votre déclaration de revenus pour justifier le don déclaré si besoin auprès de l’administration fiscale.
Votre soutien pour une 28ᵉ année
Par avance, je vous remercie chaleureusement pour votre contribution, qui permettra à RT Flash d'entrer dans sa 28ᵉ année d'existence.
Bien cordialement,
René Trégouët Sénateur Honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat Rédacteur en Chef de RT Flash e-mail : tregouet@gmail.com
PS : si vous êtes d'accord pour faire un don à l’ADIST, association qui soutient la mise en ligne hebdomadaire de RT Flash, je vous prie de cliquer sur le lien ci-dessous qui vous conduira instantanément sur le site de Hello asso : https://www.helloasso.com/associations/adist/formulaires/11
|
 |
|
 |
|
 |
|
|
TIC |
|
 |
Information et Communication
|
|
 |
|
 |
|
|
 |
 |
|
La prochaine génération de réseaux mobiles s’éclaire d’un jalon majeur. Une étude parue le 27 août 2025 dans la revue Nature rapporte que des chercheurs de l’Université de Pékin et de la City University de Hong Kong ont conçu la première puce 6G au monde. Mesurant à peine 11 millimètres sur 1,7 millimètre, soit la taille d’un ongle, cette puce réussit l’exploit de couvrir l’ensemble du spectre de fréquences, de 0,5 à 115 GHz. Jusqu’ici, il fallait neuf systèmes distincts pour assurer cette couverture. Le tout tient désormais dans un seul composant.
Les performances sont impressionnantes : lors des tests, la puce a atteint des débits de 100 gigabits par seconde, soit environ 100 fois plus rapides que la 5G actuelle. Elle se distingue également par sa capacité à s’adapter en temps réel. En seulement 180 microsecondes, elle peut changer de fréquence pour éviter les interférences et optimiser la qualité de la connexion. Le secret de cette prouesse réside dans l’utilisation du niobate de lithium sur film mince (TFLN), un matériau qui combine la lumière et l’électricité pour générer des signaux stables et propres. Grâce à des oscillateurs optoélectroniques et à des modulateurs électro-optiques, la puce convertit les signaux sans fil en signaux optiques, puis les retransmet avec une cohérence exceptionnelle.
Pour les chercheurs, il s’agit d’« une étape marquante vers des réseaux sans fil omniscénario et à spectre complet », capables de s’adapter aux besoins de demain, qu’il s’agisse de réalité augmentée et virtuelle, de chirurgie à distance, de villes intelligentes ou encore d’intégration de l’intelligence artificielle dans la gestion du trafic réseau. Toutefois, cette puce n’en est encore qu’au stade expérimental. Avant de voir apparaître des smartphones ou infrastructures compatibles, des années de développement seront nécessaires.
La plupart des experts estiment que les premiers réseaux 6G commerciaux pourraient commencer à être déployés à l’horizon 2030. En attendant, cette percée confirme la course mondiale déjà engagée pour la 6G, où la Chine marque un point décisif en revendiquant la première puce universelle capable de franchir le cap des 100 Gbps.
Le Matin : https://lematin.ma/hi-tech/la-chine-revele-une-puce-6g-cent-fois-plus-rapide-que...
|
 |
| ^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Matière |
|
 |
Matière et Energie
|
|
 |
|
 |
|
|
 |
 |
|
La compagnie australienne Austal a récemment décroché un contrat majeur pour la conception et la construction d’un ferry à grande vitesse et prêt pour l’hydrogène, destiné à la Suède. Ce projet ambitieux, commandé par Gotlandsbolaget, s’inscrit dans le cadre de l’initiative "Horizon X". Le ferry, d’une longueur de 130 mètres, sera le plus grand jamais construit par Austal. Il intégrera un système de propulsion de cycle combiné innovant, utilisant des turbines à gaz et à vapeur, et sera capable d’exploiter l’hydrogène comme carburant. Cette technologie de pointe promet de transformer l’industrie maritime en améliorant l’efficacité énergétique et en soutenant les efforts de décarbonisation.
Austal et Gotlandsbolaget ont entrepris de collaborer sur un projet qui pourrait révolutionner le transport maritime. Le ferry, qui sera construit avec de l’« aluminium vert », vise à réduire considérablement l’empreinte carbone. Ce matériau est produit via des procédés à faible émission de carbone et à haute efficacité énergétique. Le ferry pourra transporter jusqu’à 1 500 passagers et 400 véhicules, tout en offrant une performance à grande vitesse grâce à son design hydrodynamique avancé. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de Gotlandsbolaget pour atteindre des opérations climatiquement neutres.
Le ferry sera le premier au monde à utiliser un système de propulsion hybride intégrant des turbines à gaz et à vapeur. Cette approche innovante permet de recycler les gaz d’échappement du moteur pour contribuer à la propulsion, augmentant ainsi l’efficacité énergétique globale. En 2024, le projet a reçu l’approbation de principe de la société de classification maritime DNV, attestant de sa conformité aux normes internationales de sécurité pour les installations de navires alimentés au gaz. Cette capacité à fonctionner avec plusieurs types de carburants, y compris l’hydrogène, représente une avancée significative pour l’industrie maritime. Elle ouvre la voie à une réduction des émissions, tout en maintenant des performances élevées. La construction du ferry débutera dans la première moitié de 2026, au chantier naval d’Austal aux Philippines, avec une livraison prévue à la mi-2028.
Le Journal Economique : https://www.lejournaleconomique.com/2025/09/03/ce-ferry-geant-fonctionne-a-lhydr...
|
 |
| ^ Haut |
 |
|
 |
|
 |
|
|
Vivant |
|
 |
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
 |
|
 |
|
|
 |
 |
|
On sait que l'autisme est bien plus fréquent chez l'humain que chez les autres primates, mais pour quelles raisons ? Une nouvelle étude avance une hypothèse audacieuse : certaines caractéristiques de l'autisme seraient liées à l'évolution particulière de notre cerveau. Aux États-Unis, un enfant sur 31 (3,2 %) est concerné par un trouble du spectre de l'autisme (TSA). Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la prévalence mondiale avoisine 1 %. Des taux sans commune mesure avec ce que l'on observe chez les autres primates, chez qui ces comportements sont extrêmement rares. Les chercheurs soulignent que ces troubles touchent des capacités cognitives uniques à l'humain, comme la production et la compréhension du langage.
Grâce aux progrès du séquençage de l'ARN à cellule unique, il est possible de comparer les types de neurones entre espèces. Les chercheurs ont étudié des données issues de trois régions du cerveau de plusieurs mammifères. Résultat : les neurones dits L2/3 IT, très abondants dans le cortex, ont connu une évolution particulièrement rapide chez l'humain. Et ce changement s'est accompagné de modifications marquantes dans des gènes associés à l'autisme.
« Nos résultats suggèrent que certains des mêmes changements génétiques qui rendent le cerveau humain unique ont aussi rendu les humains plus neurodivers ou neurodivergeants », explique le chercheur Alexander L. Starr, auteur principal de l'étude. « Il semblerait que les gènes concernés aient été sélectionnés au cours de l'évolution, même si le bénéfice adaptatif exact reste inconnu ».
L'hypothèse avancée par cette étude est très intéressante : ces gènes sont fréquemment liés à des retards du développement. Or, l'évolution humaine se caractérise, après la naissance, par une maturation du cerveau plus lente que chez le chimpanzé. Ce temps plus long aurait permis le déploiement de capacités cognitives complexes, dont le langage. Lien troublant, sachant que l'autisme et la schizophrénie affectent justement la communication et la compréhension.
Oxford Academic : https://academic.oup.com/mbe/article/42/9/msaf189/8245036?login=false
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Une seule bouffée hebdomadaire d'un inhalateur semblable à l'asthme pourrait un jour vous protéger des infections virales qui rendent les hivers misérables – et pourraient même vous sauver la vie en cas de pandémie. Il s'agit de la perspective alléchante soulevée par des tests animaux prometteurs d'un traitement de l'ARNm qui tourne sur nos défenses virales intégrées. « Vous pouvez considérer cela comme un antiviral universel », explique Dusan Bogunovic à l'Université Columbia à New York.
Réaliser la pleine promesse de cette approche nécessitera un développement ultérieur de la technologie de l'ARNm utilisé dans les vaccins – mais la semaine dernière, le financement américain a réduit le financement du développement des vaccins de l'ARNm. « Je serais surpris si cela n'avait pas d'effets d'entraînement sur des efforts comme celui-ci », explique Bogunovic. En plus de notre corps apprenant à reconnaître et à cibler les virus avec des anticorps, il a beaucoup de défenses intégrées. Par exemple, lorsqu'une infection virale est détectée, les cellules libèrent une molécule de signalisation clé appelée interféron. Cela excite environ 1000 gènes, déclenchant la production d'un large éventail de protéines antivirales qui fonctionnent de différentes manières : certains bloquent l'entrée virale aux cellules, d'autres inhibent la libération de nouvelles particules virales. Toutes ces protéines ne fonctionnent pas contre tous les virus, mais en combinaison, elles peuvent faire une grande différence. « Notre système immunitaire inné est extrêmement puissant », explique Bogunovic.
Le problème est que les virus, en particulier les virus respiratoires, se reproduisent très rapidement, explique Bogunovic, il peut donc dépasser la capacité du corps à accélérer ses défenses innées. Mais si le corps est long à la préparation de ces défenses, cela peut limiter la réplication virale et maintenir les infections légères, avant même que le reste du système immunitaire ne se mette en jeu. Bogunovic et ses collègues développent donc plutôt des antiviraux composés de sous-ensembles des 1000 protéines dont la production est déclenchée par l'interféron. Ils ont sélectionné 10 de ces protéines et les ont livrés aux cellules sous forme d'ARNm qui codaient pour eux. L'administration d'ARNm signifie que les protéines sont temporairement produites à l'intérieur des cellules où elles sont nécessaires, tandis que les protéines prêtes à l'emploi sont trop grandes pour pénétrer dans les cellules en quantités suffisantes.
Les tests impliquant une infection des cellules humaines avec une gamme de virus, notamment la grippe et le zika, ont montré que cette combinaison stimulait avec succès les défenses virales. Dans le corps, cela devrait fournir une longueur d'avance cruciale. L'équipe a ensuite livré ces ARNm aux poumons des hamsters dorés. Le cocktail de l'ARNm a réussi à protéger les hamsters contre le virus SARS-COV-2, qui provoque Covid-19, avec une réduction spectaculaire du nombre viral par rapport aux animaux non traités.
Les médicaments antiviraux existants ne fonctionnent que contre des virus spécifiques, donc avoir un traitement qui agit plus largement serait extrêmement précieux. Le développement d'antibiotiques comme la pénicilline qui peut tuer un large éventail de bactéries a révolutionné la médecine. De plus, certaines combinaisons de protéines déclenchées par l'interféron pourraient être particulièrement efficaces contre des virus spécifiques, explique Bogunovic. La même approche pourrait donc également être utilisée pour développer des antiviraux plus spécifiques. La livraison des ARNm à une proportion assez élevée des cellules spécifiques à risque d'infection sera cruciale. C'est là que d'autres développements sont nécessaires, car il est toujours difficile de livrer des ARNm à des types de cellules spécifiques. Bien que la résistance aux antibiotiques soit désormais un problème majeur, Bogunovic pense que les virus sont peu susceptibles d'évoluer la résistance à ce type d'antiviral tant qu'ils incluent une gamme de protéines déclenchées par l'interféron ciblant différents aspects du cycle de vie viral. Cette approche de combinaison s'est avérée réussir avec les traitements du VIH, par exemple.
Issues : https://issues.fr/les-medicaments-darnm-pourraient-proteger-contre-presque-tous-...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Enseignante au Canada, sportive et jeune maman, Ann Johnson menait une vie bien remplie. Mais en 2005, son quotidien s’est brutalement effondré lorsqu’un accident vasculaire cérébral (AVC) l’a plongée dans ce qu’on appelle le syndrome d’enfermement (locked-in syndrome). Un état neurologique rare dans lequel la personne est éveillée et totalement consciente – elle voit et entend tout – mais ne peut ni bouger ni parler. Sa paralysie motrice l’a privée de parole pendant dix-huit ans.
Tout a changé lorsqu’elle a intégré en 2022 un essai clinique mené par l’Université de Californie à Berkeley et à San Francisco, aux Etats-Unis. Les chercheurs y testaient une interface cerveau-ordinateur capable de décoder l’activité neuronale liée à la parole. « Nous avons pu identifier la zone du cerveau responsable de la production du langage », explique Gopala Anumanchipalli, professeur d’ingénierie électrique à UC Berkeley, dans un communiqué. À partir de là, ils ont conçu un modèle permettant de transformer les signaux cérébraux en mots, voix et même expressions faciales via un avatar. Lors des essais, Ann Johnson a ainsi pu s’exprimer à nouveau : « Que pensez-vous de ma voix artificielle ? Racontez-moi qui vous êtes. Je vais bien aujourd’hui ». Pour recréer son timbre, les chercheurs avaient utilisé l’enregistrement de son discours de mariage. « Elle ne peut pas parler à cause de sa paralysie, mais les signaux sont toujours générés par son cerveau », précise Kaylo Littlejohn, doctorant et co-responsable de l’étude. « Le modèle d’IA les traduit en texte, en son et en animation faciale ».
Au départ, l’avatar mettait huit secondes à restituer une phrase. Mais en 2023, l’équipe a réduit ce délai à une seconde grâce à une nouvelle architecture dite “en flux continu”. « Nous ne cherchions pas à lire dans son esprit », insiste Anumanchipalli. « Nous voulions qu’elle garde l’initiative, que la voix ne s’active que lorsqu’elle tente réellement de parler ». Pour Ann Johnson, entendre sa voix après dix-huit ans fut une expérience bouleversante. Elle rêve que ces technologies deviennent sans fil et accessibles au plus grand nombre. Son objectif est clair : « Je veux montrer aux patients que leur vie n’est pas finie. Les handicaps n’ont pas besoin de nous arrêter ni de nous ralentir ». Cette recherche, révolutionnaire, ouvre la voie à un futur où les neuroprothèses vocales pourraient devenir un standard médical.
UCBerkeley : https://news.berkeley.edu/2025/08/13/a-stroke-stole-her-ability-to-speak-eightee...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Développé par Astrazeneca, le baxdrostat, un médicament expérimental, pourrait révolutionner la prise en charge de l’hypertension artérielle. Présentés fin août au congrès de la Société européenne de cardiologie à Madrid, les résultats d’un essai clinique international apportent un souffle d’espoir à des millions de patients pour qui les traitements actuels restent inefficaces. Au Royaume-Uni, où 14 millions de personnes souffrent d’hypertension, près de la moitié ne parvient pas à contrôler sa tension, malgré plusieurs médicaments. Pour ces patients qu’on appelle "résistants", le baxdrostat pourrait bien changer la donne. Contrairement aux traitements classiques, il ne se contente pas de bloquer les effets de l’aldostérone, hormone qui favorise la rétention de sel et d’eau et augmente la pression artérielle. Il en empêche directement la production.
Et l’effet est flagrant. Dans l’étude PAX-HTN, menée sur 800 patients dans 214 cliniques à travers le monde, ceux qui prenaient quotidiennement le baxdrostat ont vu leur tension artérielle baisser en moyenne de 9 à 10 mmHg de plus que ceux sous placebo, après seulement 12 semaines. Un effet "sans précédent", selon le professeur Bryan Williams, directeur de l’essai et médecin-chef de la British Heart Foundation : « Je n’ai jamais vu de baisse de tension de cette ampleur avec un médicament », a-t-il déclaré. Une telle réduction pourrait diminuer de 27 % le risque d’accident vasculaire cérébral, de 28 % celui d’insuffisance cardiaque et de 13 % le risque de décès prématuré, selon les projections des chercheurs.
En France, l’enjeu est tout aussi considérable. On estime à 17 millions le nombre de personnes hypertendues, dont la moitié ignore sa condition. Parmi celles qui sont traitées, une sur deux n’atteint pas un équilibre tensionnel satisfaisant. Et pour une frange de patients, l’hypertension est dite résistante. Elle ne répond pas aux combinaisons de médicaments habituellement prescrits. L’hypertension artérielle est fortement influencée par l’aldostérone, une hormone qui incite les reins à retenir le sel et l’eau, augmentant ainsi la pression dans les artères. Jusqu’ici, les médecins disposaient d’anti-aldostérone capables de bloquer son action, mais ces molécules présentent souvent des effets secondaires (troubles hormonaux, gynécomastie, baisse de la libido) qui limitent leur utilisation.
Le baxdrostat agit différemment : « C’est un bloqueur puissant de l’aldostérone synthase », explique le Docteur Garban. « Autrement dit, il empêche directement la synthèse de l’aldostérone, et donc agit à la source ». Ce mécanisme en amont représente une avancée majeure. Si les résultats se confirment, les inhibiteurs de l’aldostérone synthase pourraient en effet élargir l’arsenal thérapeutique face à une pathologie qui reste, encore aujourd’hui, la principale cause évitable de décès prématuré dans le monde.
NEJM : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2507109
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est très contagieux. Il se transmet par voie aérienne via la toux et les éternuements des personnes infectées, par contact direct avec une personne infectée ou par contact indirect avec des objets ou des surfaces infectés (jouet, mouchoir, téléphone, meuble, etc.), selon l’ANSM. Le VRS infecte les voies respiratoires supérieures, à savoir le nez et la gorge et peut aussi toucher les voies respiratoires inférieures, soit les poumons. Chez les enfants, il peut provoquer une bronchiolite et entraîner une hospitalisation. Les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les personnes avec co-morbidités sont également vulnérables face à ce virus et peuvent développer une pneumonie ou une bronchiolite. On sait aussi que le VRS peut causer des infections graves chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Pour se prémunir des infections respiratoires, les autorités sanitaires recommandent l’adoption des gestes barrière, en particulier le port du masque dès l’apparition de symptômes dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles, le lavage des mains et l’aération régulière des lieux clos. En complément, il est recommandé de se faire vacciner afin de se protéger des formes graves. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue JAMA, des chercheurs du Centre médical de l'Université Vanderbilt (États-Unis) ont évalué l’efficacité du vaccin contre le VRS chez les seniors.
Dans le cadre des travaux, l’équipe a eu recours aux données d'un réseau hospitalier multicentrique. Les recherches ont porté au total sur 6.958 personnes de 60 ans ou plus hospitalisées pour une maladie respiratoire aiguë dans l'un des 26 hôpitaux de 20 États américains pendant deux saisons d'épidémie liée au VRS (du 1er octobre 2023 au 31 mars 2024 et du 1er octobre 2024 au 30 avril 2025).
Selon les résultats, la vaccination a réduit le risque d'hospitalisation liée au VRS de 58 % pendant deux saisons. L’efficacité du vaccin était de 69 % lorsque la vaccination avait eu lieu la même saison avant l’apparition de la maladie et de 48 % lorsque la vaccination avait eu lieu la saison précédente. Les scientifiques ont constaté que l’efficacité du vaccin pendant deux saisons était significativement plus faible chez les adultes immunodéprimés (disposant d’un système immunitaire moins efficace) que chez les patients immunocompétents (ayant des cellules qui réagissent avec une substance immunogène et manifestent une capacité immunitaire) et chez les volontaires atteints de maladies cardiovasculaires par rapport aux personnes en bonne santé.
JAMA : https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2838490
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Une piste prometteuse est à l'étude pour venir à bout des médulloblastomes, les principaux cancers du cerveau de l'enfant. À l'occasion de “Septembre en or”, dédié à la recherche contre les cancers pédiatriques, la Ligue contre le cancer finance une équipe de chercheurs qui a mis au point un médicament novateur qui pourrait être utilisé contre des tumeurs malignes dans le cerveau chez l'enfant. Ce médicament est capable de piéger la protéine qui assure la survie des cellules cancéreuses. Le docteur Patrick Melhen a découvert que la nétrine-1 était vitale pour les tumeurs. Il a mis au point un traitement anti-nétrine et il veut tester cet anticorps contre les médulloblastomes, des cancers agressifs du cerveau chez l'enfant.
« C'est comme une chimiothérapie, c'est une poche qu'on donne aux patients, donc l'anticorps diffuse dans le sang et cet anticorps cherche un peu partout et il cherche les endroits où il y a de la nétrine. Et les seuls endroits où il y a de la nétrine, dans le corps humain, c'est dans la tumeur. Donc, il va spécifiquement dans la tumeur », explique le biologiste. À ce moment-là, l'anticorps « bloque la nétrine et induit ainsi un signal aux cellules cancéreuses qu'il faut qu'elle remeure ». Contrairement à la chimiothérapie, ce traitement ne vise que les cellules cancéreuses. Et cet anticorps a déjà fait ses preuves contre des cancers solides chez les adultes, de quoi donner de l'espoir dans la lutte contre ces cancers pédiatriques.
France Info du 03.09.2025 : https://www.franceinfo.fr/sante/enfant-ado/cancers-du-cerveau-chez-l-enfant-un-a...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Au cours des deux premiers milliards d’années de la vie sur Terre, il n’existait en réalité que des microbes anaérobies. Il y a environ 2,4 milliards d’années lors de la Grande Oxydation, l’atmosphère et les océans se sont progressivement remplis d’oxygène, forçant ces microbes à s’adapter à leur nouvel environnement. Pendant longtemps, le déroulement de cette incroyable transition est resté un mystère. D’après une nouvelle étude, publiée dans Nature Communications, la clé pour comprendre cet épisode pourrait se trouver du côté d’une étrange bactérie.
C’est au fin fond d’une source chaude du parc national de Yellowstone que les scientifiques ont détecté Hydrogenobacter RSW1. Ils ont alors constaté avec surprise que cette bactérie effectue simultanément une respiration aérobie et anaérobie, ce qui semblait jusqu’ici impossible. En laboratoire, RSW1 a démontré qu’elle pouvait combiner ces deux types de métabolismes. En l’absence d’oxygène, elle utilise l’hydrogène et le soufre pour produire du sulfure (la forme d’énergie des organismes anaérobies), mais ne croît pas. Lorsqu’elle a de l’oxygène à disposition, la bactérie active son métabolisme aérobie pour croître rapidement, tout en continuant de produire du sulfure. Cela montre bien qu’elle est capable de combiner ces deux modes respiratoires, ce qui fait d’elle une bactérie “unique”, comme le souligne Ranjani Murali, microbiologiste environnementale à l’Université du Nevada.
Cette découverte suggère que RSW1 réussit à protéger sa respiration anaérobie de l’oxygène, probablement grâce à des supercomplexes chimiques (assemblages d'enzymes) internes qui isolent et consomment rapidement le gaz. Cette double respiration permet à la bactérie de tirer parti de deux sources d’énergie simultanément et constitue un avantage évolutif dans des environnements instables, où l’oxygène est présent de manière inégale, comme dans les sources thermales de Yellowstone.
Ce métabolisme hybride pourrait aider à comprendre comment les microbes ont survécu à la Grande Oxydation. À cette époque, de nombreux organismes anaérobies ont été confrontés à un environnement devenu toxique pour leur respiration habituelle. Les microbes capables de tolérer ou même d’utiliser l’oxygène tout en maintenant leur respiration anaérobie auraient eu un avantage significatif, leur permettant de continuer à croître et à se reproduire malgré des conditions fluctuantes.
Earth : https://www.earth.com/news/microbes-aquificales-discovered-in-hot-springs-breath...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Une nouvelle forme de radiothérapie ciblée, la thérapie par radioligand développée par Novartis, a permis d'effacer totalement les traces de cancer chez certains patients en seulement six mois. Les oncologues, parmi lesquels Michael Morris du Memorial Sloan Kettering, un centre de recherche sur le cancer basé à New York, parlent d'un « événement jamais vu ». Et pour cause : jusqu'à 21 % des participants ont présenté des scanners exempts de toute maladie après traitement.
Contrairement à la radiothérapie classique, généralement administrée en externe et susceptible d'endommager les tissus sains, la thérapie par radioligand consiste à infuser des radio-isotopes directement dans le sang. Le but est de cibler les récepteurs présents sur les cellules cancéreuses afin de permettre une irradiation ultra sélective et limitant les effets indésirables. Cette technique marque une rupture dans la manière d'aborder les cancers métastatiques, longtemps considérés comme incurables.
La multinationale suisse, pionnière du secteur, s'est imposée grâce au rachat d'Advanced Accelerator Applications –fondée par des chercheurs du CERN– puis de la biotech américaine Endocyte. Ces acquisitions ont permis à Novartis de lancer les traitements Lutathera, destiné aux tumeurs gastro-intestinales, puis Pluvicto contre le cancer de la prostate, avec une homologation américaine en 2022. Novartis teste sept autres thérapies par radioligand dans quinze essais cliniques, avec des études préliminaires sur des cancers du poumon, du sein, du pancréas et du côlon. L'entreprise s'efforce de développer des médicaments capables de cibler des mutations génétiques spécifiques présentes dans les tumeurs, afin d'épargner au maximum les cellules saines.
Swiss Info : https://www.swissinfo.ch/eng/healthcare-innovation/how-novartis-got-ahead-on-inc...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Selon l'OMS, les moustiques sont responsables de plus de 700 000 décès par an dans le monde. En fonction des espèces, cet insecte peut en effet transmettre de nombreuses maladies : le paludisme (qui tue plus de 600 000 personnes par an dans le monde), la dengue, le chikungunya ou encore le Zika. Le problème, c'est que peu (voire pas) de solutions existent aujourd'hui pour prévenir et soigner ces maladies chez l'humain. Alors, des chercheurs s'intéressent à une autre piste : tuer les moustiques lorsqu'ils nous piquent pour éviter qu'ils transmettent des maladies.
Une équipe de la Liverpool School of Tropical Medicine a justement récemment annoncé avoir identifié un médicament « susceptible de supprimer les moustiques et de contribuer ainsi à la lutte contre le paludisme », ont expliqué les chercheurs. Ce médicament, appelé nitisinone, est déjà autorisé en Europe ou encore aux États-Unis, pour les personnes atteintes de certaines maladies héréditaires rares. Les chercheurs ont justement testé l'effet du sang de ces personnes qui prennent de la nitisinone sur l'espèce de moustique vecteur du paludisme. Ce médicament agit en bloquant une certaine enzyme dans le corps de ces personnes. « Lorsque les moustiques boivent du sang contenant de la nitisinone, le médicament bloque également cette enzyme cruciale dans leur corps », expliquent les chercheurs. Résultat, cela « entraîne leur mort rapide ». Le sang des personnes qui prenaient ce médicament était donc « mortel pour les moustiques », un « super-pouvoir caché » pour le Professeur Lee R. Haines, auteur principal de l'étude.
Leur sang a même été capable de tuer les moustiques résistants aux insecticides. Autre point positif, ce médicament « cible spécifiquement les insectes suceurs de sang, ce qui en fait une option respectueuse de l'environnement », a précisé le Professeur Álvaro Acosta Serrano, un des auteurs de l'étude.
Ce médicament, si son efficacité est prouvée dans d'autres recherches, pourrait à l'avenir faire partie des stratégies de prévention du paludisme, à côté de la lutte contre les moustiques, de la protection individuelle contre les piqûres et des vaccins. Un autre médicament, l'ivermectine, existe déjà sur le même principe mais il est toxique pour l'environnement et les moustiques y deviennent de plus en plus résistants.
LSTM : https://www.lstmed.ac.uk/news-events/news/drug-used-for-rare-genetic-disorders-k...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Le 19 juin dernier, une femme âgée de 90 ans a été la première patiente du CHU de Poitiers à bénéficier d’une procédure de cryothérapie dans le cadre du traitement d’un cancer du sein. Utilisée depuis plusieurs années pour traiter d’autres formes de cancer, cette procédure a été depuis peu étendue à celui du sein. Des études américaines en ont prouvé l’efficacité en soulignant l’absence de récidive.
Cette première application de la cryothérapie pour le traitement du cancer du sein a été réalisée par le Docteur Julie Vibert, en collaboration avec des professionnels du service de radiologie interventionnelle, qui utilisent couramment la technique dans le traitement d’autres types de cancer comme ceux du rein, et dans le traitement de l’endométriose pariétale. Le CHU de Poitiers dispose des équipements nécessaires à sa mise en œuvre. Le geste technique se fait sous anesthésie locale. Il consiste à insérer une aiguille, contenant de l’azote liquide, directement dans la tumeur, sous contrôle échographique. L’azote liquide gèle et détruit les cellules cancéreuses par l’effet du froid. « La procédure se fait en ambulatoire. Elle est rapide, simple et mini invasive. Nous réalisons deux phases de refroidissement, avec un intervalle d’environ 10 minutes pour nous assurer que toutes les cellules cancéreuses soient bien détruites. La patiente reste sous surveillance pendant une heure au terme de laquelle elle peut quitter l’hôpital s’il n’y a pas de complications », explique le Docteur Julie Vibert qui doit revoir la patiente en consultation pour contrôler l’efficacité et d’éventuels effets secondaires. « Nous sommes ravies de pouvoir proposer une nouvelle technique aux patientes et d’en voir les bénéfices directs », ajoute-t-elle.
Pour le Docteur Nathalie Bourneton, cette technique vient enrichir l’éventail des alternatives à la chirurgie conventionnelle développées pour le traitement du cancer du sein au CHU de Poitiers, parmi lesquelles figure déjà la chirurgie sous anesthésie locale et hypnose.
« Ce traitement permet d’agrandir les traitements thérapeutiques contre un cancer de plus en plus fréquent avec des thérapies qui permettent de proposer un programme personnalisé à chaque patiente », explique le Docteur Bourneton. « De plus, il répond à une problématique liée aux patientes âgées et aux risques anesthésiques ». Pour l’heure, la cryothérapie pour le cancer du sein est réservée aux patientes âgées qui ne souhaitent pas être opérées ou qui présentent des contre-indications à l’anesthésie générale, et dont la tumeur est de petite taille et peu agressive.
CHU Poitiers : https://www.chu-poitiers.fr/cryotherapie-le-chu-de-poitiers-innove-pour-traiter-...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
20 millions de personnes environ meurent chaque année de maladies cardio-vasculaires dans le monde. En France, c’est la première cause de mortalité des femmes, et la deuxième chez les hommes. Quant au (mauvais) cholestérol, grand pourvoyeur de maladies cardio-vasculaires, il concerne en moyenne près de 20 % des Français selon la Fédération française des diabétiques (FFD). Plus ennuyeux, le mauvais cholestérol (LDL) grimpe de façon inquiétante quand on avance en âge.
Toujours selon la FFD, 30 % des 45-65 ans présentent un taux de cholestérol sanguin trop élevé. Or ce cholestérol sanguin LDL, lorsqu’il est en excès, forme des dépôts qui rigidifient les artères et diminuent leur diamètre. Ce qui entraîne la formation de ces plaques d'athérome (on parle d’athérosclérose). Avec les conséquences que l’on connaît sur l’augmentation du risque d’infarctus ou d’AVC. C’est pourquoi un taux de cholestérol LDL élevé ne doit jamais être négligé.
Le cholestérol est une pathologie qui avance silencieusement, généralement pendant des années. Il est donc primordial de déceler un excès avant d’en arriver à un accident vasculaire. Lorsqu’une prise de sang détecte un excès et qu'une seconde prise de sang le confirme, le médecin peut mettre en place un traitement médicamenteux, assorti de règles hygiéno-diététiques. Et c’est ici que cette nouvelle étude prend tout son sens car son objectif était d’évaluer l’efficacité « d’une thérapie hypolipidémiante combinée (LLT) par rapport à une monothérapie par statine pour la réduction du cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL-C), les événements indésirables associés et les résultats ».
Une équipe de chercheurs de deux universités américaines prestigieuses ont ainsi passé au crible quatorze études scientifiques soigneusement sélectionnées, ce qui a représenté plus de 110 000 patients. Leurs conclusions ? Elles sont sans appel : en lieu et place des statines seules, une combinaison de deux hypolipidémiants (l'association de l'ézétimibe à une statine à forte dose) améliore nettement les taux de cholestérol sanguin et permet « une réduction significative de 19 % du risque de décès toutes causes confondues, de 16 % des décès d'origine cardiovasculaire et une réduction significative de l'incidence d'événements cardiovasculaires majeurs ou d'AVC, respectivement de 18 % et 17 %, par rapport aux statines seules à forte dose ».
L’ézétimibe appartient à une nouvelle classe de médicaments utilisés dans le traitement du cholestérol : les inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol. « L’ézétimibe seul n’a pas démontré à ce jour de bénéfice clinique sur les événements cardiovasculaires », explique toutefois le Collège national de pharmacologie médicale. Il doit être combiné à une statine (les statines les plus couramment prescrites sont la simvastatine et l'atorvastatin) et n’est utilisé que lorsque les statines seules ne suffisent pas. « Cette étude confirme qu'un traitement combiné hypocholestérolémiant doit être envisagé immédiatement et devrait constituer la référence pour le traitement des patients à très haut risque après un événement cardiovasculaire aigu. Le simple ajout d'ézétimibe à un traitement par statine, sans attendre au moins 2 mois pour constater les effets de la monothérapie par statine, sous-optimale chez de nombreux patients, est associé à une meilleure atteinte des objectifs de LDL-C et permet une réduction significative des problèmes de santé cardiovasculaire et du risque de décès », appuie le Docteur Peter Toth, professeur de médecine clinique familiale à l'Université de l'Illinois et à l'Université Johns Hopkins, aux États-Unis, l’un des auteurs principaux de l’étude.
Medical XPress : https://medicalxpress.com/news/2025-03-thousands-combining-cholesterol-lowering-...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Des chercheurs suisses du CHU de Lausanne voulaient savoir si le cerveau était capable d’anticiper une attaque pathogène, c'est-à-dire, est-ce qu’il déclenche une réponse de l’organisme quand on croise une personne qui a l’air d’avoir une maladie contagieuse. Pour le déterminer, ils ont utilisé un kit de jeu et équipé plus de 200 volontaires d’un casque de réalité virtuelle. Dans les mises en scène, ils ont créé des avatars qui s’approchaient des participants, sans les toucher : un avatar avec plein de boutons sur la figure, ou qui toussait, et, en parallèle, un avatar qui avait l’air parfaitement sain. Et grâce à des IRM, des analyses de sang, des électroencéphalogrammes, ils ont décelé une activité cérébrale dans la zone qui active des défenses face à un danger, et notamment l’activation des cellules lymphoïdes innées, première ligne de défense de l'organisme contre les envahisseurs.
Des volontaires vaccinés contre la grippe, et donc confrontés, via ce virus vivant atténué, à une attaque réelle d’agents pathogènes, ont eu exactement la même réponse du système immunitaire. Le corps est donc capable de se défendre préventivement, même quand la menace est virtuelle. Et cette découverte a un autre intérêt. Les chercheurs pensent que ces résultats pourraient permettre d’améliorer l’efficacité des vaccins. La réalité virtuelle pourrait augmenter l'activation des cellules immunitaires qui sont ciblées, et pourrait donc renforcer la réponse immunitaire à ces vaccins et, par conséquent, leur efficacité. On sera peut être bientôt tous équipés de casques de réalité virtuelle quand on ira se faire vacciner.
Radio France : https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-billet-sciences/le-cerveau-ant...
|
 |
 |
 |
|
|
 |
 |
|
Les scientifiques de l'université Cambridge, dirigés par le Docteur Kiran Patil, ont découvert, de manière inattendue, que certaines espèces de microbes présentes dans l’intestin humain peuvent absorber les PFAS – les fameux « produits chimiques éternels » toxiques et à longue durée de vie. Selon ces recherches très encourageantes, le renforcement de ces espèces dans notre microbiome intestinal pourrait nous aider à nous protéger des nombreux effets nocifs des PFAS, substances qui peuvent notamment provoquer une diminution de la fertilité, des retards de développement chez les enfants et un risque plus élevé de certains cancers et maladies cardiovasculaires.
Ces chercheurs ont identifié une famille d’espèces bactériennes, présentes naturellement dans l’intestin humain, qui absorbent diverses molécules de PFAS de leur environnement. Lorsque neuf de ces espèces bactériennes ont été introduites dans les intestins de souris, ces bactéries ont rapidement accumulé des PFAS ingérés par les souris. Cette étude est la première à démontrer que notre microbiome intestinal pourrait jouer un rôle utile dans l’élimination des PFAS de notre corps. Ces chercheurs vont à présent tenter de créer des compléments alimentaires probiotiques qui augmentent les niveaux de ces microbes utiles dans notre intestin, afin de protéger contre les effets toxiques des PFAS.
University of Cambridge : https://www.cam.ac.uk/research/news/gut-microbes-could-protect-us-from-toxic-for...
|
 |
| ^ Haut |
 |
|
|
|
|
| VOTRE INSCRIPTION |
 |
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|